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La maladie de Parkinson est une atteinte neurodégénérative progressive idiopathique du système nerveux central qui survient principalement chez la personne âgée. {{Section ontologique|classe=Maladie|nom=Définition}}
La maladie de Parkinson est une atteinte neurodégénérative progressive idiopathique du système nerveux central qui survient principalement chez la personne âgée.  
 
==Épidémiologie==
==Épidémiologie==
{{Section ontologique|classe=Maladie|nom=Épidémiologie}}La maladie de Parkinson affecte entre 2 et 3 personnes sur 1000 dans la population générale, la prévalence augmentant à 2 pour 100 chez les personnes de plus de 65 ans. L'âge moyen de survenue est de 60 ans, mais tout de même 20% des cas surviennent chez des personnes de moins de 50 ans.<ref name=":2">{{Citation d'un lien web|langue=français|titre=Maladie de Parkinson|url=https://lanthiermed.com/page/fr/main/neurologie/fr_maladie_parkinson.html|site=lanthiermed.com|date=|consulté le=2022-10-19}}</ref>
La maladie de Parkinson affecte entre 2 et 3 personnes sur 1000 dans la population générale, la prévalence augmentant à 2 pour 100 chez les personnes de plus de 65 ans. L'âge moyen de survenue est de 60 ans, mais tout de même 20% des cas surviennent chez des personnes de moins de 50 ans.<ref name=":2">{{Citation d'un lien web|langue=français|titre=Maladie de Parkinson|url=https://lanthiermed.com/page/fr/main/neurologie/fr_maladie_parkinson.html|site=lanthiermed.com|date=|consulté le=2022-10-19}}</ref>


==Étiologie==
==Étiologie==
{{Section ontologique|classe=Maladie|nom=Étiologies}}La maladie de Parkinson est habituellement idiopathique. Une prédisposition génétique serait possible dans certains cas, où des mutations génétiques ont été identifiées, dont celle du gène PARK8. On retrouve des antécédents familiaux de maladie de Parkinson dans environ 10% des cas.<ref name=":6">{{Citation d'un lien web|langue=|titre=Maladie de Parkinson|url=https://www.merckmanuals.com/fr-ca/professional/troubles-neurologiques/troubles-du-mouvement-et-troubles-c%C3%A9r%C3%A9belleux/maladie-de-parkinson#:~:text=La%20maladie%20de%20Parkinson%20est,Le%20diagnostic%20est%20clinique.|site=Merck Manual|date=février 2022|consulté le=24 octobre 2022}}</ref>
La maladie de Parkinson est habituellement idiopathique. Une prédisposition génétique serait possible dans certains cas, où des mutations génétiques ont été identifiées, dont celle du gène PARK8. On retrouve des antécédents familiaux de maladie de Parkinson dans environ 10% des cas.<ref name=":6">{{Citation d'un lien web|langue=|titre=Maladie de Parkinson|url=https://www.merckmanuals.com/fr-ca/professional/troubles-neurologiques/troubles-du-mouvement-et-troubles-c%C3%A9r%C3%A9belleux/maladie-de-parkinson#:~:text=La%20maladie%20de%20Parkinson%20est,Le%20diagnostic%20est%20clinique.|site=Merck Manual|date=février 2022|consulté le=24 octobre 2022}}</ref>


