« Affections buccales (approche clinique) » : différence entre les versions

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(Examen physique)
(Étiologies)
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Variantes normales de la muqueuse orale
Variantes normales de la muqueuse orale
| rowspan="3" |'''Variantes normale de la muqueuse orale'''
| rowspan="3" |'''Variantes normales de la muqueuse orale'''
|Le leucoedème
|Le leucoedème
| colspan="2" |Le leucoedème se présente sous la forme d'une altération muqueuse semi-transparente asymptomatique, bilatérale, blanc grisâtre qui disparaît généralement si la muqueuse est étirée.
| colspan="2" |Le leucoedème se présente sous la forme d'une altération muqueuse semi-transparente asymptomatique, bilatérale, blanc grisâtre qui disparaît généralement si la muqueuse est étirée.
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|Les grains de Fordyce
|Les grains de Fordyce
| colspan="2" |Les granules de Fordyce ou les taches de Fordyce sont des glandes sébacées ectopiques que l'on trouve dans jusqu'à 90% de la population adulte. Elles présentent des papules discrètes de 1 à 2 mm, blanches à jaunes, réparties symétriquement sur la muqueuse buccale et le bord vermillon des lèvres.
| colspan="2" |Il s'agit des glandes sébacées ectopiques que l'on trouve dans jusqu'à 90% de la population adulte. Elles présentent des papules discrètes de 1 à 2 mm, blanches à jaunes, réparties symétriquement sur la muqueuse buccale et le bord vermillon des lèvres.
|[[Fichier:Fordyce Spots on Lips.jpg|alt=|sans_cadre|150x150px]]
|[[Fichier:Fordyce Spots on Lips.jpg|alt=|sans_cadre|150x150px]]
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|La pigmentation physiologique
|La pigmentation physiologique
| colspan="2" |Elle est couramment observée chez les personnes dont la peau est plus foncée. Elle résulte d'une augmentation de l'activité des mélanocytes et de la production de mélanine.  
| colspan="2" |Elle résulte d'une augmentation de l'activité des mélanocytes et de la production de mélanine. Elle est couramment observée chez les personnes dont la peau est plus foncée. 
Elle est généralement bilatérale et se présente sous la forme d'une bande brun-gris sur la gencive. Des plaques pigmentées peuvent également être observées sur le palais dur, le plancher buccal ou la muqueuse buccale
Elle est généralement bilatérale et se présente sous la forme d'une bande brun-gris sur la gencive. Des plaques pigmentées peuvent également être observées sur le palais dur, le plancher buccal ou la muqueuse buccale
|[[Fichier:Smoker´s melanosis.jpg|alt=|sans_cadre|259x259px]]
|[[Fichier:Smoker´s melanosis.jpg|alt=|sans_cadre|259x259px]]
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| rowspan="3" |Variantes de langue normales
|Langue fissurée -
|La langue fissurée est une variante normale de l'apparence de la langue habituellement observée chez les adultes. Les rainures profondes sont situées sur la ligne médiane ou réparties uniformément sur la surface de la langue. La langue fissurée est également observée chez les patients atteints du syndrome de Down ou du syndrome de Melkersson-Rosenthal (un syndrome rare caractérisé par la triade de langue fissurée, de paralysie faciale et de chéilite granulomateuse). Les patients dont la langue est fissurée sont généralement asymptomatiques. La condition est permanente et ne nécessite aucun traitement à moins que le patient ne soit irrité par des débris piégés dans les fissures. Dans de tels cas, le brossage de la zone affectée ou l'utilisation d'un irrigateur oral peut être bénéfique. La langue fissurée peut être un facteur prédisposant à l'halitose.
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|Langue noire
|L'hyperpigmentation de la langue et de la muqueuse buccale est couramment observée chez les personnes à peau foncée. Les causes moins fréquentes d'hyperpigmentation de la langue comprennent les médicaments (par exemple, les tétracyclines, le linézolide, le sous-salicylate de bismuth, les antidépresseurs, les inhibiteurs de la pompe à protons, l'interféron), la maladie d'Addison , la maladie de Laugier-Hunziker ou la pellagre
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|Papilles fongiformes pigmentées de la langue
| - Les papilles fongiformes sont dispersées à la surface de la langue, principalement sur les aspects antérieurs et latéraux, et sont généralement de couleur rose ou rouge. Les individus dont la peau est plus foncée peuvent présenter des taches pigmentées sur la langue en raison du dépôt de mélanine sur les extrémités des papilles fongiformes (photo 53) [117]. Les lésions apparaissent généralement au cours de la deuxième ou de la troisième décennie de la vie et sont généralement asymptomatiques. L'examen histologique révèle des mélanophages sous-muqueux au sein des papilles fongiformes en l'absence d'inflammation.
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{| class="wikitable"
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| colspan="2" |C'est un épaississement blanchâtre du revêtement interne de la bouche (muqueuse) qui peut être causé par un frottement constant,  
| colspan="2" |C'est un épaississement blanchâtre du revêtement interne de la bouche (muqueuse) qui peut être causé par un frottement constant,  


Ces lésions sont plus souvent secondaire à la mastication répétitive,la raison pour laquelle on les trouve dans la surface d'occlusion dentaire
Ces lésions sont plus souvent secondaire à la mastication ce qui provoque de l'irritation à l'intérieur de la joue dans les régions qui sont en contact avec les dents.


D'autres causes comme des traumatismes chroniques, ( ex: coussinets rétromolaires et la crête alvéolaire édentée sous des prothèses mal ajustées (kératose alvéolaire bénigne de la crête [BARK])
Bien que les kératoses frictionnelles puissent imiter la leucoplasie, elles ne sont pas des lésions potentiellement malignes et ont des caractéristiques cliniques uniques qui les distinguent de la «véritable leucoplasie».


Bien que les kératoses frictionnelles puissent imiter la leucoplasie et soient fréquemment biopsiées, elles ne sont pas des lésions potentiellement malignes et ont des caractéristiques cliniques uniques qui les distinguent de la «véritable leucoplasie». L'examen histopathologique montre une acanthose muqueuse et une hyperparakératose sans dysplasie. Aucun traitement n'est nécessaire.
Aucun traitement n'est nécessaire.
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|La leucoplasie chevelue buccale
|La leucoplasie chevelue buccale
| colspan="2" |C'est est une atteinte muqueuse indolore due au virus d'Epstein-Barr. Quasi pathognomonique de l'infection par le VIH, sa découverte doit faire proposer un test diagnostique.
| colspan="2" |C'est est une atteinte muqueuse indolore due au virus d'Epstein-Barr. C'est une lésion quasi pathognomonique de l'infection par le VIH. Sa découverte doit faire proposer un test diagnostique.
Elle se présente sous forme de plaques blanchâtres, adhérentes dont la surface est irrégulière et parcourue de fines striures verticales. Essentiellement située sur les bords latéraux de la langue, elle atteint plus rarement la face interne de la muqueuse jugale, les gencives ou le plancher buccal. L'étendue des lésions augmente avec le déficit immunitaire.Le traitement le plus efficace est la lutte contre le déficit immunitaire.
Elle se présente sous forme de plaques blanchâtres, adhérentes dont la surface est irrégulière et parcourue de fines striures verticales. Essentiellement située sur les bords latéraux de la langue, elle atteint plus rarement la face interne de la muqueuse jugale, les gencives ou le plancher buccal. L'étendue des lésions augmente avec le déficit immunitaire.Le traitement le plus efficace est la lutte contre le déficit immunitaire.
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| rowspan="5" |Affections buccales potentiellement malignes (précancéreuses)
| rowspan="5" |Affections buccales potentiellement malignes (précancéreuses)
|Leucoplasie
|Leucoplasie
|c'est la formation d'une zone anormale blanche ou grise sur la langue, l’intérieur de la joue, les gencives ou le plancher de la bouche. Bien que la leucoplasie soit en soi une affection bénigne et asymptomatique, certains patients finiront par développer un carcinome épidermoïde (SCC). Donc elle doit être différenciée des autres lésions buccales blanches qui ne comportent pas de risque accru de cancer.
|c'est la formation d'une zone anormale blanche ou grise sur la langue, sur l’intérieur de la joue, les gencives ou le plancher de la bouche. Bien que la leucoplasie soit en soi une affection bénigne et asymptomatique, certains patients finiront par développer un carcinome épidermoïde (SCC). Donc elle doit être différenciée des autres lésions buccales blanches qui ne comportent pas de risque accru de cancer.
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|Leucoplasie verruqueuse proliférative (LVP)
|Leucoplasie verruqueuse proliférative (LVP)
|C'est une forme rare et agressive de leucoplasie orale non homogène caractérisée par une apparence verruqueuse, mutifocale, une croissance lente et un taux de transformation maligne de plus de 70%.
|C'est une forme rare et agressive de leucoplasie orale avec une croissance lente et un taux de transformation maligne de plus de 70%. C'est une lésion caractérisée par une apparence verruqueuse, mutifocale.
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|Érythroplasie
|Érythroplasie
|C'est une lésion rare qui comporte un risque très élevé de transformation maligne, estimé à plus de 80%. 9 .
|C'est une lésion rare qui comporte un risque très élevé de transformation maligne, estimé à plus de 80%.  
Elle se présente avec une surface rouge de lisse à granuleuse  plus souvent situé sur le plancher buccal, la face ventrale de la langue et le palais mou. Elle est considérée comme une version rougeâtre de la leucoplasie <ref name=":0">{{Citation d'un article|langue=Français|auteur1=Mathieu Bergeron et Nathalie Audet|titre=L’érythroplasie vous fait-elle pâlir ?|périodique=Formation continue|date=2013|issn=|lire en ligne=|pages=}}</ref>
Elle se présente avec une surface rouge de lisse à granuleuse  plus souvent situé sur le plancher buccal, la face ventrale de la langue et le palais mou. Elle est considérée comme une version rougeâtre de la leucoplasie <ref name=":0">{{Citation d'un article|langue=Français|auteur1=Mathieu Bergeron et Nathalie Audet|titre=L’érythroplasie vous fait-elle pâlir ?|périodique=Formation continue|date=2013|issn=|lire en ligne=|pages=}}</ref>


