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** un {{Étiologie|nom=corps étranger infecté|principale=0}}
** un {{Étiologie|nom=corps étranger infecté|principale=0}}
** la {{Étiologie|nom=varicelle zoster|principale=0}}
** la {{Étiologie|nom=varicelle zoster|principale=0}}
* les affections d'origine {{Étiologie|nom=structurale|principale=0}} (p. ex. calculs, caillot, corps étranger, néoplasie, hypertrophie bénigne de la prostate, rétrécissement urétral, phimosis, atteinte traumatique des voies urinaires basses, altérations du plancher pelvien en postpartum, fécalome volumineux)
* les affections d'origine {{Étiologie|nom=structurale|principale=0}}  
* les problèmes médicaaux qui causent une {{Étiologie|nom=vessie neurogène|principale=0}} (p. ex. AVC, tumeur cérébrale, maladie de parkinson, paralysie cérébrale, blessure médullaire, hernie discale, sclérose en plaque, diabète sucré, atteinte chirurgicale ou traumatique des nerfs qui innervent la vessie)
** des {{Étiologie|nom=calculs urinaire|principale=0}}
* l'utilisation de {{Étiologie|nom=médicaments|principale=0}} (voir tableau ci-bas) <ref>{{Citation d'un lien web|titre=StackPath|url=https://mcc.ca/fr/objectifs/expert/key/111-1/#:~:text=Les%20sympt%C3%B4mes%20du%20bas%20appareil,sein%20de%20la%20population%20vieillissante.|site=mcc.ca|consulté le=2021-03-03}}</ref>
** un {{Étiologie|nom=caillot|principale=0}}
** un corps étranger
** une néoplasie
** une hypertrophie bénigne de la prostate
** un rétrécissement urétral  
** un phimosis  
** une atteinte traumatique des voies urinaires basses
** une altération du plancher pelvien en postpartum
** un fécalome volumineux.
* les problèmes médicaux qui causent une {{Étiologie|nom=vessie neurogène|principale=0}}  
** un AVC
** une tumeur cérébrale
** la maladie de parkinson
** la paralysie cérébrale
** une blessure médullaire
** une hernie discale
** une sclérose en plaque
** un diabète sucré
** une atteinte chirurgicale ou traumatique des nerfs qui innervent la vessie.
* l'utilisation de {{Étiologie|nom=médicaments|principale=0}} (voir tableau ci-bas). <ref>{{Citation d'un lien web|titre=StackPath|url=https://mcc.ca/fr/objectifs/expert/key/111-1/#:~:text=Les%20sympt%C3%B4mes%20du%20bas%20appareil,sein%20de%20la%20population%20vieillissante.|site=mcc.ca|consulté le=2021-03-03}}</ref>




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Le clinicien doit questionner<ref>{{Citation d'un lien web|langue=|titre=Incontinence urinaire chez l'adulte|url=https://www.merckmanuals.com/fr-ca/professional/troubles-g%C3%A9nito-urinaires/troubles-de-la-miction/incontinence-urinaire-chez-adulte?query=obstruction%20urinaire|site=www.merckmanuals.com|date=|consulté le=9 novembre 2022}}</ref> <ref>{{Citation d'un lien web|langue=Anglais|titre=Acute urinary retention|url=https://wikem.org/wiki/Acute_urinary_retention|site=Wikiem.org|date=|consulté le=9 novembre 2022}}</ref><ref>{{Citation d'un ouvrage|langue=français|auteur1=Bruno-Pier Blouin, Dr Mathieu Rousseau-Gagnon, Dr Yves Caumartin|titre=Le petit guide de l'entrevue médicale|passage=Chapitre 5|lieu=Québec|éditeur=Graphissimo|date=mars 2016|pages totales=326|isbn=978-0-9918857-1-8|lire en ligne=}}</ref>:
Le clinicien doit questionner<ref>{{Citation d'un lien web|langue=|titre=Incontinence urinaire chez l'adulte|url=https://www.merckmanuals.com/fr-ca/professional/troubles-g%C3%A9nito-urinaires/troubles-de-la-miction/incontinence-urinaire-chez-adulte?query=obstruction%20urinaire|site=www.merckmanuals.com|date=|consulté le=9 novembre 2022}}</ref> <ref>{{Citation d'un lien web|langue=Anglais|titre=Acute urinary retention|url=https://wikem.org/wiki/Acute_urinary_retention|site=Wikiem.org|date=|consulté le=9 novembre 2022}}</ref><ref>{{Citation d'un ouvrage|langue=français|auteur1=Bruno-Pier Blouin, Dr Mathieu Rousseau-Gagnon, Dr Yves Caumartin|titre=Le petit guide de l'entrevue médicale|passage=Chapitre 5|lieu=Québec|éditeur=Graphissimo|date=mars 2016|pages totales=326|isbn=978-0-9918857-1-8|lire en ligne=}}</ref>:


* Les antécédents médicaux : infections urinaires antérieures, diabète (infection urinaire), anomalie connue des voies urinaires, HBP, ménopause, antécédents de {{Questionnaire|nom=calcul urinaire|indication=}}. Également, il faut explorer s'il y a eu une chirurgie pelvienne récente, une chirurgie urinaire récente, une instrumentation récente (cystoscopie, cathétérisation) des antécédents d'immunodépression ou une hospitalisation récente.<ref>{{Citation d'un lien web|titre=UpToDate|url=https://www.uptodate.com/contents/acute-complicated-urinary-tract-infection-including-pyelonephritis-in-adults?search=Recurrent%20urinary%20tract%20infection&source=search_result&selectedTitle=14~150&usage_type=default&display_rank=14|site=www.uptodate.com|consulté le=2021-02-27}}</ref> Finalement, il faut questionner s'il y a des antécédents de syndrome de Behçet dans la famille.<ref>{{Citation d'un lien web|langue=français|titre=Maladie de Behçet|url=https://www.merckmanuals.com/fr-ca/professional/troubles-musculosquelettiques-et-du-tissu-conjonctif/vascularites/maladie-de-beh%C3%A7et|site=www.merckmanuals.com|date=|consulté le=9 novembre 2022}}</ref>
* les antécédents médicaux : infections urinaires antérieures, diabète (infection urinaire), anomalie connue des voies urinaires, HBP, ménopause, antécédents de {{Questionnaire|nom=calcul urinaire|indication=}}. Également, il faut explorer s'il y a eu une chirurgie pelvienne récente, une chirurgie urinaire récente, une instrumentation récente (cystoscopie, cathétérisation) des antécédents d'immunodépression ou une hospitalisation récente.<ref>{{Citation d'un lien web|titre=UpToDate|url=https://www.uptodate.com/contents/acute-complicated-urinary-tract-infection-including-pyelonephritis-in-adults?search=Recurrent%20urinary%20tract%20infection&source=search_result&selectedTitle=14~150&usage_type=default&display_rank=14|site=www.uptodate.com|consulté le=2021-02-27}}</ref> Finalement, il faut questionner s'il y a des antécédents de syndrome de Behçet dans la famille.<ref>{{Citation d'un lien web|langue=français|titre=Maladie de Behçet|url=https://www.merckmanuals.com/fr-ca/professional/troubles-musculosquelettiques-et-du-tissu-conjonctif/vascularites/maladie-de-beh%C3%A7et|site=www.merckmanuals.com|date=|consulté le=9 novembre 2022}}</ref>
* La médication
* la médication
* Voyage récent
* un voyage récent
* Traumatisme récent
* un traumatisme récent
* L'exposition à des produits chimiques au travail (cancer de la vessie)
* l'exposition à des produits chimiques au travail (cancer de la vessie)
* Les habitudes de vie
* les habitudes de vie
* La durée et l'évolution des symptômes.
* la durée et l'évolution des symptômes
* La nycturie, la pollakiurie, la polyurie, l'urgenturie,
* la nycturie, la pollakiurie, la polyurie, l'urgenturie
* La douleur sus-pubienne
* la douleur sus-pubienne
* Le potentiel de grossesse en cours
* le potentiel de grossesse en cours


* Une '''revue systématique''' des autres appareils dans l’optique de retrouver les symptômes associés : perte de poids, perte d'appétit, sudations nocturnes, fatigue, douleurs dorsales, arthralgies, aphtes buccaux, irritation oculaire (trouble du tissu conjonctif) et {{Questionnaire|nom=symptômes gastro-intestinaux|indication=}}, tels qu'une diarrhée (arthrite réactionnelle) ou de la constipation.
* une '''revue systématique''' des autres appareils dans l’optique de retrouver les symptômes associés : perte de poids, perte d'appétit, sudations nocturnes, fatigue, douleurs dorsales, arthralgies, aphtes buccaux, irritation oculaire (trouble du tissu conjonctif) et {{Questionnaire|nom=symptômes gastro-intestinaux|indication=}}, tels qu'une diarrhée (arthrite réactionnelle) ou de la constipation.


