État de mal épileptique
L'état de mal épileptique (EME) ou status epilepticus se définit par :
- des convulsions cliniques et/ou électrographiques continues qui durent > 5 min OU
- deux crises consécutives sans récupération complète (retour à l'état de base) entre les crises.[1]
L'EME est une urgence neurologique nécessitant une évaluation et une prise en charge immédiates pour éviter une morbidité ou une mortalité significative [2].
1 Épidémiologie[modifier | w]
L'incidence de l'EME est distribuée de façon bimodale selon l'âge, avec des pics pendant la petite enfance et chez les personnes âgées. Le taux d'incidence varie d'environ 7 à 40 cas pour 100 000 personnes / années.[3] L'atteinte semble être plus fréquente chez les hommes et une proportion significative d'enfants (16% à 38%) et d'adultes (42% à 50%) atteints d'EME ont des antécédents d'épilepsie.[3] L'incidence chez la personne agée est de 3 à 10 fois plus grande que chez le jeune adulte.[4] La mortalité à court terme (dans les 30 jours) de l'EME varie de 7,6% à 22% dans tous les groupes d'âge et est la plus élevée chez les personnes âgées. [3]
2 Étiologies[modifier | w]
Les processus aigus représentent la plupart des cas d'état d'EME chez les adultes. L'état de mal épileptique fébrile est la cause la plus fréquente chez les patients pédiatriques. Les infections du SNC et les erreurs innées du métabolisme sont également des étiologies courantes chez les enfants. La majorité des patients pédiatriques présentant un premier épisode d'EME n'ont pas d'antécédents de convulsions.
Aigu | Infectieux (1% chez les > 65 ans) |
|
---|---|---|
Métaboliques |
| |
Vasculaire (33% chez les > 65 ans) | ||
Structurales | ||
Toxique / pharmacologique | ||
Syndromes de sevrage | ||
Autres |
| |
Chroniques | épilepsie préexistante avec des crises convulsives | |
tumeurs cérébrales (> 65 ans) (3 %) | ||
lésion cérébrale antérieure | ||
encéphalopathie périnatale[6] | ||
troubles neurodégénératifs (> 65 ans) (12 %) évolutifs |
3 Physiopathologie[modifier | w]
Une crise convulsive consiste en une décharge électrique paroxystique des neurones du cerveau, entraînant un changement de fonction ou de comportement. Il est important de comprendre qu'une crise est un événement du SNC et peut se présenter comme convulsive ou non convulsive. Il existe à la fois des neurotransmetteurs excitateurs (glutamate, aspartate et acétylcholine) et des neurotransmetteurs inhibiteurs (acide gamma-aminobutyrique). Certains mécanismes du cerveau jouent un rôle dans la genèse et l'inhibition des crises isolées tels que le courant d'ions K+ dépendant des ions Ca2+ et le blocage du Mg2+ du N-méthyl-d-aspartate (NMDA). Une excitation excessive et / ou une inhibition inadéquate entraînent un état de mal épileptique. Le GABA a un effet principalement inhibiteur via l’ouverture de canaux Cl- qui hyperpolarisent les neurones. Cette hyperpolarisation rend alors les neurones plus réfractaires à l’activation d’un potentiel d’action. Le glutamate, pour sa part, a un effet excitateur en favorisant l’ouverture de canaux Na+ et Ca2+, ce qui dépolarise la cellule, la rendant plus excitable. Les mécanismes permettant au GABA d’accomplir sa tâche d’inhibition finissent par se fatiguer, favorisant le glutamate, créant ainsi une tendance à l'excitation perpétuelle de la cellule, menant à un EME et un état réfractaire.[7]
4 Présentation clinique[modifier | w]
4.1 Facteurs de risque[modifier | w]
Les facteurs de risque de l'EME sont[8]:
- l'âge avancé et le jeune âge
- le sexe masculin
- la présence de convulsions fébriles durant les premières années de vie
- un antécédent d'accident vasculaire cérébral
- un cancer actif
- une maladie cardiaque ou des antécédents familiaux cardiaques
- l'épilepsie (15 % des épileptiques auront un épisode d'EME) et des antécédents familiaux d'épilepsie .
