Vertige positionnel paroxystique bénin

De Wikimedica
Vertige positionnel paroxystique bénin (VPPB)
Maladie

Oreille interne et ses canaux semi-circulaires
Caractéristiques
Signes Nystagmus , Manœuvre de Pagnini-McClure, Manœuvre de Fukuda, Manoeuvre de Dix-Hallpike , Nystagmus unilatéral, Nystagmus horizonto-rotatoire, Démarche normale, Examen des nerfs crâniens normal, Forces segmentaires normales, Doigt-nez normal, ... [+]
Symptômes
Nausées, Vertige , Trouble de l'équilibre, Sensation de tête légère, Vomissement
Diagnostic différentiel
Hypovolémie, Hypotension orthostatique, AVC du tronc cérébral, Neurinome acoustique, Arythmies, Ototoxicité, Neuronite vestibulaire, Polyneuropathie diabétique, Labyrinthite, AVC cérébelleux, ... [+]
Informations
Spécialité ORL

Page non révisée


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Description: Cette section contient la définition du concept et devrait se résumer à quelques phrases au maximum : il ne s'agit pas d'une introduction. S'il existe des pages alternatives ou des nuances qui seraient susceptibles d'intéresser le lecteur, elles seront mentionnées dans cette section avec des liens. Le format attendu est le texte.
Formats:Texte
Balises sémantiques:
Commentaires:
 
Une erreur fréquente est de mettre des signes, des symptômes et le traitement dans l'introduction. Dans un soucis de concision, et considérant que votre page sera consultée autant sur ordinateur que sur les téléphones intelligents, la définition sert à définir à la manière d'un dictionnaire.
Exemple:
 
L'appendicite est l'inflammation et l'infection de l'appendice.

Le vertige est une sensation erronée de déplacement d'objets autour du patient ou de ce dernier autour d'objets, c'est une sensation très désagréable généralement rotatoire d'installation brutale ou progressive qui dure quelques secondes à quelques heures d'origine périphérique ou centrale et qui s'accompagne parfois de nausées, de vomissements et de pâleur.

Le plus fréquent des vertiges pathologiques est le vertige positionnel paroxystique bénin qui est caractérisé par des épisodes vertigineux brefs: moins de 60 secondes, apparaissant lors de changements de position, disparaissant spontanément mais sujet aux récidives, associé à un nystagmus, sans signe cochléaire ni neurologique. Il peut impliquer un ou plusieurs canaux semi-circulaires.

Épidémiologie

La prévalence du VPPB est de l'ordre de 2.4% : il est le vertige périphérique le plus fréquent.[1] Il représente environ 30% des vertiges retrouvés chez l'adulte.

Il est plus fréquent chez les femmes (environ 60% des cas) avec un ratio de 2:1 à 3:1 et plus fréquent chez le sujet âgé et exceptionnel avant 20 ans.[2][3]

Les formes bilatérales représentent 12 à 15% des VPPB.

Il s'agit d'un problème de santé publique majeur en gériatrie : un tiers des patients dont un tiers souffrant de vertiges ont déjà reçu un diagnostic de VPPB, qui a la particularité de moins bien répondre au traitement avec une tendance à la récidive.[4]

Vertige périphérique le plus fréquent, rotatoire et de bon pronostic.

Étiologies

Le VPPB demeure d'origine idiopathique dans plus de 80% des cas. Cependant plusieurs études démontrent la possibilité de relation de cause à effet entre le VPPB et un traumatisme crânien (15-78 %), des vibrations intenses appliquées à la boite crânienne, comme par exemple l'effet du marteau-piqueur, une chirurgie de l’oreille[5][6][7], un déficit vestibulaire, compliquer une maladie de Ménière, voire même une pathologie vasculaire qui entrainerait une dégénérescence de la macule utriculaire, certains auteurs, ont même évoqué la possibilité d'être associé à une artérite à celles géantes ou à une perte osseuse.

