Traumatisme musculo-squelettique (approche clinique)
Approche clinique | |
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Caractéristiques | |
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Drapeaux rouges | Syndrome de la queue de cheval, Signes de fracture pathologique |
Informations | |
Terme anglais | Musculoquelettal trauma |
Spécialités | Médecine d'urgence, chirurgie orthopédique |
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Les blessures osseuses et articulaires sont souvent à l'origine de douleurs musculosquelettiques et sont des raisons de consultation fréquentes.Les fractures et luxations graves sont parfois associées à d'autres blessures qui devront possiblement être traitées en priorité. [1]
Épidémiologie
Blessures osseuses ou articulaires (109-3)
Les blessures osseuses et articulaires sont les causes les plus commune des douleurs sévères chronique et des incapacités physiques.[2]
D'après les données du Département du Travail et du Centre national de statistiques de santé (NCHS), en 2013, les blessures musculo-squelettiques constituaient 33 % de l'ensemble des cas. [3]
Étiologies
- Trauma à haute énergie
- Accident de la route
- Chute
- Sport à fort impact
- Blessures[4]
- Accidentelles: blessures professionnelles, blessure sportives
- De Surcharge: Impliquant les muscles, les tendons et les ligaments qui subissent des dommages dû à l'exposition d'un événement traumatique unique qui dépasse leur capacité de mouvement normale. Cela peut entraîner des entorses, des foulures ou des déchirures.
- De Surutilisation: Les tissus sont sollicités de manière excessive, empêchant le corps de réparer efficacement les dommages. Ces blessures résultent de l'accumulation d'une série de petites blessures répétées au fil du temps.
- Pathologies prédisposant à des blessures
- Violence et aggression
- Vieillissement
Sites | Présentation |
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Membres Supérieurs |
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Membres inférieures |
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Évaluation clinique
Facteurs de risque
Âge:
- Masse musculaire: diminue de 10% après 50 ans.
- Femme postménopause: la diminution du taux d'oestrogène cause un déséquilibre de résorption et la formation osseuse.
Immobilisation:
- Diminue le taux de synthèse de protéines et cause de l'atrophie musculaire.
Usage de Corticostéroïdes:
- Inhibe la formation de collagène menant un affaiblissement des tendons et ligaments.
Ostéopénie:
- Diminution de la masse osseuse
Questionnaire
Mécanisme de la blessure (essentiel pour le diagnostic de certaines fractures, disclocations ou blessures)
- Âge: la prévalence des blessures peut varier selon le groupe d'âge
- Nouveau-né: blessure du plexus brachial
- Petite enfance: fracture epiphysaire, fracture supracondylaire de l'humérus.
- Fin d'enfance: Luxation postérieur du coude, fracture de monteggia
- Adulte: fracture des longs os, luxation du pelvis et de l'épaule
- Personnes âgés: fracture de pouteau-colle, fracture du col du fémur
- Sexe: certaines blessures sont plus prévalentes chez un sexe que chez un autre
- Homme: Luxation postérieure du coude
- Femme: fracture de pouteau-colles, fracture supracondylaire de l'humérus.
- Direction et magnitude de la force
- Les chutes sont les causes principals de blessures.
- Les accidents de véhicules motorisés résultent souvent à l'hyperextension de la colonne cervicale, menant à des avulsions du plateau vertébral antéro-inférieur et postérieur[6].
- Une chute en FOOSH (falling on outstretched hands), résulte communément en une fracture proximal de l'humérus chez une personne âgée, une luxation postérieur de l'épaule, une fracture de la tête radial, une luxation du coude, une fracture de Pouteau-Colle, une fracture de Goyrand-Smith et des fractures aux os du carpe[6].
- Une luxation antérieur de l'articulation gléno-huméral est souvent le résultat de l'abduction, extension et rotation externe du bras.
- Chez les patients polytraumatisés ou présentant une atteinte thoracique sévère, il est essentiel de suspecter une fracture de l'omoplate.
- Une chute sur la pointe de l'épaule est souvent le mécanisme de blessure des luxations acromio-claviculaire.
- Nature de la force:
- Une force de compression peut mener à des blessures allant d'une contusion à une fracture de compression.
- Une force de tension résulte souvent en entorse.
- Une force de torsion mène à des blessures tel que la déchirures du ligament croisé antérieur
- Une force de cisaillement.
