Utilisateur:Alexandre St-Martin/Brouillons/Tuméfaction thyroïdienne (approche clinique)

De Wikimedica
Tuméfaction thyroïdienne
Approche clinique

Nodule thyroïdien malin
Caractéristiques
Symptômes discriminants Hypothyroïdie, Hyperthyroïdie, Dysphagie, Dyspnée (symptôme), Étouffement, Odynophagie, Dysphonie, Tuméfaction, Syndrome de la veine cave supérieure, Toux (symptôme), ... [+]
Signes cliniques discriminants
Adénopathies, Détresse respiratoire, Tuméfaction, Syndrome de la veine cave supérieure, Lésion cutanée, Syndrome de Horner, Exophtalmie, Obstruction des voies aériennes supérieures (approche clinique), Douleur à la palpation du cou (signe clinique), Asynergie oculopalpébrale, ... [+]
Examens paracliniques
IRM, TSH, Radiographie thoracique, Gorgée barytée, Scintigraphie thyroïdienne, Calcitonine, CT-scan, Biopsie par aspiration à l’aiguille fine, Test de stimulation par le calcium, Échographie thyroidienne, ... [+]
Drapeaux rouges
Adénopathies, Enfant, Sexe masculin, Stridor, Antécédents familiaux, Microcalcifications, Dysphonie, Sueurs nocturnes, Hypoéchogène, Dysphagie (approche clinique), ... [+]
Informations
Terme anglais Thyroid mass
Autres noms Masse thyroïdienne
Wikidata ID Q1596398
Spécialités ORL, Pédiatrie, Médecine familiale


Une tuméfaction thyroïdienne est une augmentation du volume ou du gonflement de la thyroïde. Il peut s'agir d'un nodule, d'une masse ou d'une hypertrophie diffuse (goitre).

Un nodule thyroïdien est une masse de petite taille, résultant d'une hypertrophie localisée de la glande thyroïde[1]. Les nodules peuvent être solitaires, multiples, kystiques ou solides[2].

Le goitre correspond a une hypertrophie de la glande thyroïde. Cliniquement, on parle de goitre lorsqu’à la palpation la surface de chacun des lobes excède celle de la dernière phalange du pouce du sujet examiné. Échographiquement, un goître est objectivé lorsque le volume thyroïdien excède 16 mL chez l’adolescent, 18 mL chez la femme adulte et 20 mL chez l’homme.[3]

Cette page vise à aborder l'approche clinique générale d'une augmentation de taille de la glande thyroïde.

Épidémiologie

Goitre

La cause la plus fréquente de goitre dans le monde est la carence en iode, affectant environ 2,2 milliards de personnes. La prévalence et l'incidence du goitre sont basées sur le degré de carence en iode. Avec une légère carence en iode, l'incidence du goitre est de 5 % à 20 %. Avec une carence modérée, la prévalence augmente de 20% à 30%, et avec une carence en iode sévère, l'incidence augmente à plus de 30%.[4] On pense également que l'obésité, la résistance à l'insuline et le syndrome métabolique pourraient être des facteurs qui entraîneraient une augmentation de l'incidence du goitre.[4]

Nodule

À l'examen de la thyroïde, 4 à 7 % des adultes ont des nodules thyroïdiens palpables[5]. À l'échographie, on estime l'incidence des nodules thyroïdiens à 60-70 %.

Les nodules thyroïdiens sont environ 4 fois plus fréquents chez les femmes que chez les hommes[4][6][7] : la prévalence des nodules thyroïdiens palpables est estimée à 5 % chez les femmes et 1 % chez les hommes dans les régions du monde suffisamment iodées[8]. Dans les zones carencées en iode, la prévalence est de 6 % chez les femmes et de 2 % chez les hommes[9]. L'incidence des nodules thyroïdiens pourrait être plus élevé chez les femmes enceintes[5]. Il n'y a cependant pas de différence raciale dans la prévalence du goitre[4].

La prévalence des nodules thyroïdiens augmente avec l'âge : chez les hommes et les femmes âgés entre 26 et 30 ans, la prévalence est respectivement de 2,0 % et de 2,7 %. Après l'âge de 55 ans, elle passe à 14,5 % et à 18,0 % respectivement[10]. Les nodules thyroidiens sont présents chez 1-2 % des enfants[5].

