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|+Les types de nodules thyroïdien
|+Les causes de nodules thyroïdien<ref>{{Citation d'un lien web|titre=UpToDate|url=https://www.uptodate.com/contents/overview-of-thyroid-nodule-formation?search=thyroid%20nodule%20causes&sectionRank=1&usage_type=default&anchor=H5&source=machineLearning&selectedTitle=1~150&display_rank=1#H5|site=www.uptodate.com|consulté le=2021-01-30}}</ref><ref>{{Citation d'un lien web|langue=en-CA|titre=Approach to the Patient With a Thyroid Nodule - Endocrine and Metabolic Disorders|url=https://www.merckmanuals.com/en-ca/professional/endocrine-and-metabolic-disorders/thyroid-disorders/approach-to-the-patient-with-a-thyroid-nodule|site=Merck Manuals Professional Edition|consulté le=2021-01-30}}</ref>
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!Autres
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|Ce sont des tumeurs bénignes Causé par une mutation de gain de fonction du gène du récepteur TSH dans une seule cellule précurseur, qui se traduit par une production autonome d'hormones thyroïdiennes. les principaux type sont:<ref name=":24" /><ref name=":6" />
|Ce sont des tumeurs bénignes Causé par une mutation de gain de fonction du gène du récepteur TSH dans une seule cellule précurseur, qui se traduit par une production autonome d'hormones thyroïdiennes. les principaux type sont:<ref name=":24" /><ref name=":6" />
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* {{Étiologie|nom=Adénome atypique|principale=0}}
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|Ils sont regroupés en deux grandes catégories:  
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* {{Étiologie|nom=Kystes simples|principale=0}}: rempli de liquide, bénins
* {{Étiologie|nom=Kystes complexes|principale=0}} : partiellement solide, hémorragiques, nécrotiques, potentiellement malin
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* {{Étiologie|nom=Thyroïdite subaiguë|principale=0}}: inflammation de la glande thyroide<ref name=":0" />
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* Nodule colloide : c'est la forme la plus courante de nodule
* Goitre multinodulaire
* Goitre colloide hyperplasique 
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|Ils sont regroupés en deux grandes catégories:
 
cancers thyroïdiens non médullaires (proviennent de cellules épithéliales et constituent près de 95% de toutes les tumeurs malignes de la thyroïde) et cancer médullaire (issue des cellules parafolliculaires de la thyroïde productrices de calcitonine, prédominance des formes familiales). les principales formes histopathologique sont:
cancers thyroïdiens non médullaires (proviennent de cellules épithéliales et constituent près de 95% de toutes les tumeurs malignes de la thyroïde) et cancer médullaire (issue des cellules parafolliculaires de la thyroïde productrices de calcitonine, prédominance des formes familiales). les principales formes histopathologique sont:


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* des carcinomes bien différenciés: {{Étiologie|nom=papillaires|principale=0}} et {{Étiologie|nom=folliculaires|principale=0}}. ils ont un bon pronostic  
* des carcinomes bien différenciés: {{Étiologie|nom=papillaires|principale=0}} et {{Étiologie|nom=folliculaires|principale=0}}. ils ont un bon pronostic  
* les carcinomes mal différenciés : {{Étiologie|nom=médullaires|principale=0}} et {{Étiologie|nom=anaplasiques|principale=0}}
* les carcinomes mal différenciés : {{Étiologie|nom=médullaires|principale=0}} et {{Étiologie|nom=anaplasiques|principale=0}}
|Forme la plus courante de nodule, le nodule colloïdal est constitué de cellules normales<ref name=":3">{{Citation d'un article|prénom1=Steven R.|nom1=Bomeli|prénom2=Shane O.|nom2=LeBeau|prénom3=Robert L.|nom3=Ferris|titre=Evaluation of a thyroid nodule|périodique=Otolaryngologic Clinics of North America|volume=43|numéro=2|date=2010-04|issn=1557-8259|pmid=20510711|pmcid=2879398|doi=10.1016/j.otc.2010.01.002|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/20510711/|consulté le=2021-01-26|pages=229–238, vii}}</ref>


