« État de mal épileptique » : différence entre les versions

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L'état de [[status epilepticus]] (SE) est une urgence neurologique nécessitant une évaluation et une prise en charge immédiates pour éviter une morbidité ou une mortalité significative. Auparavant défini comme une crise d'une durée égale ou supérieure à 30 minutes, ou une série de crises dans lesquelles le patient ne retrouve pas un état mental normal entre les crises, la définition du SE a subit une révision en 2012. Les lignes directrices de la Neurocritical Care Society de 2012 définissent désormais cet état par une crise persistant '''5 minutes ou plus''' ( activité  convulsive clinique  et / ou  électrographique continue) ou deux crises consécutives sans une reprise de conscience et récupération entre les crises.<ref>{{Citation d'un article|prénom1=Michael Y.|nom1=Xu|titre=Poststroke seizure: optimising its management|périodique=Stroke and Vascular Neurology|volume=4|numéro=1|date=2019-03|issn=2059-8696|pmid=31105979|pmcid=6475084|doi=10.1136/svn-2018-000175|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/31105979|consulté le=2022-05-16|pages=48–56}}</ref><ref name=":2">{{Citation d'un article|prénom1=László|nom1=Horváth|prénom2=István|nom2=Fekete|prénom3=Márk|nom3=Molnár|prénom4=Réka|nom4=Válóczy|titre=The Outcome of Status Epilepticus and Long-Term Follow-Up|périodique=Frontiers in Neurology|volume=10|date=2019|issn=1664-2295|pmid=31105639|pmcid=6498966|doi=10.3389/fneur.2019.00427|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/31105639|consulté le=2022-05-16|pages=427}}</ref><ref name=":0">{{Citation d'un article|prénom1=Pan|nom1=Peng|prénom2=Jing|nom2=Peng|prénom3=Fei|nom3=Yin|prénom4=Xiaolu|nom4=Deng|titre=Ketogenic Diet as a Treatment for Super-Refractory Status Epilepticus in Febrile Infection-Related Epilepsy Syndrome|périodique=Frontiers in Neurology|volume=10|date=2019|issn=1664-2295|pmid=31105638|pmcid=6498987|doi=10.3389/fneur.2019.00423|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/31105638|consulté le=2022-05-16|pages=423}}</ref><ref>{{Citation d'un article|prénom1=Alexander B.|nom1=Ramos|prénom2=Roberto A.|nom2=Cruz|prénom3=Nicole R.|nom3=Villemarette-Pittman|prénom4=Piotr W.|nom4=Olejniczak|titre=Dexamethasone as Abortive Treatment for Refractory Seizures or Status Epilepticus in the Inpatient Setting|périodique=Journal of Investigative Medicine High Impact Case Reports|volume=7|date=2019-01|issn=2324-7096|pmid=31104535|pmcid=6537247|doi=10.1177/2324709619848816|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/31104535|consulté le=2022-05-16|pages=2324709619848816}}</ref>
Le [[status epilepticus]] (SE) est une urgence neurologique nécessitant une évaluation et une prise en charge immédiates pour éviter une morbidité ou une mortalité significative.


Le SE peut être convulsif, non convulsif, moteur focal ou myoclonique et n'importe lequel de ceux-ci peut devenir réfractaire. Il constitue l'urgence neurologique pédiatrique la plus courante.<ref name=":5">{{Citation d'un article|prénom1=Sae-Yeon|nom1=Won|prénom2=Daniel|nom2=Dubinski|prénom3=Lisa|nom3=Sautter|prénom4=Elke|nom4=Hattingen|titre=Seizure and status epilepticus in chronic subdural hematoma|périodique=Acta Neurologica Scandinavica|volume=140|numéro=3|date=2019-09|issn=1600-0404|pmid=31102548|doi=10.1111/ane.13131|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/31102548/|consulté le=2021-04-07|pages=194–203}}</ref><ref name=":6">{{Citation d'un article|prénom1=Sara|nom1=Matricardi|prénom2=Laura|nom2=Canafoglia|prénom3=Anna|nom3=Ardissone|prénom4=Isabella|nom4=Moroni|titre=Epileptic phenotypes in children with early-onset mitochondrial diseases|périodique=Acta Neurologica Scandinavica|volume=140|numéro=3|date=2019-09|issn=1600-0404|pmid=31102535|doi=10.1111/ane.13130|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/31102535/|consulté le=2021-04-07|pages=184–193}}</ref><ref name=":0" />  
Le SE se définit comme une crise d'une durée égale ou supérieure à 30 minutes, ou une série de crises dans lesquelles le patient ne retrouve pas un état mental normal entre les crises. Les lignes directrices de la Neurocritical Care Society de 2012 définissent désormais cet état par une crise persistant '''5 minutes ou plus''' ( activité  convulsive clinique  et / ou  électrographique continue) ou deux crises consécutives sans une reprise de conscience et récupération entre les crises.<ref>{{Citation d'un article|prénom1=Michael Y.|nom1=Xu|titre=Poststroke seizure: optimising its management|périodique=Stroke and Vascular Neurology|volume=4|numéro=1|date=2019-03|issn=2059-8696|pmid=31105979|pmcid=6475084|doi=10.1136/svn-2018-000175|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/31105979|consulté le=2022-05-16|pages=48–56}}</ref><ref name=":2">{{Citation d'un article|prénom1=László|nom1=Horváth|prénom2=István|nom2=Fekete|prénom3=Márk|nom3=Molnár|prénom4=Réka|nom4=Válóczy|titre=The Outcome of Status Epilepticus and Long-Term Follow-Up|périodique=Frontiers in Neurology|volume=10|date=2019|issn=1664-2295|pmid=31105639|pmcid=6498966|doi=10.3389/fneur.2019.00427|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/31105639|consulté le=2022-05-16|pages=427}}</ref><ref>{{Citation d'un article|prénom1=Alexander B.|nom1=Ramos|prénom2=Roberto A.|nom2=Cruz|prénom3=Nicole R.|nom3=Villemarette-Pittman|prénom4=Piotr W.|nom4=Olejniczak|titre=Dexamethasone as Abortive Treatment for Refractory Seizures or Status Epilepticus in the Inpatient Setting|périodique=Journal of Investigative Medicine High Impact Case Reports|volume=7|date=2019-01|issn=2324-7096|pmid=31104535|pmcid=6537247|doi=10.1177/2324709619848816|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/31104535|consulté le=2022-05-16|pages=2324709619848816}}</ref>
 
