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Les bienfaits de l’activité physique sur la prévention et le traitement du trouble dépressif majeur.{{Information programme d'exercices
Cette page concerne le programme d'exercices recommandé pour la dépression majeure.{{Information programme d'exercices
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{{Section ontologique|classe=Programme d'exercices|nom=Définition}}
== Contexte ==
== Contexte ==
Le trouble dépressif majeur (TDM) est la deuxième cause d’invalidité mondiale, impliquant des coûts socioéconomiques élevés et ayant des impacts non-négligeables sur la qualité de vie des personnes atteintes du trouble, dont une augmentation de mortalité prémature <ref name=":0">Lam, R. W., McIntosh, D., Wang, J., Enns, M. W., Kolivakis, T., Michalak, E. E., ... & CANMAT Depression Work Group. (2016). Canadian Network for Mood and Anxiety Treatments (CANMAT) 2016 clinical guidelines for the management of adults with major depressive disorder: section 1. Disease burden and principles of care. ''The Canadian Journal of Psychiatry'', ''61''(9), 510-523. </ref> <ref>Schuch, F. B., Vancampfort, D., Firth, J., Rosenbaum, S., Ward, P. B., Silva, E. S., ... & Stubbs, B. (2018). Physical activity and incident depression: a meta-analysis of prospective cohort studies. ''American Journal of Psychiatry'', ''175''(7), 631-648.</ref>. D’après le ''Canadian Network for Mood and Anxiety Treatments'' (CANMAT), 1,5 million de Canadiens ≥ 15 ans vivent un épisode de dépression majeure (EDM) chaque année et la prévalence à vie d’EDM chez la population générale est de 11,3% <ref name=":0" />. 50% des EDM seraient résolus dans 3 mois mais la dépression peut se présenter de façon chronique ou épisodique. Compte tenu des conséquences importantes de la condition, l’offre de divers services de soins en santé mentale ainsi que des ressources variées sont essentiels. Parmi les différentes approches de prise en charge des personnes atteintes de TDM, l’exercice a été reconnu dans la littérature pour ses effets positifs sur les symptômes dépressifs <ref>Ravindran, A. V., Balneaves, L. G., Faulkner, G., Ortiz, A., McIntosh, D., Morehouse, R. L., ... & CANMAT Depression Work Group. (2016). Canadian Network for Mood and Anxiety Treatments (CANMAT) 2016 clinical guidelines for the management of adults with major depressive disorder: section 5. Complementary and alternative medicine treatments. ''The Canadian Journal of Psychiatry'', ''61''(9), 576-587.</ref><ref>Stubbs, B., Vancampfort, D., Hallgren, M., Firth, J., Veronese, N., Solmi, M., ... & Kahl, K. G. (2018). EPA guidance on physical activity as a treatment for severe mental illness: a meta-review of the evidence and Position Statement from the European Psychiatric Association (EPA), supported by the International Organization of Physical Therapists in Mental Health (IOPTMH). ''European Psychiatry'', ''54'', 124-144.</ref>. Les informations suivantes présentent les indications pour l’inclusion de l’exercice dans le plan de traitement, les impacts de l’exercice en prévention et en traitement de TDM, et les recommandations récentes sur la prescription d’exercice chez cette population. {{Section ontologique|classe=Programme d'exercices|nom=Contexte}}
Le trouble dépressif majeur est la deuxième cause d’invalidité mondiale, impliquant des coûts socioéconomiques élevés et ayant des impacts non-négligeables sur la qualité de vie des personnes atteintes du trouble, dont une augmentation de mortalité prémature <ref name=":0">Lam, R. W., McIntosh, D., Wang, J., Enns, M. W., Kolivakis, T., Michalak, E. E., ... & CANMAT Depression Work Group. (2016). Canadian Network for Mood and Anxiety Treatments (CANMAT) 2016 clinical guidelines for the management of adults with major depressive disorder: section 1. Disease burden and principles of care. ''The Canadian Journal of Psychiatry'', ''61''(9), 510-523. </ref> <ref name=":1">Schuch, F. B., Vancampfort, D., Firth, J., Rosenbaum, S., Ward, P. B., Silva, E. S., ... & Stubbs, B. (2018). Physical activity and incident depression: a meta-analysis of prospective cohort studies. ''American Journal of Psychiatry'', ''175''(7), 631-648.</ref>. D’après le ''Canadian Network for Mood and Anxiety Treatments'' (CANMAT), 1,5 million de Canadiens ≥ 15 ans vivent un épisode de dépression majeure (EDM) chaque année et la prévalence à vie d’EDM chez la population générale est de 11,3% <ref name=":0" />. 50% des EDM seraient résolus dans 3 mois mais la dépression peut se présenter de façon chronique ou épisodique. Compte tenu des conséquences importantes de la condition, l’offre de divers services de soins en santé mentale ainsi que des ressources variées sont essentiels. Parmi les différentes approches de prise en charge des personnes atteintes de dépression, l’exercice a été reconnu dans la littérature pour ses effets positifs sur les symptômes dépressifs <ref>Ravindran, A. V., Balneaves, L. G., Faulkner, G., Ortiz, A., McIntosh, D., Morehouse, R. L., ... & CANMAT Depression Work Group. (2016). Canadian Network for Mood and Anxiety Treatments (CANMAT) 2016 clinical guidelines for the management of adults with major depressive disorder: section 5. Complementary and alternative medicine treatments. ''The Canadian Journal of Psychiatry'', ''61''(9), 576-587.</ref><ref name=":2">Stubbs, B., Vancampfort, D., Hallgren, M., Firth, J., Veronese, N., Solmi, M., ... & Kahl, K. G. (2018). EPA guidance on physical activity as a treatment for severe mental illness: a meta-review of the evidence and Position Statement from the European Psychiatric Association (EPA), supported by the International Organization of Physical Therapists in Mental Health (IOPTMH). ''European Psychiatry'', ''54'', 124-144.</ref>.
 