'''Les symptômes irritatifs''' :
'''Les symptômes irritatifs''' :


* La {{Questionnaire|nom=fièvre|indication=}}, des douleurs de l’hypochondre, des douleurs à l'angle costo-vertébral, la douleur à la miction, la localisation de la douleur dans la miction (début, durant toute la miction ou à la fin) ou un {{Questionnaire|nom=écoulement vaginal|indication=}}/urétral.
* la {{Questionnaire|nom=fièvre|indication=}}, des douleurs de l’hypochondre, des douleurs à l'angle costo-vertébral, la douleur à la miction, la localisation de la douleur dans la miction (début, durant toute la miction ou à la fin) ou un {{Questionnaire|nom=écoulement vaginal|indication=}}/urétral
* Nausées, vomissements
* des nausées, des vomissements
* L'hématurie, des urines troubles ou malodorantes (odeur d'ammoniac) et la nature de toute perte.
* l'hématurie, des urines troubles ou malodorantes (odeur d'ammoniac) et la nature de toute perte
* Les douleurs génitales ou le prurit génital
* les douleurs génitales ou le prurit génital
* Les rapports sexuels non protégés récents (chlamydia, gonorrhée) ou l'application de substances potentiellement irritantes sur le périnée.
* les rapports sexuels non protégés récents (chlamydia, gonorrhée) ou l'application de substances potentiellement irritantes sur le périnée.
'''Les symptômes d'obstruction''' :
'''Les symptômes d'obstruction''' :
* Fréquence, urgence, nycturie
* la fréquence, urgence, nycturie
* Diminution/changement de la majesté du jet
* une diminution/changement de la majesté du jet
* Difficulté à initier la miction
* une difficulté à initier la miction
* La sensation de vidange incomplète
* la sensation de vidange incomplète
* Goutte à goutte après la miction
* une vidange goutte à goutte après la miction.


'''Les symptômes d'incontinence''' :   
'''Les symptômes d'incontinence''' :   


* Parité, nombre d'accouchements vaginaux, complications, instrumentation
* la parité, nombre d'accouchements vaginaux, complications, instrumentation
* Incontinence urinaire par le passé
* l'incontinence urinaire par le passé
* Ce qui provoque l'incontinence (toux, éternuement, rire, bruits particuliers)
* ce qui provoque l'incontinence (toux, éternuement, rire, bruits particuliers)
* Augmentation de l'apport liquidien
* une augmentation de l'apport liquidien
* Consommation de tabac, alcool, café
* la consommation de tabac, alcool, café
* Quantifié le nombre de fois par jour (sévérité/intensité) et dans quel contexte cela survient
* le nombre de fois par jour (sévérité/intensité) et dans quel contexte cela survient
* Paresthésie, dysfonction sexuelle, incontinence fécale
* une paresthésie, dysfonction sexuelle, incontinence fécale.


=== 4.3 Examen clinique ===
=== 4.3 Examen clinique ===
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===== '''''Laboratoires''''' =====
===== '''''Laboratoires''''' =====


* FSC, ions.
* une FSC, un dosage des ions
* Une analyse d'urine et une culture d'urine doivent être effectuées s'il y a :
* Une analyse d'urine et une culture d'urine doivent être effectuées s'il y a :
*# une suspicion d'infection urinaire
*# une suspicion d'infection urinaire
*# Présence d'une {{Examen paraclinique|nom=hématurie|indication=}} <ref name=":2" />.
*# Présence d'une {{Examen paraclinique|nom=hématurie|indication=}} <ref name=":2" />.


* Il est suggéré de ne pas faire d’emblée une étude de la fonction rénale (urée, créatinine), sauf s'il existe une préoccupation concernant une {{Examen paraclinique|nom=rétention urinaire sévère|indication=}}.
* Il est suggéré de ne pas faire d’emblée une étude de la fonction rénale (urée, créatinine), sauf s'il existe une préoccupation concernant une {{Examen paraclinique|nom=rétention urinaire sévère|indication=}}
* Les autres tests de laboratoire sont déterminés par des signes ou des symptômes évoqués lors de l'anamnèse et de l'examen physique. Le tableau qui suit présente les principaux examens en cas de SBAU.<ref>{{Citation d'un lien web|titre=UpToDate|url=https://www.uptodate.com/contents/acute-urinary-retention?search=retention%20of%20urine&source=search_result&selectedTitle=1~150&usage_type=default&display_rank=1|site=www.uptodate.com|consulté le=2021-02-27}}</ref>
* Les autres tests de laboratoire sont déterminés par des signes ou des symptômes évoqués lors de l'anamnèse et de l'examen physique. Le tableau qui suit présente les principaux examens en cas de SBAU.<ref>{{Citation d'un lien web|titre=UpToDate|url=https://www.uptodate.com/contents/acute-urinary-retention?search=retention%20of%20urine&source=search_result&selectedTitle=1~150&usage_type=default&display_rank=1|site=www.uptodate.com|consulté le=2021-02-27}}</ref>


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Un patient devrait être '''admis à l'hôpital''' pour les causes suivantes :  
Un patient devrait être '''admis à l'hôpital''' pour les causes suivantes :  


* Diurèse post-obstructive > 200 mL/h pendant 2 heures ou 3 L sur 24 heures
* une diurèse post-obstructive > 200 mL/h pendant 2 heures ou 3 L sur 24 heures
* Ratio U/C élevé (IRA)
* un ratio U/C élevé (IRA)
* Hématurie importante ou rétention de caillots
* une hématurie importante ou rétention de caillots
* Nouvelle cause neurologique
* une nouvelle cause neurologique.


Pour les autres cas, un congé est envisageable avec une sonde à demeure et un suivi en urologie 1 semaine après le congé.<ref name=":13" />
Pour les autres cas, un congé est envisageable avec une sonde à demeure et un suivi en urologie 1 semaine après le congé.<ref name=":13" />
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* la disponibilité et le coût des antibiotiques
* la disponibilité et le coût des antibiotiques
* la tolérance du patient au risque d'échec du traitement
* la tolérance du patient au risque d'échec du traitement
* Risque d'infection par un organisme Gram négatif multi résistant
* le risque d'infection par un organisme Gram négatif multi résistant.


Finalement, lorsqu'une culture d'urine est effectuée, le choix d'antibiotique devrait être ajusté en fonction des résultats de cette culture pour favoriser la molécule ayant le spectre le plus étroit contre la bactérie identifiée.
Finalement, lorsqu'une culture d'urine est effectuée, le choix d'antibiotique devrait être ajusté en fonction des résultats de cette culture pour favoriser la molécule ayant le spectre le plus étroit contre la bactérie identifiée.
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Une '''chirurgie''' devrait être considérée chez un patient qui présente des symptômes irritatifs dans les cas suivants :
Une '''chirurgie''' devrait être considérée chez un patient qui présente des symptômes irritatifs dans les cas suivants :


* Certaines uropathies obstructives
* certaines uropathies obstructives
* Anomalie anatomique  
* une anomalie anatomique
* Atteinte neurologique du tractus génito-urinaire (compression de la moelle épinière)
* une atteinte neurologique du tractus génito-urinaire (compression de la moelle épinière)
* Drainage d'un abcès cortical ou périrénal
* le drainage d'un abcès cortical ou périrénal.