Le SE peut être convulsif, non convulsif, moteur focal ou myoclonique et n'importe lequel de ceux-ci peut devenir réfractaire. Il constitue l'urgence neurologique pédiatrique la plus courante.<ref name=":5">{{Citation d'un article|prénom1=Sae-Yeon|nom1=Won|prénom2=Daniel|nom2=Dubinski|prénom3=Lisa|nom3=Sautter|prénom4=Elke|nom4=Hattingen|titre=Seizure and status epilepticus in chronic subdural hematoma|périodique=Acta Neurologica Scandinavica|volume=140|numéro=3|date=2019-09|issn=1600-0404|pmid=31102548|doi=10.1111/ane.13131|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/31102548/|consulté le=2021-04-07|pages=194–203}}</ref><ref name=":6">{{Citation d'un article|prénom1=Sara|nom1=Matricardi|prénom2=Laura|nom2=Canafoglia|prénom3=Anna|nom3=Ardissone|prénom4=Isabella|nom4=Moroni|titre=Epileptic phenotypes in children with early-onset mitochondrial diseases|périodique=Acta Neurologica Scandinavica|volume=140|numéro=3|date=2019-09|issn=1600-0404|pmid=31102535|doi=10.1111/ane.13130|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/31102535/|consulté le=2021-04-07|pages=184–193}}</ref>  


==Épidémiologie==
==Épidémiologie==
L'incidence du SE est distribuée de façon bimodale selon l'âge, avec des pics pendant la petite enfance et chez les personnes âgées. Le taux d'incidence varie d'environ 7 à 40 cas pour 100 000 personnes / années.<ref name=":8" /> L'atteinte semble être plus fréquente chez les hommes et une proportion significative d'enfants (16% à 38%) et d'adultes (42% à 50%) atteints de SE ont des antécédents d'épilepsie.<ref name=":0" /><ref name=":8" /> L'incidence chez la personne agée est de 3 à 10 fois plus grande que chez le jeune adule.<ref>{{Citation d'un article|langue=English|prénom1=Simon|nom1=Shorvon|prénom2=Arjune|nom2=Sen|titre=What is status epilepticus and what do we know about its epidemiology?|périodique=Seizure - European Journal of Epilepsy|volume=75|date=2020-02-01|issn=1059-1311|issn2=1532-2688|pmid=31786006|doi=10.1016/j.seizure.2019.10.003|lire en ligne=https://www.seizure-journal.com/article/S1059-1311(19)30215-8/abstract|consulté le=2022-05-18|pages=131–136}}</ref> La mortalité à court terme (dans les 30 jours) du SE  varie de 7,6% à 22% dans tous les groupes d'âge et est la plus élevée chez les personnes âgées. <ref name=":8">{{Citation d'un article|prénom1=Barbara C.|nom1=Jobst|prénom2=Elinor|nom2=Ben-Menachem|prénom3=Kevin E.|nom3=Chapman|prénom4=Aradia|nom4=Fu|titre=Highlights From the Annual Meeting of the American Epilepsy Society 2018|périodique=Epilepsy Currents|volume=19|numéro=3|date=2019-05|issn=1535-7597|pmid=31050308|pmcid=6610384|doi=10.1177/1535759719844486|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/31050308/|consulté le=2021-04-07|pages=152–158}}</ref><ref name=":0" />
L'incidence du SE est distribuée de façon bimodale selon l'âge, avec des pics pendant la petite enfance et chez les personnes âgées. Le taux d'incidence varie d'environ 7 à 40 cas pour 100 000 personnes / années.<ref name=":8" /> L'atteinte semble être plus fréquente chez les hommes et une proportion significative d'enfants (16% à 38%) et d'adultes (42% à 50%) atteints de SE ont des antécédents d'épilepsie.<ref name=":8" /> L'incidence chez la personne agée est de 3 à 10 fois plus grande que chez le jeune adule.<ref>{{Citation d'un article|langue=English|prénom1=Simon|nom1=Shorvon|prénom2=Arjune|nom2=Sen|titre=What is status epilepticus and what do we know about its epidemiology?|périodique=Seizure - European Journal of Epilepsy|volume=75|date=2020-02-01|issn=1059-1311|issn2=1532-2688|pmid=31786006|doi=10.1016/j.seizure.2019.10.003|lire en ligne=https://www.seizure-journal.com/article/S1059-1311(19)30215-8/abstract|consulté le=2022-05-18|pages=131–136}}</ref> La mortalité à court terme (dans les 30 jours) du SE  varie de 7,6% à 22% dans tous les groupes d'âge et est la plus élevée chez les personnes âgées. <ref name=":8">{{Citation d'un article|prénom1=Barbara C.|nom1=Jobst|prénom2=Elinor|nom2=Ben-Menachem|prénom3=Kevin E.|nom3=Chapman|prénom4=Aradia|nom4=Fu|titre=Highlights From the Annual Meeting of the American Epilepsy Society 2018|périodique=Epilepsy Currents|volume=19|numéro=3|date=2019-05|issn=1535-7597|pmid=31050308|pmcid=6610384|doi=10.1177/1535759719844486|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/31050308/|consulté le=2021-04-07|pages=152–158}}</ref>