== Indications ==
== Indications ==
{{Section ontologique|classe=Programme d'exercices|nom=Indications}}
Ce programme d'exercices est recommandé :
# {{Indication|nom=Indication 1|texte=Chez toutes populations pour la prévention de divers troubles de santé mentale sévères (TSMS) dont le TDM (2,11,16,17).|affichage=}}
* pour la prévention de divers troubles de santé mentale sévères, dont la {{Indication|nom=prévention de la dépression majeure|affichage=dépression majeure}}<ref name=":1" /><ref name=":2" /><ref name=":3">Ashdown-Franks, G., Firth, J., Carney, R., Carvalho, A. F., Hallgren, M., Koyanagi, A., ... & Stubbs, B. (2020). Exercise as medicine for mental and substance use disorders: a meta-review of the benefits for neuropsychiatric and cognitive outcomes. ''Sports Medicine'', ''50''(1), 151-170.</ref><ref name=":4">Kandola, A., Ashdown-Franks, G., Stubbs, B., Osborn, D. P. J., & Hayes, J. F. (2019). The association between cardiorespiratory fitness and the incidence of common mental health disorders: a systematic review and meta-analysis. ''Journal of affective disorders'', ''257'', 748-757.</ref>
# {{Indication|nom=Indication 2|texte=Chez les enfants, adolescents, adultes et adultes plus âgés atteints de TDM pour la diminution de symptômes dépressifs (3,9).}}
* les enfants, adolescents, adultes et adultes plus âgés {{Indication|nom=dépression majeure|affichage=atteints de dépression majeure}} pour la diminution de symptômes dépressifs, la diminution de comorbidités, notamment les maladies cardio-métaboliques (obésité, diabète, syndrome métabolique).<ref name=":3" /><ref>Bailey, A. P., Hetrick, S., Rosenbaum, S., Purcell, R., & Parker, A. G. (2018). Treating depression with physical activity in adolescents and young adults: a systematic review and meta-analysis of randomized controlled trials. </ref><ref>Jia, H., Zack, M. M., Gottesman, I. I., & Thompson, W. W. (2018). Associations of smoking, physical inactivity, heavy drinking, and obesity with quality-adjusted life expectancy among US adults with depression. ''Value in health'', ''21''(3), 364-371.</ref>
# {{Indication|nom=Indication 3|texte=Chez la population atteinte de TDM pour la diminution de comorbidités, notamment les maladies cardio-métaboliques (obésité, diabète, syndrome métabolique) (2).}}


