« Hémorragie sous-arachnoïdienne » : différence entre les versions

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}} Une hémorragie sous-arachnoïdienne (HSA) est une accumulation de sang dans l'[[espace sous-arachnoïdien]], soit entre l'[[arachnoïde]] et la [[pie-mère]].<ref name=":1">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/29848228</ref>   
}} Une hémorragie sous-arachnoïdienne (HSA) est une accumulation de sang dans l'[[espace sous-arachnoïdien]], soit entre l'[[arachnoïde]] et la [[pie-mère]].<ref name=":1">{{Citation d'un article|prénom1=Gabor|nom1=Toth|prénom2=Russell|nom2=Cerejo|titre=Intracranial aneurysms: Review of current science and management|périodique=Vascular Medicine (London, England)|volume=23|numéro=3|date=2018-06|issn=1477-0377|pmid=29848228|doi=10.1177/1358863X18754693|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/29848228/|consulté le=2022-05-19|pages=276–288}}</ref>   


== Épidémiologie ==
== Épidémiologie ==
L'HSA spontanée survient chez environ 10 à 14 personne sur 100 000 par an.[''référence page StatsPearl''] Les femmes sont plus fréquemment touchées que les hommes, soit 1,3 femme pour 1 homme.<ref name=":5">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/17470467</ref>[''référence page StatsPearl''] Bien que cette entité clinique soit plus fréquente chez les personnes âgées, environ 55 % des patients atteints d'HSA se présentent avant l'âge de 55 ans.<ref name=":5" /> La prévalence de l'HSA est supérieure chez les populations noires et hispaniques comparativement aux populations blanches, et ce sont le Japon et la Finlande qui possèdent le plus grand nombre de cas d'HSA au monde sans qu'une raison soit identifiable. [''référence page StatsPearl'']   
L'HSA spontanée survient chez environ 10 à 14 personne sur 100 000 par an.[''référence page StatsPearl''] Les femmes sont plus fréquemment touchées que les hommes, soit 1,3 femme pour 1 homme.<ref name=":5">{{Citation d'un article|prénom1=N. K.|nom1=de Rooij|prénom2=F. H. H.|nom2=Linn|prénom3=J. A.|nom3=van der Plas|prénom4=A.|nom4=Algra|titre=Incidence of subarachnoid haemorrhage: a systematic review with emphasis on region, age, gender and time trends|périodique=Journal of Neurology, Neurosurgery, and Psychiatry|volume=78|numéro=12|date=2007-12|issn=1468-330X|pmid=17470467|pmcid=2095631|doi=10.1136/jnnp.2007.117655|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/17470467/|consulté le=2022-05-19|pages=1365–1372}}</ref>[''référence page StatsPearl''] Bien que cette entité clinique soit plus fréquente chez les personnes âgées, environ 55 % des patients atteints d'HSA se présentent avant l'âge de 55 ans.<ref name=":5" /> La prévalence de l'HSA est supérieure chez les populations noires et hispaniques comparativement aux populations blanches, et ce sont le Japon et la Finlande qui possèdent le plus grand nombre de cas d'HSA au monde sans qu'une raison soit identifiable. [''référence page StatsPearl'']   


== Étiologies ==
== Étiologies ==
Les causes d'hémorragie sous-arachnoïdienne se regroupent sous deux catégories distinctes : traumatique et non traumatique.<ref name=":1" /> L'HSA traumatique résulte principalement d'un {{Étiologie|nom=traumatisme crânien|principale=0}}. Pour les causes non traumatiques, elles comprennent la rupture d'{{Étiologie|nom=anévrysme cérébral|principale=0}} (principalement de type sacculaire) survenant souvent dans le cercle de Willis et ses branches, un abus de {{Étiologie|nom=cocaïne|principale=0}}, l'{{Étiologie|nom=anémie falciforme|principale=0}}, les {{Étiologie|nom=troubles de l'anticoagulation|principale=0}} et la {{Étiologie|nom=dissection d'une artère vertébrale|principale=0}}.<ref name=":3">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/29502715</ref><ref name=":0">{{Citation d'un ouvrage|prénom1=Norah|nom1=Kairys|prénom2=Joe|nom2=M Das|prénom3=Manish|nom3=Garg|titre=StatPearls|éditeur=StatPearls Publishing|date=2022|pmid=30085517|lire en ligne=http://www.ncbi.nlm.nih.gov/books/NBK518975/|consulté le=2022-05-02}}</ref>  
Les causes d'hémorragie sous-arachnoïdienne se regroupent sous deux catégories distinctes : traumatique et non traumatique.<ref name=":1" /> L'HSA traumatique résulte principalement d'un {{Étiologie|nom=traumatisme crânien|principale=0}}. Pour les causes non traumatiques, elles comprennent la rupture d'{{Étiologie|nom=anévrysme cérébral|principale=0}} (principalement de type sacculaire) survenant souvent dans le cercle de Willis et ses branches, un abus de {{Étiologie|nom=cocaïne|principale=0}}, l'{{Étiologie|nom=anémie falciforme|principale=0}}, les {{Étiologie|nom=troubles de l'anticoagulation|principale=0}} et la {{Étiologie|nom=dissection d'une artère vertébrale|principale=0}}.<ref name=":3">{{Citation d'un article|prénom1=Alejandro A.|nom1=Rabinstein|prénom2=Giuseppe|nom2=Lanzino|titre=Aneurysmal Subarachnoid Hemorrhage: Unanswered Questions|périodique=Neurosurgery Clinics of North America|volume=29|numéro=2|date=2018-04|issn=1558-1349|pmid=29502715|doi=10.1016/j.nec.2018.01.001|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/29502715/|consulté le=2022-05-19|pages=255–262}}</ref><ref name=":0">{{Citation d'un ouvrage|prénom1=Norah|nom1=Kairys|prénom2=Joe|nom2=M Das|prénom3=Manish|nom3=Garg|titre=StatPearls|éditeur=StatPearls Publishing|date=2022|pmid=30085517|lire en ligne=http://www.ncbi.nlm.nih.gov/books/NBK518975/|consulté le=2022-05-02}}</ref>  


