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'''L'obstruction des voies aériennes supérieures''' est une présence d'un obstacle dans les voies aériennes entraînant une altération de la respiration.
'''L'obstruction des voies aériennes supérieures''' est une présence d'un obstacle dans les voies aériennes entraînant une altération de la respiration.


L'obstruction des voies aériennes supérieures peut être partielle ou complète. Une obstruction partielle peut être chronique ou aiguë, il est donc crucial de prendre une bonne anamnèse et d'effectuer un examen efficace et complet pour déterminer l'étiologie de l'obstruction et donc l'urgence d'une prise en charge ultérieure. Une obstruction des voies respiratoires supérieures non traitée peut avoir des effets à long terme et être potentiellement mortelle. <ref name=":0">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/33232069</ref>
L'obstruction des voies aériennes supérieures peut être partielle ou complète. Une obstruction partielle peut être chronique ou aiguë, il est donc crucial de prendre une bonne anamnèse et d'effectuer un examen efficace et complet pour déterminer l'étiologie de l'obstruction et donc l'urgence d'une prise en charge ultérieure. Une obstruction des voies respiratoires supérieures non traitée peut avoir des effets à long terme et être potentiellement mortelle.  


== Épidémiologie ==
== Épidémiologie ==
L'épidémiologie de l'obstruction des voies aériennes supérieures varie autant que les causes étiologiques de ce trouble varient. Voici quelques-unes des causes les plus courantes d'obstruction des voies respiratoires supérieures et leurs statistiques respectives.<ref name=":0" />
L'épidémiologie de l'obstruction des voies aériennes supérieures varie autant que les causes étiologiques de ce trouble varient. Voici quelques-unes des causes les plus courantes d'obstruction des voies respiratoires supérieures et leurs statistiques respectives.<ref name=":0" />
* Les visites aux services d'urgence pour les incidents d'étouffement chez les enfants ont été étudiées par les Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC) en 2000.<ref name=":12">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/12437033</ref> Ils ont rapporté que 160 enfants âgés de 14 ans ou moins sont morts d'incidents d'étouffement. Le nombre de visites pour des incidents d'étouffement non mortels était d'environ 17 537 cette année-là. <ref name=":0" />
* Les visites aux services d'urgence pour les incidents d'étouffement chez les enfants ont été étudiées par les Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC) en 2000. Ils ont rapporté que 160 enfants âgés de 14 ans ou moins sont morts d'incidents d'étouffement. Le nombre de visites pour des incidents d'étouffement non mortels était d'environ 17 537 cette année-là. <ref name=":0" />


* La chirurgie de l'hypertrophie adénotonsillaire: les taux indiqués pour ces procédures varient d'un pays à l'autre et ont été documentés entre 19 pour 10000 enfants et 118 pour 10000 enfants.<ref name=":13">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/15113303</ref>
* La chirurgie de l'hypertrophie adénotonsillaire: les taux indiqués pour ces procédures varient d'un pays à l'autre et ont été documentés entre 19 pour 10000 enfants et 118 pour 10000 enfants.  


== Étiologies ==
== Étiologies ==
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|+Les causes de l'obstruction des voies aériennes superiéures <ref>{{Citation d'un lien web|titre=UpToDate|url=https://www.uptodate.com/contents/emergency-evaluation-of-acute-upper-airway-obstruction-in-children?search=upper%20airway%20obstruction&source=search_result&selectedTitle=1~150&usage_type=default&display_rank=1|site=www.uptodate.com|consulté le=2021-01-18}}</ref><ref name=":34">{{Citation d'un article|prénom1=Samuel N.|nom1=Helman|prénom2=Arvind|nom2=Badhey|prénom3=Sameep|nom3=Kadakia|prénom4=Eugene|nom4=Myers|titre=Revisiting Crouzon syndrome: reviewing the background and management of a multifaceted disease|périodique=Oral and Maxillofacial Surgery|volume=18|numéro=4|date=2014-12|issn=1865-1569|pmid=25245177|doi=10.1007/s10006-014-0467-0|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/25245177/|consulté le=2021-01-18|pages=373–379}}</ref>
|+Les causes de l'obstruction des voies aériennes superiéures  
!Infectieuses
!Infectieuses
!Aiguës
!Aiguës
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Les voies aériennes supérieures comprennent les cavités nasales, la cavité buccale, le pharynx et le larynx. Le pharynx est en outre subdivisé en nasopharynx, oropharynx et hypopharynx. Le larynx est divisé en trois régions, dépendant de leur relation avec les cordes vocales (glotte). Ces zones sont la supraglotte, la glotte et la sous-glotte. La supraglotte comprend l'épiglotte, les aryténoïdes, les plis aryépiglottiques, les faux cordons et les ventricules. La sous-glotte est la sous-région juste en dessous du bord libre des cordes vocales jusqu'à la marge inférieure de la cricoïde. La partie la plus étroite d'une voie aérienne adulte est la glotte. La partie la plus étroite des voies respiratoires pédiatriques est le cricoïde. L'obstruction des voies respiratoires supérieures varie d'un rétrécissement à une occlusion partielle ou complète de l'une de ces structures anatomiques, conduisant potentiellement à un compromis dans la ventilation.
Les voies aériennes supérieures comprennent les cavités nasales, la cavité buccale, le pharynx et le larynx. Le pharynx est en outre subdivisé en nasopharynx, oropharynx et hypopharynx. Le larynx est divisé en trois régions, dépendant de leur relation avec les cordes vocales (glotte). Ces zones sont la supraglotte, la glotte et la sous-glotte. La supraglotte comprend l'épiglotte, les aryténoïdes, les plis aryépiglottiques, les faux cordons et les ventricules. La sous-glotte est la sous-région juste en dessous du bord libre des cordes vocales jusqu'à la marge inférieure de la cricoïde. La partie la plus étroite d'une voie aérienne adulte est la glotte. La partie la plus étroite des voies respiratoires pédiatriques est le cricoïde. L'obstruction des voies respiratoires supérieures varie d'un rétrécissement à une occlusion partielle ou complète de l'une de ces structures anatomiques, conduisant potentiellement à un compromis dans la ventilation.


Lors de l'examen de la physiopathologie de l'obstruction des voies aériennes supérieures, il est impératif de comprendre les variations entre l'anatomie des voies aériennes supérieures chez l'adulte et l'enfant. Les enfants ont une tête plus grosse et un occiput plus grand, provoquant une hyperflexion des voies respiratoires lorsqu'ils sont couchés à plat et en décubitus dorsal. <ref name=":16">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/8434844</ref> <ref name=":0" />
Lors de l'examen de la physiopathologie de l'obstruction des voies aériennes supérieures, il est impératif de comprendre les variations entre l'anatomie des voies aériennes supérieures chez l'adulte et l'enfant. Les enfants ont une tête plus grosse et un occiput plus grand, provoquant une hyperflexion des voies respiratoires lorsqu'ils sont couchés à plat et en décubitus dorsal. <ref name=":0" />


Les enfants ont également une langue plus grande et une mandibule plus petite que les adultes. Leur épiglotte est souple et peut obscurcir la vue du larynx lors de la laryngoscopie à l'intubation. Un larynx pédiatrique est plus haut que chez les adultes et a la forme d'un entonnoir. Le cricoïde est au niveau C4 à la naissance, pour finalement tomber au niveau C6 vers l'âge de dix ans. Par conséquent, une cricothyroïdotomie n'est pas une procédure viable chez un enfant de moins de 10 ans. De plus, les cartilages supraglottiques pédiatriques sont plus doux et plus extensibles que ceux des adultes, conduisant parfois à un collapsus dynamique, qui est observé dans la laryngomalacie. Il est essentiel de se rappeler également que les bébés sont obligés de respirer par le nez dès la naissance pendant les premiers mois de leur vie. En termes de physiologie des voies respiratoires inférieures, les enfants consomment plus d'oxygène au repos que les adultes, car leur demande métabolique au repos est de 2 à 3 fois celle d'un adulte. Ils ont également une capacité résiduelle fonctionnelle plus faible, ce qui se traduit par un début plus précipité d'hypoxémie et d'hypercarbie pendant l'apnée.<ref name=":17">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/29935596</ref> <ref name=":0" />
Les enfants ont également une langue plus grande et une mandibule plus petite que les adultes. Leur épiglotte est souple et peut obscurcir la vue du larynx lors de la laryngoscopie à l'intubation. Un larynx pédiatrique est plus haut que chez les adultes et a la forme d'un entonnoir. Le cricoïde est au niveau C4 à la naissance, pour finalement tomber au niveau C6 vers l'âge de dix ans. Par conséquent, une cricothyroïdotomie n'est pas une procédure viable chez un enfant de moins de 10 ans. De plus, les cartilages supraglottiques pédiatriques sont plus doux et plus extensibles que ceux des adultes, conduisant parfois à un collapsus dynamique, qui est observé dans la laryngomalacie. Il est essentiel de se rappeler également que les bébés sont obligés de respirer par le nez dès la naissance pendant les premiers mois de leur vie. En termes de physiologie des voies respiratoires inférieures, les enfants consomment plus d'oxygène au repos que les adultes, car leur demande métabolique au repos est de 2 à 3 fois celle d'un adulte. Ils ont également une capacité résiduelle fonctionnelle plus faible, ce qui se traduit par un début plus précipité d'hypoxémie et d'hypercarbie pendant l'apnée. <ref name=":0" />


En raison de la loi de Poseuille, une petite diminution du diamètre des voies respiratoires d’un enfant peut avoir un effet dévastateur. Cela peut être causé par un œdème, une sténose, un corps étranger ou même du mucus. Les bébés à partir de 36 semaines ont des alvéoles matures; cependant, ceux-ci continuent à se développer avec la septation et la maturation microvasculaire de la naissance jusqu'à l'âge de 8 ans environ.<ref name=":18">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/31335092</ref> Par conséquent, la surface d'échange gazeuse est moindre chez les patients pédiatriques.<ref name=":0" />
En raison de la loi de Poseuille, une petite diminution du diamètre des voies respiratoires d’un enfant peut avoir un effet dévastateur. Cela peut être causé par un œdème, une sténose, un corps étranger ou même du mucus. Les bébés à partir de 36 semaines ont des alvéoles matures; cependant, ceux-ci continuent à se développer avec la septation et la maturation microvasculaire de la naissance jusqu'à l'âge de 8 ans environ. Par conséquent, la surface d'échange gazeuse est moindre chez les patients pédiatriques.<ref name=":0" />