== Notes ==
== Notes ==

Version du 29 novembre 2022 à 17:25

Symptômes du bas appareil urinaire (SBAU)
Approche clinique

Obstruction urinaire causant des symptômes du bas appareil urinaire
Caractéristiques
Symptômes discriminants Polydipsie, Nausées, Douleur pelvienne, Hématurie macroscopique (signe clinique), Écoulement urétral, Pollakiurie (symptôme), Dysurie (symptôme), Urgenturie (symptôme), Nycturie (symptôme), Leucorrhée (signe clinique), ... [+]
Signes cliniques discriminants
Hyponatrémie, Hyperkaliémie, Cystocèle, Rectocèle, Entérocèle, Prolapsus utérin, Leucocytose, Altération de l'état de conscience (signe clinique), Masse rectale, Punch rénal, ... [+]
Examens paracliniques
Urée, Créatinine, Culture d'urine, TDM abdomino-pelvien avec contraste, Analyse d'urine, Test urodynamique, Échographie abdomino-pelvienne, FSC, Dosage des ions, Évaluation de la mobilité urétrale, ... [+]
Drapeaux rouges
Incontinence, Insuffisance rénale aiguë, Symptômes B, Hydronéphrose, Anurie, Incontinence urinaire (symptôme), Hématurie macroscopique (signe clinique), Immunodéficience, Hématome scrotal, Globe vésical, ... [+]
Informations
Wikidata ID Q1596398
Spécialité Urologie

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Objectif du CMC
Symptômes du bas appareil urinaire (111-1)

Les symptômes du bas appareil urinaire (SBAU) représentent l'ensemble des symptômes qui affectent l’appareil génito-urinaire dans son bon fonctionnement. Cela implique toutes les combinaisons de symptômes urinaires principalement associés à une vessie hyperactive et des troubles obstructifs urinaires. Ces symptômes sont liés au stockage, aux troubles mictionnels courants et ils sont liés au vieillissement[1].

1 Épidémiologie

La section facultative Épidémiologie ne contient pour le moment aucune information.
Si la section est n'est pas jugée nécessaire, elle peut être supprimée.

Description: Cette section contient les données épidémiologiques sur le sujet de la page (ex. incidence, prévalence, coûts en hospitalisation, proportion homme:femme, régions où la prévalence est la plus élevée, etc.). Chaque donnée épidémiologique doit être appuyée par une référence. Idéalement, des statistiques canadiennes et québécoises sont mentionnées lorsque disponibles.
Formats:Texte
Balises sémantiques:
Commentaires:
 
  • Les facteurs de risque ne sont pas présentés ici, mais bien dans la sous-section Facteurs de risque.
  • Le pronostic est présenté dans cette section, le cas échéant (contrairement aux pages de maladie).
Exemple:
 
Les saignements digestifs bas représentent 20% à 30% de tous les patients présentant des saignements GI majeurs. L'HDB est moins fréquente que les hémorragies digestives hautes (HDH) avec une prévalence de 20 à 27 cas par 100 000 vs 50 à 150 cas par 100 000.

La prévalence des SBAU est élevée chez les hommes autant que chez les femmes de tout âge. Chez la femme, c'est l'incontinence urinaire qui est la plainte la plus fréquente, alors que chez l'homme, ce sont les symptômes obstructifs qui prédominent. La prévalence des SBAU augmente avec l'âge. Ils constituent un des motifs de consultation les plus fréquents en soins primaires. Ils peuvent avoir un impact direct sur le bien-être et la qualité de vie de la personne[2]. Également, il s’agit de l’une des causes des affections graves de l’appareil urogénital[3].

À titre d'exemple, on estime que 50% des hommes de 50 ans et 80% des hommes de 80 ans ont une hyperplasie bénigne de la prostate. Parmi ceux-ci, 25% auront besoin de traitement, ce qui représente des coûts importants pour le système de santé.[4]

.

2 Physiopathologie

La section facultative Physiopathologie ne contient pour le moment aucune information.
Si la section est n'est pas jugée nécessaire, elle peut être supprimée.

Description: La physiopathologie traite des mécanismes biologiques qui conduisent à l'apparition de l'approche clinique.
Formats:Texte
Balises sémantiques:
Commentaires:
 
Attention de ne pas traiter de la physiopathologie de l'ensemble des étiologies couvertes dans la section Étiologies, mais de seulement discuter de la physiopathologie générale de la sémiologie couverte par le sujet de la page.
Exemple:
 
Différentes voies physiologiques peuvent entraîner une dyspnée, notamment via les chimiorécepteurs ASIC, les mécanorécepteurs et les récepteurs pulmonaires. On pense que trois composantes principales contribuent à la dyspnée : les signaux afférents, les signaux efférents et le traitement central de l'information. [...]
Innervation par le nerf pudendal

Pour mieux comprendre les SBAU ainsi que la sévérité de cette problématique de santé, comprendre la physiologie d’une miction normale est nécessaire. En effet, la miction se produit de façon méthodique et continue par la contraction vésicale qui est coordonnée par la relaxation du sphincter urétral. Également, la miction normale nécessite une relaxation musculaire de l'urètre et du plancher pelvien, suivie d'une contraction de la vessie[5]. De plus, le réflexe mictionnel est un processus complexe érigé par différents mécanismes. Le tout est sous le contrôle du centre de miction pontique qui conduit à la relaxation du sphincter urétral. La vessie est innervée par le sympathique du nerf hypogastrique. Les muscles du plancher pelvien découlent de l'innervation somatique du nerf pudendal. Par conséquence, une baisse de la pression de l'urètre sous l'influence de ces différentes innervations entraine automatiquement une contraction du muscle détrusor de la vessie, qui est médiée par une innervation parasympathique du plexus pelvien, entrainant la miction normale. Tout obstacle perturbant ce mécanisme peut entraîner les SBAU.[6]

La rétention urinaire peut se faire par les mécanismes suivants[7]:

  • une mauvaise contractilité du muscle détrusor
  • l'obstruction des voies urinaires basses
  • une dyssynergie vésico-sphincterienne
  • une combinaison de ces mécanismes.

L'incontinence urinaire peut se faire par les mécanismes suivants[8]:

  • un effort
  • une urgence
  • un mécanisme mixte
  • par un débordement.

Les mécanismes précédents sont aussi présents chez l'enfant, mais à ceux-ci peuvent s'ajouter le délai de maturation (dans l'énurésie primaire).

3 Étiologies

La section obligatoire Étiologies ne contient pour le moment aucune information.
Toute contribution serait appréciée.

Description:
  • Cette section décrit les étiologies de l'approche clinique, c'est-à-dire ce qui cause la situation couverte dans la page d'approche clinique (ex. polype intestinal pour l'hémorragie digestive basse).
  • Les étiologies doivent être identifiées avec le modèle Étiologie.
Formats:Liste à puces, Tableau
Balises sémantiques: Étiologie
Commentaires:
 
  • Attention ! Ne pas ajouter de section Diagnostic différentiel à la page de type Approche clinique. La présente section couvre déjà les maladies qui provoquent l'approche clinique dont il est question sur cette page. Par définition, une page d'approche clinique ne contient pas de diagnostic différentiel, mais bien des étiologies.
  • Le format attendu est le texte, la liste à puce ou le tableau, selon ce qui vous apparait le plus efficace. S'il y a une ou deux étiologies, le format texte est à privilégier. S'il y a de multiples étiologies, la liste à puce est à privilégier. S'il y a des catégories d'étiologies avec de multiples étiologies, le tableau est à privilégier. Bref, si vous considérez que la structure est trop complexe, souvent le tableau est l'idéal. Sinon, privilégiez les format plus simple (l'affichage est meilleur pour les téléphones intelligents en format texte et liste à puce).
  • Si la liste à puce est utilisée, elle est toujours précédée d'une courte phrase introductive avec un deux-points.
Exemple:
 
Les étiologies de l'hémorragie digestive basse sont :
  • la diverticulose [Étiologie]
  • la colite ischémique [Étiologie]
  • le cancer colorectal [Étiologie]
  • le polype intestinal [Étiologie].