Localisation
- Douleur localisé ou diffuse
- Douleur référé
Caractérisation de la douleur:
- Qualité de la douleur: sourde, sensation de brûlure, crampe ou élancement.
- Sensation anormale: engourdissement, brûlement, parasthésie, hyposthésie.
- Une douleur osseuse d'un os fracturé sera décrite comme un douleur aiguë et tranchante.
- Une douleur osseuse avec ou sans traumatisme est typiquement décrite comme profonde et sourde.
- Une douleur musculaire est décrite comme une crampe lorsqu'elle est localisé et comme courbature lorsqu'elle est généralisée.
- Intensité
Évolution
- Changement dans l'intensité de la douleur
Modificateurs[7]
- Moments et/ou mouvements qui déclenchent, aggravent ou soulagent la douleur.
- Les douleurs osseuses ne sont pas habituellement aggravés par le mouvement, sauf si présence de fracture.
- Les douleurs articulaires sont habituellement aggravées par le mouvement. L'arthrite rhumatoïde et l'ostéoarthrose évoque de la douleur suite à une période d'immobilisation.
Signes et symptômes associés
Historique médicale pertinent
Évaluation urgente des blessures traumatiques[8]
En priorité évaluer ABC, status neurovasculaire et stabilité du patient afin d'éliminer toute condition menaçante à la survie. En suite, procédé à la palpation, puis l'amplitude articulaire.
- ABC
- Dégager les voies respiratoires
- Au besoin commencer la respiration artificielle.
- Examiner le poul radial et le poul carotidien. Commencer les mesures de réanimation au besoin.
- Les signes vitaux
- TA
- FC
- RR
- Température des extrémités à la recherche de perte ed perfusion.
- Examen des structures vitales
- Tête: examiner le crâne pour des fractures, les pupils et l'état de conscience à la recherche de déficit neurologique.
- Poitrine: à la recherche de pneumothorax sous tension.
- Abdomene
- Hanche et structures génito-urinaire
- Colonne vertebrale
Examen physique
L'examen physique doit comprendre[9][10]:
- Examen Neurovasculaire: L'état neurovasculaire doit être évalué toute les 1-2 heurs pendant les premières 24 heurs après un trauma ou un l'application d'un plâtre[11].
- Les 5 signes pour détecter des atteintes vasculaire
- Douleur
- Pâleur
- La couleur et la température sont des signes révélateurs sur la santé des tissus.
- La pâleur indique une faible perfusion.
- Une cyanose indique une stase veineuse.
- Il est important de comparer la couleur et la température du membre atteint avec un membre non-atteint.
- Pour augmenter l'objectivité de l'évaluation de la température, il est possible d'évaluer le temps de remplissage capillaire.
- Un temps de plus de 2-3s peut indiquer une circulation insuffisante aux extrémités.
- Un temps de remplissage de plus de 4s indique une circulation artérielle insuffisante.
- Paresthesie
- Une paresthésie peut être la première manifestation d'une atteinte neurologique.
- Poul
- L'évaluation du pouls périphérique permet d'évaluer la consistance de la perfusion sanguine.
- Paralysie
- La paralysie est un symptôme tardif suite à une compression prolongé du nerf ou une atteinte irréversible du muscle.
- La mesure de la pression des membres est a effectuer chez les patients à haut risque de syndrome de compartiment.