== Contre-indications ==
== Contre-indications ==
Il n’y a pas de contre-indications absolues ou relatives spécifiquement en lien avec le TDM. Les lignes directrices de l’ACSM (1) sont à consulter pour en identifier en fonction des comorbidités présentent chez le patient au besoin.{{Section ontologique|classe=Programme d'exercices|nom=Contre-indications}}
Il n’y a '''pas de contre-indications absolues ou relatives''' spécifiquement en lien avec la dépression. Les lignes directrices de l’ACSM<ref name=":5">American College of Sports Medicine. (2013). ''ACSM's guidelines for exercise testing and prescription''. Lippincott Williams & Wilkins.</ref> sont à consulter pour en identifier en fonction des comorbidités présentent chez le patient au besoin.
=== Absolues ===
# {{Contre-indication|nom=Contre-indication absolue 1}}
# {{Contre-indication|nom=Contre-indication absolue 2}}
# {{Contre-indication|nom=Contre-indication absolue 3}}
=== Relatives===
# {{Contre-indication|relative=1|nom=Contre-indication relative 1}}
# {{Contre-indication|relative=1|nom=Contre-indication relative 2}}
# {{Contre-indication|relative=1|nom=Contre-indication relative 3}}
 
== Prescription recommandée ==
== Prescription recommandée ==
Pour des bénéfices importants sur la santé physique et mentale, les adultes devraient faire au moins 150-300 minutes par semaines d’activité physique aérobie à intensité modérée ou 75-150 minutes par semaine à intensité vigoureuse, ou une combinaison des deux intensités. Il y aurait des bénéfices supplémentaires à faire >300 minutes d’activité physique à intensité modérée par semaine (4,17). Cependant, il serait efficace chez la population atteinte de TDM des réaliser 90 minutes d’exercices structurés de type aérobie seul ou en combinaison avec de l’entrainement de résistance à intensité modérée à vigoureuse pour un minimum de 12 semaines pour avoir des effets optimaux sur les symptômes dépressifs (2). Il est à noter que les meilleurs résultats ont été obtenus lorsque les séances d’exercices étaient supervisées par des professionnels de l’exercice qualifiés (2).  {{Section ontologique|classe=Programme d'exercices|nom=Prescription recommandée}}
Pour des bénéfices importants sur la santé physique et mentale, les adultes devraient faire au moins 150-300 minutes par semaines d’activité physique aérobie à intensité modérée ou 75-150 minutes par semaine à intensité vigoureuse, ou une combinaison des deux intensités. Il y aurait des bénéfices supplémentaires à faire >300 minutes d’activité physique à intensité modérée par semaine <ref name=":2" /><ref name=":6">Bourbeau, K., Moriarty, T., Ayanniyi, A., & Zuhl, M. (2020). The Combined Effect of Exercise and Behavioral Therapy for Depression and Anxiety: Systematic Review and Meta-Analysis. ''Behavioral Sciences'', ''10''(7), 116.</ref>. Cependant, il serait efficace chez la population atteinte de dépression de réaliser 90 minutes d’exercices structurés de type aérobie seul ou en combinaison avec de l’entrainement de résistance à intensité modérée à vigoureuse pour un minimum de 12 semaines pour avoir des effets optimaux sur les symptômes dépressifs <ref name=":3" />.  


Pour les exercices de renforcement musculaires, il est recommandé d’appliquer la prescription pour adultes sains de l'ACSM, soit deux fois ou plus dans la semaine en ciblant toutes les grandes masses musculaires<ref>Bushman, B. A. (2019). Physical Activity and Depression. ''ACSM's Health & Fitness Journal'', ''23''(5), 9-14. </ref>. Il est à noter que les meilleurs résultats ont été obtenus lorsque les séances d’exercices étaient supervisées par des professionnels de l’exercice qualifiés <ref name=":3" />.  
== Exécution ==
== Exécution ==
1.     Réaliser un dépistage pré-participation basé sur : 1) le niveau actuel d’activité physique de l’individu, 2) la présence de signes ou de symptômes et/ou de maladies cardiaques, métaboliques ou rénal connue(s); et 3) l’intensité d’exercice désirée. L’utilisation du questionnaire Q-AAP+ et de l’algorithme de dépistage pré-participation de l’ACSM est recommandé. (1)


