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'''Une ataxie vestibulaire''': des troubles posturaux latéralisés, dont une caractéristique essentielle est son aggravation à la fermeture des yeux. L'examen clinique recherche des troubles posturaux statiques ou dynamiques.
'''Une ataxie vestibulaire''': des troubles posturaux latéralisés, dont une caractéristique essentielle est son aggravation à la fermeture des yeux. L'examen clinique recherche des troubles posturaux statiques ou dynamiques.


Si présent, lors de la position debout et les pieds joints, il apparaît une inclinaison latérale, lente de l'axe du corps après quelques secondes de la fermature des yeux. Cette déviation se fait toujours dans le même sens. C'est le {{Signe clinique|nom=Signe de Romberg}} labyrinthique (à distinguer du signe de Romberg proprioceptif ).  
Si présent, lors de la position debout et les pieds joints, il apparaît une inclinaison latérale, lente de l'axe du corps après quelques secondes de la fermature des yeux. Cette déviation se fait toujours dans le même sens. C'est le {{Signe clinique|nom=Signe de Romberg}} labyrinthique (à distinguer du signe de Romberg proprioceptif).  


Parfois, la station debout est impossible et on aura des troubles de la démarche ébrieuse ou en étoile du fait de la déviation latérale du corps, le sujet n'est plus sur la même ligne.  
Parfois, ce test est impossible à effectuer, mais on remarquera une démarche ébrieuse ou en étoile à cause de la déviation latérale du corps.  


3/{{Examen clinique|nom=Examen neurologique|indication=}}{{Encart|type=confirmation|contenu=Le test de DIX-Hallpike représente l'examen de référence pour le diagnostic du VPPB du canal postérieur.}}Il recherche au minimum:
3/{{Examen clinique|nom=Examen neurologique|indication=}}{{Encart|type=confirmation|contenu=Le test de DIX-Hallpike représente l'examen de référence pour le diagnostic du VPPB du canal postérieur.}}On recherche au minimum:


*Une paralysie oculomotrice
*Une paralysie oculomotrice
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*Une atteinte des nerfs mixtes
*Une atteinte des nerfs mixtes
*Un syndrome cérébelleux recherché par l'épreuve doigt-nez
*Un syndrome cérébelleux recherché par l'épreuve doigt-nez
*Un déficit sensitivomoteur hémi-corporel
*Un déficit sensorimoteur hémi-corporel


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!VPPB du CSC postérieur
!VPPB du CSC postérieur
|60-90%
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|Le patient décrit des vertiges rotatoires brefs déclenchés par l’extension ou la flexion de la tête, en se levant ou se couchant dans son lit. Ils s’estompent en 20 à 50 secondes et se répètent plusieurs fois par jour lors des changements de position
|Le patient décrit des vertiges rotatoires brefs déclenchés par l’extension ou la flexion de la tête, en se levant ou se couchant dans son lit. Ils s’estompent en 20 à 50 secondes et se répètent plusieurs fois par jour lors des changements de position.
|{{Examen clinique|nom=La manœuvre de Hallpike|indication=vertige}} permet de poser le diagnostic et d’identifier le côté atteint . Lorsque la manœuvre de {{Signe clinique|nom=Manoeuvre de Dix-Hallpike|affichage=Hallpike|prévalence=}} déclenche un vertige subjectif mais sans nystagmus objectivable et que le bilan neurologique est normal, le VPPB du CSC postérieur est alors probable. Il faut cependant exclure un VPPB du CSC horizontal et remettre en cause le diagnostic si les symptômes ne disparaissent pas en deux ou trois semaines.
|{{Examen clinique|nom=La manœuvre de Hallpike|indication=vertige}} permet de poser le diagnostic et d’identifier le côté atteint . Lorsque la manœuvre de {{Signe clinique|nom=Manoeuvre de Dix-Hallpike|affichage=Hallpike|prévalence=}} déclenche un vertige subjectif mais sans nystagmus objectivable et que le bilan neurologique est normal, le VPPB du CSC postérieur est alors probable. Il faut cependant exclure un VPPB du CSC horizontal et remettre en cause le diagnostic si les symptômes ne disparaissent pas en deux ou trois semaines.
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!VPPB du CSC horizontal
!VPPB du CSC horizontal
|5-30%
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|Les symptômes décrits par le patient sont presque identiques au VPPB du CSC postérieur mais sont légèrement plus intenses et plus prolongés. Ils sont déclenchés par des rotations de la tête sur la gauche ou sur la droite lorsque le patient est couché
|Les symptômes décrits par le patient sont presque identiques au VPPB du CSC postérieur mais sont légèrement plus intenses et plus prolongés. Ils sont déclenchés par des rotations de la tête sur la gauche ou sur la droite lorsque le patient est couché.
|La manœuvre déclenchante consiste à tourner rapidement la tête d’un côté, puis de l’autre, chez un patient couché sur le dos, tête surélevée de 30° ({{Signe clinique|nom=Manœuvre de Pagnini-McClure|affichage=manœuvre de Pagnini-McClure|prévalence=}}). Ceci déclenche, après une brève période de latence, un nystagmus purement horizontal battant vers le sol (géotrope) ou vers le plafond (agéotrope) qui disparaît généralement en moins d’une minute.
|La manœuvre déclenchante consiste à tourner rapidement la tête d’un côté, puis de l’autre chez un patient couché sur le dos avec sa tête surélevée de 30° ({{Signe clinique|nom=Manœuvre de Pagnini-McClure|affichage=manœuvre de Pagnini-McClure|prévalence=}}). Ceci déclenche, après une brève période de latence, un nystagmus purement horizontal battant vers le sol (géotrope) ou vers le plafond (agéotrope) qui disparaît généralement en moins d’une minute.
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!VPPB du CSC supérieur
!VPPB du CSC supérieur
|1-5%
|1-5%
|Il est rare, car sa position ne favorise pas la rétention d’otolithes. A l’anamnèse, on retrouve des vertiges brefs déclenchés par les mouvements de la tête.
|Il est rare, car sa position ne favorise pas la rétention d’otolithes. À l’anamnèse, on retrouve des vertiges brefs déclenchés par les mouvements de la tête.
|La manœuvre de Hallpike du côté non atteint déclenche un nystagmus vertical vers le bas avec une composante torsionnelle. Il est nécessaire de s’assurer de l’absence de lésion du système nerveux central ({{Étiologie|nom=Malformation d’Arnold-Chiari|principale=0}}, lésion cérébelleuse ou {{Étiologie|nom=sclérose en plaques|principale=0}}).Généralement, en cas d’atteinte centrale, il n’y a pas de composante torsionnelle au nystagmus et le patient présente d’autres signes neurologiques.
|La manœuvre de Hallpike du côté non atteint déclenche un nystagmus vertical vers le bas avec une composante torsionnelle. Il est nécessaire de s’assurer de l’absence de lésion du système nerveux central (e.g. {{Étiologie|nom=Malformation d’Arnold-Chiari|principale=0}}, lésion cérébelleuse ou {{Étiologie|nom=sclérose en plaques|principale=0}}).Généralement, en cas d’atteinte centrale, il n’y a pas de composante torsionnelle au nystagmus et le patient présente d’autres signes neurologiques.
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*Signes neurologiques focaux
*Signes neurologiques focaux
*Vertige constant a début brutal
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*Nystagmus vertical non épuisable
*Nystagmus vertical non épuisable
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*Symptômes neurologiques évoluant par poussées-rémissions
*Symptômes neurologiques évoluant par poussées-rémissions