La majorité des nodules thyroïdiens sont bénins[7]. Un cancer de la thyroïde est présent dans 5 à 15 % des nodules, la majorité (90 %) étant des cancers différenciés de la thyroïde[11][12].

Le risque de retrouver une tumeur maligne est plus élevé chez les jeunes patients[13], chez les hommes, chez les patients irradiés, chez les enfants et les adolescents ainsi que chez les patients avec des antécédents personnels et familiaux de cancer de la thyroïde (ex. néoplasie endocrinienne multiple type 2, polypose adénomateuse familiale, Syndrome de Cowden)[14].

Étiologies

Les étiologies des tuméfactions thyroïdiennes incluent[7][10][15][16][17][18] :

Physiopathologie

Au sein de la glande thyroïde, il y a deux types de cellules[24] :

  • Les cellules folliculaires (épithéliales) sont impliquées dans la sécrétion d'hormones thyroïdiennes (T3 et T4). Elles sécrètent aussi la thyroglobuline, une protéine qui permet de mettre l'iode en réserve. À noter qu'un amalgame de thyroglobuline est appellé colloïde.[note 3]
  • Les cellules C (cellules parafolliculaires) sont impliquées dans la sécrétion de la calcitonine et sont disposées entre les follicules de la thyroïde.

Le développement des tuméfactions thyroïdiens peut être associé à une hyperplasie des cellules thyroïdiennes induites par différents mécanismes. La carence en iode conduit à une diminution de la production de T3 et T4, engendrant une augmentation compensatoire de la sécrétion de TSH. Ceci stimule la production d'AMPc, permettant l'expression du facteur de croissance IGF I. Une hypertrophie homogène de la glande thyroïde est initialement observée. Une hétérogénéité structurelle pourrait se développer en réponse à la sensibilité variable des follicules à la TSH, menant à l'apparition de nodules. Divers produits peuvent également altérer la fonction thyroïdiennes à différentes étapes de la production hormonale, tout comme la résistance à l'insuline et la génétique. Les nodules capables de synthèse hormonale autonome sont appelés nodules chauds et sont le résultat de mutations somatiques régulant la croissance et la formation d'hormones thyroïdiennes. Les nodules froids sont moins bien différenciés et ne sécrètent pas d'hormones.[4][15][19]

Une inflammation de la glande thyroïdienne peut être impliquée dans l'apparition d'une tuméfaction. Cela peut être observé dans un contexte auto-immun, comme dans la thyroïdite d'Hashimoto (lymphocytaire chronique), la maladie de Graves-Basedow ou la thyroïdite lymphocytaire silencieuse. De façon similaire, la cause peut être infectieuse dans la thyroïdite aigüe ou la thyroïdite subaigüe (de De Quervain). Le radiation, les médicaments et l'instrumentalisation peuvent également altérer la fonction thyroïdienne et être à l'origine de tuméfactions. Une infiltration de la glande est possible dans le contexte de la thyroïdite de Riedel et de diverses maladies infiltratives, dont la sarcoïdose.[4][23][25][26]

Plusieurs types de néoplasie sont associés à la croissance du tissu thyroïdien. L'adénome thyroïdien est une tumeur bénigne pouvant être sécrétante (toxique) ou non. Les cancers papillaires et folliculaires prennent naissance dans les cellules folliculaires de la thyroïde. Le cancer médullaire prend origine des cellules parafolliculaires. Le cancer anaplasique est un cancer indifférencié rare originant des cellules folliculaires. La présence de kystes ou de métastases peuvent également contribuer à la tuméfaction.[7][27]

Une hausse de l'hCG dans le contexte d'une grossesse ou du choriocarcinome peut mener à une hyperthyroïdie et l'apparition concomitante d'un goitre. Dans le syndrome de sécrétion inappropriée de TSH, une tumeur ou une mutation des récepteurs à l'hormone thyroïdienne sont responsable d'une sécrétion anormalement élevée de TSH. Des anomalies génétiques peuvent également causer une diminution de la synthèse d'hormones thyroïdiennes, menant à l'augmentation compensatoire de la TSH et l'apparition d'un goître. Dans l'acromégalie, une stimulation des cellules folliculaires par la GH et l'IGF-1 peut altérer la croissance de la glande.[28][29][30][31]

L'hémorragie thyroïdienne spontanée peut être traumatique ou non traumatique. Les causes non traumatiques sont multiples et incluent la biopsie, l'usage d'anticoagulants, la diathèse hémorragique et l'augmentation de la pression vasculaire (ex. par manoeuvre de Valsalva). L'hémorragie spontanée est associée à une vascularisation accrue de la thyroïde chez certains patients.[32]

Évaluation clinique

Le goitre peut être découvert à l'inspection ou la palpation cervicale par le patient lui même, son entourage ou son médecin (40 à 50 % des cas). De plus en plus souvent (30 à 40 % des cas), il s'agit d'une découverte fortuite lors d'un examen d'imagerie (échographie, scanner, scintigraphie, TEP) et cette proportion est en constante augmentation.