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le cancer de la cavité buccale ou de l'oropharynx (carcinome épidermoïde le plus courant, envisagez également le lymphome des amygdales)  
le cancer de la cavité buccale ou de l'oropharynx (carcinome épidermoïde le plus courant, envisagez également le lymphome des amygdales)  


Une cause très fréquente de stertor chez les enfants est l'hypertrophie adénotonsillaire. Cela peut entraîner une apnée obstructive du sommeil (AOS) .<ref name=":4">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/32780013</ref> Les symptômes de l'AOS chez les enfants comprennent le ronflement / le stertor, les réveils nocturnes fréquents, l'hyperactivité, une mauvaise concentration à l'école et l'énurésie. <ref name=":5">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/31828515</ref> Il est important d'effectuer des études du sommeil chez les enfants ayant des antécédents évocateurs. d'apnée obstructive du sommeil et d'anomalies craniofaciales concomitantes ou d'antécédents médicaux complexes pour déterminer la gravité de leur AOS. Dans une étude du sommeil, les événements d'apnée et d'hypopnée sont enregistrés. Ceux-ci sont rapportés sous le nom d '«indice d'apnée-hypopnée» (IAH). L'IAH est corrélée à la somme du nombre d'apnées et d'hypopnées par heure pendant le sommeil. L'apnée est définie comme l'arrêt du flux d'air pendant une durée supérieure ou égale à dix secondes, et l'hypopnée est classée comme une réduction de l'effort respiratoire avec une désaturation en oxygène supérieure à 4%. <ref name=":6">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/23074483</ref> Un résultat d'étude du sommeil montrant un indice d'apnée-hypopnée supérieur à 1 est anormal. chez un enfant.<ref name=":7">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/21493257</ref><ref name=":0" />
Une cause très fréquente de stertor chez les enfants est l'hypertrophie adénotonsillaire. Cela peut entraîner une apnée obstructive du sommeil (AOS) . Les symptômes de l'AOS chez les enfants comprennent le ronflement / le stertor, les réveils nocturnes fréquents, l'hyperactivité, une mauvaise concentration à l'école et l'énurésie. Il est important d'effectuer des études du sommeil chez les enfants ayant des antécédents évocateurs. d'apnée obstructive du sommeil et d'anomalies craniofaciales concomitantes ou d'antécédents médicaux complexes pour déterminer la gravité de leur AOS. Dans une étude du sommeil, les événements d'apnée et d'hypopnée sont enregistrés. Ceux-ci sont rapportés sous le nom d '«indice d'apnée-hypopnée» (IAH). L'IAH est corrélée à la somme du nombre d'apnées et d'hypopnées par heure pendant le sommeil. L'apnée est définie comme l'arrêt du flux d'air pendant une durée supérieure ou égale à dix secondes, et l'hypopnée est classée comme une réduction de l'effort respiratoire avec une désaturation en oxygène supérieure à 4%. Un résultat d'étude du sommeil montrant un indice d'apnée-hypopnée supérieur à 1 est anormal. chez un enfant.<ref name=":0" />


Stridor<ref name=":0" />
Stridor<ref name=":0" />
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Il convient de noter que la sténose sous-glottique ou l'hémangiome sous-glottique peuvent se présenter comme un croup, car ils peuvent tous deux provoquer une `` toux aboyante ''. Il est courant que les patients présentant ces causes de stridor soient traités à plusieurs reprises au service des urgences avant d'être référés. à un oto-rhino-laryngologiste ou un pneumologue pour une évaluation plus approfondie. Une telle évaluation comprend la micro-laryngoscopie directe et la bronchoscopie.<ref name=":0" />''
Il convient de noter que la sténose sous-glottique ou l'hémangiome sous-glottique peuvent se présenter comme un croup, car ils peuvent tous deux provoquer une `` toux aboyante ''. Il est courant que les patients présentant ces causes de stridor soient traités à plusieurs reprises au service des urgences avant d'être référés. à un oto-rhino-laryngologiste ou un pneumologue pour une évaluation plus approfondie. Une telle évaluation comprend la micro-laryngoscopie directe et la bronchoscopie.<ref name=":0" />''


Connue familièrement sous le nom de «suffocation», l'aspiration de corps étrangers est une urgence plus fréquente chez les enfants que chez les adultes. Les matériaux couramment aspirés chez les enfants comprennent les arachides, les boutons et les perles. Une étude a montré que la majorité des corps étrangers inhalés dans leur cohorte étaient des matières organiques.<ref name=":8">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/31751807</ref> Les objets tels que les piles boutons sont particulièrement dangereux, provoquant non seulement une obstruction des voies respiratoires, mais également des lésions caustiques.<ref name=":9">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/28858893</ref> <ref name=":0" />
Connue familièrement sous le nom de «suffocation», l'aspiration de corps étrangers est une urgence plus fréquente chez les enfants que chez les adultes. Les matériaux couramment aspirés chez les enfants comprennent les arachides, les boutons et les perles. Une étude a montré que la majorité des corps étrangers inhalés dans leur cohorte étaient des matières organiques. Les objets tels que les piles boutons sont particulièrement dangereux, provoquant non seulement une obstruction des voies respiratoires, mais également des lésions caustiques. <ref name=":0" />


La laryngomalacie est une forme courante mais généralement non mortelle d'obstruction des voies respiratoires supérieures affectant principalement les nouveau-nés et peut devenir évidente au cours de la première année de vie. l'enfant grandit. La laryngomalacie provoque un stridor inspiratoire aigu et peut être associée à des difficultés d'alimentation et à un retard de croissance. <ref name=":0" />
La laryngomalacie est une forme courante mais généralement non mortelle d'obstruction des voies respiratoires supérieures affectant principalement les nouveau-nés et peut devenir évidente au cours de la première année de vie. l'enfant grandit. La laryngomalacie provoque un stridor inspiratoire aigu et peut être associée à des difficultés d'alimentation et à un retard de croissance. <ref name=":0" />


La paralysie bilatérale des cordes vocales est une cause rare mais reconnue de stridor. Les brûlures des voies respiratoires sont des causes importantes d'œdème et d'inflammation des voies respiratoires supérieures, qui peuvent provoquer une obstruction des voies respiratoires supérieures. Tout patient suite à une exposition aux fumées d'un incendie doit être évalué, et toute personne présentant des poils nasaux roussis et un œdème de la cavité buccale doit subir une nasendoscopie flexible lorsque cela est possible et peut nécessiter une intubation d'urgence.<ref name=":11">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/31197372</ref> <ref name=":0" />
La paralysie bilatérale des cordes vocales est une cause rare mais reconnue de stridor. Les brûlures des voies respiratoires sont des causes importantes d'œdème et d'inflammation des voies respiratoires supérieures, qui peuvent provoquer une obstruction des voies respiratoires supérieures. Tout patient suite à une exposition aux fumées d'un incendie doit être évalué, et toute personne présentant des poils nasaux roussis et un œdème de la cavité buccale doit subir une nasendoscopie flexible lorsque cela est possible et peut nécessiter une intubation d'urgence. <ref name=":0" />


goitre thyroïdien à croissance lente peut provoquer une compression trachéale, de même que d'autres cancers de la tête et du cou peuvent toucher le larynx ou la trachée.<ref name=":0" />
goitre thyroïdien à croissance lente peut provoquer une compression trachéale, de même que d'autres cancers de la tête et du cou peuvent toucher le larynx ou la trachée.<ref name=":0" />
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Enfants <ref name=":0" />
Enfants <ref name=":0" />


Les enfants en détresse respiratoire peuvent montrer un travail respiratoire accru via l'utilisation de muscles accessoires. Ils peuvent également se présenter avec des poussées nasales, des tiraillements trachéaux, une récession intercostale et sous-costale et des grognements.<ref name=":20">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/25257964</ref> En cas d'insuffisance respiratoire, il y a une respiration superficielle, une bradycardie et une altération de l'état mental. Il convient de noter que l'état mental altéré chez un nourrisson se présente souvent comme de l'apathie. L'anxiété étrangère est un signe de développement normal chez les bébés âgés de 9 à 18 mois, et l'absence de ce comportement est un signe inquiétant chez un enfant malade. Il est également très inquiétant si un petit enfant ne résiste pas à certains éléments d'examen et de traitement, comme le placement d'une aiguille ou d'une canule intraveineuse. Un cas particulier d'obstruction critique des voies respiratoires supérieures chez les enfants peut survenir à la suite d'une épiglottite. En cas d'épiglottite suspectée d'un enfant, ils se présenteront classiquement avec une courte histoire de mal de gorge, avec une voix étouffée et en bave. Dans les cas avancés, le patient peut être en position trépied, qui est un placement corporel qui stente les voies aériennes supérieures ouvertes. Si l'épiglottite est le diagnostic probable, il ne faut pas tenter d'examiner l'oropharynx, car il peut déranger l'enfant et provoquer un laryngospasme dévastateur. <ref name=":21">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/11464324</ref><ref name=":0" />
Les enfants en détresse respiratoire peuvent montrer un travail respiratoire accru via l'utilisation de muscles accessoires. Ils peuvent également se présenter avec des poussées nasales, des tiraillements trachéaux, une récession intercostale et sous-costale et des grognements. En cas d'insuffisance respiratoire, il y a une respiration superficielle, une bradycardie et une altération de l'état mental. Il convient de noter que l'état mental altéré chez un nourrisson se présente souvent comme de l'apathie. L'anxiété étrangère est un signe de développement normal chez les bébés âgés de 9 à 18 mois, et l'absence de ce comportement est un signe inquiétant chez un enfant malade. Il est également très inquiétant si un petit enfant ne résiste pas à certains éléments d'examen et de traitement, comme le placement d'une aiguille ou d'une canule intraveineuse. Un cas particulier d'obstruction critique des voies respiratoires supérieures chez les enfants peut survenir à la suite d'une épiglottite. En cas d'épiglottite suspectée d'un enfant, ils se présenteront classiquement avec une courte histoire de mal de gorge, avec une voix étouffée et en bave. Dans les cas avancés, le patient peut être en position trépied, qui est un placement corporel qui stente les voies aériennes supérieures ouvertes. Si l'épiglottite est le diagnostic probable, il ne faut pas tenter d'examiner l'oropharynx, car il peut déranger l'enfant et provoquer un laryngospasme dévastateur. <ref name=":0" />


Rhinoscopie antérieure<ref name=":0" />
Rhinoscopie antérieure<ref name=":0" />
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Imagerie <ref name=":0" />
Imagerie <ref name=":0" />