Les canaux les plus atteints:

  • le canal semi-circulaire postérieur est le plus fréquemment atteint (60-90%)
  • le canal semi-circulaire horizontal (5-30%)
  • le canal semi-circulaire supérieur (1%)

Une atteinte simultanée de plusieurs canaux est possible (1%). Occasionnellement, les otolithes libres peuvent migrer d’un canal à l’autre.

Physiopathologie

La physiopathologie du VPPB est bien établie de nos jours, et serait liée à la présence d’otolithes (débris de cristaux de carbonate de calcium dans l’oreille) libres dans le labyrinthe membraneux des canaux semi-circulaires (CSC). Les otolithes sont normalement présentes et fixées aux niveaux du saccule et de l’utricule[8].Dans le VPPB, elles forment des canalolithiases dans le canal semi-circulaire le plus souvent le postérieur, et se détachent de la macule utriculaire.Ainsi, lors des changements de position de la tête, ils se déplacent dans le sens de la gravité entrainant un mouvement endolymphatique accompagnée d' une déflexion de la cupule et une stimulation du nerf innervant le canal correspondant. La réponse engendrée par cette stimulation diffère alors selon le canal atteint.

Ce détachement peut être primitif donc idiopathique ou d’origine traumatique, virale, infectieuse, dégénérative ou suite a une manipulation cervicale.

Présentation clinique

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Description: Cette section contient la sous-section optionnelle Facteurs de risque et les sous-sections obligatoires Questionnaire et Examen clinique.
Formats:Texte
Balises sémantiques:
Commentaires:
 
  • La section Présentation clinique ne sert qu'à accueillir ces trois sous-sections : aucune information ne doit se retrouver entre le titre de section Présentation clinique et les autres sous-titres. Ce sont les sous-sections qui doivent être détaillées.
  • Une erreur fréquente est de laisser les facteurs de risque, le questionnaire et l'examen physique en un ou des paragraphes dans la section Présentation clinique, mais de ne pas détailler les sous-sections Facteurs de risque, Questionnaire et Examen clinique.
Exemple:
 
  • Présentation clinique

(Aucun texte)

  • Facteurs de risque

(Texte)

  • Questionnaire

(Texte)

  • Examen clinique

(Texte)

Le diagnostic de VPPB est suspecté à l’anamnèse, puis confirmé par des manœuvres diagnostiques spécifiques à chaque canal incriminé.[9]

Globalement, le patient décrit des vertiges rotatoires, déclenchés par les changements de position de la tête dans l’axe du canal semi-circulaire atteint. Le vertige survient généralement après une période de latence de quelques secondes après le mouvement de la tête.

Il est intense, mais transitoire (s’estompe en moins d’une minute) et récidive à chaque nouveau changement de position.

Facteurs de risque

Le VPPB s'observe plus volontiers dans deux types de population distinctes.[10]

Principaux facteurs de risque du VPPB
Population concernée Caractéristiques et facteurs de risque
Sujets jeunes (20-25 ans)
  • Hypotoniques, sans activité sportive, sédentaire avec ergonomie de travail sur ordinateur.
  • De profil, assis, existe un affaissement du tronc avec augmentation de la courbure dorsale compensée par une attitude de la tête "menton en avant" voire une translation de la tête en avant.
  • La charnière cervico-occipitale en butée postérieure.
Sujets âgée (50-60 ans)
  • Une cyphose thoracique haute importante compensée par une hyper extension cervicale pour que la tête soit verticale.
  • De profil, une de translation de la tête en avant.
  • Le cisaillement qui en résulte au niveau de la charnière cervico-occipitale est matérialisée par la disparition de la chaîne ou du petit collier, que le sujet porte autour du cou, dans le pli cutané nucal.
  • Population familière avec les étourdissements provoqués par une position "tête levée et bras en l'air" pour atteindre un objet situé en hauteur. Ils peuvent expérimenter les mêmes vertiges après une période prolongée de lecture avec des verres multifocaux.