*Intolérance a la chaleur
*Intolérance à la chaleur
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*{{Signe clinique|nom=Signe de Lhermitte|affichage=Signe de Lhermitte|prévalence=}}
*{{Signe clinique|nom=Signe de Lhermitte|affichage=Signe de Lhermitte|prévalence=}}
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|{{Diagnostic différentiel|nom=Labyrinthite}}
|{{Diagnostic différentiel|nom=Labyrinthite}}
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*Vertige très sévère durent quelques heures a quelques jours avec nausées et vomissements
*Vertige très sévère durent quelques heures à quelques jours avec nausées et vomissements


*Faisant suite a une infection des voies respiratoires supérieures ou a une OMA ( labyrinthite)
*Faisant suite à une infection des voies respiratoires supérieures ou à une OMA (labyrinthite)
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*Baisse de l'audition neurosensorielle unilatérale
*Baisse de l'audition neurosensorielle unilatérale
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*Atteinte de l'audition , acouphène dominante
*Atteinte de l'audition, acouphène dominante


*Apparition progressive
*Apparition progressive
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! rowspan="3" |Vertige non vestibulaire
! rowspan="3" |Vertige non vestibulaire
|Lipothymie : choc vagal , arythmie
|Lipothymie : choc vagal, arythmie
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*Patient âgé, cardiopathie
*Patient âgé, cardiopathie
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*Différence TA position couchée/debout
*Différence TA position couchée/debout
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|Perte d'équilibre a la marche ( {{Diagnostic différentiel|nom=polyneuropathie diabétique}})
|Perte d'équilibre à la marche ({{Diagnostic différentiel|nom=polyneuropathie diabétique}})
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*Diabète de longue date
*Diabète de longue date


*Démarche instable , chute
*Démarche instable, chute
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*Atteinte sensitive en gant et chaussette
*Atteinte sensitive en gant et chaussette
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*{{Signe clinique|nom=Romberg|affichage=Romberg|prévalence=}} positif
*{{Signe clinique|nom=Romberg|affichage=Romberg|prévalence=}} positif
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|Étourdissement non spécifique ( multifactorielle, souvent lié a un état dépressif ou anxieux)
|Étourdissement non spécifique (multifactorielle, souvent lié a un état dépressif ou anxieux)
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*Les 4 S: symptômes nombreux (sup a 6), stress, sévérité, faible self-rated health
*Les 4 S : symptômes nombreux (plus de 6), stress, sévérité, faible autocritique (ou en anglais, self-rated health)
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*Pas de particularités
*Pas de particularités

Version du 27 février 2022 à 20:49

Vertige positionnel paroxystique bénin (VPPB)
Maladie

Oreille interne et ses canaux semi-circulaires
Caractéristiques
Signes Nystagmus , Manœuvre de Pagnini-McClure, Manœuvre de Fukuda, Manoeuvre de Dix-Hallpike , Nystagmus unilatéral, Nystagmus horizonto-rotatoire, Démarche normale, Examen des nerfs crâniens normal, Forces segmentaires normales, Doigt-nez normal, ... [+]
Symptômes
Nausées, Vertige , Trouble de l'équilibre, Sensation de tête légère, Vomissement
Diagnostic différentiel
Hypovolémie, Hypotension orthostatique, AVC du tronc cérébral, Neurinome acoustique, Arythmies, Ototoxicité, Neuronite vestibulaire, Polyneuropathie diabétique, Labyrinthite, AVC cérébelleux, ... [+]
Informations
Spécialité ORL