== Physiopathologie ==
== Physiopathologie ==
[[Fichier:Cerebral aneurysm NIH.jpg|vignette|Visuel d'un anévrysme cérébral sacculaire]]
[[Fichier:Cerebral aneurysm NIH.jpg|vignette|Visuel d'un anévrysme cérébral sacculaire]]
Un événement déclencheur initial (traumatique ou non) libère du sang dans l'[[espace sous-arachnoïdien]], soit l'espace se retrouvant entre la [[pie-mère]] et l'[[arachnoïde]]. L'HSA traumatique survient généralement près du site d'une fracture du crâne et d'une [[contusion intracérébrale]]. Toutefois, la plupart des cas d'HSA sont causé par la rupture d'un [[anévrysme cérébral]] pouvant être soit sacculaire, fusiforme ou mycotique, ces deux dernières formes d'anévrismes étant moins susceptibles de se rompre et de provoquer une HSA qu'un anévrisme sacculaire.<ref name=":0" /> L'accumulation de sang dans l'espace sous-arachnoïdien entraine une augmentation de la pression intracrânienne pouvant entraîner à son tour une poussée sympathique due à l'activation du [[système nerveux sympathique]] descendant au niveau de la moelle épinière, ce qui provoque une libération locale de médiateurs inflammatoires qui activent le système sympathique dans la circulation périphérique.<ref name=":9">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/22020856</ref> Cette poussée sympathique peut entraîner une augmentation de la pression artérielle, des [[arythmies cardiaques]] et/ou un [[arrêt cardiaque]].<ref name=":9" />
Un événement déclencheur initial (traumatique ou non) libère du sang dans l'[[espace sous-arachnoïdien]], soit l'espace se retrouvant entre la [[pie-mère]] et l'[[arachnoïde]]. L'HSA traumatique survient généralement près du site d'une fracture du crâne et d'une [[contusion intracérébrale]]. Toutefois, la plupart des cas d'HSA sont causé par la rupture d'un [[anévrysme cérébral]] pouvant être soit sacculaire, fusiforme ou mycotique, ces deux dernières formes d'anévrismes étant moins susceptibles de se rompre et de provoquer une HSA qu'un anévrisme sacculaire.<ref name=":0" /> L'accumulation de sang dans l'espace sous-arachnoïdien entraine une augmentation de la pression intracrânienne pouvant entraîner à son tour une poussée sympathique due à l'activation du [[système nerveux sympathique]] descendant au niveau de la moelle épinière, ce qui provoque une libération locale de médiateurs inflammatoires qui activent le système sympathique dans la circulation périphérique.<ref name=":9">{{Citation d'un article|prénom1=S.|nom1=Chatterjee|titre=ECG Changes in Subarachnoid Haemorrhage: A Synopsis|périodique=Netherlands Heart Journal: Monthly Journal of the Netherlands Society of Cardiology and the Netherlands Heart Foundation|volume=19|numéro=1|date=2011-01|issn=1876-6250|pmid=22020856|pmcid=3077842|doi=10.1007/s12471-010-0049-1|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/22020856/|consulté le=2022-05-19|pages=31–34}}</ref> Cette poussée sympathique peut entraîner une augmentation de la pression artérielle, des [[arythmies cardiaques]] et/ou un [[arrêt cardiaque]].<ref name=":9" />
[[Fichier:Wikipedia intracranial aneurysms - inferior view - heat map.jpg|vignette|Sites les plus communs d'anévrysmes cérébraux ]]
[[Fichier:Wikipedia intracranial aneurysms - inferior view - heat map.jpg|vignette|Sites les plus communs d'anévrysmes cérébraux ]]
De plus, le sang près de la surface du cerveau est un irritant, et de nombreuses complications de l'hémorragie sous-arachnoïdienne sont dues à l'effet irritant du sang sur le cerveau. Les réponses comprennent des [[Convulsions (approche clinique)|convulsions]], un [[vasospasme]] et une [[confusion]]. Le vasospasme peut entraîner une lésion cérébrale ischémique (ischémie retardée) en raison de la restriction du flux sanguin causée par la constriction des vaisseaux.<ref name=":12" /> L'ischémie retardée se présente souvent avec de nouveaux symptômes neurologiques et est confirmé par Doppler transcrânien ou angiographie cérébrale.<ref name=":12" /> Une vitesse du flux sanguin de plus de 120 centimètres par seconde au Doppler transcrânien suggère un vasospasme.<ref name=":19">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/6682190</ref> Jusqu'à un tiers des patients atteints d'HSA ont un vasospasme, et environ la moitié de ces patients ont des déficits permanents par conséquent.<ref name=":19" />     
De plus, le sang près de la surface du cerveau est un irritant, et de nombreuses complications de l'hémorragie sous-arachnoïdienne sont dues à l'effet irritant du sang sur le cerveau. Les réponses comprennent des [[Convulsions (approche clinique)|convulsions]], un [[vasospasme]] et une [[confusion]]. Le vasospasme peut entraîner une lésion cérébrale ischémique (ischémie retardée) en raison de la restriction du flux sanguin causée par la constriction des vaisseaux.<ref name=":12" /> L'ischémie retardée se présente souvent avec de nouveaux symptômes neurologiques et est confirmé par Doppler transcrânien ou angiographie cérébrale.<ref name=":12" /> Une vitesse du flux sanguin de plus de 120 centimètres par seconde au Doppler transcrânien suggère un vasospasme.<ref name=":19">{{Citation d'un article|prénom1=J. P.|nom1=Kistler|prénom2=R. M.|nom2=Crowell|prénom3=K. R.|nom3=Davis|prénom4=R.|nom4=Heros|titre=The relation of cerebral vasospasm to the extent and location of subarachnoid blood visualized by CT scan: a prospective study|périodique=Neurology|volume=33|numéro=4|date=1983-04|issn=0028-3878|pmid=6682190|doi=10.1212/wnl.33.4.424|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/6682190/|consulté le=2022-05-19|pages=424–436}}</ref> Jusqu'à un tiers des patients atteints d'HSA ont un vasospasme, et environ la moitié de ces patients ont des déficits permanents par conséquent.<ref name=":19" />     