2.     Réaliser une évaluation de la condition physique avec ou sans mesures directes en fonction des objectifs et de la condition physique du patient. Avoir le consentement du patient ou de son gardien avant de réaliser l’évaluation. (1)
* L’utilisation du questionnaire Q-AAP+ et de l’algorithme de dépistage pré-participation de l’ACSM est recommandé. <ref name=":5" /> Ce dépistage pré-participation est basé sur :
 
** le niveau actuel d’activité physique de l’individu
3.     Identifier l’objectif du patient en lien avec l’activité physique.
** la présence de signes ou de symptômes et/ou de maladies cardiaques, métaboliques ou rénal connue(s)
 
** l’intensité d’exercice désirée.  
4.     Établir un plan d’action en collaboration avec le patient.
* Réaliser une évaluation de la condition physique avec ou sans mesures directes en fonction des objectifs et de la condition physique du patient. Avoir le consentement du patient ou de son gardien avant de réaliser l’évaluation. <ref name=":5" />
 
* Identifier l’objectif du patient en lien avec l’activité physique.
5.     Prescrire de l’activité physique adapté aux capacités physiques et intellectuels ainsi qu’à la condition de santé du patient en fonction du plan établit.{{Section ontologique|classe=Programme d'exercices|nom=Exécution}}
* Établir un plan d’action en collaboration avec le patient.
* Prescrire de l’activité physique adapté aux capacités physiques et intellectuels ainsi qu’à la condition de santé du patient en fonction du plan établit.


== Complications ==
== Complications ==
{{Section ontologique|classe=Programme d'exercices|nom=Complications}}
Il n'y a '''aucune complication notable''' en lien avec la dépression.
# {{Complication|nom=Complication 1}}
# {{Complication|nom=Complication 2}}
# {{Complication|nom=Complication 3}}


== Suivi ==
== Suivi ==
Le niveau de supervision et de suivi du patient devrait être personnalisé en fonction des besoins du patient en tenant compte de son niveau d’activité physique et de sa condition de santé mentale et physique. {{Section ontologique|classe=Programme d'exercices|nom=Suivi}}
Le niveau de supervision et de suivi du patient devrait être personnalisé en fonction des besoins du patient en tenant compte de son niveau d’activité physique et de sa condition de santé mentale et physique.  
 
== Bénéfice anticipé ==
== Bénéfice anticipé ==
'''Prévention'''
Une faible capacité cardio-respiratoire (CCR) et un faible niveau d’AP de loisirs est associée avec une plus grande incidence de troubles de santé mentale comparée avec une CCR élevée (11,15). L’activité physique, et plus précisément l’exercice, serait alors bénéfique dans la prévention du TDM en partie par l’amélioration de la CCR. En effet, des plus hauts niveaux d’activité physique sont associés avec une diminution de l’incidence de TDM (7), la pratique régulière de l’activité physique diminuant le risque de dépression de 17% (15,16).
'''Traitement'''


L’exercice est un traitement complémentaire efficace aux traitements usuels et aurait des effets similaires à la psychothérapie et à la prise de médicaments antidépressifs (2,17) pour la diminution des symptômes dépressifs chez les enfants, les adolescents, les adultes et les adultes plus âgés (2,8,15,17). L’exercice en combinaison avec de la thérapie comportementale (TC) serait plus efficace dans le traitement du TDM que la TC seule (4). De plus, l’exercice aurait un effet aigu d’améliorer le sentiment de bien-être (16).
=== Prévention ===
Une faible capacité cardio-respiratoire et un faible niveau d’AP de loisirs est associée avec une plus grande incidence de troubles de santé mentale comparée avec une CCR élevée <ref name=":4" /><ref name=":7">Schuch, F. B., & Stubbs, B. (2019). The role of exercise in preventing and treating depression. ''Current sports medicine reports'', ''18''(8), 299-304.</ref>. L’activité physique, et plus précisément l’exercice, serait alors bénéfique dans la prévention de la dépression en partie par l’amélioration de la CCR. En effet, des plus hauts niveaux d’activité physique sont associés avec une diminution de l’incidence de la dépression <ref>Gianfredi, V., Blandi, L., Cacitti, S., Minelli, M., Signorelli, C., Amerio, A., & Odone, A. (2020). Depression and objectively measured physical activity: a systematic review and meta-analysis. ''International journal of environmental research and public health'', ''17''(10), 3738.</ref>, la pratique régulière de l’activité physique diminuant le risque de dépression de 17% <ref name=":1" /><ref name=":7" />.