4.2 Questionnaire[modifier | w]
Deux types de crises peuvent survenir dans l'EME. Il est également essentiel lors du questionnaire de rechercher l'étiologie de la crise.
4.2.1 EME convulsif[modifier | w]
L'état de mal épileptique convulsif se présente avec[9] :
- des mouvements tonico-cloniques généralisés des extrémités
- une altération de l'état mental (confusion, léthargie, coma)
- des déficits neurologiques focaux post-ictal[9] (paralysie de Todd)
- de l'incontinence lors de la crise
- une morsure de la langue en latéral.
4.2.2 EME non-convulsif[modifier | w]
L'état de mal épileptique non-convulsif se présente avec[9]:
- une activité épileptique identifiée sur l'électroencéphalogramme (EEG) sans mouvement tonico-clonique
- la présence ou l'absence de signes moteurs subtils comme une déviation tonique de l'œil
- une altération de l'état mental avec symptômes négatifs ou positifs:
- les symptômes négatifs incluent l'anorexie, l'aphasie/mutisme, l'amnésie, la catatonie, une confusion, une fixation du regard, la léthargie ou le coma[9]
- les symptômes positifs incluent l'agitation/aggressivité, l'automatisme, le clignement des yeux, des pleurs, des délires/hallucinations, de l'écholalie, des contractions faciales, des éclats de rire, des nausées/vomissements, un nystagmus, de la persévérance, des tremblements et une psychose[9].
L'état de mal épileptique moteur focal se présente avec:
- une activité motrice réfractaire d'un membre ou groupe musculaire unilatéral avec ou sans perte de conscience
- des déficits neurologiques focaux temporaires (par exemple, la paralysie de Todd) peuvent être présents dans la période post-crise.
L'état de mal épileptique myoclonique se présente avec:
- des spasmes musculaires intermittents.
4.2.3 Recherche étiologique[modifier | w]
Il est aussi important d'aborder les éléments suivants au questionnaire :
- le contexte de survenue
- la durée de la perte de conscience et de la période post-ictale. La période post-ictale, ou post critique représente l'état de confusion suite à la reprise de conscience
- les antécédents de crises survenues dans le passé
- la distinction entre une crise et une pseudocrise épileptique (troubles d'origine psychogène)
- la recherche de facteurs déclenchants comme la prise de médicaments, la fatigue, etc.
- la compliance au traitement de l'épilepsie
- des ATCDs de troubles d'usage et de sevrage
- des ATCDs de néoplasie ou ne malformation cérébrale
- les symptômes précédant la crise[9][10]:
- de la fièvre, qui pourrait indiquer un cause infectieuse
- de la dysarthrie, confusion, asymétrie faciale ou autre symptômes neurologique focaux qui pourraient indiquer un AVC
- une céphalée qui pourrait indiquer une cause neurovasculaire.
4.3 Examen clinique[modifier | w]
Après 20 minutes de crises, les signes suivant peuvent se présenter :
- aux signes vitaux [1][1][11]:
- une hypotension
- de l'hypoxie
- une tachycardie
- de l'hyperthermie.
- à l'examen neurologique:[12]
- la présence de comportements automatiques
- un roulement des yeux vers le haut
- une confusion post-ictale
- une altération de l'état mental
- une cyanose
- la présence de rigidité musculaire et d'hyperréflexie pouvant indiquer un AVC
- la présence de mydriase ou de nystagmus.
L'état de mal épileptique non-convulsif peut se présenter avec[1]:
- une activité épileptique identifiée sur l'EEG sans mouvements tonico-cloniques.
- la présence ou l'absence de signes moteurs subtils comme une déviation tonique de l'œil
- une altération de l'état mental avec symptômes négatifs ou positifs:
- les symptômes négatifs incluent l'anorexie, l'aphasie/mutisme, l'amnésie, la catatonie, une confusion, une fixation du regard, la léthargie ou le coma[1]
- les symptômes positifs incluent l'agitation/aggressivité, l'automatisme, le clignement des yeux, des pleurs, des délires/hallucinations, de l'écholalie, des contractions faciales, des éclats de rire, des nausées/vomissements, un nystagmus, de la persévérance, des tremblements et une psychose[1].