- Les 5 signes pour détecter des atteintes vasculaire
- Examen de la peau
- changement dans l'apparence et/ou la couleur: ecchymose, jaunisse, rougeur
- Consistence
- Température
- Présence d'éruptions cutanées
- présence d'ulcérations
- Présence de fièvre
- Enflure et oedème: Causé par les atteintes aux tissus mous et les hémorragie réactionnelle
- Épaississement synovial
- Oedème péri-articulaire
- Nodules
- Effusion
- Dépérissement
- Atrophie
- Dystrophie
- Spasme musculaire
- Contracture
- Douleur aux mouvements
- Palpation
- Sensibilité
- Déformation: luxation, angulation anormale et déplacement d'une fracture
- Crépitement: provoqué lors du déplacement d'une fracture
- Limitation des amplitudes articulaires et/ou des mouvements
- Stabilités
- Anomalies du tronc et de la colonne vertébrale
- Scoliose
- Cyphose
- Déambulation
- Besoin d'un aide à la marche
- Démarche
Déformation Classique | Diagnostique |
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Torticollis | Blessures de la colonne cervicale |
Épaule tombant/ affaissée | Fracture de la clavicule |
Perte galbe de l'épaule/ épaule carrée | Luxation antérieur de l'épaule |
Déformation en forme de S de l'humérus | Fracture supracondylaire de l'hummérrus |
Déformation en dos de fourchette | Fracture de pouteau-Colle |
Déformation en bêche | Fracture de Goyrand-smith |
Déformation en forme de boutonnière | Destruction du point d'insertion du tendon extenseur à la base de la phalange intermédiaire |
Doigt en maillet | Avulsion du tendon extenseur de la phalange distale |
Jersey finger (rugby finger) | Avulsion du fléchisseur profond des doigts |
Flexion, adduction et rotation interne du membre inférieur | Luxation postérieur de l'hanche |
Flexion,abduction et rotation externe du membre inférieur | Luxation antérieur de l'hanche |
Rotation externe incomplète du membre inférieur | Fracture du col du fémur (intracpsulaire) |
Rotation externe complète du membre inférieur | Fracture trochantérienne, Fracture diaphysaire fémoral |
Cheville en forme de S | Luxation de la cheville |
Condition de la peau
Fracture ouverte vs fermée
Si fracture ouverte: classification de Gustilo et Anderson
Taille de la lésion | Dommage tissulaire | Atteinte neurovasculaire | Image | |
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Type I | ≤ 1 cm | minime | Aucune | |
Type II | 1 - 10 cm | modéré | Aucune | |
Type III A | > 10 cm | étendu | Aucune | |
Type III B | > 10 cm | étendu, nécessitant une couverture par un lambeau de tissu libre ou un lambeau rotatif | Aucune | |
Type III C | > 10 cm | étendu, nécessitant une couverture par un lambeau de tissu | Fracture exposée avec lésions artérielles nécessitant une réparation |
Examens paracliniques
Lors d'une blessure musculo-squelettique, l'étiologie de la blessure et les présentations à l'examen physique sont les indicateurs principaux qui servent à guider vers les examens paracliniques appropriés
- La radiographie est le premier moyen diagnostique utilisé lors de blessures osseuses ou articulaires d'apparition soudaine et/ou traumatique.
- Indiqué dans le cas de blessures traumatiques dans au moins 2 vues différentes.
- Permet de visualiser l'implication d'articulation adjacente et la position des fragments de fractures.
- La radiographie est effectué post-réduction afin de confirmer le résultat de l'intervention.
- Dans le cas de complication de guérison, la radiographie est utilisé pour confirmer le diagnostic clinique.
- Une lésion de Bankart (déchirure antéro-inférieur du labrum), une lésion de Perthe (une détachement antéro-inférieur du labrum) ou une lésion ALPSA (avulsion antérieur de la gaine périosté labro-ligamentaire) indiquent une instabilité ou une luxation glénohuméral antérieur[14].
- Une fracture de Hill-Sachs confirme le diagnostic d'une instabilité glénohuméral antérieur[14].
- L'absence d'anneaux de Harris au niveau de la colonne cervicale C2, est un signe de fracture de l'odontoïde de type 3. De plus, dans la colonne cervical, les fractures sont visibles par une perte de hauteur des corps vertébraux. L'évaluation des tissus de la colonne vertébrale se fait par l'évaluation de la distension de ceux-ci,. Les valeurs normaux sont de <6 mm au niveau de C2 et de <22 mm au C6[6].
- Les luxations postérieures de l'épaule sont rares, mais elles échappent fréquemment à la détection radiographique. Des indices révélateurs comprennent une perte anormale de chevauchement entre la tête humérale et la glène, associée à une ligne articulaire dépassant les 6 mm sur les radiographies en vue antéro-postérieure, connue sous le nom de signe positif du rebord[6].
- Une différence de plus de 3 mm entre l'apophyse coracoïde et le bord supérieur de la clavicule est indicatrice d'une luxation de l'articulation coraco-claviculaire. Une distance supérieur à 14 mm est indicatrice d'une rupture complète du ligament coraco-claviculaire.
- Une luxation de l'articulation radio-ulnaire distale associée à une fracture du radius distal caractérise la fracture de Galeazzi. D'autre part, la luxation de la tête radiale au niveau de l'articulation radio-capitellaire accompagnée d'une fracture ulnaire proximale constitue la fracture de Monteggia.