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À l'examen histopathologique, l'érythroplasie montre fréquemment une dysplasie de grade variable et un carcinome in situ, ou, moins fréquemment, elle peut montrer des caractéristiques de SCC invasif. L'excision chirurgicale avec des marges claires est le traitement de choix.
À l'examen histopathologique, l'érythroplasie montre fréquemment une dysplasie de grade variable et un carcinome in situ, ou, moins fréquemment, elle peut montrer des caractéristiques de SCC invasif. L'excision chirurgicale avec des marges claires est le traitement de choix.
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|La fibrose buccale sous-muqueuse
|La fibrose buccale sous-muqueuse
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Il n'y a pas de traitement spécifique pour l'OSMF. L'arrêt de la consommation de produits de bétel est la pierre angulaire. Les traitements qui ont été tentés avec un bénéfice incertain comprennent les corticostéroïdes intralésionnels; la collagénase; ou hyaluronidase, chirurgie ou thérapie au laser.
Il n'y a pas de traitement spécifique pour l'OSMF. L'arrêt de la consommation de produits de bétel est la pierre angulaire. Les traitements qui ont été tentés avec un bénéfice incertain comprennent les corticostéroïdes intralésionnels; la collagénase; ou hyaluronidase, chirurgie ou thérapie au laser.
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|Lichen plan buccal et lésions lichénoïdes
|Lichen plan buccal et lésions lichénoïdes
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La présentation du lichen plan oral peut varier de plaques blanches ressemblant à de la dentelle sur la muqueuse buccale (stries de Wickham ) à des érosions sur la marge gingivale  
La présentation du lichen plan oral peut varier de plaques blanches ressemblant à de la dentelle sur la muqueuse buccale (stries de Wickham ) à des érosions sur la marge gingivale  
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Le diagnostic de DLE oral nécessite une biopsie et est basé sur la découverte histopathologique d'hyperkératose, la liquéfaction focale de la couche basale et la présence d'un infiltrat lichénoïde semblable à une bande dermique
Le diagnostic de DLE oral nécessite une biopsie et est basé sur la découverte histopathologique d'hyperkératose, la liquéfaction focale de la couche basale et la présence d'un infiltrat lichénoïde semblable à une bande dermique
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Une surveillance clinique continue et une biopsie des lésions des muqueuses sont indiquées pour le diagnostic précoce du SCC oral, en particulier chez les patients atteints d'une maladie de longue date.
Une surveillance clinique continue et une biopsie des lésions des muqueuses sont indiquées pour le diagnostic précoce du SCC oral, en particulier chez les patients atteints d'une maladie de longue date.
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|Chéilite actinique
|Chéilite actinique
|C'est une maladie précancéreuse de la lèvre causée par une exposition chronique au soleil. Elle est plus fréquente dans les zones géographiques à climat chaud et sec, chez les travailleurs de plein air et chez les individus à peau claire. Le diagnostic de chéilite actinique est généralement clinique. Cependant, la présence d'ulcération ou d'érosion soulève la suspicion de carcinome cellulaire squameux (SCC) et justifie une biopsie pour un examen histopathologique ( l'acanthose, l'hyperkératose, les zones focales d'atrophie et un degré variable d'atypie des kératinocytes. Un infiltrat inflammatoire cutané composé principalement de lymphocytes avec parfois des plasmocytes et des éosinophiles peut également être observé. L'élastose solaire est une découverte secondaire fréquente et importante ) .
|C'est une maladie précancéreuse de la lèvre causée par une exposition chronique au soleil. Elle est plus fréquente dans les zones géographiques à climat chaud et sec, chez les travailleurs de plein air et chez les individus à peau claire. Le diagnostic de chéilite actinique est généralement clinique. Cependant, la présence d'ulcération ou d'érosion soulève la suspicion de carcinome cellulaire squameux (SCC) et justifie une biopsie pour un examen histopathologique ( l'acanthose, l'hyperkératose, les zones focales d'atrophie et un degré variable d'atypie des kératinocytes. Un infiltrat inflammatoire cutané composé principalement de lymphocytes avec parfois des plasmocytes et des éosinophiles peut également être observé. L'élastose solaire est une découverte secondaire fréquente et importante ) .
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|carcinome épidermoïde buccal
|carcinome épidermoïde buccal
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* E: '''E'''specially when in combination or if indurated (firm on palpation). Surtout en combinaison ou en cas d'induration (ferme à la palpation)
* E: '''E'''specially when in combination or if indurated (firm on palpation). Surtout en combinaison ou en cas d'induration (ferme à la palpation)
Ces lésions doivent être considérées avec suspicion et envoyées pour biopsie et examen histopathologique.
Ces lésions doivent être considérées avec suspicion et envoyées pour biopsie et examen histopathologique.
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|Candidose buccale
|Candidose buccale
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* Candidose buccale érythémateuse, y compris candidose atrophique aiguë, candidose atrophique chronique, glossite médiane rhomboïde, chéilite angulaire et érythème gingival linéaire. Cette entité présente des taches rouges localisées principalement au palais et au dos de la langue. La forme aiguë est le plus souvent associée à l'utilisation d'antibiotiques ou de corticostéroïdes inhalés et à une infection par le VIH. La candidose érythémateuse chronique se rencontre généralement chez les patients utilisant une prothèse amovible (stomatite prothétique) et se limite généralement à la muqueuse gingivale qui entre en contact avec la prothèse (
* Candidose buccale érythémateuse, y compris candidose atrophique aiguë, candidose atrophique chronique, glossite médiane rhomboïde, chéilite angulaire et érythème gingival linéaire. Cette entité présente des taches rouges localisées principalement au palais et au dos de la langue. La forme aiguë est le plus souvent associée à l'utilisation d'antibiotiques ou de corticostéroïdes inhalés et à une infection par le VIH. La candidose érythémateuse chronique se rencontre généralement chez les patients utilisant une prothèse amovible (stomatite prothétique) et se limite généralement à la muqueuse gingivale qui entre en contact avec la prothèse (
Le diagnostic de candidose buccale est généralement clinique, basé sur les antécédents médicaux et l'examen physique.
Le diagnostic de candidose buccale est généralement clinique, basé sur les antécédents médicaux et l'examen physique.
|Le traitement topique est généralement efficace, bien que les rechutes chez les patients immunodéprimés soient courantes. Suspension de nystatine (400 000 à 600 000 unités quatre fois par jour), nystatine troche (200 000 à 400 000 unités quatre à cinq fois par jour), miconazole 2% gel oral ou clotrimazole troche (10 mg de troche dissoute cinq fois par jour) pendant 7 à 14 jours peuvent être utilisés. Le gel de miconazole et les pastilles de clotrimazole sont probablement plus agréables au goût et peut-être plus efficaces. Les options pour les patients atteints d'une maladie réfractaire ou incapables de tolérer un traitement topique sont discutées en détail ailleurs
Il convient de rappeler aux patients adultes plus âgés munis de prothèses dentaires de nettoyer et de désinfecter leurs prothèses dentaires avec soin et fréquemment afin de réduire la probabilité de développer des candidoses
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|Les macules mélanotiques ou lentigines sont les lésions pigmentées muqueuses les plus courantes. Ils se présentent sous forme de macules pigmentées sombres sur les lèvres et sur la muqueuse buccale.Ils sont généralement symétriques avec des bords nets, présents à l'âge adulte, et sont plus fréquents chez les individus au teint plus foncé.  
|Les macules mélanotiques ou lentigines sont les lésions pigmentées muqueuses les plus courantes. Ils se présentent sous forme de macules pigmentées sombres sur les lèvres et sur la muqueuse buccale.Ils sont généralement symétriques avec des bords nets, présents à l'âge adulte, et sont plus fréquents chez les individus au teint plus foncé.  
Ils se présentent généralement comme une seule lésion, elle peut être multiple. Plusieurs macules mélaniques sont trouvées chez les patients atteints du syndrome de Laugier-Hunziker ou du syndrome de Peutz-Jeghers
Ils se présentent généralement comme une seule lésion, elle peut être multiple. Plusieurs macules mélaniques sont trouvées chez les patients atteints du syndrome de Laugier-Hunziker ou du syndrome de Peutz-Jeghers
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|Pigmentations induites par les médicaments
|Pigmentations induites par les médicaments
|Un certain nombre de médicaments peuvent induire une décoloration des tissus buccaux par différents mécanismes, notamment le dépôt sur les surfaces buccales, la stimulation de la synthèse de mélanine, l'accumulation de médicaments ou de métabolites et le métabolisme bactérien. La pigmentation induite par le médicament peut affecter n'importe quel site muqueux, mais elle est plus souvent observée sur le palais, la langue et la gencive. Certains des médicaments les plus couramment impliqués dans les pigmentations orales comprennent les bains de bouche à la chlorhexidine, la minocycline, les antipaludéens, certains agents chimiothérapeutiques et les contraceptifs oraux.
|Un certain nombre de médicaments peuvent induire une décoloration des tissus buccaux par différents mécanismes, notamment le dépôt sur les surfaces buccales, la stimulation de la synthèse de mélanine, l'accumulation de médicaments ou de métabolites et le métabolisme bactérien. La pigmentation induite par le médicament peut affecter n'importe quel site muqueux, mais elle est plus souvent observée sur le palais, la langue et la gencive. Certains des médicaments les plus couramment impliqués dans les pigmentations orales comprennent les bains de bouche à la chlorhexidine, la minocycline, les antipaludéens, certains agents chimiothérapeutiques et les contraceptifs oraux.
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|Mélanose du fumeur  
|Mélanose du fumeur  
|Elle est caractérisée par une hyperpigmentation maculaire irrégulière de la muqueuse buccale secondaire au tabagisme. Cela peut être dû à l'effet stimulant de la nicotine sur les mélanocytes situés dans la couche basale de la muqueuse buccale. Les lésions consistent en des taches brunes le plus souvent situées sur la gencive antérieure mandibulaire chez les fumeurs de cigarettes et la muqueuse buccale chez les fumeurs de pipe. Chez ceux qui pratiquent le tabagisme inversé (fumer à partir de l'extrémité éclairée), les changements de pigmentation sont les plus courants sur le palais dur.
|Elle est caractérisée par une hyperpigmentation maculaire irrégulière de la muqueuse buccale secondaire au tabagisme. Cela peut être dû à l'effet stimulant de la nicotine sur les mélanocytes situés dans la couche basale de la muqueuse buccale. Les lésions consistent en des taches brunes le plus souvent situées sur la gencive antérieure mandibulaire chez les fumeurs de cigarettes et la muqueuse buccale chez les fumeurs de pipe. Chez ceux qui pratiquent le tabagisme inversé (fumer à partir de l'extrémité éclairée), les changements de pigmentation sont les plus courants sur le palais dur.
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|Mélanoacanthome oral  
|Mélanoacanthome oral  
|C'est une lésion mixte bénigne rare composée de kératinocytes et de mélanocytes dendritiques. On pense qu'il s'agit d'une lésion réactive à un traumatisme local ou à une irritation chronique. Le mélanoacanthome oral survient principalement chez les personnes à peau très pigmentée et se présente sous la forme d'une macule pigmentée asymptomatique à expansion rapide. Une biopsie est nécessaire pour exclure le mélanome muqueux.
|C'est une lésion mixte bénigne rare composée de kératinocytes et de mélanocytes dendritiques. On pense qu'il s'agit d'une lésion réactive à un traumatisme local ou à une irritation chronique. Le mélanoacanthome oral survient principalement chez les personnes à peau très pigmentée et se présente sous la forme d'une macule pigmentée asymptomatique à expansion rapide. Une biopsie est nécessaire pour exclure le mélanome muqueux.
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|Naevus mélanocytaires  
|Naevus mélanocytaires  
|Les naevus mélanocytaires oraux sont rares. Ils se présentent généralement sous forme de nodule ou de macule solitaire, brun ou bleu, bien circonscrit (photo 25) [55]. Étant donné que le diagnostic différentiel de ces lésions inclut le mélanome, une biopsie est nécessaire pour un diagnostic précis.
|Les naevus mélanocytaires oraux sont rares. Ils se présentent généralement sous forme de nodule ou de macule solitaire, brun ou bleu, bien circonscrit (photo 25) [55]. Étant donné que le diagnostic différentiel de ces lésions inclut le mélanome, une biopsie est nécessaire pour un diagnostic précis.
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|Mélanome  
|Mélanome  
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Les lésions précoces du mélanome buccal doivent être différenciées des autres lésions pigmentées de la muqueuse buccale, qu'elles soient mélanocytaires (par exemple, macule mélanotique, naevus mélanocytaires, mélanoacanthome) ou non mélanocytaires (par exemple, tatouages ​​d'amalgame, pigmentation associée au médicament). (Voir «Macules mélaniques orales» ci-dessus et «Tatouages ​​d'amalgame» ci-dessous.)
Les lésions précoces du mélanome buccal doivent être différenciées des autres lésions pigmentées de la muqueuse buccale, qu'elles soient mélanocytaires (par exemple, macule mélanotique, naevus mélanocytaires, mélanoacanthome) ou non mélanocytaires (par exemple, tatouages ​​d'amalgame, pigmentation associée au médicament). (Voir «Macules mélaniques orales» ci-dessus et «Tatouages ​​d'amalgame» ci-dessous.)
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|'''Pigmentation non mélanocytique'''
|'''Pigmentation non mélanocytique'''
| colspan="2" |Tatouages ​​d'amalgame - Ils sont des macules bleu-noir visibles dans la marge gingivale adjacente ou la muqueuse buccale proximale près des obturations dentaires d'amalgame (photo 27). Ils sont causés par le placement par inadvertance de matériau de restauration en amalgame d'argent dentaire dans les tissus mous buccaux. Le site le plus fréquent pour les tatouages ​​d'amalgame est l'arcade mandibulaire [56]. Leur apparence peut imiter les mélanomes oraux. La visualisation histologique ou radiologique des particules d'amalgame est la clé pour poser le bon diagnostic. Des lésions similaires peuvent être liées à des substances différentes de l'amalgame, telles que les matériaux endodontiques ou le graphite.
| colspan="2" |Tatouages ​​d'amalgame - Ils sont des macules bleu-noir visibles dans la marge gingivale adjacente ou la muqueuse buccale proximale près des obturations dentaires d'amalgame (photo 27). Ils sont causés par le placement par inadvertance de matériau de restauration en amalgame d'argent dentaire dans les tissus mous buccaux. Le site le plus fréquent pour les tatouages ​​d'amalgame est l'arcade mandibulaire [56]. Leur apparence peut imiter les mélanomes oraux. La visualisation histologique ou radiologique des particules d'amalgame est la clé pour poser le bon diagnostic. Des lésions similaires peuvent être liées à des substances différentes de l'amalgame, telles que les matériaux endodontiques ou le graphite.
