ULaval:MED-1202/Histopathologie
Trois composantes fonctionnelles du système respiratoire :
Voies de conduction
- Conduction de l’air
- Réchauffement de l’air
- Humidification de l’air
- Filtration de l’air
Surfaces d’échange
Appareil ventilatoire
Cavité nasale, sinus et cornet du nez
Les poils du vestibule nasal filtrent les poussières
Les sinus du nez sont des structures creuses qui servent surtout à réduire le poids de la tête et à la phonation. Pas vraiment de fonction respiratoires.
Les cornets du nez sont des os de la paroi latérale de la cavité nasale qui s’enroulent vers le bas. On retrouve un tissu spongieux autour de l’os qui est richement vascularisé; il se congestionne et se décongestionne vite en sang.
Trois cornets :
- Cornet inférieur – le plus volumineux
- Cornet moyen
- Cornet supérieur – protège le bulbe olfactif
Les cornets remplissent 4 fonctions :
- Oriente le flux de l’air
- Réchauffe l’air
- Humidifie l’air
- Nettoie l’air
Lamina propria : épaisse couche de tissu érectile qui recouvre les cornets du nez. Composée de pls vaisseaux sanguins et de tissu conjonctif lâche.
Épithelium pseudostratifié cylindrique cilié de type respiratoire en surface. Ce type d’épithélium recouvre aussi la trachée et les bronches. Des cellules caliciformes sont aussi présentes.
Quelques glandes séro-mucineuses sous l’épithélium.
- Glandes mucineuses : cytoplasme plus clair (lipides)
- Glandes séreuses
Ces glandes excrètent un mucus. Les substances contenues agissent contre les micro-organismes :
- Glycoprotéines mucineuses
- Lipides
- Protéoglycans
- Immunoglobulines sécrétées par les plasmocytes
- Lysozyme
- Lactoferrine
- Peroxydase
Ultrastructure des cils
Chaque cil comprend :
Une portion extracellulaire : axonème
Une portion intracellulaire : centriole
Composés de tubes creux, les microtubules, constitués d’une protéine, la tubuline.
Organisation différente des microtubules dans l’axonème et le centriole
- Axonème : 9 doublets périphériques + 1 doublet central
- Centriole : 9 triplets périphériques
Le battement résulte du glissement des doublets périphériques de l’axonème grâce à 3 protéines :
- La protéine rayonnante : stabilise l’axonème en reliant les doublets périphériques au central.
- Les bras de dynéine : font glisser les uns sur les autres les doublets périphériques adjacents. Nécessite de l’ATP.
- La nexine : freine ce glissement; contre-balance
Pharynx et larynx
Ils sont impliqués dans la respiration, l’ouïe, la déglutition et la phonation. Le revêtement épithélial du pharynx et du larynx est de type pavimenteux stratifié. Sous les cordes vocales du larynx, l’épithélium redevient à nouveau de type respiratoire.
Trachée
Sous le larynx, plus grosse voie de conduction du SR. Comporte du cartilage (CT) qui garde sa lumière ouverte. Sur le côté adossé à l’œsophage, il n’y a pas de cartilage, mais une bandelette de muscle lisse. L’épithélium est de type respiratoire. L’œsophage possède une paroi musculaire ainsi qu’uneépithélium pavimenteux stratifié
Bronches
L'épithélium de type respiratoire qui comporte 4 types de cellules
Cellules cylindriques ciliées
Cellules basales
- Situées à la base de l’épithélium respiratoire
- Progéniteurs des cellules cylindriques ciliées
- Capacité de se diviser et de se différencier en CCC
- Permet de remplacer les cellules détachées par vieillissement ou pathologiquement
Cellules à mucus – cellules caliciformes
- Plus rares
- Dans les petites bronches sans glandes bronchiques, la production de mucus dépend de ces cellules.
Cellules neuro-endocrines
- Très rares
- Plupart du temps isolées, mais peuvent formées de petits regroupements de quelques cellules appelés corps neuroépithéliaux.
- Leur fonction exacte n’est pas connue. Cellules épithéliales qui sécrètent des substances hormonales.
- En microscopie électronique, le cytoplasme des cellules neuroendocrines contient des granules neurosécrétoires à centre dense. Seules ces cellules en possèdent.
Ganglions nerveux parasympathiques – bronches
Trachée et bronches : plexus nerveux externe périphérique au cartilage et un plexus nerveux interne entre la muqueuse et le cartilage.
Bronchioles : cartilage absent, alors pas de distinction entre les plexus
Les nerfs parasympathiques sont issus du nerf vague et forment des ganglions nerveux qui sont composés de cellules ganglionnaires (G) et de cellules de Schwann (S).
La stimulation parasympathique a ces effets :
- Bronchoconstriction
- Vasodilatation
- Sécrétions glandes bronchiques augmentées
Nerfs sympathiques – bronches
Il n’y a pas de ganglions nerveux sympathiques sur les bronches
Sur les bronches, on retrouve que des cellules de Schwann (S) et des axones des cellules nerveuses (A).
La stimulation sympathique a ces effets :
- Bronchodilatation
- Vasoconstriction
- Sécrétion muqueuse diminuée
Nomenclature des bronches et des bronchioles
Au fur et à mesure que les bronches se ramifient, leur nom change :
D’abord en fonction de l’anatomie: Trachée -> bronches souches -> bronches lobaires -> bronches segmentaires -> bronches ssous-segmentaire.