Questionnaire

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Description: Cette section traite des symptômes à rechercher à l'anamnèse (questionnaire). Les symptômes sont ressentis et exprimés par les patients.
Formats:Liste à puces
Balises sémantiques: Symptôme, Élément d'histoire
Commentaires:
 
  • Cette section doit faire l'usage des propriétés sémantiques de type Élément d'histoire et Symptôme lors de l'énumération de ces éléments.
  • Attention de ne pas confondre les signes et les symptômes. Les signes sont objectivées à l'examen physique alors que les symptômes sont relatées par le patient.
    • La dyspnée est un symptôme, alors que la tachypnée est un signe.
    • La tachycardie est un signe, alors que la palpitation est un symptôme.
    • Rarement, certains éléments peuvent être à la fois des signes ET des symptômes. Par exemple, la fièvre peut être mesurée par le patient et figurer au questionnaire.
  • Les symptômes des complications potentielles peuvent être évoqués dans cette section, mais ils ne doivent pas être spécifiés avec des balises sémantiques.
  • Dans les modèles sémantiques, insérez un symptôme par modèle (ne pas regrouper). Par exemple, la nausée et les vomissements doivent être mis dans deux modèles distincts.
  • N'utilisez pas de tableau pour cette section : utilisez plutôt un texte ou une liste à puce. Il faut garder les tableaux pour les sections qui en nécessitent le plus dans le but de ne pas surcharger la page.
  • Les facteurs de risque sont déjà présents dans la section du même nom. Il est inutile de le mentionner de nouveau dans la section Questionnaire.
  • Si vous désirez discuter de la manière de distinguer certains diagnostics différentiels au questionnaire, il est préférable d'utiliser la section Approche clinique ou de créer/améliorer une page de type Approche clinique.
  • Si disponible, il est pertinent d'ajouter les données épidémiologiques à l'intérieur des modèles Symptôme et Élément d'histoire (prévalence, sensibilité, spécificité, etc.).
Exemple:
 
Les symptômes de l'infarctus du myocarde sont :
  • une douleur thoracique [Symptôme] de type serrement irradiant dans le bras gauche ou dans la mâchoire
  • des nausées [Symptôme]
  • des sueurs [Symptôme]
  • de la dyspnée [Symptôme].

D'autres éléments à rechercher au questionnaire de l'infarctus sont :

  • la prise récente d'inhibiteur de la PDE [ne pas mettre de modèle Symptôme]
  • la prise récente de cocaïne [Élément d'histoire]
  • des palpitations (pourrait signaler des arythmies malignes) [ne pas mettre de modèle Symptôme].

Il est parfois pertinent de mentionner des symptômes qui sont absents, comme dans la pharyngite à streptocoque. Les symptômes de la pharyngite à streptocoque sont :

  • l'odynophagie [Symptôme]
  • la fièvre [Symptôme]
  • l'absence de rhinorrhée [Symptôme]
  • l'absence de changement de la voix [Symptôme]
  • l'absence de toux [Symptôme].

On retrouve souvent:[11]

1/Un vertige déclenché par la position de la tête en extension ou lorsque le patient se couche dans son lit le soir ou passe le matin de la position couchée à la position assise, il se reproduit à chaque fois que le patient replace sa tête dans la même position et a les caractéristiques suivantes:

  • Survenue brutale d'un vrai vertige rotatoire violent
  • Début aigu ou progressif
  • Durée du vertige comprise entre 10 et 30 secondes
  • Durée de latence de quelques secondes précèdant cette petite crise vertigineuse
  • Survient après un brusque changement de position, par exemple en se retournant dans son lit, ou en levant la tête attention

2/Des nausées et vomissements (approche clinique).

3/Des contractures de muscles péri-cervicaux.4/Un nystagmus (signe clinique) torsionnel battant vers l'oreille basse. Ce nystagmus s'épuise après être passé par un paroxysme et s'inverse lors du retour à l'orthostatisme

5/Un trouble de l'équilibre.

