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** Faiblesse distale --> neuropathie
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* Examen des sensibilités :
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** Sensibilité atteintes dans nauropathie (pas dans une myopathie)
** Sensibilité atteintes dans neuropathie (pas dans une myopathie)
<u>L’investigation pourra inclure :</u>
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* Dosage des CK (souvent élevés dans les myopathies)
* Dosage des CK (souvent élevés dans les myopathies)

Version du 16 mai 2017 à 12:40

Tics et Syndrome de Gilles-de-la-Tourette

Tics

Voici la définition du tic :

  • C’est une manifestation motrice ou sonore qui est semi-volontaire.
    • Contrôlable temporairement par la volonté, mais en ressentant un inconfort.
  • Le tic est soudain, répétitif, bref et stéréotypé, le tic est toujours fait de la même façon.
  • La personne fait le tic secondairement à une sensation, une tension ou une envie
    • Ex : la personne qui peut avoir un tic des yeux peut sentir que ceux-ci piquent avant de faire le tic.
  • Un soulagement est ressenti après la production du tic
  • De plus, les tics sont exacerbés par le stress et fluctuent en nature, en fréquence et en nombre au cours du temps.

On retrouve 2 sous-types de tics :

  • Tics simples (ex : cligner les yeux)
  • Tics complexes (ex : gestes en plusieurs étapes)

Épidémiologie des tics :

  • Pévalence très élevée : 5-20% des enfants d’âge scolaire.
    • 4X plus fréquents chez les garçons.
  • Début en moyenne vers l’âge de 7 ans.
    • Pic de sévérité entre 7 et 12 ans.
  • Diminution des tics après l'adolescende dans 80% des cas.

Classification des tics

Tics transitoires de l’enfance :

  • Ttics simples, moteurs et/ou vocaux
  • Surviennent presque tous les jours pendant au moins 4 semaines, mais < 12 mois consécutifs.

Tics moteurs OU sonores chroniques :

  • Tics moteurs ou vocaux, unique ou multiples
  • Surviennent sur une durée > 12 mois, sans période de plus de 3 mois sans tics.
  • Le début des tics est avant 18 ans
  • Les tics ne sont pas dus à une autre pathologie et ne rencontrent pas les critères pour le syndrome de Gilles-de-la-Tourette.

Syndrome de Gilles-de-la-Tourette

Prévalence : 0.05-10 /10 000

Induit par des anomalies a/n des circuits sous-corticaux frontaux.

  • Cortex frontaux (Moteur & orbitofrontal)
  • Structure sous-corticales (Striatum, Globus pallidus, Thalamus, Système limbique)

Base génétique encore mal définie :

  • Interaction entre gènes de susceptibilité & facteurs environnementaux
  • Retrouve plus souvent le même diagnostic/comrbidté chez l'un des 2 parents ou même les 2
    • Trasmission autosomale dominante VS bilinéaire

Caractéristiques cliniques & manifestation :

  • Début : entre 2 et 20 ans.
    • La moyenne est de 7 ans.
    • Pic de sévérité : 8-13 ans.
  • Évolutiont : tics moteur a/n du visage --> tics moteurs des membres --> tics vocaux
  • Fluctue dans le temps
  • Certains cas demeurent très légers, mais parfois la maladie perturbe grandement la vie du patient.
  • Majorité : Diminution/Disparition des symptômes après l’adolescence.

Voici les tics sonores possibles :

  • Reniflement, raclement de gorge, sifflement
  • Bruits d’animaux, mots, onomatopées (dring, boum, zzz)
  • Coprolalie (mots obscènes)
    • Seulement 20% des cas (rassure les parents)

Diagnostic clinique basé sur l'histoire et l'examen physique

  • Utile d'objectiver soi-même les tics
    • Observation directe dans le bureau (dévier l'attention car le patient essaiera de les contrôler)
    • Caméra vidéo
  • Test (Imagerie, EEG) --> Pour éliminer autre maladie si doute

Critères diagnostiques : (pas nécessairement de façon simultanée)

  • Plusieurs tics moteurs
  • ≥ 1 tic sonore
  • Les tics surviennent pendant plus d’un an, intervalle sans tic de moins de 3 mois consécutifs
  • Débutent avant l’âge de 18 ans
  • Les tics ne peuvent pas être expliqués par une autre maladie