Les études d'imagerie aident à délimiter la zone anatomique touchée et peuvent également aider au diagnostic de la cause de l'obstruction. L'échographie ou l'IRM sont les modalités d'imagerie de choix chez les enfants, car elles n'impliquent pas de rayonnement.<ref name=":22">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/29271231</ref> Cependant, une anesthésie générale est généralement nécessaire pour qu'un jeune enfant tolère une IRM. Par conséquent, la tomodensitométrie est utilisée dans des situations sensibles au facteur temps ou dans les cas pouvant nécessiter une intervention chirurgicale, comme un abcès rétropharyngé ou un éventuel corps étranger inhalé. Si un enfant avec un corps étranger inhalé possible est stable, inspiratoire et expiratoire, les radiographies thoraciques peuvent aider au diagnostic. Par exemple, s'il y a un corps étranger obstruant partiellement la bronche principale gauche, il peut y avoir une hyperlucidité du poumon gauche due à une hyperinflation secondaire à l'effet de valve à bille du corps étranger.<ref name=":0" />
Les études d'imagerie aident à délimiter la zone anatomique touchée et peuvent également aider au diagnostic de la cause de l'obstruction. L'échographie ou l'IRM sont les modalités d'imagerie de choix chez les enfants, car elles n'impliquent pas de rayonnement. Cependant, une anesthésie générale est généralement nécessaire pour qu'un jeune enfant tolère une IRM. Par conséquent, la tomodensitométrie est utilisée dans des situations sensibles au facteur temps ou dans les cas pouvant nécessiter une intervention chirurgicale, comme un abcès rétropharyngé ou un éventuel corps étranger inhalé. Si un enfant avec un corps étranger inhalé possible est stable, inspiratoire et expiratoire, les radiographies thoraciques peuvent aider au diagnostic. Par exemple, s'il y a un corps étranger obstruant partiellement la bronche principale gauche, il peut y avoir une hyperlucidité du poumon gauche due à une hyperinflation secondaire à l'effet de valve à bille du corps étranger.<ref name=":0" />


Étude du sommeil <ref name=":0" />
Étude du sommeil <ref name=":0" />
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== Diagnostic différentiel ==
== Diagnostic différentiel ==
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|+Diagnostic différentiel de l'obstruction aiguë des voies respiratoires supérieures chez l'enfant <ref>{{Citation d'un lien web|titre=UpToDate|url=https://www.uptodate.com/contents/epiglottitis-supraglottitis-clinical-features-and-diagnosis?search=epiglottitis&source=search_result&selectedTitle=1~41&usage_type=default&display_rank=1|site=www.uptodate.com|consulté le=2021-01-18}}</ref><ref>{{Citation d'un lien web|titre=UpToDate|url=https://www.uptodate.com/contents/bacterial-tracheitis-in-children-clinical-features-and-diagnosis?search=tracheitis&source=search_result&selectedTitle=1~18&usage_type=default&display_rank=1|site=www.uptodate.com|consulté le=2021-01-18}}</ref><ref>{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Claude|nom1=Abdallah|titre=Acute epiglottitis: Trends, diagnosis and management|périodique=Saudi Journal of Anaesthesia|volume=6|numéro=3|date=2012|issn=1658-354X|pmid=23162404|pmcid=PMC3498669|doi=10.4103/1658-354X.101222|lire en ligne=http://www.saudija.org/text.asp?2012/6/3/279/101222|consulté le=2021-01-18|pages=279}}</ref><ref>{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Fergal|nom1=Glynn|prénom2=John E.|nom2=Fenton|titre=Diagnosis and management of supraglottitis (Epiglottitis)|périodique=Current Infectious Disease Reports|volume=10|numéro=3|date=2008-05-16|issn=1534-3146|doi=10.1007/s11908-008-0033-8|lire en ligne=https://doi.org/10.1007/s11908-008-0033-8|consulté le=2021-01-18|pages=200}}</ref>
|+Diagnostic différentiel de l'obstruction aiguë des voies respiratoires supérieures chez l'enfant  
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!Caractéristiques cliniques
!Caractéristiques cliniques
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Corps étranger inhalé pédiatrique <ref name=":0" />
Corps étranger inhalé pédiatrique <ref name=":0" />


En cas de suspicion de corps étranger inhalé chez les enfants, si l'enfant est en détresse respiratoire et instable, le patient doit être immédiatement transféré en salle d'opération (OU) et les membres les plus expérimentés de l'équipe ORL et anesthésiologie pédiatrique doivent être impliqués dès que possible. Une microlaryngoscopie et une bronchoscopie directes doivent être effectuées pour éliminer le corps étranger. L'enfant doit être placé sur le dos avec un rouleau d'épaule pour faciliter l'extension du cou. Le sévoflurane inhalé et l'oxygène peuvent être utilisés pour l'induction et le maintien de l'anesthésie générale. Il est généralement préférable de maintenir la respiration spontanée.<ref name=":23">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/11115682</ref> Parfois, les équipes utiliseront une anesthésie intraveineuse totale (TIVA) pour maintenir l'anesthésie.<ref name=":24">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/22694274</ref> Dans ce cas, le propofol avec ou sans rémifentanil est utilisé pour une bonne suppression des réflexes des voies aériennes et une sortie rapide de l'anesthésie. Une fois endormi, un protège-dents ou une gaze humide (si le patient n'a pas de dents) est utilisé, et un laryngoscope est inséré pour une vue du larynx. La lidocaïne est vaporisée sur les cordes vocales (par exemple, la lidocaïne à 4% correspond à 0,1 ml par kg). Un bronchoscope de taille appropriée avec un endoscope à tige de Hopkin à zéro degré est inséré pour visualiser la trachée. Si un corps étranger est détecté, des pinces de préhension optiques peuvent être utilisées pour la récupération.<ref name=":0" />
En cas de suspicion de corps étranger inhalé chez les enfants, si l'enfant est en détresse respiratoire et instable, le patient doit être immédiatement transféré en salle d'opération (OU) et les membres les plus expérimentés de l'équipe ORL et anesthésiologie pédiatrique doivent être impliqués dès que possible. Une microlaryngoscopie et une bronchoscopie directes doivent être effectuées pour éliminer le corps étranger. L'enfant doit être placé sur le dos avec un rouleau d'épaule pour faciliter l'extension du cou. Le sévoflurane inhalé et l'oxygène peuvent être utilisés pour l'induction et le maintien de l'anesthésie générale. Il est généralement préférable de maintenir la respiration spontanée. Parfois, les équipes utiliseront une anesthésie intraveineuse totale (TIVA) pour maintenir l'anesthésie. Dans ce cas, le propofol avec ou sans rémifentanil est utilisé pour une bonne suppression des réflexes des voies aériennes et une sortie rapide de l'anesthésie. Une fois endormi, un protège-dents ou une gaze humide (si le patient n'a pas de dents) est utilisé, et un laryngoscope est inséré pour une vue du larynx. La lidocaïne est vaporisée sur les cordes vocales (par exemple, la lidocaïne à 4% correspond à 0,1 ml par kg). Un bronchoscope de taille appropriée avec un endoscope à tige de Hopkin à zéro degré est inséré pour visualiser la trachée. Si un corps étranger est détecté, des pinces de préhension optiques peuvent être utilisées pour la récupération.<ref name=":0" />


Prise en charge de l'obstruction aiguë des voies respiratoires supérieures chez l'adulte <ref name=":0" />
Prise en charge de l'obstruction aiguë des voies respiratoires supérieures chez l'adulte <ref name=":0" />
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Intubation Fibreoptique Éveillée <ref name=":0" />
Intubation Fibreoptique Éveillée <ref name=":0" />


Chez les adultes, il y aura souvent différentes présentations nécessitant une intervention. En cas d'obstruction des voies respiratoires supérieures au niveau de la cavité buccale ou de l'oropharynx, il est important de sécuriser une voie aérienne si une obstruction imminente des voies aériennes est anticipée. Par exemple, dans le cas de l'angor de Ludwig, c'est-à-dire une infection bactérienne de la cavité buccale, provoquant un œdème de la langue et du plancher buccal, il peut être possible de pratiquer une intubation par fibre optique éveillée. Dans ce scénario, le médecin prestataire fait glisser une sonde endotrachéale (ETT) sur un endoscope flexible.<ref name=":25">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/32259148</ref> Le nez est décongestionné et la lunette passe au niveau de la glotte alors que le patient est assis debout. La lidocaïne est insérée à travers le port latéral de la lunette et sur les cordons pour les anesthésier afin d'éviter le laryngospasme. Lorsque cela a fonctionné, l'oscilloscope est passé au niveau des cordes vocales, et l'ETT est ensuite poussé au-delà des cordes en utilisant la technique de Seldinger. Le patient reçoit ensuite une anesthésie générale et l'abcès dentaire est drainé. Le patient devra probablement être sous sédation pendant un à deux jours pour permettre à l'œdème de se stabiliser avant de retirer l'ETT.<ref name=":0" />
Chez les adultes, il y aura souvent différentes présentations nécessitant une intervention. En cas d'obstruction des voies respiratoires supérieures au niveau de la cavité buccale ou de l'oropharynx, il est important de sécuriser une voie aérienne si une obstruction imminente des voies aériennes est anticipée. Par exemple, dans le cas de l'angor de Ludwig, c'est-à-dire une infection bactérienne de la cavité buccale, provoquant un œdème de la langue et du plancher buccal, il peut être possible de pratiquer une intubation par fibre optique éveillée. Dans ce scénario, le médecin prestataire fait glisser une sonde endotrachéale (ETT) sur un endoscope flexible. Le nez est décongestionné et la lunette passe au niveau de la glotte alors que le patient est assis debout. La lidocaïne est insérée à travers le port latéral de la lunette et sur les cordons pour les anesthésier afin d'éviter le laryngospasme. Lorsque cela a fonctionné, l'oscilloscope est passé au niveau des cordes vocales, et l'ETT est ensuite poussé au-delà des cordes en utilisant la technique de Seldinger. Le patient reçoit ensuite une anesthésie générale et l'abcès dentaire est drainé. Le patient devra probablement être sous sédation pendant un à deux jours pour permettre à l'œdème de se stabiliser avant de retirer l'ETT.<ref name=":0" />