Le vertige est déclenché par la position de la tête en extension ou lorsque le patient se couche dans son lit le soir ou passe le matin de la position couchée à la position assise, il se reproduit à chaque fois que le patient replace sa tête dans la même position

Examen clinique

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Description: Cette section traite des signes à rechercher lors de l'examen clinique.
Formats:Liste à puces
Balises sémantiques: Examen clinique, Signe clinique
Commentaires:
 
  • Cette section doit faire l'usage de propriétés sémantiques de type Signe clinique lors de l'énumération de ces éléments ainsi que des propriétés de type Examen clinique.
  • Dans certains cas, les signes peuvent être d'autres maladies (voir la section Exemple).
  • Ne pas mettre de symptôme dans l'examen clinique. Les signes cliniques sont objectivés à l'examen physique par le clinicien.
    • La dyspnée est un symptôme, alors que la tachypnée est un signe.
    • La tachycardie est un signe, alors que la palpitation est un symptôme.
    • Rarement, certains éléments peuvent être à la fois des signes ET des symptômes. Par exemple, la fièvre peut être mesurée par le patient et figurer au questionnaire.
  • Les signes des complications potentielles peuvent être évoqués dans cette section, mais ils ne doivent pas être spécifiés avec des balises sémantiques.
  • La liste à puce est le format à privilégier : rarement, un tableau peut être employé, mais cela est à réserver aux cas où la complexité de l'information l'exige.
  • Si vous désirez discuter de la manière de distinguer certains diagnostics différentiels à l'examen clinique, il est préférable d'utiliser la section Approche clinique ou de créer/améliorer une page de type Approche clinique.
  • Si disponible, il est pertinent d'ajouter les données épidémiologiques à l'intérieur des modèles Examen clinique et Signe clinique (sensibilité, spécificité, VPP, VPN, etc.)
Exemple:
 
L'examen physique de l'appendicite démontrera les éléments suivants :
  • aux signes vitaux [examen clinique] :
    • de la fièvre [signe clinique]
    • des signes de choc septique [signe clinique] si appendicite compliquée (tachycardie, hypotension, tachypnée)
  • à l'examen abdominal [examen clinique]:
    • une sensibilité diffuse à la palpation (phase précoce) [signe clinique]
    • un signe de McBurney positif (généralement un peu plus tard dans la présentation) [signe clinique]
    • un signe de Rovsing positif [signe clinique]
    • un ressaut positif [signe clinique]
    • un signe du Psoas positif [signe clinique]
    • un signe de l'obturateur positif [signe clinique]
  • un examen gynécologique [examen clinique] normal [signe clinique].

1/Examen Otologique: avec au minimum, un examen audiométrique et d'une otoscopie qui sont souvent normaux.

2/examen vestibulaire: recherchant un nystagmus et une ataxie et effectue les manœuvres pour pouvoir poser le diagnostic.

Les manoeuvres:

  • La manœuvre de Fukuda : Sujet debout, yeux fermés, marche sur place. En cas d'atteinte vestibulaire, on observe une déviation latéralisée ou une chute, en position assise bras tendus, il y aura déviation latéralisée des index.
  • la manœuvre de Hallpike (vertige) permet de poser le diagnostic et d’identifier le côté atteint. Le patient est assis en travers du lit et on le fait passer rapidement de la position assise à la position décubitus latéral du côté qui déclenche le vertige, tête dans le vide et tournée à 45°, après une latence de quelques secondes, un nystagmus et un vertige rotatoire sont déclenchés.
  • la manœuvre du Head Impulse Test: qui teste la fonction vestibulaire canalaire et permet de détecter un déficit vestibulaire périphérique dans le plan horizontal. En pratique, des impulsions brèves et rapides de la tête sont données au patient, soit vers la gauche, soit vers la droite, tandis que le sujet a pour consigne de fixer une cible (en général le nez de l'examinateur) située en face de lui. Si la fonction vestibulaire est normale, le regard reste fixé sur la cible, si la fonction vestibulaire est anormale, le patient effectue une saccade de refixation oculaire car il a perdu la cible.