L'hémorragie sous-arachnoïdienne a des effets à l'extérieur du cerveau également. Deux caractéristiques importantes de cette maladie sont l'[[œdème pulmonaire neurogène]] et le [[myocarde étourdi neurogène]]. Les produits sanguins finissent par circuler avec le [[liquide céphalo-rachidien]] et, dans de nombreux cas, entravent la clairance normale du liquide dans les granulations arachnoïdiennes. Lorsque ces événements se produisent, une [[hydrocéphalie]] résultante s'ensuit. Si l'hydrocéphalie n'est pas traitée en temps opportun, la collecte de liquide dans le système ventriculaire créera éventuellement une pression suffisante pour provoquer un syndrome d'[[herniation cérébrale]] et la mort possible. L'intervention neurochirurgicale doit être la priorité lorsque l'hydrocéphalie est identifiée.   
L'hémorragie sous-arachnoïdienne a des effets à l'extérieur du cerveau également. Deux caractéristiques importantes de cette maladie sont l'[[œdème pulmonaire neurogène]] et le [[myocarde étourdi neurogène]]. Les produits sanguins finissent par circuler avec le [[liquide céphalo-rachidien]] et, dans de nombreux cas, entravent la clairance normale du liquide dans les granulations arachnoïdiennes. Lorsque ces événements se produisent, une [[hydrocéphalie]] résultante s'ensuit. Si l'hydrocéphalie n'est pas traitée en temps opportun, la collecte de liquide dans le système ventriculaire créera éventuellement une pression suffisante pour provoquer un syndrome d'[[herniation cérébrale]] et la mort possible. L'intervention neurochirurgicale doit être la priorité lorsque l'hydrocéphalie est identifiée.   
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=== Facteurs de risque ===
=== Facteurs de risque ===
Les facteurs de risque comprennent <ref name=":0" /><ref name=":6">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/15933249</ref> :  
Les facteurs de risque comprennent <ref name=":0" /><ref name=":6">{{Citation d'un article|prénom1=Valery|nom1=Feigin|prénom2=Varsha|nom2=Parag|prénom3=Carlene M. M.|nom3=Lawes|prénom4=Anthony|nom4=Rodgers|titre=Smoking and elevated blood pressure are the most important risk factors for subarachnoid hemorrhage in the Asia-Pacific region: an overview of 26 cohorts involving 306,620 participants|périodique=Stroke|volume=36|numéro=7|date=2005-07|issn=1524-4628|pmid=15933249|doi=10.1161/01.STR.0000170710.95689.41|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/15933249/|consulté le=2022-05-19|pages=1360–1365}}</ref> :  
*le {{Facteur de risque|nom=sexe féminin}}
*le {{Facteur de risque|nom=sexe féminin}}
* l'{{Facteur de risque|nom=hypertension artérielle}}
* l'{{Facteur de risque|nom=hypertension artérielle}}
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* un {{Facteur de risque|nom=saignement sentinelle}}(petit saignement intracérébral avec symptômes autorésolutifs).  
* un {{Facteur de risque|nom=saignement sentinelle}}(petit saignement intracérébral avec symptômes autorésolutifs).  
=== Questionnaire ===
=== Questionnaire ===
Au questionnaire, les patients se plaignent généralement de <ref name=":1" /><ref name=":2">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/18162891</ref><sup>[''référence page StatsPearl'']</sup> :  
Au questionnaire, les patients se plaignent généralement de <ref name=":1" /><ref name=":2">{{Citation d'un article|prénom1=Alisa M.|nom1=Shea|prénom2=Shelby D.|nom2=Reed|prénom3=Lesley H.|nom3=Curtis|prénom4=Michael J.|nom4=Alexander|titre=Characteristics of nontraumatic subarachnoid hemorrhage in the United States in 2003|périodique=Neurosurgery|volume=61|numéro=6|date=2007-12|issn=1524-4040|pmid=18162891|doi=10.1227/01.neu.0000306090.30517.ae|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/18162891/|consulté le=2022-05-19|pages=1131–1137; discussion 1137–1138}}</ref><sup>[''référence page StatsPearl'']</sup> :  