Facteurs de risque

Les facteurs de risques à rechercher lors d'un nodule thyroïdien sont[6][4][7][10][14][20][33] :

Par ailleurs, les facteurs associés à une possible diminution du risque de nodule thyroïdien sont l'utilisation de contraceptifs oraux et de statines[7][35].

Questionnaire

Perle clinique
Toujours évaluer la possibilité d'une exposition aux irradiations accidentelles ou thérapeutiques.

Au questionnaire, les symptômes à rechercher sont [6][11][12][36][35][37][38][39][40] :

Généralement, la vitesse de croissance d'une tuméfaction thyroïdienne affecte la présentation clinique : une tuméfaction thyroïdienne à croissance rapide est plus symptomatique qu'une tuméfaction thyroïdienne à croissance lente.[4] La vitesse de croissance permet également de différencier certaines étiologies entre elles.

Examen clinique

Une consistance dure ou pierreuse sans possibilité de mobilité sont des signes en faveur d'un cancer de la thyroïde.
Les nodules de moins de 1 cm de diamètre ne sont généralement pas palpables et près de la moitié de tous les nodules détectés par échographie échappent à l'examen physique.
Un goître

À l'examen clinique, les signes cliniques suivants sont importants à rechercher [7][11][16][35][44][45][4] :

Examens paracliniques

Examens paracliniques des nodules et masses thyroïdiennes[7][16][3][46]
Examen paraclinique Explication
TSH
  • C'est la première étape d'investigation de tout nodule thyroïdien à prescrire pour tous les patients.
  • Il s'agit probablement d'un adénome fonctionnel (10 % des nodules).
  • Si la TSH est basse ou supprimée (compatible avec une hyperthyroïdie), il faut faire une scintigraphie thyroïdienne pour éliminer un nodule fonctionnel. Les nodules thyroïdiens fonctionnant de manière autonome sont le plus souvent bénins et nécessitent rarement un examen diagnostique plus poussé. Il est important de doser la T4 libre pour évaluer l'hyperthyroïdie. Différentes présentations sont possibles :
    • Goitre diffus, sujet jeune : dosage des anticorps anti-récepteur de la TSH- pour éliminer une maladie de Grave
    • Goitre plurinodulaire : rechercher un goitre multinodulaire toxique. À noter qu'une TSH normale peut se voir dans le goitre multinodulaire.
  • Si la TSH est normale ou élevée (compatible avec une hypothyroïdie), cela soulève souvent des inquiétudes, car le risque de malignité augmente parallèlement au niveau de TSH sérique[47].
Échographie thyroidienne
Nodule colloïde à l'échographie
  • Une échographie est indiquée en première ligne dans l'évaluation de la tuméfaction thyroïdienne.
  • Elle permet d'apprécier l'aspect du parenchyme, de mesurer le volume du goitre, de suivre son évolution et de faire le suivi post-traitement. La classification EU-TIRADS peut être utilisée.
  • L'échographie a une sensibilité élevée pour la détection des nodules thyroïdiens trop petits pour être palpés. Elle informe sur la taille, la disposition et l'aspect général des nodules de la thyroïde[16]. Elle est couramment utilisée pour différencier les lésions bénignes et malignes afin d'éviter l'utilisation inutile de procédures plus invasives.[39]
  • Les nodules purement kystiques sont bénins ; ils apparaissent hypoéchogène
Scintigraphie thyroïdienne
  • La scintigraphie à l'iode 123 ou au technétium 99 est surtout indiquée en cas d'hyperthyroïdie. Elle montre une fixation diffuse (maladie de Graves), une fixation exclusive au niveau d’un nodule (adénome toxique) ou plusieurs (goitre multi-nodulaire toxique).
  • Elle permet de faire la distinction entre un nodule chaud et froid. Cela permet d’évaluer la fonction thyroïdienne : une activité réduite (nodule froid) ou une activité intense (nodule chaud).
    • Un nodule hypofixant (froid) oriente vers une cytoponction puisqu’il existe un risque potentiel de malignité[35].
Biopsie par aspiration à l’aiguille fine
  • Elle constitue la pierre angulaire de l'évaluation des nodules thyroïdiens, car elle détermine la suite de la prise en charge.
  • Les nodules suspects devant être biopsiés présentent les caractéristiques suivantes :
    • une échographie anormale : (hypoéchogenicité, microcalcifications, caractère mal limité, forme non ovalaire)
    • une taille de plus d'un cm de diamètre
    • une composante solide
    • un contexte à risque : antécédent familial de cancer médullaire de la thyroïde, antécédents de radiothérapie dans l'enfance
    • une présentation clinique suspecte (adénopathies, métastases)
  • Les biopsies non diagnostiques doivent être répétées sous guidance échographique.
  • Les nodules kystiques qui produisent à plusieurs reprises des aspirations non diagnostiques nécessitent une observation étroite +/- des tests moléculaires ou une excision chirurgicale.
  • Si la lecture cytologique est indéterminée, une scintigraphie thyroïdienne à l'iode radioactif doit être envisagée, suivie d'une lobectomie ou d'une thyroïdectomie totale en l'absence d'un nodule fonctionnant de manière autonome.
  • Les goitres multinodulaires doivent être évalués par échographie pour déterminer les nodules à aspirer.[7]
  • Cet examen n'est pas recommandé pour les nodules de moins de 1 cm ou entièrement kystiques.[18]
Autres investigations[47][35]
  • Le dosage de la thyroglobuline n’est pas recommandé dans la prise en charge initiale des nodules thyroïdiens, mais est utile dans le suivi des patients opérés de cancer thyroïdien.
  • La calcitonine est indispensable à mesurer chez les patients qui ont une histoire familiale de carcinome médullaire ou de polyendocrinopathie familiale. Elle est également indiquée en cas de suspicion de malignité et avant toute intervention pour un goitre ou un nodule. Si la calcitonine est supérieure à la normale, un test de stimulation par le calcium permettra d’affiner le diagnostic. Dans le cadre du cancer medullaire de la thyroide (CMT).