Le nystagmus (la partie supérieure de l’œil bat vers l’oreille) déclenché lors des mouvements brusques de la tête et disparait après quelques secondes lors du retour à la position initiale, si l'on applique à nouveau des mouvements brusques de la tête, il se déclenche à nouveau battant cette fois en sens inverse. C'est un mouvement oculaire régulier de va-et-vient des yeux composé au moins d'une phase lente[12]. Il peut être physiologique, induit par la rotation de la tête, et témoigne du rôle de stabilisation oculaire du réflexe vestibulo-oculaire. Il est pathologique lorsqu'il survient sans mouvement de la tête et on recherchera ses caractéristiques:

  • Son sens de battement
  • Sa direction : horizontal, vertical, rotatoire, mixte
  • L'influence de la direction du regard (il doit notamment être recherché dans les regards latéraux).
  • Excentration du regard : un nystagmus vestibulaire périphérique est souvent retrouvé dans la direction de la phase rapide.
  • Suppression de la fixation oculaire (lunettes de Frenzel/lunettes de 20 dioptries, grossissantes, permettant d'abolir la fixation visuelle, ou vidéonystagmoscopie par une caméra occlusive à lumière infrarouge) : Il est donc accentué ou révélé par la suppression de la fixation oculaire
  • Il est fatigable

Une ataxie vestibulaire: des troubles posturaux latéralisés, dont une caractéristique essentielle est son aggravation à la fermeture des yeux. L'examen clinique recherche des troubles posturaux statiques ou dynamiques.

Lors de la station debout, pieds joints, apparaît une inclinaison latérale, lente de l'axe du corps après quelques secondes d'occlusion des yeux. Cette déviation se fait toujours dans le même sens. C'est le signe de Romberg labyrinthique (à distinguer du signe de Romberg proprioceptif ).

Parfois, la station debout est impossible et on aura des troubles de la démarche ébrieuse ou en étoile du fait de la déviation latérale du corps, le sujet n'est plus sur la même ligne.

3/examen neurologique

Le test de DIX-Hallpike représente l'examen de référence pour le diagnostic du VPPB du canal postérieur.

Il recherche au minimum:

  • Une paralysie oculomotrice
  • Un signe de Claude Bernard-Horner
  • Une paralysie faciale
  • Un déficit sensitif facial
  • Une atteinte des nerfs mixtes
  • Un syndrome cérébelleux recherché par l'épreuve doigt-nez
  • Un déficit sensitivomoteur hémi-corporel

Examen clinique et tests réalisés en fonction du canal atteint[13]

Type de canal atteint Fréquence Type de vertige retrouvé Les manoevres cliniques
VPPB du CSC postérieur 60-90% Le patient décrit des vertiges rotatoires brefs déclenchés par l’extension ou la flexion de la tête, en se levant ou se couchant dans son lit. Ils s’estompent en 20 à 50 secondes et se répètent plusieurs fois par jour lors des changements de position la manœuvre de Hallpike (vertige) permet de poser le diagnostic et d’identifier le côté atteint . Lorsque la manœuvre de Hallpike déclenche un vertige subjectif mais sans nystagmus objectivable et que le bilan neurologique est normal, le VPPB du CSC postérieur est alors probable. Il faut cependant exclure un VPPB du CSC horizontal et remettre en cause le diagnostic si les symptômes ne disparaissent pas en deux ou trois semaines.
VPPB du CSC horizontal 5-30% Les symptômes décrits par le patient sont presque identiques au VPPB du CSC postérieur mais sont légèrement plus intenses et plus prolongés. Ils sont déclenchés par des rotations de la tête sur la gauche ou sur la droite lorsque le patient est couché La manœuvre déclenchante consiste à tourner rapidement la tête d’un côté, puis de l’autre, chez un patient couché sur le dos, tête surélevée de 30° (manœuvre de Pagnini-McClure). Ceci déclenche, après une brève période de latence, un nystagmus purement horizontal battant vers le sol (géotrope) ou vers le plafond (agéotrope) qui disparaît généralement en moins d’une minute.
VPPB du CSC supérieur 1-5% Il est rare, car sa position ne favorise pas la rétention d’otolithes. A l’anamnèse, on retrouve des vertiges brefs déclenchés par les mouvements de la tête. La manœuvre de Hallpike du côté non atteint déclenche un nystagmus vertical vers le bas avec une composante torsionnelle. Il est nécessaire de s’assurer de l’absence de lésion du système nerveux central (malformation d’Arnold-Chiari, lésion cérébelleuse ou sclérose en plaques).Généralement, en cas d’atteinte centrale, il n’y a pas de composante torsionnelle au nystagmus et le patient présente d’autres signes neurologiques.