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Description: Cette section contient la définition du concept et devrait se résumer à quelques phrases au maximum : il ne s'agit pas d'une introduction. S'il existe des pages alternatives ou des nuances qui seraient susceptibles d'intéresser le lecteur, elles seront mentionnées dans cette section avec des liens. Le format attendu est le texte.
Formats:Texte
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Une erreur fréquente est de mettre des signes, des symptômes et le traitement dans l'introduction. Dans un soucis de concision, et considérant que votre page sera consultée autant sur ordinateur que sur les téléphones intelligents, la définition sert à définir à la manière d'un dictionnaire.
Exemple:
 
L'appendicite est l'inflammation et l'infection de l'appendice.

Le vertige est une sensation erronée de déplacement d'objets autour du patient ou de ce dernier autour d'objets, c'est une sensation très désagréable généralement rotatoire d'installation brutale ou progressive qui dure quelques secondes à quelques heures d'origine périphérique ou centrale et qui s'accompagne parfois de nausées, de vomissements ou de pâleur.

Le plus fréquent des vertiges pathologiques est le vertige positionnel paroxystique bénin qui est caractérisé par des épisodes vertigineux brefs: moins de 60 secondes, apparaissant lors de changements de position, disparaissant spontanément mais sujet aux récidives, associé à un nystagmus, sans signe cochléaire ni neurologique. Il peut impliquer un ou plusieurs canaux semi-circulaires.

Épidémiologie

La prévalence du VPPB est de l'ordre de 2.4% : il est le vertige périphérique le plus fréquent.[1] Il représente environ 30% des vertiges retrouvés chez l'adulte.

Il est plus fréquent chez les femmes (environ 60% des cas) avec un ratio de 2:1 à 3:1 et plus fréquent chez le sujet âgé et exceptionnel avant 20 ans.[2][3]

Les formes bilatérales représentent 12 à 15% des VPPB.

Il s'agit d'un problème de santé publique majeur en gériatrie : un tiers des patients dont un tiers souffrant de vertiges ont déjà reçu un diagnostic de VPPB, qui a la particularité de moins bien répondre au traitement avec une tendance à la récidive.[4]

Vertige périphérique le plus fréquent, bref, rotatoire et de bon pronostic.

Étiologies

Le VPPB demeure d'origine idiopathique dans plus de 80% des cas. Cependant plusieurs études démontrent la possibilité de relation de cause à effet entre le VPPB et un traumatisme crânien (15-78 %), des vibrations intenses appliquées à la boite crânienne, comme par exemple l'effet du marteau-piqueur, une chirurgie de l’oreille[5][6][7], un déficit vestibulaire, compliquer une maladie de Ménière, voire même une pathologie vasculaire qui entrainerait une dégénérescence de la macule utriculaire, certains auteurs, ont même évoqué la possibilité d'être associé à une artérite à cellules géantes ou à une perte osseuse.

Les canaux les plus atteints:

  • le canal semi-circulaire postérieur est le plus fréquemment atteint (60-90%)
  • le canal semi-circulaire horizontal (5-30%)
  • le canal semi-circulaire supérieur (1%)

Une atteinte simultanée de plusieurs canaux est possible (1%). Occasionnellement, les otolithes libres peuvent migrer d’un canal à l’autre.

Physiopathologie

Le VPPB serait liée à la présence d’otolithes libres (débris de cristaux de carbonate de calcium dans l’oreille) dans le labyrinthe membraneux des canaux semi-circulaires (CSC). Les otolithes sont normalement présentes et fixées aux niveaux du saccule et de l’utricule[8].

Dans le VPPB, les otolithes se détachent de la macule utriculaire et se logent dans un canal semi-circulaire différent. Ainsi, lors des changements de position de la tête, ils se déplacent dans le sens de la gravité, entrainant un mouvement endolymphatique accompagnée d'une déflexion de la cupule et une stimulation du nerf innervant le canal correspondant. La réponse engendrée par cette stimulation diffère alors selon le canal atteint.

Ce détachement peut être idiopathique ou d’origine traumatique, virale, infectieuse, dégénérative ou suite à une manipulation cervicale.

Présentation clinique

Contenu TopMédecine
  • Êtes-vous vraiment à l’aise avec le VPPB ? Perles des guides de pratique (MU) (MF)
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Description: Cette section contient la sous-section optionnelle Facteurs de risque et les sous-sections obligatoires Questionnaire et Examen clinique.
Formats:Texte
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  • Présentation clinique

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  • Facteurs de risque

(Texte)

  • Questionnaire

(Texte)

  • Examen clinique

(Texte)

Le diagnostic de VPPB est suspecté à l’anamnèse, puis confirmé par des manœuvres diagnostiques spécifiques à chaque canal incriminé.[9]

Globalement, le patient décrit des vertiges rotatoires, déclenchés par les changements de position de la tête dans l’axe du canal semi-circulaire atteint. Le vertige survient généralement après une période de latence de quelques secondes après le mouvement de la tête.

Il est intense, mais transitoire (s’estompe en moins d’une minute) et récidive à chaque nouveau changement de position.

