Symptômes du bas appareil urinaire (approche clinique)
Symptômes du bas appareil urinaire (111-1)
Les symptômes du bas appareil urinaire (SBAU) se définissent comme étant l'ensemble des symptômes qui affectent l’appareil génito-urinaire dans son bon fonctionnement. Cela implique l'incontinence ou la rétention urinaire avec ou sans obstruction.[1] Afin d'explorer les symptômes du bas appareil urinaire dans leur ensemble, les symptômes irritatifs ont été ajoutés à cette page. Ainsi, les SBAU incluent l'incontinence urinaire, la rétention urinaire et les symptômes irritatifs du bas appareil urinaire.
Épidémiologie
La prévalence des SBAU est élevée chez les hommes autant que chez les femmes de tout âge. Chez la femme, c'est l'incontinence urinaire qui est la plainte la plus fréquente, alors que chez l'homme, ce sont les symptômes obstructifs qui prédominent. La prévalence des SBAU augmente avec l'âge. Ils constituent un des motifs de consultation les plus fréquents en soins primaires. Ils peuvent avoir un impact direct sur le bien-être et la qualité de vie de la personne[2]. Également, il s’agit de l’une des causes des affections graves de l’appareil urogénital[3].
À titre d'exemple, on estime que 50% des hommes de 50 ans et 80% des hommes de 80 ans ont une hyperplasie bénigne de la prostate. Parmi ceux-ci, 25% auront besoin de traitement, ce qui représente des coûts importants pour le système de santé.[4]
Physiopathologie
Pour mieux comprendre les SBAU ainsi que la sévérité de cette problématique de santé, comprendre la physiologie d’une miction normale est nécessaire. En effet, la miction se produit de façon méthodique et continue par la contraction vésicale qui est coordonnée par la relaxation du sphincter urétral. Également, la miction normale nécessite une relaxation musculaire de l'urètre et du plancher pelvien, suivie d'une contraction de la vessie[5]. De plus, le réflexe mictionnel est un processus complexe érigé par différents mécanismes. Le tout est sous le contrôle du centre de miction pontique qui conduit à la relaxation du sphincter urétral. La vessie est innervée par le sympathique du nerf hypogastrique. Les muscles du plancher pelvien découlent de l'innervation somatique du nerf pudendal. Par conséquence, une baisse de la pression de l'urètre sous l'influence de ces différentes innervations entraine automatiquement une contraction du muscle détrusor de la vessie, qui est médiée par une innervation parasympathique du plexus pelvien, entrainant la miction normale. Tout obstacle perturbant ce mécanisme peut entraîner les SBAU.[6]
La rétention urinaire peut se faire par les mécanismes suivants[7]:
- une mauvaise contractilité du muscle détrusor
- l'obstruction des voies urinaires basses
- une dyssynergie vésico-sphincterienne
- une combinaison de ces mécanismes.
L'incontinence urinaire peut se faire par les mécanismes suivants[8]:
- une incontinence d'effort
- une incontinence d'urgence
- un mécanisme mixte
- une incontinence par débordement.
Les mécanismes précédents sont aussi présents chez l'enfant, mais à ceux-ci peuvent s'ajouter le délai de maturation (dans l'énurésie primaire).
