Symptômes du bas appareil urinaire (approche clinique)
Symptômes du bas appareil urinaire (111-1)
Les symptômes du bas appareil urinaire (SBAU) représentent l'ensemble des symptômes qui affectent l’appareil génito-urinaire dans son bon fonctionnement. Cela implique toutes les combinaisons de symptômes urinaires principalement associés à une vessie hyperactive et des troubles obstructifs urinaires. Ces symptômes sont liés au stockage, aux troubles mictionnels courants et ils sont liés au vieillissement[1].
1 Épidémiologie
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Description: | Cette section contient les données épidémiologiques sur le sujet de la page (ex. incidence, prévalence, coûts en hospitalisation, proportion homme:femme, régions où la prévalence est la plus élevée, etc.). Chaque donnée épidémiologique doit être appuyée par une référence. Idéalement, des statistiques canadiennes et québécoises sont mentionnées lorsque disponibles. |
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Exemple: | Les saignements digestifs bas représentent 20% à 30% de tous les patients présentant des saignements GI majeurs. L'HDB est moins fréquente que les hémorragies digestives hautes (HDH) avec une prévalence de 20 à 27 cas par 100 000 vs 50 à 150 cas par 100 000. |
La prévalence des SBAU est élevée chez les hommes autant que chez les femmes de tout âge. Chez la femme, c'est l'incontinence urinaire qui est la plainte la plus fréquente, alors que chez l'homme, ce sont les symptômes obstructifs qui prédominent. La prévalence des SBAU augmente avec l'âge. Ils constituent un des motifs de consultation les plus fréquents en soins primaires. Ils peuvent avoir un impact direct sur le bien-être et la qualité de vie de la personne[2]. Également, il s’agit de l’une des causes des affections graves de l’appareil urogénital[3].
À titre d'exemple, on estime que 50% des hommes de 50 ans et 80% des hommes de 80 ans ont une hyperplasie bénigne de la prostate. Parmi ceux-ci, 25% auront besoin de traitement, ce qui représente des coûts importants pour le système de santé.[4]
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2 Physiopathologie
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Description: | La physiopathologie traite des mécanismes biologiques qui conduisent à l'apparition de l'approche clinique. |
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Commentaires: | Attention de ne pas traiter de la physiopathologie de l'ensemble des étiologies couvertes dans la section Étiologies, mais de seulement discuter de la physiopathologie générale de la sémiologie couverte par le sujet de la page. |
Exemple: | Différentes voies physiologiques peuvent entraîner une dyspnée, notamment via les chimiorécepteurs ASIC, les mécanorécepteurs et les récepteurs pulmonaires. On pense que trois composantes principales contribuent à la dyspnée : les signaux afférents, les signaux efférents et le traitement central de l'information. [...] |
Pour mieux comprendre les SBAU ainsi que la sévérité de cette problématique de santé, comprendre la physiologie d’une miction normale est nécessaire. En effet, la miction se produit de façon méthodique et continue par la contraction vésicale qui est coordonnée par la relaxation du sphincter urétral. Également, la miction normale nécessite une relaxation musculaire de l'urètre et du plancher pelvien, suivie d'une contraction de la vessie[5]. De plus, le réflexe mictionnel est un processus complexe érigé par différents mécanismes. Le tout est sous le contrôle du centre de miction pontique qui conduit à la relaxation du sphincter urétral. La vessie est innervée par le sympathique du nerf hypogastrique. Les muscles du plancher pelvien découlent de l'innervation somatique du nerf pudendal. Par conséquence, une baisse de la pression de l'urètre sous l'influence de ces différentes innervations entraine automatiquement une contraction du muscle détrusor de la vessie, qui est médiée par une innervation parasympathique du plexus pelvien, entrainant la miction normale. Tout obstacle perturbant ce mécanisme peut entraîner les SBAU.[6]
La rétention urinaire peut se faire par les mécanismes suivants[7]:
- Mauvaise contractilité du muscle détrusor
- Obstruction des voies urinaires basses
- Dyssynergie vésico-sphincterienne
- Une combinaison de ces mécanismes
L'incontinence urinaire peut se faire par les mécanismes suivants[8]:
- D'effort
- D'urgence
- Mixte
- Par débordement
Les mécanismes précédents sont aussi présents chez l'enfant, mais à ceux-ci peuvent s'ajouter le délai de maturation (dans l'énurésie primaire).