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| colspan="2" |Elle est la cause la plus fréquente des ulcères de la bouche. Elle survient plus fréquemment chez les adolescents et les jeunes adultes et se caractérise par le développement récurrent d'ulcères discrets et douloureux principalement localisés sur les surfaces muqueuses non masticatoires. Morphologiquement, les ulcères peuvent être mineurs (<1 cm de diamètre), majeurs (> 1 cm) ou herpétiformes (grappes d'ulcères minuscules de 1 à 2 mm de diamètre, parfois fusionnés en ulcères plus gros).
| colspan="2" |Elle est la cause la plus fréquente des ulcères de la bouche. Elle survient plus fréquemment chez les adolescents et les jeunes adultes et se caractérise par le développement récurrent d'ulcères discrets et douloureux principalement localisés sur les surfaces muqueuses non masticatoires. Morphologiquement, les ulcères peuvent être mineurs (<1 cm de diamètre), majeurs (> 1 cm) ou herpétiformes (grappes d'ulcères minuscules de 1 à 2 mm de diamètre, parfois fusionnés en ulcères plus gros).
Les patients connaissent généralement plusieurs épisodes par an, impliquant un à plusieurs ulcères qui durent jusqu'à 14 jours. Un traumatisme de la muqueuse buccale, comme mordre l'intérieur de la joue ou subir une intervention dentaire, est un facteur aggravant pour de nombreux patients.
Les patients connaissent généralement plusieurs épisodes par an, impliquant un à plusieurs ulcères qui durent jusqu'à 14 jours. Un traumatisme de la muqueuse buccale, comme mordre l'intérieur de la joue ou subir une intervention dentaire, est un facteur aggravant pour de nombreux patients.
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| rowspan="3" |'''Ulcérations orales et génitales'''
| rowspan="3" |'''Ulcérations orales et génitales'''
|Aphtose complexe
|Aphtose complexe
|L'aphtose complexe est le terme utilisé pour décrire la survenue d'ulcères buccaux récurrents et de grande taille en conjonction avec des lésions génitales en l'absence d'autres critères de syndrome de Behçet
|L'aphtose complexe est le terme utilisé pour décrire la survenue d'ulcères buccaux récurrents et de grande taille en conjonction avec des lésions génitales en l'absence d'autres critères de syndrome de Behçet
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|Syndrome de behçet
|Syndrome de behçet
|Des ulcères buccaux récurrents (trois fois par an) sont nécessaires pour le diagnostic du syndrome de Behçet, en plus de deux autres signes cliniques (ulcères génitaux récurrents, lésions oculaires, lésions cutanées ou test de pathergie positif).  
|Des ulcères buccaux récurrents (trois fois par an) sont nécessaires pour le diagnostic du syndrome de Behçet, en plus de deux autres signes cliniques (ulcères génitaux récurrents, lésions oculaires, lésions cutanées ou test de pathergie positif).  
Les manifestations mucocutanées du syndrome de Behçet peuvent être traitées par la colchicine orale, les anesthésiques topiques, les corticostéroïdes topiques ou intralésionnels ou les glucocorticoïdes systémiques [61]. La thalidomide et la dapsone se sont également révélées efficaces
Les manifestations mucocutanées du syndrome de Behçet peuvent être traitées par la colchicine orale, les anesthésiques topiques, les corticostéroïdes topiques ou intralésionnels ou les glucocorticoïdes systémiques [61]. La thalidomide et la dapsone se sont également révélées efficaces
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|Autres
|Autres
|Ulcères buccaux et génitaux avec syndrome de cartilage enflammé (MAGIC), Syndrome de fièvre, aphthose, pharyngite et adénite (PFAPA) périodique, neutropénie cyclique,  
|Ulcères buccaux et génitaux avec syndrome de cartilage enflammé (MAGIC), Syndrome de fièvre, aphthose, pharyngite et adénite (PFAPA) périodique, neutropénie cyclique,  
Les aphtes buccaux et vulvaires ont également été associés à une infection à entérocolite à Yersinia, à la tuberculose et à la fièvre typhoïde.
Les aphtes buccaux et vulvaires ont également été associés à une infection à entérocolite à Yersinia, à la tuberculose et à la fièvre typhoïde.
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| rowspan="6" |Infections
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| colspan="2" |La gingivostomatite herpétique est la manifestation clinique la plus courante de l'infection primaire par l'herpès simplex chez les enfants et les jeunes adultes. Habituellement associée à des caractéristiques systémiques non spécifiques (fièvre légère, malaise, lymphadénopathie), elle se caractérise par de petits ulcères douloureux qui peuvent fusionner pour former de plus grandes lésions, affectant les gencives et d'autres sites muqueux buccaux, y compris le palais, la langue et toute autre surface muqueuse, Le diagnostic d'infection herpétique primaire et récurrente est généralement clinique. La détection de l'ADN du HSV par amplification en chaîne par polymérase (PCR), des dosages rapides par immunofluorescence directe (DFA), des tests sérologiques montrant l'immunoglobuline G (IgG) et l'immunoglobuline M (IgM) spécifiques réponses en anticorps [65] et présence de cellules géantes multinucléées sur un frottis de Tzanck confirment le diagnostic
| colspan="2" |La gingivostomatite herpétique est la manifestation clinique la plus courante de l'infection primaire par l'herpès simplex chez les enfants et les jeunes adultes. Habituellement associée à des caractéristiques systémiques non spécifiques (fièvre légère, malaise, lymphadénopathie), elle se caractérise par de petits ulcères douloureux qui peuvent fusionner pour former de plus grandes lésions, affectant les gencives et d'autres sites muqueux buccaux, y compris le palais, la langue et toute autre surface muqueuse, Le diagnostic d'infection herpétique primaire et récurrente est généralement clinique. La détection de l'ADN du HSV par amplification en chaîne par polymérase (PCR), des dosages rapides par immunofluorescence directe (DFA), des tests sérologiques montrant l'immunoglobuline G (IgG) et l'immunoglobuline M (IgM) spécifiques réponses en anticorps [65] et présence de cellules géantes multinucléées sur un frottis de Tzanck confirment le diagnostic
Traitement
Traitement
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|Virus varicelle-zona   
|Virus varicelle-zona   
| colspan="2" |Des vésicules et des érosions sont fréquemment observées chez les patients atteints de varicelle (varicelle). Chez les patients atteints d'herpès zoster, des vésicules groupées ou des érosions peuvent être vues unilatéralement sur le palais dur. D'autres zones buccales pouvant être impliquées comprennent la muqueuse buccale, la langue et la gencive
| colspan="2" |Des vésicules et des érosions sont fréquemment observées chez les patients atteints de varicelle (varicelle). Chez les patients atteints d'herpès zoster, des vésicules groupées ou des érosions peuvent être vues unilatéralement sur le palais dur. D'autres zones buccales pouvant être impliquées comprennent la muqueuse buccale, la langue et la gencive
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|Virus Coxsackie   
|Virus Coxsackie   
| colspan="2" |Les infections par le virus Coxsackie provoquent des maladies des mains, des pieds et de la bouche, une affection qui survient le plus souvent chez les enfants sous forme de papules pâles de forme ovale avec un bord d'érythème sur les paumes et la plante des pieds et de petits aphtes par voie intra-orale. La fièvre est fréquente avec le mal de gorge et un malaise qui précède souvent l'apparition des lésions. Les lésions ont tendance à épargner les lèvres et la gencive, contrairement au HSV. Le traitement est généralement de soutien.
| colspan="2" |Les infections par le virus Coxsackie provoquent des maladies des mains, des pieds et de la bouche, une affection qui survient le plus souvent chez les enfants sous forme de papules pâles de forme ovale avec un bord d'érythème sur les paumes et la plante des pieds et de petits aphtes par voie intra-orale. La fièvre est fréquente avec le mal de gorge et un malaise qui précède souvent l'apparition des lésions. Les lésions ont tendance à épargner les lèvres et la gencive, contrairement au HSV. Le traitement est généralement de soutien.
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|Infection par le VIH   
|Infection par le VIH   
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Des ulcères aphteux récurrents surviennent chez 0,6 à 13,6% des patients infectés par le VIH, dont la grande majorité aura un nombre de cellules CD4 inférieur à 100 cellules par mm3. La guérison des ulcères buccaux a été rapportée avec un traitement antirétroviral
Des ulcères aphteux récurrents surviennent chez 0,6 à 13,6% des patients infectés par le VIH, dont la grande majorité aura un nombre de cellules CD4 inférieur à 100 cellules par mm3. La guérison des ulcères buccaux a été rapportée avec un traitement antirétroviral
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|Syphilis  
|Syphilis  
| colspan="2" |La lésion typique de la syphilis orale primaire est un ulcère indolore à bords indurés (chancre buccal). Les plaques muqueuses orales sont des manifestations de l'infection secondaire et peuvent être associées à l'éruption papulosquameuse plus classique impliquant les paumes et la plante des pieds et les condylomes lata impliquant la région anale. Plusieurs spirochètes se trouvent dans les lésions.
| colspan="2" |La lésion typique de la syphilis orale primaire est un ulcère indolore à bords indurés (chancre buccal). Les plaques muqueuses orales sont des manifestations de l'infection secondaire et peuvent être associées à l'éruption papulosquameuse plus classique impliquant les paumes et la plante des pieds et les condylomes lata impliquant la région anale. Plusieurs spirochètes se trouvent dans les lésions.
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|Autres infections  
|Autres infections  
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Des ulcérations buccales ont été signalées à la suite d'une infection par des espèces atypiques de Mycobacterium, Helicobacter pylori et Leishmani
Des ulcérations buccales ont été signalées à la suite d'une infection par des espèces atypiques de Mycobacterium, Helicobacter pylori et Leishmani
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| rowspan="9" |Maladies à médiation immunitaire et auto-immunes
| rowspan="9" |Maladies à médiation immunitaire et auto-immunes
|Lichen plan oral  
|Lichen plan oral  
| colspan="2" |Le sous-type clinique érosif du lichen plan oral est caractérisé par des érosions ou des ulcères francs. Des lésions réticulaires et érythémateuses sont également généralement présentes.
| colspan="2" |Le sous-type clinique érosif du lichen plan oral est caractérisé par des érosions ou des ulcères francs. Des lésions réticulaires et érythémateuses sont également généralement présentes.
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|Lupus érythémateux disséminé  
|Lupus érythémateux disséminé  
| colspan="2" |Une atteinte de la membrane muqueuse se produit chez jusqu'à 50% des patients atteints de lupus érythémateux disséminé (LED). La maladie buccale peut toucher les lèvres et la muqueuse buccale et peut se manifester par des plaques blanches, des zones d'érythème ou des érosions perforées ou des ulcères avec érythème environnant sur le palais mou ou dur ou la muqueuse buccale. Les ulcères buccaux sont généralement indolores et peuvent être le premier signe de LED. Il n'y a pas d'association apparente entre la présence d'ulcères buccaux et l'activité systémique. De nouvelles lésions buccales qui se développent sur la muqueuse buccale chez un patient atteint de LED qui est traité avec un antipaludéen peuvent représenter une éruption de lichénoïde secondaire à l'agent antipaludéen.  
| colspan="2" |Une atteinte de la membrane muqueuse se produit chez jusqu'à 50% des patients atteints de lupus érythémateux disséminé (LED). La maladie buccale peut toucher les lèvres et la muqueuse buccale et peut se manifester par des plaques blanches, des zones d'érythème ou des érosions perforées ou des ulcères avec érythème environnant sur le palais mou ou dur ou la muqueuse buccale. Les ulcères buccaux sont généralement indolores et peuvent être le premier signe de LED. Il n'y a pas d'association apparente entre la présence d'ulcères buccaux et l'activité systémique. De nouvelles lésions buccales qui se développent sur la muqueuse buccale chez un patient atteint de LED qui est traité avec un antipaludéen peuvent représenter une éruption de lichénoïde secondaire à l'agent antipaludéen.  
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|La pemphigoïde des muqueuses  
|La pemphigoïde des muqueuses  
| colspan="2" |La pemphigoïde des muqueuses est une maladie bulleuse auto-immune caractérisée par des cloques sous-épithéliales affectant les muqueuses.  
| colspan="2" |La pemphigoïde des muqueuses est une maladie bulleuse auto-immune caractérisée par des cloques sous-épithéliales affectant les muqueuses.  
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|La pemphigoïde bulleuse
|La pemphigoïde bulleuse
| colspan="2" |L'atteinte buccale consiste en des bulles ou des érosions intactes se produit dans environ un tiers des cas mais est rarement la caractéristique de présentation.
| colspan="2" |L'atteinte buccale consiste en des bulles ou des érosions intactes se produit dans environ un tiers des cas mais est rarement la caractéristique de présentation.
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|Pemphigus vulgaris  
|Pemphigus vulgaris  
| colspan="2" |Il est caractérisé par des bulles flasques qui commencent généralement dans la cavité buccale et peuvent ensuite se propager pour toucher la peau, avec une prédilection pour le cuir chevelu, le visage, la poitrine, les aisselles et l'aine. Les bulles se rompent facilement, de sorte que le patient ne présente souvent que des érosions et des ulcères douloureux et aucune bulle intacte. Une variante, le pemphigus paranéoplasique, a tendance à impliquer nettement la muqueuse buccale et oculaire.
| colspan="2" |Il est caractérisé par des bulles flasques qui commencent généralement dans la cavité buccale et peuvent ensuite se propager pour toucher la peau, avec une prédilection pour le cuir chevelu, le visage, la poitrine, les aisselles et l'aine. Les bulles se rompent facilement, de sorte que le patient ne présente souvent que des érosions et des ulcères douloureux et aucune bulle intacte. Une variante, le pemphigus paranéoplasique, a tendance à impliquer nettement la muqueuse buccale et oculaire.
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|Pemphigus paranéoplasique  
|Pemphigus paranéoplasique  
| colspan="2" |L'atteinte buccale est la plus courante et les patients développent une stomatite érosive douloureuse qui touche typiquement la langue. Les érosions orales sont la manifestation initiale de la maladie chez près de la moitié des patients
| colspan="2" |L'atteinte buccale est la plus courante et les patients développent une stomatite érosive douloureuse qui touche typiquement la langue. Les érosions orales sont la manifestation initiale de la maladie chez près de la moitié des patients
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|Epidermolyse bulleuse acquise  
|Epidermolyse bulleuse acquise  
| colspan="2" |C'est une maladie bulleuse auto-immune rare présentant des cloques localisées principalement aux sites de traumatisme et guérissant avec des cicatrices et des milices. Des érosions et des cloques peuvent survenir dans la bouche, le larynx et l'œsophage
| colspan="2" |C'est une maladie bulleuse auto-immune rare présentant des cloques localisées principalement aux sites de traumatisme et guérissant avec des cicatrices et des milices. Des érosions et des cloques peuvent survenir dans la bouche, le larynx et l'œsophage