==Physiopathologie==
==Physiopathologie==
{{Section ontologique|classe=Maladie|nom=Physiopathologie}}
La physiopathologique de la maladie de Parkinson se définit par deux éléments majeurs. Le premier étant la perte et la dégénérescence des neurones dopaminergiques de la substances noire, ce qui entraine un manque de dopamine au niveau des noyaux gris centraux et provoque par le fait même les atteintes motrices de la maladie. Le deuxième élément est le développement de corps de Lewy dans les neurones dopaminergiques, sauf dans les formes de la maladie dues aux mutations génétiques. Ces éléments pathologiques peuvent précéder la symptomatologie de plusieurs années. Certaines études suggèrent que l'âge et l'exposition à certaines toxines provoquent un processus inflammatoire contribuant au vieillissement des neurones. <ref name=":4" /><ref name=":6" />
La physiopathologique de la maladie de Parkinson se définit par deux éléments majeurs. Le premier étant la perte et la dégénérescence des neurones dopaminergiques de la substances noire, ce qui entraine un manque de dopamine au niveau des noyaux gris centraux et provoque par le fait même les atteintes motrices de la maladie. Le deuxième élément est le développement de corps de Lewy dans les neurones dopaminergiques, sauf dans les formes de la maladie dues aux mutations génétiques. Ces éléments pathologiques peuvent précéder la symptomatologie de plusieurs années. Certaines études suggèrent que l'âge et l'exposition à certaines toxines provoquent un processus inflammatoire contribuant au vieillissement des neurones. <ref name=":4" /><ref name=":6" />
==Présentation clinique==
==Présentation clinique==
{{Section ontologique|classe=Maladie|nom=Présentation clinique}}
===Facteurs de risque===
===Facteurs de risque===
{{Section ontologique|classe=Maladie|nom=Facteurs de risque}}La maladie de Parkinson étant le plus souvent idiopathique, peu de facteurs de risque y sont associée<ref name=":4" />.  
La maladie de Parkinson étant le plus souvent idiopathique, peu de facteurs de risque y sont associée<ref name=":4" />.  
*L'{{Facteur de risque|nom=âge}} : il s'agit du facteur de risque le plus important, l'âge moyen de survenue étant de 60 ans
*L'{{Facteur de risque|nom=âge}} : il s'agit du facteur de risque le plus important, l'âge moyen de survenue étant de 60 ans
*Le {{Facteur de risque|nom=sexe}} : les hommes sont 1,5 fois plus susceptible d'être atteints que les femmes
*Le {{Facteur de risque|nom=sexe}} : les hommes sont 1,5 fois plus susceptible d'être atteints que les femmes
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*D'autres liens on été établis de façon moins significative entre la maladie de Parkinson et des entités tel que le {{Facteur de risque|nom=diabète}}, la {{Facteur de risque|nom=dyslipidémie}} et l'{{Facteur de risque|nom=obésité}}, ainsi que l'{{Facteur de risque|nom=exposition à certaines toxines}} (telles que le plomb ou le cuivre).  
*D'autres liens on été établis de façon moins significative entre la maladie de Parkinson et des entités tel que le {{Facteur de risque|nom=diabète}}, la {{Facteur de risque|nom=dyslipidémie}} et l'{{Facteur de risque|nom=obésité}}, ainsi que l'{{Facteur de risque|nom=exposition à certaines toxines}} (telles que le plomb ou le cuivre).  
===Questionnaire===
===Questionnaire===
{{Section ontologique|classe=Maladie|nom=Questionnaire}}Les symptômes moteurs de la maladie de Parkinson commencent souvent de façon unilatérale et distale, s'étendant ensuite aux deux côtés du corps. Ils comprennent <ref name=":3">{{Citation d'un lien web|langue=français|titre=Ne tremblez plus devant la maladie de Parkinson !|url=https://lemedecinduquebec.org/Media/116218/031-037DreBeaulieu-Boire0812_vfin.pdf|site=https://lemedecinduquebec.org|date=août 2012|consulté le=}}</ref><ref name=":1">{{Citation d'un lien web|titre=UpToDate|url=https://www.uptodate.com/contents/clinical-manifestations-of-parkinson-disease|site=www.uptodate.com|consulté le=2022-10-19}}</ref> :
Les symptômes moteurs de la maladie de Parkinson commencent souvent de façon unilatérale et distale, s'étendant ensuite aux deux côtés du corps. Ils comprennent <ref name=":3">{{Citation d'un lien web|langue=français|titre=Ne tremblez plus devant la maladie de Parkinson !|url=https://lemedecinduquebec.org/Media/116218/031-037DreBeaulieu-Boire0812_vfin.pdf|site=https://lemedecinduquebec.org|date=août 2012|consulté le=}}</ref><ref name=":1">{{Citation d'un lien web|titre=UpToDate|url=https://www.uptodate.com/contents/clinical-manifestations-of-parkinson-disease|site=www.uptodate.com|consulté le=2022-10-19}}</ref> :