3 Étiologies
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Balises sémantiques: | Étiologie |
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Exemple: | Les étiologies de l'hémorragie digestive basse sont :
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Les étiologies des SBAU sont multiples et ces SBAU peuvent être divisés en 3 présentations cliniques principales : la rétention urinaire, l'incontinence urinaire et les symptômes irritatifs.
Les principales étiologies de la rétention urinaire sont :
- Infections et inflammations (p. ex. cystite, prostatite, abcès, herpès génital, corps étranger infecté, varicelle zoster)
- Affection d'origine structurale (p. ex. calculs, caillot, corps étranger, néoplasie, hypertrophie bénigne de la prostate, rétrécissement urétral, phimosis, atteinte traumatique des voies urinaires basses, altérations du plancher pelvien en postpartum, fécalome volumineux)
- Problème médical qui cause une vessie neurogène (p. ex. AVC, tumeur cérébrale, maladie de parkinson, paralysie cérébrale, blessure médullaire, hernie discale, sclérose en plaque, diabète sucré, atteinte chirurgicale ou traumatique des nerfs qui innervent la vessie)
- Usage de médicaments (voir tableau ci-bas) [9]
Il est également important de comprendre que la rétention urinaire peut être divisée en rétention urinaire aiguë et chronique. La rétention urinaire aiguë est une urgence médicale et se présente par de la douleur sus-pubienne et une incapacité d'uriner. La rétention urinaire chronique peut être non douloureux et se présentera par une vessie augmentée de volume et une hypertrophie du muscle detrusor. À long terme, une atonie de la vessie peut apparaitre.[10]
Ainsi, les SBAU peuvent être dû aux infections et inflammations de l’appareil génito-urinaire. L'inflammation causée par l'infection vient causer une obstruction au niveau des voies urinaires basses qui peut se refléter cliniquement par de la rétention urinaire ou de l'incontinence urinaire. Ils peuvent aussi être causés par des affections d'origine structurale qui viennent causer une obstruction. Également, un problème d’ordre médicale peut entrainer une vessie neurogène. Ces problèmes d'étiologies variées peuvent se retrouver au niveau du cerveau, de la moelle épinière ou des nerfs qui innervent la vessie. Également, l’usage de certaines médications pourrait être la cause des SBAU[2][11]. Dans le tableau ci-dessous, on retrouvera les principaux médicaments qui peuvent entrainer des SBAU.