==Étiologies==
==Étiologies==
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{| class="wikitable"
{| class="wikitable"
|+Étiologies du Status Epilepticus<ref name=":0" />
|+Étiologies du Status Epilepticus
! rowspan="10" |Processus aigus
! rowspan="10" |Processus aigus
! colspan="2" |
! colspan="2" |
|-
|-
|{{Étiologie|nom=Infections du système nerveux central|principale=0}} (SNC)<ref name=":0" />
|{{Étiologie|nom=Infections du système nerveux central|principale=0}} (SNC)
|
|
* des {{Étiologie|nom=convulsions fébriles|principale=0}} prolongées<ref name=":1">{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Kyle C|nom1=McKenzie|prénom2=Cecil D|nom2=Hahn|prénom3=Jeremy N|nom3=Friedman|titre=La prise en charge d’urgence du patient pédiatrique en état de mal épileptique convulsif|périodique=Paediatrics & Child Health|volume=26|numéro=1|date=2021-02-01|issn=1205-7088|issn2=1918-1485|pmcid=PMC7850287|doi=10.1093/pch/pxaa128|lire en ligne=https://academic.oup.com/pch/article/26/1/58/6125703|consulté le=2022-05-18|pages=58–66}}</ref>
* des {{Étiologie|nom=convulsions fébriles|principale=0}} prolongées<ref name=":1">{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Kyle C|nom1=McKenzie|prénom2=Cecil D|nom2=Hahn|prénom3=Jeremy N|nom3=Friedman|titre=La prise en charge d’urgence du patient pédiatrique en état de mal épileptique convulsif|périodique=Paediatrics & Child Health|volume=26|numéro=1|date=2021-02-01|issn=1205-7088|issn2=1918-1485|pmcid=PMC7850287|doi=10.1093/pch/pxaa128|lire en ligne=https://academic.oup.com/pch/article/26/1/58/6125703|consulté le=2022-05-18|pages=58–66}}</ref>
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* un {{Étiologie|nom=Abcès cérébral|principale=0|affichage=abcès intracrânien}}.
* un {{Étiologie|nom=Abcès cérébral|principale=0|affichage=abcès intracrânien}}.
|-
|-
|{{Étiologie|nom=Perturbations métaboliques|principale=0}}<ref name=":0" />
|{{Étiologie|nom=Perturbations métaboliques|principale=0}}
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|
* une {{Étiologie|nom=hypoglycémie|principale=0}}  
* une {{Étiologie|nom=hypoglycémie|principale=0}}  
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* des {{Étiologie|nom=erreurs innées du métabolisme|principale=0}} chez les enfants.<ref name=":1" />
* des {{Étiologie|nom=erreurs innées du métabolisme|principale=0}} chez les enfants.<ref name=":1" />
|-
|-
| colspan="2" |{{Étiologie|nom=Accidents cérébrovasculaires|principale=0}} (ACV)<ref name=":0" />
| colspan="2" |{{Étiologie|nom=Accidents cérébrovasculaires|principale=0}} (ACV)
|-
|-
| colspan="2" |{{Étiologie|nom=Lésions anoxiques|principale=0}}<ref name=":0" /><ref name=":1" />
| colspan="2" |{{Étiologie|nom=Lésions anoxiques|principale=0}}<ref name=":1" />
|-
|-
|{{Étiologie|nom=Lésions traumatiques|principale=0}}<ref name=":0" />
|{{Étiologie|nom=Lésions traumatiques|principale=0}}
|
|
* un traumatisme crânien avec saignement intracrânien
* un traumatisme crânien avec saignement intracrânien
* un traumatisme crânien sans saignement intracrânien.
* un traumatisme crânien sans saignement intracrânien.
|-
|-
|{{Étiologie|nom=Toxicité médicamenteuse|principale=0}}<ref name=":0" /><ref name=":1" />
|{{Étiologie|nom=Toxicité médicamenteuse|principale=0}}<ref name=":1" />
|
|
* le non-respect de la médication antiépileptique
* le non-respect de la médication antiépileptique
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* une surdose de médicaments non-antiépileptiques.
* une surdose de médicaments non-antiépileptiques.
|-
|-
|Syndromes de {{Étiologie|nom=sevrage médicamenteux|principale=0}}<ref name=":0" />
|Syndromes de {{Étiologie|nom=sevrage médicamenteux|principale=0}}
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|
* un sevrage à l'alcool
* un sevrage à l'alcool
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* un sevrage aux barbituriques.
* un sevrage aux barbituriques.
|-
|-
| colspan="2" |{{Étiologie|nom=Urgence hypertensive|principale=0}}<ref name=":0" />
| colspan="2" |{{Étiologie|nom=Urgence hypertensive|principale=0}}
|-
|-
| colspan="2" |{{Étiologie|nom=Maladies auto-immunes|principale=0}}<ref name=":0" />
| colspan="2" |{{Étiologie|nom=Maladies auto-immunes|principale=0}}
|-
|-
! rowspan="6" |Processus chroniques
! rowspan="6" |Processus chroniques
| colspan="2" |{{Étiologie|nom=Épilepsie|principale=0}} préexistante avec des crises convulsives<ref name=":0" />
| colspan="2" |{{Étiologie|nom=Épilepsie|principale=0}} préexistante avec des crises convulsives
|-
|-
| colspan="2" |{{Étiologie|nom=Non-observance des médicaments antiépileptiques|principale=0}}<ref name=":0" />
| colspan="2" |{{Étiologie|nom=Non-observance des médicaments antiépileptiques|principale=0}}
|-
|-
| colspan="2" |{{Étiologie|nom=Tumeurs du SNC|principale=0}}<ref name=":1" />
| colspan="2" |{{Étiologie|nom=Tumeurs du SNC|principale=0}}<ref name=":1" />
Ligne 77 : Ligne 79 :
| colspan="2" |{{Étiologie|nom=Lésion cérébrale antérieure|principale=0}}<ref name=":1" />
| colspan="2" |{{Étiologie|nom=Lésion cérébrale antérieure|principale=0}}<ref name=":1" />
|-
|-
| colspan="2" |{{Étiologie|nom=Encéphalopathie périnatale|principale=0}}<ref name=":0" /><ref name=":1" />
| colspan="2" |{{Étiologie|nom=Encéphalopathie périnatale|principale=0}}<ref name=":1" />
|-
|-
| colspan="2" |{{Étiologie|nom=Troubles neurodégénératifs|principale=0}} évolutifs<ref name=":0" />
| colspan="2" |{{Étiologie|nom=Troubles neurodégénératifs|principale=0}} évolutifs
|}
|}
Les processus aigus représentent la plupart des cas d'état de SE chez les adultes. Le SE fébrile est la cause la plus fréquente chez les patients pédiatriques. Les infections du SNC et les erreurs innées du métabolisme sont également des étiologies courantes chez les enfants. La majorité des patients pédiatriques présentant un premier épisode de SE n'ont pas d'antécédents de convulsions.<ref name=":0" />
Les processus aigus représentent la plupart des cas d'état de SE chez les adultes. Le SE fébrile est la cause la plus fréquente chez les patients pédiatriques. Les infections du SNC et les erreurs innées du métabolisme sont également des étiologies courantes chez les enfants. La majorité des patients pédiatriques présentant un premier épisode de SE n'ont pas d'antécédents de convulsions.