* Les {{Symptôme|nom=tremblements}} de repos, s'améliorant aux mouvements volontaires. C'est le symptôme moteur le plus fréquent au début de la maladie. Le tremblement atteint surtout les membres supérieurs, mais également les jambes, les lèvres et le menton.
* Les {{Symptôme|nom=tremblements}} de repos, s'améliorant aux mouvements volontaires. C'est le symptôme moteur le plus fréquent au début de la maladie. Le tremblement atteint surtout les membres supérieurs, mais également les jambes, les lèvres et le menton.
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===Examen clinique===
===Examen clinique===
{{Section ontologique|classe=Maladie|nom=Examen clinique}}
Une évaluation initiale comprend d'abord la prise de signes vitaux et l'inspection du patient:   
Une évaluation initiale comprend d'abord la prise de signes vitaux et l'inspection du patient:   


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==Examens paracliniques==
==Examens paracliniques==
{{Section ontologique|classe=Maladie|nom=Examens paracliniques}}La maladie de Parkinson est un diagnostic clinique. De ce fait, aucune imagerie n'est absolument requise pour établir le diagnostic. Les tests paracliniques poussés sont généralement réservés aux présentations atypiques et incertaines. <ref name=":0">{{Citation d'un lien web|titre=UpToDate|url=https://www.uptodate.com/contents/diagnosis-and-differential-diagnosis-of-parkinson-disease?search=parkinsons%20disease%20adult%20diagnosis&source=search_result&selectedTitle=1~150&usage_type=default&display_rank=1#H130396583|site=www.uptodate.com|consulté le=2022-10-19}}</ref><ref name=":3" /><ref>{{Citation d'un lien web|langue=|titre=Canadian guideline for Parkinson disease|url=https://www.parkinsonclinicalguidelines.ca/wp-content/uploads/2019/10/canadian-guideline-for-parkinson-disease-full.pdf|site=www.parkinsonclinicalguidelines.ca|date=|consulté le=}}</ref>
La maladie de Parkinson est un diagnostic clinique. De ce fait, aucune imagerie n'est absolument requise pour établir le diagnostic. Les tests paracliniques poussés sont généralement réservés aux présentations atypiques et incertaines. <ref name=":0">{{Citation d'un lien web|titre=UpToDate|url=https://www.uptodate.com/contents/diagnosis-and-differential-diagnosis-of-parkinson-disease?search=parkinsons%20disease%20adult%20diagnosis&source=search_result&selectedTitle=1~150&usage_type=default&display_rank=1#H130396583|site=www.uptodate.com|consulté le=2022-10-19}}</ref><ref name=":3" /><ref>{{Citation d'un lien web|langue=|titre=Canadian guideline for Parkinson disease|url=https://www.parkinsonclinicalguidelines.ca/wp-content/uploads/2019/10/canadian-guideline-for-parkinson-disease-full.pdf|site=www.parkinsonclinicalguidelines.ca|date=|consulté le=}}</ref>
*{{Examen paraclinique|nom=CT-scan cérébral}} ou {{Examen paraclinique|nom=résonance magnétique cérébrale (IRM)}} : ces examens peuvent permettre de supporter le diagnostic de syndromes parkinsoniens autres que la maladie de Parkinson lorsque la présentation est atypique.
*{{Examen paraclinique|nom=CT-scan cérébral}} ou {{Examen paraclinique|nom=résonance magnétique cérébrale (IRM)}} : ces examens peuvent permettre de supporter le diagnostic de syndromes parkinsoniens autres que la maladie de Parkinson lorsque la présentation est atypique.
==Approche clinique==
{{Section ontologique|classe=Maladie|nom=Approche clinique}}


==Diagnostic==
==Diagnostic==
{{Section ontologique|classe=Maladie|nom=Diagnostic}}
La «International Parkinson and Movement Disorder Society» a publié les critères diagnostiques suivants afin d'établir le diagnostic de la maladie de Parkinson. Un diagnostic probable de maladie de Parkinson peut tout de même être posé sans que ces critères soient tous répondus.  
La «International Parkinson and Movement Disorder Society» a publié les critères diagnostiques suivants afin d'établir le diagnostic de la maladie de Parkinson. Un diagnostic probable de maladie de Parkinson peut tout de même être posé sans que ces critères soient tous répondus.  