- La fracture de Bennett, qui est une fracture -luxation en deux partie, est reconnue par la fracture intra-articulaire de la base de premier métacarpe. La fracture de Rolando est une fracture-luxation de Bennett comminutive en trois parties, comprenant une fracture du diaphyse métacarpien et des bases dorsale et palmaire métacarpienne.
- La fracture du Boxeur est une fracture du col métacarpien, souvent le quatrième ou cinquième métacarpe.
- Il est important de ne pas confondre qu'une rotule bipartite, qui est une variante anatomique normale, avec une fracture de la rotule.
- Le tomodensitométrie fournit l'information sur les os et les tissus mous
- Alors que adéquat pour évaluer les traumatismes squelettique, l'image à une résolution inférieure à la radiographie.
- La TDM est recommandée chez les patients polytraumatisées pour lesquelles il n'est pas possible d'obtenir des vues adéquates par la radiographie. La TDM est aussi recommandée chez les patients avec des fractures complexes au niveau des articulations, au niveau du pelvis et à la colonne vertébrale. Il est plus spécifiquement indiqué dans l'évaluation des fractures acétabulaires, du factures du sacrums et des fractures sacro-iliaques.
- La TDM permet de visualiser les changements post-traumatiques non-visibles à la radiographie.
- Les fractures du condyle occipital sont rarement détectable à la radiographie. Donc, la TDM doit être réalisé dans les cas de traumatisme contondant à haute énergie de la tête et du cou, peu importe la présentation clinique et les résultats de la radiographie[6].
- La TDM est à favoriser pour l'évaluation des traumatismes de la colonne vertébrale[15].
- Alors que adéquat pour évaluer les traumatismes squelettique, l'image à une résolution inférieure à la radiographie.
- L'IRM est indiqué dans les contextes suivants[16]:
- non-traumatique avec signaux d'alarmes, évoquant une pathologie tumoral ou infectieuse, l'ostéonécrose, les changements dégénératives et les métastases.
- fracture occulte non-visible à la radiographie.
- traumatique accompagné de trouble neurologiques en tant que modalité complémentaire à la radiographie et/ou la tomodensitométrie.
- blessures ligamentaires thoraco-lombaires instable isolées en absence de fracture avec radiographie ou TDM anormal ou non-concluant.
- L'échographie musculo-squelettique:
- Est utile au diagnostic et au suivi des blessures des tissus moues, notamment les déchirures des tendons des quadriceps et du tendon d'achilles[17].
- Scintigraphie osseuse:
- Indiqué pour les fractures de stresses non-déplacé occultes qui possèdent un délai de détection à la radiographie.
- Syndrome de stress tibial médial (attelles de tibia)
- Fracture du scaphoïde
- Fracture de stress
- Lésion maligne
- ostéomyélite
- Indiqué pour les fractures de stresses non-déplacé occultes qui possèdent un délai de détection à la radiographie.
- Analyses de laboratoire
- CK: les blessures d'écrasements peuvent engendrer la rhabdomyolyse. Un niveau élevée de CK ( N: 45-260 UI) indique une atteinte aux myocytes, un niveau de plus de 5000 UI indique une atteinte grave aux muscles[18].