Étiologies
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Balises sémantiques: | Étiologie |
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Exemple: | Les étiologies de l'hémorragie digestive basse sont :
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Les étiologies des SBAU sont multiples et ces SBAU peuvent être divisés en 3 présentations cliniques principales : la rétention urinaire, l'incontinence urinaire et les symptômes irritatifs. Le tableau ci-dessous résume les principales étiologies en fonction des différents SBAU.[9]
Symptômes | Diagnostics | |
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Homme | Femme | |
syndrome irritatif
Pollakiurie, nycturie, impériosité, brûlures mictionnelles. |
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syndrome obstructif (rétention urinaire)
Jet faible, sensation de vidange incomplète, retard au démarrage, dysurie, gouttes retardataires. |
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incontinence urinaire (symptôme)
Incontinence d'effort, d'urgence, mixte et par débordement. |
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La rétention urinaire peut être divisée en rétention urinaire aiguë et rétention urinaire chronique. La rétention urinaire aiguë est une urgence médicale et se présente par de la douleur sus-pubienne et une incapacité d'uriner. La rétention urinaire chronique peut être non douloureuse et se présentera par une vessie augmentée de volume et une hypertrophie du muscle detrusor. À long terme, une atonie de la vessie peut apparaitre.[13]
Ainsi, les SBAU peuvent être dus aux infections et l'inflammation de l’appareil génito-urinaire. L'inflammation causée par l'infection vient provoquer une obstruction au niveau des voies urinaires basses qui peut se refléter cliniquement par de la rétention urinaire ou de l'incontinence urinaire (symptôme). Ils peuvent aussi être causés par des affections d'origine structurale qui viennent causer une obstruction. Également, un problème d’ordre médical peut entrainer une vessie neurogène. Ces problèmes d'étiologies variées peuvent se retrouver au niveau du cerveau, de la moelle épinière ou des nerfs qui innervent la vessie. Également, l’usage de certaines médications pourrait être la cause des SBAU[2][14]. Dans le tableau ci-dessous, on retrouvera les principaux médicaments qui peuvent entrainer des SBAU.
Classe du médicament | Exemples de médicaments | Mécanisme d'action sur la vessie |
---|---|---|
Allergie | ||
antihistaminiques | Antagonistes des récepteurs H 1 de première génération comme chlorphéniramine, clémastine, cyproheptadine, dimenhydrinate | Diminution de la contractilité par effet anticholinergique |
décongestionnants | Pseudoéphédrine, phényléphrine | Augmentation du tonus du sphincter urétral |
Analgésique et sédatif | ||
benzodiazépines | Chlordiazépoxide, clonazépam, témazépam, triazolam, | Miction altérée par l'effet relaxant musculaire |
opioïdes | Codéine, mépéridine, morphine, oxycodone, autres | Diminution de la sensation de plénitude et augmentation du tonus du sphincter urétral |
Anticholinergique | ||
antimuscariniques[note 1] | Darifénacine, fésotérodine, oxybutynine, solifénacine, | Diminution de la contractilité par effet anticholinergique |
spasmolytiques | Dicyclomine, hyoscyamine, glycopyrrolate, méthscopolamine, | Diminution de la contractilité par effet anticholinergique |
antiparkinsoniens | benztropine, trihexyphénidyle | Diminution de la contractilité par effet anticholinergique |
Cardiologie | ||
inhibiteurs de l'enzyme de conversion de l'angiotensine | Énalapril, lisinopril, ramipril, autres | Diminution de la contractilité; toux chronique qui augmente la pression sur la vessie |
alpha-agonistes | Midodrine, phényléphrine, vasopresseurs (divers) | Augmentation du tonus du sphincter urétral |
bloqueurs Alpha-1 | Alfuzosine, doxazosine, prazosine, silodosine, tamsulosine, térazosine | Diminution du tonus du sphincter urétral |
antiarythmiques | Disopyramide, flécaïnide | Diminution de la contractilité par effet anesthésique local sur la muqueuse vésicale ou effet anticholinergique |
diurétiques | Divers | Augmentation de la production d'urine, de la contractilité ou du taux de vidange |
Psychotrope | ||
alpha-agonistes | IRSN: duloxétine, réboxétine | Augmentation du tonus du sphincter urétral |
Antidépresseurs tricycliques | Diminution de la contractilité par effet anticholinergique | |
antipsychotiques | Première génération chlorpromazine; deuxième génération comme clozapine, olanzapine, rispéridone | Effets mixtes décrits; diminution de la contractilité par effet anticholinergique; augmentation de la miction et de l'incontinence à l'effort via la stimulation des récepteurs alpha 1 et / ou des récepteurs dopaminergiques centraux |
