« Trachéite bactérienne » : différence entre les versions

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(Une maladie)
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== Introduction ==
{{Information maladie
[[Fichier:Trachée et arbre bronchique.png|vignette|Anatomie de la trachée et de l'arbre bronchique]]
| acronyme =
La trachéite bactérienne a été décrite pour la première fois dans la littérature médicale dans les années 1920, bien que le nom n'ait été inventé que beaucoup plus tard. La maladie était initialement appelée laryngotrachéobronchite aiguë. La trachéite bactérienne, également connue sous le nom de croup bactérien, de laryngotrachéobronchite aiguë ou de croup membraneux, est une infection potentiellement mortelle de la trachée sous-glottique. Il s'agit souvent d'une infection bactérienne secondaire précédée d'une [[Infection virale|infection virale]] affectant le plus souvent les enfants de moins de six ans. Le souci de la protection des voies respiratoires est le pilier du traitement car des sécrétions épaisses et mucopurulentes peuvent provoquer un rétrécissement des voies respiratoires. Le traitement vise à protéger les voies respiratoires, à évaluer la nécessité d'une [[endoscopie]] pour des raisons thérapeutiques et / ou diagnostiques et à un traitement antimicrobien. Sur présentation, cela doit être distingué de [[l'épiglottite]] plus immédiatement mortelle. <ref name=":1">{{Citation d'un article|prénom1=Geoffrey|nom1=Casazza|prénom2=M. Elise|nom2=Graham|prénom3=Douglas|nom3=Nelson|prénom4=David|nom4=Chaulk|titre=Pediatric Bacterial Tracheitis-A Variable Entity: Case Series with Literature Review|périodique=Otolaryngology--Head and Neck Surgery: Official Journal of American Academy of Otolaryngology-Head and Neck Surgery|volume=160|numéro=3|date=03 2019|issn=1097-6817|pmid=30348058|doi=10.1177/0194599818808774|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/30348058/|consulté le=2020-11-27|pages=546–549}}</ref><ref name=":2">{{Citation d'un article|prénom1=M.|nom1=Blot|prénom2=P.|nom2=Bonniaud-Blot|prénom3=N.|nom3=Favrolt|prénom4=P.|nom4=Bonniaud|titre=Update on childhood and adult infectious tracheitis|périodique=Medecine Et Maladies Infectieuses|volume=47|numéro=7|date=2017-11|issn=1769-6690|pmid=28757125|pmcid=7125831|doi=10.1016/j.medmal.2017.06.006|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/28757125/|consulté le=2020-11-27|pages=443–452}}</ref><ref name=":3">{{Citation d'un article|prénom1=Abel Eduardo|nom1=Alves|prénom2=José Manuel|nom2=Pereira|titre=Antibiotic therapy in ventilator-associated tracheobronchitis: a literature review|périodique=Revista Brasileira De Terapia Intensiva|volume=30|numéro=1|date=2018-03|issn=1982-4335|pmid=29742211|pmcid=5885235|doi=10.5935/0103-507x.20180014|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/29742211/|consulté le=2020-11-27|pages=80–85}}</ref><ref name=":0">{{Citation d'un ouvrage|prénom1=Lauren V.|nom1=Burton|prénom2=Michael|nom2=Silberman|titre=StatPearls|éditeur=StatPearls Publishing|date=2020|pmid=29262085|lire en ligne=http://www.ncbi.nlm.nih.gov/books/NBK470240/|consulté le=2020-11-27}}</ref>
| image =Blausen 0865 TracheaAnatomy.png
| description_image =Anatomie de la trachée et de l'arbre bronchique
| wikidata_id = Q1347065
| autres_noms =Croup bactérien, Laryngotrachéobronchite aiguë, Laryngite pseudomenbraneuse
| terme_anglais =Bacterial tracheitis
| vidéo =
| son =
| spécialités =ORL, Pédiatrie, Soins intensifs, Médecine d'urgence, Anesthésie, Pneumologie
| version_de_classe = 1 <!-- Ne modifier que si la structure de la page et ses propriétés sont conformes à celles définies par cette version de la classe. -->
|démo=0|révision_par_les_pairs=|révision_par_le_comité_éditorial=Sujet:Vzk4gyphg170qudb|littérature_à_jour_date=|révision_par_les_pairs_date=|révision_par_le_comité_éditorial_date=11 novembre 2021}}


== Épidémiologie ==
La '''trachéite bactérienne''' est une infection invasive et exsudative bactérienne impliquant la muqueuse de la sous-glotte et de la trachée. Malgré sa faible incidence dans la population générale, elle fait partie des urgences respiratoires pédiatriques les plus fréquentes nécessitant une admission en unité de soins intensifs. <ref name=":9">{{Citation d'un lien web|titre=UpToDate|url=https://www.uptodate.com/contents/bacterial-tracheitis-in-children-clinical-features-and-diagnosis?search=bacterial%20tracheitis&source=search_result&selectedTitle=1~18&usage_type=default&display_rank=1|site=www.uptodate.com|consulté le=2020-12-06}}</ref><ref>{{Citation d'un article|prénom1=Amelia|nom1=Hopkins|prénom2=Thomas|nom2=Lahiri|prénom3=Richard|nom3=Salerno|prénom4=Barry|nom4=Heath|titre=Changing epidemiology of life-threatening upper airway infections: the reemergence of bacterial tracheitis|périodique=Pediatrics|volume=118|numéro=4|date=2006-10|issn=1098-4275|pmid=17015531|doi=10.1542/peds.2006-0692|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/17015531|consulté le=2020-12-06|pages=1418–1421}}</ref><ref>{{Citation d'un article|prénom1=B.|nom1=Devlin|prénom2=K.|nom2=Golchin|prénom3=R.|nom3=Adair|titre=Paediatric airway emergencies in Northern Ireland, 1990-2003|périodique=The Journal of Laryngology and Otology|volume=121|numéro=7|date=2007-07|issn=1748-5460|pmid=17331270|doi=10.1017/S0022215107000588|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/17331270|consulté le=2020-12-06|pages=659–663}}</ref>  
* Pic d'incidence entre 3 à 8 ans
** bien qu'elle ait été décrite chez les nourrissons et les adultes
* Légère prédominance chez les hommes (ratio 1,3:1)
* 0,1 cas pour 100 000 enfants par année
* Plus fréquente en automne et en hiver
** Coïncidance avec les épidémies virales saisonnières typiques de [[grippe]], de parainfluenza et de virus respiratoire syncytial (RSV)<ref name=":1" /><ref name=":7">{{Citation d'un article|prénom1=Ignacio|nom1=Martin-Loeches|prénom2=Pedro|nom2=Povoa|prénom3=Alejandro|nom3=Rodríguez|prénom4=Daniel|nom4=Curcio|titre=Incidence and prognosis of ventilator-associated tracheobronchitis (TAVeM): a multicentre, prospective, observational study|périodique=The Lancet. Respiratory Medicine|volume=3|numéro=11|date=11 2015|issn=2213-2619|pmid=26472037|doi=10.1016/S2213-2600(15)00326-4|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/26472037/|consulté le=2020-11-27|pages=859–868}}</ref><ref name=":0" />


== Étiologie ==
==Épidémiologie==
[[Fichier:Staphylococcus aureus Bacteria.jpg|vignette|Infection à ''Staphylococcus aureus'' est la cause la plus courante de trachéite bacterienne]]
La trachéite bactérienne est une infection bactérienne secondaire précédée d'une [[Infection virale|infection virale]] affectant le plus souvent les enfants de moins de six ans. Le pic d'incidence est entre 3 à 8 ans (âge moyen entre 10-75 mois), bien qu'elle ait été décrite chez les nourrissons et les adultes<ref name=":14">{{Citation d'un article|prénom1=Marc|nom1=Tebruegge|prénom2=Anastasia|nom2=Pantazidou|prénom3=Kent|nom3=Thorburn|prénom4=Andrew|nom4=Riordan|titre=Bacterial tracheitis: a multi-centre perspective|périodique=Scandinavian Journal of Infectious Diseases|volume=41|numéro=8|date=2009|issn=1651-1980|pmid=19401934|doi=10.1080/00365540902913478|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/19401934|consulté le=2020-12-06|pages=548–557}}</ref><ref name=":7">{{Citation d'un article|prénom1=Ignacio|nom1=Martin-Loeches|prénom2=Pedro|nom2=Povoa|prénom3=Alejandro|nom3=Rodríguez|prénom4=Daniel|nom4=Curcio|titre=Incidence and prognosis of ventilator-associated tracheobronchitis (TAVeM): a multicentre, prospective, observational study|périodique=The Lancet. Respiratory Medicine|volume=3|numéro=11|date=11 2015|issn=2213-2619|pmid=26472037|doi=10.1016/S2213-2600(15)00326-4|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/26472037/|consulté le=2020-11-27|pages=859–868}}</ref>. Il y a une légère prédominance chez les hommes (ratio 1,3:1) <ref>{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Marc|nom1=Tebruegge|prénom2=Anastasia|nom2=Pantazidou|prénom3=Carmen|nom3=Yau|prénom4=Mohammod|nom4=Chisti|titre=Bacterial tracheitis – tremendously rare, but truly important: A systematic review|périodique=Journal of Pediatric Infectious Diseases|volume=04|numéro=03|date=2015-07-28|issn=1305-7707|issn2=1305-7693|doi=10.3233/JPI-2009-0179|lire en ligne=http://www.thieme-connect.de/DOI/DOI?10.3233/JPI-2009-0179|consulté le=2020-12-06|pages=199–209}}</ref>. L'incidence est de 0,1 cas pour 100 000 enfants par année. <ref name=":14" /> Elle est plus fréquente en automne et en hiver <ref name=":9" /><ref name=":0">{{Citation d'un ouvrage|prénom1=Lauren V.|nom1=Burton|prénom2=Michael|nom2=Silberman|titre=StatPearls|éditeur=StatPearls Publishing|date=2020|pmid=29262085|lire en ligne=http://www.ncbi.nlm.nih.gov/books/NBK470240/|consulté le=2020-11-27}}</ref>.
 
La trachéite bactérienne coïncide avec les épidémies virales saisonnières typiques de [[grippe]], de parainfluenza et de virus respiratoire syncytial.
 