Classe du médicament | Exemples de médicaments | Mécanisme d'action sur la vessie |
---|---|---|
Allergie | ||
antihistaminiques | Antagonistes des récepteurs H 1 de première génération comme chlorphéniramine, clémastine, cyproheptadine, dimenhydrinate | Diminution de la contractilité par effet anticholinergique |
Décongestionnants | Pseudoéphédrine, phényléphrine | Augmentation du tonus du sphincter urétral |
Analgésique et sédatif | ||
benzodiazépines | Chlordiazépoxide, clonazépam, témazépam, triazolam, | Miction altérée par l'effet relaxant musculaire |
opioïdes | Codéine, mépéridine, morphine, oxycodone, autres | Diminution de la sensation de plénitude et augmentation du tonus du sphincter urétral |
Anticholinergique | ||
Antimuscariniques[note 1] | Darifénacine, fésotérodine, oxybutynine, solifénacine, | Diminution de la contractilité par effet anticholinergique |
Spasmolytique | Dicyclomine, hyoscyamine, glycopyrrolate, méthscopolamine, | Diminution de la contractilité par effet anticholinergique |
Antiparkinsoniens | benztropine, trihexyphénidyle | Diminution de la contractilité par effet anticholinergique |
Cardiologie | ||
Inhibiteurs de l'ECA | Énalapril, lisinopril, ramipril, autres | Diminution de la contractilité; toux chronique qui augmente la pression sur la vessie |
alpha-agonistes | Midodrine, phényléphrine, vasopresseurs (divers) | Augmentation du tonus du sphincter urétral |
Bloqueurs Alpha 1 | Alfuzosine, doxazosine, prazosine, silodosine, tamsulosine, térazosine | Diminution du tonus du sphincter urétral |
Antiarythmique | Disopyramide, flécaïnide | Diminution de la contractilité par effet anesthésique local sur la muqueuse vésicale ou effet anticholinergique |
diurétiques | Divers | Augmentation de la production d'urine, de la contractilité ou du taux de vidange |
Psychotrope | ||
alpha-agonistes | IRSN: duloxétine, réboxétine | Augmentation du tonus du sphincter urétral |
Antidépresseurs tricycliques | Diminution de la contractilité par effet anticholinergique | |
Antipsychotiques | Première génération chlorpromazine; deuxième génération comme clozapine, olanzapine, rispéridone | Effets mixtes décrits; diminution de la contractilité par effet anticholinergique; augmentation de la miction et de l'incontinence à l'effort via la stimulation des récepteurs alpha 1 et / ou des récepteurs dopaminergiques centraux |
Autres | ||
Relaxants musculaires | Orphénadrine, tizanidine cyclobenzaprine, baclofène | Diminution de la contractilité par effet anticholinergique |
les œstrogènes | Œstrogènes oraux | Incontinence urinaire accrue |
Bêta 3 -agoniste | Mirabegron | Diminution de la contractilité par effet bêta 3 -adrénergique |
De l'alcool | Diminution de la contractilité | |
Caféine | Augmentation de la contractilité ou du taux de vidange |
Ainsi, les SBAU présentent une panoplie de symptômes d'étiologies variées qui sont mieux détaillés dans le tableau ci-dessous.[14]
Symptômes | Diagnostic | |
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Homme | Femme | |
syndrome irritatif
Pollakiurie, nycturie, impériosité, brûlures mictionnelles. |
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syndrome obstructif
Jet faible, sensation de vidange incomplète, retard au démarrage, dysurie, gouttes retardataires. |
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Incontinence urinaire
Incontinence d'effort, d'urgence, mixte et par débordement. |
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4 Évaluation clinique
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Description: | Cette section contient les sous-sections Facteurs de risque, Questionnaire et Examen clinique. Elle détaille les différents items qu'un clinicien doit rechercher lorsqu'il évalue le patient. |
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Exemple: |
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4.1 Facteurs de risque
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Description: | Cette section contient les principaux facteurs de risque discriminants à l'histoire. Ces facteurs de risques servent à discriminer une étiologie par rapport à une autre ou une complication potentielle. |
Formats: | Liste à puces, Tableau |
Balises sémantiques: | Facteur de risque discriminant |
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Exemple: | Les facteurs de risque à rechercher chez les patients qui se présentent avec céphalée sont :
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L'obstruction urinaire est plus fréquent chez les hommes et l'incontinence urinaire est plus fréquent chez les femmes.
Les facteurs de risque d'infection sont à considérer également[17] :
Chez la femme: Rapports sexuels à risque, utilisation de diaphragmes et de spermicides, prise d'antibiotiques, nouveau partenaire sexuel au cours de l'année passée, anamnèse d'infections urinaires chez les femmes parentes au 1er degré, antécédents d'infections urinaires récurrentes, première infection urinaire à un âge précoce.
