Polyurie, polydipsie (approche clinique)
La polyurie est définie comme un débit urinaire élevé. Elle peut être objectivement mesuré chez l'adulte comme un débit urinaire de plus de 3 à 3,5L par jour et une faible osmolalité urinaire (< 300 mmol/kg)[1]. À distinguer de la pollakiurie (plusieurs mictions par jour), de l'urgenturie (envie urgente d'uriner) et de la nycturie (devoir se lever la nuit pour uriner).
La polydipsie
Approche clinique | |
Caractéristiques | |
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Examens paracliniques | Glucomètre, Osmolalité plasmatique, Osmolalité urinaire, Électrolytes (Na, K, Cl et Ca), Test de restriction hydrique avec ADH |
Drapeaux rouges |
Symptômes B, Altération de l'état de conscience (signe clinique), Début rapide des symptômes ou durant les premières semaines de vie, Trouble psychiatrique |
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Nom de l'objectif du CMC (Numéro)
Toute contribution serait appréciée.
Description: | Cette section contient la définition du concept et devrait se résumer à quelques phrases au maximum : il ne s'agit pas d'une introduction. S'il existe des pages alternatives ou des nuances qui seraient susceptibles d'intéresser le lecteur, elles seront mentionnées dans cette section avec des liens. Le format attendu est le texte. |
Formats: | Texte |
Balises sémantiques: | |
Commentaires: | Une erreur fréquente est de mettre des signes, des symptômes et le traitement dans l'introduction. Dans un soucis de concision, et considérant que votre page sera consultée autant sur ordinateur que sur les téléphones intelligents, la définition sert à définir à la manière d'un dictionnaire. |
Exemple: | L'appendicite est l'inflammation et l'infection de l'appendice. |
Épidémiologie
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Description: | Cette section contient les données épidémiologiques sur le sujet de la page (ex. incidence, prévalence, coûts en hospitalisation, proportion homme:femme, régions où la prévalence est la plus élevée, etc.). Chaque donnée épidémiologique doit être appuyée par une référence. Idéalement, des statistiques canadiennes et québécoises sont mentionnées lorsque disponibles. |
Formats: | Texte |
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Commentaires: |
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Exemple: | Les saignements digestifs bas représentent 20% à 30% de tous les patients présentant des saignements GI majeurs. L'HDB est moins fréquente que les hémorragies digestives hautes (HDH) avec une prévalence de 20 à 27 cas par 100 000 vs 50 à 150 cas par 100 000. |
Étiologies
L'étiologie principale de la polyurie chez les enfants et les adultes est un diabète sucré mal-contrôlé (ou non-diagnostiqué).
Les autres causes populaires de polyurie chronique sont:
- Diabète insipide (DI) central
- Diabète insipide (DI) néphrogénique
- Polydipsie primaire
Il est possible de classifier les causes de polyurie en fonction du type de diurèse, soit une diurèse hydrique ou osmotique.
Diurèse osmotique | |
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Soluté | Mécanisme |
Glycosurie |
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Urée |
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Natriurèse |
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Mannitol |
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Diurèse hydrique | |
Polydipsie |
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Diabète insipide (DI) central |
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Diabète insipide (DI) néphrogénique |
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Administration excessive de fluide par voie IV | |
Utilisation de diurétique |
Physiopathologie[2]
Un grand débit urinaire peut être secondaire à une diurèse osmotique, hydrique ou mixte.
Une diurèse hydrique est un grand volume urinaire dilué et peut être dû à une polydipsie primaire ou psychogène, un diabète insipide central ou un diabète insipide néphrogénique.
Par exemple, en présence d'une polydipsie primaire, boire une grande quantité d'eau augmente notamment le volume intravasculaire (volémie) -> augmente la perfusion rénale -> augmente la filtration glomérulaire -> augmente le volume urinaire (polyurie). Parallèlement, un grand volume d'eau libre diminue l'osmolalité plasmatique, et donc diminue la sécrétion de l'hormone antidiurétique (ADH). Puisque l'ADH favorise la réabsorption d'eau dans le tubule rénal collecteur, une diminution de cette hormone augmente aussi le volume urinaire.
Donc, en l'absence d'ADH (DI central) ou en présence d'une résistance à cette hormone (DI néphrogénique), il n'y aura pas de réabsorption d'eau au niveau des tubules rénaux collecteurs -> grand volume urinaire -> polyurie.
Une diurèse osmotique survient lorsqu'une grande quantité de soluté dans les tubules rénaux amène une diurèse osmotique passive -> augmentation du volume urinaire -> polyurie.
Par exemple, en cas de DS mal-contrôlé, la grande quantité de glucose urinaire dépasse la capacité de réabsorption tubulaire -> diurèse osmotique passive -> polyurie.