L’exercice améliore la CCR, capacité qui est inversement corrélée à la sévérité des symptômes (10), en plus d’augmenter la qualité de vie globale et les domaines de qualité de vie physique et psychologique (17). Les améliorations de la CCR résultant de l’exercice seraient bénéfiques pour la santé cardiovasculaire et la diminution de mortalité de toutes causes (11). Ceci est important car il y a une haute prévalence de TDM chez des populations atteintes d’infarctus du myocarde associé à des évènements adverses dont la diminution de la qualité de vie et une augmentation du risque de mortalité (6). De plus, l’amélioration de la CCR est significativement associée avec une diminution de symptômes dépressifs indépendant de la fréquence et de l’intensité de l’exercice (11).
=== Traitement ===
L’exercice est un traitement complémentaire efficace aux traitements usuels et aurait des effets similaires à la psychothérapie et à la prise de médicaments antidépressifs <ref name=":2" /><ref name=":3" /> pour la diminution des symptômes dépressifs chez les enfants, les adolescents, les adultes et les adultes plus âgés <ref name=":2" /><ref name=":3" /><ref name=":7" /><ref>Hu, M. X., Turner, D., Generaal, E., Bos, D., Ikram, M. K., Ikram, M. A., ... & Penninx, B. W. (2020). Exercise interventions for the prevention of depression: a systematic review of meta-analyses. ''BMC public health'', ''20''(1), 1-11.</ref>. L’exercice en combinaison avec de la thérapie comportementale (TC) serait plus efficace dans le traitement de la dépression que la TC seule <ref name=":6" />. De plus, l’exercice aurait un effet aigu d’améliorer le sentiment de bien-être <ref name=":1" />.


La dépression a été associée à une modification des structures de l’encéphale impliquées dans la régulation des émotions, soit une diminution de la taille de l’hippocampe, du cortex antérieur et du cortex préfrontal, et une perturbation des mécanismes cellulaires et moléculaires de la neuroplasticité (4,11,10). L’exercice aurait un effet d’augmenter le volume de ces structures, notamment en raison d’une augmentation de neurogenèse résultant de l’augmentation de l’expression de facteurs neurotrophiques induit par l’exercice (4,11).  Une diminution de facteur neurotrophique dérivé du cerveau (BDNF) a été observé chez des individus atteints de dépression, ce qui pourrait contribuer à la pathophysiologie de la dépression (10). L’inflammation chronique pourrait contribuer aux symptômes dépressifs par la perturbation de la régulation du BDNF. Comme l’exercice chez la population saine et chez des modèles animaux est associé avec une diminution de marqueurs inflammatoires, l’exercice pourrait possiblement réduire les symptômes dépressifs en modulant l’inflammation chez des personnes atteintes de TDM présentant des niveaux élevés de marqueurs inflammatoires comme le TNF-α. En effet, il y eu association entre l’exercice, le niveau d’IL-6 pro-inflammatoire et les symptômes dépressifs dans quelques études, mais il faudrait encore plus de recherche pour mieux définir les effets de l’exercice sur l’inflammation et la dépression (10). D’après des preuves préliminaires, l’exercice pourrait également avoir des effets antidépressifs en influençant la réactivité au cortisol et la réponse hypothalamo-hypophyso-surrénalienne (10).
L’exercice améliore la CCR, capacité qui est inversement corrélée à la sévérité des symptômes <ref name=":8">Kandola, A., Ashdown-Franks, G., Hendrikse, J., Sabiston, C. M., & Stubbs, B. (2019). Physical activity and depression: Towards understanding the antidepressant mechanisms of physical activity. ''Neuroscience & Biobehavioral Reviews'', ''107'', 525-539.</ref>, en plus d’augmenter la qualité de vie globale et les domaines de qualité de vie physique et psychologique <ref name=":2" />. Les améliorations de la CCR résultant de l’exercice seraient bénéfiques pour la santé cardiovasculaire et la diminution de mortalité de toutes causes <ref name=":4" />. Ceci est important car il y a une haute prévalence de dépression chez des populations atteintes d’infarctus du myocarde associé à des évènements adverses dont la diminution de la qualité de vie et une augmentation du risque de mortalité <ref>Feng, L., Li, L., Liu, W., Yang, J., Wang, Q., Shi, L., & Luo, M. (2019). Prevalence of depression in myocardial infarction: a PRISMA-compliant meta-analysis. ''Medicine'', ''98''(8).</ref>. De plus, l’amélioration de la CCR est significativement associée avec une diminution de symptômes dépressifs indépendant de la fréquence et de l’intensité de l’exercice <ref name=":4" />.