Chez l'homme: HBP avec obstruction, toute autre cause d'obstruction des voies urinaires, manœuvres instrumentales récentes ou cathéters à demeure, anomalies structurelles (diverticules de la vessie), troubles neurologiques qui perturbent la miction normale, troubles cognitifs, incontinence fécale ou urinaire.
4.2 Questionnaire
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Formats: | Texte |
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Lorsqu’il s’agit de (SBAU), l'anamnèse a une importance capitale afin de déceler en majeur partie la nature, la localisation et la sévérité de cette problématique de santé. De plus, elle permet de mieux structurer un plan d’intervention. L'approche clinique en cas de SBAU peut être basée sur plusieurs facteurs dont le sexe, l'âge et l'histoire clinique, les facteurs de risque et les antécédents des patients. Par exemple, une des composantes des SBAU est l'incontinence urinaire, qui est très fréquente dans la populations gériatrique. Ainsi, le mnémotechnique DIAPERS permet d'élucider les principales causes d'incontinence chez les aînés:[18]
DIAPERS (Principales causes d'incontinence chez les aînés[18])
- Delirium
- Inflammation
- Atrophie
- Pharmacologie
- Excès
- Restriction fonctionnelle
- Stool impaction (constipation/fécalome)
Le clinicien doit questionner[19] [20][21]:
- Les antécédents médicaux : infections urinaires antérieures, diabète (infection urinaire), anomalie connue des voies urinaires, HBP, ménopause, antécédents de calcul urinaire. Également, il faut explorer s'il y a eu une chirurgie pelvienne récente, une chirurgie urinaire récente, une instrumentation récente (cystoscopie, cathétérisation) des antécédents d'immunodépression ou une hospitalisation récente.[22] Finalement, il faut questionner s'il y a des antécédents de syndrome de Behçet dans la famille.[23]
- La médication
- Voyage récent
- Traumatisme récent
- L'exposition à des produits chimiques au travail (cancer de la vessie)
- Les habitudes de vie
- La durée et l'évolution des symptômes.
- La nycturie, la pollakiurie, la polyurie, l'urgenturie,
- La douleur sus-pubienne
- Le potentiel de grossesse en cours
- Une revue systématique des autres appareils dans l’optique de retrouver les symptômes associés : perte de poids, perte d'appétit, sudations nocturnes, fatigue, douleurs dorsales, arthralgies, aphtes buccaux, irritation oculaire (trouble du tissu conjonctif) et symptômes gastro-intestinaux, tels qu'une diarrhée (arthrite réactionnelle) ou de la constipation.
Les symptômes irritatifs :
- La fièvre, des douleurs de l’hypochondre, des douleurs à l'angle costo-vertébral, la douleur à la miction, la localisation de la douleur dans la miction (début, durant toute la miction ou à la fin) ou un écoulement vaginal/urétral.
- Nausées, vomissements
- L'hématurie, des urines troubles ou malodorantes (odeur d'ammoniac) et la nature de toute perte.
- Les douleurs génitales ou le prurit génital
- Les rapports sexuels non protégés récents (chlamydia, gonorrhée) ou l'application de substances potentiellement irritantes sur le périnée.
Les symptômes d'obstruction :
- Fréquence, urgence, nycturie
- Diminution/changement de la majesté du jet
- Difficulté à initier la miction
- La sensation de vidange incomplète
- Goutte à goutte après la miction
Les symptômes d'incontinence :
- Parité, nombre d'accouchements vaginaux, complications, instrumentation
- Incontinence urinaire par le passé
- Ce qui provoque l'incontinence (toux, éternuement, rire, bruits particuliers)
- Augmentation de l'apport liquidien
- Consommation de tabac, alcool, café
- Quantifié le nombre de fois par jour (sévérité/intensité) et dans quel contexte cela survient
- Paresthésie, dysfonction sexuelle, incontinence fécale
4.3 Examen clinique
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Description: |
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Formats: | Liste à puces, Tableau |
Balises sémantiques: | Examen clinique, Signe clinique discriminant |
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Exemple: | Chez les patients atteints d'une dyspnée aiguë, les éléments suivants sont à rechercher à l'examen clinique :
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Dans le cas SBAU, l'examen clinique se concentre sur l'examen abdominal, pelvien, rectal et neurologique.