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Autres causes malignes:
* {{Étiologie|nom=Kystes simples|principale=0}}: rempli de liquide, bénins
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* {{Étiologie|nom=Métastase|principale=0}} (rein, sein, mélanome, poumon),<ref name=":24" />  
* {{Étiologie|nom=Métastase|principale=0}} (rein, sein, mélanome, poumon),<ref name=":24" />  
* {{Étiologie|nom=Néoplasie lymphoïde|principale=0}}  
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== Approche clinique ==
== Approche clinique ==


Les nodules sont souvent découverts par le patient comme une masse visible, ou ils sont découverts accidentellement lors d'un examen physique.  La plupart des nodules thyroïdiens sont asymptomatiques et la plupart des personnes atteintes de nodules thyroïdiens sont euthyroïdiennes, moins de 1% des nodules causant une maladie thyroïdienne<ref name=":6" /><ref name=":3" />.; Dans tous les cas, une anamnèse bien conduite, les résultats de l'examen physique combiné si nécessaire à un bilan paraclinique  sont les élément clés de la démarche diagnostique  <ref name=":6" /><ref name=":0" />  
Les nodules sont souvent découverts par le patient comme une masse visible, ou ils sont découverts accidentellement lors d'un examen physique.  La plupart des nodules thyroïdiens sont asymptomatiques et la plupart des personnes atteintes de nodules thyroïdiens sont euthyroïdiennes, moins de 1% des nodules causant une maladie thyroïdienne<ref name=":6" /><ref name=":3">{{Citation d'un article|prénom1=Steven R.|nom1=Bomeli|prénom2=Shane O.|nom2=LeBeau|prénom3=Robert L.|nom3=Ferris|titre=Evaluation of a thyroid nodule|périodique=Otolaryngologic Clinics of North America|volume=43|numéro=2|date=2010-04|issn=1557-8259|pmid=20510711|pmcid=2879398|doi=10.1016/j.otc.2010.01.002|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/20510711/|consulté le=2021-01-26|pages=229–238, vii}}</ref>.; Dans tous les cas, une anamnèse bien conduite, les résultats de l'examen physique combiné si nécessaire à un bilan paraclinique  sont les élément clés de la démarche diagnostique  <ref name=":6" /><ref name=":0" />  
=== Questionnaire ===
=== Questionnaire ===
La découverte d'un nodule thyroïdien nécessite une anamnèse complète. Il faut s’enquérir de:
La découverte d'un nodule thyroïdien nécessite une anamnèse complète. Il faut s’enquérir de:

Version du 30 janvier 2021 à 09:28

Tuméfaction thyroïdienne
Approche clinique
Caractéristiques
Symptômes discriminants Hypothyroïdie, Hyperthyroïdie, Dysphagie, Dyspnée (symptôme), Étouffement, Odynophagie, Dysphonie, Tuméfaction, Toux (symptôme), Asymptomatique (symptôme), ... [+]
Signes cliniques discriminants
Adénopathies, Détresse respiratoire, Tuméfaction, Lésion cutanée, Exophtalmie, Obstruction des voies aériennes supérieures (approche clinique), Douleur à la palpation du cou (signe clinique), Asynergie oculopalpébrale, Rétraction palpébrale, Souffle thyroïdien
Examens paracliniques
IRM, TSH, Radiographie thoracique, Gorgée barytée, Scintigraphie thyroïdienne, Calcitonine, CT-scan, Biopsie par aspiration à l’aiguille fine, Test de stimulation par le calcium, Échographie thyroidienne, ... [+]
Drapeaux rouges
Adénopathies, Enfant, Sexe masculin, Stridor, Antécédents familiaux, Microcalcifications, Dysphonie, Sueurs nocturnes, Hypoéchogène, Dysphagie (approche clinique), ... [+]
Informations
Terme anglais Nodule thyroïdien