Les étiologies des SBAU sont multiples et ces SBAU peuvent être divisés en 3 présentations cliniques principales : la rétention urinaire, l'incontinence urinaire et les symptômes irritatifs.

Les principales étiologies de la rétention urinaire sont :


Il est également important de comprendre que la rétention urinaire peut être divisée en rétention urinaire aiguë et chronique. La rétention urinaire aiguë est une urgence médicale et se présente par de la douleur sus-pubienne et une incapacité d'uriner. La rétention urinaire chronique peut être non douloureuse et se présentera par une vessie augmentée de volume et une hypertrophie du muscle detrusor. À long terme, une atonie de la vessie peut apparaitre.[10]

Ainsi, les SBAU peuvent être dûs aux infections et inflammations de l’appareil génito-urinaire. L'inflammation causée par l'infection vient provoquer une obstruction au niveau des voies urinaires basses qui peut se refléter cliniquement par de la rétention urinaire ou de l'incontinence urinaire. Ils peuvent aussi être causés par des affections d'origine structurale qui viennent causer une obstruction. Également, un problème d’ordre médical peut entrainer une vessie neurogène. Ces problèmes d'étiologies variées peuvent se retrouver au niveau du cerveau, de la moelle épinière ou des nerfs qui innervent la vessie. Également, l’usage de certaines médications pourrait être la cause des SBAU[2][11].  Dans le tableau ci-dessous, on retrouvera les principaux médicaments qui peuvent entrainer des SBAU.

Effet de certains médicaments sur la fonction génito-urinaire [2][11][12][13]
Classe du médicament Exemples de médicaments Mécanisme d'action sur la vessie
Allergie
antihistaminiques Antagonistes des récepteurs H 1 de première génération comme chlorphéniramine, clémastine, cyproheptadine, dimenhydrinate Diminution de la contractilité par effet anticholinergique
Décongestionnants Pseudoéphédrine, phényléphrine Augmentation du tonus du sphincter urétral
Analgésique et sédatif
benzodiazépines Chlordiazépoxide, clonazépam, témazépam, triazolam, Miction altérée par l'effet relaxant musculaire
opioïdes Codéine, mépéridine, morphine, oxycodone, autres Diminution de la sensation de plénitude et augmentation du tonus du sphincter urétral
Anticholinergique
Antimuscariniques[note 1] Darifénacine, fésotérodine, oxybutynine, solifénacine, Diminution de la contractilité par effet anticholinergique
Spasmolytique Dicyclomine, hyoscyamine, glycopyrrolate, méthscopolamine, Diminution de la contractilité par effet anticholinergique
Antiparkinsoniens benztropine, trihexyphénidyle Diminution de la contractilité par effet anticholinergique
Cardiologie
Inhibiteurs de l'ECA Énalapril, lisinopril, ramipril, autres Diminution de la contractilité; toux chronique qui augmente la pression sur la vessie
alpha-agonistes Midodrine, phényléphrine, vasopresseurs (divers) Augmentation du tonus du sphincter urétral
Bloqueurs Alpha 1 Alfuzosine, doxazosine, prazosine, silodosine, tamsulosine, térazosine Diminution du tonus du sphincter urétral
Antiarythmique Disopyramide, flécaïnide Diminution de la contractilité par effet anesthésique local sur la muqueuse vésicale ou effet anticholinergique
diurétiques Divers Augmentation de la production d'urine, de la contractilité ou du taux de vidange
Psychotrope
alpha-agonistes IRSN: duloxétine, réboxétine Augmentation du tonus du sphincter urétral
Antidépresseurs tricycliques Diminution de la contractilité par effet anticholinergique
Antipsychotiques Première génération chlorpromazine; deuxième génération comme clozapine, olanzapine, rispéridone Effets mixtes décrits; diminution de la contractilité par effet anticholinergique; augmentation de la miction et de l'incontinence à l'effort via la stimulation des récepteurs alpha 1 et / ou des récepteurs dopaminergiques centraux
Autres
Relaxants musculaires Orphénadrine, tizanidine cyclobenzaprine, baclofène Diminution de la contractilité par effet anticholinergique
les œstrogènes Œstrogènes oraux Incontinence urinaire accrue
Bêta 3 -agoniste Mirabegron Diminution de la contractilité par effet bêta 3 -adrénergique
De l'alcool Diminution de la contractilité
Caféine Augmentation de la contractilité ou du taux de vidange

Ainsi, les SBAU présentent une panoplie de symptômes d'étiologies variées qui sont mieux détaillés dans le tableau ci-dessous.[14]

Les différentes étiologies des SBAU en fonction des symptômes principaux[14][15][16]
Symptômes Diagnostic
Homme Femme
syndrome irritatif

Pollakiurie, nycturie, impériosité, brûlures mictionnelles.

  • Infection (urétrite, prostatite, cystite, pyélonéphrite, balanopostite)
  • Neurogène (sclérose en plaques, diabète)
  • Lithiase urinaire
  • Néoplasie (cancer de la vessie, cancer de la prostate)
  • Composante irritative : distension trigonale
  • Trouble de vidange vésicale (vessie hyperactive)
  • Cystite interstitielle
  • Dermatite de contact (spermicide, lubrifiant, condom en latex)
  • Arthrite réactive (syndrome de Reiter)
  • le syndrome de Behçet
  • Consommation de kétamine
  • Psychogène, trouble de somatisation
  • Infection (urétrite, vulvo-vaginite, cervicite, cystite, pyélonéphrite)
  • Neurogène (sclérose en plaques, diabète)
  • Lithiase urinaire
  • Néoplasie (cancer de la vessie)
  • Vaginite non infectieuse (atrophique sur déficit œstrogénique, allergique, chimique sur savons/ tampons, traumatique)
  • Trouble de vidange vésicale (vessie hyperactive)
  • Cystite interstitielle
  • Dermatite de contact (spermicide, lubrifiant, condom en latex)
  • Arthrite réactive (syndrome de Reiter)
  • Syndrome de Behçet
  • Consommation de kétamine
  • Psychogène, trouble de somatisation
syndrome obstructif

Jet faible, sensation de vidange incomplète, retard au démarrage, dysurie, gouttes retardataires.

  • Obstruction dans l'urètre ou la vessie : calcul vésical, caillot sanguin, corps étranger, cancer de la prostate, HBP, phimosis, sténose urétrale, trauma, constipation, masse abdominale ou pelvienne
  • Atteinte neurologique (dyssynergie vésico-sphincterienne): HPN, tumeur cérébrale, maladie de Parkinson, paralysie cérébrale, trauma médullaire, hernie discale, SEP, Db, chirurgie abdominale ou pelvienne, délirium
  • Prolapsus génital
  • Obstruction dans l'urètre ou la vessie : calcul vésical, caillot sanguin, corps étranger, trauma, constipation, masse abdominale ou pelvienne
  • Atteinte neurologique (dyssynergie vésico-sphincterienne): HPN, tumeur cérébrale, maladie de Parkinson, paralysie cérébrale, trauma médullaire, hernie discale, SEP, Db, chirurgie abdominale ou pelvienne, délirium
Incontinence urinaire

Incontinence d'effort, d'urgence, mixte et par débordement.

  • Obstruction dans l'urètre ou la vessie : calcul vésical, caillot sanguin, corps étranger, cancer de la prostate, HBP, phimosis, sténose urétrale, trauma, constipation, masse abdominale ou pelvienne
  • Atteinte neurologique : HPN, tumeur cérébrale, maladie de Parkinson, paralysie cérébrale, trauma médullaire, hernie discale, SEP, Db, chirurgie abdominale ou pelvienne, délirium
  • Pharmacologique : anticholinergiques, narcotiques, méthyldopa, éphédrine/pseudoéphédrine, antihistaminiques, psychotropes
  • Infection
  • Obstruction dans l'urètre ou la vessie : calcul vésical, caillot sanguin, corps étranger, trauma, constipation, masse abdominale ou pelvienne
  • Atteinte neurologique : HPN, tumeur cérébrale, maladie de Parkinson, paralysie cérébrale, trauma médullaire, hernie discale, SEP, Db, chirurgie abdominale ou pelvienne, délirium
  • Pharmacologique : anticholinergiques, narcotiques, méthyldopa, éphédrine/pseudoéphédrine, antihistaminiques, psychotropes
  • Infection

4 Évaluation clinique

La section obligatoire Évaluation clinique ne contient pour le moment aucune information.
Toute contribution serait appréciée.

