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*Les [[norovirus]] sont la cause virale la plus courante. Ils sont responsables de 90% des cas de diarrhées épidémiques dans le monde et d'environ 50% de tous les cas de GEV. Il représente 19 à 21 millions de cas de diarrhées par an aux États-Unis seulement. Les norovirus sont à l'origine de 50% de toutes les éclosions de diarrhée d'origine alimentaire <ref name=":13">{{Citation d'un article|prénom1=Aron J.|nom1=Hall|prénom2=Ben A.|nom2=Lopman|prénom3=Daniel C.|nom3=Payne|prénom4=Manish M.|nom4=Patel|titre=Norovirus disease in the United States|périodique=Emerging Infectious Diseases|volume=19|numéro=8|date=2013-08|issn=1080-6059|pmid=23876403|pmcid=3739528|doi=10.3201/eid1908.130465|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/23876403/|consulté le=2021-10-16|pages=1198–1205}}</ref>.  
*Les [[norovirus]] sont la cause virale la plus courante. Ils sont responsables de 90% des cas de diarrhées épidémiques dans le monde et d'environ 50% de tous les cas de GEV. Il représente 19 à 21 millions de cas de diarrhées par an aux États-Unis seulement. Les norovirus sont à l'origine de 50% de toutes les éclosions de diarrhée d'origine alimentaire <ref name=":13">{{Citation d'un article|prénom1=Aron J.|nom1=Hall|prénom2=Ben A.|nom2=Lopman|prénom3=Daniel C.|nom3=Payne|prénom4=Manish M.|nom4=Patel|titre=Norovirus disease in the United States|périodique=Emerging Infectious Diseases|volume=19|numéro=8|date=2013-08|issn=1080-6059|pmid=23876403|pmcid=3739528|doi=10.3201/eid1908.130465|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/23876403/|consulté le=2021-10-16|pages=1198–1205}}</ref>.
*C'est une cause fréquente d'épidémies dans des communautés quelque peu fermées telles que les maisons de soins infirmiers, les écoles, les populations militaires, les équipes sportives et les navires de croisière<ref name=":0" />.
*C'est une cause fréquente d'épidémies dans des communautés quelque peu fermées telles que les maisons de soins infirmiers, les écoles, les populations militaires, les équipes sportives et les navires de croisière<ref name=":0" />.
*Depuis l'avènement du vaccin antirotavirus, le norovirus est devenu la cause la plus fréquente de GEV aux États-Unis, responsable de 19 à 21 millions de maladies au total par an. En raison de sa relative stabilité dans l'environnement, le norovirus est impliqué dans près de 50% de toutes les éclosions d'origine alimentaire <ref name=":13" />. Le norovirus est présent tout au long de l'année, bien qu'il ait été initialement considéré comme une maladie qui atteignait son apogée pendant les mois d'hiver<ref name=":0" />.
*Depuis l'avènement du vaccin antirotavirus, le norovirus est devenu la cause la plus fréquente de GEV aux États-Unis, responsable de 19 à 21 millions de maladies au total par an. En raison de sa relative stabilité dans l'environnement, le norovirus est impliqué dans près de 50% de toutes les éclosions d'origine alimentaire <ref name=":13" />. Le norovirus est présent tout au long de l'année, bien qu'il ait été initialement considéré comme une maladie qui atteignait son apogée pendant les mois d'hiver<ref name=":0" />.
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Les principaux facteurs de risque sont :  
Les principaux facteurs de risque sont :  


*l'âge 6 à 18 mois (rotavirus)
*l'âge ({{Facteur de risque|nom=nourrisson}} et {{Facteur de risque|nom=personne âgée}})
*l'exposition à des aliments contaminés, par exemple dans un hôtel ou dans une croisière (norovirus)
*l'{{Facteur de risque|nom=exposition à des aliments contaminés}}, par exemple dans un hôtel ou dans une croisière (norovirus)
*un séjour dans une garderie, une prison ou un établissement de santé (norovirus, rotavirus)<ref name=":1" />.
*un séjour dans une {{Facteur de risque|nom=garderie}}, une {{Facteur de risque|nom=prison}} ou un {{Facteur de risque|nom=établissement de santé}} (norovirus, rotavirus)<ref name=":1" />.
*les {{Facteur de risque|nom=voyages}}
*l'exposition à des individus présentant les mêmes symptômes (ex. exposition professionnelle)
*l'{{Facteur de risque|nom=immunosuppression}}.
 