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|épidermolyse bulleuse héréditaire  
|épidermolyse bulleuse héréditaire  
| colspan="2" |un groupe de maladies héréditaires rares avec la découverte commune de fragilité épithéliale. Les sites touchés surviennent le plus souvent dans les zones de traumatisme et de friction. Les formes plus douces n'impliquent généralement pas les muqueuses, tandis que les manifestations plus graves impliquent la muqueuse buccale, pharyngée et œsophagienne.
| colspan="2" |un groupe de maladies héréditaires rares avec la découverte commune de fragilité épithéliale. Les sites touchés surviennent le plus souvent dans les zones de traumatisme et de friction. Les formes plus douces n'impliquent généralement pas les muqueuses, tandis que les manifestations plus graves impliquent la muqueuse buccale, pharyngée et œsophagienne.
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|Érythème polymorphe  
|Érythème polymorphe  
| colspan="2" |L'atteinte orale est la plus courante, survenant chez plus de 70% des patients.  Associée dans la majorité des cas à des infections à herpès simplex mais peut également être causée par d'autres infections (par exemple, Mycoplasma pneumoniae), des médicaments, ou peut être idiopathique.
| colspan="2" |L'atteinte orale est la plus courante, survenant chez plus de 70% des patients.  Associée dans la majorité des cas à des infections à herpès simplex mais peut également être causée par d'autres infections (par exemple, Mycoplasma pneumoniae), des médicaments, ou peut être idiopathique.
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{| class="wikitable"
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|Syndrome de Stevens-Johnson / nécrolyse épidermique toxique  
|Syndrome de Stevens-Johnson / nécrolyse épidermique toxique  
|L'atteinte de la muqueuse buccale présente des érosions hémorragiques douloureuses recouvertes d'une membrane blanc grisâtre.
|L'atteinte de la muqueuse buccale présente des érosions hémorragiques douloureuses recouvertes d'une membrane blanc grisâtre.
|[[Fichier:Hallmark symptom of Steven Johnson Syndrome presents as inflamed peeling skin in an initial allergic reaction. .jpg|alt=|sans_cadre|200x200px]]
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|Stomatite associée aux inhibiteurs de mTOR -  
|Stomatite associée aux inhibiteurs de mTOR -  
|La cible (mécaniste) des mammifères (stomatite associée aux inhibiteurs de la rapamycine (mTOR) est un événement indésirable courant survenant chez environ 30% des patients prenant de l'évérolimus et du temsirolimus pour le traitement de plusieurs types de cancer . Le mIAS se caractérise par des ulcères discrets, ovales, superficiels et bien délimités avec une pseudomembrane blanc grisâtre, généralement ≤ 1 cm de plus grande dimension, situés sur la muqueuse buccale et la langue. Des ulcérations buccales douloureuses ont également été signalées chez des receveurs de greffe de cellules souches hématopoïétiques allogéniques traités au sirolimus pour la prévention de la maladie du greffon contre l'hôte
|La cible (mécaniste) des mammifères (stomatite associée aux inhibiteurs de la rapamycine (mTOR) est un événement indésirable courant survenant chez environ 30% des patients prenant de l'évérolimus et du temsirolimus pour le traitement de plusieurs types de cancer . Le mIAS se caractérise par des ulcères discrets, ovales, superficiels et bien délimités avec une pseudomembrane blanc grisâtre, généralement ≤ 1 cm de plus grande dimension, situés sur la muqueuse buccale et la langue. Des ulcérations buccales douloureuses ont également été signalées chez des receveurs de greffe de cellules souches hématopoïétiques allogéniques traités au sirolimus pour la prévention de la maladie du greffon contre l'hôte
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|+
|Glossite atrophique
|C' une affection caractérisée par une atrophie des papilles filiformes, donnant au dos de la langue un aspect lisse, brillant et érythémateux (photo 54A-B). Les causes de la glossite atrophique comprennent:
● Carences nutritionnelles (fer, vitamine B12, acide folique)
● Bouche sèche (symptômes sicca)
● Syndrome de Sjögren
● Infection buccale à Candida
● Malnutrition protéino-calorique chez les personnes âgées
● Maladie cœliaque
● Lichen plan
Les patients atteints de glossite atrophique se plaignent souvent d'une sensation de brûlure et d'une sensibilité accrue lorsqu'ils mangent des aliments acides ou salés. Le traitement vise la condition sous-jacente.
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|Langue velue noire
|La langue velue noire (lingua villosa nigra) est caractérisée par l'association de papilles filiformes allongées (en raison d'un manque de desquamation adéquate) et d'une décoloration jaunâtre à brune de la surface de la langue (en raison de facteurs locaux et extrinsèques). Cette affection bénigne est associée au tabagisme, à l'utilisation d'antibiotiques, à la déshydratation, à l'infection à C. albicans ou à une mauvaise hygiène buccale. Elle est souvent observée chez les patients hospitalisés qui sont sur un tube de gastrostomie (G-tube). La condition est généralement asymptomatique; la thérapie consiste à brosser ou gratter cette zone de la langue avec une brosse à dents à poils doux ou un outil spécifique (nettoyeur de langue) deux à trois fois par jour
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|Langue géographique
|La langue géographique (glossite migratoire bénigne) est un trouble inflammatoire récurrent d'étiologie inconnue qui affecte le dos de la langue et, moins fréquemment, d'autres muqueuses buccales (stomatite migratoire bénigne) [126]. La perte locale de papilles filiformes entraîne des taches rouges dépapillées avec des bordures circonférentielles blanches et polycycliques qui donnent à la langue dorsale l'aspect d'une carte (photo 56A-B). Les lésions peuvent changer de localisation, de configuration et de taille très rapidement (migrant), et les patients peuvent avoir de nombreuses exacerbations et rémissions au fil du temps. La condition a été fréquemment décrite chez les personnes atopiques et en association avec le psoriasis et l'arthrite réactive (syndrome de Reiter). (Voir «Arthrite réactive».)
Le diagnostic différentiel comprend la candidose buccale, le lichen plan, la leucoplasie, le lupus érythémateux disséminé, le virus de l'herpès simplex et la réaction médicamenteuse [126]. Le diagnostic est généralement basé sur la présentation clinique et la biopsie n'est pas nécessaire. Cependant, la biopsie peut être rassurante dans les cas peu clairs. L'histologie des zones concernées est similaire au psoriasis pustuleux.
Aucun traitement n'est nécessaire, car les patients sont généralement asymptomatiques, ne présentent que des symptômes bénins ou se plaignent d'inconfort buccal, de brûlures et de sensibilité à certains aliments. Les traitements symptomatiques signalés mais non prouvés comprennent l'acétaminophène, le rinçage de la bouche avec un agent anesthésique topique, les antihistaminiques, les anxiolytiques, le tacrolimus topique et les corticostéroïdes topiques
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|Glossite rhomboïde médiane
|La glossite rhomboïde médiane, également appelée atrophie papillaire centrale de la langue, est une affection bénigne rare qui se présente sous la forme d'une lésion médiane rouge, dépapillée, quelque peu rhomboïdale du dos de la langue (photo 57A-C). Certains patients peuvent avoir une lésion de «baiser» sur le palais dur. La glossite rhomboïde médiane touche principalement les personnes âgées et, dans la grande majorité des cas, est une manifestation de candidose buccale, bien que des cas idiopathiques aient également été signalés
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|Tumeur à cellules granulaires
|La tumeur à cellules granulaires est un néoplasme bénin d'origine neurale composé de cellules avec un cytoplasme granulaire. Le plus souvent, ils se présentent sous la forme de nodules solitaires affectant le dos de la langue (photo 58) mais peuvent également apparaître dans la peau, les seins et les organes internes [132]. Histologiquement, les tumeurs à cellules granulaires sont caractérisées par des feuilles ou des cordes de grandes cellules polygonales avec de petits noyaux centraux et ronds et un cytoplasme éosinophile, grossier et granulaire (photo 59). Parfois, de plus gros granules éosinophiles entourés d'un halo clair appelés corps pustulo-ovoïdes de Milian peuvent être vus. Le traitement est une excision chirurgicale
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|+Autres lésions
|Syndrome de la bouche brûlante -
|Le syndrome de la bouche brûlante est un trouble affectant principalement les femmes ménopausées, caractérisé par une sensation de brûlure intraorale persistante, sans signes cliniques, et pour lequel aucune cause médicale ou dentaire ne peut être trouvée [94,95]. Avant de poser le diagnostic, il est important d'exclure d'autres maladies des muqueuses, notamment la xérostomie et la stomatite de contact allergique. Les traitements du syndrome de la bouche brûlante comprennent les antidépresseurs tricycliques, les benzodiazépines et la gabapentine. Cependant, les preuves sont insuffisantes pour étayer l'utilisation d'un agent par rapport à un autre,
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|Stomatite de contact -
|La stomatite de contact est une cause rare de lésions buccales, mais peut présenter une grande variété de manifestations, notamment des lésions érythémateuses; vésicules; ulcération; hyperkératose; et par la douleur, la sensation de brûlure ou les démangeaisons (image 44) [97]. La stomatite de contact irritante peut être causée par des traumatismes mécaniques (c'est-à-dire des prothèses dentaires inadaptées ou des obturations dentaires irrégulières), chimiques ou physiques. Les réactions allergiques sont principalement dues au mercure métallique, à l'aldéhyde de cannelle et aux sels d'or, entre autres (tableau 2).
L'atteinte labiale et périorale est observée lorsque l'agent incriminé est mâché ou appliqué par voie topique. Les frottements répétitifs, en particulier en relation avec les appareils dentaires, peuvent entraîner des ulcères traumatiques. Des lésions de type leucoplasie peuvent survenir en raison de la friction répétée de prothèses mal ajustées, de la succion des joues ou de l'utilisation de tabac oral. Des plaques muqueuses lichénoïdes, ressemblant à de la dentelle, localisées, buccales peuvent survenir à la suite d'une allergie aux amalgames. Les symptômes l'emportent généralement sur la maladie clinique.
L'urticaire de contact est observée le plus souvent en raison d'allergies aux matériaux dentaires ou au latex de caoutchouc naturel, et une anaphylaxie peut survenir. Une inflammation d'origine alimentaire peut se manifester par un gonflement important des lèvres.
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|Chéilite
|La chéilite est une inflammation aiguë ou chronique des lèvres caractérisée par une sécheresse, une desquamation, un érythème et une fissuration des lèvres. La chéilite eczémateuse, y compris la chéilite de contact irritante, la chéilite de contact allergique et la chéilite atopique, est le type le plus courant de maladie des lèvres. La chéilite angulaire, également connue sous le nom de perlèche, est une autre inflammation courante de la peau et de la muqueuse labiale contiguë située aux commissures latérales de la bouche. Les manifestations cliniques, le diagnostic et le traitement des formes aiguës et chroniques de chéilite sont examinés en détail séparément.
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|Mucocèles
| - Les mucocèles sont des nodules bénins très communs de la cavité buccale et probablement les lésions les plus courantes des glandes salivaires mineures. Ce sont des cavités remplies de mucus et tapissées d'épithélium ou recouvertes de tissu de granulation, résultant de l'endommagement d'un canal de la glande salivaire et de l'extravasation de mucus dans le tissu environnant. Les mucocèles sont observées le plus souvent dans la lèvre inférieure des enfants ou des jeunes adultes (probablement à la suite d'une auto-morsure), alors qu'elles sont extrêmement rares dans la lèvre supérieure [98]. Ils sont de taille variable et peuvent avoir un liquide gélatineux à l'intérieur qui se présente cliniquement sous la forme de papules ou nodules mous rosâtres / bleus (photo 47A-B). Le diagnostic repose principalement sur les résultats cliniques. Une rupture spontanée peut entraîner une résolution complète [98]. L'ablation chirurgicale de la totalité de la lésion et la confirmation histologique du diagnostic clinique constituent la prise en charge standard de la mucocèle [99]. La vaporisation laser au dioxyde de carbone (CO2) a également montré de bons résultats avec un faible taux de récidive et est une option pour les cliniciens expérimentés dans cette modalité [100]. L'aspiration seule peut initialement soulager les symptômes mais est rarement indiquée, sauf pour aider au diagnostic ou pour soulager l'irritation à court terme, car la récidive est fréquente. La variante qui affecte le plancher de la bouche, provenant du canal de la glande sublinguale ou submandibulaire, est appelée ranula.
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|Érosions dentaires / prolifération gingivale -
|Les érosions dentaires peuvent être une complication du reflux gastro-œsophagien chronique [105,106] (voir «Complications du reflux gastro-œsophagien chez l'adulte»). Chez les enfants et les adolescents, les érosions dentaires ont été associées à une consommation élevée de boissons acides et de boissons pour sportifs [107]. Les patients sous antiépileptiques chroniques (en particulier ceux sous phénytoïne), la cyclosporine ou les inhibiteurs calciques (nifédipine) peuvent développer une prolifération gingivale
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|Torus - Torus palatinus
|est une exostose située sur la ligne médiane du palais dur. Il se présente comme une masse osseuse, dure, nodulaire, lobulaire ou fusiforme recouverte de muqueuse normale (photo 48) [101-103]. Torus palatinus est courant, avec une prévalence d'environ 20 à 30 pour cent dans la population générale.
La lésion apparaît pendant l'enfance, s'agrandit lentement sur plusieurs années et est asymptomatique. Torus palatinus est généralement une découverte fortuite lors d'un examen physique de routine. Le diagnostic est clinique. Cependant, une référence pour des études de biopsie et d'imagerie peut être justifiée si la masse augmente rapidement (au cours des semaines ou des mois), n'est pas située sur la ligne médiane ou a un aspect atypique.
Dans la plupart des cas, le torus palatinus ne nécessite pas de traitement. L'ablation chirurgicale peut être une option si les patients développent des symptômes ou si la lésion empêche le bon ajustement des prothèses dentaires ou des prothèses.
Le tore mandibulaire ou les exostoses mandibulaires sont des lésions similaires et probablement plus courantes observées dans l'aspect lingual de la mandibule. Il a été suggéré qu'ils pourraient être associés à l'attrition dentaire et à la zone de contact occlusa
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|Télangiectasies secondaires à une télangiectasie hémorragique héréditaire -
|Chez les patients atteints de télangiectasie hémorragique héréditaire, des télangiectasies muqueuses peuvent survenir n'importe où le long du tractus gastro-intestinal et sont souvent visibles sur les lèvres, la langue et la muqueuse buccale (photo 50A-B) [108,109]. Ils se développent généralement à l'âge de 30 ans et augmentent en nombre au fil du temps. Des saignements peuvent survenir mais nécessitent rarement une intervention médicale
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Version du 30 mai 2020 à 19:15