Autres | ||
relaxants musculaires | Orphénadrine, tizanidine cyclobenzaprine, baclofène | Diminution de la contractilité par effet anticholinergique |
les œstrogènes | Œstrogènes oraux | Incontinence urinaire accrue |
bêta 3 agosiste | Mirabegron | Diminution de la contractilité par effet bêta 3 -adrénergique |
De l'alcool | Diminution de la contractilité | |
Caféine | Augmentation de la contractilité ou du taux de vidange |
Évaluation clinique
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Description: | Cette section contient les sous-sections Facteurs de risque, Questionnaire et Examen clinique. Elle détaille les différents items qu'un clinicien doit rechercher lorsqu'il évalue le patient. |
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4.1 Facteurs de risque
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Description: | Cette section contient les principaux facteurs de risque discriminants à l'histoire. Ces facteurs de risques servent à discriminer une étiologie par rapport à une autre ou une complication potentielle. |
Formats: | Liste à puces, Tableau |
Balises sémantiques: | Facteur de risque discriminant |
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Exemple: | Les facteurs de risque à rechercher chez les patients qui se présentent avec céphalée sont :
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Il y a plusieurs facteurs de risques d'avoir des SBAU. Ces derniers peuvent être divisés en fonction du sexe[17][18][19][20][21][22]:
- Femmes
- sexe féminin: incontinence urinaire, prolapsus génital, cystite, PNA,
- multiparité: prolapus génital,
- une grossesse en cours: rétention urinaire
- un accouchement: rétention urinaire
- Hommes
- sexe masculin: obstruction urinaire, HBP, néoplasie de la prostate, prostatite
- ATCD familiaux de cancer de la prostate: cancer de la prostate
- ATCD familiaux d'HBP: HBP
- l'âge avancé: HBP, cancer de la prostate,
- le diabète: HBP,
- l'hypertension arterielle: HBP
- l'obésité: HBP, cancer de la prostate
- la sédentarité: HBP,
- l'HBP: rétention urinaire
- une néoplasie de la prostate: rétention urinaire
- une grande taille: cancer de la prostate
- une origine éthnique afro-américaine: cancer de la prostate
- Communs
- le tabagisme: cancer de la vessie, incontinence urinaire
- la sédentarité: incontinence urinaire, lithiase urinaire,
- l'âge avancé: incontinence urinaire, rétention urinaire,
- les troubles neurologiques: incontinence urinaire, rétention urinaire
- l'obésité: incontinence urinaire
- le diabète: incontinence urinaire
- l'anxiété: incontinence urinaire
- ATCD d'urolithiases: colique néphritiques
- polypharmacie: rétention urinaire (charge anticholinergique)
- une exposition aux amines aromatiques: cancer de la vessie
- une exposition aux hydrocarbures aromatiques polycycliques: cancer de la vessie,
- des infections urinaires à répétition: cancer de la vessie
- une exposition à l'arsenic dans l'eau: cancer de la vessie
- un traitement avec la phénacétine: cancer de la vessie
- des ATCD de chimiothérapie: cancer de la vessie
- des ATCD d'infection par la bilharzioze: cancer de la vessie
- une mauvaise hydratation: lithiase urinaire,
- la prise de diurétiques: lithiase urinaire,
- la prise d'antiacides à base de calcium: lithiase urinaire,
- une alimentation très salée ou très riche en sucres: lithiase urinaire
- une alimentation comportant un excès de protéines: lithiase urinaire
- une alimentation carencée en calcium: lithiase urinaire
- une chirurgie vésicale: rétention urinaire
- des lithiases urinaires fréquents: rétention urinaire
- une néoplasie de la vessie: rétention urinaire
Les facteurs de risque d'infection des voies urinaires sont à considérer également[23] :
Homme | Femme | |
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Facteurs de risque |
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4.2 Questionnaire
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Lorsqu’il s’agit de (SBAU), l'anamnèse permet de clarifier en partie la nature, la localisation et la sévérité de cette problématique de santé. De plus, elle permet de mieux structurer un plan d’intervention. L'approche clinique en cas de SBAU peut être basée sur plusieurs facteurs dont le sexe, l'âge, l'histoire clinique, les facteurs de risque et les antécédents des patients. Par exemple, une des composantes des SBAU est l'incontinence urinaire, qui est très fréquente dans la population gériatrique. Ainsi, le mnémotechnique DIAPERS permet d'élucider les principales causes d'incontinence chez les aînés:[24]