Approche clinique[3]
L'anamnèse suggère souvent la cause, mais des examens complémentaires sont habituellement nécessaires. Une bonne histoire permet de distinguer une polyurie d'une pollakiurie, une collecte urinaire sur 24 heures est rarement nécessaire.
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Description: |
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Formats: | Liste à puces, Tableau, Texte |
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Exemple: | |
Questionnaire
Histoire de la maladie actuelle
- Quantité bue
- Quantité urinée
- Âge du début des symptômes
- Début des symptômes abrupte VS graduel
- Tout agent précipitant récent (soluté IV, tube nasograstrique, levée d'une obstruction urinaire, AVC, trauma crânien, chirurgie)
Revue des systèmes
- Symptômes B (perte de poids, anorexie, diaphorèse nocturne, fièvre)
- Symptômes suggérant une maladie (yeux secs, bouche sèche)
Antécédents
- Diabète sucré
- Trouble psychiatrique: trouble bipolaire, schizophrénie, trouble alimentaire
- Drépanocytose
- Sarcoïdose
- Amyloïdose
- Hyperparathyroïdie
- Antécédent familial de polyurie
Médicaments et habitudes de vie
- Lithium, cidofovir ou forscarnet (associés au diabète insipide néphrogénique)
- Diurétique
- Alcool
- Boisson caféinées
- Diète riche en protéine
Examen clinique
- Apparence générale: obésité, malnutrition ou cachexie
- Neurologique: déficits neurologiques focaux et statut mental
- Tête et cou: sécheresse oculaire ou buccale
- Téguments: ulcères, nodules sous-cutanés, lésions hyper ou hypopigmentées
Étiologie | Trouvailles suggestives | Approche diagnostic |
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Diurèse hydrique | ||
DI central | Début abrupte ou graduel de la polyurie avec polydipsie
Parfois à la suite d'un trauma ou d'une chirurgie hypophysaire ou durant les premières semaines d'un nouveau-né. |
Tests de laboratoire
Test de retrait de l'eau avec un challenge à l'ADH |
DI néphrogénique | Début graduel de la polyurie et polydipsie chez un patient avec des
facteurs de risque: prise de lithium pour un trouble bipolaire, une hypercalcémie sur une hyperparathyroïdie, etc. |
Tests de laboratoire
Test de retrait de l'eau avec un challenge à l'ADH |
Polydipsie | Patient anxieux, avec antécédent de trouble psychiatrique, tout personne
avec une maladie infiltrative |
Tests de laboratoire
Test de retrait de l'eau avec un challenge à l'ADH |
Administration excessive
de fluide IV |
Patient hospitalisé avec fluides IV | Résolution des symptômes après l'arrêt ou la
diminution du soluté |
Utilisation de diurétique | Début récent de diurétique dans le contexte d'une surcharge (insuffisance
cardiaque congestive). Considérer aussi leur utilisation dans un but de perte de poids, surtout devant un adolescent ou un athlète. |
Évaluation clinique |
Diurèse osmotique | ||
Diabète sucré mal contrôlé | Polyurie et polydipsie chez un jeune enfant un adulte obèse avec une
histoire familiale de diabète sucré |
Glycémie capillaire |
Tube nasogastrique avec
diète riche en protéine |
Tout patient avec TNG | Résolution des symptômes après une adaptation
de la diète |
Levée d'une obstruction
urinaire |
Polyurie à la suite d'un cathétérisme vésical pour une obstruction vésicale | Évaluation clinique |
Drapeaux rouges
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Description: |
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Formats: | Liste à puces |
Balises sémantiques: | Drapeau rouge |
Commentaires: |
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Exemple: | Les drapeaux rouges des patients qui se présentent en céphalée aiguë sont :
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- Début rapide ou durant les premières semaines de vie
- Diaphorèse nocturne, toux et perte de poids (surtout en contexte d'un tabagisme chronique)
- Trouble psychiatrique
Investigation
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Description: | |
Formats: | Texte |
Balises sémantiques: | |
Commentaires: | |
Exemple: | |
Le bilan clinique peut suggérer une cause, mais une investigation est souvent nécessaire. Une glycémie capillaire est initialement faite. En cas d'absence d'hyperglycémie, un DS est exclu, et l'investigation doit être poussé davantage. Les tests de laboratoire de base sont alors demandés: électrolytes plasmatiques (Na, K, Cl et Ca) et osmolalités urinaire et plasmatique. Si le diagnostic ne peut être établi, un test de restriction hydrique avec injection d'ADH doit se faire à l'hôpital.