Puis en fonction du diamètre et de la présence de cartilage dans leur paroi :
· Bronches : > 1mm de diamètre et cartilage dans la paroi
· Bronchioles : < 1mm de diamètre et pas de cartilage dans la paroi
Les bronchioles terminales sont proximales aux bronchioles respiratoires
Les bronchioles respiratoires ont des alvéoles faisant saillie de leur paroi
Bronchioles non respiratoire
- Épithélium pseudostratifié cylindrique cilié comme dans les bronches, mais il n’y a pas de cartilage
- Le parenchyme pulmonaire permet de garder la lumière des bronchioles ouverte
- Chaque bronchiole est accompagnée d’une artériole (A) de calibre similaire
- Il y a aussi des vaisseaux lymphatiques (L) autour de la bronchiole.
- On ne retrouve pas d’alvéoles
Bronchioles respiratoires
Revêtement épithélial pseudostratifié cylindrique cilié aussi, mais il disparaït avec l’apparition des alvéoles (a) faisant saillie de la paroi et l’aboutissement dans un canal alvéolaire (CA).
Les bronchioles respiratoires marquent la transition entre les voies de conduction et les surfaces d’échanges respiratoires.
Bronchioles – Canal de Lambert et les pores de Kohn
En plus de la ventilation « normale » trachéo-broncho-bronchiolo-alvéolaire, il existe 2 structures permettant une ventilation collatérale :
Canaux de Lambert
- Relient directement une bronchiole non-respiratoire à un alvéole.
- Quand les bronchioles respiratoires sont bloquées, une circulation collatérale se fait entre les bronchioles terminales et des alvéoles.
Pores de Kohn
- Relient des alvéoles adjacents
Passage des voies de conduction aux surfaces d’échange – alvéoles
Diminution de la hauteur de l’épithélium respiratoire; on passe de cylindrique à cuboïde
Les cellules de Clara remplacent les cellules ciliées et les cellules à mucus. Ces cellules sont :
- Elles sont non-ciliées
- Elles ont une portion cytoplasmique apicale élargie
- Elles ont un rôle sécrétoire – substance qui ressemble au surfactant
- Elles sont le progéniteur cellulaire de l’épithélium bronchiolaire.
Cellules des surfaces d’échanges
Macrophages alvéolaires
Cellules endothéliales de capillaires alvéolaires
Pneumocytes de type I
- Forme aplatie – épithélium pavimenteux simple
- Recouvrent plus de 90% des surfaces alvéolaires
Pneumocytes de type II
- Forme cuboïde
- Plus rares que les pneumocytes de type I
- Produisent le surfactant
- Progéniteurs des pneumocytes de type I
- Ces cellules possèdent des corps lamellaires et des microvillosités
Progéniteurs | ||
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Parenchyme pulmonaire
Le lobule est le plus petit compartiment anatomique d’un poumon apparent à l’œil nu.
Chaque lobule est délimité par des septa de tissu conjonctif.
Les artères dans le parenchyme pulmonaire (A) ont 2 limitantes élastiques.
Les veines dans le parenchyme pulmonaire (V) ont 1 limitante élastique. Leur intima et leur média sont beaucoup plus minces
Plèvre viscérale
La plèvre viscérale est une couche de tissu fibro-élastique où circulent de petits vaisseaux. Elle est tapissée de cellules mésothéliales aplaties qui sécrètent le liquide pleural.
Embryologie
Voici le rôle des poumons durant la vie intra-utérine :
- Aucun rôle respiratoire
- Production du liquide amniotique
Le développement du système respiratoire dure très longtemps. Il commence vers 26 jours et se termine 8 ans après la naissance.
L’embryologie est divisée en 5 stades :
1. Stade embryonnaire
2. Stade pseudoglandulaire
3. Stade canaliculaire
4. Stade sacculaire
5. Stade alvéolaire
C’est le système pulmonaire qui détermine si le fœtus est viable. La viabilité extra-utérine est possible à partir d’environ 24 semaines car c’est à ce moment :
· Production de surfactant
· Vascularisation pulmonaire fonctionnelle
Stade embryonnaire
3e semaine (26 jours) à 8e semaine
Ébauche pulmonaire naissant du sillon laryngotrachéal
Divisions dichotomiques jusqu’aux bronches segmentaires
Stade pseudoglandulaire
6e semaine à 16e semaine
Divions dichotomiques jusqu’aux bronchioles terminales
Sous le contrôle de gènes du tissu mésenchymateux primitif
Stade canaliculaire
16e semaines à la 26e semaine
C’est le stade la plus important
Formation des bronchioles respiratoires et des canaux alvéolaires
Envahissement du mésenchyme primitif par des capillaires
Début de production du surfactant
- Glycérophospholipides, protéines, graisses, cholestérol
- Réduit la tension superficielle; empêche les alvéoles de collapsées
- Pour voir si les poumons sont matures, on fait une ponction du liquide amniotique et on fait un rapport lécithine/shingomyéline.
- La maturation peut être accélérée par l’administration de stéroïdes
Possibilité de vie extra-utérine
Stade sacculaire
24e semaine à 38e semaine
Formation de sacs alvéolaires et de canaux alvéolaires
Stade alvéolaire
Formation et acquisition d’alvéoles
36e semaine et se poursuit après la naissance
- Massivement jusqu’à l’âge de 6 mois
- Moindrement jusqu’à l’âge de 8 ans