Comorbidités associé au SGT :

Parfois peuvent être plus incommodants que les tics comme tels. Il est important de les rechercher au questionnaire :

  1. TDAH (trouble d’attention avec/sans hyperactivité) --> le plus souvent associé au SGT
    • 50% des patients
    • Plus souvent chez les garçons
    • Le plus souvent le TDAH précède les tics
  2. Troubles de comportement
    • Trouble d’opposition - trouble des conduites
    • Dépendance aux drogues
    • Impulsivité - toruble explosif
  3. Symptômes obsessifs-compulsifs
    • 50% des patients ont des symptômes
    • 30% des patients ont un trouble obsessif-compulsif (TOC)
    • Plus souvent chez les filles
    • Persiste plus souvent à l’âge adulte
    • Exemples : compter, toucher, égaliser (rarement axé sur la propreté)
  4. Troubles de l’humeur
    • Dépression
    • Troubles anxieux
  5. Troubles d’apprentissage

Traitement

L’éducation demeure la pierre angulaire du traitement.

  • On doit expliquer ce qu’est un tic et son aspect bénin.
    • Dire que la coprolalie est rare
    • Dire que l’évolution est le plus souvent favorable.
  • Important d'ignorer les tics de l'enfant :
    • Ne pas lui demander de les retenir, cela ne fera que les aggraver
  • Apprendre à l'enfant à gérer son stress

Un traitement pharmacologique :

  • Uniquement si les tics sont incommodants pour l’enfant (pas pour l'entourage...)
    • Par exemple s’il se fait agacer à l’école, s’il ressent un inconfort ou une douleur secondaire à un tic répétitif/violent ou s’il dérange en classe.
    • Il est tout de même très rare que l’on donne des médicaments.
  • Voici les différentes options possibles :
    • Clonidine
      • Agoniste ⍺-adrénergique
      • Peu efficace, mais n’entraîne pas d’effets secondaires
    • Neuroleptique atypique (plus efficace, mais avec davantage d'effets secondaires)
      • Bloqueur dopaminergique
      • Fonctionne bien, mais plusieurs effets secondaires
    • Tétrabénazine( peut augmenter les idées noires)

On ne vise pas une suppression total des tics, mais de rendre ceux-ci acceptables pour le patient.

Parfois, le plus important est le traitement des comorbidités.

Trouble d’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH)

Voici la définition du TDAH selon le DSM-IV :

  • Trouble d’attention : présente ≥ 6 des symptômes suivants :
    • Ne prête pas attention aux détails ou fait des fautes d’étourderie dans ses devoirs ou activités.
    • A du mal à soutenir son attention au travail ou dans les jeux.
    • N’écoute pas quand on lui parle personnellement
    • Ne se conforme pas aux consignes et ne mène pas à terme ses devoirs ou ses obligations
    • A du mal à organiser ses travaux ou ses activités
    • Évite les tâches qui nécessitent un effort mental soutenu
    • Perd les objets nécessaires à son travail ou ses activités
    • Se laisse facilement distraire par des stimuli externes
    • A des oublis fréquents dans la vie quotidienne
  • Hyperactivité-impulsivité :présente ≥ 6 des symptômes suivants :
    • Hyperactivité
      • Remue souvent les mains ou les pieds; se tortille sur sa chaise
      • Se lève souvent en classe quand il est supposé rester assis
      • Court ou grimpe partout dans des situations inappropriées
      • Pour les plus vieux : sentiment d’impatience motrice
      • A du mal à se tenir tranquille dans les jeux et les activités de loisir
      • Agit comme s’il était monté sur des ressorts
      • Parle souvent trop
    • Impulsivité
      • Laisse souvent échapper la réponse à une question pas encore entièrement posée
      • A souvent du mal à attendre son tour
      • Interrompt souvent les autres ou impose sa présence.

Les symptômes :

  • Débute avant 7 ans.
  • Présents dans 2 environnements (travail, école, maison)
  • Entrainent une certaine gêne fonctionnelle (Ex : échec scolaire, difficulté de socialisation, etc.)