==Étiologies==
[[Fichier:Staphylococcus aureus Bacteria.jpg|vignette|Infection à ''Staphylococcus aureus'' est la cause la plus courante de trachéite bactérienne]]
La trachéite bactérienne est une [[Infection bactérienne|infection bactérienne]] de la trachée souvent précédée d'une infection virale des voies respiratoires supérieures. Ces virus provoquent des lésions muqueuses des voies respiratoires via une réponse immunitaire locale qui prédispose la trachée à l'ensemencement d'infections bactériennes.   
La trachéite bactérienne est une [[Infection bactérienne|infection bactérienne]] de la trachée souvent précédée d'une infection virale des voies respiratoires supérieures. Ces virus provoquent des lésions muqueuses des voies respiratoires via une réponse immunitaire locale qui prédispose la trachée à l'ensemencement d'infections bactériennes.   
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!Les virus les plus couramment impliqués
Agents pathogènes les plus fréquemment impliqués dans la trachéite bactérienne <ref name=":9" /><ref name=":0" /><ref name=":12">{{Citation d'un lien web|langue=en-US|titre=Croup – Knowledge for medical students and physicians|url=https://www.amboss.com/us/knowledge/Croup|site=www.amboss.com|consulté le=2020-12-06}}</ref>
!Les bactéries impliquées
!Virus
!Bactéries
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* la [[grippe]] A et B (le type A étant le plus courant)
*{{Étiologie|nom=Virus parainfluenza}}
* le [[Virus respiratoire syncytial|virus respiratoire syncytial]] (RSV)
*{{Étiologie|nom=Virus de l'influenza|principale=0}} (A>B)
* le [[Parainfluenza|virus parainfluenza]]
*{{Étiologie|nom=Virus respiratoire syncytial}} (VRS)
* le virus de la [[rougeole]]
*{{Étiologie|nom=Rougeole}}
* [[l'entérovirus]]
*
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*{{Étiologie|nom=Entérovirus}}
* ''[[Staphylococcus aureus]]'' (le plus courant, y compris le SARM)
*''{{Étiologie|nom=Herpes simplex}}'' chez les immunodéprimés.
* ''[[Streptococcus pneumoniae]]''
|Habituellement :
* ''[[Streptococcus pyogenes]]''
 
* ''[[Moraxella catarrhalis]]''
*''{{Étiologie|nom=Staphylococcus aureus}}'' (le plus courant, y compris le [[Staphylococcus aureus résistants à la méticilline|SARM]])
* ''[[Haemophilus influenzae]]'' de type B  
*''{{Étiologie|nom=Streptococcus pneumoniae}}''
et moins fréquentes:
*<u>''{{Étiologie|nom=Streptococcus pyogenes}}''</u>
* ''[[Pseudomonas aeruginosa]]''
*''{{Étiologie|nom=Moraxella catarrhalis}}''
* ''[[Escherichia coli]]''
*''{{Étiologie|nom=Haemophilus influenzae}}'' de type B
* ''[[Klebsiella pneumonia]]''
 
* les organismes anaérobies
Moins fréquemment :  
 
*''{{Étiologie|nom=Pseudomonas aeruginosa}}''
*''{{Étiologie|nom=Escherichia coli}}''
*''{{Étiologie|nom=Klebsiella pneumonia}}''
*{{Étiologie|nom=Corynebacterium}} spp.
*Les {{Étiologie|nom=Anaérobie|affichage=organismes anaérobies}}
*{{Étiologie|nom=Aspergillus}} (chez les patients immunudéprimés)
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Les enfants affectés sont généralement en bonne santé avant leur apparition et la plupart se rétablissent avec une reconnaissance et un traitement appropriés. Cependant, les populations à risque, y compris les personnes immunodéprimées, sont sujettes à de graves séquelles.
==Physiopathologie==
 
{{Page principale|lien=Obstruction_des_voies_aériennes_supérieures_en_pédiatrie#Physiopathologie|texte_du_lien=Obstruction des voies aériennes supérieures en pédiatrie - Physiopathologie}}
 
Dans la trachéite bactérienne, les bactéries opportunistes envahissent la muqueuse trachéale endommagée et stimulent les réponses inflammatoires locales et systémiques. Chez des patients par ailleurs en bonne santé, cela est présumé être précipité par une infection virale des voies respiratoires supérieures, tandis que chez les patients porteurs d'un tube de trachéotomie à demeure, cela peut également être dû à l'ensemencement d'un appareil de trachéotomie colonisé. Les réponses locales dans la muqueuse trachéale provoquent un œdème, des sécrétions mucopurulentes épaisses, une ulcération et une mue muqueuse, qui peuvent prédisposer au rétrécissement sous-glottique<ref name=":0" />. À l'occasion, on peut trouver la présence de membrane et de pseudomembranes dans la lumière trachéale qui se comportement comme des corps étrangers<ref name=":122">{{Citation d'un ouvrage|langue=français|auteur1=Jean Michel Liet, Francis Leclerc, Anne-Marie Guerguerian, Jaques Sizun, Sheldon Spier|titre=Urgences et soins intensifs pédiatrique|passage=320|lieu=|éditeur=Éditions du CHU Sainte-Justine|date=2007|pages totales=|isbn=978-2-89619-084-3|lire en ligne=}}</ref>. L'inflammation systémique conduisant à une septicémie est rare mais peut survenir chez les enfants immunodéprimés. Le ''S. aureus'' a été l'agent pathogène le plus souvent impliqué, bien que les rapports suggèrent que ''M. catarrhalis'' est de plus en plus fréquent, en particulier chez les jeunes enfants. <ref name=":0" /> L'analyse microscopique de la coloration de Gram des sécrétions trachéales révèle généralement la neutrophilie et l'identification des bactéries. Souvent, la trachéite bactérienne est polymicrobienne.
 
==Présentation clinique==
===Facteurs de risque===
Les enfants affectés sont généralement en bonne santé et la plupart se rétablissent si le bon diagnostic est posé et que le traitement approprié est amorcé. Cependant, les populations à risque, y compris les personnes immunosupprimées, sont sujets à de graves séquelles: <ref name=":0" /><ref name=":10">{{Citation d'un ouvrage|langue=français|auteur1=Jean Michel Liet, Francis Leclerc, Anne-Marie Guerguerian, Jaques Sizun, Sheldon Spier|titre=Urgences et soins intensifs pédiatrique|passage=329-330|lieu=|éditeur=Éditions du CHU Sainte-Justine|date=2007|pages totales=|isbn=978-2-89619-084-3|lire en ligne=}}</ref><ref name=":15">{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Hans Edmund|nom1=Eckel|prénom2=Brigitte|nom2=Widemann|prénom3=Michael|nom3=Damm|prénom4=Bernd|nom4=Roth|titre=Airway endoscopy in the diagnosis and treatment of bacterial tracheitis in children|périodique=International Journal of Pediatric Otorhinolaryngology|volume=27|numéro=2|date=1993-08-01|issn=0165-5876|doi=10.1016/0165-5876(93)90130-U|lire en ligne=http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/016558769390130U|consulté le=2020-12-06|pages=147–157}}</ref>
 
*la {{Facteur de risque|nom=Trachéotomie de longue durée|RR=|référence_RR=|RC (OR)=|affichage=trachéotomie de longue durée}} - la colonisation bactérienne de la sonde de trachéotomie <ref group="note">Des soins de trachéotomie méticuleux, y compris des toilettes pulmonaires et des changements de routine réguliers de la canule interne et de la sonde de trachéotomie tous les mois sont nécessaires pour minimiser le risque dans cette population spécifique.</ref>
*la {{Facteur de risque|nom=Trisomie 21|RR=|référence_RR=|RC (OR)=|affichage=trisomie 21}}
*le {{Facteur de risque|nom=Retard mental|RR=|référence_RR=|RC (OR)=|affichage=retard mental}}
*l'{{Facteur de risque|nom=Altération chronique de l'état général|RR=|référence_RR=|RC (OR)=|affichage=altération chronique de l'état général}}
*l'{{Facteur de risque|nom=Imumunosuppresion|RR=|référence_RR=|RC (OR)=|affichage=imumunosuppresion}}
*la {{Facteur de risque|nom=sténose trachéale|RR=|référence_RR=|RC (OR)=}} ou {{Facteur de risque|nom=sténose laryngée|RR=|référence_RR=|RC (OR)=|affichage=laryngée}}
*l'{{Facteur de risque|nom=Atténuation des mécanismes de la toux|RR=|référence_RR=|RC (OR)=|affichage=atténuation des mécanismes de la toux}}.
 
Le statut vaccinal (rougeole, grippe, pneumocoque) est un élément essentiel à questionner, car il augmente la probabilité d'être atteint de la maladie.
 
===Questionnaire===
Au questionnaire, certaines caractéristiques sont typiques à l'histoire<ref name=":9" /><ref name=":0" /> :
 
*des symptômes d'{{Symptôme|nom=IVRS|Se=|référence_Se=|Sp=|référence_Sp=|VPP=|référence_VPP=|VPN=|référence_VPN=|PLR=|référence_PLR=|NLR=}} dans les jours précédents sont fréquemment objectivés
*une détérioration sévère et brutale des symptômes survient 1 à 3 jours après les premiers symptômes d'IVRS
*il y a une {{Symptôme|nom=diminution de l'état général|Se=|référence_Se=|Sp=|référence_Sp=|VPP=|référence_VPP=|VPN=|référence_VPN=|PLR=|référence_PLR=|NLR=|affichage=baisse marquée de l'état général}} de l'enfant (diminution des apports PO, ne s'amuse plus, ne mange plus)
*un {{Symptôme|nom=stridor|Se=|référence_Se=|Sp=|référence_Sp=|VPP=|référence_VPP=|VPN=|référence_VPN=|PLR=|référence_PLR=|NLR=}} (inspiratoire ou expiratoire) et une {{Symptôme|nom=détresse respiratoire franche|Se=|référence_Se=|Sp=|référence_Sp=|VPP=|référence_VPP=|VPN=|référence_VPN=|PLR=|référence_PLR=|NLR=}}
*de la {{Symptôme|nom=fièvre|Se=|référence_Se=|Sp=|référence_Sp=|VPP=|référence_VPP=|VPN=|référence_VPN=|PLR=|référence_PLR=|NLR=}}
*une {{Symptôme|nom=toux grasse|Se=|référence_Se=|Sp=|référence_Sp=|VPP=|référence_VPP=|VPN=|référence_VPN=|PLR=|référence_PLR=|NLR=}} avec des expectorations épaisses (les exsudats membraneux peuvent être expectorés) <ref group="note">Une toux opiniâtre durant des heures est évocatrice de laryngotrachéite bactérienne. L'abondance des sécrétions purulentes entraine une toux qui peut conduire à l'épuisement et à un arrêt respiratoire. La variabilité de la toux constitue un autre élément clé de diagnostic. Le patient présentant une période de toux grasse impressionnante qui diminue brusquement, lorsque la trachée est désobstruée.</ref><ref name=":122" />
*une absence de l'odynophagie, de dysphagie ou d'hypersialorrhée<ref group="note">L'hypersialorrée et la position du tripode sont moins fréquents et suggèrent un diagnostic alternatif comme l'[[épiglottite]]. Les enfants atteints de trachéite bactérienne n'ont généralement pas de difficulté à déglutir.</ref>.
 
===Examen clinique===
L'examen clinique présentera les signes suivants : <ref name=":9" /><ref name=":0" />
 
*aux {{Examen clinique|nom=signes vitaux}} :
**de la {{Signe clinique|nom=fièvre|prévalence=}} (commune mais pas universelle)
**de la {{Signe clinique|nom=désaturation|prévalence=}}
**de la {{Signe clinique|nom=tachycardie|prévalence=}} et de l'{{Signe clinique|nom=hypotension artérielle|prévalence=}}
*à l'{{Examen clinique|nom=examen pulmonaire}} :
**un {{Signe clinique|nom=stridor inspiratoire|prévalence=}} <ref group="note">Un stridor en deux temps est également possible comme dans une laryngite virale.</ref>
**de la {{Signe clinique|nom=détresse respiratoire|prévalence=}}
**de la {{Signe clinique|nom=cyanose|affichage=cyanose|prévalence=}}<ref name=":8">{{Citation d'un article|prénom1=Dustin K.|nom1=Smith|prénom2=Andrew J.|nom2=McDermott|prénom3=John F.|nom3=Sullivan|titre=Croup: Diagnosis and Management|périodique=American Family Physician|volume=97|numéro=9|date=05 01, 2018|issn=1532-0650|pmid=29763253|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/29763253/|consulté le=2020-11-27|pages=575–580}}</ref>
*l'{{Signe clinique|nom=Apparence toxique|affichage=apparence toxique|prévalence=}}
*la {{Signe clinique|nom=dysphonie|affichage=dysphonie|prévalence=}}.