Description: Cette section contient les sous-sections Facteurs de risque, Questionnaire et Examen clinique. Elle détaille les différents items qu'un clinicien doit rechercher lorsqu'il évalue le patient.
Formats:Texte
Balises sémantiques:
Commentaires:
 
  • Une erreur fréquente est de laisser les facteurs de risque, le questionnaire et l'examen clinique en un ou des paragraphes dans la section Évaluation clinique, mais de ne pas détailler les sous-sections Facteurs de risque, Questionnaire et Examen clinique.
Exemple:
 
  • Évaluation clinique
    • (Aucun texte)
    • Facteurs de risque
      • (Texte)
    • Questionnaire
      • (Texte)
    • Examen clinique
      • (Texte)

4.1 Facteurs de risque

La section facultative Facteurs de risque ne contient pour le moment aucune information.
Si la section est n'est pas jugée nécessaire, elle peut être supprimée.

Description: Cette section contient les principaux facteurs de risque discriminants à l'histoire. Ces facteurs de risques servent à discriminer une étiologie par rapport à une autre ou une complication potentielle.
Formats:Liste à puces, Tableau
Balises sémantiques: Facteur de risque discriminant
Commentaires:
 
  • Alors que la section Approche clinique sert à intégrer les facteurs de risque, les signes, les symptômes et les examens paracliniques, cette section sert uniquement à lister les facteurs de risque discriminants et leur associer des étiologies potentielles.
  • Attention d'utiliser le bon modèle sémantique. Le modèle Facteur de risque discriminant est le bon modèle dans les pages de type Approche clinique. Le modèle Facteur de risque est utilisé exclusivement sur les pages de maladie et de classe de maladie.
  • Les antécédents personnels, familiaux, les habitudes de vie et les médicaments sont détaillés dans cette section (et non dans la section Questionnaire).
  • Cette section ne détaille pas les facteurs de risque d'une étiologie particulière : ceci est laissé aux pages de maladies.
  • La liste à puce est le format à utiliser, toujours précédée d'une courte phrase introductive avec un deux-points.
Exemple:
 
Les facteurs de risque à rechercher chez les patients qui se présentent avec céphalée sont :
  • des antécédents personnels de migraine [Facteur de risque discriminant] qui pourront indiquer cette pathologie
  • des antécédents personnels de cancer [Facteur de risque discriminant], un drapeau rouge qui évoque des métastases cérébrales
  • l'utilisation chronique de médicaments pour les céphalées [Facteur de risque discriminant] qui pourrait entraîner une céphalée de surconsommation médicamenteuse
  • le tabagisme [Facteur de risque discriminant], pouvant indiquer des métastases cérébrales.


L'obstruction urinaire est plus fréquent chez les hommes et l'incontinence urinaire est plus fréquent chez les femmes.


Les facteurs de risque d'infection sont à considérer également[17] :

Chez la femme: Rapports sexuels à risque, utilisation de diaphragmes et de spermicides, prise d'antibiotiques, nouveau partenaire sexuel au cours de l'année passée, anamnèse d'infections urinaires chez les femmes parentes au 1er degré, antécédents d'infections urinaires récurrentes, première infection urinaire à un âge précoce.

Chez l'homme: HBP avec obstruction, toute autre cause d'obstruction des voies urinaires, manœuvres instrumentales récentes ou cathéters à demeure, anomalies structurelles (diverticules de la vessie), troubles neurologiques qui perturbent la miction normale, troubles cognitifs, incontinence fécale ou urinaire.

4.2 Questionnaire

La section facultative Quesitonnaire ne contient pour le moment aucune information.
Si la section est n'est pas jugée nécessaire, elle peut être supprimée.

Description:
Formats:Texte
Balises sémantiques:
Commentaires:
 
Exemple:
 

Lorsqu’il s’agit de (SBAU), l'anamnèse a une importance capitale afin de déceler en majeur partie la nature, la localisation et la sévérité de cette problématique de santé. De plus, elle permet de mieux structurer un plan d’intervention. L'approche clinique en cas de SBAU peut être basée sur plusieurs facteurs dont le sexe, l'âge et l'histoire clinique, les facteurs de risque et les antécédents des patients. Par exemple, une des composantes des SBAU est l'incontinence urinaire, qui est très fréquente dans la populations gériatrique. Ainsi, le mnémotechnique DIAPERS permet d'élucider les principales causes d'incontinence chez les aînés:[18]

Truc mnémotechnique
DIAPERS (Principales causes d'incontinence chez les aînés[18])
  • Delirium
  • Inflammation
  • Atrophie
  • Pharmacologie
  • Excès
  • Restriction fonctionnelle
  • Stool impaction (constipation/fécalome)

Le clinicien doit questionner[19] [20][21]:

  • les antécédents médicaux : infections urinaires antérieures, diabète (infection urinaire), anomalie connue des voies urinaires, HBP, ménopause, antécédents de calcul urinaire. Également, il faut explorer s'il y a eu une chirurgie pelvienne récente, une chirurgie urinaire récente, une instrumentation récente (cystoscopie, cathétérisation) des antécédents d'immunodépression ou une hospitalisation récente.[22] Finalement, il faut questionner s'il y a des antécédents de syndrome de Behçet dans la famille.[23]
  • la médication
  • un voyage récent
  • un traumatisme récent
  • l'exposition à des produits chimiques au travail (cancer de la vessie)
  • les habitudes de vie
  • la durée et l'évolution des symptômes
  • la nycturie, la pollakiurie, la polyurie, l'urgenturie
  • la douleur sus-pubienne
  • le potentiel de grossesse en cours
  • une revue systématique des autres appareils dans l’optique de retrouver les symptômes associés : perte de poids, perte d'appétit, sudations nocturnes, fatigue, douleurs dorsales, arthralgies, aphtes buccaux, irritation oculaire (trouble du tissu conjonctif) et symptômes gastro-intestinaux, tels qu'une diarrhée (arthrite réactionnelle) ou de la constipation.

Les symptômes irritatifs :

  • la fièvre, des douleurs de l’hypochondre, des douleurs à l'angle costo-vertébral, la douleur à la miction, la localisation de la douleur dans la miction (début, durant toute la miction ou à la fin) ou un écoulement vaginal/urétral
  • des nausées, des vomissements
  • l'hématurie, des urines troubles ou malodorantes (odeur d'ammoniac) et la nature de toute perte
  • les douleurs génitales ou le prurit génital
  • les rapports sexuels non protégés récents (chlamydia, gonorrhée) ou l'application de substances potentiellement irritantes sur le périnée.

Les symptômes d'obstruction :

  • la fréquence, urgence, nycturie
  • une diminution/changement de la majesté du jet
  • une difficulté à initier la miction
  • la sensation de vidange incomplète
  • une vidange goutte à goutte après la miction.

Les symptômes d'incontinence :

  • la parité, nombre d'accouchements vaginaux, complications, instrumentation
  • l'incontinence urinaire par le passé
  • ce qui provoque l'incontinence (toux, éternuement, rire, bruits particuliers)
  • une augmentation de l'apport liquidien
  • la consommation de tabac, alcool, café
  • le nombre de fois par jour (sévérité/intensité) et dans quel contexte cela survient
  • une paresthésie, dysfonction sexuelle, incontinence fécale.

4.3 Examen clinique

La section facultative Examen clinique ne contient pour le moment aucune information.
Si la section est n'est pas jugée nécessaire, elle peut être supprimée.