Le TDAH peut entraîner des conséquences sur la vie des patients :

  • Mauvais rendement scolaire
  • Baisse d’estime de soi
  • Trouble de comportement
  • Abus de substance
  • Décrochage scolaire
  • Augmentation du risque d’accidents
  • Conflits dans les relations sociales

Le TDAH provient de la combinaison de facteurs génétiques et environnementaux (ex : ROH in-utéro, malnutrition, drogue, etc).

  • Il est fréquent qu’un des deux parents ait un TDAH.
  • Anomalies du métabolisme de la dopamine a/n du cortex préfrontal et des structures sous-corticales.
    • Diminution de la dopamine a/n préfontal à l'imagerie foncitonnelle
  • La noradrénaline jouerait également un rôle.

Diagnostic

  1. Le diagnostic du TDAH est clinique --> Fait des tests uniquement si les symptômes sont atypiques.
  2. Les parents et les enseignants peuvent utiliser un questionnaire standardisé (Conners).
  3. Une évaluation par le psychologue scolaire ou le neuropsychologue peut être fait si nécessaire.

Traitement

Voici l’approche non-pharmacologique du TDAH :

  • Faire de l’enseignement aux parents, à l’enfant ainsi qu’au professeur.
  • Asseoir l’enfant près du professeur
  • Diminuer les sources de distraction (loin d’amis perturbateurs, loin de la fenêtre, un seul crayon, etc.)
  • Développer une méthode de travail

Il est plus utile de mettre les méthodes non-pharmacologiques en 1e et si nécessaire, on inclut une médication.

Voici l’approche pharmacologique du TDAH :

  • Psychostimulants
    • C’est la pierre angulaire du traitement
    • Ils augmentent la dopamine (+/- noradrénaline) au niveau du cortex préfrontal et des circuits sous-corticaux.
    • Les molécules utilisées sont :
      • Méthylphénidate: ourte action (Ritalin) ou une longue action (Concerta)
      • Amphétamine: courte action (Déxédrine) ou une longue action (Adderral)
  • Atomoxétine (Strattera)
    • Il inhibe la recapture de la noradrénaline.
    • Il peut également diminuer les tics alors très intéressant dans le syndrome Gilles-de-la-Tourette.
    • Prend toutefois 4 à 6 semaines avant de commencer à être efficace.
    • Effets de 24h intéressant, mais moins efficace que les psychostimulants
  • OMEGA-3 ont récemment été prouvé efficace si pris à bonne dose.

Troubles d’apprentissage

Prévalence élevée : 3-10% des enfants

Définition : Difficultés particulières et persistantes dans l’apprentissage du langage écrit (lecture/écriture) ou des mathématiques.

  • Lecture : dyslexie
  • Écriture : dysorthographie
  • Mathématique : dyscalculie

Les troubles d’apprentissage ne doivent pas être expliquées par ces facteurs :

  • Déficience intellectuelle
  • TDAH
  • Trouble de comportement ou trouble psychiatrique
  • Trouble psychosocial ou dysfonctionnement familial

La pathophysiologie est complexe et multifactorielle :

  • Dysfonctionnement du SNC
  • Causes endogènes et exogènes
  • Facteurs génétiques très importants
  • Peuvent s’inscrire dans le cadre d’une autre pathologie (syndrome alcoolofoetal, TDAH, etc.)

Grande majorité des cas: il n’y a aucune cause précise, le patient est tout simplement fait comme ça.

Approche et prise en charge d'un enfant avec trouble d’apprentissage :

  • Évaluation par la psychologue sociale ou un neuropsychologue
    • Préciser le diagnostic
    • Évaluer si un TDAH est associé.
  • Les enseignants et orthopédagogues doivent exploiter les forces de l’élève pour surmonter ses faiblesses.

Le rôle du médecin est assez limité dans les troubles d’apprentissage :

  • Faire une bonne anamnèse et un bon examen physique pour éliminer une cause sous-jacente.
  • S’assurer d’une bonne audition et d’une bonne vision
  • Si présence d’un TDAH, envisager un traitement.
    • Le traitement du TDAG aidera à travailler sur le trouble d,apprentissage
  • Habituellement, aucun test supplémentaire n’est nécessaire.