Voir également : (Incontinence urinaire (situation clinique)#Examen physique) [24]
4.3.1 Examen abdominal
- Évaluer l'angle costo-vertébral, la sensibilité abdominale et supra pubienne. Faire la manoeuvre des punch rénaux. Chez les jeunes femmes sexuellement actives, un examen pelvien peut être justifié, en particulier si les symptômes ne sont pas convaincants pour une infection urinaire, pour évaluer le mouvement cervical ou la sensibilité utérine, ce qui pourrait suggérer une maladie inflammatoire pelvienne[25]
- Faire la palpation et la percussion sus pubien à la recherche d'une vessie augmentée de volume.
- chez les femmes d'âge moyen ayant des antécédents d'infections récurrentes des voies urinaires présentant des symptômes typiques de présentation comme la douleur au flanc, cela peut être en faveur d'une pyélonéphrite. [26]
4.3.2 Examen pelvien
- Les femmes présentant une rétention urinaire doivent subir un examen pelvien et un examen du col de l'utérus. L'inflammation cervicale avec un vagin normal évoque une cervicite plutôt qu'une vaginite. Le col de l'utérus chez les femmes atteintes de cervicite est généralement érythémateux et friable, avec un écoulement muco-purulent.
- Il faut vérifier la présence des modifications vulvo-vaginale (par exemple, des cicatrices) peuvent être causées par un processus inflammatoire chronique, comme le lichen plan érosif.
- Un examen bimanuel peut être effectué pour évaluer la sensibilité et / ou l'anatomie anormale.
- Les masses annexielles pourraient représenter un kyste ou une tumeur maligne.[24]
4.3.3 Évaluation neurologique
- L'examen neurologique doit inclure une évaluation de la force, des sensations, des réflexes et du tonus musculaire du plancher pelvien. Cette évaluation doit être complétée avec un toucher rectal pour évaluer le tonus anal.
4.3.4 Toucher rectal
- Douleur exquise: Chez les hommes présentant des symptômes de douleur pelvienne ou périnéale, un toucher rectal peut être nécessaire pour évaluer une prostate sensible ou œdémateuse qui suggérerait une prostatite aiguë. Un examen normal de la prostate n'exclut pas l'hyperplasie bénigne de la prostate comme cause d'obstruction.[27][25]
- Il permet aussi d'évaluer la présence d'un fécalome qui se manifeste par une sensibilité rectale, des masses, des rétrécissements et des selles. Si des selles sont présentes, la consistance doit être notée.[28]
- La présence d'une masse obstructive qui soulève généralement une suspicion clinique de cancer de la prostate ou la présence d'un nodule, d'une induration ou d'une asymétrie au toucher rectal. Ceux-ci peuvent être des signes de cancer de la prostate et justifier une évaluation supplémentaire, bien que des étiologies bénignes puissent également être à l'origine de ces résultats.[29]
- Perte de tonus du sphincter anal qui peut traduire le syndrome de la queue de cheval et orienter vers une cause neurologique.[30]
Une infection urinaire est souvent suspectée chez les patients âgés ou affaiblis qui présentent des signes ou des symptômes non spécifiques. Ceux-ci peuvent se traduire par des chutes, une modification de l'état fonctionnel et une modification de l'état mental. Cependant, de plus en plus de preuves indiquent qu'il ne s'agit pas de prédicteurs fiables de la bactériurie ou d'infections urinaires. Ces preuves suggèrent que le traitement des infections urinaires dans ce contexte n'est pas associé à de meilleurs résultats. Lorsque ces signes ou symptômes non spécifiques sont accompagnés de signes ou de symptômes d'infection systémique ou de pyélonéphrite, une évaluation des infections urinaires aiguës compliquées avec des études d'urine, en plus d'un bilan infectieux général, est appropriée.[31]
Drapeaux rouges
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Formats: | Liste à puces |
Balises sémantiques: | Drapeau rouge |
Commentaires: |
