ULaval:MED-1206/Microbiologie et infectiologie/Pathogenèse et virulence
Microbiologie – Pathogenèse et virulence
MIC-061. Un équilibre fragile
- Tension entre sensibilité/résistance de l’organisme et le pouvoir pathogène des microorganismes
- Postulats de Koch (étiologie des maladies infectieuses)
- On doit retrouver le même agent pathogène chez tous les maladies.
- Cet agent doit pouvoir être isolé en une culture pure.
- L’agent pathogène extrait de la culture pure doit provoquer la maladie si inoculé dans un animal sain.
- L’animal inoculé doit présenter le même agent pathogène qu’au départ.
Relation d’équilibre | Théorie germinale |
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Pasteur et les levures dans la fermentation du vin --> lien microorganismes et changements dans la matière organique --> théorie germinale des Mx (les microorganismes peuvent causer maladies) |
Défenses du corps humain | Pouvoir pathogène |
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Peau et muqueuses
Cellules immunitaires et Ig |
Pénétrer tissus
Se protéger de l’immunité par capsules ou enzymes de dégradation Libérer toxines |
MIC-062. Manifestations d’une infection
MIC-063. Modes transmission des infections
- Virus endogènes : microbes présents dans l’organisme, normalement inoffensifs, agressent le corps.
- Vaginite
- Virus exogènes : microbes viennent de l’extérieur (malades, porteurs sains ou asymptomatiques, environnement)
- Grippe
- ITSS
- Infections nosocomiales
Par contact | Par un véhicule | Par vecteurs | |||
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Direct | Indirect | Gouttelettes | Mécanique | Biologique | |
Contact physique entre source et hôte (aucun objet intermédiaire), p. ex. toucher, relations sexuelles | Propagation du pathogène par objet inanimé contaminé (ex : serviette, literie, jouet, pièce de monnaie) | Tousser, éternuer, rire, parler
< 1 m |
Eau
Nourriture Air Soluté |
Pattes ou corps de l’insecte (transport passif) | Arthropode : pique animal infecté puis pique un autre animal, transmettant le pathogène
--> processus actif et complexe |
Muqueuses |
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Peau |
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Voie parentérale |
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Voies respiratoires | · gouttelettes de mucus
· expulsés par toux/éternuement |
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Voies gastro-intestinales | · fèces/salive (lors de vomissements) |
Voies urogénitales | · sécrétions provenant pénis/vagin |
Voie sanguine | · insectes (piqûre, morsure)
· aiguilles, seringues contaminées |
Peau | · pellicules de la peau (squames), écoulement liquide séreux/purulent |
Infections nosocomiales :
- Infections acquises en milieu hospitalier
- 5-10% des patients hospitalisés en développent.
- Conditions nécessaires à acquisition d'une infection nosocomiale (3 nécessaires)
- Réservoir hospitalier
- Affaiblissement de l’hôte
- Présence de chaîne de transmission.
MIC-064, 65. Virulence et pathogénicité
Virulence | Pathogénicité |
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Aussi nommé pouvoir pathogène
Moyens d’agression du microbe (ne prend pas en compte l'hôte) Qualitatif |
En résumé
Virulence | Pathogénicité |
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quantitatif | qualitatif |
tient compte de...
· potentiel d’agression du microbe · sensibilité de l’hôte · moyens de défense de l’hôte |
tient compte de...
· moyens d’agression du microbe |
MIC-066 à 70. Les étapes du processus infectieux
- Pénétrer dans l’organisme hôte par une porte d’entrée
- Adhérer aux cellules hôte de façon à ne pas être expulsé
- Invasion : franchir les défenses de l’hôte et y résister.
- Atteindre tissus cibles et provoquer dysfonctions physiologiques.
Pénétrer dans l’hôte | Adhérence aux cellules hôtes | Processus d’invasion | Induction de dysfonctions physiologiques |
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Muqueuses :
(le plus souvent voies respiratoires et GI) |
Adhésines : ligands pour récepteurs sur cellules
Composées de glycoprotéines ou lipoprotéines |
Compétition pour le fer :
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Exotoxines : Gram +
|
Peau :
Si intacte, impénétrables sauf pour larves des ankylostomes et mycètes Microbes entrent par follicules pileux, glandes sudoripares et sébacées |
Récepteurs : résidus d’hydrate de carbone ou protéines | Défenses
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Voie parentérale :
piqures, morsures, coupures, crevasses par tuméfactions ou assèchement de la peau. Bactéries prolifèrent dans milieu chaud et humide de la plaie. |
Liaison non spécifique : réversible
Interactions hydrophobiques, électrostatiques, de van der Waals, browniennes |
Enzymes extracellulaires (exoenzymes) --> spécificité d’action
Clostridium perfrigens : exotoxine aux effets multiples |
Endotoxines : Gram –
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Liaison spécifique : irréversible à permet présentation efficace des toxines.
Adhésines et récepteurs : plusieurs liens àdevient irréversible. Avantage : pathogène délivre toxines directement aux récepteurs de l’hôte | |||
Flore indigène peut influencer adhérence :
Modifier récepteurs d’adhésines en dégradant glycoprotéines Constituer elle-même un récepteur Inhiber multiplication des pathogènes (inhibiteurs ou compétition pour nutriments) Compétition pour sites d’adhésion |
MIC-071. Comparaison exotoxines et endotoxines
Propriétés | Exotoxines | Endotoxines |
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Origine | Gram + | Gram – |
Fonction dans le microorganisme | Produit par métabolisme de bactérie en croissance | LPS à libérées lors de destruction de la cellule |
Nature chimique | Protéine ou petit peptide
AB ou AB5, avec A la partie toxique et B pour faire entrer A |
Lipide A du LPS
Ag O immunogène |
Physiopathologie | Action spécifique sur récepteur | Non spécifique : fièvre, faiblesse, choc |
Stabilité thermique | Instable ; 60-80°C àdénaturation (anatoxine) | Stable |
Toxicité | Élevée (1 microgramme) | Faible (> 100 microgrammes requis) |
Immunologie | Dénaturation à anatoxine (vaccins)
Neutralisée par antitoxine |
Pas d’anatoxine
Difficile à neutraliser par antitoxine |
Pyrogène | Non | Oui |
Dose létale | Faible | Élevée |
Maladies représentatives | Gangrène gazeuse, tétanos, botulisme, diphtérie, scarlatine, choléra | Fièvre typhoïde, infections du système urinaire, méningite à méningocoques |