Retard de développement psychomoteur

Prévalence élevée : 4-6% des enfants

Les 5 sphères importantes du développement sont :

  • Motricité grossière & fines
  • Langage
  • Cognitif / jeux
  • Habiletés sociales
  • Activités vie quotidienne

5 différents sous-types de retard de développement :

  • Retard de développement global (≥ 2 sphères de touchées)
  • Retard de la motricité grossière
  • Retard de langage
  • Retard cognitif
  • Retard des habiletés sociales

Pour savoir s’il y a retard de développement psychomoteur, il est important de connaitre les étapes normales du développement d’un enfant.

Voici certains signes d’alarme (si un seul signe d’alarme est présent, ne signe pas nécessairement un problème; il s’agit d’une évaluation globale) :

  • Pas de contact visuel à 6 semaines
  • Pas de sourire à 2 mois
  • Pas de contrôle de la tête à 2-3 mois
  • Moro persistant à 6 mois
  • Ne se tient pas assis à 8 mois
  • Ne se tourne pas à 8 mois
  • Ne fait pas la pince à 1 an
  • Ne fait pas de byebye ni de bravo à 1 an
  • Ne marche pas à 18 mois
  • Ne court pas à 24 mois
  • Ne dit pas de mot à 18 mois
  • Dit moins de 20 mots à 2 ans
  • Régression

Déterminer adéquatement le type de progression du développement au cours du temps.

  • S’agit-il d’un développement lent mais continu
  • D'un arrêt du développement
  • D’une régression.

Important d’éliminer les autres facteurs pouvant influencer le développement.

  • Déficit sensoriel (audition, vision)
  • Facteurs psychosociaux (stimulation inadéquate)

Approche du patient se présentant avec un retard de développement

On doit faire une histoire très complète

  • ATCD familiaux
    • Retard dans la famille
    • Maladie connue pouvant interférer avec le développement
    • Consanguinité
    • Situation psychosociale
  • Période prénatale
    • Complication grossesse
    • Suivi de routine (prise de poids, échographies, etc.)
    • Prise de Rx, ROH et drogues
    • Contacts infectieux
  • Accouchement
    • Terme, déroulement travail, poids de naissance, périmètre crânien.
    • Recherche de signes de souffrance fœtale
  • Premiers jours de vie:
    • Fièvre / Infection
    • Alimentation
    • Examen du nouveau-né
    • Ictère, etc.
  • ATCD médicaux:
    • Infections
    • Convulsions / trauma
    • Médication / vaccination
  • Histoire longitudinale du développement du l’enfant
    • Avec les parents, la garderie, etc.
    • Évaluer les 5 sphères du développement dans le temps
    • Évaluer si la progression est constante, s’il y a un arrêt de progression ou une régression

À l’examen physique on regarde :

  • Observation de l’enfant tout au long du questionnaire (réactions sociales, langage, jeux, etc.)
  • Prendre le temps d’interagir avec l’enfant afin de l,apprivoiser et ainsi obtenir sa collaboration
    • Évaluer sa communication
      • Contact visuel
      • Réaction à son nom
      • Compréhension du langage (consignes simples puis plus complexes)
      • Faire parler l’enfant (nommer objets, animaux, raconter une histoire)
    • Faire dessiner l’enfant, jouer avec lui
  • Rechercher des signes dysmorphiques
  • Examiner la croissance staturo-pondérale
  • Regarder s’il y a des signes de négligence, malnutrition ou maltraitance
  • Faire un examen cutané

Faire un examen neurologique complet

  • Mesure du périmètre crânien et courbe
  • Réflexes archaïques
  • Réflexes ostéotendineux
  • Tonus
  • Posture et déplacement
  • Signes d’une atteinte périphérique :
    • Hypotonie importante
    • Absence de réflexe
    • Petite masse musculaire
    • Pleurs faibles
    • Gower +
    • Absence de succion
    • Lésion a/n lombosacrée (poils, angiome, fossette)
  • Signes d’une atteinte centrale :
    • Moro persistant à 6 mois
    • Poings toujours fermés après 2 mois
    • Hyper-réflexie
    • Spasticité (jambes en ciseaux, difficulté à s’asseoir, opisthonos)
    • Dysmorphie
    • Lésion cutanée (tâches hypo ou hyperpigmentés)
    • Microcéphalie ou macrocéphalie

Catégoriser le retard de développement :