La présence à long terme d'une [[trachéotomie]] est un autre facteur potentiel de prédisposition, supposé être le résultat de la propagation de la colonisation bactérienne de la sonde de trachéotomie. Des soins de trachéotomie méticuleux, y compris des toilettes pulmonaires et des changements de routine réguliers de la canule interne et de la sonde de trachéotomie tous les mois sont nécessaires pour minimiser le risque dans cette population spécifique.<ref name=":4">{{Citation d'un article|prénom1=Ignacio|nom1=Martin-Loeches|prénom2=John Davies|nom2=Coakley|prénom3=Saad|nom3=Nseir|titre=Should We Treat Ventilator-Associated Tracheobronchitis with Antibiotics?|périodique=Seminars in Respiratory and Critical Care Medicine|volume=38|numéro=3|date=06 2017|issn=1098-9048|pmid=28578551|doi=10.1055/s-0037-1602582|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/28578551/|consulté le=2020-11-27|pages=264–270}}</ref><ref name=":5">{{Citation d'un article|prénom1=Christopher J.|nom1=Russell|prénom2=Wendy J.|nom2=Mack|prénom3=Sheree M.|nom3=Schrager|prénom4=Susan|nom4=Wu|titre=Care Variations and Outcomes for Children Hospitalized With Bacterial Tracheostomy-Associated Respiratory Infections|périodique=Hospital Pediatrics|volume=7|numéro=1|date=01 2017|issn=2154-1663|pmid=27998905|pmcid=5476218|doi=10.1542/hpeds.2016-0104|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/27998905/|consulté le=2020-11-27|pages=16–23}}</ref><ref name=":6">{{Citation d'un article|prénom1=Kei|nom1=Yamamoto|prénom2=Norio|nom2=Ohmagari|titre=Bacterial Tracheitis Caused by Haemophilus influenzae after Influenza|périodique=Internal Medicine (Tokyo, Japan)|volume=55|numéro=8|date=2016|issn=1349-7235|pmid=27086830|doi=10.2169/internalmedicine.55.6211|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/27086830/|consulté le=2020-11-27|pages=1031}}</ref><ref name=":0" />
==Examens paracliniques==
===Laboratoire et microbiologie===
Les examens laboratoires et microbiologiques sont:


== Physiopathologie ==
*une {{Examen paraclinique|nom=FSC|indication=}} : une {{Signe paraclinique|nom=Leucocytose (situation clinique)|prévalence=|Se=|référence_Se=|Sp=|référence_Sp=|VPP=|référence_VPP=|VPN=|référence_VPN=|PLR=|référence_PLR=|NLR=|affichage=leucocytose}} ou une {{Signe paraclinique|nom=leucopénie|prévalence=|Se=|référence_Se=|Sp=|référence_Sp=|VPP=|référence_VPP=|VPN=|référence_VPN=|PLR=|référence_PLR=|NLR=}} légère sont fréquemment observées
*un {{Examen paraclinique|nom=gaz sanguin|indication=}} et des {{Examen paraclinique|nom=lactates|indication=}}
*la {{Examen paraclinique|nom=Protéine C-réactive|indication=|affichage=protéine C-réactive}} est généralement {{Signe paraclinique|nom=protéine C réactive augmentée|prévalence=|Se=|référence_Se=|Sp=|référence_Sp=|VPP=|référence_VPP=|VPN=|référence_VPN=|PLR=|référence_PLR=|NLR=|affichage=augmentée}}, mais il s'agit d'une trouvaille non spécifique (élevée chez 68% des patients)
*les {{Examen paraclinique|nom=Hémoculture|indication=En cas de suspicion de septicémie ou chez les personnes immunodéprimées|affichage=hémocultures}} sont rarement positives,  mais elles doivent tout de même être obtenues si le patient est en sepsis ou chez les personnes immunosupprimées
*une {{Examen paraclinique|nom=culture des expectorations}} (coloration gram et culture) chez les patients ne nécessitant ni intubation ni endoscopie
*+/- culture de gorge et des sécrétions trachéales pour ''Corynebacterium diphteriae''
*+/- culture virales (gorge, selles, sécrétions endotrachéales)
*+/- {{Examen paraclinique|nom=sérologie pour les virus respiratoires}}.
{{Encart
| contenu = La stabilisation des voies respiratoires doit être une priorité avant d'obtenir une imagerie chez les patients présentant des symptômes respiratoires sévères ou une altération respiratoire manifeste.
| type = erreur
}}
===Imagerie===


Dans la trachéite bactérienne, les bactéries opportunistes envahissent la muqueuse trachéale endommagée et stimulent les réponses inflammatoires locales et systémiques. Chez des patients par ailleurs en bonne santé, cela est présumé être précipité par une infection virale des voies respiratoires supérieures, tandis que chez les patients porteurs d'un tube de trachéotomie à demeure, cela peut également être dû à l'ensemencement d'un appareil de trachéotomie colonisé. Les réponses locales dans la muqueuse trachéale provoquent un œdème, des sécrétions mucopurulentes épaisses, une ulcération et une mue muqueuse, qui peuvent prédisposer au rétrécissement sous-glottique. L'inflammation systémique conduisant à une septicémie est rare mais peut survenir chez les enfants immunodéprimés. ''S. aureus'' a été l'agent pathogène le plus souvent impliqué, bien que les rapports suggèrent que ''M. catarrhalis'' est de plus en plus fréquent, en particulier chez les jeunes enfants. <ref name=":0" />
*La {{Examen paraclinique|nom=radiographie des tissus mous du cou|indication=}} peut démontrer un rétrécissement trachéal, typique de celui observé avec le croup ('''{{Signe paraclinique|nom=Signe du clocher|prévalence=|Se=|référence_Se=|Sp=|référence_Sp=|VPP=|référence_VPP=|VPN=|référence_VPN=|PLR=|référence_PLR=|NLR=|affichage=signe du clocher}}'''). Moins fréquemment, une irrégularité ou un flou de la paroi muqueuse trachéale peut également être observé sur les radiographies latérales du cou. L'épiglotte doit paraître normale. La colonne d'air trachéale peut parfois être visualisée avec une opacification atypique.
*La {{Examen paraclinique|nom=radiographie pulmonaire|indication=}} montrent généralement des signes évocateurs de pneumonie, rapportés dans environ 50% des cas. La présence d'une [[Pneumonie chez l'adulte|pneumonie]] concomitante augmente la gravité de la maladie et la probabilité d'une [[Intubation endotrachéale|intubation endotrachéale]].


== Histopathologie ==
====''Bronchoscopie et laryngoscopie''====
Le diagnostic définitif est fait par visualisation directe, bien que cela ne soit pas toujours nécessaire. <ref name=":0" /><ref name=":15" />


L'analyse microscopique de la coloration de Gram des sécrétions trachéales révèle généralement la neutrophilie et l'identification des bactéries. Souvent, la trachéite bactérienne est polymicrobienne. L'infection de la muqueuse trachéale provoque une inflammation locale, un gonflement, des exsudats épais, des pseudomembranes et une nécrose du larynx, de la trachée et des bronches principales. La biopsie est rarement pratiquée à moins qu'il y ait des inquiétudes pour une malignité sous-jacente ou une autre néoplasme.<ref name=":0" />
*La '''{{Examen paraclinique|nom=Laryngoscopie|indication=|affichage=laryngoscopie}}''' et la '''{{Examen paraclinique|nom=Bronchoscopie|indication=|affichage=bronchoscopie}}''' permettent de visualiser les voies respiratoires infectées et mettront en évidence une épiglotte normale ou légèrement érythémateuse et une trachée érythémateuse et œdémateuse avec des [[Exsudat|exsudats]] mucopurulents épais.
*La décision de réaliser une bronchoscopie est prise sur la base de la gravité clinique. Les cas plus graves bénéficient de l'aspiration des exsudats pour soulager l'obstruction liée à ces sécrétions.<ref>{{Citation d'un article|langue=English|prénom1=Xiling|nom1=Wu|prénom2=Lei|nom2=Wu|prénom3=Zhimin|nom3=Chen|titre=The Important Role of Endoscopy in Management of Pediatric Pseudomembranous Necrotizing Tracheitis|périodique=Frontiers in Pediatrics|volume=8|date=2020|issn=2296-2360|pmid=32733826|pmcid=PMC7363969|doi=10.3389/fped.2020.00360|lire en ligne=https://www.frontiersin.org/articles/10.3389/fped.2020.00360/full|consulté le=2020-12-06}}</ref>
*La bronchoscopie est réalisée avec un [[endoscope]] rigide ou flexible, le premier étant suggéré pour aspirer les exsudats afin de fournir un soulagement transitoire de l'obstruction des voies respiratoires ainsi que d''''obtenir des échantillons pour la culture'''. La bronchoscopie flexible est une alternative pour les patients dont la présentation est moins sévère. Cependant, les patients sans détresse respiratoire sévère, hypoxie et avec des anomalies trachéales minimes à la radiographie peuvent être traités sans bronchoscopie au départ.
*Les sécrétions exsudatives peuvent s'étendre distalement aux bronches du tronc principal. Les exsudats peuvent être des sécrétions épaisses ou des pseudomembranes qui adhèrent à la paroi trachéale.


== Histoire et physique ==
==Diagnostic==
{{Encart|type=avertissement|contenu=La trachéite bactérienne est suspectée si l'anamnèse, l'examen clinique ou une radiographie des voies aériennes supérieures sont suggestifs. Le diagnostic est confirmé si une laryngoscopie montre des sécrétions purulentes ou des fausses membranes dans la lumière trachéale.}}Le diagnostic clinique de la trachéite bactérienne communautaire est difficile, car les symptômes sont peu spécifiques. La plupart des cas sont admis en réanimation pour une laryngite grave et le diagnostic de trachéite bactérienne ou laryngotrachéite bactérienne est généralement portée après intubation, surtout avec la découverte de pus dans la trachée. <ref name=":122" />
 
La trachéite bactérienne est suspectée si l'anamnèse, l'examen clinique ou une radiographie des voies aériennes supérieures sont suggestifs. Le diagnostic est confirmé si une laryngoscopie montre des sécrétions purulentes ou des fausses membranes dans la lumière trachéale <ref name=":122" />.
{| class="wikitable"
{| class="wikitable"
|+La présentation se produit de deux manières principales:  
|+Diagnostic présomptif vs définitif de la trachéite bactérienne<ref name=":9" /><ref name=":16">{{Citation d'un article|prénom1=Bandar|nom1=Al-Mutairi|prénom2=Valerie|nom2=Kirk|titre=Bacterial tracheitis in children: Approach to diagnosis and treatment|périodique=Paediatrics & Child Health|volume=9|numéro=1|date=2004-1|issn=1205-7088|pmid=19654977|pmcid=2719512|lire en ligne=https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC2719512/|consulté le=2020-12-08|pages=25–30}}</ref>
!développement avec des symptômes prodromiques
!
!détresse respiratoire fulminante
!Explications
|-
|-
|une infection virale des voies respiratoires précédante
!'''Diagnostic''' '''présomptif'''
|symptômes surviennent dans moins de 24 h
|
*'''L'apparition aiguë''' d'une obstruction des voies respiratoires avec des caractéristiques cliniques et radiographiques cohérentes dans le cadre d'une infection virale des voies respiratoires supérieures précédente (rhinorrhée, toux, fièvre et mal de gorge il ya jusqu'à une semaine).
*Une '''forte fièvre''', une '''apparence toxique''' et une '''faible réponse au traitement par épinéphrine nébulisée''' sont des signes particulièrement évocateurs mais peuvent être absents chez certains patients.
*Les caractéristiques de laboratoire (par exemple, numération des globules blancs, marqueurs inflammatoires) peuvent être utiles pour orienter le diagnostic.
|-
|-
|symptômes prodromiques pendant 1 à 3 jours et ensuite sévère détérioration
!'''Diagnostic définitif'''
|enfants plus toxiques
|
|-
*Visualisation directe des voies respiratoires par '''laryngoscopie''' et '''trachéobronchoscopie:''' Pas nécessaire en cas de forte suspicion clinique. La décision dépend en grande partie de la gravité de la présentation.
| colspan="2" |[[stridor]] (inspiratoire ou expiratoire), [[fièvre]], [[toux]] productive, sécrétions épaisses d'une trachéotomie, détresse respiratoire franche
 