==Physiopathologie==
==Physiopathologie==
Une crise convulsive consiste en une décharge électrique paroxystique des neurones du cerveau, entraînant un changement de fonction ou de comportement. Il est important de comprendre qu'une crise est un événement du SNC et peut se présenter comme convulsive ou non convulsive. Il existe à la fois des neurotransmetteurs excitateurs (glutamate, aspartate et acétylcholine) et des neurotransmetteurs inhibiteurs (acide gamma-aminobutyrique). Certains mécanismes du cerveau jouent un rôle dans la genèse et l'inhibition des crises isolées tels que le courant d'ions K<sup>+</sup> dépendant des ions Ca<sup>2+</sup> et le blocage du Mg<sup>2+</sup> du N-méthyl-d-aspartate (NMDA). Une excitation excessive et / ou une inhibition inadéquate entraînent un status epilepticus.<ref name=":0" /> Le GABA a un effet principalement inhibiteur via l’ouverture de canaux Cl<sup>-</sup> qui hyperpolarisent les neurones. Cette hyperpolarisation rend alors les neurones plus réfractaires à l’activation d’un potentiel d’action. Le glutamate, pour sa part, a un effet excitateur en favorisant l’ouverture de canaux Na<sup>+</sup> et Ca<sup>2+</sup>, ce qui dépolarise la cellule, la rendant plus excitable.  Les mécanismes permettant au GABA d’accomplir sa tâche d’inhibition finissent par se fatiguer, favorisant le glutamate, créant ainsi une tendance à l'excitation perpétuelle de la cellule, menant à un SE et un état réfractaire.<ref name=":0" /><ref>{{Citation d'un lien web|langue=|titre=État de mal épileptique où que tu sois, je te traiterai|url=https://lemedecinduquebec.org/recherche?Term=epileptique&minYear=2012&maxYear=2022&chronique=-1|site=Le Médecin du Québec|date=7 juillet  2013|consulté le=}}</ref>
Une crise convulsive consiste en une décharge électrique paroxystique des neurones du cerveau, entraînant un changement de fonction ou de comportement. Il est important de comprendre qu'une crise est un événement du SNC et peut se présenter comme convulsive ou non convulsive. Il existe à la fois des neurotransmetteurs excitateurs (glutamate, aspartate et acétylcholine) et des neurotransmetteurs inhibiteurs (acide gamma-aminobutyrique). Certains mécanismes du cerveau jouent un rôle dans la genèse et l'inhibition des crises isolées tels que le courant d'ions K<sup>+</sup> dépendant des ions Ca<sup>2+</sup> et le blocage du Mg<sup>2+</sup> du N-méthyl-d-aspartate (NMDA). Une excitation excessive et / ou une inhibition inadéquate entraînent un status epilepticus. Le GABA a un effet principalement inhibiteur via l’ouverture de canaux Cl<sup>-</sup> qui hyperpolarisent les neurones. Cette hyperpolarisation rend alors les neurones plus réfractaires à l’activation d’un potentiel d’action. Le glutamate, pour sa part, a un effet excitateur en favorisant l’ouverture de canaux Na<sup>+</sup> et Ca<sup>2+</sup>, ce qui dépolarise la cellule, la rendant plus excitable.  Les mécanismes permettant au GABA d’accomplir sa tâche d’inhibition finissent par se fatiguer, favorisant le glutamate, créant ainsi une tendance à l'excitation perpétuelle de la cellule, menant à un SE et un état réfractaire.<ref>{{Citation d'un lien web|langue=|titre=État de mal épileptique où que tu sois, je te traiterai|url=https://lemedecinduquebec.org/recherche?Term=epileptique&minYear=2012&maxYear=2022&chronique=-1|site=Le Médecin du Québec|date=7 juillet  2013|consulté le=}}</ref>