Cricothyroïdotomie <ref name=":0" />
Cricothyroïdotomie <ref name=":0" />


Dans de tels cas où l'intubation serait considérée comme difficile ou impossible, une cricothyroïdotomie est une procédure très rapide qui peut être réalisée chez l'adulte en cas de véritable urgence. Pendant que le patient est couché sur le dos, l'opérateur maintient le larynx en place, fait une incision verticale entre la thyroïde et le cartilage cricoïde et insère un instrument émoussé tel qu'un hémostatique à travers la membrane cricothyroïdienne. Cela demande de la force. Il est utile d'insérer une bougie avec une lumière à ce stade, puis de faire passer un petit ETT, c'est-à-dire de taille six, par-dessus pour sécuriser les voies respiratoires.<ref name=":26">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/20491685</ref><ref name=":0" />
Dans de tels cas où l'intubation serait considérée comme difficile ou impossible, une cricothyroïdotomie est une procédure très rapide qui peut être réalisée chez l'adulte en cas de véritable urgence. Pendant que le patient est couché sur le dos, l'opérateur maintient le larynx en place, fait une incision verticale entre la thyroïde et le cartilage cricoïde et insère un instrument émoussé tel qu'un hémostatique à travers la membrane cricothyroïdienne. Cela demande de la force. Il est utile d'insérer une bougie avec une lumière à ce stade, puis de faire passer un petit ETT, c'est-à-dire de taille six, par-dessus pour sécuriser les voies respiratoires.<ref name=":0" />


Trachéotomie <ref name=":0" />
Trachéotomie <ref name=":0" />


La trachéotomie est parfois nécessaire dans les cas d'obstruction des voies respiratoires supérieures où l'intubation devrait être très difficile, voire impossible. Cela peut être réalisé sous anesthésie locale. Si le temps le permet, elle doit être réalisée au bloc opératoire avec un personnel expérimenté et avec une anesthésiologie impliquée. Avant la procédure, il est utile d'administrer au moins 5 à 10 ml de lidocaïne nébulisée à 1%. Au bloc opératoire, le patient doit recevoir de l'oxygène via un masque facial ou des broches nasales et être à l'aise en position couchée, ou parfois semi-allongé en cas de détresse respiratoire. Parfois, l'anesthésiologiste peut administrer des médicaments, par exemple de la kétamine, pour réduire l'anxiété sans supprimer la pulsion respiratoire.<ref name=":27">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/26109376</ref> Une solution de lidocaïne à 1% peut être injectée directement dans le larynx via la membrane cricothyroïdienne, et la position dans les voies respiratoires peut être confirmée par prélèvement. l'air dans la seringue avant l'injection. Une trachéotomie est ensuite réalisée sous anesthésie locale en suivant les étapes habituelles.<ref name=":28">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/32644550</ref><ref name=":0" />
La trachéotomie est parfois nécessaire dans les cas d'obstruction des voies respiratoires supérieures où l'intubation devrait être très difficile, voire impossible. Cela peut être réalisé sous anesthésie locale. Si le temps le permet, elle doit être réalisée au bloc opératoire avec un personnel expérimenté et avec une anesthésiologie impliquée. Avant la procédure, il est utile d'administrer au moins 5 à 10 ml de lidocaïne nébulisée à 1%. Au bloc opératoire, le patient doit recevoir de l'oxygène via un masque facial ou des broches nasales et être à l'aise en position couchée, ou parfois semi-allongé en cas de détresse respiratoire. Parfois, l'anesthésiologiste peut administrer des médicaments, par exemple de la kétamine, pour réduire l'anxiété sans supprimer la pulsion respiratoire. Une solution de lidocaïne à 1% peut être injectée directement dans le larynx via la membrane cricothyroïdienne, et la position dans les voies respiratoires peut être confirmée par prélèvement. l'air dans la seringue avant l'injection. Une trachéotomie est ensuite réalisée sous anesthésie locale en suivant les étapes habituelles.<ref name=":0" />


Prise en charge de l'obstruction chronique des voies respiratoires supérieures chez l'adulte <ref name=":0" />
Prise en charge de l'obstruction chronique des voies respiratoires supérieures chez l'adulte <ref name=":0" />


Une cause fréquente d'obstruction des voies respiratoires supérieures chez les adultes est l'AOS. Outre les modifications du mode de vie telles que la perte de poids, la pression positive continue (CPAP) est utilisée pour gérer cette condition. Il a été constaté que les masques nasaux à pression positive des voies respiratoires sont plus facilement tolérés que les masques orofaciaux.<ref name=":14">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/30736888</ref> L'utilisation d'un masque nasal peut être affectée par des modifications ORL structurelles telles qu'une déviation septale et une hypertrophie du cornet inférieur, conduisant parfois à une intervention chirurgicale pour corriger ces obstructions. Chez les patients présentant un AOS léger à modéré et qui ont des difficultés à adhérer au traitement CPAP, des thérapies alternatives telles que des dispositifs oraux peuvent être envisagées. Ces dispositifs avancent la mandibule (c.-à-d. Attelles de repositionnement mandibulaire) ou positionnent la langue plus en avant (c.-à-d. Dispositifs de retenue de langue) .<ref name=":29">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/26094920</ref> Ces types d'appareils projettent efficacement les tissus mous vers l'avant de la paroi pharyngée postérieure et améliorent la perméabilité des voies respiratoires. Un autre dispositif de ce type est un stimulateur nerveux hypoglosse, qui peut parfois être utilisé comme un complément chez les patients atteints d'AOS modérée à sévère qui ont eu des difficultés avec l'utilisation de la CPAP.<ref name=":30">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/22043118</ref> <ref name=":0" />
Une cause fréquente d'obstruction des voies respiratoires supérieures chez les adultes est l'AOS. Outre les modifications du mode de vie telles que la perte de poids, la pression positive continue (CPAP) est utilisée pour gérer cette condition. Il a été constaté que les masques nasaux à pression positive des voies respiratoires sont plus facilement tolérés que les masques orofaciaux. L'utilisation d'un masque nasal peut être affectée par des modifications ORL structurelles telles qu'une déviation septale et une hypertrophie du cornet inférieur, conduisant parfois à une intervention chirurgicale pour corriger ces obstructions. Chez les patients présentant un AOS léger à modéré et qui ont des difficultés à adhérer au traitement CPAP, des thérapies alternatives telles que des dispositifs oraux peuvent être envisagées. Ces dispositifs avancent la mandibule (c.-à-d. Attelles de repositionnement mandibulaire) ou positionnent la langue plus en avant (c.-à-d. Dispositifs de retenue de langue) . Ces types d'appareils projettent efficacement les tissus mous vers l'avant de la paroi pharyngée postérieure et améliorent la perméabilité des voies respiratoires. Un autre dispositif de ce type est un stimulateur nerveux hypoglosse, qui peut parfois être utilisé comme un complément chez les patients atteints d'AOS modérée à sévère qui ont eu des difficultés avec l'utilisation de la CPAP. <ref name=":0" />


La chirurgie est réservée aux patients qui ont échoué au traitement CPAP et qui ont une cause d'obstruction traitable, ou en complément du traitement CPAP. Parfois, comme dans le cas des enfants atteints d'hypertrophie adénotonsillaire, la chirurgie peut être le traitement principal. Il a été démontré que les chirurgies nasales, y compris la septoplastie et la réduction des cornets inférieurs, améliorent la tolérance à la CPAP dans certaines études par rapport à l'absence d'intervention chirurgicale pour une obstruction nasale. Cela implique une amygdalectomie si les amygdales sont présentes, un raccourcissement et un resserrement du palais mou, et parfois une réduction ou une résection de la luette. Cependant, il s'est avéré efficace dans le traitement de l'AOS chez moins de 50% des patients et a plus de chances de réussir chez les patients présentant une OS légère. <ref name=":32">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/8855039</ref><ref name=":0" />
La chirurgie est réservée aux patients qui ont échoué au traitement CPAP et qui ont une cause d'obstruction traitable, ou en complément du traitement CPAP. Parfois, comme dans le cas des enfants atteints d'hypertrophie adénotonsillaire, la chirurgie peut être le traitement principal. Il a été démontré que les chirurgies nasales, y compris la septoplastie et la réduction des cornets inférieurs, améliorent la tolérance à la CPAP dans certaines études par rapport à l'absence d'intervention chirurgicale pour une obstruction nasale. Cela implique une amygdalectomie si les amygdales sont présentes, un raccourcissement et un resserrement du palais mou, et parfois une réduction ou une résection de la luette. Cependant, il s'est avéré efficace dans le traitement de l'AOS chez moins de 50% des patients et a plus de chances de réussir chez les patients présentant une OS légère. <ref name=":0" />


L'AOS chez les enfants est le plus souvent causée par une hypertrophie adénotonsillaire, pour laquelle une intervention chirurgicale est pratiquée pour réduire la masse des tissus amygdaliens et adénoïdiens. Il a été documenté que des antécédents de troubles respiratoires du sommeil dans le cadre d'une hypertrophie des amygdales et des végétations adénoïdes ont entraîné une chirurgie de réduction adénotonsillaire presque à la même fréquence que pour les infections récurrentes.
L'AOS chez les enfants est le plus souvent causée par une hypertrophie adénotonsillaire, pour laquelle une intervention chirurgicale est pratiquée pour réduire la masse des tissus amygdaliens et adénoïdiens. Il a été documenté que des antécédents de troubles respiratoires du sommeil dans le cadre d'une hypertrophie des amygdales et des végétations adénoïdes ont entraîné une chirurgie de réduction adénotonsillaire presque à la même fréquence que pour les infections récurrentes.
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== Pronostic ==
== Pronostic ==


Dans le contexte aigu, une obstruction des voies respiratoires supérieures non traitée provoquant une détresse respiratoire peut entraîner une insuffisance respiratoire et, finalement, un arrêt cardiorespiratoire. L'apnée obstructive du sommeil est la cause chronique la plus fréquente d'obstruction des voies respiratoires supérieures. Chez les enfants, les conséquences possibles d'une AOS non traitée comprennent un retard de croissance, des problèmes de comportement tels que l'hyperactivité, de mauvaises performances à l'école et des maladies cardiovasculaires.<ref name=":40">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/15574628</ref><ref name=":41">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/19958890</ref><ref name=":42">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/15781100</ref><ref name=":0" />
Dans le contexte aigu, une obstruction des voies respiratoires supérieures non traitée provoquant une détresse respiratoire peut entraîner une insuffisance respiratoire et, finalement, un arrêt cardiorespiratoire. L'apnée obstructive du sommeil est la cause chronique la plus fréquente d'obstruction des voies respiratoires supérieures. Chez les enfants, les conséquences possibles d'une AOS non traitée comprennent un retard de croissance, des problèmes de comportement tels que l'hyperactivité, de mauvaises performances à l'école et des maladies cardiovasculaires.<ref name=":0" />