Examens paracliniques

Lorsque les signes et les symptômes sont clairs et suggestifs d'un VPPB, aucun examen paraclinique n'est nécessaire.

Lorsque le diagnostic est incertain, l'IRM cérébrale et une vidéonystagmographie peuvent être recommandées.

Approche clinique

La section facultative Approche clinique ne contient pour le moment aucune information.
Si la section est n'est pas jugée nécessaire, elle peut être supprimée.

Description: Alors que les sections Questionnaire, Examen clinique et Examens paracliniques servent à énumérer, cette section sert à intégrer tous ces éléments pour discuter du raisonnement du clinicien. C'est en quelque sorte la manière dont les cliniciens réfléchissent lorsque confrontés à cette maladie : c'est la section par excellence pour l'enseignement.
Formats:Texte, Liste à puces, Tableau
Balises sémantiques:
Commentaires:
 
  • C'est la seule section dans laquelle on peut répéter des informations qui ont déjà été mentionnées auparavant.
  • L'utilisation du modèle Flowchart (diagramme) est encouragée. Voir Aide:Diagramme.
  • Le format attendu est libre (texte, liste, tableau, diagramme).
Exemple:
 

Diagnostic

La section facultative Diagnostic ne contient pour le moment aucune information.
Si la section est n'est pas jugée nécessaire, elle peut être supprimée.

Description: Cette section traite de la manière dont on peut diagnostiquer une maladie en tenant compte de l'histoire, de l'examen clinique et des investigations. C'est dans cette section que se retrouveront les critères permettant d'infirmer ou de confirmer la présence de la maladie (lorsqu'ils existent).
Formats:Texte, Liste à puces, Tableau
Balises sémantiques:
Commentaires:
 
  • Si des critères diagnostiques précis et officiels existent, cette section sert à les répertorier.
  • Si la forme des critères diagnostiques est complexe, il est possible de présenter l'information sous forme de tableau. La liste à puce est néanmoins à privilégier.
Exemple:
 
L'asystolie est un diagnostic électrocardiographique. L'absence d'activité électrique chez un patient inconscient sans pouls permet de confirmer le diagnostic, tout en s'assurant qu'il n'y a pas de cable débranché et que la calibration du moniteur est adéquate.

Selon le Fourth Universal Definition of Myocardial Infarction, l'infarctus aigu du myocarde est diagnostiqué lorsqu'il y a :

  • une blessure myocardique aiguë
  • des évidences cliniques d'ischémie aiguë du myocarde
  • avec une élévation et/ou baisse des troponines sériques (avec au moins une valeur au-dessus du 99e percentile) et au moins un des éléments suivants :
    • des symptômes compatibles avec l'ischémie myocardique
    • un changement ischémique de novo à l'ECG
    • une apparition d'ondes Q pathologiques
    • une évidence à l'imagerie de nouvelles pertes de myocardes viables
    • une évidence à l'imagerie de nouvelles pertes de mobilité régionale de la contractilité
    • une identification d'un thrombus coronarien par angiographie ou autopsie.

Diagnostic différentiel

Le diagnostic différentiel du VPPB est celui des vertiges en général qu'ils soient centraux, périphériques ou non vestibulaire comme décrit dans le tableau qui suit[14].