==Présentation clinique==
==Présentation clinique==
===Facteurs de risque===
===Facteurs de risque===
Les facteurs de risque du status epilepticus sont:<ref name=":0" />
Les facteurs de risque du status epilepticus sont:
*l'{{Facteur de risque|nom=âge}}(pédiatrique et personnes âgées plus à risque
*l'{{Facteur de risque|nom=âge}}(pédiatrique et personnes âgées plus à risque


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===Questionnaire===
===Questionnaire===
Les symptômes suivant sont à rechercher et aideront à déterminer l'étiologie de la crise. On retrouve à l'histoire<ref name=":0" />:
Les symptômes suivant sont à rechercher et aideront à déterminer l'étiologie de la crise. On retrouve à l'histoire:


*de la {{Symptôme|nom=confusion}}
*de la {{Symptôme|nom=confusion}}
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Il est aussi important d'aborder les éléments suivants au questionnaire<ref name=":0" /> :
Il est aussi important d'aborder les éléments suivants au questionnaire :
*le contexte de survenue
*le contexte de survenue
*la durée de la perte de conscience et de la période post ictale. La période post ictale, ou post critique représente l'état de confusion suite à la reprise de conscience
*la durée de la perte de conscience et de la période post ictale. La période post ictale, ou post critique représente l'état de confusion suite à la reprise de conscience
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Au questionnaire du SE, il importe également de décrire le type de crise survenue lors de l'événement.
Au questionnaire du SE, il importe également de décrire le type de crise survenue lors de l'événement.


Le status epilepticus {{Élément d'histoire|nom=convulsif}} se présente avec<ref name=":0" /> :
Le status epilepticus {{Élément d'histoire|nom=convulsif}} se présente avec :
*des {{Symptôme|nom=mouvements tonico-cloniques}}généralisés des extrémités
*des {{Symptôme|nom=mouvements tonico-cloniques}}généralisés des extrémités
*une {{Symptôme|nom=altération de l'état mental}}
*une {{Symptôme|nom=altération de l'état mental}}
Le status epilepticus {{Élément d'histoire|nom=non convulsif}} se présente avec<ref name=":0" />:  
Le status epilepticus {{Élément d'histoire|nom=non convulsif}} se présente avec:  
*une {{Symptôme|nom=altération de l'état mental}}
*une {{Symptôme|nom=altération de l'état mental}}
*présence ou absence de signes moteurs subtils comme une {{Signe clinique|nom=déviation tonique de l'œil}}
*présence ou absence de signes moteurs subtils comme une {{Signe clinique|nom=déviation tonique de l'œil}}
*une {{Signe clinique|nom=activité épileptique}} identifiée sur l'électroencéphalogramme (EEG) sans mouvement tonico-clonique.
*une {{Signe clinique|nom=activité épileptique}} identifiée sur l'électroencéphalogramme (EEG) sans mouvement tonico-clonique.
Le SE {{Élément d'histoire|nom=moteur focal}} se présente avec<ref name=":0" />:
Le SE {{Élément d'histoire|nom=moteur focal}} se présente avec:
*une {{Signe clinique|nom=activité motrice réfractaire}} d'un membre ou groupe musculaire unilatéral avec ou sans perte de conscience
*une {{Signe clinique|nom=activité motrice réfractaire}} d'un membre ou groupe musculaire unilatéral avec ou sans perte de conscience
*des {{Signe clinique|nom=déficits neurologiques focaux}} temporaires (par exemple, la {{Signe clinique|nom=paralysie de Todd}}) peuvent être présents dans la période post-critique.
*des {{Signe clinique|nom=déficits neurologiques focaux}} temporaires (par exemple, la {{Signe clinique|nom=paralysie de Todd}}) peuvent être présents dans la période post-critique.
Le SE {{Élément d'histoire|nom=myoclonique}} se présente avec<ref name=":0" />:
Le SE {{Élément d'histoire|nom=myoclonique}} se présente avec:


* des {{Signe clinique|nom=spasmes musculaire}}intermittents.
* des {{Signe clinique|nom=spasmes musculaire}}intermittents.