*Diagnostic étiologique: l'évaluation microbiologique pour les enfants suspectés d'avoir la trachéite bactérienne comprend:
**les échantillons respiratoires pour coloration de Gram et cultures (aérobies et anaérobies): ceux-ci doivent être prélevés pendant la bronchoscopie ou immédiatement après l'intubation endotrachéale pour les patients nécessitant une assistance ventilatoire.
**Les patients qui ne nécessitent pas ces procédures peuvent être en mesure de fournir un échantillon d'expectoration approprié, bien que les jeunes enfants ne soient généralement pas en mesure de le faire.
**les échantillons respiratoires pour les tests viraux: des échantillons de la trachée ou des voies respiratoires supérieures doivent être envoyés pour des tests basés sur l'antigène viral rapide ou la réaction en chaîne de la polymérase pour des agents spécifiques ou des groupes d'agents.
**les hémocultures: elles doivent être obtenues chez tous les patients, bien que les cultures positives ne soient pas courantes chez les enfants atteints de trachéite bactérienne.
|}
|}
Les bave et les trépieds sont moins fréquents et suggèrent un diagnostic alternatif comme l'épiglottite, car les enfaknts atteints de trachéite bactérienne n'ont pas de difficulté à avaler leurs sécrétions orales. Les patients présentant une obstruction sous-glottique sévère peuvent avoir une [[cyanose]], sembler léthargiques ou peuvent être combatifs suggérant une [[hypoxémie]] et / ou une [[hypercarbie]].<ref name=":8">{{Citation d'un article|prénom1=Dustin K.|nom1=Smith|prénom2=Andrew J.|nom2=McDermott|prénom3=John F.|nom3=Sullivan|titre=Croup: Diagnosis and Management|périodique=American Family Physician|volume=97|numéro=9|date=05 01, 2018|issn=1532-0650|pmid=29763253|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/29763253/|consulté le=2020-11-27|pages=575–580}}</ref><ref name=":0" />


Le diagnostic de trachéite bactérienne est principalement clinique via une anamnèse approfondie et un examen physique. Les enfants peuvent apparaître fébriles, d'apparence toxique et en détresse respiratoire. Un essai avec de l'épinéphrine et des glucocorticoïdes nébulisés ne montrera pas d'amélioration de l'évolution clinique du patient. <ref name=":0" />
==Diagnostic différentiel==
{| class="wikitable"
|+Diagnostic différentiel de la trachéite bactérienne<ref name=":9" /><ref name=":83">{{Citation d'un lien web|titre=UpToDate|url=https://www.uptodate.com/contents/epiglottitis-supraglottitis-clinical-features-and-diagnosis#H29|site=www.uptodate.com|consulté le=2020-12-03}}</ref><ref name=":103">{{Citation d'un lien web|langue=en-US|titre=Epiglottitis – Knowledge for medical students and physicians|url=https://www.amboss.com/us/knowledge/Epiglottitis|site=www.amboss.com|consulté le=2020-12-03}}</ref><ref name=":113">{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Claude|nom1=Abdallah|titre=Acute epiglottitis: Trends, diagnosis and management|périodique=Saudi Journal of Anaesthesia|volume=6|numéro=3|date=2012|issn=1658-354X|pmid=23162404|pmcid=PMC3498669|doi=10.4103/1658-354X.101222|lire en ligne=http://www.saudija.org/text.asp?2012/6/3/279/101222|consulté le=2020-12-05|pages=279}}</ref><ref name=":0" /><ref name=":12" />
!Diagnostic différentiel
!Caractéristiques cliniques
|-
!{{Diagnostic différentiel|nom=Épiglottite}}
|
*Fièvre, '''apparence toxique''', anxiété, détresse respiratoire; position du tripod, hypersialorrhée
*Apparition soudaine (4-12 h)
*À la radiographie : '''signe de pouce''' (épaississement de l'épiglotte sur la radiographie latérale du cou)
|-
!Laryngotrachéite ({{Diagnostic différentiel|nom=Croup|affichage=croup}})
|
*Toux ressemble à des '''aboiements'''; stridor
*Typiquement chez enfants de 6 à 36 mois
*Apparition retardée (12-48 h)
*Bonne réponse aux corticostéroïdes
*À la radiographie : '''[[Signe du clocher]]''' (rétrécissement sous-glottique à la radiographie thoracique)
|-
!Trachéite bactérienne
|
*Fièvre, '''apparence toxique''', stridor (inspiratoire ou expiratoire), détresse respiratoire, toux productive
*Apparition soudaine (moins de 24 h) ou avec des symptômes prodromiques pendant 1 à 3 jours et sévère détérioration
*À la radiographie : '''signe du clocher''', membranes intraluminales et irrégularité de la paroi trachéale
|-
!{{Diagnostic différentiel|nom=Diphtérie}} respiratoire
|
*Gorge irritée; malaise; fièvre légère; membrane diphtérique
*Extrêmement rare dans les pays où les taux de vaccination contre la diphtérie sont élevés
*À la radiographie : '''Rétrécissement sous-glottique'''. Radiographie généralement pas nécessaire pour le diagnostic
|-
!{{Diagnostic différentiel|nom=Pneumonie}} bactérienne sévère
|
*Signes d'infection des voies respiratoires inférieures: '''crépitants''', '''consolidation''' pulmonaire


== Examens paracliniques  ==
*À la radiographie : Infiltrat pulmonaire avec ou sans épanchement parapneumonique
|-
!{{Diagnostic différentiel|nom=Uvulite}} <ref>{{Citation d'un article|prénom1=H. T.|nom1=Lathadevi|prénom2=R. N.|nom2=Karadi|prénom3=R. V.|nom3=Thobbi|prénom4=S. P.|nom4=Guggarigoudar|titre=Isolated uvulitis: An uncommon but not a rare clinical entity|périodique=Indian Journal of Otolaryngology and Head and Neck Surgery: Official Publication of the Association of Otolaryngologists of India|volume=57|numéro=2|date=2005-04|issn=2231-3796|pmid=23120151|pmcid=3450958|doi=10.1007/BF02907669|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/23120151|consulté le=2020-12-07|pages=139–140}}</ref>
|
*Rarement isolée, typiquement accompagnée de pharygnite ou épiglottite
*Odynophagie, dysphagie, nausée, fièvre légère, stridor, voix de patate chaude
*Luette érythémateuse, douloureuse et gonflée; hémorragie ponctuelle possible; lésions vésiculaires possibles si étiologie virale
*Radiographie généralement pas nécessaire pour le diagnostic
|-
!{{Diagnostic différentiel|nom=Abcès péri-amygdalien}}
|
*Typiquement chez les enfants plus âgés et les adolescents
*Hypersialorrhée, trismus, voix étouffée, gonflement amygdalien avec déviation de la luette
*Radiographie généralement pas nécessaire pour le diagnostic
|-
!{{Diagnostic différentiel|nom=Abcès rétropharyngé}}
|
*Typiquement chez enfants de 2 à 4 ans
*'''Douleur au cou''', fièvre, odynophagie, hypersialorrhée; réticence à bouger le cou; trismus; gonflement médian ou unilatéral de la paroi pharyngée postérieure
|-
!{{Diagnostic différentiel|nom=Angioedème}} ({{Diagnostic différentiel|nom=anaphylaxie}} ou héréditaire)<ref>{{Citation d'un lien web|titre=UpToDate|url=https://www.uptodate.com/contents/an-overview-of-angioedema-clinical-features-diagnosis-and-management?search=angioedema&source=search_result&selectedTitle=1~150&usage_type=default&display_rank=1|site=www.uptodate.com|consulté le=2020-12-07}}</ref>
|
*Début en quelques minutes à quelques heures et résolution spontanée en heures à quelques jours
*Implication du visage, des lèvres, du larynx et des intestins
*Radiographie pas nécessaire pour le diagnostic
|-
!{{Diagnostic différentiel|nom=Inhalation de corps étrangers}}
|
*Antécédents d'étouffement soudain (bien que cette histoire soit souvent absente); enrouement ou stridor avec corps étranger laryngé ou œsophagien supérieur
*La plupart de corps étrangers sont radiotransparents; un sur-gonflage focal du poumon distal peut être visible. Un corps étranger de l'œsophage supérieur peut provoquer une distorsion ou une déviation de la trachée extrathoracique
|-
!Autres
|
*L'{{Diagnostic différentiel|nom=Asthme|affichage=asthme}}, la {{Diagnostic différentiel|nom=Tuberculose|affichage=tuberculose}}, la {{Diagnostic différentiel|nom=Candidose|affichage=candidose}}, les {{Diagnostic différentiel|nom=Maladies inflammatoires chroniques de l’intestin|affichage=maladies inflammatoires chroniques de l’intestin}}, le {{Diagnostic différentiel|nom=traumatisme des voies respiratoires supérieures}}, la {{Diagnostic différentiel|nom=brûlure des voies aériennes supérieures}} et les {{Diagnostic différentiel|nom=anomalies congénitales des voies aériennes supérieures}} sont également des diagnostics différentiels à considérer.
|}