- DMO: soupçon d'ostéoporose, FDR d'ostéoporose, fractures de fragilité
- Culture de l'os: ostéomyélite
- Biopsie de l'os : lésions néoplasiques
- EMG : soupçon d'une blessure nerveuse causant des sx
- Ponction articulaire pour analyse et culture du liquide synovial lorsque présence d'épanchement articulaire, soupçon d'une maladie rhumatologique, d'arthrite septique, de cristaux, observe :
- Décompte cellulaires
- Culture bactérienne
- Si présence de cristaux
Signes | Résultats Radiologiques | Modalité d'imagerie | Diagnostique | Images |
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Signe de L'absence du noeud papillon | La perte de l'apparence normale en noeud papillon du ménisques est une signe de déchirure en seau du ménisque qui est due au déplacement d'un fragment de la ''poignée'' du seau. | IRM | Déchirures en anse de seau méniscale | Hellerhoff, CC BY-SA 3.0 <https://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0>, via Wikimedia Commons |
Signe du tiroir Antérieur | Translation antérieure ou une subluxation du tibia par rapport au fémur. | IRM | Déchirure du LCA | |
Signe de morsure | Zones de destruction osseuse perforées ou creusées, semblables à une morsure d'animal. | Radiographie | Nécrose vasculaire, ostéonécrose ou ischémie nécrosante | |
Signe de l'anneau cortical | Désorientation naviculaire avec subluxation de l'articulation scapho-lunaire. L'os scaphoïde à un aspect de cortex annelé. | Radiograpgie | Dislocation scapho-lunaire de Stade I | |
Signe du croissant | Curviline transparente du côté cortical de la tête fémoral. | Radiographie et IRM | Signe précoce de nécrose vasculaire, signifiant une fracture sous-corticale de la tête fémorale. | |
Signe de l'épaule tombant | Perte du contour normal de l'épaule due à une perte de l'alignement osseux à à l'articulation acromio-claviculaire et la glène. Présentation d'un déplacement inférieur de l'humérus. Accompagne souvent une fracture de col chirurgical de l'humérus. | Radiographie | Luxation inférieur de l'épaule | |
Signe du coussinet adipeux du coude | L'hémorragie intra-articulaire provoque une distension du synovium, forçant la graisse des fosses cornoides. Se présentent en tant qu'ombre triangulaire radiotransparent antérieur et postérieur de l'humérus distal. | Radiographie | Épanchement articulaire du coude | |
Signe de demi-lune | La perte du chevauchement de la tête humérale avec la glène (normalement présent en tant qu'une ombre en forme de demi-lune) | Radiographie | Luxation posterieure de l'épaule | |
Signe de Hill-Sachs | Déformation/aplatissement du bord postéro-supérieur de la tête huméral. | Radiographie | Luxation antérieure de l'épaule | |
Signe de la larme (teardrop) | Présence d'une masse polypoïde (la larme), dépassante proéminent du plancher de l'orbite dans l'antre maxillaire. | Radiographie | Fracture du plancher de l'orbite | |
Signe de la larme (teardrop) de la cheville | Perte du contour normal des ombres des tissue mous de la cheville | Radiographie | Épanchement articulaire de la cheveille |
Drapeaux rouges
signes de fracture pathologique
- Atteinte de l'état général
- Symptômes constitutionnels : diaphorèse nocturne, douleur nocturne non mécanique
- Fracture suite à trauma de faible vélocité, par ex: chute de sa hauteur
- ATCD personnel: Néoplasie, Immunosuppression, VIH, Prise de corticostéroïde systémique, Abus de drogues IV
syndrome de la queue de cheval
- Incontinence urinaire et/ou fécale
- Troubles moteurs (au membres inférieurs)
- Paresthésie génitale et/ou anale: Perte de sensibilité en selle, perte de la sensation du besoin d'uriner, perte du sensibilité de l'anus
- Dysfonction sexuelle
Syndrome du compartiment de l'avant-bras ou jambe
Doit agir rapidement !!! Ne doit pas attendre la présence de tous les signes pour agir.
- Pain (douleur): Non soulagée par l'analgésie, Hors de proportion, Augmentée par l'étirement passif des muscles du compartiment
- Pâleur
- Perte de pouls --> signe tardif
- Paresthésie
- Paralysie --> signe tardif Tx : fasciotomie quand la pression excède de 40 mmHg.
Traitement
Dépendra de l'étiologie
Atteintes | Classification | Prise en Charge |
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Tissus mous |
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Fracture |
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Traiter comme tout cas de traumatisme en commençant par l'ABCDE
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Luxation | Luxation complète: déplacement des os de l'Articulation causant un étirement des ligaments stabilisateurs de cette articulation.