Critères échographiques d'une ponction à l'aiguille fine

Critères échographiques de ponction à l'aiguille fine (PAF) de l'American Thyroid Association[48]
Degré de suspicion Caractéristiques échographiques Risque de malignité Indication de PAF selon la taille du nodule
Forte suspicion > 70-90 % ≥ 1 cm
Suspicion intermédiaire
  • Nodule solide hypoéchogène avec des marges lisses sans critère de haute malignité (voir « forte suspicion »).
10-20 % ≥ 1 cm
Faible suspicion
  • Nodule solide isoéchogène / hyperéchogène ou nodule partiellement kystique avec des zones solides excentriques sans critère de haute malignité (voir « forte suspicion »).
5-10 % ≥ 1,5 cm
Très faible suspicion
  • Nodules spongiformes ou partiellement kystiques sans critère de haute malignité (voir « forte suspicion »).
< 3 % ≥ 2 cm
Bénin
  • Nodule purement kystique (sans composante solide).
< 1 % Pas de PAF
Classification EU-TIRADS, risque de malignité et indication de cytoponction[49][50]
Catégorie Risque Caractéristiques échographiques Risques de malignité Cytoponction[note 7]
TIRADS 1 Normal
  • Pas de nodule
Aucun Aucune
TIRADS 2 Bénin
  • Kyste
  • Entièrement spongiforme
0 % Aucune
TIRADS 3 Faible
  • Ovalaire, régulier
  • Iso/hyperéchogène
  • Absence de critères de haut risque
2-4 % > 20 mm
TIRADS 4 Intermédiaire
  • Ovalaire, régulier
  • Modérement hypoéchogène
  • Absence de critère de haut risque
6-17 % > 15 mm
TIRADS 5 Haut Au moins 1 des critères de forte suspicion suivants :
  • une forme irrégulière
  • des contours irréguliers
  • des microcalcifications
  • un nodule fortement hypoéchogène.
26-87 % > 10 mm

Approche clinique

Démarche devant une tuméfaction thyroïdienne[51][52][7][16][3]



Drapeaux rouges

Les drapeaux rouges aux différentes étapes de l'évaluation sont [53][54][55][56][57] :

Traitement

Le traitement optimal pour les patients atteints de tuméfactions thyroïdiennes varie en fonction de la lésion détectée [60]:

  • la malignité ou la bénignité
  • le stade d'évolution
  • le type de nodule.