=== Laboratoire ===
==Traitement==
* une formule sanguine complète: [[Leucocytose (situation clinique)|leucocytose]], ainsi qu'une [[Leucopénie (situation clinique)|leucopénie]] légère, sont fréquemment observées
{{Encart|type=erreur|contenu=Les trachéites bactériennes peuvent s'aggraver rapidement et de façon inattendue. Il faut donc mieux admettre en soins intensifs les patients chez qui on soupçonne ce diagnostic.}}Le pilier du traitement est la protection des voies aériennes, car des sécrétions épaisses et mucopurulentes peuvent provoquer un rétrécissement des voies respiratoires. Le traitement vise à protéger les voies respiratoires, à évaluer la nécessité d'une [[endoscopie]] pour des raisons thérapeutiques et/ou diagnostiques et un traitement antibiotique.
* la vitesse de sédimentation des érythrocytes (VS) et la protéine C-réactive (CRP) sont également non spécifiques, mais on estime qu'elles sont élevées chez 68% des patients
{| class="wikitable"
* les hémocultures sont rarement positives, cependant, elles doivent être obtenues en cas de suspicion de [[septicémie]] ou chez les personnes immunodéprimées <ref name=":0" />
|+
Prise en charge des patients avec trachéite bactérienne probable ou suspectée <ref name=":122" /><ref name=":9" /><ref name=":0" />
!Traitement
!Explications
|-
!Prise en charge générale
|
*Tous les patients chez qui on soupçonne le diagnostic ou pour lequel le diagnostic est confirmé doivent être '''{{Traitement|nom=admission aux soins intensifs|indication=|RRR=|RRA=|référence_RRR=|référence_RRA=|affichage=admis aux soins intensifs}}''' pour une surveillance initiale. Les trachéites bactériennes peuvent s'aggraver rapidement et de façon inattendue.
*Consultation en soins intensifs, ORL, anesthésie, pédiatrie
*Prise en charge habituelle du choc septique, '''{{Traitement|nom=Hydratation intraveineuse|indication=|RRR=|RRA=|référence_RRR=|référence_RRA=|affichage=hydratation intraveineuse}}''' et {{Traitement|nom=vasopresseurs|indication=|RRR=|RRA=|référence_RRR=|référence_RRA=}}
*Contrôle de la fièvre avec de l'{{Traitement|nom=acétaminophène|indication=|RRR=|RRA=|référence_RRR=|référence_RRA=}}
*Supplément d'{{Traitement|nom=O2 humidifié|indication=|RRR=|RRA=|référence_RRR=|référence_RRA=}} PRN et {{Traitement|nom=saturométrie|indication=|RRR=|RRA=|référence_RRR=|référence_RRA=}} en permanence
*{{Traitement|nom=Monitoring cardiaque|indication=|RRR=|RRA=|référence_RRR=|référence_RRA=}}
*{{Traitement|nom=Deux voies IV|indication=|RRR=|RRA=|référence_RRR=|référence_RRA=}} de gros calibre
*S'assurer que le patient reste calme - l'agitation ou l'anxiété peuvent aggraver la détresse respiratoire. Éviter les sédatifs ou anxiolytiques chez les patients non intubés (risque de la dépression respiratoire).
*{{Traitement|nom=Aspiration des sécrétions|indication=|RRR=|RRA=|référence_RRR=|référence_RRA=|affichage=Aspirer les sécrétions}} fréquemment (q 15 minutes ou PRN)
|-
!Intubation et ventilation mécanique
|
*'''Évaluer rapidement la nécessité d'une''' {{Traitement|nom=intubation endotrachéale|indication=|RRR=|RRA=|référence_RRR=|référence_RRA=}} (requise chez environ 72 % à 75 % des patients). L'hypoxie, les rétractions musculaires respiratoires, la fatigue, un état mental altéré, des sécrétions trachéales abondantes et visqueuses et une diminution des bruits respiratoires sont des signes indiquant une défaillance imminente des voies respiratoires. Les jeunes enfants avec des voies respiratoires plus petites courent un risque plus élevé d'avoir besoin d'une stabilisation des voies respiratoires.
*L'intubation sera difficile secondaire à un œdème des voies respiratoires.
*Si l'intubation est indiquée, des tubes endotrachéaux d'une ou deux tailles plus petites doivent être sélectionnés en raison du rétrécissement des voies respiratoires. L'humidification des VAS est très importante pour éviter l'assèchement des sécrétions purulentes qui augmentent le risque d'obstruction de la trachée ou de la sonde endotrachéale. Une sténose sous-glottique a été rapportée secondaire à une intubation endotrachéale avec des voies respiratoires enflammées, et c'est une raison supplémentaire pour de nombreux intensivistes pédiatriques dans cette situation de préférer une sonde endotrachéale sans ballonnet. <ref name=":0" />
*+/- VS-PEP (2-5cmH2O) avec O2 humidifé.
*La durée moyenne de l'intubation varie de 3 à 8 jours. Elle peut par contre atteindre 15 jours surtout chez les plus jeunes patients.
*En cas de détérioration subite et inattendu d'un patient intubé
**Aspiration des sécrétions endotrachéales vigoureusement
**Si l'obstruction persiste, faire un changement de la sonde endotrachéale ou nettoyage la trachée à l'aide d'une bronchoscopie, car l'obstruction peut être situé plus bas. Il est habituellement nécessaire de réintuber le patient après.
*Extubation
**L'extubation doit être envisagée chez les patients présentant une amélioration clinique, une diminution des sécrétions trachéales, le développement d'une fuite d'air autour de la sonde endotrachéale et lorsque la quantité/viscosité des sécrétions trachéales se sont normalisées.
**Un traitement par glucocorticoïdes (par exemple, dose unique de {{Traitement|nom=dexaméthasone|indication=|RRR=|RRA=|référence_RRR=|référence_RRA=}} 0,6 mg / kg, maximum 16 mg) pour faciliter l'extubation peut être envisagé une fois que l'enfant semble par ailleurs prêt pour l'extubation.
|-
!Antibiothérapie
|
*'''Antibiothérapie empirique''' à large spectre avec couverture SARM (Durée du traitement : 10 à 14 jours)
**({{Traitement|nom=Ceftriaxone|indication=|RRR=|RRA=|référence_RRR=|référence_RRA=}} OU {{Traitement|nom=Cefotaxime|indication=|RRR=|RRA=|référence_RRR=|référence_RRA=}} OU {{Traitement|nom=Ampicilline-sulbactame|indication=|RRR=|RRA=|référence_RRR=|référence_RRA=}}) + {{Traitement|nom=Vancomycine|indication=|RRR=|RRA=|référence_RRR=|référence_RRA=|affichage=vancomycine}}
***Ceftriaxone 100 mg/kg/'''jour''' IV/IM q 24h ou ou divisé q 12h (max 2 g/jour) <ref name=":1">{{Citation d'un lien web|langue=en|titre=Ceftriaxone Dosage Guide with Precautions|url=https://www.drugs.com/dosage/ceftriaxone.html|site=Drugs.com|consulté le=2020-12-16}}</ref>
***Vancomycine 10-15 mg/kg/'''dose''' IV q 6h, perfusée pendant 1 heure (max 4 g/jour)<ref name=":3">{{Citation d'un lien web|langue=en|titre=Vancomycin Dosage Guide with Precautions|url=https://www.drugs.com/dosage/vancomycin.html|site=Drugs.com|consulté le=2020-12-16}}</ref>
***Ampicilline-sulbactame 200 mg/kg/'''jour''' IV divisé q 6h (max 8 g/jour) <ref name=":4">{{Citation d'un lien web|langue=en|titre=Ampicillin / Sulbactam Dosage Guide + Max Dose, Adjustments|url=https://www.drugs.com/dosage/ampicillin-sulbactam.html|site=Drugs.com|consulté le=2021-06-15}}</ref>
***Cefotaxime 200 mg/kg/'''jour''' IV divisé q 6h (max 8 g/jour)
*La substitution de la vancomycine par un autre antibiotique est possible.
**{{Traitement|nom=Linezolide|indication=|RRR=|RRA=|référence_RRR=|référence_RRA=}} 10 mg/kg/dose IV q 8h (maximum 600 mg/dose)
**Si la prévalence du SARM est faible dans la population et qu'il n'y a pas de risque vital : {{Traitement|nom=Clindamycine|indication=|RRR=|RRA=|référence_RRR=|référence_RRA=|affichage=clindamycine}} 40 mg/kg/jour IV divisés en 3-4 prises (max 2,7 g/jour) <ref name=":2">{{Citation d'un lien web|langue=en|titre=Clindamycin {{!}} Johns Hopkins ABX Guide|url=https://www.hopkinsguides.com/hopkins/view/Johns_Hopkins_ABX_Guide/540131/all/Clindamycin?refer=true|site=www.hopkinsguides.com|consulté le=2021-06-15}}</ref>
*Pour les patients présentant une véritable allergie sévère aux antibiotiques bêta-lactamines:
**(Vancomycine OU Clindamycine) + ({{Traitement|nom=Lévofloxacine|indication=|RRR=|RRA=|référence_RRR=|référence_RRA=}} OU {{Traitement|nom=Ciprofloxacine|indication=|RRR=|RRA=|référence_RRR=|référence_RRA=|affichage=ciprofloxacine}})
***Lévofloxacine 20 mg/kg/jour IV divisé q 12h pour les < 5 ans et q 24h pour > 5 ans (max 500 mg/jour) <ref name=":5">{{Citation d'un lien web|langue=en|titre=Levofloxacin Dosage Guide + Max Dose, Adjustments|url=https://www.drugs.com/dosage/levofloxacin.html|site=Drugs.com|consulté le=2021-06-15}}</ref>
***Ciprofloxacine 20-30 mg/kg/jour IV divisé q 12h (max 800 mg/jour)<ref>{{Citation d'un lien web|langue=en|titre=Ciprofloxacin Dosage Guide + Max Dose, Adjustments|url=https://www.drugs.com/dosage/ciprofloxacin.html|site=Drugs.com|consulté le=2021-06-15}}</ref>


=== Imagerie ===
*Si le patient est immunosupprimé, l'association d'antistaphylocoque et une céphalosporine de 3ème génération et antifongique est recommandé.
Les images radiographiques du cou latéral ou antéro-postérieur montrent un rétrécissement trachéal, typique de celui observé avec le croup (signe du clocher). Moins fréquemment, une irrégularité ou un flou de la paroi muqueuse trachéale peut également être observé sur les radiographies latérales du cou. Cela a été appelé le signe "bougie dégoulinant". L'épiglotte doit paraître normale. La colonne d'air trachéale peut parfois être visualisée avec une opacification atypique. La stabilisation des voies respiratoires doit être une priorité avant d'obtenir une imagerie chez les patients présentant des symptômes respiratoires sévères ou une altération respiratoire manifeste. Les radiographies thoraciques montrent généralement des signes évocateurs de pneumonie, rapportés dans environ 50% des cas. La présence d'une [[Pneumonie chez l'adulte|pneumonie]] concomitante augmente la gravité de la maladie et la probabilité d'une [[Intubation endotrachéale|intubation endotrachéale]].<ref name=":0" />
*Lorsque les résultats des cultures et de l'antibiogramme est connu, le choix des antibiotiques doit être réévalué.
 