DIAPERS (Principales causes d'incontinence chez les aînés[24])
- Delirium
- Inflammation
- Atrophie
- Pharmacologie
- Excès
- Restriction fonctionnelle
- Stool impaction (constipation/fécalome)
Le clinicien doit questionner[25] [26][27]:
- les antécédents médicaux :
- des infections urinaires antérieures: cystite, PNA
- un diabète: cystite, vessie neurogène
- une anomalie connue des voies urinaires: cystite, PNA
- une HBP: rétention urinaire
- une ménopause: vaginite atrophique
- des antécédents de lithiase urinaire: lithiase urinaire
- une chirurgie pelvienne récente: atteinte traumatique des nerfs, prolapsus
- une chirurgie urinaire récente: cystite, PNA
- une instrumentation récente (cystoscopie, cathétérisation): cystite, PNA
- des antécédents d'immunodépression: abcès, cystite, PNA, ITSS
- une hospitalisation récente[28]: infection urinaire nosocomial
- des antécédents de syndrome de Behçet dans la famille.[29]
- la médication
- un voyage récent: cystite, lithiase urinaire
- un traumatisme récent: atteinte traumatique des voies urinaires
- l'exposition à des produits chimiques au travail: cancer de la vessie
- les habitudes de vie
- la durée et l'évolution des symptômes
- la nycturie, la pollakiurie, la polyurie, l'urgenturie
- la douleur sus-pubienne: cystite, lithiase urinaire, prostatite
- le potentiel de grossesse en cours
- une revue systématique des autres appareils dans l’optique de retrouver les symptômes associés :
- une perte de poids: néoplasie
- une perte d'appétit: néoplasie
- des sudations nocturnes: néoplasie
- une fatigue: néoplasie, incontinence urinaire d'urgence
- des lombalgies: PNA, lithiase urinaire,
- des arthralgies: syndrome de Behçet
- des aphtes buccaux: syndrome de Behçet
- une irritation oculaire (trouble du tissu conjonctif): syndrome de Behçet
- des symptômes gastro-intestinaux:
- une diarrhée: arthrite réactionnelle
- une constipation: obstruction urinaire
Les symptômes irritatifs :
- la fièvre: abcès, PNA, ITSS
- des douleurs de l’hypochondre
- des douleurs à l'angle costo-vertébral: PNA, lithiase urinaire
- la douleur à la miction: cystite, vulvo-vaginite, urétrite, prostatite
- la localisation de la douleur dans la miction (début, durant toute la miction ou à la fin)
- un écoulement vaginal/urétral: ITSS
- des nausées et vomissements (approche clinique): lithiase urinaire
- l'hématurie : cancer de la vessie, lithiase urinaire, obstruction par un caillot
- des urines troubles ou malodorantes (odeur d'ammoniac): cystite
- la nature de toute perte dans la région des organes génitaux
- les douleurs génitales: ITSS
- le prurit génital: ITSS, vulvo-vaginite
- les rapports sexuels non protégés récents: chlamydia, gonorrhée
- l'application de substances potentiellement irritantes sur le périnée: dermatite de contacte.
Les symptômes d'obstruction :
- la fréquence
- l'urgence
- la nycturie
- une diminution d'urine: prostatite, HBP, cancer de la prostate, sténose urétrale
- un changement de la majesté du jet: prostatite, HBP, cancer de la prostate, sténose urétrale
- une difficulté à initier la miction: prostatite, HBP, cancer de la prostate, sténose urétrale
- la sensation de vidange incomplète: prostatite, HBP, cancer de la prostate, sténose urétrale
- une vidange goutte à goutte après la miction: prostatite, HBP, cancer de la prostate, sténose urétrale.
Les symptômes d'incontinence :
- la parité: prolapsus génital
- le nombre d'accouchements vaginaux: prolapsus génital
- les complications à l'accouchement: prolapsus génital
- l'instrumentation utilisée à l'accouchement: prolapsus génital
- l'incontinence urinaire par le passé: incontinence urinaire
- ce qui provoque l'incontinence (toux, éternuement, rire, bruits particuliers): incontinence d'effort
- une augmentation de l'apport liquidien
- la consommation de tabac, alcool, café
- le nombre de fois par jour (sévérité/intensité) et dans quel contexte cela survient
- une paresthésie, dysfonction sexuelle, incontinence fécale: atteinte neurologique.
4.3 Examen clinique
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Description: |
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Formats: | Liste à puces, Tableau |
Balises sémantiques: | Examen clinique, Signe clinique discriminant |
Commentaires: |
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Exemple: | Chez les patients atteints d'une dyspnée aiguë, les éléments suivants sont à rechercher à l'examen clinique :
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Dans le cas SBAU, l'examen clinique se concentre sur l'examen abdominal, pelvien, rectal et neurologique.