Facteurs de risque

La section facultative Facteurs de risque ne contient pour le moment aucune information.
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Description: Cette section contient les facteurs de risque de la maladie. Ces facteurs de risque peuvent être des maladies, des anomalies génétiques, des caractéristiques individuelles (l'âge, le sexe, l'origine ethnique, un certain type d'alimentation), etc.
Formats:Liste à puces, Tableau
Balises sémantiques: Facteur de risque
Commentaires:
 
  • Il est obligatoire d'utiliser des propriétés sémantiques de type Facteur de risque pour les énumérer.
  • Attention de ne pas confondre les étiologies avec les facteurs de risque. Les étiologies sont ce qui cause la maladie, alors que les facteurs de risque prédisposent.
  • Le format attendu est la liste à puce simple, qui doit toujours être précédée d'une phrase introductive et d'un deux-point.
  • Si disponible, il est pertinent d'ajouter les données épidémiologiques à l'intérieur du modèle Facteur de risque (prévalence, RR, rapport de cote, risque attribuable, etc.).
  • Privilégiez la liste à puce aux tableaux. Les deux formes sont acceptées.
Exemple:
 
Les facteurs de risque de l'infarctus du myocarde sont :
  • l'obésité [Facteur de risque]
  • l'hypertension artérielle [Facteur de risque]
  • le tabagisme [Facteur de risque]
  • le diabète [Facteur de risque].

Des facteurs de risque du VPPB ont

En effet selon Parnes et all[10], on retrouve:

  • L'antécédent de migraine chez les deux sexes.
  • L'antécédent de traumatisme crânien.
  • L'antécédent de maladie de Ménière.
  • Le sexe féminin.
  • L'hypertension arterielle.
  • L'hyperlipidémie.

Questionnaire

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Description: Cette section traite des symptômes à rechercher à l'anamnèse (questionnaire). Les symptômes sont ressentis et exprimés par les patients.
Formats:Liste à puces
Balises sémantiques: Symptôme, Élément d'histoire
Commentaires:
 
  • Cette section doit faire l'usage des propriétés sémantiques de type Élément d'histoire et Symptôme lors de l'énumération de ces éléments.
  • Attention de ne pas confondre les signes et les symptômes. Les signes sont objectivées à l'examen physique alors que les symptômes sont relatées par le patient.
    • La dyspnée est un symptôme, alors que la tachypnée est un signe.
    • La tachycardie est un signe, alors que la palpitation est un symptôme.
    • Rarement, certains éléments peuvent être à la fois des signes ET des symptômes. Par exemple, la fièvre peut être mesurée par le patient et figurer au questionnaire.
  • Les symptômes des complications potentielles peuvent être évoqués dans cette section, mais ils ne doivent pas être spécifiés avec des balises sémantiques.
  • Dans les modèles sémantiques, insérez un symptôme par modèle (ne pas regrouper). Par exemple, la nausée et les vomissements doivent être mis dans deux modèles distincts.
  • N'utilisez pas de tableau pour cette section : utilisez plutôt un texte ou une liste à puce. Il faut garder les tableaux pour les sections qui en nécessitent le plus dans le but de ne pas surcharger la page.
  • Les facteurs de risque sont déjà présents dans la section du même nom. Il est inutile de le mentionner de nouveau dans la section Questionnaire.
  • Si vous désirez discuter de la manière de distinguer certains diagnostics différentiels au questionnaire, il est préférable d'utiliser la section Approche clinique ou de créer/améliorer une page de type Approche clinique.
  • Si disponible, il est pertinent d'ajouter les données épidémiologiques à l'intérieur des modèles Symptôme et Élément d'histoire (prévalence, sensibilité, spécificité, etc.).
Exemple:
 
Les symptômes de l'infarctus du myocarde sont :
  • une douleur thoracique [Symptôme] de type serrement irradiant dans le bras gauche ou dans la mâchoire
  • des nausées [Symptôme]
  • des sueurs [Symptôme]
  • de la dyspnée [Symptôme].

D'autres éléments à rechercher au questionnaire de l'infarctus sont :

  • la prise récente d'inhibiteur de la PDE [ne pas mettre de modèle Symptôme]
  • la prise récente de cocaïne [Élément d'histoire]
  • des palpitations (pourrait signaler des arythmies malignes) [ne pas mettre de modèle Symptôme].

Il est parfois pertinent de mentionner des symptômes qui sont absents, comme dans la pharyngite à streptocoque. Les symptômes de la pharyngite à streptocoque sont :

  • l'odynophagie [Symptôme]
  • la fièvre [Symptôme]
  • l'absence de rhinorrhée [Symptôme]
  • l'absence de changement de la voix [Symptôme]
  • l'absence de toux [Symptôme].

On retrouve souvent:[11]

1/Un vertige déclenché par la position de la tête en extension ou lorsque le patient se couche dans son lit le soir ou passe le matin de la position couchée à la position assise, il se reproduit à chaque fois que le patient replace sa tête dans la même position et a les caractéristiques suivantes:

  • Survenue brutale d'un vrai vertige rotatoire violent
  • Début aigu ou progressif
  • Durée du vertige comprise entre 10 et 30 secondes
  • Durée de latence de quelques secondes précèdant cette petite crise vertigineuse
  • Survient après un brusque changement de position, par exemple en se retournant dans son lit, ou en levant la tête attention

2/Des nausées et vomissements (approche clinique).