Il est important de recherches des sources d'exposition, tel que des contacts ou l'ingestion d'aliments potentiellement contaminés. Pour ce qui est des temps d'incubation, il est approximativement 2,0 jours pour le rotavirus<ref>{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Rachel M|nom1=Lee|prénom2=Justin|nom2=Lessler|prénom3=Rose A|nom3=Lee|prénom4=Kara E|nom4=Rudolph|titre=Incubation periods of viral gastroenteritis: a systematic review|périodique=BMC Infectious Diseases|volume=13|numéro=1|date=2013-12|issn=1471-2334|pmid=24066865|pmcid=PMC3849296|doi=10.1186/1471-2334-13-446|lire en ligne=https://bmcinfectdis.biomedcentral.com/articles/10.1186/1471-2334-13-446|consulté le=2021-10-16|pages=446}}</ref>, et environ 1,2 jours pour le norovirus<ref>{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Rachel M|nom1=Lee|prénom2=Justin|nom2=Lessler|prénom3=Rose A|nom3=Lee|prénom4=Kara E|nom4=Rudolph|titre=Incubation periods of viral gastroenteritis: a systematic review|périodique=BMC Infectious Diseases|volume=13|numéro=1|date=2013-12|issn=1471-2334|pmid=24066865|pmcid=PMC3849296|doi=10.1186/1471-2334-13-446|lire en ligne=https://bmcinfectdis.biomedcentral.com/articles/10.1186/1471-2334-13-446|consulté le=2021-10-16|pages=446}}</ref> : l'exposition à des aliments ou des personnes contaminées se situe généralement dans cet intervalle.  


===Questionnaire===
===Questionnaire===
Il est important de recherches des sources d'exposition, tel que des contacts ou l'ingestion d'aliments potentiellement contaminés. Il faut aussi évaluer le risque de déshydratation, qui est un facteur de risque de mortalité<ref name=":1" />.
Le tableau clinique est caractérisé par une apparition rapide des symptômes suivants (généralement en quelques heures) <ref name=":0" />


Le tableau clinique est caractérisé par une apparition rapide des symptômes suivant :
*des {{Symptôme|nom=diarrhée|affichage=diarrhées}} non sanglantes sans mucus<ref name=":3">{{Citation d'un article|prénom1=Nathan M.|nom1=Thielman|prénom2=Richard L.|nom2=Guerrant|titre=Clinical practice. Acute infectious diarrhea|périodique=The New England Journal of Medicine|volume=350|numéro=1|date=2004-01-01|issn=1533-4406|pmid=14702426|doi=10.1056/NEJMcp031534|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/14702426/|consulté le=2021-01-15|pages=38–47}}</ref>
*les {{Symptôme | nom = nausée|affichage=nausées|prévalence=}} et les {{Symptôme | nom = vomissement|affichage=vomissements|prévalence=}}
*les {{Symptôme|nom=crampes abdominales|affichage=|prévalence=}} et des {{Symptôme|nom=douleurs abdominales diffuses|affichage=|prévalence=}}
*des {{Symptôme|nom=céphalée|affichage=céphalées|prévalence=}}
*des {{Symptôme|nom=myalgies|affichage=|prévalence=}}
*la {{Symptôme|nom=perte de poids|affichage=|prévalence=}}
*la {{Symptôme|nom=fièvre|affichage=|prévalence=}}.


*{{Symptôme|nom=Diarrhée (symptôme)}}: Au moins 3 selles liquides ou semi-liquides dans une période de 24 heures OU des selles plus abondantes et plus fréquentes que d’habitude<ref name=":3">{{Citation d'un article|prénom1=Nathan M.|nom1=Thielman|prénom2=Richard L.|nom2=Guerrant|titre=Clinical practice. Acute infectious diarrhea|périodique=The New England Journal of Medicine|volume=350|numéro=1|date=2004-01-01|issn=1533-4406|pmid=14702426|doi=10.1056/NEJMcp031534|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/14702426/|consulté le=2021-01-15|pages=38–47}}</ref>
Parfois, le patient peut être complètement {{Symptôme|nom=asymptomatique|affichage=|prévalence=}}. <ref name=":19" /> Les symptômes durent généralement moins d'une semaine, s'améliorant le plus souvent après 1 à 3 jours. <ref name=":0" /> Des diarrhées de plus de 6-7 jours sont suspects d'autres causes<ref name=":20" />.
*{{Symptôme | nom = Nausées et vomissements (situation clinique)|affichage=Nausées et Vomissements|prévalence=}}
*{{Symptôme|nom=Crampes abdominales|affichage=|prévalence=}}
*{{Symptôme|nom=Céphalée (symptôme)|affichage=|prévalence=}}
*{{Symptôme|nom=Myalgies|affichage=|prévalence=}}
*{{Symptôme|nom=perte de poids|affichage=|prévalence=}}


Les symptômes durent généralement moins d'une semaine, s'améliorant le plus souvent après 1 à 3 jours. Tout signe de maladie qui persiste au-delà de deux semaines est classé comme chronique et ne répond donc pas aux exigences de la gastro-entérite aiguë. Les symptômes apparaissent rapidement, possiblement en quelques heures.  D'autres membres de la famille ou des contacts proches peuvent avoir des plaintes similaires.  Les antécédents de voyage, l'utilisation récente d'[[antibiotiques]], l'exposition aux maladies, les expositions professionnelles et l'état immunitaire doivent tous être pris en compte. Une attention particulière doit être accordée aux nourrissons, aux patients âgés et aux personnes immunosupprimées<ref name=":0" />.
Il faut aussi évaluer le risque de déshydratation au questionnaire, qui est un facteur de risque de mortalité<ref name=":1" />.   
 
