Syndrome de l'homme rouge
Maladie | |
Caractéristiques | |
---|---|
Signes | Angio-œdème, Hypotension artérielle , Érythème cutané |
Symptômes |
Frissons, Dyspnée , Céphalée , Fièvre , Douleur thoracique , Prurit cutané , Paresthésies au visage |
Diagnostic différentiel |
Anaphylaxie |
Informations | |
Terme anglais | Red man syndrome. vancomycin flushing syndrome |
Spécialité | Infectiologie |
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Le syndrome de l'homme rouge est une réaction à une perfusion intraveineuse trop rapide de vancomycine.[1]
1 Étiologies[modifier | w]
L'étiologie du syndrome de l'homme rouge est la vancomycine[2]. D'autres antibiotiques peuvent également provoquer ce syndrome[3]:
- la ciprofloxacine
- l'amphotéricine B
- la rifampicine
- la teicoplanine.
2 Physiopathologie[modifier | w]
La réaction est causée par une interaction entre la vancomycine avec MRGPRX2, un récepteur GPCR qui médie la dégranulation des mastocytes par les IgE.[4] Ceci cause une réaction d'hypersensibilité[2].
3 Présentation clinique[modifier | w]
Il existe une corrélation directe entre l'augmentation de l'incidence du syndrome de l'homme rouge et des taux plus rapides d'administration de vancomycine.[1]
3.1 Facteurs de risque[modifier | w]
Les facteurs de risque sont:[1]
3.2 Questionnaire[modifier | w]
Les signes et syndrome du syndrome de l'homme rouge apparaissent souvent 4 à 10 minutes après le début ou peu de temps après la fin d'une perfusion (des cas par d'autres voies ont été rapportés). Les patients signaleront:[1][2]
- du prurit
- des céphalées
- des frissons et de la fièvre
- des paresthésies péri-buccales
- dans les cas sévères, de la dyspnée et de la douleur thoracique.
3.3 Examen clinique[modifier | w]
L'examen clinique montrera:[1]
- examen cutané: un érythème au niveau du cou, du visage et du torse et un angio-œdème
- signes vitaux: hypotension (dans les cas les plus graves)
4 Examens paracliniques[modifier | w]
Aucun examen paraclinique n'est requis.
5 Diagnostic différentiel[modifier | w]
Les diagnostic différentiel est le choc anaphylactique[note 1][2].
6 Traitement[modifier | w]
Les traitement est le même que pour une réaction allergique[2]:
- Cesser l'administration de l'antibiotique.
- Administrer un anti-histaminique:
- diphenhydramine 50 mg PO/IV STAT x 1
- hydroxizine
- La perfusion pourra être reprise à un débit moins élevé.
- Administrer un anti-histaminique:
- Dans les cas graves, traiter comme un choc anaphylactique.
7 Complications[modifier | w]
Les complication principale est le choc anaphylactique si l'administration est maintenue malgré l'apparition du syndrome.
8 Prévention[modifier | w]
Prolonger la durée de perfusion est la principale stratégie utilisée pour prévenir le syndrome de l'homme rouge. Une durée de > 60 minutes a été établie comme idéale pour minimiser l'apparition du syndrome[5]. Néanmoins, la prémédication avec des antihistaminiques, tels que la diphenhydramine ou l'hydroxyzine, peut être utile pour prévenir son apparition.[1]
9 Notes[modifier | w]
- ↑ Une réaction d'hypersensibilité d'un autre type qui peut également être causée par la vancomycine.
10 Références[modifier | w]
- ↑ 1,0 1,1 1,2 1,3 1,4 et 1,5 Shivali Patel, Charles V. Preuss et Fidelia Bernice, StatPearls, StatPearls Publishing, (PMID 29083794, lire en ligne)
- ↑ 2,0 2,1 2,2 2,3 et 2,4 Soupramanien Sivagnanam et Dirk Deleu, « Red man syndrome », Critical Care (London, England), vol. 7, no 2, , p. 119–120 (ISSN 1364-8535, PMID 12720556, Central PMCID PMC270616, DOI 10.1186/cc1871, lire en ligne)
- ↑ A. P. Wilson, « Comparative safety of teicoplanin and vancomycin », International Journal of Antimicrobial Agents, vol. 10, no 2, , p. 143–152 (ISSN 0924-8579, PMID 9716291, DOI 10.1016/s0924-8579(98)00025-9, lire en ligne)
- ↑ Ehsan Azimi, Vemuri B. Reddy et Ethan A. Lerner, « Brief communication: MRGPRX2, atopic dermatitis and red man syndrome », Itch (Philadelphia, Pa.), vol. 2, no 1, (ISSN 2380-5048, PMID 28367504, Central PMCID 5375112, DOI 10.1097/itx.0000000000000005, lire en ligne)
- ↑ M. P. Wilhelm et L. Estes, « Symposium on antimicrobial agents--Part XII. Vancomycin », Mayo Clinic Proceedings, vol. 74, no 9, , p. 928–935 (ISSN 0025-6196, PMID 10488798, DOI 10.4065/74.9.928, lire en ligne)