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Exemple: | Les drapeaux rouges des patients qui se présentent en céphalée aiguë sont :
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Dans un contexte de traumatisme, il est très important de reconnaitre les symptômes et signes suivants : incapacité complète d'uriner, sang au méat urinaire, prostate haute et hématome scrotal. Si un de ces signes est présent, l'installation d'un cathéter vésical est contre indiqué et doit être fait par un urologue à l'aide d'une échographie.[32]
Il existe plusieurs symptômes qui traduisent des complications imminentes dans le cas des SBAU. Ils représentent des drapeaux rouges. Les cliniciens devraient être a l'affût de ces symptômes dans le but de faire une référence auprès d'un spécialiste.[13]
Drapeaux rouges |
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Examen neurologique anormal
Obstruction urinaire Signes et symptômes qui orientent vers une néoplasie des voies urinaires |
Drapeaux rouges |
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Fièvre
Douleur au flanc Instrumentation urinaire récente Immunosuppression Anomalie anatomique ou fonctionnelle de l'appareil urinaire Récidive de cystite causée par un agent pathogène non usuel (p. ex. : Pseudomonas aeruginosa, Proteus mirabilis) Récidive d’une PNA non compliquée ou de toute autre infection urinaire compliquée ou à risque de le devenir |
Drapeaux rouges |
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Hématurie macroscopique
Incontinence permanente Incontinence par débordement Cathétérisme urinaire Hydronéphrose Résidu post-mictionnel persistant à plus de 150-200 mL dans l'appareil urinaire inférieur |
Examens paracliniques
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Description: | Cette section décrit les examens paracliniques (ex. laboratoires, imageries, etc.) à effectuer pour cette approche clinique. Les signes paracliniques discriminants orientant vers une étiologie particulière ou une complication sont listés. |
Formats: | Liste à puces, Tableau |
Balises sémantiques: | Examen paraclinique, Signe paraclinique discriminant |
Commentaires: |
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Exemple: | Les examens paracliniques suggérés dans le cas d'une céphalée aiguë sont :
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Seuls quelques tests cliniques sont nécessaires pour l'évaluation initiale des symptômes irritatifs. L’obtention d’imagerie radiographique n’est pas recommandée pour l'évaluation initiale chez les patients avec un examen physique normal et en absence de troubles neurologiques complexes.
Voir également : incontinence urinaire (approche clinique)#Investigation
Le choix des examens paracliniques en cas de SBAU dépend du résultat de l’anamnèse et de l’examen physique. Chez les patients qui présentent des SBAU, il peut être utile de demander les laboratoires et imageries suivantes :
Laboratoires
- FSC, ions.
- Une analyse d'urine et une culture d'urine doivent être effectuées s'il y a :
- Il est suggéré de ne pas faire d’emblée une étude de la fonction rénale (urée, créatinine), sauf s'il existe une préoccupation concernant une rétention urinaire sévère.
- Les autres tests de laboratoire sont déterminés par des signes ou des symptômes évoqués lors de l'anamnèse et de l'examen physique. Le tableau qui suit présente les principaux examens en cas de SBAU.[33]
Imageries
- Sondage post-mictionnel ou échographie de la vessie pour évaluer la rétention urinaire. La rétention incomplète peut être diagnostiquée si le résidu post-miction est supérieur à 50 mL ou supérieur à 100 mL chez les patients de plus de 65 ans.[34] Un résidu post-miction supérieur à 150-200 mL est plus inquiétant et se mérite une évaluation plus approfondie.[35]
- Les tests urodynamiques ne sont pas systématiquement effectués au départ, mais ils peuvent être effectués avant d'envisager des thérapies chirurgicales[36].