Le SE {{Élément d'histoire|nom=réfractaire}} se présente avec<ref name=":0" />:
Le SE {{Élément d'histoire|nom=réfractaire}} se présente avec :


* des {{Signe clinique|nom=crises persistantes}} (convulsives ou non convulsives) malgré l'administration de médicaments antiépileptiques.
* des {{Signe clinique|nom=crises persistantes}} (convulsives ou non convulsives) malgré l'administration de médicaments antiépileptiques.
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===Examen clinique===
===Examen clinique===
*
*
Après 20 minutes de crises, les signes suivant peuvent se présenter<ref name=":0" /> :
Après 20 minutes de crises, les signes suivant peuvent se présenter :


==== aux {{Examen clinique|nom=signes vitaux}}<ref name=":0" />====
==== aux {{Examen clinique|nom=signes vitaux}}====
*une {{Signe clinique|nom=hypotension}}
*une {{Signe clinique|nom=hypotension}}
*de l'{{Signe clinique|nom=hypoxie}}
*de l'{{Signe clinique|nom=hypoxie}}
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Le diagnostic du status epilepticus convulsif est posé cliniquement, mais nécessite une neuroimagerie et des études de laboratoire pour identifier une étiologie potentielle. Les examens suivants sont à demander:  
Le diagnostic du status epilepticus convulsif est posé cliniquement, mais nécessite une neuroimagerie et des études de laboratoire pour identifier une étiologie potentielle. Les examens suivants sont à demander:  


===des {{Examen paraclinique|nom=imageries}}:<ref name=":2" /><ref name=":0" /><ref>{{Citation d'un article|langue=en|nom1=Neurocritical Care Society Status Epilepticus Guideline Writing Committee|prénom2=Gretchen M.|nom2=Brophy|prénom3=Rodney|nom3=Bell|prénom4=Jan|nom4=Claassen|titre=Guidelines for the Evaluation and Management of Status Epilepticus|périodique=Neurocritical Care|volume=17|numéro=1|date=2012-08|issn=1541-6933|issn2=1556-0961|doi=10.1007/s12028-012-9695-z|lire en ligne=http://link.springer.com/10.1007/s12028-012-9695-z|consulté le=2022-05-19|pages=3–23}}</ref>===
===des {{Examen paraclinique|nom=imageries}}:<ref name=":2" /><ref>{{Citation d'un article|langue=en|nom1=Neurocritical Care Society Status Epilepticus Guideline Writing Committee|prénom2=Gretchen M.|nom2=Brophy|prénom3=Rodney|nom3=Bell|prénom4=Jan|nom4=Claassen|titre=Guidelines for the Evaluation and Management of Status Epilepticus|périodique=Neurocritical Care|volume=17|numéro=1|date=2012-08|issn=1541-6933|issn2=1556-0961|doi=10.1007/s12028-012-9695-z|lire en ligne=http://link.springer.com/10.1007/s12028-012-9695-z|consulté le=2022-05-19|pages=3–23}}</ref>===


*une {{Examen paraclinique|nom=tomodensitométrie}} (TDM) de la tête : une TDM est appropriée dans la plupart des situations et c'est la plus facile à obtenir
*une {{Examen paraclinique|nom=tomodensitométrie}} (TDM) de la tête : une TDM est appropriée dans la plupart des situations et c'est la plus facile à obtenir
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*un {{Examen paraclinique|nom=électroencéphalogramme}} (EEG)
*un {{Examen paraclinique|nom=électroencéphalogramme}} (EEG)


===des {{Examen paraclinique|nom=études de laboratoire}}:<ref name=":0" />===
===des {{Examen paraclinique|nom=études de laboratoire}}===


*la {{Examen paraclinique|nom=formule sanguine complète}}  
*la {{Examen paraclinique|nom=formule sanguine complète}}  
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*une {{Examen paraclinique|nom=étude de toxicologie}} si suspicion d'ingestion toxique (dépistage de toxicologie urinaire, taux sériques de toxines spécifiques telles que la théophylline ou le lithium).
*une {{Examen paraclinique|nom=étude de toxicologie}} si suspicion d'ingestion toxique (dépistage de toxicologie urinaire, taux sériques de toxines spécifiques telles que la théophylline ou le lithium).


D'autres études peuvent être envisagées en fonction de la présentation:<ref name=":10" /><ref name=":11" /><ref name=":12" /><ref name=":0" />
D'autres études peuvent être envisagées en fonction de la présentation:<ref name=":10" /><ref name=":11" /><ref name=":12" />


* des {{Examen paraclinique|nom=tests de la fonction hépatique}}
* des {{Examen paraclinique|nom=tests de la fonction hépatique}}
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* un {{Examen paraclinique|nom=test de grossesse}} doit être effectué chez toutes les femmes en âge de procréer.
* un {{Examen paraclinique|nom=test de grossesse}} doit être effectué chez toutes les femmes en âge de procréer.