* une {{Symptôme|nom=céphalée}} intense en "coup de tonnerre" (se développe en quelques secondes à quelques minutes et a une intensité maximale à son apparition). Le schéma de céphalée typique est décrit comme une douleur pulsatile qui se propage vers l'occiput.
* une {{Symptôme|nom=céphalée}} intense en "coup de tonnerre" (se développe en quelques secondes à quelques minutes et a une intensité maximale à son apparition). Le schéma de céphalée typique est décrit comme une douleur pulsatile qui se propage vers l'occiput.
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* le {{Signe clinique|nom=syndrome de Terson}} (hémorragie du vitré à la suite d'une HSA sévère) survient dans 3 à 13 % des cas
* le {{Signe clinique|nom=syndrome de Terson}} (hémorragie du vitré à la suite d'une HSA sévère) survient dans 3 à 13 % des cas
== Examens paracliniques ==
== Examens paracliniques ==
Dans l'investigation d'une HSA, voici les examens paracliniques pertinents à effectuer <ref name=":1" /><ref name=":0" /><ref name=":9" /><ref name=":11">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/29633155</ref><ref name=":12">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/19164800</ref>:  
Dans l'investigation d'une HSA, voici les examens paracliniques pertinents à effectuer <ref name=":1" /><ref name=":0" /><ref name=":9" /><ref name=":11">{{Citation d'un article|prénom1=Sarah E.|nom1=Nelson|prénom2=Haris I.|nom2=Sair|prénom3=Robert D.|nom3=Stevens|titre=Magnetic Resonance Imaging in Aneurysmal Subarachnoid Hemorrhage: Current Evidence and Future Directions|périodique=Neurocritical Care|volume=29|numéro=2|date=2018-10|issn=1556-0961|pmid=29633155|doi=10.1007/s12028-018-0534-8|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/29633155/|consulté le=2022-05-19|pages=241–252}}</ref><ref name=":12">{{Citation d'un article|prénom1=Joshua B.|nom1=Bederson|prénom2=E. Sander|nom2=Connolly|prénom3=H. Hunt|nom3=Batjer|prénom4=Ralph G.|nom4=Dacey|titre=Guidelines for the management of aneurysmal subarachnoid hemorrhage: a statement for healthcare professionals from a special writing group of the Stroke Council, American Heart Association|périodique=Stroke|volume=40|numéro=3|date=2009-03|issn=1524-4628|pmid=19164800|doi=10.1161/STROKEAHA.108.191395|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/19164800/|consulté le=2022-05-19|pages=994–1025}}</ref>:  
# {{Examen paraclinique|nom=Tomodensitométrie cérébrale}} (TDM) : à faire dans les 6 heures suivant l'apparition des symptômes
# {{Examen paraclinique|nom=Tomodensitométrie cérébrale}} (TDM) : à faire dans les 6 heures suivant l'apparition des symptômes
#* résultats :  
#* résultats :  
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=== Stabilisation initiale ===
=== Stabilisation initiale ===
* Les patients présentant une diminution de l'état de conscience, évaluée par l'échelle de Glasgow (GCS), peuvent nécessiter une '''{{Traitement|nom=intubation endotrachéale}}''' pour la protection des voies respiratoires lorsque le GCS < 8.<ref name=":15">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/29760928</ref>
* Les patients présentant une diminution de l'état de conscience, évaluée par l'échelle de Glasgow (GCS), peuvent nécessiter une '''{{Traitement|nom=intubation endotrachéale}}''' pour la protection des voies respiratoires lorsque le GCS < 8.<ref name=":15">{{Citation d'un article|prénom1=Tomoya|nom1=Okazaki|prénom2=Yasuhiro|nom2=Kuroda|titre=Aneurysmal subarachnoid hemorrhage: intensive care for improving neurological outcome|périodique=Journal of Intensive Care|volume=6|date=2018|issn=2052-0492|pmid=29760928|pmcid=5941608|doi=10.1186/s40560-018-0297-5|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/29760928/|consulté le=2022-05-19|pages=28}}</ref>
* La '''tension artérielle''', le '''pouls''', le '''rythme respiratoire''' et le '''GCS''' doivent fréquemment être surveillés.<ref name=":12" /> La pression artérielle doit être inférieure à 160 mmHg et de manière plus optimale dans la plage de 140 mmHg. <sup>[''référence page StatsPearl'']</sup>
* La '''tension artérielle''', le '''pouls''', le '''rythme respiratoire''' et le '''GCS''' doivent fréquemment être surveillés.<ref name=":12" /> La pression artérielle doit être inférieure à 160 mmHg et de manière plus optimale dans la plage de 140 mmHg. <sup>[''référence page StatsPearl'']</sup>
* Le {{Traitement|nom=contrôle de la douleur}} et les {{Traitement|nom=antiémétiques}} sont souvent nécessaires pour contrôler les symptômes.<ref name=":12" /><ref name=":0" />
* Le {{Traitement|nom=contrôle de la douleur}} et les {{Traitement|nom=antiémétiques}} sont souvent nécessaires pour contrôler les symptômes.<ref name=":12" /><ref name=":0" />
* Une fois le diagnostic d'HSA posé, la plupart des patients seront admis dans une {{Traitement|nom=unité de soins intensifs neurochirurgicaux}}, car jusqu'à 15 % de ces les patients peuvent avoir une aggravation des saignements lors de leur admission.<ref name=":15" /><ref name=":16">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/29770889</ref><ref name=":15" />
* Une fois le diagnostic d'HSA posé, la plupart des patients seront admis dans une {{Traitement|nom=unité de soins intensifs neurochirurgicaux}}, car jusqu'à 15 % de ces les patients peuvent avoir une aggravation des saignements lors de leur admission.<ref name=":15" /><ref name=":16">{{Citation d'un article|prénom1=Anson|nom1=Wang|prénom2=Santiago|nom2=Ortega-Gutierrez|prénom3=Nils H.|nom3=Petersen|titre=Autoregulation in the Neuro ICU|périodique=Current Treatment Options in Neurology|volume=20|numéro=6|date=2018-05-17|issn=1092-8480|pmid=29770889|doi=10.1007/s11940-018-0501-x|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/29770889/|consulté le=2022-05-19|pages=20}}</ref><ref name=":15" />