Bien que la littérature reste encore éparse sur les effets de l’exercice sur la cognition, il est raisonnable de croire que l’entrainement de résistance pourrait être bénéfique pour ce processus chez la population atteinte de TDM. En effet, une augmentation de force musculaire est associée avec l’amélioration de la cognition chez cette population et chez la population générale l’entrainement de résistance peut améliorer la cognition (2).
La dépression a été associée à une modification des structures de l’encéphale impliquées dans la régulation des émotions, soit une diminution de la taille de l’hippocampe, du cortex antérieur et du cortex préfrontal, et une perturbation des mécanismes cellulaires et moléculaires de la neuroplasticité <ref name=":4" /><ref name=":6" /><ref name=":8" />. L’exercice aurait un effet d’augmenter le volume de ces structures, notamment en raison d’une augmentation de neurogenèse résultant de l’augmentation de l’expression de facteurs neurotrophiques induit par l’exercice <ref name=":4" /><ref name=":6" />.  Une diminution de facteur neurotrophique dérivé du cerveau (BDNF) a été observé chez des individus atteints de dépression, ce qui pourrait contribuer à la pathophysiologie de la dépression <ref name=":8" />. L’inflammation chronique pourrait contribuer aux symptômes dépressifs par la perturbation de la régulation du BDNF. Comme l’exercice chez la population saine et chez des modèles animaux est associé avec une diminution de marqueurs inflammatoires, l’exercice pourrait possiblement réduire les symptômes dépressifs en modulant l’inflammation chez des personnes atteintes de dépression présentant des niveaux élevés de marqueurs inflammatoires comme le TNF-α. En effet, il y eu association entre l’exercice, le niveau d’IL-6 pro-inflammatoire et les symptômes dépressifs dans quelques études, mais il faudrait encore plus de recherche pour mieux définir les effets de l’exercice sur l’inflammation et la dépression <ref name=":8" />. D’après des preuves préliminaires, l’exercice pourrait également avoir des effets antidépressifs en influençant la réactivité au cortisol et la réponse hypothalamo-hypophyso-surrénalienne <ref name=":8" />.


L’exercice pourrait également améliorer d’autres paramètres psychologiques associés aux symptômes du TDM, dont l’estime de soi, l’image corporelle et la perception d’efficacité personnelle, en plus créer des opportunités de socialisation favorisant un meilleur support social pouvant créer un tampon contre les symptômes (10).
Bien que la littérature reste encore éparse sur les effets de l’exercice sur la cognition, il est raisonnable de croire que l’entrainement de résistance pourrait être bénéfique pour ce processus chez la population atteinte de dépression. En effet, une augmentation de force musculaire est associée avec l’amélioration de la cognition chez cette population et chez la population générale l’entrainement de résistance peut améliorer la cognition <ref name=":3" />.


Toutes activités physiques devraient être encouragées chez les patients atteint de TDM car même des niveaux faibles d’activité physique, comparé à la sédentarité, auraient un effet de diminuer l’incidence de futures épisodes dépressifs (16).{{Section ontologique|classe=Programme d'exercices|nom=Bénéfice anticipé}}
L’exercice pourrait également améliorer d’autres paramètres psychologiques associés aux symptômes de la dépression, dont l’estime de soi, l’image corporelle et la perception d’efficacité personnelle, en plus créer des opportunités de socialisation favorisant un meilleur support social pouvant créer un tampon contre les symptômes <ref name=":8" />.


== Notes ==
Toutes activités physiques devraient être encouragées chez les patients atteint de dépression, car même des niveaux faibles d’activité physique, comparé à la sédentarité, auraient un effet de diminuer l’incidence de futures épisodes dépressifs <ref name=":1" />.<references group="note" />
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== Références ==
== Références ==
{{Section ontologique|classe=Programme d'exercices|nom=Références}}<references />
<references />

Dernière version du 17 avril 2024 à 22:50

Cette page concerne le programme d'exercices recommandé pour la dépression majeure.