3/Des contractures de muscles péri-cervicaux.

4/Un nystagmus (signe clinique) torsionnel battant vers l'oreille basse. Ce nystagmus s'épuise après être passé par un paroxysme et s'inverse lors du retour à l'orthostatisme

5/Un trouble de l'équilibre.

Le vertige est déclenché par la position de la tête en extension ou lorsque le patient se couche dans son lit le soir ou passe le matin de la position couchée à la position assise, il se reproduit à chaque fois que le patient replace sa tête dans la même position

Examen clinique

Attention ! Le test de HINTS n'est pas indiqué dans le VPPB. Pour effectuer le HINTS, il faut un vertige continu, et non un vertige intermittent.
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Description: Cette section traite des signes à rechercher lors de l'examen clinique.
Formats:Liste à puces
Balises sémantiques: Examen clinique, Signe clinique
Commentaires:
 
  • Cette section doit faire l'usage de propriétés sémantiques de type Signe clinique lors de l'énumération de ces éléments ainsi que des propriétés de type Examen clinique.
  • Dans certains cas, les signes peuvent être d'autres maladies (voir la section Exemple).
  • Ne pas mettre de symptôme dans l'examen clinique. Les signes cliniques sont objectivés à l'examen physique par le clinicien.
    • La dyspnée est un symptôme, alors que la tachypnée est un signe.
    • La tachycardie est un signe, alors que la palpitation est un symptôme.
    • Rarement, certains éléments peuvent être à la fois des signes ET des symptômes. Par exemple, la fièvre peut être mesurée par le patient et figurer au questionnaire.
  • Les signes des complications potentielles peuvent être évoqués dans cette section, mais ils ne doivent pas être spécifiés avec des balises sémantiques.
  • La liste à puce est le format à privilégier : rarement, un tableau peut être employé, mais cela est à réserver aux cas où la complexité de l'information l'exige.
  • Si vous désirez discuter de la manière de distinguer certains diagnostics différentiels à l'examen clinique, il est préférable d'utiliser la section Approche clinique ou de créer/améliorer une page de type Approche clinique.
  • Si disponible, il est pertinent d'ajouter les données épidémiologiques à l'intérieur des modèles Examen clinique et Signe clinique (sensibilité, spécificité, VPP, VPN, etc.)
Exemple:
 
L'examen physique de l'appendicite démontrera les éléments suivants :
  • aux signes vitaux [examen clinique] :
    • de la fièvre [signe clinique]
    • des signes de choc septique [signe clinique] si appendicite compliquée (tachycardie, hypotension, tachypnée)
  • à l'examen abdominal [examen clinique]:
    • une sensibilité diffuse à la palpation (phase précoce) [signe clinique]
    • un signe de McBurney positif (généralement un peu plus tard dans la présentation) [signe clinique]
    • un signe de Rovsing positif [signe clinique]
    • un ressaut positif [signe clinique]
    • un signe du Psoas positif [signe clinique]
    • un signe de l'obturateur positif [signe clinique]
  • un examen gynécologique [examen clinique] normal [signe clinique].

1/Examen Otologique: avec au minimum, un examen audiométrique et d'une otoscopie qui sont souvent normaux.

2/examen vestibulaire: recherchant un nystagmus et une ataxie et effectue les manœuvres pour pouvoir poser le diagnostic.

Les manoeuvres:

  • La manœuvre de Fukuda peut être fait en position debout ou assise. Sujet debout: yeux fermés, marche sur place. Le test est positif si on observe une déviation latéralisée ou une chute. Sujet assis: bras tendus. Le test est positif si on observe une déviation latéralisée des index. Un test positif indique une atteinte vestibulaire du côté de la déviation.
  • la manœuvre de Hallpike (vertige) permet de poser le diagnostic et d’identifier le côté atteint. Le patient est assis en travers du lit et on le fait passer rapidement de la position assise à la position décubitus latéral du côté qui déclenche le vertige, tête dans le vide et tournée à 45°, après une latence de quelques secondes, un nystagmus et un vertige rotatoire sont déclenchés.
  • La manœuvre du Head Impulse Test teste la fonction vestibulaire canalaire et permet de détecter un déficit vestibulaire périphérique dans le plan horizontal. En pratique, des impulsions brèves et rapides de la tête sont données au patient, soit vers la gauche, soit vers la droite, tandis que le sujet a pour consigne de fixer une cible (en général le nez de l'examinateur) située en face de lui. Si la fonction vestibulaire est normale, le regard reste fixé sur la cible. Si la fonction vestibulaire est anormale, le patient effectue une saccade de refixation oculaire, car il a perdu la cible.