== Complications ==
== Complications ==


Si l'obstruction aiguë des voies respiratoires supérieures n'est pas traitée, elle peut entraîner une détresse respiratoire, qui provoque une bradycardie et une fatigue du patient, conduisant finalement à une perte de conscience et un arrêt cardiorespiratoire. <ref name=":43">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/30912843</ref> Si l'obstruction des voies respiratoires supérieures est due à une aspiration de corps étranger, elle peut être aiguë. fatal. Un corps étranger de plus petite taille peut pénétrer dans les poumons et provoquer une atélectasie, une pneumonie ou un pneumothorax.<ref name=":0" />
Si l'obstruction aiguë des voies respiratoires supérieures n'est pas traitée, elle peut entraîner une détresse respiratoire, qui provoque une bradycardie et une fatigue du patient, conduisant finalement à une perte de conscience et un arrêt cardiorespiratoire. Si l'obstruction des voies respiratoires supérieures est due à une aspiration de corps étranger, elle peut être aiguë. fatal. Un corps étranger de plus petite taille peut pénétrer dans les poumons et provoquer une atélectasie, une pneumonie ou un pneumothorax.<ref name=":0" />


Il est important de reconnaître les complications potentielles de la cause la plus fréquente d'obstruction des voies respiratoires supérieures, qui est l'AOS. Un AOS non traité chez les enfants peut provoquer un cœur pulmonaire.<ref name=":44">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/3061949</ref> Un AOS non traité chez les adultes peut entraîner des maladies cardiaques, un syndrome métabolique, une altération de la fonction diurne, une somnolence, un dysfonctionnement métabolique et un risque accru de maladies cardiovasculaires ou même d'accidents de voiture.
Il est important de reconnaître les complications potentielles de la cause la plus fréquente d'obstruction des voies respiratoires supérieures, qui est l'AOS. Un AOS non traité chez les enfants peut provoquer un cœur pulmonaire. Un AOS non traité chez les adultes peut entraîner des maladies cardiaques, un syndrome métabolique, une altération de la fonction diurne, une somnolence, un dysfonctionnement métabolique et un risque accru de maladies cardiovasculaires ou même d'accidents de voiture.


Les objectifs du traitement sont de réduire les effets secondaires de l'AOS, d'améliorer la qualité du sommeil et de réduire l'indice d'apnée-hypopnée (IAH). Cela prend souvent une approche multidisciplinaire, souvent dirigée par la pneumologie. Une fois diagnostiqué, le traitement de première intention implique une perte de poids et une utilisation de la pression positive des voies respiratoires la nuit.<ref name=":47">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/19960649</ref> Par rapport à l'absence de traitement, la pression positive des voies respiratoires telle que la CPAP a considérablement amélioré la gravité de la maladie, la somnolence diurne, la tension artérielle et les accidents de véhicules à moteur.
Les objectifs du traitement sont de réduire les effets secondaires de l'AOS, d'améliorer la qualité du sommeil et de réduire l'indice d'apnée-hypopnée (IAH). Cela prend souvent une approche multidisciplinaire, souvent dirigée par la pneumologie. Une fois diagnostiqué, le traitement de première intention implique une perte de poids et une utilisation de la pression positive des voies respiratoires la nuit. Par rapport à l'absence de traitement, la pression positive des voies respiratoires telle que la CPAP a considérablement amélioré la gravité de la maladie, la somnolence diurne, la tension artérielle et les accidents de véhicules à moteur.


== Consultations ==
== Consultations ==
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Il a été démontré dans certaines études que la majorité des corps étrangers inhalés chez les enfants sont des matières organiques.<ref name=":8" /> Dans de tels cas, il est courant que l'enfant mange et marche simultanément, ce qui comporte un risque plus élevé d'aspiration de nourriture. Il est important de conseiller aux parents que les enfants doivent manger assis. Il est également essentiel de surveiller de près les jeunes enfants lorsqu'ils jouent avec des jouets. Les jouets doivent être adaptés à l'âge et prendre soin d'éviter un accès facile aux petites pièces qui peuvent être inhalées.<ref name=":0" />
Il a été démontré dans certaines études que la majorité des corps étrangers inhalés chez les enfants sont des matières organiques.<ref name=":8" /> Dans de tels cas, il est courant que l'enfant mange et marche simultanément, ce qui comporte un risque plus élevé d'aspiration de nourriture. Il est important de conseiller aux parents que les enfants doivent manger assis. Il est également essentiel de surveiller de près les jeunes enfants lorsqu'ils jouent avec des jouets. Les jouets doivent être adaptés à l'âge et prendre soin d'éviter un accès facile aux petites pièces qui peuvent être inhalées.<ref name=":0" />


Le comportement de bouche est courant chez les petits bébés de moins de 2 ans, et des précautions doivent être prises lors de leur surveillance. La reconnaissance immédiate d'un corps étranger inhalé et l'accès rapide au service médical sont importants en appelant le 911.<ref name=":48">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/12087432</ref><ref name=":0" />
Le comportement de bouche est courant chez les petits bébés de moins de 2 ans, et des précautions doivent être prises lors de leur surveillance. La reconnaissance immédiate d'un corps étranger inhalé et l'accès rapide au service médical sont importants en appelant le 911.<ref name=":0" />


== Amélioration des résultats de l'équipe de soins ==
== Amélioration des résultats de l'équipe de soins ==
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| url = https://www.statpearls.com/articlelibrary/viewarticle/105879/
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Version du 18 janvier 2021 à 16:09

Introduction

Obstruction des voies aériennes supérieures (approche clinique)
Classe de maladie
Caractéristiques
Signes
Symptômes
Étiologies
Macroglossie, Corps étranger, Brûlure chimique, Tumeur médiastinale, Michaël St-Gelais/Brouillons/Rétrognathie, Angio-œdème, Épistaxis, Micrognathie, Catherine Baillargeon-Audet/Brouillons/Apnée, ..., Dysfonction des cordes vocales, Uvulite, Abcès péri-amygdalien, Abcès rétropharyngé, Laryngomalacie, Hémangiome sous-glottique, Maladies neuromusculaires, Anneau vasculaire, Mononucléose infectieuse, Hémorragie digestive haute (approche clinique), Diphtérie respiratoire, Syndrome d'Apert, Syndrome de Crouzon, Sténose sous-glottique congénitale, Sténose congénitale des orifices piriformes, Hypertrophie des cornets nasaux, Glossoptose, Hypertrophie amygdalienne, Papillomatose respiratoire récurrente, Syndrome de Pierre Robin, Trachéomalacie, Bronchomalacie, Trachéite bactérienne, Goître, maladie thyroïdienne (approche clinique), Traumatisme laryngotrachéal, Oumkaltoum Harati/Brouillons/Épiglottite, Anaphylaxie, Atrésie des choanes, Laryngotrachéite, Cancer du nasopharynx, Sécrétions dans les voies respiratoires, Intoxications aiguës, Brûlure thermique [+]
Informations
Spécialités ORL, Pédiatrie

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L'obstruction des voies aériennes supérieures est une présence d'un obstacle dans les voies aériennes entraînant une altération de la respiration.

L'obstruction des voies aériennes supérieures peut être partielle ou complète. Une obstruction partielle peut être chronique ou aiguë, il est donc crucial de prendre une bonne anamnèse et d'effectuer un examen efficace et complet pour déterminer l'étiologie de l'obstruction et donc l'urgence d'une prise en charge ultérieure. Une obstruction des voies respiratoires supérieures non traitée peut avoir des effets à long terme et être potentiellement mortelle.

Épidémiologie

L'épidémiologie de l'obstruction des voies aériennes supérieures varie autant que les causes étiologiques de ce trouble varient. Voici quelques-unes des causes les plus courantes d'obstruction des voies respiratoires supérieures et leurs statistiques respectives.[1]

  • Les visites aux services d'urgence pour les incidents d'étouffement chez les enfants ont été étudiées par les Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC) en 2000. Ils ont rapporté que 160 enfants âgés de 14 ans ou moins sont morts d'incidents d'étouffement. Le nombre de visites pour des incidents d'étouffement non mortels était d'environ 17 537 cette année-là. [1]
  • La chirurgie de l'hypertrophie adénotonsillaire: les taux indiqués pour ces procédures varient d'un pays à l'autre et ont été documentés entre 19 pour 10000 enfants et 118 pour 10000 enfants.

Étiologies

La cause la plus fréquente d'obstruction chronique des voies aériennes supérieures chez les enfants est l'hypertrophie adénotonsillaire. En termes de pathologie laryngée, une paralysie bilatérale des cordes vocales, un hémangiome ou une sténose sous-glottique ou une papillomatose respiratoire récurrente doivent être envisagées. Une sténose sous-glottique acquise est possible si l'enfant a déjà subi une intubation ou le plus souvent après des intubations prolongées ou répétées. [1]

Les causes de l'obstruction des voies aériennes superiéures
Infectieuses Aiguës Chroniques Anomalies congénitales des voies aériennes supérieures
laryngotrachéite (croup) Blessure contondante ou pénétrante des voies respiratoires dysfonction des cordes vocales laryngomalacie
Trachéite bactérienne brûlure thérmique et chimique Diminution du tonus musculaire oropharyngé Atésie des choanes
abcès péri-amygdalien corps étranger dans l'oesophage sécrétions ou saignements des voies respiratoires Rétrognathie, micrognathie, synrome de Pierre Robin
abcès rétropharyngé corps étranger dans les voies aériennes hypertrophie des cornets nasaux secondaire à une rhinite allérgique syndrome d'Apert
Diphtérie respiratoire anaphylaxie hypertrophie tonsillaire et amygdalienne syndrome de Crouzon
Épiglottite angioèdeme Hypertrophie de la glande thyroïde sténose sous-glottique congénitale (trisomie 21)
mononucléose infectieuse laryngospasme sténose sous-glottique secondaire à l'intubation sténose congénitale des orifices piriformes
papillomatose respiratoire récurrente sécrétions ou saignements des voies respiratoires sécrétions ou saignements des voies respiratoires macroglossie, glossoptose
uvulite cancer du nasopharynx Paralysie unilatérale ou bilatérale des cordes vocales
tumeur médiastinale hémangiome sous-glottique
Anneau vasculaire et anomalies aortiques provoquant une compression trachéale

Physiopathologie

Les voies aériennes supérieures comprennent les cavités nasales, la cavité buccale, le pharynx et le larynx. Le pharynx est en outre subdivisé en nasopharynx, oropharynx et hypopharynx. Le larynx est divisé en trois régions, dépendant de leur relation avec les cordes vocales (glotte). Ces zones sont la supraglotte, la glotte et la sous-glotte. La supraglotte comprend l'épiglotte, les aryténoïdes, les plis aryépiglottiques, les faux cordons et les ventricules. La sous-glotte est la sous-région juste en dessous du bord libre des cordes vocales jusqu'à la marge inférieure de la cricoïde. La partie la plus étroite d'une voie aérienne adulte est la glotte. La partie la plus étroite des voies respiratoires pédiatriques est le cricoïde. L'obstruction des voies respiratoires supérieures varie d'un rétrécissement à une occlusion partielle ou complète de l'une de ces structures anatomiques, conduisant potentiellement à un compromis dans la ventilation.