5 Examens paracliniques[modifier | w]
Le diagnostic de l'EME convulsif est posé cliniquement, mais nécessite une neuroimagerie et des études de laboratoire pour identifier une étiologie potentielle. Les examens suivants sont à demander:
5.1 Imagerie[modifier | w]
Les imageries sont à obtenir lorsque la crise convulsive est passée (sauf en cas de status non convulsifs) :
- une tomodensitométrie cérébrale[1][13] de la tête : appropriée dans la plupart des situations et c'est la plus facile à obtenir
- une imagerie par résonance magnétique cérébrale: plus sensible pour identifier les malformations chez les patients pédiatriques, mais peut être difficile à obtenir et peut nécessiter une sédation
- un électroencéphalogramme[1].
5.2 Laboratoires[modifier | w]
Les laboratoires pourront montrer[14][15] :
- la formule sanguine complète: leucocytose par démarginalisation[16]
- une glycémie: initialement glycémie élevée par la décharge du système nerveux sympathique puis basse en raison des dépenses métaboliques
- le BUN et la créatinine
- les électrolytes sériques (sodium, potassium, calcium et magnésium[17]): hyperkaliémie
- une acidose métaboloique : avec acide lactique
- des CK: augmentés par la rhambdomyolyse
- une analyse d'urine: pourra montrer une myoglobinurie secondaire à la rhabdomyolyse
- un gaz sanguin: hypoxémie et acidémie
- si le trouble épileptique est connu, vérifier les taux de médicaments antiépileptiques[18]
- une étude de toxicologie si suspicion d'ingestion toxique (dépistage de toxicologie urinaire, taux sériques de toxines spécifiques telles que la théophylline ou le lithium)
D'autres examens peuvent être envisagés en fonction de la présentation:[16][19][20]
- une ponction lombaire avec évaluation du liquide céphalo-rachidien
- des tests de la fonction hépatique
- des analyses d'erreurs innées du métabolisme
- des études de coagulation
- un dépistage des drogues de rues peut être utile si un étiologie de ce type est suspectée
- un test de grossesse doit être effectué chez toutes les femmes en âge de procréer.
L'EME non convulsif nécessite toutes les études d'imagerie et de laboratoire mentionnées précédemment pour l'identification d'une étiologie sous-jacente, mais nécessite également une surveillance EEG pour le diagnostic.[16][19][20]
6 Approche clinique[modifier | w]
L'approche clinique comprend une identification et une prise en charge de la crise rapidement pour assurer la sécurité du patient. Lorsque stabilisé, un questionnaire (fait avec l'aide des proches / témoins) et un examen physique complet doivent etre réalisés de sorte à identifier la possible étiologie de la crise. Des imageries sont aussi souvent nécessaires.
L'EME est une urgence neurologique nécessitant une évaluation et une prise en charge immédiates pour éviter une morbidité ou une mortalité significative. Il faut donc s'assurer que le patient est stabilisé avec [2] :
- l'A-B-C-D-E primaire
- l'ECG en continu
- l'installation d'un tube naso-gastrique au besoin
- la médication anti-épileptique incluant:
- la thiamine
- le dextrose si hypoglycémie
- le lorazépam
- la phénytoïne
- l'acide Valproïque
- le levétiracétam
- la lacosamide (3e ligne si réfractaire)
- si le patient est aux soins intensifs ou démontre des troubles multisystémiques graves, ou est en crise depuis plus de 60-90 min, il faut procéder à l'intubation et l'anesthésie générale.
L'EME non convulsif est relativement fréquent chez les personnes âgées. Il faut aussi penser à un état de mal épileptique non convulsif si le patient a une confusion d'étiologie indéterminée avec un des facteurs de risque suivant : sexe femme, antécédent d'AVC, antécédent d'épilepsie, convulsion récente, antécédent de tumeur ou lésion cérébrale.[21][22] Un patient qui cesse d'avoir des mouvements tonico-cloniques peut tout de même continuer à convulser à l'EEG[23].