=== Neurochirurgie ===
=== Neurochirurgie ===
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**** diminution du niveau de conscience
**** diminution du niveau de conscience
**** tout [[déficit neurologique focal]]
**** tout [[déficit neurologique focal]]
**'''Anévrysme cérébral identifié à l'angioscan''' <ref name=":17">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/29689391</ref> :  
**'''Anévrysme cérébral identifié à l'angioscan''' <ref name=":17">{{Citation d'un article|prénom1=Suresh K.|nom1=Nathan|prénom2=Indraneel S.|nom2=Brahme|prénom3=Ahmed I.|nom3=Kashkoush|prénom4=Katherine|nom4=Anetakis|titre=Risk Factors for In-Hospital Seizures and New-Onset Epilepsy in Coil Embolization of Aneurysmal Subarachnoid Hemorrhage|périodique=World Neurosurgery|volume=115|date=2018-07|issn=1878-8769|pmid=29689391|doi=10.1016/j.wneu.2018.04.086|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/29689391/|consulté le=2022-05-19|pages=e523–e531}}</ref> :  
*** Les anévrismes de moins de 10 mm ou un anévrisme qui n'a jamais saigné sont très peu susceptibles d'avoir une HSA et peuvent ne pas nécessiter de réparation chirurgicale à titre préventif.<ref>{{Citation d'un article|prénom1=J.|nom1=Raymond|prénom2=F.|nom2=Guillemin|prénom3=F.|nom3=Proust|prénom4=A. J.|nom4=Molyneux|titre=Unruptured Intracranial Aneurysms. A Critical Review of the International Study of Unruptured Intracranial Aneurysms (ISUIA) and of Appropriate Methods to Address the Clinical Problem|périodique=Interventional Neuroradiology: Journal of Peritherapeutic Neuroradiology, Surgical Procedures and Related Neurosciences|volume=14|numéro=1|date=2008-03-30|issn=1591-0199|pmid=20557790|pmcid=3313710|doi=10.1177/159101990801400111|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/20557790|consulté le=2022-05-02|pages=85–96}}</ref><ref name=":4">{{Citation d'un article|prénom1=P. J.|nom1=Brouwers|prénom2=D. W.|nom2=Dippel|prénom3=M.|nom3=Vermeulen|prénom4=K. W.|nom4=Lindsay|titre=Amount of blood on computed tomography as an independent predictor after aneurysm rupture|périodique=Stroke|volume=24|numéro=6|date=1993-06|issn=0039-2499|pmid=8506552|doi=10.1161/01.str.24.6.809|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/8506552/|consulté le=2022-05-02|pages=809–814}}</ref><ref name=":0" />
*** Les anévrismes de moins de 10 mm ou un anévrisme qui n'a jamais saigné sont très peu susceptibles d'avoir une HSA et peuvent ne pas nécessiter de réparation chirurgicale à titre préventif.<ref>{{Citation d'un article|prénom1=J.|nom1=Raymond|prénom2=F.|nom2=Guillemin|prénom3=F.|nom3=Proust|prénom4=A. J.|nom4=Molyneux|titre=Unruptured Intracranial Aneurysms. A Critical Review of the International Study of Unruptured Intracranial Aneurysms (ISUIA) and of Appropriate Methods to Address the Clinical Problem|périodique=Interventional Neuroradiology: Journal of Peritherapeutic Neuroradiology, Surgical Procedures and Related Neurosciences|volume=14|numéro=1|date=2008-03-30|issn=1591-0199|pmid=20557790|pmcid=3313710|doi=10.1177/159101990801400111|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/20557790|consulté le=2022-05-02|pages=85–96}}</ref><ref name=":4">{{Citation d'un article|prénom1=P. J.|nom1=Brouwers|prénom2=D. W.|nom2=Dippel|prénom3=M.|nom3=Vermeulen|prénom4=K. W.|nom4=Lindsay|titre=Amount of blood on computed tomography as an independent predictor after aneurysm rupture|périodique=Stroke|volume=24|numéro=6|date=1993-06|issn=0039-2499|pmid=8506552|doi=10.1161/01.str.24.6.809|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/8506552/|consulté le=2022-05-02|pages=809–814}}</ref><ref name=":0" />
*** 2 interventions possibles :  
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** Il n'a pas été démontré que la nimodipine affecte les résultats à long terme dans l'HSA traumatique et n'est donc pas recommandée dans ces cas.<ref name=":0" />
** Il n'a pas été démontré que la nimodipine affecte les résultats à long terme dans l'HSA traumatique et n'est donc pas recommandée dans ces cas.<ref name=":0" />
== Complications ==
== Complications ==
Les complications possibles de cette maladie sont <ref name=":22">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/16823296</ref><ref name=":20">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/29854773</ref><ref name=":17" /><sup>[''référence page StatsPearl'']</sup>:  
Les complications possibles de cette maladie sont <ref name=":22">{{Citation d'un article|prénom1=Jennifer A.|nom1=Frontera|prénom2=Jan|nom2=Claassen|prénom3=J. Michael|nom3=Schmidt|prénom4=Katja E.|nom4=Wartenberg|titre=Prediction of symptomatic vasospasm after subarachnoid hemorrhage: the modified fisher scale|périodique=Neurosurgery|volume=59|numéro=1|date=2006-07|issn=1524-4040|pmid=16823296|doi=10.1227/01.NEU.0000218821.34014.1B|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/16823296/|consulté le=2022-05-19|pages=21–27; discussion 21–27}}</ref><ref name=":20">{{Citation d'un article|prénom1=Marianne Lundervik|nom1=Bøthun|prénom2=Øystein Ariansen|nom2=Haaland|prénom3=Nicola|nom3=Logallo|prénom4=Frode|nom4=Svendsen|titre=Time Course of Cerebrovascular Reactivity in Patients Treated for Unruptured Intracranial Aneurysms: A One-Year Transcranial Doppler and Acetazolamide Follow-Up Study|périodique=BioMed Research International|volume=2018|date=2018|issn=2314-6141|pmid=29854773|pmcid=5944219|doi=10.1155/2018/6489276|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/29854773/|consulté le=2022-05-19|pages=6489276}}</ref><ref name=":17" /><sup>[''référence page StatsPearl'']</sup>:  
*  un {{Complication|nom=vasospasme cérébral}} : généralement après le troisième jour d'apparition et atteint généralement son apogée entre le cinquième et le septième jour.
*  un {{Complication|nom=vasospasme cérébral}} : généralement après le troisième jour d'apparition et atteint généralement son apogée entre le cinquième et le septième jour.
**  si un vasospasme se produit, il peut être traité avec des liquides intraveineux pour atteindre un état d'[[hypertension]], d'[[hypervolémie]] et d'[[hémodilution]].
**  si un vasospasme se produit, il peut être traité avec des liquides intraveineux pour atteindre un état d'[[hypertension]], d'[[hypervolémie]] et d'[[hémodilution]].
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== Évolution ==
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L'HSA est souvent associée à un mauvais résultat.<ref name=":20" /> Près de la moitié des patients présentant une HSA causée par la rupture d'un anévrisme sous-jacent meurent dans les 30 jours, et un tiers de ceux qui survivent ont des complications. Environ la moitié des patients qui ont eu une HSA souffrent d'une [[déficience neurocognitive]] qui affecte leur qualité de vie.<ref name=":21">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/3176085</ref> Plus de 60 % signalent des [[céphalées]] continus et récurrents.<ref name=":21" /><ref name=":0" />
L'HSA est souvent associée à un mauvais résultat.<ref name=":20" /> Près de la moitié des patients présentant une HSA causée par la rupture d'un anévrisme sous-jacent meurent dans les 30 jours, et un tiers de ceux qui survivent ont des complications. Environ la moitié des patients qui ont eu une HSA souffrent d'une [[déficience neurocognitive]] qui affecte leur qualité de vie.<ref name=":21">{{Citation d'un article|prénom1=A.|nom1=Hijdra|prénom2=J.|nom2=van Gijn|prénom3=N. J.|nom3=Nagelkerke|prénom4=M.|nom4=Vermeulen|titre=Prediction of delayed cerebral ischemia, rebleeding, and outcome after aneurysmal subarachnoid hemorrhage|périodique=Stroke|volume=19|numéro=10|date=1988-10|issn=0039-2499|pmid=3176085|doi=10.1161/01.str.19.10.1250|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/3176085/|consulté le=2022-05-19|pages=1250–1256}}</ref> Plus de 60 % signalent des [[céphalées]] continus et récurrents.<ref name=":21" /><ref name=":0" />