Subluxation: luxation partielle |
La prise en charge varie selon le site de luxation
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Type | Utilisation | Images |
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Attelle palmaire courte | Fracture du poignet
Fracture du deuxième ou du cinquième métacarpe Syndrome du canal carpien Lésions des tissus mous |
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Attelle de doigt | Fracture des phalanges | |
Attelle de gouttière ulnaire ou radial | Fractures phalangienne et métacarpiennes | |
Buddy-taping | Bandage d'un doigt ou orteil fracturé en utilisant un voisin comme attelle | |
Attelle spica du pouce | Fracture du scaphoide
Fracture extra-articulaire du pouce Lésions des ligaments collatéral ulnaire |
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Attelle d'étrier | Fracture de la cheville | |
Attelle postérieur de la jambe | Fracture distales de la jambe
Fracture de la cheville Fracture du tarse Fracture métatarsien |
Immobilisation précoce
L'implémentation de programme de physiothérapie à l'urgence, dans le contexte de trauma musculo-squelettique, accès sur l'éducation, la réassurance, la mobilité, l'entraînement et la prescription d'aide à la marche a démontré une diminution dans la douleur à leur sorti de l'hôpital comparé à ceux qui ont reçu les soins médicaux standards[21]. La physiothérapie à diminué le temps d'hospitalisation, est considéré comme aussi efficace que les soins de standards de mobilisation et sont autant sécuritaires que ceux-ci[21].
Complications
- Syndrome compartimental[11]: augmentation de la pression dans l'espace aponévrotique.
- Une pression du compartiment intramusculaire supérieur à 30 mmHG, pour une durée de 6 à 8 heurs, cause des atteintes irréversibles.
- Causé par des blessures par écrasement ou les fractures comminutives
- non-traité le syndrome compartimental menace la viabilité du membre et la survie
- Lésion nerveuse[6]: l'atteinte peut varier d'une neuropraxie à une neurotmésis[20]
- 20% des luxations du coude mènent à une neurapraxie, impliquant souvent le nerf ulnaire ou la branche antérieur interosseuse du nerf médian.
- Une atteinte au nerf interosseux postérieur peut accompagner une fracture de Monteggia.
- Fracture du radius distal: compression du nerf médian (syndrome du tunnel carpien)
- Humérus (diaphyse): main tombante (atteinte du nerf radial)
- Luxation humérus proximal: nerf axillaire
- Luxation de la hanche: atteinte du nerf sciatique
- Luxation du genou: nerf sciatique poplité externe
- Lésion vasculaire: certaines fractures fermées peuvent provoquer une ischémie distale, surtout celles déplacées en postérieur.
- Les fractures du pôle proximal du scaphoïde ont un risque accrue de nécrose vasculaire.
- Les fractures pelviennes sont associés à des lésions vasculaires et urogénitales. Les saignements sont majoritairement rétropéritonéales.
- Les fractures de la tête fémorale ont une incidence de nécrose avasculaire qui peut atteindre 25% selon de le degré de déplacement. Infection
- Infection: toutes fractures est à risque de s'infecter, le risque augmente si la fracture est ouverte ou est traités par chirurgie.
- Gangrène, ischémie, nécrose.
- Complications Systématiques précoces
- Sepsis
- Thrombose des veines
- Choc hémorragique: suite à une hémorragie interne ou externe importante
- Délirium
- complication générales tardives d'une fracture
- Locales
- Problème d'union des fragments (mal-union, non-union, délai d'union)
- Nécrose avasculaire (particulièrement si fracture du col fémoral ou de l'humérus proximal)
- Ostéomyélite
- Rigidité articulaire persistante
- Arthrite post-traumatique
- Arthrose (à long terme)
- Déficit de croissance (chez les enfants si fracture au niveau de la plaque de croissance)
- Ostéoporose post-traumatique
- Ossifications hétéropopiques
- Syndrome douloureux régional complexe
- Systémiques
- Embolie graisseuse
- Embolie pulmonaire
- Syndrome de détresse respiratoire aiguë
- Syndrome de réponse inflammatoire systémique
- Locales
- Complication des fractures ouvertes[20]
- Infection des tissus mous
- Ostéomyélite
- Gangrène gazeuse
- Tétanos
- Crush syndrome (syndrome d'écrasement)
- Déperdition de peau
- Malunion ou nonunion
- 10% des fractures du scaphoides vont présenter une nonunion 6 mois post blessures. Cette nonunion peut mener à une ostéo-arthrose de la portion radial du poignet.
- Complications courantes observées avec les attelles[20]
- Abrasions
- Atteintes neurovasculaires
- Dermatite de contact
- Brûlure thermique
- Rhabdomyolyse
- Est causé principalement suite à une blessure par écrasement.
