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*[[Radiographie du crâne|Crâne]]
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* Colonne vertébrale
* Colonne vertébrale
**[[Radiographie de la colonne cervicale|Colonne cervicale]]
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Version du 31 octobre 2022 à 11:38

Radiographie
Concept


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La radiographie est l'une des modalités de la radiologie diagnostique qui utilise les rayons X afin de produire une image.

Examens de radiographie

Voici une liste non exhaustive des radiographies couramment prescrites:

Principes de la radiographie

Production des rayons X

Les tubes de rayonnements X utilisés sur les départements de radiologie sont composés d'une cathode et d'une anode entre lesquels circule un courant électrique à haut potentiel (20 à 400kV). La cathode est chauffée intensément provoquant l'émission d'électrons (émission thermoionique) qui sont ensuite entraînés vers l'anode à une vitesse donnée selon le voltage du circuit. La rencontre des électrons et de l'anode, généralement formée de tungsten, engendre un changement de direction des électrons. L'énergie cinétique des électrons est transformée en un spectre de rayonnements (rayonnement continu de freinage) dans lequel se retrouve des rayons X. L'intensité du rayonnements X produit varie selon le potentiel d'action entre la cathode et l'anode.[1][2]

Production de l'image

Il y a à peine quelques années, la majorité des hôpitaux utilisaient des films pour produire les images de radiographie. Ces films sont pour la plupart composés d'une pellicule de plastique recouverte de bromure d'argent et d'iodure d'argent. Cette émulsion est sensible aux ondes ionisantes et à la lumière. Lorsque ces ondes entrent en contact, une réaction chimique au sein du film provoque le dépôt noir d'argent métallique. Les films doivent finalement être développés dans une chambre noire pour éviter l'exposition à la lumière et donc accentuer le dépôt d'argent.

Les films standards ont largement été remplacés dans les hôpitaux occidentaux par des plaques électroniques qui enregistre la concentration des rayons X aux différentes partie de sa superficie pour former une image digitale. Ces images peuvent facilement s'enregistrer sur un CD ou sur des systèmes tels que PACS (Picture Archiving and Communications System).[1]

Concepts en radiographie

Atténuation

L'atténuation est la diminution de l'intensité d'un rayonnement X lorsqu'il traverse une substance. Tout objet a la capacité d'absorber une quantité de rayons X (absorption photoélectrique). Cette capacité est directement reliée à la densité physique de l'objet. Donc, lorsqu'un objet, où dans un contexte médical un patient, est interposé entre le film/plaque électronique et le tube à rayons X, une partie des rayonnements sont absorbés et engendre une diminution de l'intensité des rayons X qui atteignent le film/plaque. Ces zone apparaîtront comme plus blanches.

Chaque tissu du corps a une densité physique propre et ainsi un degré spécifique d'atténuation lorsque exposé à une rayonnement X. Un tissu peu dense arrête moins de rayons et apparait ainsi plus noir sur une image radiographique. Un tel tissu est dit plus radiotransparent. À l'inverse, un tissu plus dense arrêtent davantage de rayons et apparait plus blanc. Il est dit plus radio-opaque. Il y a 5 types de densité en radiographie soit le l'air (noir), le gras (noir-gris), les tissus mous/l'eau (gris), l'os (blanc-gris) et le métal/contraste (blanc). Différentes échelles ont été développées pour calculer la densité radiologique et seront adressées dans la section "Tomodensitométrie".[1][3]

Pénétrance

La pénétrance est complémentaire à l'atténuation et représente le degré des rayons X qui ont traversé une substance. Une image avec une pénétrance trop importante sera trop noire comme peu de rayons seront bloqués par le patient. À l'inverse, une pénétrance moindre produira une image trop blanche comme trop de rayons seront bloqués par les tissus du patient.

Ainsi, l'intensité du rayonnement devra être ajustée selon la morphologie du patient ainsi que la région anatomique imagée afin de produire une image optimale.[1]

Diffusion

La diffusion est la déviation d'une partie des rayonnements X de leurs trajectoires initiales lorsqu'ils traversent une substance (diffusion de Compton). Ces rayons indésirables mènent à une image floue et en réduit ainsi la qualité. Pour réduire la diffusion, une grille de plomb est interposée entre le patient et le film. Comme les plaques de plomb sont orientées dans le sens des rayonnements du tube, ces derniers atteignent librement le film tandis que les rayons diffus rencontrent la grille de plomb.[1]

Magnification d'un objet selon sa distance du film

Magnification

La magnification est la production d'une image d'une plus grande taille que ce qu'est vraiment l'objet. Telle une ombre sur un mur, plus un objet est près du film, plus la taille de son image se rapproche de sa taille réelle. Ce concept est particulièrement important lors de l'évaluation de l'index cardiothoracique. Lorsque la radiographie est prise vue antéropostérieure (dos collé à la plaque), le coeur qui est en antérieur de la cage thoracique se verra magnifié, ce qui peut leurrer le clinicien à croire à une cardiomégalie. En règle générale, pour avoir une image nette et de taille représentative, la partie à laquelle nous nous intéressons devrait être la plus près du film possible.[1]

Distorsion

Distorsion d'un objet selon son angle par rapport aux rayon-X

La distorsion est la production d'une image dont les tailles sont disproportionnelles. Cet effet a lieu lorsque le patient n'est pas perpendiculaire aux rayons X.

Artéfact cinétique

Un artéfact cinétique ou de mouvement se produit lorsque le patient bouge durant l'émission des rayons X. Dans ce contexte, les images produites sont flous et selon le degré de mouvement plus ou moins interprétables.[1]

Appellation des vues

Chaque prise de vue en radiographie porte un nom. Quelques-unes portent le nom du médecin les ayant décrites. Autrement, elles sont décrites en fonction des surfaces que les rayons X traversent. Ainsi, une vue est dite antéropostérieure (AP) lorsque les rayons entrent en antérieur du patient et sortent en postérieur. Une vue postéroantérieure (PA) est donc l'inverse. D'autres exemples sont la vue craniocaudale (CC) en mammographie ou axillaire inférosupérieure pour l'épaule.[3]

Références

  1. 1,0 1,1 1,2 1,3 1,4 1,5 et 1,6 (en) Richard H. Daffner, Clinical Radiology, Wolters Kluwer
  2. Dawood Tafti et Christopher V. Maani, StatPearls, StatPearls Publishing, (PMID 30725731, lire en ligne)
  3. 3,0 et 3,1 (en) William E. Brant, Fundamentals of Diagnostic Radiology, Wolters Kluwer