==Prévention==
==Prévention==

Version du 19 mai 2022 à 11:59

Hémorragie sous-arachnoïdienne (HSA)
Maladie

Hémorragie sous-arachnoïdienne visualisée à la tomodensitométrie cérébrale
Caractéristiques
Signes Parésie, Altération de l'état de conscience , Bradycardie , Raideur nucale, Anomalie oculomotrice, Perte du réflexe lumineux pupillaire, Syndrome de Terson, Pupille asymétrique, Respiration de Kussmaul, Signe de Kernig , ... [+]
Symptômes
Convulsions, Nausées, Photophobie, Diplopie , Hémiparésie, Céphalée , Altération de l'état de conscience , Raideur nucale, Vomissement , Cervicalgie
Diagnostic différentiel
Hémorragie intraparenchymateuse, Épilepsie, Algie vasculaire de la face, Glaucome à angle fermé aigu, Migraine, Hématome sous-dural, Accident ischémique transitoire, Accident vasculaire cérébral, Thrombose veineuse cérébrale, Hématome épidural, ... [+]
Informations
Terme anglais subarachnoid hemorrhage

Page non révisée
Une hémorragie sous-arachnoïdienne (HSA) est une accumulation de sang dans l'espace sous-arachnoïdien, soit entre l'arachnoïde et la pie-mère.[1]   

Épidémiologie

L'HSA spontanée survient chez environ 10 à 14 personne sur 100 000 par an.[référence page StatsPearl] Les femmes sont plus fréquemment touchées que les hommes, soit 1,3 femme pour 1 homme.[2][référence page StatsPearl] Bien que cette entité clinique soit plus fréquente chez les personnes âgées, environ 55 % des patients atteints d'HSA se présentent avant l'âge de 55 ans.[2] La prévalence de l'HSA est supérieure chez les populations noires et hispaniques comparativement aux populations blanches, et ce sont le Japon et la Finlande qui possèdent le plus grand nombre de cas d'HSA au monde sans qu'une raison soit identifiable. [référence page StatsPearl]

Étiologies

Les causes d'hémorragie sous-arachnoïdienne se regroupent sous deux catégories distinctes : traumatique et non traumatique.[1] L'HSA traumatique résulte principalement d'un traumatisme crânien. Pour les causes non traumatiques, elles comprennent la rupture d'anévrysme cérébral (principalement de type sacculaire) survenant souvent dans le cercle de Willis et ses branches, un abus de cocaïne, l'anémie falciforme, les troubles de l'anticoagulation et la dissection d'une artère vertébrale.[3][4]

Physiopathologie

Visuel d'un anévrysme cérébral sacculaire

Un événement déclencheur initial (traumatique ou non) libère du sang dans l'espace sous-arachnoïdien, soit l'espace se retrouvant entre la pie-mère et l'arachnoïde. L'HSA traumatique survient généralement près du site d'une fracture du crâne et d'une contusion intracérébrale. Toutefois, la plupart des cas d'HSA sont causé par la rupture d'un anévrysme cérébral pouvant être soit sacculaire, fusiforme ou mycotique, ces deux dernières formes d'anévrismes étant moins susceptibles de se rompre et de provoquer une HSA qu'un anévrisme sacculaire.[4] L'accumulation de sang dans l'espace sous-arachnoïdien entraine une augmentation de la pression intracrânienne pouvant entraîner à son tour une poussée sympathique due à l'activation du système nerveux sympathique descendant au niveau de la moelle épinière, ce qui provoque une libération locale de médiateurs inflammatoires qui activent le système sympathique dans la circulation périphérique.[5] Cette poussée sympathique peut entraîner une augmentation de la pression artérielle, des arythmies cardiaques et/ou un arrêt cardiaque.[5]

Sites les plus communs d'anévrysmes cérébraux

De plus, le sang près de la surface du cerveau est un irritant, et de nombreuses complications de l'hémorragie sous-arachnoïdienne sont dues à l'effet irritant du sang sur le cerveau. Les réponses comprennent des convulsions, un vasospasme et une confusion. Le vasospasme peut entraîner une lésion cérébrale ischémique (ischémie retardée) en raison de la restriction du flux sanguin causée par la constriction des vaisseaux.[6] L'ischémie retardée se présente souvent avec de nouveaux symptômes neurologiques et est confirmé par Doppler transcrânien ou angiographie cérébrale.[6] Une vitesse du flux sanguin de plus de 120 centimètres par seconde au Doppler transcrânien suggère un vasospasme.[7] Jusqu'à un tiers des patients atteints d'HSA ont un vasospasme, et environ la moitié de ces patients ont des déficits permanents par conséquent.[7]

L'hémorragie sous-arachnoïdienne a des effets à l'extérieur du cerveau également. Deux caractéristiques importantes de cette maladie sont l'œdème pulmonaire neurogène et le myocarde étourdi neurogène. Les produits sanguins finissent par circuler avec le liquide céphalo-rachidien et, dans de nombreux cas, entravent la clairance normale du liquide dans les granulations arachnoïdiennes. Lorsque ces événements se produisent, une hydrocéphalie résultante s'ensuit. Si l'hydrocéphalie n'est pas traitée en temps opportun, la collecte de liquide dans le système ventriculaire créera éventuellement une pression suffisante pour provoquer un syndrome d'herniation cérébrale et la mort possible. L'intervention neurochirurgicale doit être la priorité lorsque l'hydrocéphalie est identifiée.