Voir également : (Incontinence urinaire (situation clinique)#Examen physique) [30]
Manoeuvres à faire pour chaque région et signes cliniques discriminants | |
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Examen abdominal |
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Examen pelvien |
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Évaluation neurologique | |
Toucher rectal |
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Examen clinique de la personne âgée |
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Drapeaux rouges
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Formats: | Liste à puces |
Balises sémantiques: | Drapeau rouge |
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Exemple: | Les drapeaux rouges des patients qui se présentent en céphalée aiguë sont :
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Dans un contexte de traumatisme, il est très important de reconnaitre les symptômes et signes suivants qui orientent vers une lésion traumatique aux voies urinaires (si un de ces signes est présent, l'installation d'un cathéter vésical est contre indiqué et doit être fait par un urologue à l'aide d'une échographie[38]) :
Il existe plusieurs symptômes qui traduisent des complications imminentes dans le cas des SBAU. Ils représentent des drapeaux rouges. Les cliniciens devraient être a l'affût de ces symptômes dans le but de faire une référence auprès d'un spécialiste.[16]
Drapeaux rouges |
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Drapeaux rouges |
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Drapeaux rouges |
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Examens paracliniques
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Description: | Cette section décrit les examens paracliniques (ex. laboratoires, imageries, etc.) à effectuer pour cette approche clinique. Les signes paracliniques discriminants orientant vers une étiologie particulière ou une complication sont listés. |
Formats: | Liste à puces, Tableau |
Balises sémantiques: | Examen paraclinique, Signe paraclinique discriminant |
Commentaires: |
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Exemple: | Les examens paracliniques suggérés dans le cas d'une céphalée aiguë sont :
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Seuls quelques tests cliniques sont nécessaires pour l'évaluation initiale des symptômes irritatifs. L’obtention d’imagerie radiographique n’est pas recommandée pour l'évaluation initiale chez les patients avec un examen physique normal et en absence de troubles neurologiques complexes.
Voir également : incontinence urinaire (approche clinique)#Investigation
Le choix des examens paracliniques en cas de SBAU dépend du résultat de l’anamnèse et de l’examen physique. Chez les patients qui présentent des SBAU, il peut être utile de demander les laboratoires et imageries suivantes :
Laboratoires
- une FSC
- un dosage des ions
- une analyse d'urine et une culture d'urine doivent être effectuées s'il y a :
- Il est suggéré de ne pas faire d’emblée une étude de la fonction rénale (urée, créatinine), sauf s'il existe une préoccupation concernant une rétention urinaire sévère
- Les autres tests de laboratoire sont déterminés par des signes ou des symptômes évoqués lors de l'anamnèse et de l'examen physique. Le tableau qui suit présente les principaux examens en cas de SBAU.[39]
Imageries
- un sondage post-mictionnel ou une échographie de la vessie pour évaluer la rétention urinaire. La rétention incomplète peut être diagnostiquée si le résidu post-miction est supérieur à 50 mL ou supérieur à 100 mL chez les patients de plus de 65 ans.[40] Un résidu post-miction supérieur à 150-200 mL est plus inquiétant et se mérite une évaluation plus approfondie.[41]
- Les tests urodynamiques ne sont pas systématiquement effectués au départ, mais ils peuvent être effectués avant d'envisager des thérapies chirurgicales[42].
Le tableau suivant énumère les principaux examens paracliniques en cas de SBAU et l'utilité de chacun en fonction de la situation clinique.