Pour ce qui est des temps d'incubation, il est approximativement 2,0 jours pour le rotavirus<ref>{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Rachel M|nom1=Lee|prénom2=Justin|nom2=Lessler|prénom3=Rose A|nom3=Lee|prénom4=Kara E|nom4=Rudolph|titre=Incubation periods of viral gastroenteritis: a systematic review|périodique=BMC Infectious Diseases|volume=13|numéro=1|date=2013-12|issn=1471-2334|pmid=24066865|pmcid=PMC3849296|doi=10.1186/1471-2334-13-446|lire en ligne=https://bmcinfectdis.biomedcentral.com/articles/10.1186/1471-2334-13-446|consulté le=2021-10-16|pages=446}}</ref>, et environ 1,2 jours pour le norovirus<ref>{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Rachel M|nom1=Lee|prénom2=Justin|nom2=Lessler|prénom3=Rose A|nom3=Lee|prénom4=Kara E|nom4=Rudolph|titre=Incubation periods of viral gastroenteritis: a systematic review|périodique=BMC Infectious Diseases|volume=13|numéro=1|date=2013-12|issn=1471-2334|pmid=24066865|pmcid=PMC3849296|doi=10.1186/1471-2334-13-446|lire en ligne=https://bmcinfectdis.biomedcentral.com/articles/10.1186/1471-2334-13-446|consulté le=2021-10-16|pages=446}}</ref>.
 
Dans le cas du rotavirus, l'infection peut être symptomatique ou asymptomatique<ref name=":19" />. Dans le cas d'une infection symptomatique, la triade classique est les vomissements, la diarrhée et la fièvre.
 
Bien que les symptômes peuvent s'apparenter à ceux de l'[[entérite bactérienne]] induite par des toxines et autres maladies, la GEV aura rarement de l'hématochésie, du mucus dans les selles ou une diarrhée qui dure plus que 6 à 7 jours<ref name=":20" />.   


===Examen clinique===
===Examen clinique===
En l'absence de tests diagnostiques facilement accessibles, la GEV aiguë est un diagnostic clinique. Par conséquent, chez les patients qui semblent cliniquement bien hydratés et qui ne présentent pas de facteurs de risque de maladie grave, des tests supplémentaires ne seraient pas nécessairement justifiés.
À l'examen physique, les signes cliniques suivants peuvent être observés :


*{{Examen clinique|nom=Examen de l'abdomen}} : {{Signe | nom = Péristaltisme augmenté|affichage=|prévalence=}}, {{Signe | nom = Signe 2|affichage=sensibilité diffuse|prévalence=}}, sensibilité légère, {{Signe clinique|nom=possible tympanisme|affichage=|prévalence=}}
*des signes de {{Signe clinique|nom=déshydratation}} doivent être recherchés (refill capillaire allongé, présence de pli cutané, muqueuse sèche, absence de larmes, etc.)
*{{Examen clinique|nom=Toucher rectal}} : S'assurer de l'absence d'hématochésies
*aux {{Examen clinique|nom=signes vitaux}} :
*{{Signe clinique|nom=Fièvre (signe clinique)}}: typiquement de bas grade
**de la {{Signe clinique|nom=fièvre}} (typiquement de bas grade)
*{{Signe clinique|nom=Tachycardie (signe clinique)}}
**de la {{Signe clinique|nom=tachycardie}}  
*{{Signe clinique|nom=Tachypnée (signe clinique)}}
**de la {{Signe clinique|nom=tachypnée}}
*{{Signe clinique|nom=déshydratation}}.
**une {{Signe clinique|nom=hypotension artérielle}}
l'{{Examen clinique|nom=examen abdominal}} :  
**le {{Signe clinique|nom=péristaltisme augmenté}}
**une {{Signe | nom = Signe 2|affichage=sensibilité diffuse|prévalence=}} et légère à la palpation
**une absence de défense
*le {{Examen clinique|nom=toucher rectal}} absence d'hématochésie).