Présentation clinique

Facteurs de risque

Les facteurs de risque comprennent [4][8] :

Questionnaire

Au questionnaire, les patients se plaignent généralement de [1][9][référence page StatsPearl] :

Jusqu'à 10 % des patients présentant une HSA rapportent une histoire de s'être penché, d'avoir soulevé des objets lourds ou d'avoir effectué d'autres activités intenses au début de leurs symptômes.[2][4]

Examen clinique

L'examen clinique permet d'objectiver les signes suivants [4][9]  :

Examens paracliniques

Dans l'investigation d'une HSA, voici les examens paracliniques pertinents à effectuer [1][4][5][10][6]:

  1. Tomodensitométrie cérébrale (TDM) : à faire dans les 6 heures suivant l'apparition des symptômes
  2. Angioscan cérébral : à faire pour identifier la présence d'un anévrysme cérébral sous-jacent
  3. Angiographie par résonance magnétique en temps de vol (TOF-MRA)
    • mode d'imagerie acceptable ne nécessitant pas de produit de contraste
    • longue durée d'attente pour obtenir l'examen complet, donc peu utilisée
  4. Ponction lombaire (LP) : à faire si la TDM est négative
  5. Électrocardiogramme (ECG)

Diagnostic différentiel

Le diagnostic différentiel comprend [9][4][référence page StatsPearl] :

Traitement

Stabilisation initiale

  • Les patients présentant une diminution de l'état de conscience, évaluée par l'échelle de Glasgow (GCS), peuvent nécessiter une 'intubation endotrachéale' pour la protection des voies respiratoires lorsque le GCS < 8.[11]
  • La tension artérielle, le pouls, le rythme respiratoire et le GCS doivent fréquemment être surveillés.[6] La pression artérielle doit être inférieure à 160 mmHg et de manière plus optimale dans la plage de 140 mmHg. [référence page StatsPearl]
  • Le contrôle de la douleur et les antiémétiques sont souvent nécessaires pour contrôler les symptômes.[6][4]
  • Une fois le diagnostic d'HSA posé, la plupart des patients seront admis dans une unité de soins intensifs neurochirurgicaux, car jusqu'à 15 % de ces les patients peuvent avoir une aggravation des saignements lors de leur admission.[11][12][11]

Neurochirurgie

  • La pose d'un drain ventriculaire externe (DVE) est indiqué dans les situations suivantes [11][référence page StatsPearl] :
  • Traitement neurochirurgical :
    • Hématome sans anévrysme [6] :
    • Anévrysme cérébral identifié à l'angioscan [13] :
      • Les anévrismes de moins de 10 mm ou un anévrisme qui n'a jamais saigné sont très peu susceptibles d'avoir une HSA et peuvent ne pas nécessiter de réparation chirurgicale à titre préventif.[14][15][4]
      • 2 interventions possibles :
        • Le clipping :
          • Le clipping nécessite une craniotomie pour visualiser et placer des clips autour du col de l'anévrisme.
        • L'enroulement :
          • L'enroulement est une technique endovasculaire qui localise et déploie des enroulements dans l'anévrisme à partir d'un cathéter inséré dans l'artère fémorale.
          • L'International Subarachnoid Aneurysm Trial (ISAT) a démontré un meilleur pronostic de l'enroulement endovasculaire de l'artère cérébrale antérieure et des anévrismes de l'artère communicante antérieure qu'avec le clipping.
          • L'enroulement comporte un risque légèrement accru de récidive de l'anévrisme, de sorte que ces patients sont généralement suivis pendant plusieurs années avec une angiographie répétée à des fins de surveillance.

Prévention du vasospasme

  • Les inhibiteurs calciques, tels que la nimodipine ou la nicardipine, sont souvent utilisés pour prévenir le vasospasme.[6]
    • Il a été démontré que la nimodipine améliore les résultats des patients si elle est administrée entre le quatrième et le vingt et unième jour après le saignement d'une HSA anévrismale. [7]
    • Il n'a pas été démontré que la nimodipine affecte les résultats à long terme dans l'HSA traumatique et n'est donc pas recommandée dans ces cas.[4]

Complications

Les complications possibles de cette maladie sont [16][17][13][référence page StatsPearl]:

Évolution

L'HSA est souvent associée à un mauvais résultat.[17] Près de la moitié des patients présentant une HSA causée par la rupture d'un anévrisme sous-jacent meurent dans les 30 jours, et un tiers de ceux qui survivent ont des complications. Environ la moitié des patients qui ont eu une HSA souffrent d'une déficience neurocognitive qui affecte leur qualité de vie.[18] Plus de 60 % signalent des céphalées continus et récurrents.[18][4]

Prévention

Un patient avec un anévrisme, qui est pris en charge de manière conservatrice, doit être informé de toutes les complications pouvant survenir en cas de rupture. [référence page StatsPearl] La pression artérielle systolique chez ces patients doit être maintenue en dessous de 140 à 160 mm Hg pour éviter les saignements. Le labétalol est couramment utilisé à cette fin.[6]

Tout patient et ses proches admis pour une hémorragie sous-arachnoïdienne secondaire à une rupture d'anévrisme doivent être conscients du risque de récidive et de la morbidité et de la mortalité associées à toute intervention. [référence page StatsPearl]