Affections buccales
Approche clinique

Leucoplasie sur la gencive
Caractéristiques
Informations
Spécialité ORL

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Objectif du CMC
Affections buccales (60)

Une pathologie buccale est une maladie affectant la bouche, Les causes les plus communes sont des traumas localisés, des infections, des conditions systémiques, des maladies dermatologiques et des ulcères aphteux.

Les lésions bénignes ou malignes de la cavité buccale peuvent prendre plusieurs formes . La plupart des symptômes associés à un cancer sont vagues et non spécifiques. La douleur peut constituer le principal motif de consultation ou être complètement absente des symptômes mentionnés par le patient

Le diagnostic et le traitement des affections buccales peuvent être difficiles pour la plupart des cliniciens en raison de la grande variété des diagnostic différentiels.

Une étude évaluant les pratiques des médecins concernant l'inspection buccale dans le cadre d'un examen physique des patients adultes et âgés et le diagnostic des lésions buccales courantes, a révélé que plus de 80% des cliniciens interrogés estimaient qu'il était important d'examiner la bouche des patients âgés, mais moins de 20% effectuaient régulièrement ces examens.[1]

Étiologies

Variantes normales de la muqueuse orale
Variantes normales de la muqueuse orale Le leucoedème Le leucoedème se présente sous la forme d'une altération muqueuse semi-transparente asymptomatique, bilatérale, blanc grisâtre qui disparaît généralement si la muqueuse est étirée.

Il serait causé par l'accumulation de liquide dans les cellules épithéliales de la muqueuse buccale.

Dans une étude transversale menée aux États-Unis, sa prévalence était supérieure à 50% et s'est trouvé plus élevée chez les personnes afro-américaines.[2]

Les grains de Fordyce Il s'agit des glandes sébacées ectopiques que l'on trouve dans jusqu'à 90% de la population adulte. Elles présentent des papules discrètes de 1 à 2 mm, blanches à jaunes, réparties symétriquement sur la muqueuse buccale et le bord vermillon des lèvres.
La pigmentation physiologique Elle résulte d'une augmentation de l'activité des mélanocytes et de la production de mélanine. Elle est couramment observée chez les personnes dont la peau est plus foncée.

Elle est généralement bilatérale et se présente sous la forme d'une bande brun-gris sur la gencive. Des plaques pigmentées peuvent également être observées sur le palais dur, le plancher buccal ou la muqueuse buccale

Variantes de langue normales Langue fissurée - La langue fissurée est une variante normale de l'apparence de la langue habituellement observée chez les adultes. Les rainures profondes sont situées sur la ligne médiane ou réparties uniformément sur la surface de la langue. La langue fissurée est également observée chez les patients atteints du syndrome de Down ou du syndrome de Melkersson-Rosenthal (un syndrome rare caractérisé par la triade de langue fissurée, de paralysie faciale et de chéilite granulomateuse). Les patients dont la langue est fissurée sont généralement asymptomatiques. La condition est permanente et ne nécessite aucun traitement à moins que le patient ne soit irrité par des débris piégés dans les fissures. Dans de tels cas, le brossage de la zone affectée ou l'utilisation d'un irrigateur oral peut être bénéfique. La langue fissurée peut être un facteur prédisposant à l'halitose.
Langue noire L'hyperpigmentation de la langue et de la muqueuse buccale est couramment observée chez les personnes à peau foncée. Les causes moins fréquentes d'hyperpigmentation de la langue comprennent les médicaments (par exemple, les tétracyclines, le linézolide, le sous-salicylate de bismuth, les antidépresseurs, les inhibiteurs de la pompe à protons, l'interféron), la maladie d'Addison , la maladie de Laugier-Hunziker ou la pellagre
Papilles fongiformes pigmentées de la langue - Les papilles fongiformes sont dispersées à la surface de la langue, principalement sur les aspects antérieurs et latéraux, et sont généralement de couleur rose ou rouge. Les individus dont la peau est plus foncée peuvent présenter des taches pigmentées sur la langue en raison du dépôt de mélanine sur les extrémités des papilles fongiformes (photo 53) [117]. Les lésions apparaissent généralement au cours de la deuxième ou de la troisième décennie de la vie et sont généralement asymptomatiques. L'examen histologique révèle des mélanophages sous-muqueux au sein des papilles fongiformes en l'absence d'inflammation.
Lésions blanchâtre et rougeâtre
Kératose frictionnelle C'est un épaississement blanchâtre du revêtement interne de la bouche (muqueuse) qui peut être causé par un frottement constant,

Ces lésions sont plus souvent secondaire à la mastication ce qui provoque de l'irritation à l'intérieur de la joue dans les régions qui sont en contact avec les dents.

Bien que les kératoses frictionnelles puissent imiter la leucoplasie, elles ne sont pas des lésions potentiellement malignes et ont des caractéristiques cliniques uniques qui les distinguent de la «véritable leucoplasie».

Aucun traitement n'est nécessaire.

La leucoplasie chevelue buccale C'est est une atteinte muqueuse indolore due au virus d'Epstein-Barr. C'est une lésion quasi pathognomonique de l'infection par le VIH. Sa découverte doit faire proposer un test diagnostique.

Elle se présente sous forme de plaques blanchâtres, adhérentes dont la surface est irrégulière et parcourue de fines striures verticales. Essentiellement située sur les bords latéraux de la langue, elle atteint plus rarement la face interne de la muqueuse jugale, les gencives ou le plancher buccal. L'étendue des lésions augmente avec le déficit immunitaire.Le traitement le plus efficace est la lutte contre le déficit immunitaire.

Affections buccales potentiellement malignes (précancéreuses) Leucoplasie c'est la formation d'une zone anormale blanche ou grise sur la langue, sur l’intérieur de la joue, les gencives ou le plancher de la bouche. Bien que la leucoplasie soit en soi une affection bénigne et asymptomatique, certains patients finiront par développer un carcinome épidermoïde (SCC). Donc elle doit être différenciée des autres lésions buccales blanches qui ne comportent pas de risque accru de cancer.
Leucoplasie verruqueuse proliférative (LVP) C'est une forme rare et agressive de leucoplasie orale avec une croissance lente et un taux de transformation maligne de plus de 70%. C'est une lésion caractérisée par une apparence verruqueuse, mutifocale.
Érythroplasie C'est une lésion rare qui comporte un risque très élevé de transformation maligne, estimé à plus de 80%.

Elle se présente avec une surface rouge de lisse à granuleuse plus souvent situé sur le plancher buccal, la face ventrale de la langue et le palais mou. Elle est considérée comme une version rougeâtre de la leucoplasie [3]

On la trouve généralement chez les patients plus âgés qui consomment du tabac et de l'alcool.

À l'examen histopathologique, l'érythroplasie montre fréquemment une dysplasie de grade variable et un carcinome in situ, ou, moins fréquemment, elle peut montrer des caractéristiques de SCC invasif. L'excision chirurgicale avec des marges claires est le traitement de choix.

La fibrose buccale sous-muqueuse C'est une maladie précancéreuse chronique évolutive caractérisée par une fibrose sous-muqueuse touchant toute la cavité buccale. FBSM ne survient que chez les individus qui mâchent des chiques de bétel contenant des noix d'arec (également appelées «paan») ou des noix d'arec et est observé avec une fréquence élevée dans les populations asiatiques, en particulier dans celles du sous-continent indien.

Le diagnostic est généralement clinique, basé sur les caractéristiques cliniques et les antécédents de mastication de chique de bétel.

Le diagnostic peut être confirmé par une biopsie muqueuse et un examen histopathologique, qui montre une hyalinisation du collagène, une oblitération des vaisseaux sanguins et une fibrose étendue s'étendant jusqu'à la couche musculaire superficielle.