Le status epilepticus non convulsif nécessite toutes les études d'imagerie et de laboratoire mentionnées précédemment pour l'identification d'une étiologie sous-jacente, mais nécessite également une surveillance EEG pour le diagnostic.<ref name=":10">{{Citation d'un article|prénom1=N.|nom1=Huertas González|prénom2=A.|nom2=Barros González|prénom3=V.|nom3=Hernando Requejo|prénom4=J.|nom4=Díaz Díaz|titre=Focal status epilepticus: a review of pharmacological treatment|périodique=Neurologia (Barcelona, Spain)|date=2019-05-07|issn=1578-1968|pmid=31072691|doi=10.1016/j.nrl.2019.02.003|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/31072691/|consulté le=2021-04-07}}</ref><ref name=":11">{{Citation d'un article|prénom1=Iván|nom1=Sánchez Fernández|prénom2=Marina|nom2=Gaínza-Lein|prénom3=Nathan|nom3=Lamb|prénom4=Tobias|nom4=Loddenkemper|titre=Meta-analysis and cost-effectiveness of second-line antiepileptic drugs for status epilepticus|périodique=Neurology|volume=92|numéro=20|date=2019-05-14|issn=1526-632X|pmid=31068480|doi=10.1212/WNL.0000000000007503|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/31068480/|consulté le=2021-04-07|pages=e2339–e2348}}</ref><ref name=":12">{{Citation d'un article|prénom1=W.|nom1=Müllges|titre=[Diagnosis and treatment of status epilepticus in the intensive care unit]|périodique=Medizinische Klinik, Intensivmedizin Und Notfallmedizin|volume=114|numéro=5|date=2019-06|issn=2193-6226|pmid=31053866|doi=10.1007/s00063-019-0581-8|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/31053866/|consulté le=2021-04-07|pages=475–484}}</ref><ref name=":0" />
Le status epilepticus non convulsif nécessite toutes les études d'imagerie et de laboratoire mentionnées précédemment pour l'identification d'une étiologie sous-jacente, mais nécessite également une surveillance EEG pour le diagnostic.<ref name=":10">{{Citation d'un article|prénom1=N.|nom1=Huertas González|prénom2=A.|nom2=Barros González|prénom3=V.|nom3=Hernando Requejo|prénom4=J.|nom4=Díaz Díaz|titre=Focal status epilepticus: a review of pharmacological treatment|périodique=Neurologia (Barcelona, Spain)|date=2019-05-07|issn=1578-1968|pmid=31072691|doi=10.1016/j.nrl.2019.02.003|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/31072691/|consulté le=2021-04-07}}</ref><ref name=":11">{{Citation d'un article|prénom1=Iván|nom1=Sánchez Fernández|prénom2=Marina|nom2=Gaínza-Lein|prénom3=Nathan|nom3=Lamb|prénom4=Tobias|nom4=Loddenkemper|titre=Meta-analysis and cost-effectiveness of second-line antiepileptic drugs for status epilepticus|périodique=Neurology|volume=92|numéro=20|date=2019-05-14|issn=1526-632X|pmid=31068480|doi=10.1212/WNL.0000000000007503|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/31068480/|consulté le=2021-04-07|pages=e2339–e2348}}</ref><ref name=":12">{{Citation d'un article|prénom1=W.|nom1=Müllges|titre=[Diagnosis and treatment of status epilepticus in the intensive care unit]|périodique=Medizinische Klinik, Intensivmedizin Und Notfallmedizin|volume=114|numéro=5|date=2019-06|issn=2193-6226|pmid=31053866|doi=10.1007/s00063-019-0581-8|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/31053866/|consulté le=2021-04-07|pages=475–484}}</ref>


==Approche clinique==
==Approche clinique==
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==Diagnostic différentiel==
==Diagnostic différentiel==
Les diagnostics différentiels du status epilepticus comprennent: <ref name=":0" />
Les diagnostics différentiels du status epilepticus comprennent:  


*une {{Diagnostic différentiel|nom=intoxication}} aiguë
*une {{Diagnostic différentiel|nom=intoxication}} aiguë
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*un {{Diagnostic différentiel|nom=AVC}} ischémique
*un {{Diagnostic différentiel|nom=AVC}} ischémique
*des {{Diagnostic différentiel|nom=Hypoxie, cyanose (approche clinique)|affichage=crises non épileptiques}} ({{Diagnostic différentiel|nom=syncope}} et {{Diagnostic différentiel|nom=attaque de panique}} inclues)
*des {{Diagnostic différentiel|nom=Hypoxie, cyanose (approche clinique)|affichage=crises non épileptiques}} ({{Diagnostic différentiel|nom=syncope}} et {{Diagnostic différentiel|nom=attaque de panique}} inclues)
*un {{Diagnostic différentiel|nom=traumatisme}}<ref name=":0" />
*un {{Diagnostic différentiel|nom=traumatisme}}.


==Traitement==
==Traitement==
{{Contenu TopMédecine|formation1_nom=Le traitement du “status épilepticus” en préhospitalier|url_topspu1=spu-tt-04-08-le-traitement-du-status-epilepticus-en-prehospitalier}}
{{Contenu TopMédecine|formation1_nom=Le traitement du “status épilepticus” en préhospitalier|url_topspu1=spu-tt-04-08-le-traitement-du-status-epilepticus-en-prehospitalier}}
Le status epilepticus doit être traité rapidement et de manière organisée, avec une évaluation et une gestion simultanées des voies respiratoires, de la respiration et de la circulation, tout en administrant un traitement antiépileptique. L’objectif principal de la prise en charge est d’interrompre définitivement l’activité épileptique le plus rapidement possible tout en soutenant l’état cardiovasculaire et respiratoire du patient.<ref name=":12" /><ref name=":13">{{Citation d'un article|prénom1=Preena|nom1=Uppal|prénom2=Michael|nom2=Cardamone|prénom3=Christopher|nom3=Webber|prénom4=Nancy|nom4=Briggs|titre=Management of status epilepticus in children prior to medical retrieval: Deviations from the guidelines|périodique=Journal of Paediatrics and Child Health|volume=55|numéro=12|date=2019-12|issn=1440-1754|pmid=30924266|doi=10.1111/jpc.14448|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/30924266/|consulté le=2021-04-07|pages=1458–1462}}</ref><ref name=":0" />
Le status epilepticus doit être traité rapidement et de manière organisée, avec une évaluation et une gestion simultanées des voies respiratoires, de la respiration et de la circulation, tout en administrant un traitement antiépileptique. L’objectif principal de la prise en charge est d’interrompre définitivement l’activité épileptique le plus rapidement possible tout en soutenant l’état cardiovasculaire et respiratoire du patient.<ref name=":12" /><ref name=":13">{{Citation d'un article|prénom1=Preena|nom1=Uppal|prénom2=Michael|nom2=Cardamone|prénom3=Christopher|nom3=Webber|prénom4=Nancy|nom4=Briggs|titre=Management of status epilepticus in children prior to medical retrieval: Deviations from the guidelines|périodique=Journal of Paediatrics and Child Health|volume=55|numéro=12|date=2019-12|issn=1440-1754|pmid=30924266|doi=10.1111/jpc.14448|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/30924266/|consulté le=2021-04-07|pages=1458–1462}}</ref>