Il est important de traiter les causes ayant entraîné les convulsions si présentes (hypoxémie, hypertension, hyperthermie, hypoglycémie, hyponatrémie, hypomagnésémie, hypocalcémie, intoxications, éclampsie, etc.)[23]
7 Diagnostic différentiel[modifier | w]
Le diagnostic différentiel de l'EME comprend[1] :
- une intoxication aiguë
- une hypoxie cérébrale catastrophique précoce
- une encéphalopathie d'origine toxique et métabolique
- un AVC
- des convulsions non-épileptiques (syncope et attaque de panique inclues)
- un autre traumatisme
- des pseudo-convulsions.
Convulsions post-syncopes | Convulsions neurologiques | |
---|---|---|
Symptômes rapportés par les patients / témoins |
|
|
Signes évalués par le clinicien |
|
8 Traitement[modifier | w]
L'EME doit être traité rapidement et de manière organisée, avec une évaluation et une gestion simultanées des voies respiratoires, de la respiration et de la circulation, tout en administrant un traitement antiépileptique. L’objectif principal de la prise en charge est d’interrompre définitivement l’activité épileptique le plus rapidement possible tout en soutenant l’état cardiovasculaire et respiratoire du patient.[20][25]
Le plus longtemps un patient convulse, le plus l'EME peut devenir réfractaire[23]. Un traitement pharmacologique précoce améliore le pronostic[6].
8.1 Respiration et circulation[modifier | w]
- maintenir les voies respiratoires ouvertes[1][25] (une intubation à séquence rapide peut être nécessaire à tout moment pendant la prise en charge si l'oxygénation ou la ventilation est altérée)
- fournir de l'oxygène à 100%
- lancer la surveillance des signes vitaux:
- ne pas oublier la glycémie et traiter l'hypoglycémie si présente (si une carence en thiamine est possible, administrer de la thiamine avant le dextrose)
- obtenir deux voies veineuses ou une voie intra-osseuse.
8.2 Traitement médicamenteux[modifier | w]
Un neurologue doit être consulté dès le début de la prise en charge, en même temps que l'administration du traitement de 1ère intention. Tous les patients présentant un EME doivent être hospitalisés, de préférence à l'unité de soins intensifs.
8.2.1 Adultes[modifier | w]
Ligne | Classe | Considérations | Médicaments |
---|---|---|---|
1ère [note 5][23] | Benzodiazépines [note 6][23] |
|
Lorazépam 4 mg IM ou IV q 4 minutes x 2 |
Midazolam 10 mg IV ou IM x 1 | |||
|
Diazépam 0.15 mg/kg IV | ||
Diazépam 0,2 - 0,5 mg/kg IR x 1 | |||
Phénobarbital 20 mg/kg IV x 1 | |||
Midazolam 0,2 mg/kg IN (max 10 mg) ou | |||
Midazolam 0,3 mg/kg PO (max 10 mg) | |||
2e ligne[23] | Antiépileptiques [note 7] |
|
Lévétiracétam 60 mg/kg IV (max 4500 mg) |
Phénitoïne 20 mg/kg IV (max 1500 mg) ou fosphénitoïne 20 mg/kg IV (max 1500 mg)(à éviter si l'EME est d'origine toxique[note 9]) | |||
Acide valproïque 40 mg/kg IV (max 3000 mg) (à éviter si grossesse[note 10]) | |||
|
Propofol 1-2 mg/kg IV x push puis 50-80 mcg/kg/min (3-5 mg/kg) [note 11] | ||
EME réfractaire[23] |
|
Considérer l'ajout d'un second médicament de 2e ligne. | |
Propofol 1-2 mg/kg IV x push puis 50-80 mcg/kg/min (3-5 mg/kg) | |||
Midazolam 0,2 mg/kg IV puis 0,1 - 0,8 mg/kg/h | |||
Kétamine 0,5 - 3 mg/kg IV puis 0,3 - 4 mg/kg/h | |||
Lacosamide 400 mg IV sur 15 minutes puis 200 mg PO ou IV q12h | |||
Phénobarbital 12-20 mg/kg IV à une vitesse de 50-75 mg / min | |||
Considérer une consultation en anesthésie pour l'administration d'un anesthésique inhalé.[23] |
8.2.2 Enfants[modifier | w]
Après avoir stabilisé les voies respiratoires, établir une ou deux voies d'accès IV, vérifier la glycémie. Si glycémie < 2,6 mmol/L, administrer 0,5 g/kg de dextrose[6].