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Objectif du CMC
Nom de l'objectif du CMC (Numéro)

Un nodule thyroïdien est une masse de petite taille, résultant d'une hypertrophie localisée de la glande thyroïde[1]. Les nodules peuvent être solitaires, multiples, kystiques ou solides.[2]La majorité des nodules thyroïdiens sont bénins[3], cependant il est nécessaire d'exclure un cancer de la thyroïde qui survient dans environs 7 à 15% des cas selon l'âge, du sexe et les antécédents du patient[4] [5].

Épidémiologie

Les nodules thyroïdiens sont environ 4 fois plus fréquents chez les femmes que chez les hommes[6][3]. En effet,la prévalence des nodules thyroïdien palpables est estimée à 5% chez les femmes et 1% chez les hommes vivant dans des régions du monde suffisamment iodées[4], tandis que dans les zones carencées en iode elle est de 6% des femmes et 2% des hommes[7]. Toutefois, l'échographie a permit d’établir que dans une population choisie au hasard environ 19% à 68% des personnes présentent un nodule thyroïdien cliniquement inapparent[4].

La prévalence des nodules thyroïdiens augmentent avec l'âge. Elle est de 2,7 et 2,0% respectivement chez femmes et hommes âgés de 26 à 30 ans, entre 36 et 40 ans elle passe à 8,7 et 6,7%, pour atteinte environ 18 et 14,5% chez les femmes et les hommes âgés de plus de 55 ans[8]

Le cancer de la thyroïde survient dans 5 à 15% des nodules dont 90% sont des cancers différenciés de la thyroïde[9][10].

Tuméfaction thyroïdienne
Approche clinique

Nodule thyroidien malin
Caractéristiques
Symptômes discriminants Hypothyroïdie, Hyperthyroïdie, Dysphagie, Dyspnée (symptôme), Étouffement, Odynophagie, Dysphonie, Tuméfaction, Toux (symptôme), Asymptomatique (symptôme), ... [+]
Signes cliniques discriminants
Adénopathies, Détresse respiratoire, Tuméfaction, Lésion cutanée, Exophtalmie, Obstruction des voies aériennes supérieures (approche clinique), Douleur à la palpation du cou (signe clinique), Asynergie oculopalpébrale, Rétraction palpébrale, Souffle thyroïdien
Examens paracliniques
IRM, TSH, Radiographie thoracique, Gorgée barytée, Scintigraphie thyroïdienne, Calcitonine, CT-scan, Biopsie par aspiration à l’aiguille fine, Test de stimulation par le calcium, Échographie thyroidienne, ... [+]
Drapeaux rouges
Adénopathies, Enfant, Sexe masculin, Stridor, Antécédents familiaux, Microcalcifications, Dysphonie, Sueurs nocturnes, Hypoéchogène, Dysphagie (approche clinique), ... [+]
Informations
Wikidata ID Q1596398
Spécialités ORL, Pédiatrie

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Étiologies

Les causes exactes de nodules thyroïdien restent à ce jour mal élucidé. Ce sont pathologies bénignes à malignes, pouvant avoir des évolutions cliniques silencieuse ou agressives.[11]

Plusieurs facteurs de risques sont associés à la survenue des nodules thyroïdien:

Par ailleurs les facteurs associés à une possible diminution du risque de nodule thyroïdien sont: l'utilisation de contraceptifs oraux et de statines. [13][3]

De façon globale les principales causes de nodules thyroïdien sont repris dans le tableau:

Les causes de nodules thyroïdien[14][15]
Causes bénignes Causes Malignes
adénome kystes Autres Carinomes
Ce sont des tumeurs bénignes Causé par une mutation de gain de fonction du gène du récepteur TSH dans une seule cellule précurseur, qui se traduit par une production autonome d'hormones thyroïdiennes. les principaux type sont:[9][12] 50% sont dus à une dégénérescence kystique du tissu thyroïdien, 40% sont dus à l'involution d'un adénome folliculaire et 10% sont dus à un cancer de la thyroïde[8][12]
  • thyroïdite subaiguë: inflammation de la glande thyroide[3]
  • thyroidite lymphocytaire chronique: Causé par la destruction du tissu thyroïdien par des auto-anticorps, pouvant aboutit à une hypothyroïdie
  • Nodule colloide : c'est la forme la plus courante de nodule
  • Goitre multinodulaire
  • Goitre colloide hyperplasique
Ils sont regroupés en deux grandes catégories:

cancers thyroïdiens non médullaires (proviennent de cellules épithéliales et constituent près de 95% de toutes les tumeurs malignes de la thyroïde) et cancer médullaire (issue des cellules parafolliculaires de la thyroïde productrices de calcitonine, prédominance des formes familiales). les principales formes histopathologique sont:

La majorité:[11][8]

Autres causes malignes:

Physiopathologie

La thyroïde soumise à l’influence de facteurs multiples de nature physique ou chimique et d’origine endogène ou exogène subit des perturbations importantes qui peuvent être accompagnées d’une agression du tissu thyroïdien.L’environnement impose une adaptation de la fonction de la thyroïde qui peut entraîner des effets délétères tels que dysfonctionnement, manifestations auto-immunes, destruction de la glande, cancers[16][17]. Par exemple des translocations de proto-oncogène RET ont été trouvées dans des tumeurs malignes de la thyroïde associées à une irradiation ionisante. La présence de translocations RET / PCT a été décrite dans les adénomes folliculaires survenant après irradiation.[16][3]

De ce fait, la physiopathologie d'un nodule thyroïdien variera en fonction de la lésion:

Physiopathologie selon le type de lésions[10][18][3]
Nodules macrofolliculaire Adenomes microfolliculaire Goitre multinodulaire
Ils representent soit des adénomes monoclonaux, soit des nodules colloïdes dans un goitre multinodulaire. La plupart de ces derniers nodules sont monoclonaux ; ils représentent l'expansion de cellules relativement clonogéniques, qui se répliquent de façon nodulaire. l'aspiration à l'aiguille fine va révéler des nodules bénins
Ils pose un problème de diagnostic car ils ne diffèrent des carcinomes folliculaires que par leur absence d'invasion capsulaire ou vasculaire. Le processus de goitrogenèse est distinct de la vraie néoplasie. Ainsi certains auteurs suppose que les goitres multinodulaires sont peu susceptibles de contenir un cancer.

Approche clinique

Les nodules sont souvent découverts par le patient comme une masse visible, ou ils sont découverts accidentellement lors d'un examen physique. La plupart des nodules thyroïdiens sont asymptomatiques et la plupart des personnes atteintes de nodules thyroïdiens sont euthyroïdiennes, moins de 1% des nodules causant une maladie thyroïdienne[12][19].; Dans tous les cas, une anamnèse bien conduite, les résultats de l'examen physique combiné si nécessaire à un bilan paraclinique sont les élément clés de la démarche diagnostique [12][3]

Questionnaire

La découverte d'un nodule thyroïdien nécessite une anamnèse complète. Il faut s’enquérir de:

Examen clinique

Le clinicien examinera soigneusement la région cervicale antérieure, ainsi que les aires ganglionnaires en suivant les différentes étapes de l'examen:

Inspection: Elle se fait le patient confortablement assis, la tête légèrement fléchie en avant, l'examinateur recherche:

  • Les modification du volume du cou: ex goitre apparent?[9]
  • Les modifications cutanées

La palpation est le temps clé de l'examen.La thyroïde est palpée, l'examinateur étant placé à l'arrière du patient et se servant de ses deux mains. Elle permet de:

Les nodules thyroïdiens peuvent être lisses ou nodulaires, diffus ou localisés, mous ou durs, mobiles ou fixes, et douloureux ou non sensibles. Il faut garder à l'esprit que les nodules de moins de 1 cm de diamètre ne sont généralement pas palpables et près de la moitié de tous les nodules détectés par échographie échappent à la détection à l'examen clinique .[21]

L'auscultation quand à elle va rechercher la présence d'un souffle traduisant un goitre hypervasculaire

L'examen loco-régional recherche systématiquement:

Drapeaux rouges

  • les nodules de moins de 1 cm de diamètre ne sont généralement pas palpables et près de la moitié de tous les nodules détectés par échographie échappent à la détection à l'examen clinique

Les drapeaux rouges à différentes étapes de l'évaluation sont:

Les signes d'alerte des nodules thyroïdiens
Tendance à la malignité
Examen clinique[23]
Echographie[24][25]
Cytologie

Investigation

Les examens paracliniques utiles lors de la démarche diagnostic d'un nodule thyroidien sont:

  • Mesure TSH : C'est la première étape d'investigation de tout nodule/ si basse ou supprimée il faut faire une scintigraphie/captation iode pour éliminer un nodule fonctionnel ( Les nodules thyroïdiens fonctionnant de manière autonome sont le plus souvent bénins et nécessitent rarement un examen diagnostique plus poussé)[3]. Par contre une TSH normale ou élevée soulève souvent des inquiétudes car le risque de malignité augmente parallèlement au niveau de TSH sérique[26].
  • L’échographie thyroidienne: [3]Elle a une sensibilité élevée pour la détection des nodules thyroïdiens trop petits pour être palpés. Elle informe sur le nombre de nodules, la taille, leur disposition et leur aspect général.[11] Il est couramment utilisé pour différencier les lésions bénignes et malignes afin d'éviter l'utilisation inutile de procédures invasives. les critères échographiques suggestifs de malignité sont: microcalcifications, bordures irrégulières, hypoéchogénicité, une forme plus haute que large et une vascularisation accrue.[19][13]Les lésions kystiques sont considérées comme présentant un faible risque de malignité et sont soit surveillées, soit biopsiées si elles mesurent plus de 2 centimètres
  • La scintigraphie: étudie la fixation de l’iode par le nodule et permet de faire la distinction entre nodule chaud et froid. Cela permet d’évaluer la fonction thyroïdienne : activité réduite (nodule froid), activité intense (nodule chaud). Un nodule hypofixant oriente vers une cytoponction puisqu’il existe une risque de malignité[13]
  • Biopsie par aspiration à l’aiguille fine (idéalement échoguidée): Elle constitue la pierre angulaire de l'évaluation des nodules thyroïdiens car elles déterminent la suite de la prise en charge: Les biopsies non diagnostiques doivent être répétées sous guidance échographique si pas déjà fait , les nodules kystiques qui produisent à plusieurs reprises des aspirations non diagnostiques nécessitent une observation étroite+/- tests moléculaire ou une excision chirurgicale, en cas de suspicison d'une tumeur maligne ou un carcinome papillaire ou un néoplasme à cellules de Hürthle, la chirurgie est recommandée. Si la lecture cytologique est indéterminée, une scintigraphie thyroïdienne à l'iode radioactif doit être envisagée, suivie d'une lobectomie ou d'une thyroïdectomie totale en l'absence d'un nodule concordant fonctionnant de manière autonome. Les goitres multinodulaires doivent être évalués par échographie pour déterminer quels nodules doivent être aspirés[11][3]
  • Autres: le dosage de thyroglobuline n’est pas recommandé dans la mise au point des nodules thyroïdiens mais est uniquement utile dans le suivi des patients opérés de cancer thyroïdien. La calcitonine est indispensable à mesurer chez les patients qui ont une histoire familiale de carcinome médullaire ou de polyendocrinopathie familiale. Si la calcitonine est supérieure à la normale, un test de stimulation par le calcium permettra d’affiner le diagnostic.[26][13]

