ULaval:Médecine/Intégration/Anévrisme de l'aorte abdominale

De Wikimedica

IN1-011 Nommer les facteurs de risque de l'anévrysme de l'aorte abdominale.

Les facteurs de risques[1]:

IN1-012 Stratifier le risque de rupture de l'anévrysme de l'aorte abdominale selon le diamètre anévrysmal.

Certains anévrismes augmentent en taille lentement puis se mettent à grossir soudainement. Plus l'anévrisme est gros, plus il augmentera en taille rapidement et plus il sera à risque de rupture.[2] Environ 20% des anévrismes resteront stables dans le temps.[1] Le taux de survie suite à une réparation chirurgicale élective est de 95.6% à 90 jours et de 72.2% à 5 ans.[3][note 1]

Risque de rupture par année selon le diamètre de l'anévrisme de l'aorte abdominale[4]
Diamètre (cm) Risque de rupture annuel (%)
< 4 0
4,0 à 4,9 1
5,0 à 5,9 3 à 15
6,0 à 6,9 10 à 20
7,0 à 7,9 20 à 40
≥ 8,0 30 à 50

IN1-013 Reconnaitre la présentation clinique de l’anévrysme abdominal non rompu et rompu, et l'importance de l'anévrysme douloureux.

Histoire

La plupart des anévrismes sont asymptomatiques. Lorsqu'ils rupturent par contre, ils se présenteront typiquement comme un début brusque de douleur abdominale aiguë ou douleur lombaire aiguë (déchirante). Il y aura aussi généralement à l'histoire un un trauma abdominal (parfois minimal) ou une contraction isométrique (par exemple, lever un object lourd). Il pourra aussi y avoir eu syncope.[Référence nécessaire]

Examen physique

À l'examen physique:[Référence nécessaire]

IN1-014 Prescrire l'investigation pertinente pour l'anévrysme de l'aorte abdominale.

Si un anévrisme est suspecté, une imagerie doit être acquise. Les modalités d'imagerie qui peuvent être utilisées comprennent :

  • TDM abdominal avec contraste (l'examen idéal pour le détecter).
  • L'échographie abdominale
    • Souvent l'examen le plus accessible.
    • L'échographie est également la méthode d'imagerie recommandée pour le dépistage des AAA par la Société canadienne de chirurgie vasculaire.[6]
  • La radiographie abdominale n'est pas recommandée, car non sensible et non spécifique, quoiqu'elle pourrait démontrer une calcification des parois de l'anévrisme, indiquant sa présence et sa taille.

Si un anévrisme mycotique est suspecté, des hémocultures fongiques et bactériennes pourront être prélevées.[1]

IN1-015 Expliquer brièvement les traitements disponibles et les indications chirurgicales pour l'anévrysme de l'aorte abdominale.

Le traitement est principalement :

Le traitement deviendrait chirurgical si:

  • La taille de l'anévrisme dépasse 5.5 cm, car à ce moment, les risques de la chirurgie (2% de mortalité) dépasseront ceux d'une rupture. Il pourra se faire de manière élective.[7]
  • L'AAA est symptomatique.
  • Il existe également des preuves indiquant que la chirurgie devrait être proposée aux femmes ayant un AAA entre 5,0 cm et 5,4 cm de diamètre maximum.[8]
Morphologie de l'AAA

La réparation chirurgicale peut se faire par:

  • Réparation endovasculaire d'anévrisme (EVAR) OU

La procédure endovasculaire est généralement choisie si:

  • L'anatomie du patient le permette (les AAA infrarénaux sont les plus favorables) ET
  • Un suivi plus rapproché puisse être assuré.

Autrement, la chirurgie ouverte sera choisie si:

  • Le patient soit en mesure de la tolérer (car les individus atteints de MVAS seront fréquemment atteints de MCAS [1]).
  • Il n'y a pas d'insuffisance rénale chronique (contre-indication relative pour les anévrismes juxta-rénaux, para-rénaux ou supra-rénaux, car la réparation chirurgicale impliquera un clampage des artères rénales).

Si l'anévrisme est mycotique, le pathogène devrait être éradiqué avant avec la procédure.

IN1-016 Décrire les principales complications de l'anévrysme de l'aorte abdominale.

Les complications potentielles du AAA sont:[9]

Notes

  1. Pour la période 2000 à 2005 en Suède et probablement suite à une chirurgie ouverte.

Références

  1. 1,0 1,1 1,2 et 1,3 Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées :0
  2. (en) « Surveillance Intervals for Small Abdominal Aortic Aneurysms », JAMA, vol. 309, no 8,‎ , p. 806 (ISSN 0098-7484, DOI 10.1001/jama.2013.950, lire en ligne)
  3. (en) Kevin Mani, Martin Björck, Jonas Lundkvist et Anders Wanhainen, « Improved Long-Term Survival After Abdominal Aortic Aneurysm Repair », Circulation, vol. 120, no 3,‎ , p. 201–211 (ISSN 0009-7322 et 1524-4539, DOI 10.1161/circulationaha.108.832774, lire en ligne)
  4. David C. Brewster, Jack L. Cronenwett, John W. Hallett et K.Wayne Johnston, « Guidelines for the treatment of abdominal aortic aneurysms: Report of a subcommittee of the Joint Council of the American Association for Vascular Surgery and Society for Vascular Surgery », Journal of Vascular Surgery, vol. 37, no 5,‎ , p. 1106–1117 (ISSN 0741-5214, DOI 10.1067/mva.2003.363, lire en ligne)
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  6. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées :2
  7. 7,0 et 7,1 Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées :5
  8. (en) Elliot L. Chaikof, « The Society for Vascular Surgery practice guidelines on the care of patients with an abdominal aortic aneurysm », Journal of Vascular Surgery,‎ (lire en ligne)
  9. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées :4
  10. (en) « Surgical and endovascular repair of ruptured abdominal aortic aneurysm », sur Uptodate,
  11. (en) « Complications of endovascular abdominal aortic repair », sur Uptodate,