==Examens paracliniques==
==Examens paracliniques==
Les examens paracliniques sont utilisés pour aider à éliminer d’autres causes des symptômes du patient et de potentielles complications
Les examens paracliniques sont utilisés pour aider à éliminer d’autres diagnostics différentiels et des complications potentielles<ref name=":0" /> :


*{{Examen paraclinique|nom=FSC}}: Leucocytose, {{Signe paraclinique|nom=Hémoconcentration}}
*la {{Examen paraclinique|nom=FSC}} :  
*{{Examen paraclinique|nom=Bilan ionique}} : Perturbation électrolytique
**la {{Signe paraclinique|nom=leucocytose}} est fréquente
*{{Examen paraclinique|nom=Fonction rénale}} : Évaluer si présence d'insuffisance rénale aiguë<ref name=":0" />
**l'hématocrite peut être augmentée s'il y a déshydratation associée
*{{Examen paraclinique|nom=Imagerie de l'abdomen}}
*les {{Examen paraclinique|nom=ions}}  
*{{Examen paraclinique|nom=Étude des selles}} : Culture de selles, dépistage de ''C. difficile'' (si présence de facteurs de risque)
*la {{Examen paraclinique|nom=créatininémie}} aluer si présence d'insuffisance rénale aiguë
*les {{Examen paraclinique|nom=cultures de selles}} sont {{Signe paraclinique|nom=culture de selles normale|affichage=normales}} pour la GEV, mais sont indiquées pour les patients présentant des selles sanglantes, une forte fièvre, des douleurs abdominales sévères ou une déshydratation sévère
*la {{Examen paraclinique|nom=recherche de la toxine du C. difficile}} est normale et {{Examen paraclinique|nom=la recherche de parasite dans les selles}} est normale, mais indiquée chez les patients à risque de telles infections.


L'imagerie abdominale est le plus souvent normal. La tomodensitométrie démontre des trouvailles non-spécifiques tel qu'un épaississement léger et diffus de la paroi colique ou d'autres changements inflammatoires de l'intestin. Des études des selles peuvent être obtenues, mais elles permettent généralement d'évaluer la présence ou absence d'étiologies bactériennes. Les patients présentant des selles sanglantes, une forte fièvre, des douleurs abdominales sévères ou une déshydratation sévère justifient des études de selles, ne correspondant pas à une simple GEV<ref name=":0" />.
Généralement, les imageries de l'abdomen (TDM, RX abdominal, échographie) ne sont pas nécessaires, sauf s'il s'agit d'éliminer une diagnostic alternatif. Les imageries abdominales seront le plus souvent normal. La {{Examen paraclinique|nom=tomodensitométrie abdominale avec contraste}} démontre des trouvailles non spécifiques tel qu'un {{Signe paraclinique|nom=épaississement de la paroi colique|affichage=épaississement léger et diffus de la paroi colique}} ou d'autres changements inflammatoires de l'intestin. <ref name=":0" />


==Diagnostic==
==Diagnostic==
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==Diagnostic différentiel==
==Diagnostic différentiel==
Bien que la GEV aiguë soit généralement une maladie autorésolutive dans le monde industrialisé, il est essentiel pour le clinicien d'éliminer d’autres causes plus graves des symptômes du patient :
La GEV comporte un diagnostic différentiel assez large <ref name=":0" />:  


*{{Diagnostic différentiel | nom = Intoxication alimentaire}}
*l'{{Diagnostic différentiel | nom = intoxication alimentaire}}
*{{Diagnostic différentiel | nom = Gastro-entérite bactérienne ou protozoaire}}: approche thérapeutique différente et potentiel de morbidité plus élevé.
*des entérites bactériennes ou protozoaires :
**{{Diagnostic différentiel | nom = Salmonella}}
**la {{Diagnostic différentiel|nom=salmonellose}}
**{{Diagnostic différentiel|nom=Escherichia coli}}
**la {{Diagnostic différentiel|nom=shigellose}}
**{{Diagnostic différentiel|nom=Shigella}}
**la {{Diagnostic différentiel|nom=campylobactériose}}
**{{Diagnostic différentiel|nom=Campylobacter}}
**la {{Diagnostic différentiel|nom=giardiase}}
**{{Diagnostic différentiel|nom=Giardia lamblia}}
**la {{Diagnostic différentiel|nom=colite à Clostridium difficile}}
**{{Diagnostic différentiel|nom=Clostridium difficile}}
**la {{Diagnostic différentiel|nom=colite à Escherichia coli}}
*{{Diagnostic différentiel|nom=Appendicite}}
*l'{{Diagnostic différentiel|nom=appendicite}}
*{{Diagnostic différentiel|nom=Diverticulite}}
*la {{Diagnostic différentiel|nom=diverticulite}}
*{{Diagnostic différentiel|nom=Maladies inflammatoires intestinales}}
*les {{Diagnostic différentiel|nom=maladies inflammatoires intestinales}}
*{{Diagnostic différentiel|nom=Cholécystite aiguë}}
*la {{Diagnostic différentiel|nom=gastrite}}
*{{Diagnostic différentiel|nom=obstruction de l'intestin grêle}}.
*la {{Diagnostic différentiel|nom=cholécystite aiguë}}
*l'{{Diagnostic différentiel|nom=obstruction de l'intestin grêle}}
*les {{Diagnostic différentiel|nom=IVRS}}
*certains types de {{Diagnostic différentiel|nom=pneumonie bactérienne}}<ref group="note">Peuvent également présenter des symptômes similaires à ceux de la GEV.</ref>.