Dépression majeure (programme d'exercices)
Programme d'exercices

Programme d'exercices
Système Neurologique
Indications
Prévention de la dépression majeure, Dépression majeure
Informations
Terme anglais Depression
Wikidata ID Q42844
SNOMED CT ID 35489007
Spécialités Psychiatrie, Kinésiologie

Contexte

Le trouble dépressif majeur est la deuxième cause d’invalidité mondiale, impliquant des coûts socioéconomiques élevés et ayant des impacts non-négligeables sur la qualité de vie des personnes atteintes du trouble, dont une augmentation de mortalité prémature [1] [2]. D’après le Canadian Network for Mood and Anxiety Treatments (CANMAT), 1,5 million de Canadiens ≥ 15 ans vivent un épisode de dépression majeure (EDM) chaque année et la prévalence à vie d’EDM chez la population générale est de 11,3% [1]. 50% des EDM seraient résolus dans 3 mois mais la dépression peut se présenter de façon chronique ou épisodique. Compte tenu des conséquences importantes de la condition, l’offre de divers services de soins en santé mentale ainsi que des ressources variées sont essentiels. Parmi les différentes approches de prise en charge des personnes atteintes de dépression, l’exercice a été reconnu dans la littérature pour ses effets positifs sur les symptômes dépressifs [3][4].

Indications

Ce programme d'exercices est recommandé :

  • pour la prévention de divers troubles de santé mentale sévères, dont la dépression majeure[2][4][5][6]
  • les enfants, adolescents, adultes et adultes plus âgés atteints de dépression majeure pour la diminution de symptômes dépressifs, la diminution de comorbidités, notamment les maladies cardio-métaboliques (obésité, diabète, syndrome métabolique).[5][7][8]

Contre-indications

Il n’y a pas de contre-indications absolues ou relatives spécifiquement en lien avec la dépression. Les lignes directrices de l’ACSM[9] sont à consulter pour en identifier en fonction des comorbidités présentent chez le patient au besoin.

Prescription recommandée

Pour des bénéfices importants sur la santé physique et mentale, les adultes devraient faire au moins 150-300 minutes par semaines d’activité physique aérobie à intensité modérée ou 75-150 minutes par semaine à intensité vigoureuse, ou une combinaison des deux intensités. Il y aurait des bénéfices supplémentaires à faire >300 minutes d’activité physique à intensité modérée par semaine [4][10]. Cependant, il serait efficace chez la population atteinte de dépression de réaliser 90 minutes d’exercices structurés de type aérobie seul ou en combinaison avec de l’entrainement de résistance à intensité modérée à vigoureuse pour un minimum de 12 semaines pour avoir des effets optimaux sur les symptômes dépressifs [5].

Pour les exercices de renforcement musculaires, il est recommandé d’appliquer la prescription pour adultes sains de l'ACSM, soit deux fois ou plus dans la semaine en ciblant toutes les grandes masses musculaires[11]. Il est à noter que les meilleurs résultats ont été obtenus lorsque les séances d’exercices étaient supervisées par des professionnels de l’exercice qualifiés [5].  

Exécution

  • L’utilisation du questionnaire Q-AAP+ et de l’algorithme de dépistage pré-participation de l’ACSM est recommandé. [9] Ce dépistage pré-participation est basé sur :
    • le niveau actuel d’activité physique de l’individu
    • la présence de signes ou de symptômes et/ou de maladies cardiaques, métaboliques ou rénal connue(s)
    • l’intensité d’exercice désirée.
  • Réaliser une évaluation de la condition physique avec ou sans mesures directes en fonction des objectifs et de la condition physique du patient. Avoir le consentement du patient ou de son gardien avant de réaliser l’évaluation. [9]
  • Identifier l’objectif du patient en lien avec l’activité physique.
  • Établir un plan d’action en collaboration avec le patient.
  • Prescrire de l’activité physique adapté aux capacités physiques et intellectuels ainsi qu’à la condition de santé du patient en fonction du plan établit.

Complications

Il n'y a aucune complication notable en lien avec la dépression.

Suivi

Le niveau de supervision et de suivi du patient devrait être personnalisé en fonction des besoins du patient en tenant compte de son niveau d’activité physique et de sa condition de santé mentale et physique.