|-
==== Bronchoscopie et laryngoscopie ====
!Antivirus <ref name=":17">{{Citation d'un lien web|titre=UpToDate|url=https://www.uptodate.com/contents/bacterial-tracheitis-in-children-treatment-and-prevention?source=autocomplete&index=0~4&search=tracheite#H3243125695|site=www.uptodate.com|consulté le=2020-12-14}}</ref>
Le diagnostic définitif est fait par visualisation directe, bien que cela ne soit pas nécessaire en cas de forte suspicion clinique. La [[laryngoscopie]] et la [[bronchoscopie]] permettent de visualiser les voies respiratoires infectées et mettront en évidence une épiglotte normale ou légèrement érythémateuse et une trachée érythémateuse et œdémateuse avec des [[Exsudat|exsudats]] mucopurulents épais. La bronchoscopie est réalisée avec un [[endoscope]] rigide ou flexible, le premier étant suggéré pour aspirer les exsudations afin de fournir un soulagement transitoire de l'obstruction des voies respiratoires ainsi que d'obtenir des échantillons pour la culture. La décision de subir une bronchoscopie est prise sur la base de la gravité clinique. Les cas plus graves bénéficient du stripping thérapeutique des exsudats pour soulager l'obstruction liée à ces sécrétions. Les exsudats peuvent être des sécrétions épaisses ou des pseudomembranes qui adhèrent à la paroi trachéale. La bronchoscopie flexible est une alternative pour les patients dont la présentation est moins sévère. Cependant, les patients sans détresse respiratoire sévère, hypoxie et avec des anomalies trachéales minimes à la radiographie peuvent être traités sans bronchoscopie au départ. Les sécrétions exsudatives peuvent s'étendre distalement aux bronches du tronc principal. Si une bronchoscopie est réalisée, des échantillons pour coloration de Gram et des cultures doivent être prélevés pendant cette période. Les cas moins graves ne nécessitant ni endoscopie ni intubation endotrachéale peuvent obtenir des cultures via un échantillon de crachats. Dans la pratique, cela peut être difficile chez les enfants.<ref name=":0" />
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*Un traitement antiviral peut être bénéfique si l'influenza est l'étiologie probable et que les symptômes sont présents depuis moins de 48 heures. Le traitement antiviral de routine n'est pas recommandé.<ref name=":0" /><ref name=":11">{{Citation d'un article|prénom1=E. E.|nom1=Wang|prénom2=T. R.|nom2=Einarson|prénom3=J. D.|nom3=Kellner|prénom4=J. M.|nom4=Conly|titre=Antibiotic prescribing for Canadian preschool children: evidence of overprescribing for viral respiratory infections|périodique=Clinical Infectious Diseases: An Official Publication of the Infectious Diseases Society of America|volume=29|numéro=1|date=1999-07|issn=1058-4838|pmid=10433579|doi=10.1086/520145|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/10433579/|consulté le=2020-11-27|pages=155–160}}</ref>
== Diagnostic différentiel ==
|-
* [[Angioedème]]
!Glucocorticoïdes
* [[Croupe]]
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* [[Candidose]]
*L'utilisation systématique des glucocorticoïdes comme traitement spécifique pour la prise en charge de la trachéite bactérienne n'est pas recommandé. Cependant, comme il existe un chevauchement considérable entre la présentation de la trachéite bactérienne et la laryngite virale, il est raisonnable de traiter initialement avec des glucocorticoïdes.
* [[Diphtérie]]
|-
* [[Épiglottite]]
!Bronchodilatateurs
* [[Abcès péri-amygdalien]]
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* [[Abcès rétropharyngé]]
*L''''{{Traitement|nom=Épinéphrine nébulisée|indication=En cas de présence de stridor|RRR=|RRA=|référence_RRR=|référence_RRA=|affichage=épinéphrine nébulisée}}''' (si stridor) et le '''{{Traitement|nom=salbutamol|indication=En cas de sibilants|RRR=|RRA=|référence_RRR=|référence_RRA=}}''' (si sibilants) peuvent être tentés, mais leur efficacité est limitée.<ref name=":17" /><ref name=":0" />
* [[Tuberculose]] <ref name=":0" />
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Le diagnostic de la trachéite bactérienne peut être difficile compte tenu de sa rareté, en plus de maladies plus répandues avec des présentations similaires. L'épiglottite peut également se présenter avec de la fièvre, une obstruction des voies respiratoires supérieures et une apparence toxique. Cependant, ces patients présentent souvent une bave et une préférence pour la position du trépied qui est rare dans la trachéite bactérienne. Le croup peut également présenter un stridor et une présentation radiographique similaire avec un rétrécissement sous-glottique (signe du clocher). La trachéite bactérienne peut être une complication du croup et doit être suspectée si des interventions thérapeutiques telles que l'épinéphrine racémique nébulisée ou les stéroïdes n'améliorent pas l'évolution clinique. Les abcès péri-amygdaliens ou rétropharyngés présenteront de la fièvre, de la bave, des changements de voix étouffés et des douleurs pharyngées avec une mobilité limitée du cou. Ils ne démontreront pas non plus les découvertes classiques sur les rayons X. D'autres maladies qui peuvent imiter la trachéite bactérienne comprennent l'aspiration de corps étrangers, la diphtérie et la pneumonie bactérienne sévère.<ref name=":0" />
==Complications==
 
Les complications anticipées sont <ref name=":9" /><ref name=":10" /><ref name=":13">{{Citation d'un lien web|titre=UpToDate|url=https://www.uptodate.com/contents/management-of-croup|site=www.uptodate.com|consulté le=2020-12-06}}</ref><ref name=":0" /> :
== Traitement / Gestion ==


Le traitement de la trachéite bactérienne comprend d'abord une évaluation rapide de la dégradation des voies respiratoires. La nécessité d'une intubation est courante et est requise chez environ 72% à 75% des patients. Cette procédure peut être difficile secondaire à un œdème des voies respiratoires, et il est recommandé de la réaliser en salle d'opération ou en unité de soins intensifs par le prestataire le plus expérimenté disponible, avec des instruments prêts pour une voie aérienne chirurgicale potentielle si l'intubation échoue. L'hypoxie, les rétractions musculaires respiratoires, la fatigue, un état mental altéré et une diminution des bruits respiratoires sont des signes indiquant une défaillance imminente des voies respiratoires. Les jeunes enfants avec des voies respiratoires plus petites courent un risque plus élevé d'avoir besoin d'une stabilisation des voies respiratoires. Si l'intubation est indiquée, des tubes endotrachéaux d'une ou deux tailles plus petites doivent être sélectionnés en raison du rétrécissement des voies respiratoires. Le placement en unité de soins intensifs après l'intubation est indiqué pour assurer une surveillance étroite et une aspiration fréquente du tube endotrachéal. Dans une série de cas, la durée moyenne d'intubation était de 3,2 jours. L'extubation doit être envisagée chez les patients présentant une amélioration clinique, une diminution des sécrétions trachéales et le développement d'une fuite d'air autour de la sonde endotrachéale. D'autres traitements dans les cas moins graves comprennent l'oxygène humidifié supplémentaire, l'essai d'épinéphrine racémique, l'héliox et la prévention de l'agitation du patient qui peut aggraver une voie respiratoire déjà compromise.
*l'{{Complication|nom=Arrêt cardiaque|RR=|référence_RR=|RC=|affichage=arrêt cardiorespiratoire}}
*l'{{Complication|nom=Obstruction subite|RR=|référence_RR=|RC (OR)=|affichage=obstruction subite}}
*la {{Complication|nom=Pneumopathie|RR=|référence_RR=|RC (OR)=|affichage=pneumopathie}} <ref group="note">associée chez 25 à 80% des patients</ref><ref name=":122" />
*l'{{Complication|nom=Atélectasie|RR=|référence_RR=|RC=|affichage=atélectasie}}
*le {{Complication|nom=Syndrome de détresse respiratoire aiguë|RR=|référence_RR=|RC=|affichage=syndrome de détresse respiratoire aiguë}}
*l'{{Complication|nom=Oedème pulmonaire|RR=|référence_RR=|RC=|affichage=oedème pulmonaire}}
*le {{Complication|nom=Pneumothorax|RR=|référence_RR=|RC=|affichage=pneumothorax}}
*la {{Complication|nom=Sténose sous-glottique|RR=|référence_RR=|RC=|affichage=sténose sous-glottique}}
*le {{Complication|nom=Syndrome de choc toxique|RR=|référence_RR=|RC=|affichage=syndrome de choc toxique}}
*le {{Complication|nom=Choc septique|RR=|référence_RR=|RC=|affichage=choc septique}}
*l'{{Complication|nom=Anoxie cérébrale|RR=|référence_RR=|RC=|affichage=anoxie cérébrale}}.


La gestion antibactérienne doit être rapide et inclure une large couverture, y compris le SARM. Les résultats de la coloration de Gram, s'ils sont obtenus, peuvent cibler la sélection des antibiotiques, mais une large couverture doit être initialement choisie jusqu'à ce que les résultats de la culture soient obtenus. Les lignes directrices actuelles recommandent un traitement [[antibiotique]] de 10 à 14 jours, bien qu'aucune étude formelle n'ait examiné la durée recommandée du traitement antimicrobien.  
==Évolution==
La durée moyenne d'hospitalisation est de 3-12 jours. La mortalité estimée est de 2 % à 3 %.<ref name=":0" />


Les traitements de première intention suggérés comprennent:
La plupart des enfants guérissent sans séquelles débilitantes, la muqueuse trachéale guérissant complètement sans dommages permanents.<ref name=":9" /><ref name=":0" />  
* la ceftriaxone plus nafcilline ou vancomycine
* la clindamycine plus une céphalosporine de troisième génération ou ampicilline-sulbactame.
Pour les patients présentant une véritable allergie sévère aux antibiotiques bêta-lactamines:
* la vancomycine ou la clindamycine plus la lévofloxacine ou la ciprofloxacine
Il n'a pas été démontré que les glucocorticoïdes modifient l'évolution clinique ou les résultats des patients. Un traitement antiviral peut être bénéfique si une étiologie virale antérieure est déterminée comme étant la grippe et que les symptômes sont présents depuis moins de 48 heures. Le traitement antiviral de routine et emperique ne s'est pas avere efficace. <ref name=":11">{{Citation d'un article|prénom1=E. E.|nom1=Wang|prénom2=T. R.|nom2=Einarson|prénom3=J. D.|nom3=Kellner|prénom4=J. M.|nom4=Conly|titre=Antibiotic prescribing for Canadian preschool children: evidence of overprescribing for viral respiratory infections|périodique=Clinical Infectious Diseases: An Official Publication of the Infectious Diseases Society of America|volume=29|numéro=1|date=1999-07|issn=1058-4838|pmid=10433579|doi=10.1086/520145|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/10433579/|consulté le=2020-11-27|pages=155–160}}</ref><ref name=":0" />


== Perles et autres problèmes ==
Cependant, la condition peut rapidement compromettre les voies respiratoires entraînant une mort subite si elle n'est pas rapidement gérée de manière appropriée. La toilette pulmonaire est primordiale, que ce soit par la toux volontaire et les traitements par nébulisation avec ajout de mucolytiques, ou par intubation endotrachéale et aspiration fréquente et ventilation mécanique. Les voies respiratoires chirurgicales sont rarement nécessaires mais doivent être préparées. Outre les antibiotiques, le patient aura besoin d'une surveillance étroite et de précautions dans les voies respiratoires, avec un seuil d'intubation bas si les symptômes ne répondent pas à des traitements plus conservateurs. Certains patients nécessitent une [[Ventilation mécanique|ventilation mécanique]] prolongée. Les résultats chez les patients immunodéprimés sont beaucoup plus prudents.<ref name=":0" />  
* La durée moyenne d'hospitalisation: 3-12 jours
* La plupart des enfants guérissent sans séquelles
* La mortalité estimée à 2% à 3%, due à:
** insuffisance respiratoire primaire avec [[Arrêt cardiaque|arrêt cardiaque]]
** anoxie cérébrale
** [[Syndrome de détresse respiratoire aiguë|syndrome de détresse respiratoire aiguë]] (SDRA)
** [[Œdème pulmonaire|œdème pulmonaire]]
** [[pneumothorax]]
** [[Syndrome de choc toxique|syndrome de choc toxique]]
** [[Choc septique|choc septique]]
* La prévention vise la [[Vaccination du nourrisson et de l'enfant|vaccination]], en particulier chez les enfants immunodéprimés:
** rugeole
** grippe
** pnemocoque
La plupart des enfants guérissent sans séquelles débilitantes, la muqueuse trachéale guérissant complètement sans dommages permanents. Cependant, une sténose sous-glottique a été rapportée secondaire à une intubation endotrachéale avec des voies respiratoires enflammées, et c'est une raison supplémentaire pour de nombreux intensivistes pédiatriques dans cette situation de préférer une sonde endotrachéale sans ballonnet. <ref name=":0" />


== Amélioration des résultats de l'équipe de soins ==
==Prévention==
{{Page principale|lien=Vaccination du nourrisson et de l'enfant}}
La prévention vise la [[Vaccination du nourrisson et de l'enfant|vaccination]], en particulier chez les enfants immunodéprimés. <ref name=":0" /> La vaccination contre la rougeole, la grippe et le pneumocoque est recommandée.