Histopathologie

Le National Cancer Institute recommande d'utiliser la classification Bethesda qui stratifie les résultats cytologiques des nodules thyroïdien en 6 catégories principales:[27][28]

Classification Bethesda nodules thyroïdien [23][27][28][3]
Catégorie Description Risque de malignité
Bethesda I Non diagnostic ou non satisfaisant: échantillon inadéquat avec un nombre insuffisant de cellules folliculaires -
Bethesda II Bénin, compatible avec un adenome folliculaire: Tissu thyroïdien normal présentant des nodules de goitres adénomateux ou multinodulaires 0-3%
Bethesda III Atypie ou lésions folliculaire de signification indéterminée: les lésions ne sont pas bénignes de manière convaincante 5-15%
Bethesda IV Néoplasie folliculaire ou suspect de néoplasie folliculaire: comprend les adénomes microfolliculaires ou cellulaires 15-30%
Bethesda V suspect de malignité: les lésions avec des caractéristiques de malignité qui ne sont pas définies pour le cancer de la thyroïde 60-75%
Bethesda VI Malin: lésions caractéristiques du cancer de la thyroïde exemple pour les cancers papillaires, on a de grandes cellules avec un cytoplasme en verre dépoli, des nucléoles proéminents et des inclusions cytoplasmiques intranucléaires. Tandis que le cancer médullaire montre des cellules dispersées avec des noyaux excentriquement déplacés et un cytoplasme légèrement granulaire généralement configuré comme une larme. 97-99%

Prise en charge

Le traitement optimal pour les patients atteints de nodules thyroïdiens varie en fonction de la lésion détectée et de son fonctionnement ou non[13]:

Traitement Lésions
ablation à l'iode radioactif[3] nodules thyroïdiens hyper-fonctionnel[29]
anti-thyroidien de synthèse nodules thyroidiens hyper-fonctionnel en cas de contre-indication à l'ablation à l'iode radio-actif[29]
surveillancepériodique .Les nodules bénins :
  • Bethesda catégorie 2[13]
  • Bethesda catégorie 3 ou 4 avec des résultats de tests moléculaires bénins doivent être suivis d'une échographie répétée 12 à 24 mois après la ponction à l'aiguille fine initiale: En absence d'augmentation significative des nodules S, l'intervalle peut être prolongé jusqu'à trois à cinq ans. Par contre une croissance de plus de 50% du volume des nodules ou de 20% dans au moins deux dimensions des nodules est considérée comme cliniquement significative et dans ce cas il faut refaire la ponction à l'aiguille fine ou des échographies en séries. En cas de suspicion de malignité il faut procéder à une chirurgie diagnostique.[23][10][3]
  • La répétition de la ponction à l'aiguille fine doit être effectuée pour la plupart des nodules avec un résultat de cytologie non diagnostique : Bethesda catégorie 1 (après 4 à 6 semaines)[29]
Chirurgie: Toutes lésions suspectes: clinique, echographique ou cytologiquel.
  • Bethesda catégorie 6: résultats des tests cytologiques et / ou moléculaires montrent une malignité
  • Bethesda catégorie 5 : Suspicion de malignité
  • Bethesda catégorie 3 et 4 avec des résultats de tests moléculaires suspects

[30][3]

traitement hormonal On y recours pour prévenir l’augmentation de taille du nodule et de la dystrophie périnodulaire. Il est à éviter chez les sujets de plus de 50 ans. Il fautmaintenir un taux de la TSH proche de la limite inférieure des normes pour éviter tout surdosage thérapeutique. Globalement son efficacité est très limitée. [28][29][3]
alcoolisation et ultrasons Les nodules thyroïdiens bénins, autonomes et kystiques peuvent être traités par injection guidée par ultrasons d'éthanol ou d'agents sclérosants et par énergie physique dirigée par ultrasons. le recours à ces technique est contreversé à causes des complications potentielles [31][3]