Il n'y a pas de traitement spécifique pour l'OSMF. L'arrêt de la consommation de produits de bétel est la pierre angulaire. Les traitements qui ont été tentés avec un bénéfice incertain comprennent les corticostéroïdes intralésionnels; la collagénase; ou hyaluronidase, chirurgie ou thérapie au laser.

Lichen plan buccal et lésions lichénoïdes Ces lésions sont également considérés comme des affections potentiellement malignes, bien que l'ampleur du risque associé de CCS buccal ne soit pas claire. Selon une étude le taux de transformation variait de 0 à 3,5% [26].

La présentation du lichen plan oral peut varier de plaques blanches ressemblant à de la dentelle sur la muqueuse buccale (stries de Wickham ) à des érosions sur la marge gingivale

Lupus érythémateux discoïde oral La muqueuse buccale est impliquée chez 15% à 20% des patients atteints de LED et peut parfois être la seule manifestation de la maladie.

Les lésions muqueuses comprennent des plaques blanches; lésions cicatricielles blanc argenté; et des érosions ou ulcères perforés avec érythème environnant.

Le diagnostic de DLE oral nécessite une biopsie et est basé sur la découverte histopathologique d'hyperkératose, la liquéfaction focale de la couche basale et la présence d'un infiltrat lichénoïde semblable à une bande dermique

Maladie chronique du greffon contre l'hôte (MGCH) Chez les patients atteints de maladie chronique du greffon contre l'hôte (MGCH) secondaire à une greffe de cellules souches hématopoïétiques (GCSH), la cavité buccale est le deuxième organe le plus souvent impliqué après la peau. La MGCH chronique orale est associée à un risque accru de cancer buccal, elle peut présenter un érythème, des lésions lichénoïdes (hyperkératosiques, des lignes blanches et des lésions d'apparence dentelée), des leucoplasies, des ulcérations, une atrophie muqueuse et des mucocèles. Les patients peuvent également présenter un dysfonctionnement salivaire, entraînant une hyposalivation et une xérostomie, et une ouverture buccale restreinte en raison de la sclérose des tissus périoraux.

La présence de lésions lichénoïdes est un diagnostic de la MGCH, et Le traitement comprend des corticostéroïdes topiques puissants, des inhibiteurs topiques de la calcineurine et des analgésiques.

Une surveillance clinique continue et une biopsie des lésions des muqueuses sont indiquées pour le diagnostic précoce du SCC oral, en particulier chez les patients atteints d'une maladie de longue date.

Chéilite actinique C'est une maladie précancéreuse de la lèvre causée par une exposition chronique au soleil. Elle est plus fréquente dans les zones géographiques à climat chaud et sec, chez les travailleurs de plein air et chez les individus à peau claire. Le diagnostic de chéilite actinique est généralement clinique. Cependant, la présence d'ulcération ou d'érosion soulève la suspicion de carcinome cellulaire squameux (SCC) et justifie une biopsie pour un examen histopathologique ( l'acanthose, l'hyperkératose, les zones focales d'atrophie et un degré variable d'atypie des kératinocytes. Un infiltrat inflammatoire cutané composé principalement de lymphocytes avec parfois des plasmocytes et des éosinophiles peut également être observé. L'élastose solaire est une découverte secondaire fréquente et importante ) .
carcinome épidermoïde buccal représente la grande majorité des cancers de la cavité buccale. Il est particulièrement fréquent dans certaines régions du monde, comme l'Asie du Sud-Est, et touche plus fréquemment les hommes plus que les femmes, avec un rapport d'environ 2: 1

Les principaux facteurs de risque modifiables de CCS oral sont le tabagisme (fumé et sans fumée), la noix d'arec et l'alcool. L'effet combiné de l'alcool et du tabac. Cependant, le cancer de la bouche a été de plus en plus observé chez les sujets malgré l'absemce de ces facteurs de risque

Bien que certaines tumeurs puissent apparaître dans une muqueuse apparemment normale, dans la plupart des cas, le CCS oral est précédé d'un trouble potentiellement malin, tel que la leucoplasie, l'érythroplakie, ou lichen plan.

L'acronyme RULE a été proposé comme règle de prédiction clinique pratique pour la détection précoce du CCS oral chez les patients présentant une lésion d'une durée de trois semaines ou plus

  • R: Red Lésion rouge ou rouge et blanche
  • U: Ulcer , Ulcère
  • L: Lump ,
  • E: Especially when in combination or if indurated (firm on palpation). Surtout en combinaison ou en cas d'induration (ferme à la palpation)

Ces lésions doivent être considérées avec suspicion et envoyées pour biopsie et examen histopathologique.

Candidose buccale C'est une infection opportuniste courante causée par des levures commensales intra-orales chez les nourrissons; les personnes âgées qui portent des prothèses dentaires; les patients traités par antibiotiques, chimiothérapie ou radiothérapie; et ceux avec des états d'immunodéficience cellulaire, comme le SIDA.Les patients qui ont la bouche sèche et ceux qui utilisent des glucocorticoïdes inhalés pour l'asthme ou la rhinite sont également sujets à une infection à Candida.

L'agent causal le plus courant est Candida albicans, mais d'autres espèces, dont Candida tropicalis, Candida glabrata, Candida krusei, Candida parapsilosis, Candida stellatoidea, Candida kefyr et Candida dubliniensis, ont été également isolées de patients atteints de candidose buccale

La candidose buccale se présente sous trois formes principales

  • Candidose pseudomembraneuse (muguet), elle est la forme la plus courante, plaques blanches confluentes qui sont dans la plupart des cas asymptomatiques. Ces lésions peuvent être essuyées avec une gaze, exposant une base érythémateuse
  • Candidose hyperplasique, c'est une forme relativement rare de candidose buccale. Il présente des plaques blanches surélevées le plus souvent situées à la commissure labiale ou sur la face dorsale de la langue, Contrairement à la candidose buccale pseudomembraneuse, ces lésions hyperplasiques ne peuvent pas être effacées.
  • Candidose buccale érythémateuse, y compris candidose atrophique aiguë, candidose atrophique chronique, glossite médiane rhomboïde, chéilite angulaire et érythème gingival linéaire. Cette entité présente des taches rouges localisées principalement au palais et au dos de la langue. La forme aiguë est le plus souvent associée à l'utilisation d'antibiotiques ou de corticostéroïdes inhalés et à une infection par le VIH. La candidose érythémateuse chronique se rencontre généralement chez les patients utilisant une prothèse amovible (stomatite prothétique) et se limite généralement à la muqueuse gingivale qui entre en contact avec la prothèse (

Le diagnostic de candidose buccale est généralement clinique, basé sur les antécédents médicaux et l'examen physique.

Lésions pigmentaire
Lésions mélanocytiques Macule

mélanique buccal

Les macules mélanotiques ou lentigines sont les lésions pigmentées muqueuses les plus courantes. Ils se présentent sous forme de macules pigmentées sombres sur les lèvres et sur la muqueuse buccale.Ils sont généralement symétriques avec des bords nets, présents à l'âge adulte, et sont plus fréquents chez les individus au teint plus foncé.

Ils se présentent généralement comme une seule lésion, elle peut être multiple. Plusieurs macules mélaniques sont trouvées chez les patients atteints du syndrome de Laugier-Hunziker ou du syndrome de Peutz-Jeghers

Pigmentations induites par les médicaments Un certain nombre de médicaments peuvent induire une décoloration des tissus buccaux par différents mécanismes, notamment le dépôt sur les surfaces buccales, la stimulation de la synthèse de mélanine, l'accumulation de médicaments ou de métabolites et le métabolisme bactérien. La pigmentation induite par le médicament peut affecter n'importe quel site muqueux, mais elle est plus souvent observée sur le palais, la langue et la gencive. Certains des médicaments les plus couramment impliqués dans les pigmentations orales comprennent les bains de bouche à la chlorhexidine, la minocycline, les antipaludéens, certains agents chimiothérapeutiques et les contraceptifs oraux.
Mélanose du fumeur Elle est caractérisée par une hyperpigmentation maculaire irrégulière de la muqueuse buccale secondaire au tabagisme. Cela peut être dû à l'effet stimulant de la nicotine sur les mélanocytes situés dans la couche basale de la muqueuse buccale. Les lésions consistent en des taches brunes le plus souvent situées sur la gencive antérieure mandibulaire chez les fumeurs de cigarettes et la muqueuse buccale chez les fumeurs de pipe. Chez ceux qui pratiquent le tabagisme inversé (fumer à partir de l'extrémité éclairée), les changements de pigmentation sont les plus courants sur le palais dur.
Mélanoacanthome oral C'est une lésion mixte bénigne rare composée de kératinocytes et de mélanocytes dendritiques. On pense qu'il s'agit d'une lésion réactive à un traumatisme local ou à une irritation chronique. Le mélanoacanthome oral survient principalement chez les personnes à peau très pigmentée et se présente sous la forme d'une macule pigmentée asymptomatique à expansion rapide. Une biopsie est nécessaire pour exclure le mélanome muqueux.
Naevus mélanocytaires Les naevus mélanocytaires oraux sont rares. Ils se présentent généralement sous forme de nodule ou de macule solitaire, brun ou bleu, bien circonscrit (photo 25) [55]. Étant donné que le diagnostic différentiel de ces lésions inclut le mélanome, une biopsie est nécessaire pour un diagnostic précis.
Mélanome C'est un néoplasme buccal rare et très agressif. Elle survient le plus souvent sur le palais dur ou l'alvéole maxillaire, bien que n'importe quel site de la muqueuse buccale puisse être impliqué. (Voir «Mélanome muqueux», section «Mélanome muqueux de la tête et du cou».) Les lésions précoces peuvent se présenter sous la forme de macules pigmentées ou de plaques qui peuvent avoir certaines des caractéristiques du mélanome cutané, telles que l'asymétrie, les bordures irrégulières, la couleur variegate et la croissance rapide (image 26). Certaines tumeurs peuvent être amélanotiques. Des lésions plus avancées peuvent se présenter sous forme de masses élevées, nodulaires ou polypoïdes et peuvent être ulcérées ou saignantes. Des lésions satellites et des zones de mélanose préexistante sont parfois présentes autour de la lésion.

Les lésions précoces du mélanome buccal doivent être différenciées des autres lésions pigmentées de la muqueuse buccale, qu'elles soient mélanocytaires (par exemple, macule mélanotique, naevus mélanocytaires, mélanoacanthome) ou non mélanocytaires (par exemple, tatouages ​​d'amalgame, pigmentation associée au médicament). (Voir «Macules mélaniques orales» ci-dessus et «Tatouages ​​d'amalgame» ci-dessous.)

Pigmentation non mélanocytique Tatouages ​​d'amalgame - Ils sont des macules bleu-noir visibles dans la marge gingivale adjacente ou la muqueuse buccale proximale près des obturations dentaires d'amalgame (photo 27). Ils sont causés par le placement par inadvertance de matériau de restauration en amalgame d'argent dentaire dans les tissus mous buccaux. Le site le plus fréquent pour les tatouages ​​d'amalgame est l'arcade mandibulaire [56]. Leur apparence peut imiter les mélanomes oraux. La visualisation histologique ou radiologique des particules d'amalgame est la clé pour poser le bon diagnostic. Des lésions similaires peuvent être liées à des substances différentes de l'amalgame, telles que les matériaux endodontiques ou le graphite.
Érosions et ulcérations
Ulcérations aphteuses Stomatite aphteuse récurrente Elle est la cause la plus fréquente des ulcères de la bouche. Elle survient plus fréquemment chez les adolescents et les jeunes adultes et se caractérise par le développement récurrent d'ulcères discrets et douloureux principalement localisés sur les surfaces muqueuses non masticatoires. Morphologiquement, les ulcères peuvent être mineurs (<1 cm de diamètre), majeurs (> 1 cm) ou herpétiformes (grappes d'ulcères minuscules de 1 à 2 mm de diamètre, parfois fusionnés en ulcères plus gros).

Les patients connaissent généralement plusieurs épisodes par an, impliquant un à plusieurs ulcères qui durent jusqu'à 14 jours. Un traumatisme de la muqueuse buccale, comme mordre l'intérieur de la joue ou subir une intervention dentaire, est un facteur aggravant pour de nombreux patients.