Tuméfactions non néoplasiques

Les goitres simples de l'adulte peuvent bénéficier de la seule surveillance.

L'objectif principal de la prise en charge est de[61] :

  • Soulager le patient en fonction de ses symptômes
  • De restaurer un climat d'euthyroïdie, si le goitre croît ou provoque des symptômes obstructifs,
  • De diminuer sa taille, s'il est à l'origine d'une hypo/hyperthyroïdie.

Le goitre asymptomatique peut être surveillé sans thérapie. Si le goitre continue à croître ou provoque des symptômes obstructifs, la thyroïdectomie est recommandée.[61]

En cas d'hypothyroïdie, un traitement par substitution de l’hormone thyroïdienne (thyroxine, T4) est indiqué. Avec le temps, le traitement par l’hormone thyroïdienne peut réduire la taille du goitre, en particulier chez les patients avec une hypothyroïdie auto-immune. En cas d'hyperthyroïdie, 3 options sont possibles : les médicaments antithyroïdiens, la chirurgie et le traitement par iode radioactif. Les bêta-bloqueurs peuvent être utilisés aussi pour diminuer les symptômes associés avec l'hyperthyroidie et en cardioprotection.[38][61]

Dans le cas d'une thyroïdite aigüe ou subaigüe, un traitement n'est pas nécessaire si les symptômes sont légers. Par contre, si la nodule est douloureux et les symptômes systémiques plus sévères, l'acide acétylsalicylique ou les anti-inflammatoire non stéroidiens peuvent être prescrits. En l’absence d’amélioration ou en présence des symptômes sévères, la corticostéroïdes peut être indiquée. Les bêta-bloquants ou l'hormone thyroïdiennes sont indiqués en présence des symptômes d'hyperthyroïdie ou d'hypothyroïdie respectivement.[43][62]

Les corticostéroïdes sont le principal traitement de la thyroïdite de Riedel. Le tamoxifène et le mycophénolate mofetil sont aussi employés. La chirurgie peut être utilisée en cas de symptômes compressifs, mais est associée à de hauts taux de complications.[26]

D'autres traitements sont à envisager en fonction de l'étiologie :

  • Le goitre associé à l'acromégalie peut être réduit avec l'usage d'analogue de la somatostatine.[29]
  • Une hémorragie intrathyroïdienne spontanée demande un drainage de l'hématome et une thyroïdectomie est effectuée au besoin.[32]
  • Un TSHome demande un traitement initialement un pharmacologique afin de contrôler la fonction thyroïdienne et la taille de la tumeur. Une adénectomie transsphénoïdale peut ensuite être effectuée. Un analogue de la somatostatine peut être utilisé chez les patients n'atteignant la rémission ou n'étant pas opérés.[30]
  • Le choriocarcinome est traité par chimiothérapie. Il peut également être réséqué par voie chirurgicale, tout comme le goitre ovarien.[63][64]
  • Les maladies infiltratives affectant la glande thyroïde sont traitées si elles causes des symptômes compressifs. Dans le cas de la sarcoïdose, des corticostéroïdes, des immunosuppresseurs ou des agents biologiques sont utilisées au besoin. Une thyroïdectomie peut être effectuée.[65][66]

Tuméfactions néoplasiques

Concernant les tuméfactions thyroïdiennes néoplasiques, le traitement dépend du cancer sous-jacent. Une lobectomie peut être envisagée pour des nodules de petite taille en l'absence de caractéristique à haut risque[note 8]. Sinon, une thyroïdectomie totale est proposée. Dans les stades avancés, une dissection ganglionnaire cervicale, une radiothérapie, une chimiothérapie et une trachéostomie peuvent être nécessaire.[67]

Particularités

Patients avec plusieurs nodules

Chaque nodule thyroïdien comporte un risque indépendant de malignité. De ce fait, les patients avec plusieurs nodules peuvent avoir besoin de biopsie à l'aiguille fine pour plus d'un nodule. Les nodules avec des caractéristiques échographiques suspectes doivent être biopsiés en priorité.[7][12]