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* Parkinsonisme bilatéral et symétrique  
* Parkinsonisme bilatéral et symétrique  
==Diagnostic différentiel==
==Diagnostic différentiel==
{{Section ontologique|classe=Maladie|nom=Diagnostic différentiel}}
Le diagnostic différentiel de la maladie de Parkinson comprend<ref name=":2" /><ref name=":0" /> :   
Le diagnostic différentiel de la maladie de Parkinson comprend<ref name=":2" /><ref name=":0" /> :   


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==Traitement==
==Traitement==
{{Section ontologique|classe=Maladie|nom=Traitement}}
=== Approche pharmacologique   ===
=== Approche pharmacologique   ===
Le traitement des symptômes moteurs se fait via la correction du déficit dopamine. La carbidopa/levodopa, les agonistes dopaminergiques et les inhibiteurs de la monamine oxidase (MAO-B) constituent la première ligne de traitement<ref name=":5">{{Citation d'un lien web|langue=|titre=Diagnosis and Treatment of Parkinson Disease: A Review|url=https://cas.usherbrooke.ca/login?service=https%3a%2f%2flogin.ezproxy.usherbrooke.ca%2flogin%3fqurl%3dezp.2aHR0cHM6Ly9qYW1hbmV0d29yay5jb20vam91cm5hbHMvamFtYS9mdWxsYXJ0aWNsZS8yNzYwNzQx|site=https://jamanetwork.com|date=|consulté le=2022-10-19}}</ref>. Généralement, le traitement est débuté lorsqu’une atteinte fonctionnelle est constatée.<ref name=":4">{{Citation d'un article|prénom1=Janice M.|nom1=Beitz|titre=Parkinson's disease: a review|périodique=Frontiers in Bioscience-Scholar|volume=6|numéro=1|date=2014-01-01|issn=1945-0516|doi=10.2741/S415|lire en ligne=https://www.imrpress.com/journal/FBS/6/1/10.2741/S415|consulté le=2022-10-19|pages=65–74}}</ref> La maladie de Parkinson, contrairement à d’autres diagnostics différentiels, répond généralement de façon significative à la lévodopa. Une réponse non concluante devrait porter à reconsidérer le diagnostic. <ref name=":2" />    Les agents anticholinergiques peuvent également être utilisés pour contrer les symptômes moteurs, comme les tremblements.  
Le traitement des symptômes moteurs se fait via la correction du déficit dopamine. La carbidopa/levodopa, les agonistes dopaminergiques et les inhibiteurs de la monamine oxidase (MAO-B) constituent la première ligne de traitement<ref name=":5">{{Citation d'un lien web|langue=|titre=Diagnosis and Treatment of Parkinson Disease: A Review|url=https://cas.usherbrooke.ca/login?service=https%3a%2f%2flogin.ezproxy.usherbrooke.ca%2flogin%3fqurl%3dezp.2aHR0cHM6Ly9qYW1hbmV0d29yay5jb20vam91cm5hbHMvamFtYS9mdWxsYXJ0aWNsZS8yNzYwNzQx|site=https://jamanetwork.com|date=|consulté le=2022-10-19}}</ref>. Généralement, le traitement est débuté lorsqu’une atteinte fonctionnelle est constatée.<ref name=":4">{{Citation d'un article|prénom1=Janice M.|nom1=Beitz|titre=Parkinson's disease: a review|périodique=Frontiers in Bioscience-Scholar|volume=6|numéro=1|date=2014-01-01|issn=1945-0516|doi=10.2741/S415|lire en ligne=https://www.imrpress.com/journal/FBS/6/1/10.2741/S415|consulté le=2022-10-19|pages=65–74}}</ref> La maladie de Parkinson, contrairement à d’autres diagnostics différentiels, répond généralement de façon significative à la lévodopa. Une réponse non concluante devrait porter à reconsidérer le diagnostic. <ref name=":2" />    Les agents anticholinergiques peuvent également être utilisés pour contrer les symptômes moteurs, comme les tremblements.  
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==Suivi==
==Suivi==
{{Section ontologique|classe=Maladie|nom=Suivi}}Toutes les visites de suivi doivent inclure un examen neurologique complet pour évaluer la progression de la maladie et un examen mental afin de suivre le développement de symptômes neuropsychiatriques. L'échelle UPDRS (Unified Parkinson Disease Rating Scale) peut être utilisée comme un outil standardisé pour suivre l'évolution de la maladie de Parkinson et le niveau de perte d'autonomie du patient.<ref>{{Citation d'un article|langue=|auteur1=A.M Bonnet|titre=Échelles et classifications: L’UPDRS (Unified Parkinson’s Disease Rating Scale).|périodique=Revue neurologique,156 (5): 534-541|date=2000|issn=|lire en ligne=http://csssl.asp.visard.ca/GED_CL/108356892653/Echelle_evaluation_unifiee_maladie_Parkinson.pdf|pages=}}</ref>
Toutes les visites de suivi doivent inclure un examen neurologique complet pour évaluer la progression de la maladie et un examen mental afin de suivre le développement de symptômes neuropsychiatriques. L'échelle UPDRS (Unified Parkinson Disease Rating Scale) peut être utilisée comme un outil standardisé pour suivre l'évolution de la maladie de Parkinson et le niveau de perte d'autonomie du patient.<ref>{{Citation d'un article|langue=|auteur1=A.M Bonnet|titre=Échelles et classifications: L’UPDRS (Unified Parkinson’s Disease Rating Scale).|périodique=Revue neurologique,156 (5): 534-541|date=2000|issn=|lire en ligne=http://csssl.asp.visard.ca/GED_CL/108356892653/Echelle_evaluation_unifiee_maladie_Parkinson.pdf|pages=}}</ref>