Bénéfice anticipé

Prévention

Une faible capacité cardio-respiratoire et un faible niveau d’AP de loisirs est associée avec une plus grande incidence de troubles de santé mentale comparée avec une CCR élevée [6][12]. L’activité physique, et plus précisément l’exercice, serait alors bénéfique dans la prévention de la dépression en partie par l’amélioration de la CCR. En effet, des plus hauts niveaux d’activité physique sont associés avec une diminution de l’incidence de la dépression [13], la pratique régulière de l’activité physique diminuant le risque de dépression de 17% [2][12].

Traitement

L’exercice est un traitement complémentaire efficace aux traitements usuels et aurait des effets similaires à la psychothérapie et à la prise de médicaments antidépressifs [4][5] pour la diminution des symptômes dépressifs chez les enfants, les adolescents, les adultes et les adultes plus âgés [4][5][12][14]. L’exercice en combinaison avec de la thérapie comportementale (TC) serait plus efficace dans le traitement de la dépression que la TC seule [10]. De plus, l’exercice aurait un effet aigu d’améliorer le sentiment de bien-être [2].

L’exercice améliore la CCR, capacité qui est inversement corrélée à la sévérité des symptômes [15], en plus d’augmenter la qualité de vie globale et les domaines de qualité de vie physique et psychologique [4]. Les améliorations de la CCR résultant de l’exercice seraient bénéfiques pour la santé cardiovasculaire et la diminution de mortalité de toutes causes [6]. Ceci est important car il y a une haute prévalence de dépression chez des populations atteintes d’infarctus du myocarde associé à des évènements adverses dont la diminution de la qualité de vie et une augmentation du risque de mortalité [16]. De plus, l’amélioration de la CCR est significativement associée avec une diminution de symptômes dépressifs indépendant de la fréquence et de l’intensité de l’exercice [6].

La dépression a été associée à une modification des structures de l’encéphale impliquées dans la régulation des émotions, soit une diminution de la taille de l’hippocampe, du cortex antérieur et du cortex préfrontal, et une perturbation des mécanismes cellulaires et moléculaires de la neuroplasticité [6][10][15]. L’exercice aurait un effet d’augmenter le volume de ces structures, notamment en raison d’une augmentation de neurogenèse résultant de l’augmentation de l’expression de facteurs neurotrophiques induit par l’exercice [6][10].  Une diminution de facteur neurotrophique dérivé du cerveau (BDNF) a été observé chez des individus atteints de dépression, ce qui pourrait contribuer à la pathophysiologie de la dépression [15]. L’inflammation chronique pourrait contribuer aux symptômes dépressifs par la perturbation de la régulation du BDNF. Comme l’exercice chez la population saine et chez des modèles animaux est associé avec une diminution de marqueurs inflammatoires, l’exercice pourrait possiblement réduire les symptômes dépressifs en modulant l’inflammation chez des personnes atteintes de dépression présentant des niveaux élevés de marqueurs inflammatoires comme le TNF-α. En effet, il y eu association entre l’exercice, le niveau d’IL-6 pro-inflammatoire et les symptômes dépressifs dans quelques études, mais il faudrait encore plus de recherche pour mieux définir les effets de l’exercice sur l’inflammation et la dépression [15]. D’après des preuves préliminaires, l’exercice pourrait également avoir des effets antidépressifs en influençant la réactivité au cortisol et la réponse hypothalamo-hypophyso-surrénalienne [15].

Bien que la littérature reste encore éparse sur les effets de l’exercice sur la cognition, il est raisonnable de croire que l’entrainement de résistance pourrait être bénéfique pour ce processus chez la population atteinte de dépression. En effet, une augmentation de force musculaire est associée avec l’amélioration de la cognition chez cette population et chez la population générale l’entrainement de résistance peut améliorer la cognition [5].

L’exercice pourrait également améliorer d’autres paramètres psychologiques associés aux symptômes de la dépression, dont l’estime de soi, l’image corporelle et la perception d’efficacité personnelle, en plus créer des opportunités de socialisation favorisant un meilleur support social pouvant créer un tampon contre les symptômes [15].

Toutes activités physiques devraient être encouragées chez les patients atteint de dépression, car même des niveaux faibles d’activité physique, comparé à la sédentarité, auraient un effet de diminuer l’incidence de futures épisodes dépressifs [2].

Références

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