Femmes enceintes

Une augmentation physiologique et réversible du volume de la thyroïde est commun. Ceci s'explique par une diminution des réserves d'iode, causant une baisse de la production de T4 et une augmentation compensatoire de TSH. L'élévation du taux d'hCG stimule également la croissance de la glande thyroïde par le récepteur à TSH. Néanmoins, il est important d'évaluer la fonction thyroïdienne lors de la grossesse en présence d'un goitre. Bien que le foetus produise des hormones thyroïdiennes à partir du début du 2ème trimestre de grossesse, la glande thyroïdienne ne devient mature qu'après la naissance. Les hormones thyroïdiennes maternelles sont donc essentielles à croissance et le développement normaux du système nerveux central du fœtus. Une fois une substitution en lévothyroxine introduite chez une femme enceinte, elle doit être poursuivie au moins jusqu’à l’accouchement. Le dépistage systématique de la dysthyroïdie reste débattu.[15]

Les femmes enceintes présentant des nodules thyroïdiens hyperfonctionnels peuvent être traitées avec des médicaments antithyroïdiens, mais les scintigraphies de captation thyroïdienne des radionucléides doivent être reportées après la grossesse et l'allaitement. Un nodule avec cytologie maligne découvert au début de la grossesse doit être surveillé par échographie. S'il se développe considérablement à 24 semaines de gestation, la chirurgie doit être effectuée pour minimiser le risque de fausse couche lié aux chirurgies plus précoces. Cependant, si l'état de la femme enceinte reste stable à la mi-gestation ou si elle est diagnostiquée dans la seconde moitié de la grossesse, une intervention chirurgicale peut être pratiquée après l'accouchement.[12][53]

Pédiatrie

Le goitre du nouveau-né est généralement diffus, mais peut être nodulaire. Il peut être présent à la naissance ou se présenter plus tardivement. Une déviation ou une compression de la trachée est possible. La plupart des goitres sont euthyroïdiens. Un dosage de la TSH, du taux de thyroxine libre et une échographie sont indiqués. L'hormonothérapie et la chirurgie peuvent être indiqués.[31]

Les goitres néonataux ont plusieurs causes[31] :

  • les troubles de l'hormonosynthèse
    • Plusieurs anomalies génétiques peuvent causer un défaut de la synthèse. Les étapes impliquées incluent la concentration de l'iode, l'organification de l'iodure, la synthèse ou le transport de la thyroglobuline et la désiodation.
    • Le syndrome de Pendred est une maladie génétique se présentant jusqu'à 3 ans après la naissance par une surdité neurosensorielle bilatérale, un goitre et une hypothyroïdie modérée ou une fonction thyroïdienne normale. Le syndrome est associé à une anomalie de la protéine pendrine, impliquée dans le transport de l'iode et la fonction cochléaire.[68]
  • le passage d’anticorps maternels antithyroïdiens à travers la membrane placentaire
    • Au cours du troisième trimestre de grossesse, des anticorps antithyroïdiens de la femme enceinte peuvent bloquer les récepteurs de la TSH et entraîner une hypothyroïdie transitoire chez le nouveau-né ou plutôt les stimuler et entraîner une hyperthyroïdie. Les perturbation hormonales et le goitre disparaissent en 3 à 6 mois.
    • L'hyperthyroïdie néonatale peut se produire chez les enfants de femmes atteintes de la maladie Graves-Basedow. Le passage transplacentaire d'anticorps peut entraîner une mort foetale ou une naissance prématurée. Les anticorps sont éliminés à la naissance et la maladie est habituellement transitoire.[69]
  • les goitrogènes
    • Les médicaments tels que l'amiodarone et les antithyroïdiens pris par la mère peuvent traverser le placenta. Une hypothyroïdie transitoire et un goitre peuvent être observés chez le nouveau-né.

Plus tard dans l'enfance, la maladie de Graves-Basedow est associée à plus de 90% des cas d'hyperthyroïdie[69]. La carence en iode est la cause la plus répandue d'hypothyroïdie, tandis que la thyroïdite auto-immune est la cause acquise la plus commune aux États-Unis[70]. Elle se présente le plus souvent à l'adolescence[70].