http://csssl.asp.visard.ca/GED_CL/108356892653/Echelle_evaluation_unifiee_maladie_Parkinson.pdf
http://csssl.asp.visard.ca/GED_CL/108356892653/Echelle_evaluation_unifiee_maladie_Parkinson.pdf
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==Complications==
==Complications==
{{Section ontologique|classe=Maladie|nom=Complications}}La mortalité n'est que légèrement plus élevée chez les patients atteints de la maladie de Parkinson par rapport à la population générale du même âge. En effet, les causes de décès chez ce groupe sont souvent non reliées à leur maladie. Par les atteintes motrices et non motrices décrites ci-haut, les patients atteints de la maladie de Parkinson sont plus à risque de certaines complications telles que:<ref name=":1" />
La mortalité n'est que légèrement plus élevée chez les patients atteints de la maladie de Parkinson par rapport à la population générale du même âge. En effet, les causes de décès chez ce groupe sont souvent non reliées à leur maladie. Par les atteintes motrices et non motrices décrites ci-haut, les patients atteints de la maladie de Parkinson sont plus à risque de certaines complications telles que:<ref name=":1" />


* {{Complication|nom=Chutes}} : autant par l'orthostatisme que le trouble de la marche, ce qui peut entrainer des {{Complication|nom=fractures}}, un {{Complication|nom=saignement intracrânien}} ou autres blessures
* {{Complication|nom=Chutes}} : autant par l'orthostatisme que le trouble de la marche, ce qui peut entrainer des {{Complication|nom=fractures}}, un {{Complication|nom=saignement intracrânien}} ou autres blessures
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*{{Complication|nom=Dénutrition}}
*{{Complication|nom=Dénutrition}}
*{{Complication|nom=Perte d'autonomie}}
*{{Complication|nom=Perte d'autonomie}}
*
==Évolution==
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==Références==
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<references />
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Version du 4 novembre 2022 à 16:28

Maladie de Parkinson
Maladie

Noyaux gris centraux impliqués dans la maladie de Parkinson
Caractéristiques
Signes Hypotension orthostatique, Rigidité, Hypertonie , Adiadococinésie, Bradykinésie , Hypophonie, Micrographie, Instabilité posturale, Posture voûtée, Absence d'expression faciale, ... [+]
Symptômes
Chute, Troubles neurocognitifs, Insomnie, Dysphagie, Hypotension orthostatique, Hypersomnolence, Rigidité, Hallucinations, Hyposmie , Asthénie , ... [+]
Diagnostic différentiel
Dégénérescence corticobasale, Démence à corps de Lewy, Hypothyroïdie, Hyperthyroïdie, Maladie de Wilson, Hypercalcémie, Encéphalopathie hépatique, Tremblement essentiel, Maladie de Creutzfeldt-Jakob, Paralysie supranucléaire progressive, ... [+]

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La maladie de Parkinson est une atteinte neurodégénérative progressive idiopathique du système nerveux central qui survient principalement chez la personne âgée.