De nombreux cas de pathologies abdominales occultes sont initialement diagnostiquées comme des gastro-entérites virales. Les maladies virales des voies respiratoires supérieures et certains types de pneumonie bactérienne peuvent également présenter des symptômes similaires à ceux de la GEV<ref name=":0" />.
De nombreux cas de pathologies abdominales occultes sont initialement diagnostiquées comme des gastro-entérites virales.  


==Traitement==
==Traitement==
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==Prévention==
==Prévention==
La [[Vaccination du nourrisson et de l'enfant|vaccination]] est un moyen efficace de prévenir le rotavirus.  
La [[Vaccination du nourrisson et de l'enfant|vaccination]] est un moyen efficace de prévenir le rotavirus. De plus, garder une bonne hygiène et se laver les mains souvent aident aussi à prévenir la maladie particulièrement dans les centres hospitaliers. L'isolement des cas et l'équipement de protection individuelle est efficace pour prévenir la transmission<ref name=":17" /><ref name=":19" /><ref name=":15" />. L'hygiène alimentaire est également vitale pour limiter la propagation virale.  
 
De plus, garder une bonne hygiène et se laver les mains souvent aident aussi à prévenir la maladie particulièrement dans les centres hospitaliers. L'isolement des cas et l'équipement de protection individuelle est efficace pour prévenir la transmission<ref name=":17" /><ref name=":19" /><ref name=":15" />. L'hygiène alimentaire est également vitale pour limiter la propagation virale.  


==Notes==
==Notes==

Version du 30 novembre 2021 à 16:18

Gastro-entérite virale (GEV)
Maladie

Rotavirus à la microscopie électronique (un des pathogènes responsables de la GEV)
Caractéristiques
Signes Déshydratation, Tachycardie , Tachypnée , Péristaltisme augmenté, Douleur à la palpation abdominale, Hypotension artérielle , Température corporelle élevée
Symptômes
Myalgies, Crampes abdominales, Nausée, Céphalée , Asymptomatique , Douleurs abdominales diffuses, Diarrhée , Vomissement , Perte de poids , Malaises , ... [+]
Diagnostic différentiel
Appendicite, Gastrite, Maladies inflammatoires intestinales, Infection des voies respiratoires supérieures, Giardiase, Pneumonie acquise en communauté, Cholécystite aiguë, Obstruction de l'intestin grêle, Colite pseudomembraneuse, Intoxication alimentaire, ... [+]
Informations
Terme anglais Viral gastroenteritis
Wikidata ID Q64382127
Spécialités Médecine familiale, Médecine d'urgence, Pédiatrie, Médecine interne, Gastro-entérologie, Chirurgie générale

Page non révisée

La gastro-entérite virale (GEV) est une infection du système digestif causée par un virus.

Épidémiologie

La GEV est une maladie courante dans le monde. Les agents pathogènes viraux sont à l'origine de la plupart de ces cas. La maladie diarrhéeique aiguë est généralement autorésolutive dans les pays industrialisés, mais peut avoir une morbidité importante chez les patients jeunes et âgés. Dans les pays sous-développés, les diarrhées virales sont une cause importante de décès, en particulier chez les nourrissons [1][2]. Selon le Center for Disease Control, les infections de GEV sont responsables de plus de 200 000 décès d'enfants par an dans le monde. Des cas isolés peuvent survenir, mais la GEV survient plus fréquemment lors d'éclosions dans des communautés proches telles que les garderies, les établissements de santé et les croisières.

La cause la plus fréquente des diarrhées aiguës dans le monde est la GEV. Les hommes et les femmes sont également touchés. Aux États-Unis, presque tous les Américains auront au moins une GEV par année[3].

Avec la vaccination croissante contre le rotavirus, le nombre global de cas devrait continuer à diminuer. D'autres causes virales telles que l'adénovirus, le sapovirus et l'astrovirus représentent 2% à 9% des cas dans le monde, avec une prévalence plus élevée pour les enfants que pour les adultes [4][5].