Considérer d'établir une voie intraosseuse si la voie IV est impossible.
8.2.2.1 En préhospitalier[modifier | w]
Les médicaments suivants peuvent être administer en préhospitalier ou le temps qu'un accès soit obtenu[6].
Médicament | Voie | Dosage |
---|---|---|
Midazolam (1er choix) | IM | 0,2 mg/kg IM (max 10 mg) |
IN | 0,2 mg/kg IN (max 5 mg parine) | |
PO | 0,5 mg/kg PO (max 10 mg) | |
Lorazepam | PO | 0,1 mg/kg PO (max 4 mg) |
Diazépam | IR | 0,5 mg/kg IR (max 20 mg) |
8.2.2.2 En hospitalier[modifier | w]
Ligne | Classe | Considérations | Médicaments | |
---|---|---|---|---|
1ère ligne | Benzodiazépines |
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| |||
| ||||
2e ligne | Antiépileptiques |
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Le Lévétiracétam et la Phénytoïne sont à privilégier en status epilepticus chez les > 6 mois.[28] | ||
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|
Une dose additionnelle de 10 mg/kg peut être donnée si inefficace au bout de 10 minutes. | ||
Barbituriques |
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| |
EME réfractaire | Considérer l'ajout d'un 2e agent de 2e ligne si les convulsions n'ont pas cessé 5 minutes après l'administration du dernier médicament. | |||
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| ||||
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8.3 Traitement de la condition causale[modifier | w]
Il est important de traiter la condition spécifique ayant entraîné l'EME:
- l'hypoglycémie: donner du glucose (D50W chez l'adulte ou D10W chez l'enfant)
- l'hypoxémie: donner de l'O2
- l'hyperthermie: refroidissement
- l'hyponatrémie: donner du NS 3%
- l'hypomagnésémie: donner du magnésium
- l'hypocalcémie: donner du calcium
- le sevrage alcoolique: privilégier le phénobarbital
- l'intoxication aux bloqueurs des canaux sodiques: donner du bicarbonate de sodium
- l'éclampsie: donner du sulfate de magnésium
- l'isoniazide: donner du pyridoxine.
- le surdosage d'un médicament lipophylique: émulsion lipidique.
9 Suivi[modifier | w]
Il est important d'effectuer un suivi auprès du patient afin de vérifier s'il y a eu une récidive de crise ou des complications additionnelles. De plus, un suivi permet d'évaluer la compliance et l'efficacité de la médication. Les patients doivent limiter les activités où les risques de perte de conscience sont importants et engendreraient une menace pour la vie (nager, prendre un bain, conduire sa voiture, escalader, manipuler des outils dangereux).[29][30][31][32][33] Une fois les crises maîtrisées complètement, il faut généralement une période de contrôle d'environ 3 -12 mois, afin que la plupart des activités puissent être reprises, selon les types de crises. Pour plus détails pour le Québec, voir Épilepsie et conduite de véhicules routiers.
10 Complications[modifier | w]
Les complications de l'état de mal épileptique peuvent être séparées en complications médicales et neurologiques et également en complications immédiates et retardées[1].
10.1 Complications médicales[modifier | w]
Les complications médicales comprennent[1][3][34] :
- une arythmie cardiaque (tachycardie supraventriculaire d'origine incertaine, présence d'extrasystoles, asystole, bradycardie) [35]
- des lésions cardiaques (NSTEMI type 2) dues à une poussée de catécholamine
- une insuffisance respiratoire
- une hypoventilation
- une hypoxie
- une hypoglycémie en raison des dépenses métaboliques
- une pneumonie d'aspiration
- un oedème pulmonaire
- de la fièvre
- le décès (16-20 %)[25][36], si EME réfractaire (35-60 %).