Type de vertige Pathologie Symptomatologie clinique Examen clinique
Vertige central AVC
  • Signes neurologiques focaux
  • Vertige constant a début brutal
  • Nystagmus vertical non épuisable
  • Anomalie des paires crâniennes ou des épreuves cérébelleuses
Sclérose en plaque
  • Symptômes neurologiques évoluant par poussées-rémissions
  • Intolérance a la chaleur
  • Signes neurologiques focaux
  • Spasticité, faiblesse, hyperréflexie, Babinski positif
Vertige périphérique Maladie de Ménière
  • Vertiges récurrents qui durent plusieurs minutes a quelques heures
  • Hypoacousie avec sensation d'oreille pleine et acouphènes persistants
  • Baisse de l'audition neurosensorielle uni ou bilatérale
Labyrinthite
  • Vertige très sévère durent quelques heures a quelques jours avec nausées et vomissements
  • Faisant suite a une infection des voies respiratoires supérieures ou a une OMA ( labyrinthite)
  • Baisse de l'audition neurosensorielle unilatérale
  • Présence de vésicules si Ramsay Hunt
Médicaments ototoxiques (par exemple les aminoglycosides)
  • Lien chronologique entre la prise du médicament
  • Hypoacousie bilatérale possible
  • Possible perte de l'audition bilatérale
Neurinome de l'acoustique
  • Atteinte de l'audition , acouphène dominante
  • Apparition progressive
  • Baisse de l'audition neurosensorielle unilatérale
  • Paralysie des paires crâniennes V et VII
Vertige non vestibulaire Lipothymie : choc vagal , arythmie
  • Patient âgé, cardiopathie
  • Signe d'hypotension orthostatique
  • Bradycardie
  • Rythme cardiaque irrégulier et hypotension orthostatique
  • Différence TA position couchée/debout
Perte d'équilibre a la marche ( polyneuropathie diabétique)
  • Diabète de longue date
  • Démarche instable , chute
  • Atteinte sensitive en gant et chaussette
Étourdissement non spécifique ( multifactorielle, souvent lié a un état dépressif ou anxieux)
  • Les 4 S: symptômes nombreux (sup a 6), stress, sévérité, faible self-rated health
  • Pas de particularités

Traitement

On dispose de trois options thérapeutiques :

  • les manoeuvres vestibulaires
  • le traitement pharmacologique
  • le traitement chirurgical.

Manoeuvres vestibulaires

Les manœuvres vestibulaires peuvent être précédées par des sédatifs vestibulaires.[15] L’objectif de ces manœuvres est de déplacer les otolithes dans le vestibule afin qu’elles n’aient plus d’effet sur les canaux semi-circulaires. Le succès des manœuvres dépend de l’identification du canal atteint puisque chaque canal, une ou plusieurs manœuvres sont disponibles.

Manoeuvres spécifiques en fonction du canal atteint
Canal atteint Manoeuvre
CSC postérieur manœuvre d'Epley (VPPB)

manœuvre de Semont (VPPB)

CSC horizontal Manœuvre de Barbecue

Manœuvre de Gufoni

CSC supérieur Manœuvre inverse d’Epley

Manœuvre de Rahko

Les résultats sont généralement excellents, les vertiges disparaissent dans les trois à quatre semaines qui suivent dans la majorité des cas.

La manœuvre d'Epley (VPPB) indiquée pour le CSC postérieur, elle consiste à ramener les otolithes déplacés depuis le canal semi-circulaire postérieur vers l'utricule. Si des vertiges se manifestent pendant l'une des positions, celle-ci est maintenue jusqu'à ce que les vertiges disparaissent.

La manœuvre de Semont (VPPB) indiquée également pour CSC postérieur, le patient est assis en position droite au milieu du lit d'examen, sa tête est tournée vers l'oreille normale; cette rotation est maintenue pendant toute la manœuvre. Puis, le tronc est abaissé latéralement vers la banquette afin que le patient soit couché du côté de l'oreille atteinte avec le nez vers le haut. Après 3 min dans cette position, le patient est basculé rapidement à la position debout sans redresser la tête puis est abaissé latéralement vers l'autre côté avec cette fois le nez présenté vers le bas. Après 3 min dans cette position, le patient est remis lentement à la position debout et sa tête est tournée en position normale.

Les exercices de Brandt-Daroff (VPPB) peuvent être enseignés au patient. Le patient est assis droit, puis s'étend sur un côté avec le nez pointé vers le haut à un angle de 45 degrés. Le patient reste dans cette position pendant environ 30 secondes ou jusqu'à ce que le vertige disparaisse puis se remet en position assise. Le même mouvement est répété du côté opposé. Ce cycle est répété 5 fois de suite, 3 fois/jour, pendant environ 2 semaines, ou jusqu'à ce qu'il n'y ait plus de vertige avec l'exercice.