Le nystagmus (la partie supérieure de l’œil bat vers l’oreille) est déclenché lors des mouvements brusques de la tête et disparait après quelques secondes lors du retour à la position initiale. Si l'on applique à nouveau des mouvements brusques de la tête, il se déclenche à nouveau battant cette fois en sens inverse. C'est un mouvement oculaire régulier de va-et-vient des yeux composé au moins d'une phase lente[12]. Il peut être physiologique, induit par la rotation de la tête, et témoigne du rôle de stabilisation oculaire du réflexe vestibulo-oculaire. Il est pathologique lorsqu'il survient sans mouvement de la tête et dans ce cas, il faut rechercher ses caractéristiques:

  • Son sens de battement
  • Sa direction : horizontal, vertical, rotatoire, mixte
  • L'influence de la direction du regard (il doit notamment être recherché dans les regards latéraux)
  • Excentration du regard : un nystagmus vestibulaire périphérique est souvent retrouvé dans la direction de la phase rapide
  • Suppression de la fixation oculaire (lunettes de Frenzel/lunettes de 20 dioptries permettant d'abolir la fixation visuelle, ou vidéonystagmoscopie par une caméra occlusive à lumière infrarouge) : Il est donc accentué ou révélé par la suppression de la fixation oculaire
  • Fatigabilité

Une ataxie vestibulaire: des troubles posturaux latéralisés, dont une caractéristique essentielle est son aggravation à la fermeture des yeux. L'examen clinique recherche des troubles posturaux statiques ou dynamiques.

Si présent, lors de la position debout et les pieds joints, il apparaît une inclinaison latérale, lente de l'axe du corps après quelques secondes de la fermature des yeux. Cette déviation se fait toujours dans le même sens. C'est le signe de Romberg labyrinthique (à distinguer du signe de Romberg proprioceptif).

Parfois, ce test est impossible à effectuer, mais on remarquera une démarche ébrieuse ou en étoile à cause de la déviation latérale du corps.

3/examen neurologique

Le test de DIX-Hallpike représente l'examen de référence pour le diagnostic du VPPB du canal postérieur.

On recherche au minimum:

  • Une paralysie oculomotrice
  • Un signe de Claude Bernard-Horner
  • Une paralysie faciale
  • Un déficit sensitif facial
  • Une atteinte des nerfs mixtes
  • Un syndrome cérébelleux recherché par l'épreuve doigt-nez
  • Un déficit sensorimoteur hémi-corporel

Examen clinique et tests réalisés en fonction du canal atteint[13]

Type de canal atteint Fréquence Type de vertige retrouvé Les manoevres cliniques
VPPB du CSC postérieur 60-90% Le patient décrit des vertiges rotatoires brefs déclenchés par l’extension ou la flexion de la tête, en se levant ou se couchant dans son lit. Ils s’estompent en 20 à 50 secondes et se répètent plusieurs fois par jour lors des changements de position. la manœuvre de Hallpike (vertige) permet de poser le diagnostic et d’identifier le côté atteint . Lorsque la manœuvre de Hallpike déclenche un vertige subjectif mais sans nystagmus objectivable et que le bilan neurologique est normal, le VPPB du CSC postérieur est alors probable. Il faut cependant exclure un VPPB du CSC horizontal et remettre en cause le diagnostic si les symptômes ne disparaissent pas en deux ou trois semaines.
VPPB du CSC horizontal 5-30% Les symptômes décrits par le patient sont presque identiques au VPPB du CSC postérieur mais sont légèrement plus intenses et plus prolongés. Ils sont déclenchés par des rotations de la tête sur la gauche ou sur la droite lorsque le patient est couché. La manœuvre déclenchante consiste à tourner rapidement la tête d’un côté, puis de l’autre chez un patient couché sur le dos avec sa tête surélevée de 30° (manœuvre de Pagnini-McClure). Ceci déclenche, après une brève période de latence, un nystagmus purement horizontal battant vers le sol (géotrope) ou vers le plafond (agéotrope) qui disparaît généralement en moins d’une minute.
VPPB du CSC supérieur 1-5% Il est rare, car sa position ne favorise pas la rétention d’otolithes. À l’anamnèse, on retrouve des vertiges brefs déclenchés par les mouvements de la tête. La manœuvre de Hallpike du côté non atteint déclenche un nystagmus vertical vers le bas avec une composante torsionnelle. Il est nécessaire de s’assurer de l’absence de lésion du système nerveux central (e.g. malformation d’Arnold-Chiari, lésion cérébelleuse ou sclérose en plaques).Généralement, en cas d’atteinte centrale, il n’y a pas de composante torsionnelle au nystagmus et le patient présente d’autres signes neurologiques.

Examens paracliniques

Lorsque les signes et les symptômes sont clairs et suggestifs d'un VPPB, aucun examen paraclinique n'est nécessaire.

Lorsque le diagnostic est incertain, l'IRM cérébrale, la TDM cérébrale ou une vidéonystagmographie peuvent être recommandées en fonction du contexte.

Diagnostic

Le diagnostic se base sur l'histoire et l'examen physique. Les examens paracliniques ne sont pas nécessaires. Le test de Dix-Hallpike positif confirme le diagnostic.

Diagnostic différentiel

Le diagnostic différentiel du VPPB est celui des vertiges en général qu'ils soient centraux, périphériques ou non vestibulaire comme décrit dans le tableau qui suit[14].