Ulcérations orales et génitales Aphtose complexe L'aphtose complexe est le terme utilisé pour décrire la survenue d'ulcères buccaux récurrents et de grande taille en conjonction avec des lésions génitales en l'absence d'autres critères de syndrome de Behçet
Syndrome de behçet Des ulcères buccaux récurrents (trois fois par an) sont nécessaires pour le diagnostic du syndrome de Behçet, en plus de deux autres signes cliniques (ulcères génitaux récurrents, lésions oculaires, lésions cutanées ou test de pathergie positif).

Les manifestations mucocutanées du syndrome de Behçet peuvent être traitées par la colchicine orale, les anesthésiques topiques, les corticostéroïdes topiques ou intralésionnels ou les glucocorticoïdes systémiques [61]. La thalidomide et la dapsone se sont également révélées efficaces

Autres Ulcères buccaux et génitaux avec syndrome de cartilage enflammé (MAGIC), Syndrome de fièvre, aphthose, pharyngite et adénite (PFAPA) périodique, neutropénie cyclique,

Les aphtes buccaux et vulvaires ont également été associés à une infection à entérocolite à Yersinia, à la tuberculose et à la fièvre typhoïde.

Infections Virus de l'herpès simplex La gingivostomatite herpétique est la manifestation clinique la plus courante de l'infection primaire par l'herpès simplex chez les enfants et les jeunes adultes. Habituellement associée à des caractéristiques systémiques non spécifiques (fièvre légère, malaise, lymphadénopathie), elle se caractérise par de petits ulcères douloureux qui peuvent fusionner pour former de plus grandes lésions, affectant les gencives et d'autres sites muqueux buccaux, y compris le palais, la langue et toute autre surface muqueuse, Le diagnostic d'infection herpétique primaire et récurrente est généralement clinique. La détection de l'ADN du HSV par amplification en chaîne par polymérase (PCR), des dosages rapides par immunofluorescence directe (DFA), des tests sérologiques montrant l'immunoglobuline G (IgG) et l'immunoglobuline M (IgM) spécifiques réponses en anticorps [65] et présence de cellules géantes multinucléées sur un frottis de Tzanck confirment le diagnostic

Traitement

Virus varicelle-zona Des vésicules et des érosions sont fréquemment observées chez les patients atteints de varicelle (varicelle). Chez les patients atteints d'herpès zoster, des vésicules groupées ou des érosions peuvent être vues unilatéralement sur le palais dur. D'autres zones buccales pouvant être impliquées comprennent la muqueuse buccale, la langue et la gencive
Virus Coxsackie Les infections par le virus Coxsackie provoquent des maladies des mains, des pieds et de la bouche, une affection qui survient le plus souvent chez les enfants sous forme de papules pâles de forme ovale avec un bord d'érythème sur les paumes et la plante des pieds et de petits aphtes par voie intra-orale. La fièvre est fréquente avec le mal de gorge et un malaise qui précède souvent l'apparition des lésions. Les lésions ont tendance à épargner les lèvres et la gencive, contrairement au HSV. Le traitement est généralement de soutien.
Infection par le VIH Un certain nombre de manifestations buccales différentes peuvent être associées à l'infection par le VIH, bien que les thérapies antirétrovirales contemporaines aient considérablement réduit leur incidence [66-68]. Des ulcérations muco-cutanées douloureuses peuvent être observées dans le contexte d'une infection aiguë par le VIH.

Des ulcères aphteux récurrents surviennent chez 0,6 à 13,6% des patients infectés par le VIH, dont la grande majorité aura un nombre de cellules CD4 inférieur à 100 cellules par mm3. La guérison des ulcères buccaux a été rapportée avec un traitement antirétroviral

Syphilis La lésion typique de la syphilis orale primaire est un ulcère indolore à bords indurés (chancre buccal). Les plaques muqueuses orales sont des manifestations de l'infection secondaire et peuvent être associées à l'éruption papulosquameuse plus classique impliquant les paumes et la plante des pieds et les condylomes lata impliquant la région anale. Plusieurs spirochètes se trouvent dans les lésions.
Autres infections La cryptococcose orale, l'histoplasmose, la mucormycose (zygomycose), l'aspergillose et la pénicillose sont rares et surviennent principalement chez les patients immunodéprimés

Des ulcérations buccales ont été signalées à la suite d'une infection par des espèces atypiques de Mycobacterium, Helicobacter pylori et Leishmani

Maladies à médiation immunitaire et auto-immunes Lichen plan oral Le sous-type clinique érosif du lichen plan oral est caractérisé par des érosions ou des ulcères francs. Des lésions réticulaires et érythémateuses sont également généralement présentes.
Lupus érythémateux disséminé Une atteinte de la membrane muqueuse se produit chez jusqu'à 50% des patients atteints de lupus érythémateux disséminé (LED). La maladie buccale peut toucher les lèvres et la muqueuse buccale et peut se manifester par des plaques blanches, des zones d'érythème ou des érosions perforées ou des ulcères avec érythème environnant sur le palais mou ou dur ou la muqueuse buccale. Les ulcères buccaux sont généralement indolores et peuvent être le premier signe de LED. Il n'y a pas d'association apparente entre la présence d'ulcères buccaux et l'activité systémique. De nouvelles lésions buccales qui se développent sur la muqueuse buccale chez un patient atteint de LED qui est traité avec un antipaludéen peuvent représenter une éruption de lichénoïde secondaire à l'agent antipaludéen.
La pemphigoïde des muqueuses La pemphigoïde des muqueuses est une maladie bulleuse auto-immune caractérisée par des cloques sous-épithéliales affectant les muqueuses.
La pemphigoïde bulleuse L'atteinte buccale consiste en des bulles ou des érosions intactes se produit dans environ un tiers des cas mais est rarement la caractéristique de présentation.
Pemphigus vulgaris Il est caractérisé par des bulles flasques qui commencent généralement dans la cavité buccale et peuvent ensuite se propager pour toucher la peau, avec une prédilection pour le cuir chevelu, le visage, la poitrine, les aisselles et l'aine. Les bulles se rompent facilement, de sorte que le patient ne présente souvent que des érosions et des ulcères douloureux et aucune bulle intacte. Une variante, le pemphigus paranéoplasique, a tendance à impliquer nettement la muqueuse buccale et oculaire.
Pemphigus paranéoplasique L'atteinte buccale est la plus courante et les patients développent une stomatite érosive douloureuse qui touche typiquement la langue. Les érosions orales sont la manifestation initiale de la maladie chez près de la moitié des patients
Epidermolyse bulleuse acquise C'est une maladie bulleuse auto-immune rare présentant des cloques localisées principalement aux sites de traumatisme et guérissant avec des cicatrices et des milices. Des érosions et des cloques peuvent survenir dans la bouche, le larynx et l'œsophage
épidermolyse bulleuse héréditaire un groupe de maladies héréditaires rares avec la découverte commune de fragilité épithéliale. Les sites touchés surviennent le plus souvent dans les zones de traumatisme et de friction. Les formes plus douces n'impliquent généralement pas les muqueuses, tandis que les manifestations plus graves impliquent la muqueuse buccale, pharyngée et œsophagienne.
Érythème polymorphe L'atteinte orale est la plus courante, survenant chez plus de 70% des patients. Associée dans la majorité des cas à des infections à herpès simplex mais peut également être causée par d'autres infections (par exemple, Mycoplasma pneumoniae), des médicaments, ou peut être idiopathique.
Affections buccales induites par les médicaments
Syndrome de Stevens-Johnson / nécrolyse épidermique toxique L'atteinte de la muqueuse buccale présente des érosions hémorragiques douloureuses recouvertes d'une membrane blanc grisâtre.
Stomatite associée aux inhibiteurs de mTOR - La cible (mécaniste) des mammifères (stomatite associée aux inhibiteurs de la rapamycine (mTOR) est un événement indésirable courant survenant chez environ 30% des patients prenant de l'évérolimus et du temsirolimus pour le traitement de plusieurs types de cancer . Le mIAS se caractérise par des ulcères discrets, ovales, superficiels et bien délimités avec une pseudomembrane blanc grisâtre, généralement ≤ 1 cm de plus grande dimension, situés sur la muqueuse buccale et la langue. Des ulcérations buccales douloureuses ont également été signalées chez des receveurs de greffe de cellules souches hématopoïétiques allogéniques traités au sirolimus pour la prévention de la maladie du greffon contre l'hôte
Glossite atrophique C' une affection caractérisée par une atrophie des papilles filiformes, donnant au dos de la langue un aspect lisse, brillant et érythémateux (photo 54A-B). Les causes de la glossite atrophique comprennent:

● Carences nutritionnelles (fer, vitamine B12, acide folique)

● Bouche sèche (symptômes sicca)

● Syndrome de Sjögren

● Infection buccale à Candida

● Malnutrition protéino-calorique chez les personnes âgées

● Maladie cœliaque

● Lichen plan

Les patients atteints de glossite atrophique se plaignent souvent d'une sensation de brûlure et d'une sensibilité accrue lorsqu'ils mangent des aliments acides ou salés. Le traitement vise la condition sous-jacente.

Langue velue noire La langue velue noire (lingua villosa nigra) est caractérisée par l'association de papilles filiformes allongées (en raison d'un manque de desquamation adéquate) et d'une décoloration jaunâtre à brune de la surface de la langue (en raison de facteurs locaux et extrinsèques). Cette affection bénigne est associée au tabagisme, à l'utilisation d'antibiotiques, à la déshydratation, à l'infection à C. albicans ou à une mauvaise hygiène buccale. Elle est souvent observée chez les patients hospitalisés qui sont sur un tube de gastrostomie (G-tube). La condition est généralement asymptomatique; la thérapie consiste à brosser ou gratter cette zone de la langue avec une brosse à dents à poils doux ou un outil spécifique (nettoyeur de langue) deux à trois fois par jour
Langue géographique La langue géographique (glossite migratoire bénigne) est un trouble inflammatoire récurrent d'étiologie inconnue qui affecte le dos de la langue et, moins fréquemment, d'autres muqueuses buccales (stomatite migratoire bénigne) [126]. La perte locale de papilles filiformes entraîne des taches rouges dépapillées avec des bordures circonférentielles blanches et polycycliques qui donnent à la langue dorsale l'aspect d'une carte (photo 56A-B). Les lésions peuvent changer de localisation, de configuration et de taille très rapidement (migrant), et les patients peuvent avoir de nombreuses exacerbations et rémissions au fil du temps. La condition a été fréquemment décrite chez les personnes atopiques et en association avec le psoriasis et l'arthrite réactive (syndrome de Reiter). (Voir «Arthrite réactive».)

Le diagnostic différentiel comprend la candidose buccale, le lichen plan, la leucoplasie, le lupus érythémateux disséminé, le virus de l'herpès simplex et la réaction médicamenteuse [126]. Le diagnostic est généralement basé sur la présentation clinique et la biopsie n'est pas nécessaire. Cependant, la biopsie peut être rassurante dans les cas peu clairs. L'histologie des zones concernées est similaire au psoriasis pustuleux. Aucun traitement n'est nécessaire, car les patients sont généralement asymptomatiques, ne présentent que des symptômes bénins ou se plaignent d'inconfort buccal, de brûlures et de sensibilité à certains aliments. Les traitements symptomatiques signalés mais non prouvés comprennent l'acétaminophène, le rinçage de la bouche avec un agent anesthésique topique, les antihistaminiques, les anxiolytiques, le tacrolimus topique et les corticostéroïdes topiques

Glossite rhomboïde médiane La glossite rhomboïde médiane, également appelée atrophie papillaire centrale de la langue, est une affection bénigne rare qui se présente sous la forme d'une lésion médiane rouge, dépapillée, quelque peu rhomboïdale du dos de la langue (photo 57A-C). Certains patients peuvent avoir une lésion de «baiser» sur le palais dur. La glossite rhomboïde médiane touche principalement les personnes âgées et, dans la grande majorité des cas, est une manifestation de candidose buccale, bien que des cas idiopathiques aient également été signalés
Tumeur à cellules granulaires La tumeur à cellules granulaires est un néoplasme bénin d'origine neurale composé de cellules avec un cytoplasme granulaire. Le plus souvent, ils se présentent sous la forme de nodules solitaires affectant le dos de la langue (photo 58) mais peuvent également apparaître dans la peau, les seins et les organes internes [132]. Histologiquement, les tumeurs à cellules granulaires sont caractérisées par des feuilles ou des cordes de grandes cellules polygonales avec de petits noyaux centraux et ronds et un cytoplasme éosinophile, grossier et granulaire (photo 59). Parfois, de plus gros granules éosinophiles entourés d'un halo clair appelés corps pustulo-ovoïdes de Milian peuvent être vus. Le traitement est une excision chirurgicale
Autres lésions
Syndrome de la bouche brûlante - Le syndrome de la bouche brûlante est un trouble affectant principalement les femmes ménopausées, caractérisé par une sensation de brûlure intraorale persistante, sans signes cliniques, et pour lequel aucune cause médicale ou dentaire ne peut être trouvée [94,95]. Avant de poser le diagnostic, il est important d'exclure d'autres maladies des muqueuses, notamment la xérostomie et la stomatite de contact allergique. Les traitements du syndrome de la bouche brûlante comprennent les antidépresseurs tricycliques, les benzodiazépines et la gabapentine. Cependant, les preuves sont insuffisantes pour étayer l'utilisation d'un agent par rapport à un autre,
Stomatite de contact - La stomatite de contact est une cause rare de lésions buccales, mais peut présenter une grande variété de manifestations, notamment des lésions érythémateuses; vésicules; ulcération; hyperkératose; et par la douleur, la sensation de brûlure ou les démangeaisons (image 44) [97]. La stomatite de contact irritante peut être causée par des traumatismes mécaniques (c'est-à-dire des prothèses dentaires inadaptées ou des obturations dentaires irrégulières), chimiques ou physiques. Les réactions allergiques sont principalement dues au mercure métallique, à l'aldéhyde de cannelle et aux sels d'or, entre autres (tableau 2).