Références

__NOVEDELETE__
  1. 1,0 1,1 1,2 et 1,3 Gabor Toth et Russell Cerejo, « Intracranial aneurysms: Review of current science and management », Vascular Medicine (London, England), vol. 23, no 3,‎ , p. 276–288 (ISSN 1477-0377, PMID 29848228, DOI 10.1177/1358863X18754693, lire en ligne)
  2. 2,0 2,1 et 2,2 N. K. de Rooij, F. H. H. Linn, J. A. van der Plas et A. Algra, « Incidence of subarachnoid haemorrhage: a systematic review with emphasis on region, age, gender and time trends », Journal of Neurology, Neurosurgery, and Psychiatry, vol. 78, no 12,‎ , p. 1365–1372 (ISSN 1468-330X, PMID 17470467, Central PMCID 2095631, DOI 10.1136/jnnp.2007.117655, lire en ligne)
  3. Alejandro A. Rabinstein et Giuseppe Lanzino, « Aneurysmal Subarachnoid Hemorrhage: Unanswered Questions », Neurosurgery Clinics of North America, vol. 29, no 2,‎ , p. 255–262 (ISSN 1558-1349, PMID 29502715, DOI 10.1016/j.nec.2018.01.001, lire en ligne)
  4. 4,00 4,01 4,02 4,03 4,04 4,05 4,06 4,07 4,08 4,09 et 4,10 Norah Kairys, Joe M Das et Manish Garg, StatPearls, StatPearls Publishing, (PMID 30085517, lire en ligne)
  5. 5,0 5,1 et 5,2 S. Chatterjee, « ECG Changes in Subarachnoid Haemorrhage: A Synopsis », Netherlands Heart Journal: Monthly Journal of the Netherlands Society of Cardiology and the Netherlands Heart Foundation, vol. 19, no 1,‎ , p. 31–34 (ISSN 1876-6250, PMID 22020856, Central PMCID 3077842, DOI 10.1007/s12471-010-0049-1, lire en ligne)
  6. 6,0 6,1 6,2 6,3 6,4 6,5 6,6 et 6,7 Joshua B. Bederson, E. Sander Connolly, H. Hunt Batjer et Ralph G. Dacey, « Guidelines for the management of aneurysmal subarachnoid hemorrhage: a statement for healthcare professionals from a special writing group of the Stroke Council, American Heart Association », Stroke, vol. 40, no 3,‎ , p. 994–1025 (ISSN 1524-4628, PMID 19164800, DOI 10.1161/STROKEAHA.108.191395, lire en ligne)
  7. 7,0 7,1 et 7,2 J. P. Kistler, R. M. Crowell, K. R. Davis et R. Heros, « The relation of cerebral vasospasm to the extent and location of subarachnoid blood visualized by CT scan: a prospective study », Neurology, vol. 33, no 4,‎ , p. 424–436 (ISSN 0028-3878, PMID 6682190, DOI 10.1212/wnl.33.4.424, lire en ligne)
  8. Valery Feigin, Varsha Parag, Carlene M. M. Lawes et Anthony Rodgers, « Smoking and elevated blood pressure are the most important risk factors for subarachnoid hemorrhage in the Asia-Pacific region: an overview of 26 cohorts involving 306,620 participants », Stroke, vol. 36, no 7,‎ , p. 1360–1365 (ISSN 1524-4628, PMID 15933249, DOI 10.1161/01.STR.0000170710.95689.41, lire en ligne)
  9. 9,0 9,1 et 9,2 Alisa M. Shea, Shelby D. Reed, Lesley H. Curtis et Michael J. Alexander, « Characteristics of nontraumatic subarachnoid hemorrhage in the United States in 2003 », Neurosurgery, vol. 61, no 6,‎ , p. 1131–1137; discussion 1137–1138 (ISSN 1524-4040, PMID 18162891, DOI 10.1227/01.neu.0000306090.30517.ae, lire en ligne)
  10. Sarah E. Nelson, Haris I. Sair et Robert D. Stevens, « Magnetic Resonance Imaging in Aneurysmal Subarachnoid Hemorrhage: Current Evidence and Future Directions », Neurocritical Care, vol. 29, no 2,‎ , p. 241–252 (ISSN 1556-0961, PMID 29633155, DOI 10.1007/s12028-018-0534-8, lire en ligne)
  11. 11,0 11,1 11,2 et 11,3 Tomoya Okazaki et Yasuhiro Kuroda, « Aneurysmal subarachnoid hemorrhage: intensive care for improving neurological outcome », Journal of Intensive Care, vol. 6,‎ , p. 28 (ISSN 2052-0492, PMID 29760928, Central PMCID 5941608, DOI 10.1186/s40560-018-0297-5, lire en ligne)
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  16. Jennifer A. Frontera, Jan Claassen, J. Michael Schmidt et Katja E. Wartenberg, « Prediction of symptomatic vasospasm after subarachnoid hemorrhage: the modified fisher scale », Neurosurgery, vol. 59, no 1,‎ , p. 21–27; discussion 21–27 (ISSN 1524-4040, PMID 16823296, DOI 10.1227/01.NEU.0000218821.34014.1B, lire en ligne)
  17. 17,0 et 17,1 Marianne Lundervik Bøthun, Øystein Ariansen Haaland, Nicola Logallo et Frode Svendsen, « Time Course of Cerebrovascular Reactivity in Patients Treated for Unruptured Intracranial Aneurysms: A One-Year Transcranial Doppler and Acetazolamide Follow-Up Study », BioMed Research International, vol. 2018,‎ , p. 6489276 (ISSN 2314-6141, PMID 29854773, Central PMCID 5944219, DOI 10.1155/2018/6489276, lire en ligne)
  18. 18,0 et 18,1 A. Hijdra, J. van Gijn, N. J. Nagelkerke et M. Vermeulen, « Prediction of delayed cerebral ischemia, rebleeding, and outcome after aneurysmal subarachnoid hemorrhage », Stroke, vol. 19, no 10,‎ , p. 1250–1256 (ISSN 0039-2499, PMID 3176085, DOI 10.1161/01.str.19.10.1250, lire en ligne)
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Fait partie de la présentation clinique de ...

Est une complication de ...