ULaval:MED-1223/Embryologie
Embryologie
Embryologiquement, âge en temps post-conception (deux semaines de moins qu’âge gestationnel/obstétrique).
Détermination du sexe
Sexe chromosomique/génétique : XX ou XY. Chromosomes sexuel (23e). Au moment de la fécondation, déterminé par spermatozoïde. Appareil génital primitif indifférencié.
Sexe gonadique : entre 4e et 6e semaine, cellules germinales primitives migrent de la vésicule vitelline vers critères gonadiques.
Appareil génital et urinaire.
Mitose jusqu’à 10 000 à la 6e semaine.
Gonades = cellules germinales primitives + cellules de soutien.
Différenciation gonadique (6e semaine)
Mâle : gène SRY (sur bras court du Y) → protéine TDF → différenciation en testicule → cellules de Leydig (testostérone, 8e semaine) et cellules de Sertoli (AMH, empêche féminisation, régression des canaux de Müller).
Féminin : pas de gène SRY → portion médullaire de la gonade régresse à ovaire (progression du cortex).
Prolifération cellules germinales primitives ad 6-7 millions d’ovogonies vers 18 semaines (maximum).
Ovocytes vers 12 semaines → arrêt en prophase jusqu’à l’ovulation.
Décroit ensuite (300-400 ovules fécondables).
Cellules de la granulosa → follicules primordiaux.
Cellules de la thèque produisent un peu d’oestradiol ad puberté.
Canaux de Müller vers OGI est indépendant de l’ovaire.
Différenciation des canaux (OGI)
Canaux paramésonéphriques (Müller)
Cloaque → sinus uro-génital en antérieur et rectum en postérieur → un des 2 persiste pour former OGI, l’autre régresse. Pas besoin d’hormone ovarienne.
Chacun forme une trompe de Fallope (partie supérieure) et utérus + col + 1/3 supérieur vagin (partie inférieure).
D’abord séparés par septum (résorbe vers 12e semaine).
Donc, patiente avec défaut Muller peut avoir des ovaires normaux (processus indépendant)
Canaux mésonéphriques (Wolff)
Stimulé par testostérone → appareil excréteur des spermatozoïdes (aussi, formation de bourgeons prostatiques à partir de l’urètre).
Vésicule séminale, épididyme et canal déférent
Absence de testostérone amène involution vers 10e semaine.
Vestige dans mésosalpinx (hydatide de Morganii) ou latéralement au 1/3 supérieur du vagin (kystes de Gartner) possible.
Différenciation des OGE
Formés à partir de structures neutres et bipotentes : tubercule génital, sinus urogénital (cloisonnement du cloaque), renflements/plus labioscrotaux.
Différenciation selon hormones des gonades 9-12e semaine.
Mâle
Testostérone → croissance du tubercule génital → pénis.
Besoin de DHT (5-a-réductase), + puissante que testostérone → croissance du pénis + gland, fusion des plis labio-scrotaux (scrotum), sinus devient urètre.
Féminin
Absence de testostérone et DHT → OGE se féminisent.
Tubercule génital devient clitoris, sinus devient 2/3 distaux du vagin + urètre + petites lèvres.
Portion céphalade du sinus se fusionne à portion caudale des canaux de Müller, canalisation de la membrane les séparant → vagin.
Renflements labio-scrotaux deviennent grandes lèvres.
Défauts de fusion des canaux de Müller
2 fusions nécessaires aux OG normaux :
- Portion inférieure des canaux de Müller à utérus, col et 1/3 supérieur vagin
- Partie inférieure des canaux de Müller + partie supérieure sinus uro-génital
4% de la population a un défaut de fusion des canaux de Müller.
Présentation clinique : fonction ovarienne normale, OGE normaux, puberté normale.
- Aménorrhée primaire (agénésie, septum vaginal transverse)
- Avortements spontanés répétés (utérus septé, bicorne)
- Accouchements prématurés (utérus didelphe, unicorne ou bicorne)
- Restriction de la croissance IU (utérus unicorne ou didelphe)
- Endométriose (malformation + obstruction flot menstruel)
Agénésie müllérienne
Absence complète du développement des canaux. Pas d’utérus ni de trompes, vagin borne. Dx à l’adolescence (aménorrhée primaire, stérilité irréversible).
Défaut de fusion verticale
Jonction entre portion inférieure des canaux et portion supérieure du sinus uro-génital → plaque vaginale → septum vaginal transverse résiduel.
2/3 inférieurs du vagin ne communiquent pas avec 1/3 supérieur → douleurs mais aménorrhée, masse pelvienne.
Défaut de fusion latérale
D’un côté ou des 2.
- Unilatérale : utérus unicorne. Possible corne rudimentaire (si endomètre au centre, accumulation de sang). Utérus se distend moins bien à la grossesse, possible atteinte du rein ipsilatéral
- Latérale : précoce donne didelphe (3 cols), plus tard donne bicorne (au niveau du corps utérin), après septum vaginal complet donne didelphe (reflux menstruel possible),
- Corne rudimentaire communicante ou non, sécrétante ou non
Fusion latérale complète sans canalisation → utérus septé avec cavité scindée en 2 par membrane fibreuse (le + fréquent). Renversé par résection du septum.
- Indentation mineure du fundus : arqué ou en coeur, utérus normal
Autre malformation
Hymen imperforé
Défaut complet de perméabilisation de la membrane uro-génitale découlant du cloaque. Pas d’expulsion du sang menstruel. Si obstruction + basse, risque de mucocolpos avant la ménarche (sécrétions vaginales). Tx par incision cruciforme.
Anomalies du développement sexuel
Hermaphrodisme vrai
Trouble du développement sexuel ovotesticulaire: présence du tissu ovarien et testiculaire (ovotestis, possible d’en avoir 1 ou 2). 46 XX, 46XX/46XY ou 46 XY (+ rare). OGI selon gonade ipsilatérale, OGE ont une certaine virilisation (testo).
Pseudohermaphrodisme féminin
46 XX, ovaires et OGI féminins mais OGE masculinisés. Causé par exposition à des androgènes 9-12e semaines (endogène ou exogène).
Pseudohermaphrodisme masculin
46 XY. Testicules atrophiés + OGE féminisés ou ambigus. Déficit de production d’androgènes ou anomalie de réponse des tissus.