Épidémiologie

La maladie de Parkinson affecte entre 2 et 3 personnes sur 1000 dans la population générale, la prévalence augmentant à 2 pour 100 chez les personnes de plus de 65 ans. L'âge moyen de survenue est de 60 ans, mais tout de même 20% des cas surviennent chez des personnes de moins de 50 ans.[1]

Étiologie

La maladie de Parkinson est habituellement idiopathique. Une prédisposition génétique serait possible dans certains cas, où des mutations génétiques ont été identifiées, dont celle du gène PARK8. On retrouve des antécédents familiaux de maladie de Parkinson dans environ 10% des cas.[2]

Physiopathologie

La physiopathologique de la maladie de Parkinson se définit par deux éléments majeurs. Le premier étant la perte et la dégénérescence des neurones dopaminergiques de la substances noire, ce qui entraine un manque de dopamine au niveau des noyaux gris centraux et provoque par le fait même les atteintes motrices de la maladie. Le deuxième élément est le développement de corps de Lewy dans les neurones dopaminergiques, sauf dans les formes de la maladie dues aux mutations génétiques. Ces éléments pathologiques peuvent précéder la symptomatologie de plusieurs années. Certaines études suggèrent que l'âge et l'exposition à certaines toxines provoquent un processus inflammatoire contribuant au vieillissement des neurones. [3][2]

Présentation clinique

Facteurs de risque

La maladie de Parkinson étant le plus souvent idiopathique, peu de facteurs de risque y sont associée[3].

  • L'âge : il s'agit du facteur de risque le plus important, l'âge moyen de survenue étant de 60 ans
  • Le sexe : les hommes sont 1,5 fois plus susceptible d'être atteints que les femmes
  • Les antécédents familiaux : par la prédisposition génétique dans certains cas de la maladie
  • L'exposition aux pesticides
  • D'autres liens on été établis de façon moins significative entre la maladie de Parkinson et des entités tel que le diabète, la dyslipidémie et l'obésité, ainsi que l'exposition à certaines toxines (telles que le plomb ou le cuivre).

Questionnaire

Les symptômes moteurs de la maladie de Parkinson commencent souvent de façon unilatérale et distale, s'étendant ensuite aux deux côtés du corps. Ils comprennent [4][5] :

Face à un patient chez qui on suspecte une maladie de Parkinson, un questionnaire exhaustif comprend la recherche de manifestations non motrices, qui se développent habituellement plusieurs années avant les symptômes moteurs classiques[4] :

Examen clinique

Une évaluation initiale comprend d'abord la prise de signes vitaux et l'inspection du patient:

En cas de suspicion de maladie de Parkinson, un examen neurologique complet est nécessaire. Voici les éléments spécifiques de l'examen permettant d'objectiver les symptômes cardinaux de la maladie de Parkinson : [4][5]

Il est pertinent de réaliser un examen mental pour noté au dossier l'évolution de l'atteinte neuropsychiatrique de la maladie.

Examens paracliniques

La maladie de Parkinson est un diagnostic clinique. De ce fait, aucune imagerie n'est absolument requise pour établir le diagnostic. Les tests paracliniques poussés sont généralement réservés aux présentations atypiques et incertaines. [6][4][7]

Diagnostic

La «International Parkinson and Movement Disorder Society» a publié les critères diagnostiques suivants afin d'établir le diagnostic de la maladie de Parkinson. Un diagnostic probable de maladie de Parkinson peut tout de même être posé sans que ces critères soient tous répondus.

Le premier critère est d'établir qu'il y a du parkinsonisme, c'est-à-dire une bradykinésie associée à un tremblement de repos ou à une rigidité. Pour établir un diagnostic de maladie de Parkinson, il faut l'absence de critères d'exclusion, la présence d'au moins deux critères favorables ainsi que l'absence de signaux d'alarmes[8] :

Critères d'exclusion :

  • Atteinte cérébelleuse : ataxie, démarche cérébelleuse, saccades oculomotrices
  • Présentation initiale (les 5 premières années de la maladie) en faveur d'une démence frontotemporale ou d'une aphasie primaire progressive
  • Parkinsonisme atteignant seulement les membres inférieurs pour une durée de plus de 3 ans
  • Suspicion d'un parkinsonisme induit par une médication, dont des bloqueurs dopaminergiques
  • Absence de réponse clinique à des doses élevées de levodopa
  • Neuroimagerie fonctionnelle normale du système dopaminergique
  • Autre diagnostic plus probable

Critères favorables :

  • Réponse marquée à la thérapie dopaminergique
  • Présence de symptômes dyskinétiques induits par le traitement de levodopa
  • Tremblement de repos d'un membre, objectivé à l'examen clinique
  • La perte olfactive ou une dénervation cardiaque sympathique à la scintigraphie (de type MIBG)

