ULaval:MED-1206/Microbiologie et infectiologie/Diagnostic de laboratoire des infections
L'examen direct en microbiologie
Pourquoi faire ce tests?
- Quantifier les GB présents dans le prélèvement : nous informe sur la réponse inflammatoire et la purulence de l’échantillon
- Dans certains cas, exprimer en valeur relative la quantité de polynucléaires présents dans le prélèvement (Ex : Liquide céphalo-rachidien)
- Observation de micro-organismes
- Bactéries
- Éléments mycéliens (champignons)
- Levure
- Structures parasitaires
- Inclusions virales
- Évaluation de la qualité du prélèvement pour décider si le résultat final sera fiable
Examens directs
Sérum physiologique | • Permet d’observer la mobilité de certains micro-organismes
• Permet d’évaluer rapidement les micro-organismes avec des formes particulières (levures) |
Hydroxyde de potassium (KOH) | • KOH 10% digère la kératine
• Utile pour diagnostiquer des éléments mycéliens (champignons) à partir de prélèvement d’ongles, de peau ou de cheveux |
Iode | • Colore les noyaux et organelles cytoplasmiques
• Utile pour colorer rapidement les selles d’un patient et diagnostiquer la présence de protozoaires |
Encre de Chine | • Met en évidence la capsule entourant certains micro-organismes
• Moins utilisée depuis l’avènement des tests antigéniques |
Fond noir | Utile pour mettre en évidence des micro-organismes mal visualisés en microscopie optique standards et qui se colore difficilement |
Examens directs avec coloration
Coloration Gram
Principe | Technique | Interprétation | Utilités |
La teneur en lipide de la paroi cellulaire des bactéries est variable.
Gram + : Paroi pauvre en lipide, donc violet Gram - : Paroi riche en lipide donc rose |
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Couleur mauve: Cristal violet non décoloré par acétone alcool : safranine est inefficace, donc paroi pauvre en lipides
Couleur rose : Paroi riche en lipides, donc cristal violet libéré facilement par le décolorant. La safranine est possible |
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Coloration Ziehl-Neelson
Principe | Technique | Interprétation | Utilités |
Paroi épaisse et cireuse ne se colorant pas facilement.
Une fois les parois colorées, elles résistent à la décoloration par un solvant. Ce sont des bacilles acido-alcoolo résistants (BAAR) |
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Couleur bleue: Paroi mince, moins imperméable, a pris le « Carbol fuchsin » (rose) mais n’a pas résisté au décolorant, donc le bleu de méthylène a contre-coloré. Ce n’est pas un BAAR (négatif).
Couleur rose : Paroi épaisse et cireuse capte le « carbol fuchsin » et résiste au bleu de méthylène. Lac couleur finale est rose et c’est un BAAR (positif). |
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Interpréter les résultats de la culture d'un spécimen clinique
Caractéristiques macroscopiques
- Forme de la colonie
- Couleur de la colonie
- Grosseur de la colonie
- Présence ou non d’hémolysine autour de la colonie
Identification préliminaire selon la macroscopique
Staphylocoque: Grosse colonie convexe, jaune, hémolyse bêta
Streptocoque : Petite colonie convexe, translucide, hémolyse bêta large
Pneumocoque : Colonie plate, ombiliquée, translucide, hémolyse alpha
Entérobactérie : Colonie surélevée, semi-opaque, grise
Pseudomonas : Colonie plate opaque, verdâtre, odeur fruitée
Identification finale
- Performance de tests biochimiques à partir des colonies
- Rapport partiel
- Identification finale de la bactérie
- Performance de l’antibiogramme
- Émission du rapport final
Interprétation des résultats
Prélèvement à partir d’un site normalement stérile
Le sang et tous les liquides biologiques tels :
- Liquide céphalo-rachidien
- Liquide synovial
- Liquide pleural
Sont normalement stériles. Quand un ou plusieurs germes sont identifiés à partir de ce type de prélèvement, il faut toujours lire les rapports attentivement.
Lorsqu’un pathogène classiquement associé à une infection d’un liquide normalement stérile est mis en évidence, le médecin qui prend connaissance du rapport considère que l’infection suspectée ou non est confirmée.
- Liquide céphalo-rachidien : Méningocoque
- Liquide synovial: S. aureus
- Liquide pleural: Pneumocoque
Prélèvement à partir d’un site non stérile
On entend par site non stérile un site où il est connu qu’une flore normale s’y retrouve. Ex :
- Bouche
- Vagin
- Peau
- Rectum ou selles
Pour bien interpréter les résultats de cultures obtenus à partir des sites non stériles, il faut :
- Connaitre la flore normale de ces sites
- Porter attention seulement aux bactéries qui ne font pas partie de cette flore ou qui sont reconnues pour causer des infections.
Différents types de diagnostic rapide
Détection rapide d'antigènes
Diverses méthodes existent sur une base commerciale pour détecter rapidement la présence d’antigènes (souvent des protéines de surface) caractéristique de certains micro-organismes. D’autres tests rapides sont disponibles pour identifier en quelques minutes la présence d’influenza de type A à partir d’échantillon respiratoire.
Méthode moléculaire
Ces méthodes consistent à amplifierune partie du génome à identifier dans un premier temps (amplifier = générer de multiples copies d’une portion du génome). Par la suite, il suffit d’appliquer une méthode de détection de la portion du génome maintenant amplifiée pour confirmer la présence d’un pathogène suspecté.
Ces méthodes sont utiles quand le germe à détecter se cultive difficilement ou qui se trouve en faible quantité dans un prélèvement donné, ce qui rend sa détection difficile.
C’est le cas de l’herpès simplex qui peut causer des encéphalites. Le recherche d’herpès par culture standard s’avère souvent infructueuse à partir d’un prélèvement de liquide céphalorachidien. Par contre, l’application d’une méthode d’amplification de type PCR à partir du même liquide céphalorachidien révèle habituellement la présence d’herpès simplex.
Utilisation des sérologies
La sérologie met en évidence des preuves indirectes de la présence d’un agent infectieux. Au lieu de détecter le germe directement, on détecte la présence d’anticorps spécifiquesproduits par le patient colonisé ou infecté par un germe. Ces anticorps produits par le SI sont présents dans le sérum.
Utilité
La recherche d’anticorps est utile pour diagnostiquer des infections virales, les virus étant généralement plus longs et difficiles à mettre en évidence par culture.
Types d'anticorps recherchés
Les deux types d’anticorps utilisés en microbiologie diagnostique sont :
Anticorps de type M ou IgM | Anticorps de type G ou IgG |
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