  1. Retard de développement global:
    • Lorsque 2 domaines sont affectés
      • Ex: motricité grossière et cognitif
    • Origine centrale le + svt
    • Origine mixte centrale et périphérique
  2. Retard moteur grossier isolé
    • Origine centrale VS périphérique
  3. Retard de langage isolé
    • Souvent aucune cause
    • Souvent associé à difficulté motricité fine + TDAH
  4. Retard Cognitif isolé
    • Origine centrale
  5. Retard des capacités sociales isolées
    • Spectre du trouble envahissant du développement

1. Retard de développement global

Fichier:Diagnotic différentiel - Retard de développement global (optionnel).jpg
Diagnotic différentiel : Retard de développement global (optionnel)

Retard significatif (2 écart-type ou plus) dans au moins 2 sphères.

  • Souvent: Origine centrale.
  • Parfois : origine mixte (centrale et périphérique)

Dans 40% des cas, le retard de développement global demeure sans cause.

Large diagnostic différentiel de causes pré-natales, périnatales et post-natales.

Investigation :

But : Déterminer, si possible, l’étiologie du retard de développement

  • Savoir s’il y a un traitement possible
  • Quel est le pronostic de la maladie
  • Mettre sur place un conselling génétique

Méthodes d'investigation : doit être individualisé

  • Analyse chromosomique
    • Caryotype ou analyse génomique comparative (CGH). Le CGH est beaucoup plus précis, c’est principalement lui que l’on utilise.
    • +/- analyses génétiques plus ciblées
  • Imagerie cérébrale L’IRM est beaucoup plus précise que le TDM.
  • Test audiologique
  • Examen ophtalmologique pour évaluer la vision ainsi que rechercher des signes évocateurs de certaines maladies.
  • Recherche virale, sérologie et ponction lombaire
  • Recherche de maladies métaboliques (surtout si régression dans le développement)
  • EEG si on doute que l’enfant a des convulsions
  • EMGsi on doute d’une myopathie et/ou d’une neuropathie
  • Biopsie musculaire

Top 3 investigations détermine 80% des causes identifiables:

  • Analyse chromosomique
  • Imagerie cérébrale
  • Test audiologique

2. Retard de la motricité grossière

Fichier:Diagnotic différentiel - Causes périphériques (optionnel).jpg
Diagnotic différentiel - Causes périphériques (optionnel)

Touche uniquement la sphère de la motricité grossière.

  • Souvent : origine périphérique (contrairement à retard global)
  • Parfois : origine centrale

Le diagnostic différentiel de l'origine périphérique est plus ciblé :

  • Atteinte moelle épinière
  • Atteinte neuropathie
  • Atteinte myopathie

L'histoire permettra de déterminer que seule cette sphère est touchée.

L'examen physique confirmera l'hypothèse :

  • Examen visuel de la colonne : surtout ligne médiane
    • Touffe de poils, des taches cutanées
    • Fossette ou une surélévation de la peau
  • Les réflexes : sont souvent absents dans les neuropathies
  • Examen des forces musculaires :
    • Faiblesses proximales --> myopathie
      • Épreuve de Gower positive
    • Faiblesse distale --> neuropathie
  • Examen des sensibilités :
    • Sensibilité atteintes dans neuropathie (pas dans une myopathie)

L’investigation pourra inclure :

  • Dosage des CK (souvent élevés dans les myopathies)
  • Imagerie de la colonne (IRM souvent nécessaire)
  • EMG avec vitesse de conduction, permet d’évaluer les nerfs et les muscles
  • Biopsie musculaire et nerveuse
  • Test génétiques, permet souvent de sauter plusieurs étapes

3. Retard de langage isolé

Le retard de langage isolé est très fréquent.

Le plus souvent, aucune cause n’est identifiée.

Toujours faire les investigations suivantes :

  • Audiologie --> éliminer une surdité, même partielle
  • EEG --> éliminer un syndrome de Landau-Kleffner (cause une aphasie)

Parfois, il faut considérer faire un CGH pour éliminer un syndrome de X-fragile

4. Retard cognitif isolé

Si l’examen neurologique est normal, il est peu probable qu’une cause soit identifiée.

Toujours faire un CGH pour éliminer un syndrome de l’X-fragile.

Envisagera fortement une imagerie cérébrale (IRM)

  • Certaines anomalies cérébrales peuvent se manifester uniquement par des déficits cognitifs.

