ULaval:MED-1234/Ovaires/Cas cliniques

De Wikimedica
Ce guide d’étude a été élaboré par les volontaires de Wikimedica dans le cadre du cours MED-1234 à l'Université Laval et est basé sur le travail des responsables du cours. Il est fourni comme aide à l'étude et ne constitue pas un document officiel du cours.

Questions de compréhension

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À quel type de récepteur se lie la GnRH ?

  1. Récepteur membranaire couplé à protéine G
  2. Récepteur membranaire à activité tyrosine kinase
  3. Récepteur intracellulaire

a

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Au sujet de l’ovulation, toutes les affirmations suivantes sont vraies sauf une, laquelle ?

  1. La durée usuelle d’un cycle menstruel ovulatoire est de 25 à 35 jours
  2. La température basale s’élève dans la phase lutéale du cycle
  3. La biopsie endométriale est de type sécrétoire dans la phase folliculaire du cycle
  4. La phase lutéale dure généralement 14 jours

c

C’est la phase lutéale qui est de type sécrétoire

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A propos de la physiologie de l’ovaire, tous les énoncés suivants sont vrais sauf un, lequel ?

  1. L’ovaire produit principalement les estrogènes et la progestérone
  2. La fréquence et l’amplitude de la sécrétion de GnRH varient au cours du cycle menstruel
  3. Les hormones ovariennes ont en général un récepteur membranaire

c

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Cas clinique Geneviève, 24 ans, veut devenir enceinte. Elle a un conjoint stable (et en bonne santé) depuis 3 ans. Ils n’ont aucune contraception depuis 3 mois, sans grossesse. Elle est en bonne santé. Aucune médication sauf de l’acide folique. Sa première question, très inquiète : « Est-ce que j’ovule ??? Suis-je fertile docteur ??». Son cycle menstruel est régulier aux 30 à 34 jours. Comment confirmer que son cycle est ovulatoire ? (3 réponses)
  1. Une courbe de température
  2. Mesure de la progestérone à mi-cycle
  3. LH urinaire
  1. On peut faire une courbe de T° (si la courbe est belle, Geneviève ovule)
  2. On peut mesurer la progestérone à mi-cycle donc autour du jour 25 au milieu de la phase lutéale cela permet de confirmer si le cycle est ovulatoire
  3. On peut calculer la LH urinaire (se vend en pharmacie) pour voir si le pic de LH est OK. Le pic de LH est le seul test qui prévoit l’ovulation. Si test + on ovule dans les 36 heures.

Le cas de Caroline

  • 28 ans, G1P1, accouchement il y a 9 mois
  • Pas de montée laiteuse, aménorrhée
  • Fatigue, nauséeuse, frileuse, a perdu du poids
  • Traitée pour une dépression post partum
  • FSH 3 / LH4 (normaux)
  • Prolactine 2 (normale)
  • TSH 1.5 (normale)
  • Investigations
    • Test grossesse : négatif
    • PRL et TSH : N
    • Test au progestatif : pas de saignement
    • LH/FSH : normaux
    • Estradiol : BAS


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Où se situe l'anomalie ?

  1. Hypothalamus
  2. Hypophyse
  3. Ovaire
  4. Utérovaginale

b

Hémorragie à l’accouchement avec transfusion à hypoTA et nécrose de l’hypophyse à hypopititarisme. Estradiol bas, T4L bas, cortisol bas = panhypopituitarisme sur syndrome de Sheehan. NB : Quand on soupçonne une anomalie hypophysaire, il faut mesure les hormones des glandes cibles.

Le cas de Julie

  • 26 ans, Diabétique type 1 depuis 6 ans sans complication et avec un excellent contrôle (HbA1C 6,7%). G1P1AO, Insuline QID.
  • Désire un 2e enfant mais demeure aménorrhéique depuis 7 mois
  • Professeur d’activité physique
  • Entraînement 2 heures par jour
  • Pois 60 kg
  • IMC 20

Pourquoi est-elle aménorrhéique (ddx)

  • Éliminer grossesse, dysthyroïdie, hyperPRL, test progestatif, FSH
  • Hypothalamique ? Aménorrhée hypothalamique
  • Hypophysaire ? Anomalie selle turcique
  • Ovarien ? Ménopause précoce
  • SOPK
  • Plus à risque de faire de l’hypothyroïdie, car a déjà maladie auto-immune

Comment compléter le bilan à la recherche d’une cause à cette aménorrhée :

  • Test de grossesse (-)
  • TSH, Prolactine (normale)
  • Estradiol : abaissée
  • FSH, LH : N
  • Test progestatif (- : pas de saignement)
  • IRM selle turcique : N
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Quel est le diagnostic de Julie ?

Aménorrhée hypothalamique fonctionnelle

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Quels sont les traitements possibles pour Julie ? (3 éléments)
  • Diminuer l'entrainement
  • Nutritionniste au besoin
  • Pompe LHRH & gonadotrophine

Le cas de Valérie

Valérie à 28 ans. Elle n’a que 3 cycles menstruels par année. Elle a noté quelques poils au niveau de son menton, surtout depuis l’arrêt de ses CO. Son médecin de famille lui a parlé qu’elle faisait « un peu de cholestérol ». Elle envisage une grossesse dans les prochains mois, Comment pourrions-nous l’aider ?

  • À l’examen elle a une obésité homogène
  • TA 120/68, IMC 32, CV normaux
  • Pas d’acanthosis, thyroïde normale
  • Score de 9 Ferriman Gallwey (donc > 8)
  • Pas de galactorrhée induite
  • Pas de masse abdominale, pas de virilisation

En résumé : Oligoménorrhée, Hirsutisme, Obésité


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Tous les diagnostics suivants peuvent faire partie du diagnostic différentiel de Valérie sauf un, lequel ?

  1. Syndrome de Cushing
  2. Hyperplasie congénitale des surrénales forme non classique
  3. Syndrome des ovaires polykystiques
  4. Hirsutisme idiopathique

d

Dans l'hirsutisme idiopathique, il n'y a JAMAIS de trouble menstruel !

Diagnostic différentiel : SOPK, hyperPRL, dysthyroïdie, hyperplasie cong. Surr. Non classique, Cushing, acromégalie

Traitement :

  • Dépistage et tx de l’obésité et syndrome métabolique
  • Fertilité : metformine, acétate de clomiphen, gonadotropines
  • Perte de poids
  • Si non éviter hyperplasie endomètres : CO ou progestatif périodique
  • Hirsutisme : CO, antiandrogènes