Les tests | Explications de leurs pertinences |
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Analyse d'urine et culture d'urine | Le rôle de la culture d'urine permet d'assurer un prétraitement dans l'évaluation d'une infection urinaire suspectée et de confirmer la présence d'une bactériurie. De plus, la culture permet d'identifier et de fournir des informations sur la sensibilité aux antibiotiques de l'organisme responsable afin de mieux cibler le choix d'antibiothérapie[43]. |
Résidu post-mictionnel (RVP) | La mesure de la RVP peut être utile lorsque le diagnostic est incertain, que le traitement initial est inefficace ou chez les patients pour lesquels une rétention urinaire et / ou une incontinence par débordement est préoccupante. Il s’agit des patients qui présentent:
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Test urodynamique | Nous ne référons pas systématiquement aux tests urodynamiques dans l'évaluation initiale de l'incontinence urinaire dont les symptômes sont compatibles avec le stress, l'urgence ou l'incontinence mixte.[44] |
Évaluation de la mobilité urétrale | Certains spécialistes peuvent évaluer l'hypermobilité urétrale. |
Échographie abdomino-pelvienne | L'échographie est la technique d'imagerie la plus étudiée pour l'évaluation de la maladie inflammatoire pelvienne. Il existe des preuves limitées pour l'utilisation de la tomodensitométrie ou de l'IRM chez les femmes suspectées de maladie inflammatoire pelvienne. Cependant, ils sont utiles pour exclure les diagnostics alternatifs chez les femmes présentant une présentation atypique et sévère.[45] |
PSA | Un PSA sérique élevé peut être dû à:
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Utéroscopie | Le but des tests urodynamiques est d'aider à comprendre les mécanismes physiologiques du dysfonctionnement des voies urinaires inférieures, améliorant ainsi la précision du diagnostic et facilitant le traitement ciblé. Une évaluation clinique par urodynamique peut conduire à un diagnostic plus précis du type d'incontinence.[47] |
Traitement
Toute contribution serait appréciée.
Description: | La section contient la prise en charge générale qui s'applique à l'ensemble des étiologies. Que doit-on faire avant que la cause n'ait été clairement établie ? Des traitements généraux doivent-ils être amorcés avant l'identification de la cause ? Comment traite-t-on la symptomatologie du patient ? Quelles sont les indications d'hospitalisation ? Quand doit-on demander une consultation ? Un résumé de la prise en charge de certaines étiologie clés peut aussi être résumée avec un lien vers la page dédiée à la maladie. |
Formats: | Liste à puces, Tableau |
Balises sémantiques: | Traitement, Traitement pharmacologique (seulement pour le traitement des symptômes, pas pour les étiologies) |
Commentaires: |
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Exemple: | |
Symptôme | Traitement |
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Rétention urinaire | Chez les patients présentant un globe vésical traduisant une rétention urinaire aiguë, une observation très étroite ou un drainage complet par cathétérisme d'urgence est recommandé. Si le cathétérisme est impossible, il faut envisager un cathéter coudé ou un cathétérisme sus-pubien.[48]Chez les hommes ayant une hyperplasie bénigne de la prostate qui cause la rétention urinaire, il faut considérer un alpha-bloqueur (hypotension orthostatique secondaire) et un inhibiteur de la 5-alpha-réductase.[49]
Un patient devrait être admis à l'hôpital pour les causes suivantes :
Pour les autres cas, un congé est envisageable avec une sonde à demeure et un suivi en urologie 1 semaine après le congé.[48] |
Incontinence urinaire | Incontinence urinaire (approche clinique) #Prise en charge |
Symptômes irritatifs | Pour ce qui est des symptômes irritatifs, il est important de retenir que le traitement repose sur l'antibiothérapie et occasionnellement la chirurgie (drainer un abcès, corriger une anomalie structurelle des voies urinaires ou soulager une obstruction). Si les symptômes irritatifs sont causés par une infection bactérienne des voies urinaires, une antibiothérapie doit être débutée (voir tableau ci-bas). En cas de dysurie importante, la phénazopyridine peut être utilisée pour soulager la douleur jusqu'à ce que les antibiotiques fassent effet (délai de 48h habituellement).[50]
Le choix d'antibiotique empirique doit être fait en fonction des facteurs suivants : [50]
Finalement, lorsqu'une culture d'urine est effectuée, le choix d'antibiotique devrait être ajusté en fonction des résultats de cette culture pour favoriser la molécule ayant le spectre le plus étroit contre la bactérie identifiée. Ce tableau explique le choix des traitements empiriques de la cystite chez l'homme et chez la femme. [52] |
Pathologies | Traitement de la cystite |
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Recommandations générales |
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Molécules et posologie |
Les traitements alternatifs suivants sont à considérer si tous les antibiotiques précédents sont contre indiqués:
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Considérer une chirurgie dans les cas suivants |
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Notes
- ↑ Les bronchodilatateurs anti muscariniques inhalés et les gouttes ophtalmiques peuvent être absorbés par voie systémique à des degrés divers.