Signaux d'alarmes :

  • Apparition et progression rapide du trouble de la démarche, nécessitant l'utilisation régulière d'un fauteuil roulant dans les 5 premières années de la maladie
  • Une absence complète de progression des symptômes moteurs pendant 5 ans, en l'absence d'un traitement
  • Dysfonction bulbaire d'apparition précoce et sévère: dysarthrie, dysphonie ou dysphagie
  • Atteinte autonomique sévère dans les 5 premières années de la maladie : hypotension orthostatique, rétention ou incontinence urinaire
  • Chutes récurrentes (> 1/année) dans les 3 premières années de la maladie
  • Contracture ou dystonie disproportionnée des mains ou des pieds dans les 10 premières années de la maladie
  • Absence de symptômes non moteurs
  • Parkinsonisme bilatéral et symétrique

Diagnostic différentiel

Le diagnostic différentiel de la maladie de Parkinson comprend[1][6] :

Traitement

Approche pharmacologique  

Le traitement des symptômes moteurs se fait via la correction du déficit dopamine. La carbidopa/levodopa, les agonistes dopaminergiques et les inhibiteurs de la monamine oxidase (MAO-B) constituent la première ligne de traitement[9]. Généralement, le traitement est débuté lorsqu’une atteinte fonctionnelle est constatée.[3] La maladie de Parkinson, contrairement à d’autres diagnostics différentiels, répond généralement de façon significative à la lévodopa. Une réponse non concluante devrait porter à reconsidérer le diagnostic. [1] Les agents anticholinergiques peuvent également être utilisés pour contrer les symptômes moteurs, comme les tremblements.  

Traitement des symptômes moteurs
Classe de médicament Molécules Précision Effets secondaires
Levodopa Carbidopa-levodopa

Levodopa-Benzérazide

Généralement première ligne chez patient âgé.

Formulation courte et longue action, à ajuster selon les symptômes du patient.

Nausées

Orthostatisme

Hallucinations

Dyskinésie

Agoniste dopaminergique Ropinirole

Pramipexole

En monothérapie en phase précoce chez les jeunes patients dans le but de retarder les complications motrices à long terme des autres molécules.

En combinaison avec le levodopa lorsque les doses maximales sont atteintes.

Hallucinations

Dyskinésie

Trouble d'impulsivité des comportements

Inhibiteur MAO-B Rasagiline

Safinamide

Sélégéiline

Première ligne surtout si patient jeune.

Peut servir d'adjuvant si patient âgé, mais beaucoup d'interactions médicamenteuses.

Nausées

Orthostatisme

Dyskinésie

Trouble du sommeil

Inhibiteur COMT Entacapone

Opicapone

Tolcapone

En combinaison avec levodopa pour son effet synergique sur la molécule. Nausées

Orthostatisme

Dyskinésie

Trouble du sommeil

Anticholinergique Benztropine Surtout efficace contre les tremblements.

Effets indésirables anticholinergiques chez la personne âgée.

Anxiété

Étourdissement

Somnolence

Constipation

Xérostomie

Amantadine Effet anticholinergique et relâche de dopamine.

Effet rapide, mais ne durant que quelques mois.

Pourrait servir à traiter la dyskinésie dans les cas avancés

Orthostatisme

Hallucinations

Somnolence

Étourdissements

Sympômes non moteurs
Symptôme / présentation clinique Classe de médication Précisions
Symptômes dépressifs ISRS

IRSN

Antidépresseurs tricycliques

Prudence: 5% des patients présentent une augmentation des tremblements avec les ISRS.
Trouble neurocognitif Inhibiteurs de l'acétylcholinestérase Cesser médication potentiellement aggravante : anticholinergique, benzodiazépines
Trouble du sommeil Mélatonine

Trazodone

Zopiclone

Conseils d'hygiène du sommeil

Identifier et traiter le syndrome de jambes sans repos

Symptômes psychotiques Antipsychotiques Tenter en premier temps de diminuer les doses de levodopa et les anticholinergiques

Prudence car les antipsychotiques exacerbent les symptômes moteurs

Hypersalivation Atropine ou Ipatropium sous-lingual

Toxine botulinique

Dysautonomie Capsules de NaCl

Hypotenseurs

Hydratation, bas supports

Approche non pharmacologique

Une éducation précoce aux patients leur permettra de les préparer à faire face à la progression inévitable de la maladie, de diminuer leur anxiété et de favoriser une observance optimale à la médication et aux diverses recommandations. Les groupes de support sont également une aide possible et bien démontrée qui peuvent être suggérée aux patients et qui leur permettent une meilleure acceptation de la maladie[3].