Les nodules thyroïdiens chez les enfants sont rares, mais ils comportent un plus grand risque de malignité que chez les adultes (22% à 26%). L'évaluation et le traitement sont similaires à ceux des adultes. Cependant, il faut prendre en compte que le volume de la glande thyroïde augmente physiologiquement avec l'âge.[12]

Gériatrie

Les maladies thyroïdiennes peuvent être difficiles à diagnostiquer chez la personne âgée. Le dosage de la TSH, dont la valeur tend physiologiquement à augmenter avec l'âge, est recommandé en dépistage d'une dysfonction thyroïdienne. Les anticorps antiperoxydase et antithyroglobuline peuvent être présent en l'absence de pathologie et leur recherche ne doit être effectuée qu'en seconde intention. Une hypothyroïdie s'observe généralement à une valeur de TSH supérieure à 10 μUI/l. Le traitement par thyroxine doit être introduit progressivement en visant une valeur entre 4 et 7 μUI/l. Les doses de thyroxine utilisées sont moins grandes que chez l'adulte. Le traitement de l'hypothyroïdie infraclinique n'est généralement pas recommandé dû à l'absence d'amélioration de la qualité et de l'absence de vie. Le syndrome de T3, retrouvé fréquemment chez la personne âgée en cas de maladie systémique non thyroïdienne, ne demande que de traiter la cause sous-jacente.[71][72]

Le goitre multinodulaire toxique est la cause la plus commune d'hyperthyroïdie chez le patient âgé. Elle se présente fréquemment lors de l'ingestion d'iode en excès. Ceci est observé lors du traitement par l'amiodarone ou de l'utilisation d'agents de contraste iodés. Chez la population gériatrique, l'exophtalmie et les tremblements sont rares en cas d'hyperthyroïdie. Les patients se présentent avec des symptômes de dépression ou de démence, une faiblesse, une pertes de connaissance, une altérations de conscience, une fibrillation auriculaire ou une insuffisance cardiaque.[73][74]

Complications

Les complications les plus courantes sont[4][53][75] :

Prévention

Un apport quotidien suffisant en iode est nécessaire pour éviter le goitre. L'apport journalier recommandé (AJR) d'iode est de 90 µg / jour pour les enfants âgés de 2 à 5 ans, 120 µg / jour pour les enfants âgés de 6 à 9 ans et 150 µg / jour pour les enfants à partir de 10 ans, les adolescents et adultes. Pendant la grossesse, l'AJR est de 250 µg / jour et pour les femmes qui allaitent, un supplément de 50 µg / jour est recommandé pour apporter suffisamment d'iode dans le lait maternel. Éviter les goitrigènes et l'exposition aux radiations sont d'autres moyens de prévenir le goitre.[4]

Notes

  1. Ils représentent 95% des masses découvertes au niveau de la thyroïde. Les principaux types sont :
    • les adénomes folliculaires (70 % des nodules bénins)
    • les adénomes à cellules de Hürthle
    • les adénomes papillaires (rares).
  2. Jusqu'à 40% des patients bipolaires traités au lithium développent un goitre. 20% développent une hypothyroïdie.
  3. La thyroglobuline est un marqueur de cancer.   
  4. L'obésité est associée à un état proinflammatoire et à l'expression aberrante de leptine, contribuant à la croissance tumorale. La leptine contribue également à augmenter la TSH, favorisant l'apparition d'une tuméfaction thyroïdienne. L'insuline a une action mitogène et son nombre de récepteur peut être élevé en cas de cancer thyroïdien.
  5. Hyperactivité, Irritabilité, Dysphonie, Intolérance à la chaleur, Fatigue, faiblesse, Perte de poids, Accélération du transit,, Oligo-ménorrhée, Tremblement, Tachycardie, fibrillation auriculaire, Peau douce et chaude, Rétraction palpébrale, Gynécomastie
  6. Fatigue, faiblesse, dyspnée d'effort, prise de poids, Trouble de la concentration, trouble de la mémoire, Peau froide et sèche, Constipation, Voix rauque, troubles auditifs, Ménorragies, oligo-ménorrhée, Paresthésies, Visage, pieds et mains bouffis, Œdèmes périphériques, Compression nerveuse canal carpien, Épanchement pleural et péricardique
  7. La cytoponction est classée selon le Système de Bethesda.
  8. Extension extra-thyroïdienne, histologie aggressive, adénopathie cervicale clinique
  9. Conséquence d'une compression exercée par la glande thyroïde hypertrophiée sur les organes adjacents comme la trachée et l'oesophage.
  10. Se traduit par des douleur cervicales importantes.

Références

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  1. « Nodule thyroïdien », Wikipédia,‎ (lire en ligne)
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