Lors de l'examen de la physiopathologie de l'obstruction des voies aériennes supérieures, il est impératif de comprendre les variations entre l'anatomie des voies aériennes supérieures chez l'adulte et l'enfant. Les enfants ont une tête plus grosse et un occiput plus grand, provoquant une hyperflexion des voies respiratoires lorsqu'ils sont couchés à plat et en décubitus dorsal. [1]

Les enfants ont également une langue plus grande et une mandibule plus petite que les adultes. Leur épiglotte est souple et peut obscurcir la vue du larynx lors de la laryngoscopie à l'intubation. Un larynx pédiatrique est plus haut que chez les adultes et a la forme d'un entonnoir. Le cricoïde est au niveau C4 à la naissance, pour finalement tomber au niveau C6 vers l'âge de dix ans. Par conséquent, une cricothyroïdotomie n'est pas une procédure viable chez un enfant de moins de 10 ans. De plus, les cartilages supraglottiques pédiatriques sont plus doux et plus extensibles que ceux des adultes, conduisant parfois à un collapsus dynamique, qui est observé dans la laryngomalacie. Il est essentiel de se rappeler également que les bébés sont obligés de respirer par le nez dès la naissance pendant les premiers mois de leur vie. En termes de physiologie des voies respiratoires inférieures, les enfants consomment plus d'oxygène au repos que les adultes, car leur demande métabolique au repos est de 2 à 3 fois celle d'un adulte. Ils ont également une capacité résiduelle fonctionnelle plus faible, ce qui se traduit par un début plus précipité d'hypoxémie et d'hypercarbie pendant l'apnée. [1]

En raison de la loi de Poseuille, une petite diminution du diamètre des voies respiratoires d’un enfant peut avoir un effet dévastateur. Cela peut être causé par un œdème, une sténose, un corps étranger ou même du mucus. Les bébés à partir de 36 semaines ont des alvéoles matures; cependant, ceux-ci continuent à se développer avec la septation et la maturation microvasculaire de la naissance jusqu'à l'âge de 8 ans environ. Par conséquent, la surface d'échange gazeuse est moindre chez les patients pédiatriques.[1]

Comparaison des deux types de respiration bruyante dans l'obstruction des voies respiratoires supérieures [1]
Stretor Stridor
Définition Respiration bruyante et intense, accompagnée d'un ronflement. On l'appelle parfois « Gasp » Bruit aigu continu anormal émis lors de la respiration (plutôt inspiratoire qu'expiratoire), dû à un passage rapide et turbulent d'air à travers un segment rétréci ou partiellement obstrué des voies respiratoires. Il peut être aigu et musical (chant) ou grave et rauque (coassement).

Le stridor peut être subdivisé en inspiratoire (niveau de la supraglotte), expiratoire (niveau de la glotte) et biphasique (niveau de la sous-glotte ou de la trachée).

Niveau de blockage Oropharyx ou nasopharynx Pharynx, épiglotte, larynx et portion extrathoracique de la trachée
Exemples des causes hypertrophie tonsillaire et amygdalienne, angioèdeme, abcès péri-amygdalien laryngomalacie, épiglottite, paralysie unilatérale ou bilatérale des cordes vocales

le cancer de la cavité buccale ou de l'oropharynx (carcinome épidermoïde le plus courant, envisagez également le lymphome des amygdales)

Une cause très fréquente de stertor chez les enfants est l'hypertrophie adénotonsillaire. Cela peut entraîner une apnée obstructive du sommeil (AOS) . Les symptômes de l'AOS chez les enfants comprennent le ronflement / le stertor, les réveils nocturnes fréquents, l'hyperactivité, une mauvaise concentration à l'école et l'énurésie. Il est important d'effectuer des études du sommeil chez les enfants ayant des antécédents évocateurs. d'apnée obstructive du sommeil et d'anomalies craniofaciales concomitantes ou d'antécédents médicaux complexes pour déterminer la gravité de leur AOS. Dans une étude du sommeil, les événements d'apnée et d'hypopnée sont enregistrés. Ceux-ci sont rapportés sous le nom d '«indice d'apnée-hypopnée» (IAH). L'IAH est corrélée à la somme du nombre d'apnées et d'hypopnées par heure pendant le sommeil. L'apnée est définie comme l'arrêt du flux d'air pendant une durée supérieure ou égale à dix secondes, et l'hypopnée est classée comme une réduction de l'effort respiratoire avec une désaturation en oxygène supérieure à 4%. Un résultat d'étude du sommeil montrant un indice d'apnée-hypopnée supérieur à 1 est anormal. chez un enfant.[1]

Stridor[1]

Il convient de noter que la sténose sous-glottique ou l'hémangiome sous-glottique peuvent se présenter comme un croup, car ils peuvent tous deux provoquer une `` toux aboyante . Il est courant que les patients présentant ces causes de stridor soient traités à plusieurs reprises au service des urgences avant d'être référés. à un oto-rhino-laryngologiste ou un pneumologue pour une évaluation plus approfondie. Une telle évaluation comprend la micro-laryngoscopie directe et la bronchoscopie.[1]

Connue familièrement sous le nom de «suffocation», l'aspiration de corps étrangers est une urgence plus fréquente chez les enfants que chez les adultes. Les matériaux couramment aspirés chez les enfants comprennent les arachides, les boutons et les perles. Une étude a montré que la majorité des corps étrangers inhalés dans leur cohorte étaient des matières organiques. Les objets tels que les piles boutons sont particulièrement dangereux, provoquant non seulement une obstruction des voies respiratoires, mais également des lésions caustiques. [1]

La laryngomalacie est une forme courante mais généralement non mortelle d'obstruction des voies respiratoires supérieures affectant principalement les nouveau-nés et peut devenir évidente au cours de la première année de vie. l'enfant grandit. La laryngomalacie provoque un stridor inspiratoire aigu et peut être associée à des difficultés d'alimentation et à un retard de croissance. [1]

La paralysie bilatérale des cordes vocales est une cause rare mais reconnue de stridor. Les brûlures des voies respiratoires sont des causes importantes d'œdème et d'inflammation des voies respiratoires supérieures, qui peuvent provoquer une obstruction des voies respiratoires supérieures. Tout patient suite à une exposition aux fumées d'un incendie doit être évalué, et toute personne présentant des poils nasaux roussis et un œdème de la cavité buccale doit subir une nasendoscopie flexible lorsque cela est possible et peut nécessiter une intubation d'urgence. [1]

goitre thyroïdien à croissance lente peut provoquer une compression trachéale, de même que d'autres cancers de la tête et du cou peuvent toucher le larynx ou la trachée.[1]

Présentation clinique

Facteurs de risque

Questionnaire

Examen clinique

Compte tenu de l'urgence liée à ce problème, il est essentiel que les professionnels de la santé comprennent et apprécient pleinement les signes et les symptômes qui indiquent une obstruction des voies respiratoires supérieures.[1]

Chez les enfants, une histoire devra être obtenue auprès d'un parent ou d'un soignant principal. accompagnant l'enfant et se concentreront sur les demandes impliquant des antécédents de ronflement avec épisodes d'apnée et soit de la fatigue fatigueou de l'hyperactivité le lendemain. Les enfants atteints d’OSA en raison d’une hypertrophie adénotonsillaire sont décrits comme des «respirateurs buccaux» par les parents. Comme mentionné précédemment, les enfants peuvent présenter divers symptômes évocateurs d'AOS, tels que l'hyperactivité et l'énurésie.[1]

Il est essentiel d'identifier un patient présentant une obstruction aiguë des voies respiratoires supérieures. La détresse respiratoire peut rapidement conduire à une insuffisance respiratoire sans prise en charge appropriée. Une évaluation urgente et complète des ABC (voies respiratoires, respiration et circulation) doit être effectuée tout en s'assurant que le patient se trouve dans un environnement sûr. Les approches diffèrent en fonction de la présentation du patient.[1]

Tous les efforts doivent être faits pour effectuer un examen ORL efficace chez les patients à risque d'obstruction des voies respiratoires supérieures, lorsque cela est sûr et possible. Souvent, l'anamnèse et l'examen peuvent se dérouler simultanément.[1]

Inspection générale [1]

Comme pour tous les patients, un examen général de l'habitus corporel, des traits du visage (en accordant une attention particulière à toute caractéristique syndromique) et de l'effort respiratoire doit avoir lieu dans le cadre de l'examen complet. L'état mental doit être noté. Tout signe de tabagisme ou tout signe d'intoxication ou de dépendance à la drogue ou à l'alcool doit être évalué.

