ULaval:MED-1221/Anatomie générale (guide d'étude)

De Wikimedica
Anatomie Générale
}}

cours d'introduction à l'anatomie selon la présentation de Christian Brideau Pht, FCAMPT en janvier 2017.

Introduction : Orientation, plan et axe

Position anatomique avec les principaux plans anatomiques (ou coupes)

Un rappel important en anatomie les descriptions sont faites en respectant la position anatomique. Les descriptions se font aussi selon les 3 principaux plans perpendiculaires que sont :

  • le plan sagittal,
  • le plan frontal,
  • le plan transversal.

Similairement, on utilise l'axe sagittal qui correspond au passage d'une flèche (sagitta en latin) d'avant en arrière, l'axe frontal qui va d'un coté à l'autre, et l'axe transversal qui traverse le corps dans sa longueurs.

Introduction: les systèmes

L'appareil locomoteur comprend anatomiquement et fonctionnellement des éléments de 4 systèmes :

  • système squelettique
  • système musculaire
  • système nerveux
  • système vasculaire

Système squelettique

Les os

Le squelette peut se subdiviser en deux éléments: le squelette axial et le squelette appendiculaire. Le squelette axial comprend les os de la tête et du tronc. Le squelette appendiculaire comprend tout le reste.

squelette appendiculaire en rouge
squelette axial en bleu

Les articulations

il existe deux grandes catégories d'articulations : les synarthroses et les diarthroses. Les synarthroses unissent les os par un tissu conjonctif solide et spécialisé. Les diarthroses ont chacune des extrémités osseuses recouvertes d'un cartilage. De plus elles sont unies par une capsule articulaire qui délimite une cavité contenant le liquide synovial.

articulations
synarthroses diarthroses
fibreuses cartilagineuses synoviales
  • sutures
  • syndesmoses
  • symphyse
  • synchondrose

Les synarthroses

Les articulations fibreuses sont unies par du tissus fibreux et leur mouvement est généralement nul. On rencontre les sous-types sutures, syndesmose et gomphose. La gomphose est l'articulation entre une dent et l'alvéole dentaire de la mâchoire.

Sutures

Elle sont rencontrées au niveau des os du crâne. La faible longueur des fibres unissant les structures osseuses et la configurations des surfaces osseuses rendent le mouvement impossible.

Bien qu'au delà de l'objectif du cours de locomoteur, il existe un certain nombre de sous-types morphologiques : sutures squameuses, planes et dentelées. Un autre sous-type particulier associé peut être la schindylèse, qui est illustrée par un emboitement en selle du vomer et du sphénoïde.
Sutures du crâne
Syndesmoses

Le prototype de la syndesmose est l'articulation tibio-fibulaire distale. Le tissus fibreux est plus long que dans la suture ce qui permet un léger jeu articulaire sans vraiment permettre un mouvement complet.

Une image libre de droit serait bienvenue ici. Un modèle peut être trouvé ici : [2]

Les articulations cartilagineuses

On y rencontre les symphyses et les synchondroses.

Symphyse

Ce type articulaire est retrouvé au niveau du disque intervertébral. L’épaisseur du fibrocartillage permet un certain mouvement

articulation de type symphyse: disque intervertébral.
Synchondroses

Les articulations des côtes avec le sternum se font par l'intermédiaire d'un cartilage hyalin et l'articulation est immobile. Le meilleur prototype est l'articulation de la première côte avec le sternum. En effet la longueur des autres cartilage costaux permet un peu plus de mouvement.

Ce type d'union peut aussi voir son cartilage progressivement remplacé en os à l’âge adulte, ce qui aboutit à la fusion des deux pièces, appelée synostose.

articulations de type synchondrose représentées par la présence du cartilage costal en rouge.

Diarthroses

Articulation synoviale et ses éléments. (A traduire)

Les diarthroses sont les articulations les plus courantes et les plus connues. Elles sont composées de 2 surfaces articulaires recouvertes de cartilage hyalin. L'articulation est entourée d'une capsule articulaire, dont la face externe est une capsule fibreuse et la face interne est une membrane synoviale secrétant le liquide synovial qui remplit la cavité articulaire. D'autres annexes peuvent être présentes comme des ligaments ou des bourses.

Les diarthroses sont en général classifiées suivant leur forme. Leur forme va influencer le nombre de directions dans l'espace dans lesquels il pourra y avoir du mouvement. Veuillez noter qu'une direction comprend 2 sens. On parle de degrés de liberté pour quantifier le nombre de direction des mouvements.

  • plane
  • énarthrose ou sphéroïde
  • condylarthrose
  • articulation en selle
  • ginglyme ou charnière
  • trochoïde ou pivot

a. articulation trochoïde ou pivot b. ginglyme ou charnière (en: hinge) c. articulation en selle d. articulation plane e. condylarthrose f. énarthrose
1 énarthrose 2 condylarthrose 3 articulation en selle 3 ginglyme ou charnière 5 articulation trochoïde ou pivot
type Degrés de liberté mouvement en 3D[notes 1] mouvements exemple
plane 2 non glissements art. intertarsiennes
charnière 1 non rotation art. huméro-ulnaire
pivot 1 non rotation art. antlanto-axoïdienne (C1 sur dent de C2)
condylienne 2 oui flexion / déviation[notes 2] art. radio-carpienne
en selle 2 oui flexion / déviation art. trapèze avec 1er métacarpe
sphéroïde 3 oui rotation / flexion / déviation art. coxo-fémorale

Structures associées aux articulations

Les principales annexes rencontrées sont les ménisques, les bourrelets (labrum), les bourses, les gaines et les ligaments.