D'autres approches non pharmacologiques sont liées à une amélioration de la qualité de vie, sans toutefois avoir d'effet sur la progression de la maladie. En effet, de bonnes habitudes de vie telles que l'exercice physique régulier et la saine alimentation sont à encourager dès le diagnostic. Ces habitudes peuvent optimiser le traitement des symptômes non moteurs comme les troubles de l'humeur et du sommeil.

La prise en charge de la maladie de Parkinson est optimale lorsqu'elle est gérer par une équipe multidisciplinaire. L'inclusion d'un orthophoniste, d'un ergothérapeute ou d'un nutritionniste peut être avantageux pour le patient.

Suivi

Toutes les visites de suivi doivent inclure un examen neurologique complet pour évaluer la progression de la maladie et un examen mental afin de suivre le développement de symptômes neuropsychiatriques. L'échelle UPDRS (Unified Parkinson Disease Rating Scale) peut être utilisée comme un outil standardisé pour suivre l'évolution de la maladie de Parkinson et le niveau de perte d'autonomie du patient.[10]

http://csssl.asp.visard.ca/GED_CL/108356892653/Echelle_evaluation_unifiee_maladie_Parkinson.pdf

L'échelle de Hoehn et Yahr évalue la sévérité globale de la maladie de Parkinson selon 5 stades. Elle permet, de façon moins sensible que l'outil ci-haut, de suivre l'évolution de la maladie[1] :

Échelle de Hoehn et Yahr
Stades Atteinte
0 Aucun signe de la maladie
1

1.5

Atteinte unilatérale

Atteinte unilatérale ou de la ligne médiane

2

2.5

Atteinte bilatérale, sans atteinte de l'équilibre

Atteinte bilatérale, avec récupération au pull-test

3 Atteinte bilatérale avec atteinte de la stabilité posturale
4 Maladie grave requérant une assistance importante
5 Patient confiné au lit ou à la chaise roulante si non aidé

Complications

La mortalité n'est que légèrement plus élevée chez les patients atteints de la maladie de Parkinson par rapport à la population générale du même âge. En effet, les causes de décès chez ce groupe sont souvent non reliées à leur maladie. Par les atteintes motrices et non motrices décrites ci-haut, les patients atteints de la maladie de Parkinson sont plus à risque de certaines complications telles que:[5]

Références

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  1. 1,0 1,1 1,2 et 1,3 « Maladie de Parkinson », sur lanthiermed.com (consulté le 19 octobre 2022)
  2. 2,0 et 2,1 « Maladie de Parkinson », sur Merck Manual, (consulté le 24 octobre 2022)
  3. 3,0 3,1 3,2 et 3,3 Janice M. Beitz, « Parkinson's disease: a review », Frontiers in Bioscience-Scholar, vol. 6, no 1,‎ , p. 65–74 (ISSN 1945-0516, DOI 10.2741/S415, lire en ligne)
  4. 4,0 4,1 4,2 et 4,3 « Ne tremblez plus devant la maladie de Parkinson ! », sur https://lemedecinduquebec.org,
  5. 5,0 5,1 et 5,2 « UpToDate », sur www.uptodate.com (consulté le 19 octobre 2022)
  6. 6,0 et 6,1 « UpToDate », sur www.uptodate.com (consulté le 19 octobre 2022)
  7. « Canadian guideline for Parkinson disease », sur www.parkinsonclinicalguidelines.ca
  8. (en) « Movements Disorders », Volume 30, No 12,‎ (ISSN DOI: 10.1002/mds.26424[à vérifier : ISSN invalide], lire en ligne)
  9. « Diagnosis and Treatment of Parkinson Disease: A Review », sur https://jamanetwork.com (consulté le 19 octobre 2022)
  10. A.M Bonnet, « Échelles et classifications: L’UPDRS (Unified Parkinson’s Disease Rating Scale). », Revue neurologique,156 (5): 534-541,‎ (lire en ligne)
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