Particularités
Adultes
- Les os chez l’adulte se déforment très peu avant de briser
- La consolidation de l’os prend beaucoup plus de temps chez les personnes âgées que chez les jeunes adultes (6 à 8 semaines pour fractures simples)
- Les fractures chez les adultes arrivent souvent suite à un traumatisme exceptionnel lors duquel l’os a été tordu ou fracassé
Gériatrie
Chez les personnes âgées, la plupart des fractures sont causées parce que les os s'amincissent et perdent de leur solidité. L'ostéoporose est fréquente dans cette population.
Les fractures de hanche (fx du fémur proximal) se produisent fréquemment à la suite d'une chute de sa hauteur (à faible vélocité). Les fractures de hanches ont de lourdes conséquences chez les personnes âgée.
- L'ostéonécrose de la tête fémorale, la pseudarthrose et l'arthrose sont des complications fréquentes.
- Déconditionnement des personnes âgées
- Mauvais pronostic
Investiguer les chutes chez les personnes âgées pour les prévenir.
Pédiatrie
Chez l'enfant et l'adolescent, les atteintes secondaires à la surutilisation[note 1] sont responsables de > 50% des blessures[22] musculoquelettiques car[23]:
- l'incidence des sports organisés est en augmentation
- ils commencent de plus en plus tôt
- sont plus intenses
- les enfants se spécialisent précocement dans un sport unique.
Les fractures pédiatriques se distinguent des fractures chez l'adulte en raison de la présence de la plaque de croissance et des caractéristiques physiologiques spécifiques des os pédiatriques, qui sont plus poreux et malléables que les os adultes. Ces particularités conduisent notamment à des fractures incomplètes, telles que les fractures en bois vert et les fractures en torus, qui sont plus fréquentes chez la population pédiatrique. Les fractures impliquant la plaque de croissance sont classifié selon le système de Salter-Harris.
Des fractures inexpliquées chez l'enfant doivent attirer l'attention du médecin sur la possibilité de sévices.
Considérer le risque d'abus chez les enfants présentant des fractures et qui ne marchent pas encore (moins de 6 à 9 mois).
Notes
- ↑ Définies comme un stress répété avec une période de récupération insuffisante.
Références
- ↑ « 109-3 Blessures osseuses ou articulaires | Le Conseil médical du Canada », sur mcc.ca (consulté le 6 juin 2020)
- ↑ https://www.scielosp.org/pdf/bwho/v81n9/a07v81n9.pdf
- ↑ https://digitalcommons.chapman.edu/cusrd_abstracts/96/
- ↑ https://open.alberta.ca/dataset/2a722eb0-2da9-4aa6-9fcc-994792119292/resource/4c3a02ed-0521-48ce-a046-ec3335a54688/download/lbr-musculoskeletal-injuries-symptoms-and-types-of-injuries-2019-09.pdf
- ↑ Harry M. IV Lightsey, Caleb M. Yeung et Arvind von Keudell, « A Brief Guide to Initial Management of Orthopedic Injuries in the Emergency Department », The Orthopaedic Journal at Harvard Medical School, vol. 20, , p. 52–61 (lire en ligne)
- ↑ 6,0 6,1 6,2 6,3 6,4 et 6,5 Andrea Donovan et Mark E. Schweitzer, Imaging musculoskeletal trauma: interpretation and reporting, Wiley-Blackwell, (ISBN 978-1-118-55169-1)
- ↑ (en) Sandra J. Shultz, Peggy A. Houglum et David H. Perrin, Examination of Musculoskeletal Injuries, Human Kinetics, (ISBN 978-1-4925-8544-2, lire en ligne)
- ↑ (en) John Ebnezar, Textbook of Orthopedics: With Clinical Examination Methods in Orthopedics, JP Medical Ltd, (ISBN 978-81-8448-744-2, lire en ligne)
- ↑ (en) Ahmad Subhy Alsheikhly, Essentials of Accident and Emergency Medicine, BoD – Books on Demand, (ISBN 978-1-78984-832-8, lire en ligne)
- ↑ John Ebnezar et Rakesh John, Evidence-based Orthopedics, Jaypee Brothers Medical Publishers (P) Ltd., (lire en ligne), p. 828–828
- ↑ 11,0 et 11,1 Elizabeth Johnston-Walker et Jane Hardcastle, « Neurovascular assessment in the critically ill patient », Nursing in Critical Care, vol. 16, no 4, , p. 170–177 (ISSN 1478-5153, PMID 21651657, DOI 10.1111/j.1478-5153.2011.00431.x, lire en ligne)
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