Type de virus Épidémiologie
Rotavirus
  • Avant la vaccination systématique, le rotavirus était la cause la plus fréquente de GEV dans la population pédiatrique avec environ 3,5 millions de cas par an aux États-Unis. Presque tous les enfants possédaient des anticorps antirotavirus à l'âge de trois ans. Dans le monde, le rotavirus est responsable de 440 000 décès par an [6]. Historiquement, le rotavirus a été la principale cause de maladie infantile épisodique dans le monde.
  • En 2006, un vaccin oral a été introduit. Depuis l'introduction et l'utilisation de ce vaccin, les États-Unis et de nombreux autres pays industrialisés ont connu une forte baisse du nombre et de la sévérité des cas de gastro-entérite causés par le rotavirus. Depuis la vaccination systématique des enfants, on observe chaque année une réduction de 58% à 90% des cas [7][8].
  • Le virus représente de nos jours des cas d'infection sporadique tout au long de l'année aux États-Unis.
  • Pic d'incidence en automne et en hiver[9]
  • Malgré l'utilisation répandue du vaccin dans les pays développés, le rotavirus reste la principale cause des diarrhées infantiles dans le monde.
  • Les Center for Disease Control ont estimé qu'il y avait encore 215 000 décès liés au rotavirus en 2013.
  • Plus de 40% des pays membres de l'Organisation mondiale de la santé ont lancé une vaccination à grande échelle chez les enfants. Ce nombre devrait augmenter au cours des prochaines années. On s'attend à ce que l'infection et la mortalité causées par le rotavirus continuent à diminuer[5].
  • L'infection à rotavirus est presque chez systématique chez les humains. Presque tous les enfants acquièrent des anticorps par l'âge de 3 ans [10].
Norovirus
  • Les norovirus sont la cause virale la plus courante. Ils sont responsables de 90% des cas de diarrhées épidémiques dans le monde et d'environ 50% de tous les cas de GEV. Il représente 19 à 21 millions de cas de diarrhées par an aux États-Unis seulement. Les norovirus sont à l'origine de 50% de toutes les éclosions de diarrhée d'origine alimentaire [11].
  • C'est une cause fréquente d'épidémies dans des communautés quelque peu fermées telles que les maisons de soins infirmiers, les écoles, les populations militaires, les équipes sportives et les navires de croisière[5].
  • Depuis l'avènement du vaccin antirotavirus, le norovirus est devenu la cause la plus fréquente de GEV aux États-Unis, responsable de 19 à 21 millions de maladies au total par an. En raison de sa relative stabilité dans l'environnement, le norovirus est impliqué dans près de 50% de toutes les éclosions d'origine alimentaire [11]. Le norovirus est présent tout au long de l'année, bien qu'il ait été initialement considéré comme une maladie qui atteignait son apogée pendant les mois d'hiver[5].
  • Représente 18% des cas de gastro-entérite aigüe.[note 1][12]
  • Le virus peut être présent mais de façon asymptomatique, ce qui peut fausser l'interprétation des tests chez les porteurs atteints d'une autre infection[13].
  • Pic épidémiologique en hiver[14].
Sapovirus
  • Bien que les adultes peuvent aussi transmettre le virus, l'infection touche surtout les enfants préscolaires et les personnes âgées.
  • Beaucoup moins commun que le norovirus[15].
Astrovirus
  • Bien qu'il cause probablement plus de cas de gastro-entérite que le norovirus, il cause des infections moins sévère que les autres étiologies. Une infection concomitante avec le rotavirus est commune[3].
  • Survient surtout lors de cas nosocomiaux et épidémiques[15].
  • L'astrovirus de type 1 s'agit du sérotype le plus commun[15].
Adénovirus
  • Responsable de jusqu'à 15% des cas de diarrhée chez l'humain[3].
  • Surtout chez les enfants de moins que 2 ans[15].
Coronaviridae (SARS-CoV) et Covid-19[16] COVID-19[16]:
  • Excluant l'anorexie, près de 20% des patients présenteront des symptômes gastrointestinaux.

Étiologies

Plusieurs virus différents (les rotavirus, les norovirus, les adénovirus, les sapovirus, les astrovirus et les coronavirus) sont responsables de la plupart des cas de GEV aiguë[4][5]. La plupart de ces virus sont transmis par voie fécale-orale, y compris les aliments et l'eau contaminés. Il a également été démontré que la transmission se produit par contact direct et indirect, et peut-être par aérosol. Le norovirus est plus résistant à l'inactivation du chlore et de l'éthanol que les autres virus[5].

Norovirus, vu par microscopie électronique
Astrovirus, vu par microscopie électronique
Adénovirus, vu par microscopie électronique
SARS-CoV dans le cytoplasme d'une cellule infectée, vu par microscopie électronique.

Physiopathologie

En général, les manifestations cliniques de la GEV sont dues aux effets que les virus, ainsi que des cytotoxines spécifiques, ont sur les entérocytes. Le virus se réplique dans les entérocytes, ce qui résulte en une perturbation des membranes apicales, engendrant à son tour une malabsorption. Ce phénomène explique une diarrhée osmotique et non inflammatoire [17]. De plus, les toxines virales entraînent des dommages directs et une lyse cellulaire des entérocytes et des villosités intestinales, provoquant une perte transsudative de liquide dans l'intestin [18]. Il en résulte une composante sécrétoire à la diarrhée. La perturbation de la fonction des entérocytes engendre des troubles électrolytiques et acido-basiques par la perte de différents transporteurs. Le virus est ensuite excrété par les matières fécales et parfois par les vomissements. La charge virale maximale dans les selles est atteinte entre 24 et 48 heures après le début des symptômes. Certaines études démontrent une excrétion virale au niveau des selles s'étalant sur plusieurs semaines[5] [17][18].