Description:
  • Cette section traite des signes à rechercher à l'examen clinique qui permettent de différencier les étiologies entre elles.
  • Cette section doit faire l'usage du modèle Examen clinique et du modèle Signe clinique discriminant.
  • Ces éléments servent à discriminer une étiologie par rapport à une autre ou une complication potentielle.
Formats:Liste à puces, Tableau
Balises sémantiques: Examen clinique, Signe clinique discriminant
Commentaires:
 
  • Alors que la section Approche clinique sert à intégrer les facteurs de risque, les signes, les symptômes et les examens paracliniques, cette section sert uniquement à lister les examens cliniques et les signes cliniques discriminants et leur associer des étiologies potentielles.
  • Attention d'utiliser le bon modèle sémantique. Le modèle Signe clinique discriminant est le bon modèle dans les pages de type Approche clinique. Le modèle Signe clinique est utilisé exclusivement sur les pages de maladie et de classe de maladie.
  • Cette section ne détaille pas l'examen clinique et les signes cliniques d'une étiologie particulière : ceci est laissé aux pages de maladies. La section Approche clinique permet d'expliquer les caractéristiques distinctives et discriminantes pour les différents diagnostics au questionnaire, à l'examen clinique et aux examens paracliniques.
  • La liste à puce est le format à utiliser, toujours précédée d'une courte phrase introductive avec un deux-points.
Exemple:
 
Chez les patients atteints d'une dyspnée aiguë, les éléments suivants sont à rechercher à l'examen clinique :
  • à l'examen cardiaque [Examen clinique] :
    • un souffle systolique [Signe clinique discriminant] indique une sténose aortique critique
    • de l'oedème des membres inférieurs [Signe clinique discriminant] indique une insuffisance cardiaque décompensée
    • la TVC augmentée [Signe clinique discriminant] évoque une insuffisance cardiaque décompensée ou sera présent dans 13% des embolies pulmonaires
  • à l'examen pulmonaire [Examen clinique] :
    • des crépitants [Signe clinique discriminant] en présence d'une pneumonie ou d'une surcharge secondaire à une insuffisance cardiaque décompensée.
    • des sibilances [Signe clinique discriminant] en cas d'asthme, d'EAMPOC et parfois d'insuffisance cardiaque.

Dans le cas SBAU, l'examen clinique se concentre sur l'examen abdominal, pelvien, rectal et neurologique.

Voir également : (Incontinence urinaire (situation clinique)#Examen physique) [24]

4.3.1 Examen abdominal

  1. Évaluer l'angle costo-vertébral, la sensibilité abdominale et supra pubienne. Faire la manoeuvre des punch rénaux. Chez les jeunes femmes sexuellement actives, un examen pelvien peut être justifié, en particulier si les symptômes ne sont pas convaincants pour une infection urinaire, pour évaluer le mouvement cervical ou la sensibilité utérine, ce qui pourrait suggérer une maladie inflammatoire pelvienne[25]
  2. Faire la palpation et la percussion sus pubien à la recherche d'une vessie augmentée de volume.
  3. chez les femmes d'âge moyen ayant des antécédents d'infections récurrentes des voies urinaires présentant des symptômes typiques de présentation comme la douleur au flanc, cela peut être en faveur d'une pyélonéphrite. [26]

4.3.2 Examen pelvien

  1. Les femmes présentant une rétention urinaire doivent subir un examen pelvien et un examen du col de l'utérus. L'inflammation cervicale avec un vagin normal évoque une cervicite plutôt qu'une vaginite. Le col de l'utérus chez les femmes atteintes de cervicite est généralement érythémateux et friable, avec un écoulement muco-purulent.
  2. Il faut vérifier la présence des modifications vulvo-vaginale (par exemple, des cicatrices) peuvent être causées par un processus inflammatoire chronique, comme le lichen plan érosif.
  3. Un examen bimanuel peut être effectué pour évaluer la sensibilité et / ou l'anatomie anormale.
  4. Les masses annexielles pourraient représenter un kyste ou une tumeur maligne.[24]

4.3.3 Évaluation neurologique

  1. L'examen neurologique doit inclure une évaluation de la force, des sensations, des réflexes et du tonus musculaire du plancher pelvien. Cette évaluation doit être complétée avec un toucher rectal pour évaluer le tonus anal.

4.3.4 Toucher rectal

  1. Douleur exquise: Chez les hommes présentant des symptômes de douleur pelvienne ou périnéale, un toucher rectal peut être nécessaire pour évaluer une prostate sensible ou œdémateuse qui suggérerait une prostatite aiguë. Un examen normal de la prostate n'exclut pas l'hyperplasie bénigne de la prostate comme cause d'obstruction.[27][25]
  2. Il permet aussi d'évaluer la présence d'un fécalome qui se manifeste par une sensibilité rectale, des masses, des rétrécissements et des selles. Si des selles sont présentes, la consistance doit être notée.[28]
  3. La présence d'une masse obstructive qui soulève généralement une suspicion clinique de cancer de la prostate ou la présence d'un nodule, d'une induration ou d'une asymétrie au toucher rectal. Ceux-ci peuvent être des signes de cancer de la prostate et justifier une évaluation supplémentaire, bien que des étiologies bénignes puissent également être à l'origine de ces résultats.[29]
  4. Perte de tonus du sphincter anal qui peut traduire le syndrome de la queue de cheval et orienter vers une cause neurologique.[30]


Une infection urinaire est souvent suspectée chez les patients âgés ou affaiblis qui présentent des signes ou des symptômes non spécifiques. Ceux-ci peuvent se traduire par des chutes, une modification de l'état fonctionnel et une modification de l'état mental. Cependant, de plus en plus de preuves indiquent qu'il ne s'agit pas de prédicteurs fiables de la bactériurie ou d'infections urinaires. Ces preuves suggèrent que le traitement des infections urinaires dans ce contexte n'est pas associé à de meilleurs résultats. Lorsque ces signes ou symptômes non spécifiques sont accompagnés de signes ou de symptômes d'infection systémique ou de pyélonéphrite, une évaluation des infections urinaires aiguës compliquées avec des études d'urine, en plus d'un bilan infectieux général, est appropriée.[31]

Drapeaux rouges

La section obligatoire Drapeaux rouges ne contient pour le moment aucune information.
Toute contribution serait appréciée.

Description:
  • Les drapeaux rouges sont des signes, des symptômes, des facteurs de risque ou des signes paracliniques qui, lorsqu'ils sont présents, peuvent orienter vers un diagnostic grave ou demandant une prise en charge immédiate.
  • Chaque drapeau rouge devrait être défini à l'aide d'une propriété sémantique de type Drapeau rouge.
Formats:Liste à puces
Balises sémantiques: Drapeau rouge
Commentaires:
 
  • La liste à puce est le format à utiliser, toujours précédée d'une courte phrase introductive avec un deux-points.
  • Cette section doit rester simple et courte.
Exemple:
 
Les drapeaux rouges des patients qui se présentent en céphalée aiguë sont :
  • une altération de l'état de conscience [Drapeau rouge] indique une possible méningite, encéphalite, un AVC hémorragie ou une HIP
  • une faiblesse [Drapeau rouge] évoque un AVC
  • de la diplopie [Drapeau rouge] évoque également un AVC du tronc ou une lésion occupant de l'espace
  • une immunosuppression [Drapeau rouge] pourrait évoquer une méningite, encéphalite ou un abcès cérébral ou spinal
  • etc.