Étapes de l'investigation:
- Glycémie capillaire
- Tests de laboratoire: électrolytes (Na, K, Cl et Ca) et osmolalité urinaires et plasmatiques
- Test de restriction hydrique avec ADH
Investigation | Interprétation |
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Glycémie capillaire | Normale:
Permet d'exclure un DS débalancé |
Si le diagnostic demeure incertain, pousser l'investigation | |
Sodium plasmatique | Hyponatrémie (< 135 mEq/L): suggère une prise accrue d'eau libre (polydipsie)
Hypernatrémie (> 145 mEq/L): suggère une perte accrue d'eau libre (DI) |
Osmolalité urinaire | < 300 mOsm/kg en présence d'une diurèse hydrique
> 300 mOsm/kg en présence d'une diurèse osmotique |
Potassium | Une hypokaliémie (< 3,5 mEq/L) suggère une ingestion de diurétiques |
Calcium | Une hypercalcémie suggère un hyperparathyroïdisme |
SI le diagnostic demeure incertain, pousser l'investigation | |
Test de restriction hydrique avec ADH* | Normale:
DI central:
DI périphérique:
Polydipsie psychogène:
|
Test de restriction hydrique: ce test nécessite l'hospitalisation du patient, car une déshydratation sérieuse peut s'en suivre, le patient doit donc être sous supervision serrée. Une autre raison vient du fait qu'en cas de polydipsie psychogène, il faut surveiller le patient pour éviter une prise liquidienne malgré l'interdiction en place. Étapes du test:
- Pesée matinale du patient et tests de laboratoire de base (Na, K et Cl plasmatiques et osmolalités plasmatique et urinaire)
- Collections des urines à chaque heure avec mesure de son osmolalité
- La déshydratation se poursuit jusqu'à
- Obtention d'une hypotension orthostatique et d'une tachycardie posturale OU
- >= 5% de perte du poids corporel OU
- Concentration urinaire n'augmente pas de > 30 mOsm/kg dans deux collectes urinaires subséquentes
- Les tests de laboratoire sont alors mesurés à nouveau et 5 unités de vasopressine aqueuse sont données par voie sc.
- Une dernière collecte urinaire se fait 60 minute post-injection de vasopressine.
Prise en charge
Le traitement dépend de la cause sous-jacente.
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Formats: | Texte |
Balises sémantiques: | |
Commentaires: | |
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Suivi
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Description: | Cette section traite du suivi de l'approche clinique |
Formats: | Texte |
Balises sémantiques: | |
Commentaires: |
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Exemple: | |
Complications
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Description: | Cette section traite des complications possibles de l'approche clinique classées en ordre de probabilité (si possible). |
Formats: | Liste à puces, Texte |
Balises sémantiques: | Complication |
Commentaires: |
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Exemple: | |
Particularités
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Description: | Cette section traite des particularités concernant la gestion de l'approche clinique pour certaines clientèles. |
Formats: | Texte |
Balises sémantiques: | |
Commentaires: | |
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Gériatrie
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Description: | Cette section mentionne les particularités concernant la gestion de l'approche clinique chez une clientèle gériatrique. |
Formats: | Texte |
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Exemple: | |
Pédiatrie
Définition: débit urinaire de > 2L/m2 par jour
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Description: | Cette section mentionne les particularités concernant la gestion de l'approche clinique chez une clientèle pédiatrique. |
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Commentaires: |
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Exemple: | |
Notes
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Description: | Dans la section notes se trouve toutes les notes de bas de page (références du groupe "note" [ou autres]). |
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Commentaires: | Pour ajouter des notes, passez par la fonction d'ajout de notes. Il est aussi possible d'ajouter des notes d'autres groupes, comme "pharmaco", "pédiatrie", "indications", etc. Classez ces autres groupes de notes dans des sous-sections. N'ajoutez pas de notes manuellement. |
Exemple: | TRAITEMENTS
Les traitements:
NOTES Gériatrie
Pédiatrie
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Références
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Description: | Dans la section références se trouve toutes les références (références sans groupe). Pour ajouter des références, passez par la fonction d'ajout de références. N'ajoutez pas de références manuellement. |
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Commentaires: | |
Exemple: | |
- ↑ (en) Kirstie Lithgow et Bernard Corenblum, « Polyuria: A Pathophysiologic Approach », Canadian Journal of General Internal Medicine, vol. 12, no 2, (ISSN 2369-1778, DOI 10.22374/cjgim.v12i2.247, lire en ligne)
- ↑ « Polyurie - Troubles génito-urinaires », sur Édition professionnelle du Manuel MSD (consulté le 28 décembre 2020)
- ↑ (en) Robert S. Porter, The Merck Manual of Patient Symptoms, , 652 p. (ISBN 0911910115), Polyuria pp. 432 - 437