La trachéite bactérienne est un trouble grave des voies respiratoires qui est mieux géré par une équipe interprofessionnelle qui comprend:
==Notes==
* un anesthésiste
<references group="note" />
* un oto-rhino-laryngologiste
* un spécialiste des maladies infectieuses
* un intensiviste
La condition peut rapidement compromettre les voies respiratoires entraînant une mort subite si elle n'est pas rapidement gérée de manière appropriée. La toilette pulmonaire est primordiale, que ce soit par la toux volontaire et les traitements par nébulisation avec ajout de mucolytiques, ou par intubation endotrachéale et aspiration fréquente et ventilation mécanique. Les voies respiratoires chirurgicales sont rarement nécessaires mais doivent être préparées. Outre les antibiotiques, le patient aura besoin d'une surveillance étroite et de précautions dans les voies respiratoires, avec un seuil d'intubation bas si les symptômes ne répondent pas à des traitements plus conservateurs. Certains patients nécessitent une [[Ventilation mécanique|ventilation mécanique]] prolongée. Les résultats chez les patients immunodéprimés sont beaucoup plus prudents.<ref name=":0" />


== Références ==
==Références==
{{Article importé d'une source
| accès = 2020/11/17
| nom = Bacterial Tracheitis
| source = StatPearls
| révision = 30 mai 2020
| révisé = 1
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}}
<references />
<references />

Dernière version du 7 octobre 2022 à 02:53

Trachéite bactérienne
Maladie

Anatomie de la trachée et de l'arbre bronchique
Caractéristiques
Signes Détresse respiratoire, Tachycardie , Dysphonie, Apparence toxique, Stridor inspiratoire, Cyanose , Hypoxémie (signe paraclinique), Hypotension artérielle , Température corporelle élevée
Symptômes
Stridor, Infection des voies respiratoires supérieures, Diminution de l'état général, Détresse respiratoire franche, Toux grasse, Température corporelle élevée
Diagnostic différentiel
Asthme, Tuberculose, Angio-œdème, Diphtérie, Uvulite, Abcès péri-amygdalien, Abcès rétropharyngé, Anomalies congénitales des voies aériennes supérieures, Inhalation de corps étrangers, Traumatisme laryngotrachéal, ... [+]
Informations
Terme anglais Bacterial tracheitis
Autres noms Croup bactérien, Laryngotrachéobronchite aiguë, Laryngite pseudomenbraneuse
Wikidata ID Q1347065
Spécialités ORL, Pédiatrie, Soins intensifs, Médecine d'urgence, Anesthésie, Pneumologie


La trachéite bactérienne est une infection invasive et exsudative bactérienne impliquant la muqueuse de la sous-glotte et de la trachée. Malgré sa faible incidence dans la population générale, elle fait partie des urgences respiratoires pédiatriques les plus fréquentes nécessitant une admission en unité de soins intensifs. [1][2][3]

Épidémiologie

La trachéite bactérienne est une infection bactérienne secondaire précédée d'une infection virale affectant le plus souvent les enfants de moins de six ans. Le pic d'incidence est entre 3 à 8 ans (âge moyen entre 10-75 mois), bien qu'elle ait été décrite chez les nourrissons et les adultes[4][5]. Il y a une légère prédominance chez les hommes (ratio 1,3:1) [6]. L'incidence est de 0,1 cas pour 100 000 enfants par année. [4] Elle est plus fréquente en automne et en hiver [1][7].

La trachéite bactérienne coïncide avec les épidémies virales saisonnières typiques de grippe, de parainfluenza et de virus respiratoire syncytial.

Étiologies

Infection à Staphylococcus aureus est la cause la plus courante de trachéite bactérienne

La trachéite bactérienne est une infection bactérienne de la trachée souvent précédée d'une infection virale des voies respiratoires supérieures. Ces virus provoquent des lésions muqueuses des voies respiratoires via une réponse immunitaire locale qui prédispose la trachée à l'ensemencement d'infections bactériennes.

Agents pathogènes les plus fréquemment impliqués dans la trachéite bactérienne [1][7][8]
Virus Bactéries
Habituellement :

Moins fréquemment :

Physiopathologie

Dans la trachéite bactérienne, les bactéries opportunistes envahissent la muqueuse trachéale endommagée et stimulent les réponses inflammatoires locales et systémiques. Chez des patients par ailleurs en bonne santé, cela est présumé être précipité par une infection virale des voies respiratoires supérieures, tandis que chez les patients porteurs d'un tube de trachéotomie à demeure, cela peut également être dû à l'ensemencement d'un appareil de trachéotomie colonisé. Les réponses locales dans la muqueuse trachéale provoquent un œdème, des sécrétions mucopurulentes épaisses, une ulcération et une mue muqueuse, qui peuvent prédisposer au rétrécissement sous-glottique[7]. À l'occasion, on peut trouver la présence de membrane et de pseudomembranes dans la lumière trachéale qui se comportement comme des corps étrangers[9]. L'inflammation systémique conduisant à une septicémie est rare mais peut survenir chez les enfants immunodéprimés. Le S. aureus a été l'agent pathogène le plus souvent impliqué, bien que les rapports suggèrent que M. catarrhalis est de plus en plus fréquent, en particulier chez les jeunes enfants. [7] L'analyse microscopique de la coloration de Gram des sécrétions trachéales révèle généralement la neutrophilie et l'identification des bactéries. Souvent, la trachéite bactérienne est polymicrobienne.

Présentation clinique

Facteurs de risque

Les enfants affectés sont généralement en bonne santé et la plupart se rétablissent si le bon diagnostic est posé et que le traitement approprié est amorcé. Cependant, les populations à risque, y compris les personnes immunosupprimées, sont sujets à de graves séquelles: [7][10][11]

Le statut vaccinal (rougeole, grippe, pneumocoque) est un élément essentiel à questionner, car il augmente la probabilité d'être atteint de la maladie.

Questionnaire

Au questionnaire, certaines caractéristiques sont typiques à l'histoire[1][7] :

  • des symptômes d'IVRS dans les jours précédents sont fréquemment objectivés
  • une détérioration sévère et brutale des symptômes survient 1 à 3 jours après les premiers symptômes d'IVRS
  • il y a une baisse marquée de l'état général de l'enfant (diminution des apports PO, ne s'amuse plus, ne mange plus)
  • un stridor (inspiratoire ou expiratoire) et une détresse respiratoire franche
  • de la fièvre
  • une toux grasse avec des expectorations épaisses (les exsudats membraneux peuvent être expectorés) [note 2][9]
  • une absence de l'odynophagie, de dysphagie ou d'hypersialorrhée[note 3].

Examen clinique

L'examen clinique présentera les signes suivants : [1][7]

Examens paracliniques

Laboratoire et microbiologie

Les examens laboratoires et microbiologiques sont:

La stabilisation des voies respiratoires doit être une priorité avant d'obtenir une imagerie chez les patients présentant des symptômes respiratoires sévères ou une altération respiratoire manifeste.

Imagerie

  • La radiographie des tissus mous du cou peut démontrer un rétrécissement trachéal, typique de celui observé avec le croup ('signe du clocher'). Moins fréquemment, une irrégularité ou un flou de la paroi muqueuse trachéale peut également être observé sur les radiographies latérales du cou. L'épiglotte doit paraître normale. La colonne d'air trachéale peut parfois être visualisée avec une opacification atypique.
  • La radiographie pulmonaire montrent généralement des signes évocateurs de pneumonie, rapportés dans environ 50% des cas. La présence d'une pneumonie concomitante augmente la gravité de la maladie et la probabilité d'une intubation endotrachéale.

Bronchoscopie et laryngoscopie

Le diagnostic définitif est fait par visualisation directe, bien que cela ne soit pas toujours nécessaire. [7][11]

  • La laryngoscopie et la bronchoscopie permettent de visualiser les voies respiratoires infectées et mettront en évidence une épiglotte normale ou légèrement érythémateuse et une trachée érythémateuse et œdémateuse avec des exsudats mucopurulents épais.
  • La décision de réaliser une bronchoscopie est prise sur la base de la gravité clinique. Les cas plus graves bénéficient de l'aspiration des exsudats pour soulager l'obstruction liée à ces sécrétions.[13]
  • La bronchoscopie est réalisée avec un endoscope rigide ou flexible, le premier étant suggéré pour aspirer les exsudats afin de fournir un soulagement transitoire de l'obstruction des voies respiratoires ainsi que d'obtenir des échantillons pour la culture. La bronchoscopie flexible est une alternative pour les patients dont la présentation est moins sévère. Cependant, les patients sans détresse respiratoire sévère, hypoxie et avec des anomalies trachéales minimes à la radiographie peuvent être traités sans bronchoscopie au départ.
  • Les sécrétions exsudatives peuvent s'étendre distalement aux bronches du tronc principal. Les exsudats peuvent être des sécrétions épaisses ou des pseudomembranes qui adhèrent à la paroi trachéale.

Diagnostic

La trachéite bactérienne est suspectée si l'anamnèse, l'examen clinique ou une radiographie des voies aériennes supérieures sont suggestifs. Le diagnostic est confirmé si une laryngoscopie montre des sécrétions purulentes ou des fausses membranes dans la lumière trachéale.

Le diagnostic clinique de la trachéite bactérienne communautaire est difficile, car les symptômes sont peu spécifiques. La plupart des cas sont admis en réanimation pour une laryngite grave et le diagnostic de trachéite bactérienne ou laryngotrachéite bactérienne est généralement portée après intubation, surtout avec la découverte de pus dans la trachée. [9]

La trachéite bactérienne est suspectée si l'anamnèse, l'examen clinique ou une radiographie des voies aériennes supérieures sont suggestifs. Le diagnostic est confirmé si une laryngoscopie montre des sécrétions purulentes ou des fausses membranes dans la lumière trachéale [9].

Diagnostic présomptif vs définitif de la trachéite bactérienne[1][14]
Explications
Diagnostic présomptif
  • L'apparition aiguë d'une obstruction des voies respiratoires avec des caractéristiques cliniques et radiographiques cohérentes dans le cadre d'une infection virale des voies respiratoires supérieures précédente (rhinorrhée, toux, fièvre et mal de gorge il ya jusqu'à une semaine).
  • Une forte fièvre, une apparence toxique et une faible réponse au traitement par épinéphrine nébulisée sont des signes particulièrement évocateurs mais peuvent être absents chez certains patients.
  • Les caractéristiques de laboratoire (par exemple, numération des globules blancs, marqueurs inflammatoires) peuvent être utiles pour orienter le diagnostic.
Diagnostic définitif
  • Visualisation directe des voies respiratoires par laryngoscopie et trachéobronchoscopie: Pas nécessaire en cas de forte suspicion clinique. La décision dépend en grande partie de la gravité de la présentation.
  • Diagnostic étiologique: l'évaluation microbiologique pour les enfants suspectés d'avoir la trachéite bactérienne comprend:
    • les échantillons respiratoires pour coloration de Gram et cultures (aérobies et anaérobies): ceux-ci doivent être prélevés pendant la bronchoscopie ou immédiatement après l'intubation endotrachéale pour les patients nécessitant une assistance ventilatoire.
    • Les patients qui ne nécessitent pas ces procédures peuvent être en mesure de fournir un échantillon d'expectoration approprié, bien que les jeunes enfants ne soient généralement pas en mesure de le faire.
    • les échantillons respiratoires pour les tests viraux: des échantillons de la trachée ou des voies respiratoires supérieures doivent être envoyés pour des tests basés sur l'antigène viral rapide ou la réaction en chaîne de la polymérase pour des agents spécifiques ou des groupes d'agents.
    • les hémocultures: elles doivent être obtenues chez tous les patients, bien que les cultures positives ne soient pas courantes chez les enfants atteints de trachéite bactérienne.