Enfants [1]

Les enfants en détresse respiratoire peuvent montrer un travail respiratoire accru via l'utilisation de muscles accessoires. Ils peuvent également se présenter avec des poussées nasales, des tiraillements trachéaux, une récession intercostale et sous-costale et des grognements. En cas d'insuffisance respiratoire, il y a une respiration superficielle, une bradycardie et une altération de l'état mental. Il convient de noter que l'état mental altéré chez un nourrisson se présente souvent comme de l'apathie. L'anxiété étrangère est un signe de développement normal chez les bébés âgés de 9 à 18 mois, et l'absence de ce comportement est un signe inquiétant chez un enfant malade. Il est également très inquiétant si un petit enfant ne résiste pas à certains éléments d'examen et de traitement, comme le placement d'une aiguille ou d'une canule intraveineuse. Un cas particulier d'obstruction critique des voies respiratoires supérieures chez les enfants peut survenir à la suite d'une épiglottite. En cas d'épiglottite suspectée d'un enfant, ils se présenteront classiquement avec une courte histoire de mal de gorge, avec une voix étouffée et en bave. Dans les cas avancés, le patient peut être en position trépied, qui est un placement corporel qui stente les voies aériennes supérieures ouvertes. Si l'épiglottite est le diagnostic probable, il ne faut pas tenter d'examiner l'oropharynx, car il peut déranger l'enfant et provoquer un laryngospasme dévastateur. [1]

Rhinoscopie antérieure[1]

Il est important d'évaluer la déviation septale, l'hypertrophie des cornets nasaux ou la polypose nasale lors de la rhinoscopie antérieure. Un test rapide pour prouver la perméabilité du choan peut être effectué en demandant au patient d'expirer par voie nasale sur une spatule en métal froid («test de brouillard nasal»). [1]

Cavité buccale[1]

La cavité buccale doit également être soigneusement examinée, en portant une attention particulière à tout signe de micrognathie, œdème des lèvres, trismus, œdème du plancher buccal ou de la langue, tumeur ou plénitude palatine avec déviation uvulaire, comme dans le cas d'un abcès péri-amygdalien .[1]

Examen supplémentaire [1]

Un examen cardiorespiratoire doit avoir lieu le cas échéant. Les signes vitaux de base, c'est-à-dire le pouls, la fréquence respiratoire, la pression artérielle et la saturation en O2, doivent apparaître initialement dans le cadre de l'ABC de l'évaluation. Toute respiration bruyante et qualité de la respiration, y compris la dysphonie, doivent être notées. [1]

Examens paracliniques

Après une anamnèse et un examen de base, certaines investigations sont nécessaires pour diagnostiquer les causes courantes et urgentes de l'obstruction des voies respiratoires supérieures.[1]

Laryngoscopie flexible [1]

Aucun examen ORL complet n'est complet sans une nasendoscopie / laryngoscopie flexible pour évaluer dynamiquement le pharynx et le larynx. Cela peut aider à diagnostiquer l’inflammation du cornet, la déviation septale, l’hypertrophie adénoïde, l’hypertrophie de l’anneau de Waldeyer ou la pathologie laryngée / hypopharyngée. Il est particulièrement utile pour évaluer la fonction dynamique du larynx. Une évaluation dynamique est essentielle lors de l'évaluation du mouvement des cordes vocales et des conditions relativement courantes affectant le larynx, telles que la laryngomalacie chez les enfants. Il peut également diagnostiquer une tumeur du larynx chez l'adulte.[1]

Saturation en oxygène [1]

Les saturations en oxygène sont une première étape essentielle dans l'évaluation d'un patient présentant une obstruction des voies respiratoires, car elles peuvent agir comme un marqueur de la gravité de leur obstruction.[1]

Imagerie [1]

Les études d'imagerie aident à délimiter la zone anatomique touchée et peuvent également aider au diagnostic de la cause de l'obstruction. L'échographie ou l'IRM sont les modalités d'imagerie de choix chez les enfants, car elles n'impliquent pas de rayonnement. Cependant, une anesthésie générale est généralement nécessaire pour qu'un jeune enfant tolère une IRM. Par conséquent, la tomodensitométrie est utilisée dans des situations sensibles au facteur temps ou dans les cas pouvant nécessiter une intervention chirurgicale, comme un abcès rétropharyngé ou un éventuel corps étranger inhalé. Si un enfant avec un corps étranger inhalé possible est stable, inspiratoire et expiratoire, les radiographies thoraciques peuvent aider au diagnostic. Par exemple, s'il y a un corps étranger obstruant partiellement la bronche principale gauche, il peut y avoir une hyperlucidité du poumon gauche due à une hyperinflation secondaire à l'effet de valve à bille du corps étranger.[1]

Étude du sommeil [1]

Pour évaluer officiellement l'AOS, une étude du sommeil ou une polysomnographie doit être réalisée. Les résultats importants d’une étude sur le sommeil sont le nadir d’oxygène du patient et l’indice d’apnée-hypopnée (IAH). L'IAH fait la moyenne du nombre d'épisodes apnéiques et hypopnéiques qui se produisent par heure. Un IAH supérieur à 1 est anormal chez un enfant, et il existe un système de notation de la gravité pour un nombre croissant d'IAH chez les adultes.[1]

Diagnostic différentiel

Diagnostic différentiel de l'obstruction aiguë des voies respiratoires supérieures chez l'enfant
Caractéristiques cliniques Caractéristiques radiologiques
Épiglottite
  • Fièvre, apparence toxique, anxiété, détresse respiratoire; position du tripode, hypersialorrhée
  • Apparition sudaine (4-12 h)
Signe de pouce (épaississement de l'épiglotte sur la radiographie latérale du cou)
Laryngotrachéite (croup)
  • Toux ressemble à des aboiements; stridor
  • Typiquement chez enfants de 6 à 36 mois
  • Apparition retardée (12-48 h)
  • Bonne réponse aux bronchodilatateurs
Signe de clocher (rétrécissement sous-glottique à la radiographie thoracique)
Trachéite bactérienne
  • Fièvre, apparence toxique, stridor (inspiratoire ou expiratoire), détresse respiratoire, toux productive
  • Apparition sudaine (moins de 24 h) ou avec des symptômes prodromiques pendant 1 à 3 jours et sévère détérioration
Signe de clocher, membranes intraluminales et irrégularité de la paroi trachéale
Diphtérie respiratoire
  • Gorge irritée; malaise; fièvre légère; membrane diphtérique
  • Extrêmement rare dans les pays où les taux de vaccination contre la diphtérie sont élevés
Rétrécissement sous-glottique. Radiographie généralement pas nécessaire pour le diagnostic
Pneumonie bactérienne sévère Signes d'infection des voies respiratoires inférieures: crépitants, consolidation pulmonaire Infiltrat pulmonaire avec ou sans épanchement parapneumonique
Uvulite
  • Rarement isolée, typiquement accompagnée de pharygnite ou épiglottite
  • Odynophagie, dysphagie, nausée, fièvre légère, stridor, voix de patate chaude
  • Luette érythémateuse, douloureuse et gonflée; hémorragie ponctuelle possible; lésions vésiculaires possibles si étiologie virale
Radiographie généralement pas nécessaire pour le diagnostic
Abcès péri-amygdalien
  • Typiquement chez enfants plus âgés et adolescents
  • Hypersialorrhée, trismus, voix étouffée, gonflement amygdalien avec déviation de la luette
Radiographie généralement pas nécessaire pour le diagnostic
Abcès rétropharyngé
  • Typiquement chez enfants de 2 à 4 ans
  • Douleur au cou, fièvre, odynophagie, hypersialorrhée; réticence à bouger le cou; trismus; gonflement médian ou unilatéral de la paroi pharyngée postérieure
Élargissement de l'espace rétropharyngé et inversion de la courbure normale de la colonne cervicale
Angioedème (anaphylaxie ou héréditaire)
  • Début en quelques minutes à quelques heures et résolution spontanée en heures à quelques jours
  • Implication du visage, des lèvres, du larynx et des intestins
Radiographie pas nécessaire pour le diagnostic
Inhalation de corps étrangers Antécédents d'étouffement soudain (bien que cette histoire soit souvent absente); enrouement ou stridor avec corps étranger laryngé ou œsophagien supérieur La plupart de corps étrangers sont radiotransparents; un sur-gonflage focal du poumon distal peut être visible. Un corps étranger de l'œsophage supérieur peut provoquer une distorsion ou une déviation de la trachée extrathoracique
Autres: Traumatisme des voies respiratoires supérieures ou blessure thermique; anomalies congénitales des voies aériennes supérieures

Traitement

Comme mentionné, l'étape initiale de la gestion de l'obstruction des voies respiratoires est «ABC», c'est-à-dire les voies respiratoires, la respiration, la circulation. Un moniteur de saturation en oxygène doit être placé et l'oxygène par masque doit être initié. Chez un patient stable en situation aiguë, il peut être temps d'effectuer des études d'imagerie, d'initier un traitement antibiotique, etc. Chez le patient instable en situation aiguë, il est crucial d'évaluer efficacement le patient tout en prenant également une anamnèse / histoire collatérale rapide . En dehors du milieu hospitalier, une ambulance doit être appelée. En cas de suspicion d'étouffement, la manœuvre de Heimlich doit être effectuée. Dans le cas du patient inconscient, une vérification du pouls doit être effectuée et le patient géré selon les protocoles de base pour le maintien de la vie (BLS) en attendant une ambulance. En cas d'obstruction aiguë des voies respiratoires en milieu hospitalier, un code doit être appelé et l'équipe des voies respiratoires et l'équipe médicale impliquées dans la gestion de l'arrêt cardiorespiratoire doivent être appelées immédiatement. Les professionnels de la santé les plus proches doivent lancer l'algorithme BLS.[1]

Corps étranger inhalé pédiatrique [1]

En cas de suspicion de corps étranger inhalé chez les enfants, si l'enfant est en détresse respiratoire et instable, le patient doit être immédiatement transféré en salle d'opération (OU) et les membres les plus expérimentés de l'équipe ORL et anesthésiologie pédiatrique doivent être impliqués dès que possible. Une microlaryngoscopie et une bronchoscopie directes doivent être effectuées pour éliminer le corps étranger. L'enfant doit être placé sur le dos avec un rouleau d'épaule pour faciliter l'extension du cou. Le sévoflurane inhalé et l'oxygène peuvent être utilisés pour l'induction et le maintien de l'anesthésie générale. Il est généralement préférable de maintenir la respiration spontanée. Parfois, les équipes utiliseront une anesthésie intraveineuse totale (TIVA) pour maintenir l'anesthésie. Dans ce cas, le propofol avec ou sans rémifentanil est utilisé pour une bonne suppression des réflexes des voies aériennes et une sortie rapide de l'anesthésie. Une fois endormi, un protège-dents ou une gaze humide (si le patient n'a pas de dents) est utilisé, et un laryngoscope est inséré pour une vue du larynx. La lidocaïne est vaporisée sur les cordes vocales (par exemple, la lidocaïne à 4% correspond à 0,1 ml par kg). Un bronchoscope de taille appropriée avec un endoscope à tige de Hopkin à zéro degré est inséré pour visualiser la trachée. Si un corps étranger est détecté, des pinces de préhension optiques peuvent être utilisées pour la récupération.[1]

Prise en charge de l'obstruction aiguë des voies respiratoires supérieures chez l'adulte [1]