Type de vertige Pathologie Symptomatologie clinique Examen clinique
Vertige central AVC
  • Signes neurologiques focaux
  • Vertige constant avec début brutal
  • Nystagmus vertical non épuisable
  • Anomalie des paires crâniennes ou des épreuves cérébelleuses
Sclérose en plaque
  • Symptômes neurologiques évoluant par poussées-rémissions
  • Intolérance à la chaleur
  • Signes neurologiques focaux
  • Spasticité, faiblesse, hyperréflexie, Babinski positif
Vertige périphérique Maladie de Ménière
  • Vertiges récurrents qui durent plusieurs minutes a quelques heures
  • Hypoacousie avec sensation d'oreille pleine et acouphènes persistants
  • Baisse de l'audition neurosensorielle uni ou bilatérale
Labyrinthite
  • Vertige très sévère durent quelques heures à quelques jours avec nausées et vomissements
  • Faisant suite à une infection des voies respiratoires supérieures ou à une OMA (labyrinthite)
  • Baisse de l'audition neurosensorielle unilatérale
  • Présence de vésicules si Ramsay Hunt
Médicaments ototoxiques (par exemple les aminoglycosides)
  • Lien chronologique entre la prise du médicament
  • Hypoacousie bilatérale possible
  • Possible perte de l'audition bilatérale
Neurinome de l'acoustique
  • Atteinte de l'audition, acouphène dominante
  • Apparition progressive
  • Baisse de l'audition neurosensorielle unilatérale
  • Paralysie des paires crâniennes V et VII
Vertige non vestibulaire Lipothymie : choc vagal, arythmie
  • Patient âgé, cardiopathie
  • Signe d'hypotension orthostatique
  • Bradycardie
  • Rythme cardiaque irrégulier et hypotension orthostatique
  • Différence TA position couchée/debout
Perte d'équilibre à la marche (polyneuropathie diabétique)
  • Diabète de longue date
  • Démarche instable, chute
  • Atteinte sensitive en gant et chaussette
Étourdissement non spécifique (multifactorielle, souvent lié a un état dépressif ou anxieux)
  • Les 4 S : symptômes nombreux (plus de 6), stress, sévérité, faible autocritique (ou en anglais, self-rated health)
  • Pas de particularités

Traitement

On dispose de trois options thérapeutiques :

  • les manoeuvres vestibulaires
  • le traitement pharmacologique
  • le traitement chirurgical.

Manoeuvres vestibulaires

Les manœuvres vestibulaires peuvent être précédées par des sédatifs vestibulaires.[15] L’objectif de ces manœuvres est de déplacer les otolithes dans le vestibule afin qu’elles n’aient plus d’effet sur les canaux semi-circulaires. Le succès des manœuvres dépend de l’identification du canal atteint puisque chaque canal, une ou plusieurs manœuvres sont disponibles.

Les résultats sont généralement excellents, les vertiges disparaissent dans les trois à quatre semaines qui suivent dans la majorité des cas.

Pour toutes les manoeuvres, il est important de rester dans chaque position pendant 30 secondes ou jusqu'à temps que les symptômes se résolvent. Les manoeuvres doivent être réalisées aussi souvent que nécessaire jusqu'à résolution des symptômes (au minimum 3X/jour).

Manoeuvres spécifiques en fonction du canal atteint
Canal atteint Manoeuvre
CSC postérieur manœuvre d'Epley (VPPB)
manœuvre de Semont (VPPB)
CSC horizontal Manœuvre de Barbecue
Manœuvre de Gufoni
CSC supérieur Manœuvre inverse d’Epley

Les exercices de Brandt-Daroff (VPPB) peuvent être enseignés au patient.

Traitement pharmacologique

Le traitement pharmacologique est recommandé pour les cas résistants et récurrents malgré les manœuvres libératoires ou en préparation à ces dernières, on utilisera les sédatifs vestibulaires, les anti-émétiques ou les anti-nauséeux, voire les corticoïdes peuvent également être utilisés pour leur effet anti-inflammatoires.

Parmi les sédatifs[16], on peut utiliser:

L'acetylleucine (Tanganil) anti-vertigineux de mécanisme inconnu s'utilise à la dose de 3 à 4 comprimés par jour pour une durée maximale de 5 à 6 jours.

Les bezodiazépines à de faibles doses et pour une courte durée qui auront un effet anxiolytique et une action vestibulo-suppressive.

Les anti-cholinergiques et anti-histaminiques ayant une action vestibuloplégique, comprimés dosés à 25mg prescrit à raison de 1 à 3 comprimés par jour.

Les psychotropes à action sédative tel la prochlorpérazine puissant anti-émétique à la dose de 5-10mg 2 à 3 fois par jour.

cependant le sédatif le plus utilisé est :

La Betahistine indiquée dans le traitement symptomatique des vertiges itératifs. Elle est contre-indiquée en cas d'ulcère gastroduodénal actif ou de phéochromocytome et nécéssite une surveillance particulière en cas d’asthme ( car risque de bronchoconstriction), elle s'utilise à la posologie de 24 mg à 48 mg donnés en 2 ou 3 doses fractionnées chez l'adulte (par ex. 12 mg à 24 mg pris 2 fois par jour ou 8 mg à 16 mg pris 3 fois par jour). Elle améliore l'inconfort causé par les vertiges et les nausées.

Traitement chirurgical

Le VPPB résiste rarement aux multiples manœuvres vestibulaires et aux traitements pharmacologiques, devenant ainsi invalidant pour le patient. Dans cette situation, un traitement chirurgical peut être proposé. Le bilan clinique doit être complété par une IRM cérébrale afin d’exclure une atteinte du système nerveux central mimant un vertige positionnel. Lorsque le VPPB persiste plus de six mois malgré de multiples manœuvres de repositionnement adaptées et que le patient est invalidé, deux options chirurgicales sont alors envisageables.