Le tableau suivant énumère les principaux examens paracliniques en cas de SBAU et l'utilité de chacun en fonction de la situation clinique.
Les tests | Explications de leurs pertinences |
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Analyse et culture d'urine | Le rôle de la culture d'urine permet d'assurer un prétraitement dans l'évaluation d'une infection urinaire suspectée et de confirmer la présence d'une bactériurie. De plus, la culture permet d'identifier et de fournir des informations sur la sensibilité aux antibiotiques de l'organisme responsable afin de mieux cibler le choix d'antibiothérapie[37]. |
Résidu post-mictionnel (RVP) | la mesure de la RVP peut être utile lorsque le diagnostic est incertain, que le traitement initial est inefficace ou chez les patients pour lesquels une rétention urinaire et / ou une incontinence par débordement est préoccupante. Il s’agit des patients qui présentent une maladie neurologique, d'infections récurrentes des voies urinaires, d'antécédents d'hyperactivité du détrusor ou d'obstruction de la vessie, d'antécédents de rétention urinaire, de constipation sévère, de prolapsus des organes pelviens au-delà de l'hymen, d'incontinence d'apparition récente ou récurrente après une intervention chirurgicale pour incontinence, diabète mellitus avec neuropathie périphérique ou certains médicaments qui suppriment la contractilité du détrusor ou augmentent le tonus du sphincter.[37] |
Test urodynamique | Nous ne référons pas systématiquement aux tests urodynamiques dans l'évaluation initiale de l'incontinence urinaire dont les symptômes sont compatibles avec le stress, l'urgence ou l'incontinence mixte.[38] |
Évaluation de la mobilité urétrale | Certains spécialistes peuvent évaluer l'hypermobilité urétrale. |
Échographie abdomino-pelvienne | L'échographie est la technique d'imagerie la plus étudiée pour l'évaluation de la maladie inflammatoire pelvienne. Il existe des preuves limitées pour l'utilisation de la tomodensitométrie ou de l'IRM chez les femmes suspectées de maladie inflammatoire pelvienne. Cependant, ils sont utiles pour exclure les diagnostics alternatifs chez les femmes présentant une présentation atypique et sévère.[39] |
PSA | Un PSA sérique élevé peut être dû a une hyperplasie bénigne de la prostate, un cancer de la prostate, une inflammation / infection prostatique ou un traumatisme périnéal.[40] |
Utéroscopie | Le but des tests urodynamiques est d'aider à comprendre les mécanismes physiologiques du dysfonctionnement des voies urinaires inférieures, améliorant ainsi la précision du diagnostic et facilitant le traitement ciblé. Une évaluation clinique par urodynamique peut conduire à un diagnostic plus précis du type d'incontinence.[41] |
Traitement
Toute contribution serait appréciée.
Description: | La section contient la prise en charge générale qui s'applique à l'ensemble des étiologies. Que doit-on faire avant que la cause n'ait été clairement établie ? Des traitements généraux doivent-ils être amorcés avant l'identification de la cause ? Comment traite-t-on la symptomatologie du patient ? Quelles sont les indications d'hospitalisation ? Quand doit-on demander une consultation ? Un résumé de la prise en charge de certaines étiologie clés peut aussi être résumée avec un lien vers la page dédiée à la maladie. |
Formats: | Liste à puces, Tableau |
Balises sémantiques: | Traitement, Traitement pharmacologique (seulement pour le traitement des symptômes, pas pour les étiologies) |
Commentaires: |
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Exemple: | |
Le traitement des SBAU dépend de l'étiologie.