Intubation Fibreoptique Éveillée [1]

Chez les adultes, il y aura souvent différentes présentations nécessitant une intervention. En cas d'obstruction des voies respiratoires supérieures au niveau de la cavité buccale ou de l'oropharynx, il est important de sécuriser une voie aérienne si une obstruction imminente des voies aériennes est anticipée. Par exemple, dans le cas de l'angor de Ludwig, c'est-à-dire une infection bactérienne de la cavité buccale, provoquant un œdème de la langue et du plancher buccal, il peut être possible de pratiquer une intubation par fibre optique éveillée. Dans ce scénario, le médecin prestataire fait glisser une sonde endotrachéale (ETT) sur un endoscope flexible. Le nez est décongestionné et la lunette passe au niveau de la glotte alors que le patient est assis debout. La lidocaïne est insérée à travers le port latéral de la lunette et sur les cordons pour les anesthésier afin d'éviter le laryngospasme. Lorsque cela a fonctionné, l'oscilloscope est passé au niveau des cordes vocales, et l'ETT est ensuite poussé au-delà des cordes en utilisant la technique de Seldinger. Le patient reçoit ensuite une anesthésie générale et l'abcès dentaire est drainé. Le patient devra probablement être sous sédation pendant un à deux jours pour permettre à l'œdème de se stabiliser avant de retirer l'ETT.[1]

Cricothyroïdotomie [1]

Dans de tels cas où l'intubation serait considérée comme difficile ou impossible, une cricothyroïdotomie est une procédure très rapide qui peut être réalisée chez l'adulte en cas de véritable urgence. Pendant que le patient est couché sur le dos, l'opérateur maintient le larynx en place, fait une incision verticale entre la thyroïde et le cartilage cricoïde et insère un instrument émoussé tel qu'un hémostatique à travers la membrane cricothyroïdienne. Cela demande de la force. Il est utile d'insérer une bougie avec une lumière à ce stade, puis de faire passer un petit ETT, c'est-à-dire de taille six, par-dessus pour sécuriser les voies respiratoires.[1]

Trachéotomie [1]

La trachéotomie est parfois nécessaire dans les cas d'obstruction des voies respiratoires supérieures où l'intubation devrait être très difficile, voire impossible. Cela peut être réalisé sous anesthésie locale. Si le temps le permet, elle doit être réalisée au bloc opératoire avec un personnel expérimenté et avec une anesthésiologie impliquée. Avant la procédure, il est utile d'administrer au moins 5 à 10 ml de lidocaïne nébulisée à 1%. Au bloc opératoire, le patient doit recevoir de l'oxygène via un masque facial ou des broches nasales et être à l'aise en position couchée, ou parfois semi-allongé en cas de détresse respiratoire. Parfois, l'anesthésiologiste peut administrer des médicaments, par exemple de la kétamine, pour réduire l'anxiété sans supprimer la pulsion respiratoire. Une solution de lidocaïne à 1% peut être injectée directement dans le larynx via la membrane cricothyroïdienne, et la position dans les voies respiratoires peut être confirmée par prélèvement. l'air dans la seringue avant l'injection. Une trachéotomie est ensuite réalisée sous anesthésie locale en suivant les étapes habituelles.[1]

Prise en charge de l'obstruction chronique des voies respiratoires supérieures chez l'adulte [1]

Une cause fréquente d'obstruction des voies respiratoires supérieures chez les adultes est l'AOS. Outre les modifications du mode de vie telles que la perte de poids, la pression positive continue (CPAP) est utilisée pour gérer cette condition. Il a été constaté que les masques nasaux à pression positive des voies respiratoires sont plus facilement tolérés que les masques orofaciaux. L'utilisation d'un masque nasal peut être affectée par des modifications ORL structurelles telles qu'une déviation septale et une hypertrophie du cornet inférieur, conduisant parfois à une intervention chirurgicale pour corriger ces obstructions. Chez les patients présentant un AOS léger à modéré et qui ont des difficultés à adhérer au traitement CPAP, des thérapies alternatives telles que des dispositifs oraux peuvent être envisagées. Ces dispositifs avancent la mandibule (c.-à-d. Attelles de repositionnement mandibulaire) ou positionnent la langue plus en avant (c.-à-d. Dispositifs de retenue de langue) . Ces types d'appareils projettent efficacement les tissus mous vers l'avant de la paroi pharyngée postérieure et améliorent la perméabilité des voies respiratoires. Un autre dispositif de ce type est un stimulateur nerveux hypoglosse, qui peut parfois être utilisé comme un complément chez les patients atteints d'AOS modérée à sévère qui ont eu des difficultés avec l'utilisation de la CPAP. [1]

La chirurgie est réservée aux patients qui ont échoué au traitement CPAP et qui ont une cause d'obstruction traitable, ou en complément du traitement CPAP. Parfois, comme dans le cas des enfants atteints d'hypertrophie adénotonsillaire, la chirurgie peut être le traitement principal. Il a été démontré que les chirurgies nasales, y compris la septoplastie et la réduction des cornets inférieurs, améliorent la tolérance à la CPAP dans certaines études par rapport à l'absence d'intervention chirurgicale pour une obstruction nasale. Cela implique une amygdalectomie si les amygdales sont présentes, un raccourcissement et un resserrement du palais mou, et parfois une réduction ou une résection de la luette. Cependant, il s'est avéré efficace dans le traitement de l'AOS chez moins de 50% des patients et a plus de chances de réussir chez les patients présentant une OS légère. [1]

L'AOS chez les enfants est le plus souvent causée par une hypertrophie adénotonsillaire, pour laquelle une intervention chirurgicale est pratiquée pour réduire la masse des tissus amygdaliens et adénoïdiens. Il a été documenté que des antécédents de troubles respiratoires du sommeil dans le cadre d'une hypertrophie des amygdales et des végétations adénoïdes ont entraîné une chirurgie de réduction adénotonsillaire presque à la même fréquence que pour les infections récurrentes.

Pronostic

Dans le contexte aigu, une obstruction des voies respiratoires supérieures non traitée provoquant une détresse respiratoire peut entraîner une insuffisance respiratoire et, finalement, un arrêt cardiorespiratoire. L'apnée obstructive du sommeil est la cause chronique la plus fréquente d'obstruction des voies respiratoires supérieures. Chez les enfants, les conséquences possibles d'une AOS non traitée comprennent un retard de croissance, des problèmes de comportement tels que l'hyperactivité, de mauvaises performances à l'école et des maladies cardiovasculaires.[1]

Complications

Si l'obstruction aiguë des voies respiratoires supérieures n'est pas traitée, elle peut entraîner une détresse respiratoire, qui provoque une bradycardie et une fatigue du patient, conduisant finalement à une perte de conscience et un arrêt cardiorespiratoire. Si l'obstruction des voies respiratoires supérieures est due à une aspiration de corps étranger, elle peut être aiguë. fatal. Un corps étranger de plus petite taille peut pénétrer dans les poumons et provoquer une atélectasie, une pneumonie ou un pneumothorax.[1]

Il est important de reconnaître les complications potentielles de la cause la plus fréquente d'obstruction des voies respiratoires supérieures, qui est l'AOS. Un AOS non traité chez les enfants peut provoquer un cœur pulmonaire. Un AOS non traité chez les adultes peut entraîner des maladies cardiaques, un syndrome métabolique, une altération de la fonction diurne, une somnolence, un dysfonctionnement métabolique et un risque accru de maladies cardiovasculaires ou même d'accidents de voiture.

Les objectifs du traitement sont de réduire les effets secondaires de l'AOS, d'améliorer la qualité du sommeil et de réduire l'indice d'apnée-hypopnée (IAH). Cela prend souvent une approche multidisciplinaire, souvent dirigée par la pneumologie. Une fois diagnostiqué, le traitement de première intention implique une perte de poids et une utilisation de la pression positive des voies respiratoires la nuit. Par rapport à l'absence de traitement, la pression positive des voies respiratoires telle que la CPAP a considérablement amélioré la gravité de la maladie, la somnolence diurne, la tension artérielle et les accidents de véhicules à moteur.

Consultations

Les spécialistes bien formés à l'intervention et à l'intubation des voies respiratoires, en particulier les oto-rhino-laryngologistes, les anesthésiologistes et les pneumologues, doivent être avisés rapidement en cas de disparition imminente des voies respiratoires. Dans les situations aiguës, un pneumologue peut effectuer une bronchoscopie flexible chez un enfant avec un corps étranger inhalé, qui se trouve dans une bronche distale. De plus, les équipements rigides régulièrement utilisés par les oto-rhino-laryngologistes sont très efficaces pour les corps étrangers plus proximaux. Les chirurgiens cardiothoraciques peuvent également être impliqués dans ces cas où le retrait du corps étranger par les voies respiratoires est difficile, car le patient peut nécessiter une thoracotomie si le corps étranger se trouve dans une voie aérienne distale et ne peut pas être retiré par voie endoscopique.[1]

Prévention

Il a été démontré dans certaines études que la majorité des corps étrangers inhalés chez les enfants sont des matières organiques.[2] Dans de tels cas, il est courant que l'enfant mange et marche simultanément, ce qui comporte un risque plus élevé d'aspiration de nourriture. Il est important de conseiller aux parents que les enfants doivent manger assis. Il est également essentiel de surveiller de près les jeunes enfants lorsqu'ils jouent avec des jouets. Les jouets doivent être adaptés à l'âge et prendre soin d'éviter un accès facile aux petites pièces qui peuvent être inhalées.[1]

Le comportement de bouche est courant chez les petits bébés de moins de 2 ans, et des précautions doivent être prises lors de leur surveillance. La reconnaissance immédiate d'un corps étranger inhalé et l'accès rapide au service médical sont importants en appelant le 911.[1]

Amélioration des résultats de l'équipe de soins

Étant donné qu'une obstruction grave des voies aériennes supérieures peut entraîner la mort en quelques minutes, une approche rapide et efficace est essentielle dans les cas suspects. Stridor doit être reconnaissable par tout le personnel, des inhalothérapeutes et du personnel infirmier aux médecins de toutes spécialités. Tout le personnel du service des urgences et de la salle doit être conscient qu'il est impératif de contacter l'équipe des voies respiratoires de garde en cas d'apparition d'un nouveau stridor dans un contexte de détresse respiratoire. À la lumière de cela, il est important que le personnel de santé suive régulièrement une formation de base au maintien de la vie (BLS ).[1]

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