Le labrum est une structure fibro-cartillagineuse retrouvée dans les articulations coxo-fémorale et huméro-scapulaire. Cet anneaux entoure la partie osseuse qui participe à l'articulation afin d'augmenter la congruence de l'articulation (stabilité).

Les ménisques articulaires sont retrouvés dans le genou mais aussi dans l'articulation temporo-mandibulaire. Ils peuvent s'interposer entre les deux surfaces articulaires qui sont discordantes ( convexe face à convexe par exemple) et augmenter ainsi la stabilité. Ils peuvent aussi permettre d'augmenter le mouvement en créant virtuellement deux compartiments articulaires et donc deux plans de glissements.

Illustration des ménisques du genou
illustration du labrum glénoïdien (épaule) vue latérale de l'articulation sans la tête humérale.

Les bourses et les gaines permettent d'améliorer le glissement et diminuer le frottements des structures mobiles autour de l'articulation. Les bourses peuvent être en communication avec la cavité articulaire ou non. Les ligaments quand à eux permettent de stabiliser deux structures osseuses ensemble.

illustration des gaines de glissement pour les tendons au niveau de la main (en bleu).
Illustration de l'épaule et de ses bourses synoviales en rapport à ses ligaments.

Système musculaire

Le système musculaire comprend l'ensemble des types musculaires : lisses, mixte (cardiaque) et strié. Enc e qui concerne l'appareil locomoteur, les muscles strié sont ceux les muscles d'intérêt.

La myologie est la branche de l'anatomie qui étudie les muscles.

Les 600 muscles squelettiques peuvent être classés en fonction de leur forme[1]:

  • monogastrique
  • polygastrique (successifs ou juxtaposés )
  • long
  • plat
  • court
  • annulaire

On les décrit aussi en fonction de l'organisation de leurs fibres. Les muscles peuvent ainsi être qualifiés de pénés ( comme une plume) ou fusiforme (en fuseau).

On décrit traditionnellement un ou plusieurs ventre(s) entouré(s) de tendons. Un tendon intermédiaire peut s'interposer entre deux ventres comme pour le muscle digastrique ou le muscle droit de l'abdomen.

Système nerveux

Le système nerveux se divise en système nerveux central et périphérique. Le système nerveux central comprend l’encéphale et la moelle épinière. Le périphérique comprend les nerfs rachidiens et les nerfs crâniens, ainsi que leurs branches terminales.

Nerfs rachidiens

Les nerfs rachidiens (ou nerfs spinaux) prennent leur origine à chaque niveau rachidien par l'union d'une racine ventrale motrice et d'une racine dorsale sensitive.

Les nerfs rachidiens sont organisés par paires symétriques (droite/ gauche) et ces paires sont au nombre de 8 cervicales (pour 7 vertèbres!), 12 thoraciques, 5 lombaires, 5 sacrées et 1 coccygiennes. Au niveau cerviales les racines nerveuses homonymes de la vertèbres sont au dessus de celle-ci. La racine C8 est entre les vertèbres C7 et T1. Toutes les autres racines sortent direcetment au dessous de leur vertèbre homonyme.

Le nerf spinal segmentaire va donner à son tour un rameau antérieur et un rameau postérieur. Le rameau postérieur innerve la région dorsale de la vertèbre. Les plexus et nerfs intercostaux seront à leur tour formé par les rameaux ventraux des nerfs rachidiens.[notes 3][2]

Segment cervicale avec les nerfs spinaux émergeant par les trous de conjugaison. On peut voir les racines ventrales et postérieures émergeant de la moelle de chaque coté pour former les nerfs spinaux.
Formation des rameaux ventraux et postérieurs à partir du nerf spinal segmentaire. Observez aussi en antérieur les rameaux communicants blanc et gris avec la chaine sympathique. (vous pouvez traduire cette image sur wimedia common)
[1]]] pour la traduire sur wikimedia common)

Nerfs crâniens

Système vasculaire

Le système vasculaire se divise en système artério-veineux et système lymphatique.

système artério-veineux

Système artériel
Système Veineux

système lymphatique

On distingue deux circulations lynphatiques. La première est profonde et suit les gros vaisseaux. La seconde est superficielle .

Système lymphatique chez la femme
Système lymphatique et organes associés
Zones drainées par le conduit thoracique et par le conduit lymphatique.

Notes

  1. fait référence au fait que les mouvements peut être tous contenus dans un seul plan (3D = non) ou explorent les 3 dimensions et ne sont pas restreints dans un seul plan)
  2. comprendre déviation au sens large, en incluant l'abduction/adduction, ou déviation ulnaire/ radiale par exemple.
  3. Les nerf spinaux C1 C2 sont une exception quand à la participation plus importante du rameau ventral, puisque leur rameau dorsal est plus développé et l'antérieur peut être absent.

Références

  1. Pierre Kamina, Anatomie clinique vol 1 Anatomie Générale, France, Maloine, 570 p. (ISBN 978-2-224-03183-1), p. 49-57
  2. (en) « Posterior ramus of spinal nerve », sur https://www.sciencedirect.com (consulté le 8 janvier 2018)