Dans un contexte de traumatisme, il est très important de reconnaitre les symptômes et signes suivants : incapacité complète d'uriner, sang au méat urinaire, prostate haute et hématome scrotal. Si un de ces signes est présent, l'installation d'un cathéter vésical est contre indiqué et doit être fait par un urologue à l'aide d'une échographie.[32]

Il existe plusieurs symptômes qui traduisent des complications imminentes dans le cas des SBAU. Ils représentent des drapeaux rouges. Les cliniciens devraient être a l'affût de ces symptômes dans le but de faire une référence auprès d'un spécialiste.[13]

Incontinence urinaire
Drapeaux rouges
Examen neurologique anormal

Obstruction urinaire

Signes et symptômes qui orientent vers une néoplasie des voies urinaires

Symptômes irritatifs
Drapeaux rouges
Fièvre

Douleur au flanc

Instrumentation urinaire récente

Immunosuppression

Anomalie anatomique ou fonctionnelle de l'appareil urinaire

Récidive de cystite causée par un agent pathogène non usuel (p. ex. : Pseudomonas aeruginosa, Proteus mirabilis)

Récidive d’une PNA non compliquée ou de toute autre infection urinaire compliquée ou à risque de le devenir

Symptômes obstructifs
Drapeaux rouges
Hématurie macroscopique

Incontinence permanente

Incontinence par débordement

Cathétérisme urinaire

Hydronéphrose

Résidu post-mictionnel persistant à plus de 150-200 mL dans l'appareil urinaire inférieur

Examens paracliniques

La section obligatoire Examens paracliniques ne contient pour le moment aucune information.
Toute contribution serait appréciée.

Description: Cette section décrit les examens paracliniques (ex. laboratoires, imageries, etc.) à effectuer pour cette approche clinique. Les signes paracliniques discriminants orientant vers une étiologie particulière ou une complication sont listés.
Formats:Liste à puces, Tableau
Balises sémantiques: Examen paraclinique, Signe paraclinique discriminant
Commentaires:
 
  • En lisant cette section, le lecteur devrait être en mesure de comprendre les indications et les signes paracliniques attendus pour chaque examen paraclinique, ce qui lui permettra d'avoir une compréhension approfondie de la manière d'utiliser les examens paracliniques pour naviguer le diagnostic différentiel et diagnostiquer la maladie. La section Approche clinique permet d'expliquer les caractéristiques distinctives et discriminantes pour les différents diagnostics au questionnaire, à l'examen clinique et aux examens paracliniques.
  • Chaque examen paraclinique devrait être défini à l'aide d'une propriété sémantique de type Examen paraclinique. Le modèle Signe paraclinique n'est pas utilisé.
  • La liste à puce ou le tableau sont les formats à utiliser. Lorsque la liste à puce est utilisée, celle-ci est toujours précédée d'une courte phrase introductive avec un deux-points.
Exemple:
 
Les examens paracliniques suggérés dans le cas d'une céphalée aiguë sont :
  • une tomodensitométrie cérébrale sans contraste [Examen paraclinique] pour éliminer un saignement intracrânien [Signe paraclinique discriminant] (AVC démorragique) et des masses intracrâniennes [Signe paraclinique discriminant] (métastases ou cancer cérébal) grossières
  • une ponction lombaire [Examen paraclinique] si le patient fait de la fièvre ou s'il y a des signes de méningisme à l'examen physique :
    • en cas de méningite, une leucocytose importante dans le LCR [Signe paraclinique discriminant] et une coloration au Gram positive [Signe paraclinique discriminant] est caractéristique
  • une vitesse de sédimentation [Examen paraclinique] chez tous les patients de plus de 50 ans pour éliminer l'artérite temporale ou chez tous les patients qui pourraient avoir des symptômes compatibles
  • etc.

Seuls quelques tests cliniques sont nécessaires pour l'évaluation initiale des symptômes irritatifs. L’obtention d’imagerie radiographique n’est pas recommandée pour l'évaluation initiale chez les patients avec un examen physique normal et en absence de troubles neurologiques complexes.

Voir également : incontinence urinaire (approche clinique)#Investigation

Le choix des examens paracliniques en cas de SBAU dépend du résultat de l’anamnèse et de l’examen physique. Chez les patients qui présentent des SBAU, il peut être utile de demander les laboratoires et imageries suivantes :

Laboratoires
  • une FSC, un dosage des ions
  • Une analyse d'urine et une culture d'urine doivent être effectuées s'il y a :
    1. une suspicion d'infection urinaire
    2. Présence d'une hématurie [13].
  • Il est suggéré de ne pas faire d’emblée une étude de la fonction rénale (urée, créatinine), sauf s'il existe une préoccupation concernant une rétention urinaire sévère
  • Les autres tests de laboratoire sont déterminés par des signes ou des symptômes évoqués lors de l'anamnèse et de l'examen physique. Le tableau qui suit présente les principaux examens en cas de SBAU.[33]
Imageries
  1. Sondage post-mictionnel ou échographie de la vessie pour évaluer la rétention urinaire. La rétention incomplète peut être diagnostiquée si le résidu post-miction est supérieur à 50 mL ou supérieur à 100 mL chez les patients de plus de 65 ans.[34] Un résidu post-miction supérieur à 150-200 mL est plus inquiétant et se mérite une évaluation plus approfondie.[35]
  2. Les tests urodynamiques ne sont pas systématiquement effectués au départ, mais ils peuvent être effectués avant d'envisager des thérapies chirurgicales[36].


Le tableau suivant énumère les principaux examens paracliniques en cas de SBAU et l'utilité de chacun en fonction de la situation clinique.

Principaux examens paracliniques en cas de SBAU[36][13]
Les tests Explications de leurs pertinences
Analyse et culture d'urine Le rôle de la culture d'urine permet d'assurer un prétraitement dans l'évaluation d'une infection urinaire suspectée et de confirmer la présence d'une bactériurie. De plus, la culture permet d'identifier et de fournir des informations sur la sensibilité aux antibiotiques de l'organisme responsable afin de mieux cibler le choix d'antibiothérapie[37].
Résidu post-mictionnel (RVP) la mesure de la RVP peut être utile lorsque le diagnostic est incertain, que le traitement initial est inefficace ou chez les patients pour lesquels une rétention urinaire et / ou une incontinence par débordement est préoccupante. Il s’agit des patients qui présentent une maladie neurologique, d'infections récurrentes des voies urinaires, d'antécédents d'hyperactivité du détrusor ou d'obstruction de la vessie, d'antécédents de rétention urinaire, de constipation sévère, de prolapsus des organes pelviens au-delà de l'hymen, d'incontinence d'apparition récente ou récurrente après une intervention chirurgicale pour incontinence, diabète mellitus avec neuropathie périphérique ou certains médicaments qui suppriment la contractilité du détrusor ou augmentent le tonus du sphincter.[37]
Test urodynamique Nous ne référons pas systématiquement aux tests urodynamiques dans l'évaluation initiale de l'incontinence urinaire dont les symptômes sont compatibles avec le stress, l'urgence ou l'incontinence mixte.[38]
Évaluation de la mobilité urétrale Certains spécialistes peuvent évaluer l'hypermobilité urétrale.
Échographie abdomino-pelvienne L'échographie est la technique d'imagerie la plus étudiée pour l'évaluation de la maladie inflammatoire pelvienne. Il existe des preuves limitées pour l'utilisation de la tomodensitométrie ou de l'IRM chez les femmes suspectées de maladie inflammatoire pelvienne. Cependant, ils sont utiles pour exclure les diagnostics alternatifs chez les femmes présentant une présentation atypique et sévère.[39]
PSA Un PSA sérique élevé peut être dû a une hyperplasie bénigne de la prostate, un cancer de la prostate, une inflammation / infection prostatique ou un traumatisme périnéal.[40]
Utéroscopie Le but des tests urodynamiques est d'aider à comprendre les mécanismes physiologiques du dysfonctionnement des voies urinaires inférieures, améliorant ainsi la précision du diagnostic et facilitant le traitement ciblé. Une évaluation clinique par urodynamique peut conduire à un diagnostic plus précis du type d'incontinence.[41]

Traitement

La section obligatoire Traitement ne contient pour le moment aucune information.
Toute contribution serait appréciée.