L’épreuve de Goodenough : Truc pour évaluer l’âge cognitif d’un enfant entre 3 et 5 ans :

  • On demande à l’enfant de dessiner un bonhomme.
  • À 3 ans, un enfant devrait être capable de dessiner un cercle.
  • On doit compter chaque partie du corps dessinée: chaque partie du corps vaut 3 mois que l’on additionne au chiffre 3 ans.
    • Ex : bonhomme à 5 parties (3x5 = 15 mois) --> 3 ans + 15 mois --> 4 ans et 3 mois d'âge cognitif minimum

5. Retard des capacités sociales

Il s’agit du spectre du trouble envahissant du développement --> Trouble du spectre de l’autisme.

Toutefois, ceci ne correspond pas à un diagnostic nécessairement et une investigation doit être faite.

Si on retrouve des anomalies à l’examen neurologique, on ajustera l’investigation en conséquence :

  • Imagerie cérébrale
  • Bilan métabolique (régression)
  • Syndrome de Rett (régression)

Si l’examen neurologique est normal, on fera toujours au moins :

  • CGH à la recherche du syndrome de l’X fragile
  • EEG à la rechercher du syndrome de Landau-Kleffner
  • Consultation en pédopsychiatrie

Traitement :

  • Rarement un traitement médical spécifique disponible...
    • Diète, remplacement enzymatique, stéroide
  • Approche multi pour la réadaptation
    • Ergo/Physio
    • Orthophoniste
    • Orthésiste
    • Pshycho/Psychoed

Convulsions fébriles

¨Problème très fréquent : 5% des enfants âgés < 5 ans.

  • Prédispotition génétique

Les convulsions fébriles se définissent comme :

  • Convulsion dans un contexte de fièvre
    • Sans infection du SNC
    • Sans débalancement métabolique aigu
    • Chez un patient qui n’est pas connu épileptique
  • Survient entre 6 mois et 6 ans

On retrouve deux sous-types :

  • Simples (typiques)
  • Complexes (atypiques) s’il y a présence ≥ 1 des critères suivants :
    • Convulsions focales (ex : bras gauche seulement)
    • Durée de plus de 15 minutes
    • ≥ 2 convulsions en 24 heures

Le plus souvent, les convulsions sont généralisées et tonico-cloniques.

Risque de récidive :

  • 30% des patients vont avoir un 2e épisode
  • 15% auront un 3e épisode.

Les facteurs de risque de récidives sont :

  • Histoire familiale de convulsions fébriles
  • 1ère crise avant 18 ans
  • T° peu élevée lors de la crise
  • Période fébrile brève avant la crise

Risque de faire de l’épilepsie suite à un épisode de convulsion fébrile :

  • Si convulsion fébrile typique --> même risque que population normale (1% de risque absolue)
  • Si convulsion fébrile atypique --> augmentation du risque (2-10% de risque absolue)
  • Les facteurs de risque de l’épilepsie sont :
    • Anomalies neurodéveloppementales
    • Convulsions fébriles atypiques
    • Histoire familiale d’épilepsie

Investigation

  1. Trouver la cause de la fièvre.
    • Si on a un doute sur une infection du SNC, on fera une ponction lombaire.
  2. Si la convulsion fébrile est typique --> aucune nécessité de faire un TDM ou un EEG
  3. Si la convulsion fébrile est atypique, faire un TDM et un EEG

Traitement

Habituellement, aucun traitement n’est nécessaire puisque la majorité ne récidive pas.

Les antipyrétiques ne préviennent pas les crises car bien souvent les parents ne savent même pas que l’enfant fait de la fièvre.

Prophylaxie peut-être envisagé si :

  • Crises sont fréquentes ou prolongées
  • Anxiété parentale est élevée
  • Famille demeure très loin d’un centre hospitalier

2 options de prophylaxie :

  • Lors des épisodes de fièvre --> Benzodiazépines jusqu’à ce que l’enfant ne fasse plus de fièvre depuis 24 heures.
    • Imparfait puisque souvent on ne sait pas lorsque l’enfant fait de la fièvre
  • Prophylaxie à long terme avec un phénobarbital ou de l’acide valproique.

De plus, si une convulsion est déclenchée, il est possible de l’arrêter avec du valium intra-rectale avant d’aller à l’hôpital.