Traitement pharmacologique

Le traitement pharmacologique est recommandé pour les cas résistants et récurrents malgré les manœuvres libératoires ou en préparation à ces dernière, on utilisera les sédatifs vestibulaires, les anti-émétiques ou les anti-nauséeux, voire les corticoïdes peuvent également être utilisés pour leur effet anti-inflammatoires.

Parmi les sédatifs, on peut utiliser des bezodiazépines, des anti-cholinergiques, des psychotropes à action sédative tel la prochlorpérazine, cependant le sédatif le plus utilisé est :

La Betahistine indiquée dans le traitement symptomatique des vertiges itératifs. Elle est contre-indiquée en cas d'ulcère gastroduodénal actif ou de phéochromocytome et nécéssite une surveillance particulière en cas d’asthme ( car risque de bronchoconstriction), elle s'utilise à la posologie de 24 mg à 48 mg donnés en 2 ou 3 doses fractionnées chez l'adulte (par ex. 12 mg à 24 mg pris 2 fois par jour ou 8 mg à 16 mg pris 3 fois par jour). Elle améliore l'inconfort causé par les vertiges et les nausées.

Traitement chirurgical

Le VPPB résiste rarement aux multiples manœuvres vestibulaires et aux traitements pharmacologiques, devenant ainsi invalidant pour le patient. Dans cette situation, un traitement chirurgical peut être proposé. Le bilan clinique doit être complété par une IRM cérébrale afin d’exclure une atteinte du système nerveux central mimant un vertige positionnel. Lorsque le VPPB persiste plus de six mois malgré de multiples manœuvres de repositionnement adaptées et que le patient est invalidé, deux options chirurgicales sont alors envisageables.

  • La première option est la neurectomie singulaire Elle consiste à sectionner sélectivement le nerf ampullaire postérieur pour libérer complètement le CSC postérieur qui ne sera plus stimulable par le biais de ce canal. Sous anesthésie générale, le nerf est exposé puis sectionné, son avantage est lié au fait de pas ouvrir l'oreille interne et donne de bons résultats dans plus de 80% des cas. Cependant, dans 2 à 20% des cas, il sera difficile d'accéder au nerf et demande par conséquent un chirurgien expérimenté. La complication principale est l’atteinte auditive et il s'agit d'une technique qui ne s'applique qu'au CSC postérieur.
  • La seconde option est l’occlusion du canal semi-circulaire postérieur. Il s'agit d'une technique qui consiste à ouvrir le labyrinthe osseux et à fermer le labyrinthe membraneux, empêchant tout mouvement endolymphatique dans ce canal, une déflexion de la cupule ou une stimulation du nerf. Le canal en cause sera fermé avec de la cire à os, de la pâte d’os ou de la colle biologique.[16][17]

Évolution

  • L’évolution spontanée du VPPB est généralement excellente et améliorée par des manœuvres libératoires spécifiques au canal concerné.
  • Dans 30% des cas, il disparait spontanément en 7 jours., dans le reste des cas, les vertiges se répètent durant 3 semaines à un mois, puis s’estompent, pour laisser finalement qu’une sensation d’inconfort ou d’appréhension lorsqu’il reprend la position déclenchante.
  • Un diagnostic précoce et une manœuvre libératoire accélère la guérison du VPPB.
  • Dans de rares cas, le VPPB persiste malgré de multiples manœuvres libératoires adaptées. Dans cette situation, et après exclusion par IRM d’une lésion neurologique mimant un vertige positionnel, un traitement chirurgical peut être alors proposé.
  • En cas de chirurgie retenue, le meilleur taux de guérison, l’atteinte auditive moins fréquente et l’approche chirurgicale plus aisée, on préférera l’occlusion du canal semi-circulaire incriminé
  • La prévention repose surtout sur la prévention des chutes surtout chez les personnes âgées.

Références

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