ULaval:MED-1290/La démarche

De Wikimedica
Ce guide d’étude a été élaboré par les volontaires de Wikimedica dans le cadre du cours MED-1290 à l'Université Laval et est basé sur le travail des responsables du cours. Il est fourni comme aide à l'étude et ne constitue pas un document officiel du cours.

Cet examen permet d'évaluer la posture, l'équilibre proprement dite. La démarche normale est faite de deux phases, la phase d'appui et la phase de balancement.

  1. observer démarche normale d'un bon pas
    1. demander au patient de marcher dans le corridor sur au moins 10 mètres, de se retourner et de revenir vers nous
    2. observer : la fluidité des pas, la largeur du polygone de sustentation, la longueur des pas, le balancement des bras, les asymétries
    3. rechercher l'un des patrons de démarche
  2. le funambule
    1. le patient doit marcher un pied devant l'autre en les collant les talons aux orteils
    2. rechercher une instabilité ou une tendance à tomber toujours du même côté
  3. la marche sur la pointe des pieds
    1. demander au patient de marcher sur la pointe des pieds sur quelques mètres
    2. observer une faiblesse de la flexion plantaire
  4. la marche sur la talons
    1. demander au patient de marcher sur les talons sur quelques mètres
    2. observer une faiblesse de la flexion dorsale

Les patrons de démarche

  • la démarche parkinsonienne : diminution asymétrique du balancement des bras, ralentie, pas courts, pieds traînant au sol, tronc fléchi vers l'avant, polygone de sustentation rétréci
  • démarche cérébelleuse : irrégulière avec polygone élargi s'apparentant à la démarche ébrieuse
  • démarche spastique : peut-être asymétrique, la jambe spastique apparaît raide et fléchi moins bien, on peut observer de la circumduction (jambe déviant sur le côté au lieu de se relever), si l'atteinte est bilatéral, on observa un croisement des jambes (scissoring)
  • pied tombant : faiblesse de la dorsiflexion de la cheville se manifestant par un pied tombant qui a tendance à trainer au sol et que le patient peut compenser en élevant le genou de façon excessive
  • atteinte musculo-squelettique : perte d'amplitude articulaire, l'inconfort survient lors de la mise en charge
  • démarche myopathique (muscles proximaux faibles) : faiblesse de la ceinture pelvienne, les hanches balancent de façon exagérée pour compenser la faiblesse des fessiers
  • démarche fonctionnelle ou inorganique : variable, souvent accroupie avec flexion partielle des hanches et des genoux (ce qui demande une grande force), incompatible avec le reste de l'examen, pire lorsque le patient se sait observé, mouvements étranges et postures théâtrales, s'il y a une pseudochute le patient tombe toujours en direction d'un mur ou d'une personne et se rattrape