Complications

Les complications les plus courantes sont:[20][23]

Particularités

  • Femmes enceintes: Les femmes enceintes présentant des nodules thyroïdiens hyper-fonctionnels peuvent être traitées avec des médicaments antithyroïdiens, mais les scintigraphies de captation thyroïdienne des radionucléides doivent être reportées après la grossesse et l'allaitement. Un nodule avec cytologie maligne découvert au début de la grossesse doit être surveillé par échographie[10]. S'il se développe considérablement à 24 semaines de gestation, la chirurgie doit être effectuée pour minimiser le risque de fausse couches lié aux chirurgies plus précoces. Cependant, si elle reste stable à mi-gestation ou si elle est diagnostiquée dans la seconde moitié de la grossesse, une intervention chirurgicale peut être pratiquée après l'accouchement.[23][10]
  • Les patients avec plusieurs nodules: Chaque nodule thyroïdien comporte un risque indépendant de malignité. De ce fait, les patients avec plusieurs nodules peuvent avoir besoin de FNA pour plus d'un nodule. Les nodules avec des caractéristiques ultra-sonores très suspectes doivent être de préférence biopsiés.[3][10]
  • Les enfants: Les nodules thyroïdiens chez les enfants sont rares, mais ils comportent un plus grand risque de malignité que ceux des adultes (22% à 26%) . L'évaluation et le traitement sont similaires à ceux des adultes; Cependant, il faut prendre en compte le fait que le volume de la glande thyroïde augmente physiologiquement avec l'âge.[10]

Références

__NOVEDELETE__
  1. « Nodule thyroïdien », Wikipédia,‎ (lire en ligne)
  2. Tjokorda Gde Dalem Pemayun, « Current Diagnosis and Management of Thyroid Nodules », Acta Medica Indonesiana, vol. 48, no 3,‎ , p. 247–257 (ISSN 0125-9326, PMID 27840362, lire en ligne)
  3. 3,00 3,01 3,02 3,03 3,04 3,05 3,06 3,07 3,08 3,09 3,10 3,11 3,12 3,13 3,14 3,15 3,16 3,17 et 3,18 Edgar A. Zamora, Swapnil Khare et Sebastiano Cassaro, StatPearls, StatPearls Publishing, (PMID 30571043, lire en ligne)
  4. 4,0 4,1 et 4,2 Bryan R. Haugen, Erik K. Alexander, Keith C. Bible et Gerard M. Doherty, « 2015 American Thyroid Association Management Guidelines for Adult Patients with Thyroid Nodules and Differentiated Thyroid Cancer: The American Thyroid Association Guidelines Task Force on Thyroid Nodules and Differentiated Thyroid Cancer », Thyroid, vol. 26, no 1,‎ , p. 1–133 (ISSN 1050-7256, PMID 26462967, Central PMCID 4739132, DOI 10.1089/thy.2015.0020, lire en ligne)
  5. « UpToDate », sur www.uptodate.com (consulté le 23 janvier 2021)
  6. 6,0 6,1 6,2 et 6,3 A. Belfiore, G. L. La Rosa, G. A. La Porta et D. Giuffrida, « Cancer risk in patients with cold thyroid nodules: relevance of iodine intake, sex, age, and multinodularity », The American Journal of Medicine, vol. 93, no 4,‎ , p. 363–369 (ISSN 0002-9343, PMID 1415299, DOI 10.1016/0002-9343(92)90164-7, lire en ligne)
  7. Jeremy Hoang, « Thyroid nodules and evaluation of thyroid cancer risk », Australasian Journal of Ultrasound in Medicine, vol. 13, no 4,‎ , p. 33–36 (ISSN 1836-6864, PMID 28191095, Central PMCID 5024877, DOI 10.1002/j.2205-0140.2010.tb00177.x, lire en ligne)
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