Description: La section contient la prise en charge générale qui s'applique à l'ensemble des étiologies. Que doit-on faire avant que la cause n'ait été clairement établie ? Des traitements généraux doivent-ils être amorcés avant l'identification de la cause ? Comment traite-t-on la symptomatologie du patient ? Quelles sont les indications d'hospitalisation ? Quand doit-on demander une consultation ? Un résumé de la prise en charge de certaines étiologie clés peut aussi être résumée avec un lien vers la page dédiée à la maladie.
Formats:Liste à puces, Tableau
Balises sémantiques: Traitement, Traitement pharmacologique (seulement pour le traitement des symptômes, pas pour les étiologies)
Commentaires:
 
  • Le traitement spécifique associé à chaque étiologie est spécifié sur sa page de maladie (ne pas la décrire sur la page d'approche clinique). Le traitement général en lien avec l'approche clinique est décrit (par exemple, le soulagement du symptôme).
  • La liste à puce est le format à utiliser, toujours précédée d'une courte phrase introductive avec un deux-points. Le tableau peut être adéquat en fonction du contexte.
  • Des algorithmes de traitement peuvent être présentés avec le modèle Flowchart (voir Aide:Diagramme).
Exemple:
 

Le traitement des SBAU dépend de l'étiologie.

Rétention urinaire

Chez les patients présentant un globe vésical traduisant une rétention urinaire aiguë, une observation très étroite ou un drainage complet par cathétérisme d'urgence est recommandé. Si le cathétérisme est impossible, il faut envisager un cathéter coudé ou un cathétérisme sus-pubien.[42]

Chez les hommes ayant une hyperplasie bénigne de la prostate qui cause la rétention urinaire, il faut considérer un alpha-bloqueur (hypotension orthostatique secondaire) et un inhibiteur de la 5-alpha-réductase.[43]

Il faut considérer une consultation en urologie pour les problèmes suivants : rétention précipitée (rétrécissement des voies urinaires, prostatite ou cancer) ou si besoin d'un cathétérisme sus-pubien. Il faut également considérer une consultation en urologie dans un contexte de traumatisme des voies urinaires avant le cathétérisme.[42]

Un patient devrait être admis à l'hôpital pour les causes suivantes :

  • une diurèse post-obstructive > 200 mL/h pendant 2 heures ou 3 L sur 24 heures
  • un ratio U/C élevé (IRA)
  • une hématurie importante ou rétention de caillots
  • une nouvelle cause neurologique.

Pour les autres cas, un congé est envisageable avec une sonde à demeure et un suivi en urologie 1 semaine après le congé.[42]

Incontinence urinaire

Incontinence urinaire (approche clinique) #Prise en charge

Symptômes irritatifs

Pour ce qui est des symptômes irritatifs, il est important de retenir que le traitement repose sur l'antibiothérapie et occasionnellement la chirurgie (drainer un abcès, corriger une anomalie structurelle des voies urinaires ou soulager une obstruction). Si les symptômes irritatifs sont causés par une infection bactérienne des voies urinaires, une antibiothérapie doit être débutée (voir tableau ci-bas). En cas de dysurie importante, la phénazopyridine peut être utilisée pour soulager la douleur jusqu'à ce que les antibiotiques fassent effet (délai de 48h habituellement).[44]


Il faut être en mesure de distinguer si les symptômes irritatifs originent d'une cystite simple ou d'une cystite compliquée, car le traitement antibiotique et la prise en charge varient. Un patient devrait être admis à l'hôpital pour une cystite simple si les médicaments PO ne sont pas tolérés alors qu'un patient avec une cystite compliquée devrait être admis habituellement pour une courte période d'observation et/ou pour attendre le résultat de la culture urinaire.[45]

Le choix d'antibiotique empirique doit être fait en fonction des facteurs suivants : [44]

  • l'anamnèse allergique
  • la compliance du patient
  • les profils de résistance locaux (résistance ne devrait jamais excéder 20%)
  • la disponibilité et le coût des antibiotiques
  • la tolérance du patient au risque d'échec du traitement
  • le risque d'infection par un organisme Gram négatif multi résistant.

Finalement, lorsqu'une culture d'urine est effectuée, le choix d'antibiotique devrait être ajusté en fonction des résultats de cette culture pour favoriser la molécule ayant le spectre le plus étroit contre la bactérie identifiée.

Ce tableau explique le choix des traitements empiriques de la cystite chez l'homme et chez la femme. [46]

Prise en charge devant les SBAU [47][48]
Pathologies Traitement de la cystite
Recommandations générales
  • Il ne faut pas traiter une bactériurie asymptomatique, sauf en préparation pour une intervention en urologie.
  • Les fluoroquinolones ne sont pas un bon choix pour traiter les cystites non compliquées (sauf en l’absence de traitement alternatif).
  • L’usage récent d’antibiotiques, un voyage dans une zone géographique à risque élevé d’antibiorésistance (p. ex. : Moyen-Orient, Extrême-Orient, sous-continent indien, Afrique Sub-saharienne) et une hospitalisation récente augmentent le risque de résistance bactérienne.
  • Les cystites non compliquées récidivantes (plus de 2 fois par 6 mois ou plus de 3 fois par année) devraient être traitées avec des mesures hygiéno-diététiques (hydratation abondante, hygiène personnelle, mictions post-coïtale) et une exploration de l’appareil urinaire devrait être faite (recherche d’anomalies anatomiques ou fonctionnelles).
  • Si les mesures au point précédent ne fonctionnent pas: une antibioprophylaxie post-coïtale pendant 6 mois, un traitement auto-instauré (si des symptômes ou des signes sont détectés par la patiente) ou une antibioprophylaxie continue pendant 3 à 6 mois peuvent être recommandés.
  • Chez les hommes en bonne santé atteints de cystite simple qui ne présentent aucun signe ou symptôme évocateur de pyélonéphrite ou de prostatite, un traitement de première ligne identique à celui chez la femme est indiqué.
Molécules et posologie
  • Les agents préférés pour le traitement empirique de la cystite aiguë simple chez l'homme et chez la femme sont la nitrofurantoïne monohydratée, la nitrofurantoïne, la fosfomycine et le triméthoprime-sulfaméthoxazole. La triméthoprine et les bêta-lactamines sont à considérer en deuxième ligne de traitement. Pour les organismes résistants, aucun des agents de première intention ne l'emporte clairement sur les autres en termes d'équilibre efficacité / effets indésirables, à l'exception que la résistance est plus probable avec le triméthoprime-sulfaméthoxazole
  • Nitrofurantoïne monohydratée dosé à 100 mg par voie orale deux fois par jour pendant cinq jours. Selon des essais randomisé, ce traitement permet un taux de guérison clinique de 79 à 92 pour cent avec un schéma posologique de cinq à sept jours avec une promotion minimale de la résistance.
  • Nitrofurantoïne dosé à 50 mg par voie orale quatre fois par jour pendant 7 jours.
  • Fosfomycine dosé à 3 g par voie orale en dose unique. Taux de guérison clinique précoce de 91% et un taux de guérison bactérienne similaire à la Nitrofurantoïne.
  • Triméthoprine-sulfaméthoxazole dosé en un comprimé à double concentration (160/800 mg) par voie orale deux fois par jour pendant trois jours. Des essais randomisés suggèrent un taux de guérison clinique de 79 à 100 pour cent avec un régime de trois à sept jours.

Les traitements alternatifs suivants sont à considérer si tous les antibiotiques précédents sont contre indiqués:

  • Triméthoprine - Dosé à 100 mg par voie orale deux fois par jour pendant 3 jours.
  • Bêta-lactamines (Amoxicilline-clavulanate, Céfadroxil, Céfixime ou Céphalexine) pendant 7 jours.
  • Les fluoroquinolones devraient être considérées seulement en cas d'échec ou d'effets indésirables de tous les antibiotiques mentionnés précédemment. Les antibiotiques provenant de cette classe peuvent être administrés pendant trois jours.


Une chirurgie devrait être considérée chez un patient qui présente des symptômes irritatifs dans les cas suivants :

  • certaines uropathies obstructives
  • une anomalie anatomique
  • une atteinte neurologique du tractus génito-urinaire (compression de la moelle épinière)
  • le drainage d'un abcès cortical ou périrénal.

Notes

  1. Les bronchodilatateurs anti muscariniques inhalés et les gouttes ophtalmiques peuvent être absorbés par voie systémique à des degrés divers.

Références

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