Pour le rotatovirus, la pathogenèse est compliquée par plusieurs mécanismes possibles, y compris la malabsorption due aux lésions des muqueuses, la sécrétion d'entérotoxines virales et la diarrhée sécrétoire secondaire. Le rotavirus augmente la sécrétion d'électrolytes au niveau de l'intestin grêle et diminue le co-transport de glucose avec ces électrolytes [17][5]. Il existe certaines particularités physiopathologiques pour le rotavirus.

  • L'excrétion virale au niveau des selles peut perdurer jusqu'à 10 jours. [19]
  • Les adultes sont plus susceptibles d'être des porteurs asymptomatiques.
  • Les personnes immunodéficientes peuvent présenter une maladie plus prolongée et plus grave, avec une excrétion virale plus longue [20].[5]
  • La réplication virale est limitée au tractus gastro-intestinal[9].

Dans le cas du norovirus, l'infection engendre un émoussement des villosités tout en épargnant les muqueuses [18]. Ces changements surviennent rapidement et disparaissent généralement deux semaines après le début de la maladie. L'absorption des graisses et du d-xylose est dimimuée, ce qui résulte en une diarrhée osmotique [18]. À la différence du rotavirus, il ne semble pas y avoir de production d'entérotoxine[5].

Le sapovirus est transmis par voie fécale-orale, soit par contact direct ou indirect, ou même par aérosol[15].

L'astrovirus est transmis par la voie fécale-orale[3][15]. Il se présente par des éclosions[14].

L'adénovirus est transmis de personne à personne, mais les adultes ne sont pas un vecteur commun[15].

Le SARS-CoV a un tropisme pour les intestins et peuvent se transmettre dans les matières fécales[3].

Le Covid-19 pourrait être transmise par la voie gastrointestinale secondaire à une liaison aux récepteurs de l'enzyme convertissant l'angiotensine de type 2, un récepteur commun dans le tractus gastrointestinal et dans les cholangiocytes[16].

Présentation clinique

Facteurs de risque

Les principaux facteurs de risque sont :

Il est important de recherches des sources d'exposition, tel que des contacts ou l'ingestion d'aliments potentiellement contaminés. Pour ce qui est des temps d'incubation, il est approximativement 2,0 jours pour le rotavirus[21], et environ 1,2 jours pour le norovirus[22] : l'exposition à des aliments ou des personnes contaminées se situe généralement dans cet intervalle.

Questionnaire

Le tableau clinique est caractérisé par une apparition rapide des symptômes suivants (généralement en quelques heures) [5]:

Parfois, le patient peut être complètement asymptomatique. [9] Les symptômes durent généralement moins d'une semaine, s'améliorant le plus souvent après 1 à 3 jours. [5] Des diarrhées de plus de 6-7 jours sont suspects d'autres causes[15].

Il faut aussi évaluer le risque de déshydratation au questionnaire, qui est un facteur de risque de mortalité[1].

Examen clinique

À l'examen physique, les signes cliniques suivants peuvent être observés :

Examens paracliniques

Les examens paracliniques sont utilisés pour aider à éliminer d’autres diagnostics différentiels et des complications potentielles[5] :

Généralement, les imageries de l'abdomen (TDM, RX abdominal, échographie) ne sont pas nécessaires, sauf s'il s'agit d'éliminer une diagnostic alternatif. Les imageries abdominales seront le plus souvent normal. La tomodensitométrie abdominale avec contraste démontre des trouvailles non spécifiques tel qu'un épaississement léger et diffus de la paroi colique ou d'autres changements inflammatoires de l'intestin. [5]

Diagnostic

Le diagnostic de la GEV est principalement basé sur la présentation clinique. Dans certaines situations un examen des selles peut être effectué. De nombreux virus différents peuvent se présenter avec une symptomatologie similaire, bien que dans la pratique clinique de routine, le virus responsable spécifique n'est généralement pas identifié.

Un PCR des selles peut être utilisé pour confirmer le rotavirus[3],le norovirus[18], l'astrovirus et l'adénovirus[15].

Diagnostic différentiel

La GEV comporte un diagnostic différentiel assez large [5]:

De nombreux cas de pathologies abdominales occultes sont initialement diagnostiquées comme des gastro-entérites virales.

Traitement

Quelle que soit la cause virale, le traitement est généralement de support et est orienté vers une amélioration symptomatique, tout particulièrement de l'état volémique [1][2]. Cependant, chez les patients vulnérables, dontles jeunes enfants, les patients âgés et les personnes immunosupprimées, une hospitalisation est à considérer vu le risque augmenté de morbidités et de mortalité [23][24][5].