Références
- ↑ « Les symptômes du bas appareil urinaire au sein de la population vieillissante », sur mcc.ca (consulté le 9 janvier 2023)
- ↑ 2,0 2,1 et 2,2 « UpToDate », sur www.uptodate.com (consulté le 27 février 2021)
- ↑ « UpToDate », sur www.uptodate.com (consulté le 27 février 2021)
- ↑ (en) Andy Edem Afenu, Adree Khondker, and Smruthi Ramesh., Toronto Notes 2022, Toronto, Yuliya Lytvyn & Maleeha A. Qazi, , 1597 p. (ISBN 978-1-927363-94-2), Urology
- ↑ « Revue générale de la miction - Troubles génito-urinaires », sur Édition professionnelle du Manuel MSD (consulté le 27 février 2021)
- ↑ « Revue générale de la miction - Troubles génito-urinaires », sur Édition professionnelle du Manuel MSD (consulté le 27 février 2021)
- ↑ (en-US) « Urinary Retention - Genitourinary Disorders », sur Merck Manuals Professional Edition (consulté le 3 octobre 2022)
- ↑ 8,0 et 8,1 (en-US) « Urinary Incontinence in Adults - Genitourinary Disorders », sur Merck Manuals Professional Edition (consulté le 3 octobre 2022)
- ↑ 9,0 et 9,1 Netgen, « Symptômes urinaires bas et bandelette normale : à quoi penser ? », sur Revue Médicale Suisse (consulté le 27 février 2021)
- ↑ « UpToDate », sur www.uptodate.com (consulté le 27 février 2021)
- ↑ « UpToDate », sur www.uptodate.com (consulté le 27 février 2021)
- ↑ « StackPath », sur mcc.ca (consulté le 3 mars 2021)
- ↑ « Rétention urinaire », sur www.merckmanuals.com, (consulté le 9 novembre 2022)
- ↑ 14,0 et 14,1 « Infections bactériennes des voies urinaires - Troubles génito-urinaires », sur Édition professionnelle du Manuel MSD (consulté le 27 février 2021)
- ↑ « UpToDate », sur www.uptodate.com (consulté le 27 février 2021)
- ↑ 16,0 16,1 16,2 et 16,3 « UpToDate », sur www.uptodate.com (consulté le 27 février 2021)
- ↑ « L'incontinence urinaire », sur www.passeportsante.net, (consulté le 10 janvier 2023)
- ↑ « Quels sont les facteurs de risque de l’adénome de la prostate ? », sur urologie-davody.fr, (consulté le 10 janvier 2023)
- ↑ « Les facteurs de risque de cancer de la vessie », sur www.e-cancer.fr (consulté le 10 janvier 2023)
- ↑ « Les calculs rénaux (lithiase rénale) », sur www.passeportsante.net/fr, (consulté le 10 janvier 2023)
- ↑ « À propos de la rétention urinaire », sur www.medtronic.com/be-fr (consulté le 10 janvier 2023)
- ↑ « Cancer de la prostate », sur www.cancer-environnement.fr, (consulté le 10 janvier 2023)
- ↑ « Infections bactériennes des voies urinaires », sur www.merckmanuals.com (consulté le 8 novembre 2022)
- ↑ 24,0 et 24,1 « Urinary Incontinence in the Aging Female », sur Medscape (consulté le 27 février 2021)
- ↑ « Incontinence urinaire chez l'adulte », sur www.merckmanuals.com (consulté le 9 novembre 2022)
- ↑ (en) « Acute urinary retention », sur Wikiem.org (consulté le 9 novembre 2022)
- ↑ Bruno-Pier Blouin, Dr Mathieu Rousseau-Gagnon, Dr Yves Caumartin, Le petit guide de l'entrevue médicale, Québec, Graphissimo, , 326 p. (ISBN 978-0-9918857-1-8), p. Chapitre 5
- ↑ « UpToDate », sur www.uptodate.com (consulté le 27 février 2021)
- ↑ « Maladie de Behçet », sur www.merckmanuals.com (consulté le 9 novembre 2022)
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