Diagnostic différentiel

Diagnostic différentiel de la trachéite bactérienne[1][15][16][17][7][8]
Diagnostic différentiel Caractéristiques cliniques
Épiglottite
  • Fièvre, apparence toxique, anxiété, détresse respiratoire; position du tripod, hypersialorrhée
  • Apparition soudaine (4-12 h)
  • À la radiographie : signe de pouce (épaississement de l'épiglotte sur la radiographie latérale du cou)
Laryngotrachéite (croup)
  • Toux ressemble à des aboiements; stridor
  • Typiquement chez enfants de 6 à 36 mois
  • Apparition retardée (12-48 h)
  • Bonne réponse aux corticostéroïdes
  • À la radiographie : Signe du clocher (rétrécissement sous-glottique à la radiographie thoracique)
Trachéite bactérienne
  • Fièvre, apparence toxique, stridor (inspiratoire ou expiratoire), détresse respiratoire, toux productive
  • Apparition soudaine (moins de 24 h) ou avec des symptômes prodromiques pendant 1 à 3 jours et sévère détérioration
  • À la radiographie : signe du clocher, membranes intraluminales et irrégularité de la paroi trachéale
Diphtérie respiratoire
  • Gorge irritée; malaise; fièvre légère; membrane diphtérique
  • Extrêmement rare dans les pays où les taux de vaccination contre la diphtérie sont élevés
  • À la radiographie : Rétrécissement sous-glottique. Radiographie généralement pas nécessaire pour le diagnostic
Pneumonie bactérienne sévère
  • Signes d'infection des voies respiratoires inférieures: crépitants, consolidation pulmonaire
  • À la radiographie : Infiltrat pulmonaire avec ou sans épanchement parapneumonique
Uvulite [18]
  • Rarement isolée, typiquement accompagnée de pharygnite ou épiglottite
  • Odynophagie, dysphagie, nausée, fièvre légère, stridor, voix de patate chaude
  • Luette érythémateuse, douloureuse et gonflée; hémorragie ponctuelle possible; lésions vésiculaires possibles si étiologie virale
  • Radiographie généralement pas nécessaire pour le diagnostic
Abcès péri-amygdalien
  • Typiquement chez les enfants plus âgés et les adolescents
  • Hypersialorrhée, trismus, voix étouffée, gonflement amygdalien avec déviation de la luette
  • Radiographie généralement pas nécessaire pour le diagnostic
Abcès rétropharyngé
  • Typiquement chez enfants de 2 à 4 ans
  • Douleur au cou, fièvre, odynophagie, hypersialorrhée; réticence à bouger le cou; trismus; gonflement médian ou unilatéral de la paroi pharyngée postérieure
Angioedème (anaphylaxie ou héréditaire)[19]
  • Début en quelques minutes à quelques heures et résolution spontanée en heures à quelques jours
  • Implication du visage, des lèvres, du larynx et des intestins
  • Radiographie pas nécessaire pour le diagnostic
Inhalation de corps étrangers
  • Antécédents d'étouffement soudain (bien que cette histoire soit souvent absente); enrouement ou stridor avec corps étranger laryngé ou œsophagien supérieur
  • La plupart de corps étrangers sont radiotransparents; un sur-gonflage focal du poumon distal peut être visible. Un corps étranger de l'œsophage supérieur peut provoquer une distorsion ou une déviation de la trachée extrathoracique
Autres

Traitement

Les trachéites bactériennes peuvent s'aggraver rapidement et de façon inattendue. Il faut donc mieux admettre en soins intensifs les patients chez qui on soupçonne ce diagnostic.

Le pilier du traitement est la protection des voies aériennes, car des sécrétions épaisses et mucopurulentes peuvent provoquer un rétrécissement des voies respiratoires. Le traitement vise à protéger les voies respiratoires, à évaluer la nécessité d'une endoscopie pour des raisons thérapeutiques et/ou diagnostiques et un traitement antibiotique.

Prise en charge des patients avec trachéite bactérienne probable ou suspectée [9][1][7]
Traitement Explications
Prise en charge générale
  • Tous les patients chez qui on soupçonne le diagnostic ou pour lequel le diagnostic est confirmé doivent être 'admis aux soins intensifs' pour une surveillance initiale. Les trachéites bactériennes peuvent s'aggraver rapidement et de façon inattendue.
  • Consultation en soins intensifs, ORL, anesthésie, pédiatrie
  • Prise en charge habituelle du choc septique, 'hydratation intraveineuse' et vasopresseurs
  • Contrôle de la fièvre avec de l'acétaminophène
  • Supplément d'O2 humidifié PRN et saturométrie en permanence
  • monitoring cardiaque
  • deux voies IV de gros calibre
  • S'assurer que le patient reste calme - l'agitation ou l'anxiété peuvent aggraver la détresse respiratoire. Éviter les sédatifs ou anxiolytiques chez les patients non intubés (risque de la dépression respiratoire).
  • Aspirer les sécrétions fréquemment (q 15 minutes ou PRN)
Intubation et ventilation mécanique
  • Évaluer rapidement la nécessité d'une intubation endotrachéale (requise chez environ 72 % à 75 % des patients). L'hypoxie, les rétractions musculaires respiratoires, la fatigue, un état mental altéré, des sécrétions trachéales abondantes et visqueuses et une diminution des bruits respiratoires sont des signes indiquant une défaillance imminente des voies respiratoires. Les jeunes enfants avec des voies respiratoires plus petites courent un risque plus élevé d'avoir besoin d'une stabilisation des voies respiratoires.
  • L'intubation sera difficile secondaire à un œdème des voies respiratoires.
  • Si l'intubation est indiquée, des tubes endotrachéaux d'une ou deux tailles plus petites doivent être sélectionnés en raison du rétrécissement des voies respiratoires. L'humidification des VAS est très importante pour éviter l'assèchement des sécrétions purulentes qui augmentent le risque d'obstruction de la trachée ou de la sonde endotrachéale. Une sténose sous-glottique a été rapportée secondaire à une intubation endotrachéale avec des voies respiratoires enflammées, et c'est une raison supplémentaire pour de nombreux intensivistes pédiatriques dans cette situation de préférer une sonde endotrachéale sans ballonnet. [7]
  • +/- VS-PEP (2-5cmH2O) avec O2 humidifé.
  • La durée moyenne de l'intubation varie de 3 à 8 jours. Elle peut par contre atteindre 15 jours surtout chez les plus jeunes patients.
  • En cas de détérioration subite et inattendu d'un patient intubé
    • Aspiration des sécrétions endotrachéales vigoureusement
    • Si l'obstruction persiste, faire un changement de la sonde endotrachéale ou nettoyage la trachée à l'aide d'une bronchoscopie, car l'obstruction peut être situé plus bas. Il est habituellement nécessaire de réintuber le patient après.
  • Extubation
    • L'extubation doit être envisagée chez les patients présentant une amélioration clinique, une diminution des sécrétions trachéales, le développement d'une fuite d'air autour de la sonde endotrachéale et lorsque la quantité/viscosité des sécrétions trachéales se sont normalisées.
    • Un traitement par glucocorticoïdes (par exemple, dose unique de dexaméthasone 0,6 mg / kg, maximum 16 mg) pour faciliter l'extubation peut être envisagé une fois que l'enfant semble par ailleurs prêt pour l'extubation.
Antibiothérapie
  • Antibiothérapie empirique à large spectre avec couverture SARM (Durée du traitement : 10 à 14 jours)
    • (ceftriaxone OU cefotaxime OU ampicilline-sulbactame) + vancomycine
      • Ceftriaxone 100 mg/kg/jour IV/IM q 24h ou ou divisé q 12h (max 2 g/jour) [20]
      • Vancomycine 10-15 mg/kg/dose IV q 6h, perfusée pendant 1 heure (max 4 g/jour)[21]
      • Ampicilline-sulbactame 200 mg/kg/jour IV divisé q 6h (max 8 g/jour) [22]
      • Cefotaxime 200 mg/kg/jour IV divisé q 6h (max 8 g/jour)
  • La substitution de la vancomycine par un autre antibiotique est possible.
    • linezolide 10 mg/kg/dose IV q 8h (maximum 600 mg/dose)
    • Si la prévalence du SARM est faible dans la population et qu'il n'y a pas de risque vital : clindamycine 40 mg/kg/jour IV divisés en 3-4 prises (max 2,7 g/jour) [23]
  • Pour les patients présentant une véritable allergie sévère aux antibiotiques bêta-lactamines:
    • (Vancomycine OU Clindamycine) + (lévofloxacine OU ciprofloxacine)
      • Lévofloxacine 20 mg/kg/jour IV divisé q 12h pour les < 5 ans et q 24h pour > 5 ans (max 500 mg/jour) [24]
      • Ciprofloxacine 20-30 mg/kg/jour IV divisé q 12h (max 800 mg/jour)[25]
  • Si le patient est immunosupprimé, l'association d'antistaphylocoque et une céphalosporine de 3ème génération et antifongique est recommandé.
  • Lorsque les résultats des cultures et de l'antibiogramme est connu, le choix des antibiotiques doit être réévalué.
Antivirus [26]
  • Un traitement antiviral peut être bénéfique si l'influenza est l'étiologie probable et que les symptômes sont présents depuis moins de 48 heures. Le traitement antiviral de routine n'est pas recommandé.[7][27]
Glucocorticoïdes
  • L'utilisation systématique des glucocorticoïdes comme traitement spécifique pour la prise en charge de la trachéite bactérienne n'est pas recommandé. Cependant, comme il existe un chevauchement considérable entre la présentation de la trachéite bactérienne et la laryngite virale, il est raisonnable de traiter initialement avec des glucocorticoïdes.
Bronchodilatateurs

Complications

Les complications anticipées sont [1][10][28][7] :

Évolution

La durée moyenne d'hospitalisation est de 3-12 jours. La mortalité estimée est de 2 % à 3 %.[7]

La plupart des enfants guérissent sans séquelles débilitantes, la muqueuse trachéale guérissant complètement sans dommages permanents.[1][7]

Cependant, la condition peut rapidement compromettre les voies respiratoires entraînant une mort subite si elle n'est pas rapidement gérée de manière appropriée. La toilette pulmonaire est primordiale, que ce soit par la toux volontaire et les traitements par nébulisation avec ajout de mucolytiques, ou par intubation endotrachéale et aspiration fréquente et ventilation mécanique. Les voies respiratoires chirurgicales sont rarement nécessaires mais doivent être préparées. Outre les antibiotiques, le patient aura besoin d'une surveillance étroite et de précautions dans les voies respiratoires, avec un seuil d'intubation bas si les symptômes ne répondent pas à des traitements plus conservateurs. Certains patients nécessitent une ventilation mécanique prolongée. Les résultats chez les patients immunodéprimés sont beaucoup plus prudents.[7]

Prévention

La prévention vise la vaccination, en particulier chez les enfants immunodéprimés. [7] La vaccination contre la rougeole, la grippe et le pneumocoque est recommandée.

Notes

  1. Des soins de trachéotomie méticuleux, y compris des toilettes pulmonaires et des changements de routine réguliers de la canule interne et de la sonde de trachéotomie tous les mois sont nécessaires pour minimiser le risque dans cette population spécifique.
  2. Une toux opiniâtre durant des heures est évocatrice de laryngotrachéite bactérienne. L'abondance des sécrétions purulentes entraine une toux qui peut conduire à l'épuisement et à un arrêt respiratoire. La variabilité de la toux constitue un autre élément clé de diagnostic. Le patient présentant une période de toux grasse impressionnante qui diminue brusquement, lorsque la trachée est désobstruée.
  3. L'hypersialorrée et la position du tripode sont moins fréquents et suggèrent un diagnostic alternatif comme l'épiglottite. Les enfants atteints de trachéite bactérienne n'ont généralement pas de difficulté à déglutir.
  4. Un stridor en deux temps est également possible comme dans une laryngite virale.
  5. associée chez 25 à 80% des patients

Références

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