  • La première option est la neurectomie singulaire Elle consiste à sectionner sélectivement le nerf ampullaire postérieur pour libérer complètement le CSC postérieur qui ne sera plus stimulable par le biais de ce canal. Sous anesthésie générale, le nerf est exposé puis sectionné, son avantage est lié au fait de pas ouvrir l'oreille interne et donne de bons résultats dans plus de 80% des cas. Cependant, dans 2 à 20% des cas, il sera difficile d'accéder au nerf et demande par conséquent un chirurgien expérimenté. La complication principale est l’atteinte auditive et il s'agit d'une technique qui ne s'applique qu'au CSC postérieur.
  • La seconde option est l’occlusion du canal semi-circulaire postérieur. Il s'agit d'une technique qui consiste à ouvrir le labyrinthe osseux et à fermer le labyrinthe membraneux, empêchant tout mouvement endolymphatique dans ce canal, une déflexion de la cupule ou une stimulation du nerf. Le canal en cause sera fermé avec de la cire à os, de la pâte d’os ou de la colle biologique.[17][18]

Évolution

L’évolution spontanée du VPPB est généralement excellente et améliorée par des manœuvres libératoires spécifiques au canal concerné.

Dans 30% des cas, il disparait spontanément en 7 jours., dans le reste des cas, les vertiges se répètent durant 3 semaines à un mois, puis s’estompent, pour laisser finalement qu’une sensation d’inconfort ou d’appréhension lorsqu’il reprend la position déclenchante.

Un diagnostic précoce et une manœuvre libératoire accélère la guérison du VPPB.

Dans de rares cas, le VPPB persiste malgré de multiples manœuvres libératoires adaptées. Dans cette situation, et après exclusion par IRM d’une lésion neurologique mimant un vertige positionnel, un traitement chirurgical peut être alors proposé.

En cas de chirurgie retenue, le meilleur taux de guérison, l’atteinte auditive moins fréquente et l’approche chirurgicale plus aisée, on préférera l’occlusion du canal semi-circulaire incriminé

La prévention repose surtout sur la prévention des chutes surtout chez les personnes âgées.

Références

  1. Netgen, « Traitement chirurgical du vertige positionnel paroxystique bénin », sur Revue Médicale Suisse (consulté le 25 janvier 2021)
  2. « UpToDate », sur www.uptodate.com (consulté le 25 janvier 2021)
  3. Netgen, « Traitement chirurgical du vertige positionnel paroxystique bénin », sur Revue Médicale Suisse (consulté le 25 janvier 2021)
  4. D. G. Balatsouras, G. Koukoutsis, A. Fassolis et A. Moukos, « Benign paroxysmal positional vertigo in the elderly: current insights », Clinical Interventions in Aging, vol. 13,‎ , p. 2251–2266 (ISSN 1178-1998, PMID 30464434, Central PMCID 6223343, DOI 10.2147/CIA.S144134, lire en ligne)
  5. Netgen, « Traitement chirurgical du vertige positionnel paroxystique bénin », sur Revue Médicale Suisse (consulté le 26 janvier 2021)
  6. « Vertiges et physiothérapie: comprends les causes et les traitements », sur OPPQ (consulté le 26 janvier 2021)
  7. Magdalena Józefowicz-Korczyńska, Anna Pajor et Wojciech Skóra, « Benign paroxysmal positional vertigo in patients after mild traumatic brain injury », Advances in Clinical and Experimental Medicine: Official Organ Wroclaw Medical University, vol. 27, no 10,‎ , p. 1355–1359 (ISSN 1899-5276, PMID 30058780, DOI 10.17219/acem/69708, lire en ligne)
  8. « Les vertiges positionnels : VPPB (vertige paroxystique positionnel bénin) », sur www.lesvertiges.com (consulté le 25 janvier 2021)
  9. « Vertiges positionnels paroxystiques bénins : Manoeuvres diagnostiques et thérapeutiques », sur Haute Autorité de Santé (consulté le 25 janvier 2021)
  10. « Vertiges positionnels paroxystiques bénins : manœuvres diagnostiques et thérapeutiques », sur HAS.FR, (consulté le 2 février 2022)
  11. « Vertiges positionnels paroxystiques bénins : Manoeuvres diagnostiques et thérapeutiques », sur Haute Autorité de Santé (consulté le 25 janvier 2021)
  12. « Vertige », sur Collège des Enseignants de Neurologie, (consulté le 1er février 2021)
  13. Netgen, « Traitement chirurgical du vertige positionnel paroxystique bénin », sur Revue Médicale Suisse (consulté le 25 janvier 2021)
  14. Guide des habilités cliniques
  15. « Vertiges positionnels paroxystiques bénins - Affections de l'oreille, du nez et de la gorge », sur Édition professionnelle du Manuel MSD (consulté le 26 janvier 2021)
  16. « Traitement médicamenteux actuel dans les vertiges », sur vestibulaire.com, (consulté le 16 décembre 2021)
  17. Netgen, « Traitement chirurgical du vertige positionnel paroxystique bénin », sur Revue Médicale Suisse (consulté le 25 janvier 2021)
  18. (en) Terry D. Fife et Michael von Brevern, « Benign Paroxysmal Positional Vertigo in the Acute Care Setting », Neurologic Clinics, série Emergency Neuro-Otology: Diagnosis and Management of Acute Dizziness and Vertigo, vol. 33, no 3,‎ , p. 601–617 (ISSN 0733-8619, DOI 10.1016/j.ncl.2015.04.003, lire en ligne)
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