10.2 Complications neurologiques[modifier | w]
On retrouve dans cette catégorie la progression vers l'épilepsie[37][38] et l'état de mal épileptique récurrent[39]. En cas d'EME réfractaire prolongé[40][41], il peut y avoir des dommages neurologiques permanents induits par l'activité hyper-métabolique dans les régions du cerveau qui subissent une activité électrique prolongée et anormale. Une nécrose de neurones[42][43] peut survenir après 30 à 60 minutes de crise créant alors une défaillance des mécanismes d'auto-régulation cérébrale, amenant à un déficit d'apport sanguin cérébral ou une augmentation de pression intracrânienne, occasionnant des dommages irréversibles. Une complication rare des convulsions est la mort subite[42] inexpliquée, qui surviendrait en général durant le sommeil et la cause est inconnue.
11 Évolution[modifier | w]
Le taux de mortalité des patients présentant un premier épisode d'état de mal épileptique convulsif généralisé se situe entre 16 et 20%[25][36]. La mortalité dépend de l'étiologie de l'EME; s'approchant autour de 80% si l'anoxie[44] est présente. L'EME réfractaire a des taux de mortalité entre 35 et 60%, les patients nécessitant des traitements prolongés de barbituriques ou de benzodiazépines étant les plus affectés. Les jeunes patients qui ont un EME réfractaire cryptogène s'en sortent un peu mieux que les patients plus âgés[45] [46]dont l'étiologie est identifiée. Certains modèles in vitro montrent que des lésions neurologiques permanentes peuvent s'installer après 30 minutes d'EME. Environ 40% des patients avec le premier épisode d'EME développent une épilepsie ultérieure et il existe un risque de 25 à 30% de récidive d'EME après le premier épisode. [47]
12 Prévention[modifier | w]
L'EME est souvent considéré comme une affection d'apparition aléatoire. Toutefois un contrôle ambulatoire des patients souffrant d'épilepsie permet d'agir rapidement en cas de crise[11].
Il est important de discuter des déclencheurs de crise avec le patient. Voici une liste de déclencheurs le plus souvent rapportés[48]:
- une heure précise du jour ou de la nuit
- de la fatigue ou une privation de sommeil (trop fatigué, sommeil perturbé, sommeil trop court)
- la maladie (infections avec et/ou sans fièvre)
- la lumière ou des motifs lumineux clignotants [note 14][49]
- l'alcool (la consommation excessive d'alcool ou le sevrage alcoolique)
- la consommation de drogue (cocaïne et autres drogues récréatives comme de l'ecstasy)
- le stress
- le cycle menstruel ou autres changements hormonaux
- la malnutrition, les longues périodes sans manger
- la déshydratation
- l'hypoglycémie
- les carences en vitamines et minéraux
- certains aliments spécifiques
- un excès de caféine ou autres produits pouvant aggraver les crises
- l'utilisation de certains médicaments
- l'oubli de sa médication.
13 Notes[modifier | w]
- ↑ La maladie de Moyamoya (appelée aussi moyamoya, maladie de Nishimoto, maladie de Nishimoto-Takeuchi-Kudo ou maladie obstructive du polygone de Willis) est une maladie vasculaire cérébrale, angiogénique, caractérisée par un rétrécissement de l'artère carotide interne distale s'étendant aux segments proximaux des artères cérébrales moyennes et antérieures. Ces occlusions provoquent alors la formation d'un réseau de vaisseaux collatéraux qui proviennent des collatérales parenchymateuses, perforantes, leptoméningées et autres anastomoses transdurales. Ces vaisseaux collatéraux ont un aspect caractéristique à l'angiographie formant un nuage de fumée : réseau Moya Moya. Son étiologie reste encore mal élucidée et représente 10 à 15% des causes d'accidents vasculaires cérébraux (AVC).
