Sujet sur Discussion:Dégénérescence méniscale en phase chronique (programme d'exercices)

Bonjour Samuel, voici mes premiers commentaires :

3- Contre indications :

J'ai du mal à voir le rationnel derrière certaines des contre-indications. Je comprends qu'elles étaient des critères d'exclusion à des fins de recherche pour éviter d'avoir des facteurs confondants, mais je me questionne sur la pertinence d'exclure les patients post-op jusqu'à 2 ans, et post-infiltration jusqu'à 3 mois. Cliniquement, pour un post-op je voudrais juste que sa réadaptation post-op (s'il y a lieu) soit terminée, pour un post-infiltration j'attendrais une semaine à 10 jours tout au plus. Pour l'antécédent de PTG, comme le programme s'adresse à une population ayant une dégénérescence méniscale, l'exclusion va déjà de soi...à moins qu'on parle ici d'une PTG au genou opposé, dans quel cas je ne vois aucune contre-indication avec les exercices choisis (en autant que la réadaptation post-op soit terminée).


4 - Prescription recommandée :

Dans les conseils généraux, je mettrais un bémol sur la glace. De la façon dont s'est formulé, j'ai l'impression qu'on peut en déduire qu'il est conseillé d'appliquer de la glace immédiatement après l'exercice en cas de douleur, alors que comme pour la médication analésique PRN, je conseillerais d'en appliquer seulement si la douleur est intense et/ou ne se résorbe pas d'elle-même dans les heures qui suivent.

Dans les conseils sur la progression, j'ajouterais à l'étape 1 qu'on vise quand même un certain niveau d'effort (on pourrait suggérer un intervalle sur l'échelle de perception d'effort, ou un nombre de répétitions en réserve) pour éviter de sous-stimuler.

Dans les conséquences inacceptables, j'ajouterais douleur qui perturbe le sommeil dans la nuit après l'exercice.


5 - Exécution

Pour cibler un public plus large, en plus des progressions "avancées", j'ajouterais une régression "débutant".

Exemples :

Pour le lever de chaise, la régression pourrait être un 1/4 de squat avec appui sur une surface stable (dossier de chaise ou comptoir).

Pour la montée de marche, la régression pourrait être une 1/2 fente (autour de 45° de flexion du genou), avec appui pour l'équilibre au besoin.

Pour le pont, la régression pourrait être un "butt squeeze" (serrer les fesses sans que le bassin décolle du sol).

Pour l'équilibre unipodal, la régression pourrait être la position tandem (un pied devant l'autre).


Je me questionne aussi sur la directive dans plusieurs exercices de ne pas dépasser les orteils avec le genou. Est-ce qu'on veut nécessairement favoriser des stratégies de hanche (donc faire plus de flexion de hanche et moins de genou) et simplement activer le patient en déchargeant le genou ou est-ce qu'on veut réexposer le genou à un certain stress mécanique (dans quel cas on devrait permettre de dépasser les orteils avec le genou et plutôt se fier aux symptômes)? Peut-être cette consigne pourrait-elle faire partie des régressions/progressions possibles?

Pour renchérir sur le commentaire de Marie-Ève, il y a des temps de verbe impératif et infinitif utilisés aléatoirement dans le texte, je suggère d'en choisir un et de l'uniformiser à tout le texte

Je n'ai pas encore lu les articles que tu m'as envoyés, mais à première vue le choix des exercices est compatible avec mon expérience clinique.