L'atteinte labiale et périorale est observée lorsque l'agent incriminé est mâché ou appliqué par voie topique. Les frottements répétitifs, en particulier en relation avec les appareils dentaires, peuvent entraîner des ulcères traumatiques. Des lésions de type leucoplasie peuvent survenir en raison de la friction répétée de prothèses mal ajustées, de la succion des joues ou de l'utilisation de tabac oral. Des plaques muqueuses lichénoïdes, ressemblant à de la dentelle, localisées, buccales peuvent survenir à la suite d'une allergie aux amalgames. Les symptômes l'emportent généralement sur la maladie clinique. L'urticaire de contact est observée le plus souvent en raison d'allergies aux matériaux dentaires ou au latex de caoutchouc naturel, et une anaphylaxie peut survenir. Une inflammation d'origine alimentaire peut se manifester par un gonflement important des lèvres.

Chéilite La chéilite est une inflammation aiguë ou chronique des lèvres caractérisée par une sécheresse, une desquamation, un érythème et une fissuration des lèvres. La chéilite eczémateuse, y compris la chéilite de contact irritante, la chéilite de contact allergique et la chéilite atopique, est le type le plus courant de maladie des lèvres. La chéilite angulaire, également connue sous le nom de perlèche, est une autre inflammation courante de la peau et de la muqueuse labiale contiguë située aux commissures latérales de la bouche. Les manifestations cliniques, le diagnostic et le traitement des formes aiguës et chroniques de chéilite sont examinés en détail séparément.
Mucocèles - Les mucocèles sont des nodules bénins très communs de la cavité buccale et probablement les lésions les plus courantes des glandes salivaires mineures. Ce sont des cavités remplies de mucus et tapissées d'épithélium ou recouvertes de tissu de granulation, résultant de l'endommagement d'un canal de la glande salivaire et de l'extravasation de mucus dans le tissu environnant. Les mucocèles sont observées le plus souvent dans la lèvre inférieure des enfants ou des jeunes adultes (probablement à la suite d'une auto-morsure), alors qu'elles sont extrêmement rares dans la lèvre supérieure [98]. Ils sont de taille variable et peuvent avoir un liquide gélatineux à l'intérieur qui se présente cliniquement sous la forme de papules ou nodules mous rosâtres / bleus (photo 47A-B). Le diagnostic repose principalement sur les résultats cliniques. Une rupture spontanée peut entraîner une résolution complète [98]. L'ablation chirurgicale de la totalité de la lésion et la confirmation histologique du diagnostic clinique constituent la prise en charge standard de la mucocèle [99]. La vaporisation laser au dioxyde de carbone (CO2) a également montré de bons résultats avec un faible taux de récidive et est une option pour les cliniciens expérimentés dans cette modalité [100]. L'aspiration seule peut initialement soulager les symptômes mais est rarement indiquée, sauf pour aider au diagnostic ou pour soulager l'irritation à court terme, car la récidive est fréquente. La variante qui affecte le plancher de la bouche, provenant du canal de la glande sublinguale ou submandibulaire, est appelée ranula.
Érosions dentaires / prolifération gingivale - Les érosions dentaires peuvent être une complication du reflux gastro-œsophagien chronique [105,106] (voir «Complications du reflux gastro-œsophagien chez l'adulte»). Chez les enfants et les adolescents, les érosions dentaires ont été associées à une consommation élevée de boissons acides et de boissons pour sportifs [107]. Les patients sous antiépileptiques chroniques (en particulier ceux sous phénytoïne), la cyclosporine ou les inhibiteurs calciques (nifédipine) peuvent développer une prolifération gingivale
Torus - Torus palatinus est une exostose située sur la ligne médiane du palais dur. Il se présente comme une masse osseuse, dure, nodulaire, lobulaire ou fusiforme recouverte de muqueuse normale (photo 48) [101-103]. Torus palatinus est courant, avec une prévalence d'environ 20 à 30 pour cent dans la population générale.

La lésion apparaît pendant l'enfance, s'agrandit lentement sur plusieurs années et est asymptomatique. Torus palatinus est généralement une découverte fortuite lors d'un examen physique de routine. Le diagnostic est clinique. Cependant, une référence pour des études de biopsie et d'imagerie peut être justifiée si la masse augmente rapidement (au cours des semaines ou des mois), n'est pas située sur la ligne médiane ou a un aspect atypique. Dans la plupart des cas, le torus palatinus ne nécessite pas de traitement. L'ablation chirurgicale peut être une option si les patients développent des symptômes ou si la lésion empêche le bon ajustement des prothèses dentaires ou des prothèses. Le tore mandibulaire ou les exostoses mandibulaires sont des lésions similaires et probablement plus courantes observées dans l'aspect lingual de la mandibule. Il a été suggéré qu'ils pourraient être associés à l'attrition dentaire et à la zone de contact occlusa

Télangiectasies secondaires à une télangiectasie hémorragique héréditaire - Chez les patients atteints de télangiectasie hémorragique héréditaire, des télangiectasies muqueuses peuvent survenir n'importe où le long du tractus gastro-intestinal et sont souvent visibles sur les lèvres, la langue et la muqueuse buccale (photo 50A-B) [108,109]. Ils se développent généralement à l'âge de 30 ans et augmentent en nombre au fil du temps. Des saignements peuvent survenir mais nécessitent rarement une intervention médicale

Approche clinique

Questionnaire

L'évaluation du patient présentant une lésion ou plainte buccale implique:

  • La recherche d'antécédents médicaux et familiaux
  • La prise de médicaments
  • Alcool, tabac , drogues

Examen clinique

L'inspection visuelle et tactile de la cavité buccale doit être faite à l'aide d'une bonne source de lumière. Toutes les structures orales doivent être systématiquement examinées dans une séquence cohérente

Les patients doivent être invités à retirer les appareils dentaires amovibles, bien qu'ils puissent fournir des informations utiles lorsqu'ils sont en place (par exemple, pour les lésions traumatiques)L'examen doit être fait à l’aide de deux abaisse-langues coudés. Nous devons examiner les lèvres, les gencives et les joues. L’orifice du canal de Sténon est situé en regard du collet de la 2e molaire supérieure. Nous devons également examiner la langue : tant sa face dorsale et ses bords en protraction que sa face ventrale en faisant relever la pointe. Enfin, le plancher de la bouche ne doit pas être oublié. En arrière, il s’insinue entre langue et gencive. En avant, il s’élargit en présentant la saillie des glandes sublinguales. Les deux caroncules situées de part et d’autre du frein de la langue représentent les orifices des canaux de Wharton drainant les glandes sous-maxillaires. La palpation de toute lésion suspecte est indispensable. Elle se fait à l’aide de l’index protégé par un doigtier.

Fichier:Anatomie de la bouche.png

Drapeaux rouges

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Toute contribution serait appréciée.

Description:
  • Les drapeaux rouges sont des signes, des symptômes, des facteurs de risque ou des signes paracliniques qui, lorsqu'ils sont présents, peuvent orienter vers un diagnostic grave ou demandant une prise en charge immédiate.
  • Chaque drapeau rouge devrait être défini à l'aide d'une propriété sémantique de type Drapeau rouge.
Formats:Liste à puces
Balises sémantiques: Drapeau rouge
Commentaires:
 
  • La liste à puce est le format à utiliser, toujours précédée d'une courte phrase introductive avec un deux-points.
  • Cette section doit rester simple et courte.
Exemple:
 
Les drapeaux rouges des patients qui se présentent en céphalée aiguë sont :
  • une altération de l'état de conscience [Drapeau rouge] indique une possible méningite, encéphalite, un AVC hémorragie ou une HIP
  • une faiblesse [Drapeau rouge] évoque un AVC
  • de la diplopie [Drapeau rouge] évoque également un AVC du tronc ou une lésion occupant de l'espace
  • une immunosuppression [Drapeau rouge] pourrait évoquer une méningite, encéphalite ou un abcès cérébral ou spinal
  • etc.

Investigation

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Prise en charge

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Exemple:
 

Suivi

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Description: Cette section traite du suivi de l'approche clinique
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Commentaires:
 
  • Est-ce que la patient aura besoin d'être revu dans X semaines ?
  • Quels doivent être les consignes données au patient ?
  • Y a-t-il des examens paracliniques à répéter ?
  • Cette section peut également traiter du suivi intrahospitalier.
Exemple:
 

Complications

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Description: Cette section traite des complications possibles de l'approche clinique classées en ordre de probabilité (si possible).
Formats:Liste à puces, Texte
Balises sémantiques: Complication
Commentaires:
 
  • Chaque complication doit être spécifiée à l'aide du modèle Complication. Si possible, veuillez ajouter la fréquence des complications.
  • Attention ! Les complications sont celles de l'approche clinique elle-même et non de son traitement. Par exemple, l'anémie est une complication de l'hémorragie digestive basse, mais la perforation intestinale en raison d'une colonoscopie doit plutôt être décrit sur la page de la procédure Colonoscopie.
Exemple:
 

Particularités

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Description: Cette section traite des particularités concernant la gestion de l'approche clinique pour certaines clientèles.
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Exemple:
 

Gériatrie

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Description: Cette section mentionne les particularités concernant la gestion de l'approche clinique chez une clientèle gériatrique.
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  • Le format texte est à privilégier.
  • Il est possible que l'approche clinique en gériatrie nécessite une approche clinique complètement différente. Dans ce cas, il est préférable de faire un page d'approche clinique séparée. (ex. Ictère chez le nouveau-né est trop différente de l'Ictère chez la personne âgée).
Exemple:
 

Pédiatrie

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Description: Cette section mentionne les particularités concernant la gestion de l'approche clinique chez une clientèle pédiatrique.
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  • Le format texte est à privilégier.
  • Il est possible que l'approche clinique en pédiatrie nécessite une approche clinique complètement différente. Dans ce cas, il est préférable de faire un page d'approche clinique séparée. (ex. Ictère chez le nouveau-né est trop différente de l'Ictère chez la personne âgée)
Exemple:
 

Notes

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Description: Dans la section notes se trouve toutes les notes de bas de page (références du groupe "note" [ou autres]).
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Pour ajouter des notes, passez par la fonction d'ajout de notes. Il est aussi possible d'ajouter des notes d'autres groupes, comme "pharmaco", "pédiatrie", "indications", etc. Classez ces autres groupes de notes dans des sous-sections. N'ajoutez pas de notes manuellement.
Exemple:
 
TRAITEMENTS

Les traitements:

  • médicament 1, 100-200 mg PO DIE[pédiatrie]
  • traitement 2 BID x 1 sem[gériatrie]

NOTES


Gériatrie

  1. Poursuivre le traitement 2 semaines de plus.

Pédiatrie

  1. 10mg/kg die


Références

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Exemple:
 
  1. « UpToDate », sur www.uptodate.com (consulté le 19 mai 2020)
  2. African Americans in White Suburbia, University Press of Kansas (ISBN 978-0-7006-2418-8 et 0-7006-2418-X, lire en ligne), p. 76–100
  3. Mathieu Bergeron et Nathalie Audet, « L’érythroplasie vous fait-elle pâlir ? », Formation continue,‎
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