Rétention urinaire
Chez les patients présentant un globe vésical traduisant une rétention urinaire aiguë, une observation très étroite ou un drainage complet par cathétérisme d'urgence est recommandé. Si le cathétérisme est impossible, il faut envisager un cathéter coudé ou un cathétérisme sus-pubien.[42]
Chez les hommes ayant une hyperplasie bénigne de la prostate qui cause la rétention urinaire, il faut considérer un alpha-bloqueur (hypotension orthostatique secondaire) et un inhibiteur de la 5-alpha-réductase.[43]
Il faut considérer une consultation en urologie pour les problèmes suivants : rétention précipitée (rétrécissement des voies urinaires, prostatite ou cancer) ou si besoin d'un cathétérisme sus-pubien. Il faut également considérer une consultation en urologie dans un contexte de traumatisme des voies urinaires avant le cathétérisme.[42]
Un patient devrait être admis à l'hôpital pour les causes suivantes :
- Diurèse post-obstructive > 200 mL/h pendant 2 heures ou 3 L sur 24 heures
- Ratio U/C élevé (IRA)
- Hématurie importante ou rétention de caillots
- Nouvelle cause neurologique
Pour les autres cas, un congé est envisageable avec une sonde à demeure et un suivi en urologie 1 semaine après le congé.[42]
Incontinence urinaire
Incontinence urinaire (approche clinique) #Prise en charge
Symptômes irritatifs
Pour ce qui est des symptômes irritatifs, il est important de retenir que le traitement repose sur l'antibiothérapie et occasionnellement la chirurgie (drainer un abcès, corriger une anomalie structurelle des voies urinaires ou soulager une obstruction). Si les symptômes irritatifs sont causés par une infection bactérienne des voies urinaires, une antibiothérapie doit être débutée (voir tableau ci-bas). En cas de dysurie importante, la phénazopyridine peut être utilisée pour soulager la douleur jusqu'à ce que les antibiotiques fassent effet (délai de 48h habituellement).[44]
Il faut être en mesure de distinguer si les symptômes irritatifs originent d'une cystite simple ou d'une cystite compliquée, car le traitement antibiotique et la prise en charge varient. Un patient devrait être admis à l'hôpital pour une cystite simple si les médicaments PO ne sont pas tolérés alors qu'un patient avec une cystite compliquée devrait être admis habituellement pour une courte période d'observation et/ou pour attendre le résultat de la culture urinaire.[45]
Le choix d'antibiotique empirique doit être fait en fonction des facteurs suivants : [44]
- l'anamnèse allergique
- la compliance du patient
- les profils de résistance locaux (résistance ne devrait jamais excéder 20%)
- la disponibilité et le coût des antibiotiques
- la tolérance du patient au risque d'échec du traitement
- Risque d'infection par un organisme Gram négatif multi résistant
Finalement, lorsqu'une culture d'urine est effectuée, le choix d'antibiotique devrait être ajusté en fonction des résultats de cette culture pour favoriser la molécule ayant le spectre le plus étroit contre la bactérie identifiée.
Ce tableau explique le choix des traitements empiriques de la cystite chez l'homme et chez la femme. [46]
Pathologies | Traitement de la cystite |
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Recommandations générales |
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Molécules et posologie |
Les traitements alternatifs suivants sont à considérer si tous les antibiotiques précédents sont contre indiqués:
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Une chirurgie devrait être considérée chez un patient qui présente des symptômes irritatifs dans les cas suivants :
- Certaines uropathies obstructives
- Anomalie anatomique
- Atteinte neurologique du tractus génito-urinaire (compression de la moelle épinière)
- Drainage d'un abcès cortical ou périrénal
Notes
- ↑ Les bronchodilatateurs anti muscariniques inhalés et les gouttes ophtalmiques peuvent être absorbés par voie systémique à des degrés divers.
Références
- ↑ « WikiEm », sur wikiem.org (consulté le 7 novembre 2022)
- ↑ 2,0 2,1 et 2,2 « UpToDate », sur www.uptodate.com (consulté le 27 février 2021)
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