- ↑ Perle clinique : Environ 90 % des personnes qui ont un épisode de syncope auront des secousses myocloniques, la règle du 10:20 peut aider à déterminer si une syncope ou une crise est plus probable. S'il y a <10 secousses, il est plus probable qu'il s'agisse d'une syncope, si vous avez > 20 secousses, il est plus probable qu'il s'agisse d'une convulsion neurologique.
- ↑ Piège cliniqie: L'incontinence urinaire ne peut distinguer de manière fiable les convulsions post-syncopes des convulsions neurologiques.
- ↑ Perle clinique : la morsure latérale de la langue après une perte de conscience soudaine a une spécificité de 100 % pour la crise tonico-clonique.
- ↑ Les experts recommandent de ne pas attendre 5 minutes avant d'administrer la première dose de benzodiazepines. En effet, ils suggèrent d'adminstrer la dose adéquate intraveineuse dès l'arrivée du patient.
- ↑ L'administration intraveineuse est préférée mais les benzodiazépines peuvent être administrées par voie intramusculaire, rectale, nasale ou buccale si l'accès vasculaire n'est pas disponible. Le temps d'administration est le facteur déterminant le plus important dans le traitement pour cesser la convulsion. Plus le patient convulse longtemps, plus il risque de devenir réfractaire à la médication.
- ↑ Si les benzodiazepines ne réussissent pas à faire cesser la convulsion, débuter la médication de 2e ligne. La surveillance sur l'EEG est nécessaire pour aider au diagnostique et à l'administration de médicaments, car le SE peut évoluer vers une présentation non-convulsive. Il faut observer un retour à la normale dans les 60 minutes post administration de médicaments, sinon il faut considérer un SE non-convulsif.
- ↑ Les études ont démontré qu'il n'y avait aucune différence entre les 3 médicaments suivants pour cesser les convulsions et pour l'amélioration de l'état de vigilance en 60 minutes.
- ↑ Car ces médicaments on un effet de blocage des canaux sodiques. Vu que ce mécanisme est aussi présent dans certains toxidromes (tricycliques, cocaïne), leur addition pourrait précipiter des arythmies ou un choc.
- ↑ Plutôt considérer le sulfate de magnésium en grossesse.
- ↑ La médication de 2e ligne prend un certain temps à être administrée et à agir. Le propofol est facilement accessible et son administration et mode d'action sont rapides et sécuritaires dans les cas toxiques. La perfusion de propofol ne doit pas être utilisée chez les enfants en raison du risque de syndrome de perfusion de propofol.
- ↑ ÉP = équivalent de phosphénytoïne
- ↑ Peu disponible au Canada.
- ↑ La photosensibilité est une hypersensibilité visuelle du cerveau face à des stimulis vascillants ou scintillants qui peuvent ensuite exacerber des crises épileptiques. Il y a environ 3-5% des personnes épileptiques qui sont affectées par la photosensibilité
14 Références[modifier | w]
- Cette page a été modifiée ou créée le 2021/01/30 à partir de Status Epilepticus (StatPearls / Status Epilepticus (2020/09/25)), écrite par les contributeurs de StatPearls et partagée sous la licence CC-BY 4.0 international (jusqu'au 2022-12-08). Le contenu original est disponible à https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/28613459 (livre).
- ↑ 1,00 1,01 1,02 1,03 1,04 1,05 1,06 1,07 1,08 1,09 1,10 1,11 et 1,12 (en) Neurocritical Care Society Status Epilepticus Guideline Writing Committee, Gretchen M. Brophy, Rodney Bell et Jan Claassen, « Guidelines for the Evaluation and Management of Status Epilepticus », Neurocritical Care, vol. 17, no 1, , p. 3–23 (ISSN 1541-6933 et 1556-0961, DOI 10.1007/s12028-012-9695-z, lire en ligne)
- ↑ 2,0 2,1 et 2,2 « Épilepsie et convulsions aiguës symptomatiques », sur www.lanthiermed.com (consulté le 11 janvier 2023)
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