  • thérapie liquidienne:
    • Solution de réhydratation orale à osmolarité réduite en première ligne chez les patients avec une déshydratation légère à modérée[1].
    • IV pour les patients hospitalisés pour déshydratation sévère. Les solutions salines et lactées de Ringer semblent être efficaces pour le traitement de la déshydratation due à la GEV[5].
  • antiémétiques : ondansétron, métoclopramide
  • antidiarrhétiques : Éliminer toute étiologie bactérienne en premier lieu étant donné le risque augmenté de mortalité associée avec les antidiarrhétiques

Un débat existe sur l'utilisation de médicaments antidiarrhéiques. Les médicaments tels que le diphénoxylate / atropine ou le lopéramide ne sont pas recommandés chez les patients âgés de 65 ans ou plus. Les patients plus jeunes peuvent bénéficier de tels médicaments [24]. Cependant, certains estiment que si un patient peut maintenir un état volémique optimal, un traitement antidiarrhéique ne doit pas être instauré. Les traitements n'étant pas très efficaces, les efforts sont surtout dirigés au développement de vaccins et aux mesures de contrôle[3].

Une zone grise existe aussi sur l'utilisation des antiémétiques; ils ne sont pas jugés comme étant nécessaire par le AAP et le CDC. L'odansétron[note 3], qui semble réduire les vomissements, améliorer l'adhérence aux traitements de réhydratation et réduire les hospitalisations, est associé à un risque d'aggravation légère de diarrhées[25].

Aucune recommandation nutritionnelle spécifique est actuellement recommandée pour les patients atteints de GEV. Un régime composé de bananes, de riz, de pommes, de thé et de pain grillé est souvent conseillé, mais plusieurs études n'ont pas réussi à montrer de différence de résultat significative par rapport aux régimes réguliers [5][26].

La plupart des patients qui se présentent aux cliniques externes ou au service des urgences pour une GEV aiguë peuvent être congédiés chez eux en toute sécurité. Les adultes bénéficient souvent de médicaments antiémétiques à domicile, bien que les médicaments antiémétiques à domicile ne soient pas recommandés chez les jeunes enfants. Les patients qui peuvent bénéficier d'une observation ou d'une hospitalisation sont ceux qui présentent des signes ou symptômes de déshydratation, des vomissements incoercibles, de troubles électrolytiques sévères, une insuffisance rénale aiguë importante, de douleurs abdominales sévères ou une vulnérabilité augmentée (immunodéficience, grossesse, extrêmes d'âge)

Il est recommandé de poursuivre l'allaitement en tout temps[1][25].

Complications

Une évaluation de l'état volémique est vital, en particulier chez les patients qui présentent des extrêmes d'âge, une maladie chronique ou une immunosuppression. Ces groupes de patients courent un risque beaucoup plus élevé de complications graves dues à la déshydratation.

Complications générales[27]:

  • Déshydratation (peut être sévère)
  • Désiquilibre électrolytique
  • Hypovolémie.

Chez les enfants[28]:

  • Déshydratation
  • Acidose métabolique
  • Désiquilibre électrolytique
  • Intolérance aux glucides (lactose, glucose) ou aux aliments (lait de vache, protéine de soya)
  • Ré-infection
  • Syndrome hémolytique urémique
  • Complications iatrogéniques
  • Décès.

Évolution

Le pronostic dans la plupart des cas est très bon, la condition étant auto-limitée. Cependant, il est essentiel que le patient continue à maintenir son hydratation orale même s'il ne cherche pas de soins médicaux. La mortalité survient à des âges extrêmes et chez les personnes immunosupprimées. Aujourd'hui, les calcivirus sont associés à plus de décès que les rotavirus. Les norovirus ont été impliqués dans de nombreuses épidémies dans les foyers de soins et la diarrhée associée est souvent grave. Les nouvelles souches de norovirus ont évolué et continuent d'être plus virulentes[5]. Aux États-Unis et dans d'autres pays industrialisés, la maladie est le plus souvent spontanément résolutive et disparaît en 1 à 3 jours.

Prévention

La vaccination est un moyen efficace de prévenir le rotavirus. De plus, garder une bonne hygiène et se laver les mains souvent aident aussi à prévenir la maladie particulièrement dans les centres hospitaliers. L'isolement des cas et l'équipement de protection individuelle est efficace pour prévenir la transmission[3][9][18]. L'hygiène alimentaire est également vitale pour limiter la propagation virale.

Notes

  1. Le norovirus est moins commun dans des situations de haute mortalité (14%) comparativement à des situations de basse mortalité (20%).
  2. Peuvent également présenter des symptômes similaires à ceux de la GEV.
  3. Voir section "Antiemetic medications" doi: 10.2147/ceg.s6554

Références

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