Voici les étapes de la prise en charge adéquate d'une crise.  
Voici les étapes de la prise en charge adéquate d'une crise.  
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{| class="wikitable"
{| class="wikitable"
|+
|+
! colspan="5" |Traitements médicamenteux du status epilepticus chez l'adulte<ref name=":3">{{Citation d'un lien web|langue=|titre=Emergency medicine cases|url=https://emergencymedicinecases.com/status-epilepticus/|site=|date=|consulté le=}}</ref><ref name=":0" />
! colspan="5" |Traitements médicamenteux du status epilepticus chez l'adulte<ref name=":3">{{Citation d'un lien web|langue=|titre=Emergency medicine cases|url=https://emergencymedicinecases.com/status-epilepticus/|site=|date=|consulté le=}}</ref>
|-
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!Première ou deuxième ligne
!Première ou deuxième ligne
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|-
|-
| colspan="5" |Considérer une consultation en anesthésie pour l'administration d'un anesthésique inhalé.<ref name=":3" />
| colspan="5" |Considérer une consultation en anesthésie pour l'administration d'un anesthésique inhalé.<ref name=":3" />
|}Un neurologue doit être consulté dès le début de la prise en charge, en même temps que l'administration du traitement de première intention.<ref name=":0" /> Tous les patients présentant un SE doivent être hospitalisés, de préférence à l'unité de soins intensifs.<ref name=":0" />
|}Un neurologue doit être consulté dès le début de la prise en charge, en même temps que l'administration du traitement de première intention. Tous les patients présentant un SE doivent être hospitalisés, de préférence à l'unité de soins intensifs.


==Suivi==
==Suivi==
Ligne 317 : Ligne 319 :


==Complications==
==Complications==
Les complications de l'état de mal épileptique peuvent être séparées en complications médicales et neurologiques et également en complications immédiates et retardées.<ref name=":0" />
Les complications de l'état de mal épileptique peuvent être séparées en complications médicales et neurologiques et également en complications immédiates et retardées.


===1. Les complications médicales :===
===Complications médicales===
Les complications médicales comprennent :
Les complications médicales comprennent :


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*une {{Complication|nom=Hypoxie, cyanose (approche clinique)|affichage=hypoxie}}
*une {{Complication|nom=Hypoxie, cyanose (approche clinique)|affichage=hypoxie}}
*une {{Complication|nom=pneumonie}} par aspiration
*une {{Complication|nom=pneumonie}} par aspiration
*un {{Complication|nom=Oedème pulmonaire|affichage=oedème pulmonaire}} d
*un {{Complication|nom=Oedème pulmonaire|affichage=oedème pulmonaire}}
*de la {{Complication|nom=Fièvre (signe clinique)|affichage=fièvre}} et une {{Complication|nom=Leucocytose (approche clinique)|affichage=leucocytose}}
*de la {{Complication|nom=Fièvre (signe clinique)|affichage=fièvre}} et une {{Complication|nom=Leucocytose (approche clinique)|affichage=leucocytose}}


Ces complications sont graves quoique couramment observées chez les patients souffrant d'un état de mal épileptique <ref name=":19">{{Citation d'un article|prénom1=Raoul|nom1=Sutter|prénom2=Tolga|nom2=Dittrich|prénom3=Saskia|nom3=Semmlack|prénom4=Stephan|nom4=Rüegg|titre=Acute Systemic Complications of Convulsive Status Epilepticus-A Systematic Review|périodique=Critical Care Medicine|volume=46|numéro=1|date=2018-01|issn=1530-0293|pmid=29099419|doi=10.1097/CCM.0000000000002843|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/29099419/|consulté le=2021-04-07|pages=138–145}}</ref>. <ref name=":0" />
Ces complications sont graves quoique couramment observées chez les patients souffrant d'un état de mal épileptique <ref name=":19">{{Citation d'un article|prénom1=Raoul|nom1=Sutter|prénom2=Tolga|nom2=Dittrich|prénom3=Saskia|nom3=Semmlack|prénom4=Stephan|nom4=Rüegg|titre=Acute Systemic Complications of Convulsive Status Epilepticus-A Systematic Review|périodique=Critical Care Medicine|volume=46|numéro=1|date=2018-01|issn=1530-0293|pmid=29099419|doi=10.1097/CCM.0000000000002843|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/29099419/|consulté le=2021-04-07|pages=138–145}}</ref>.  


===2. Les complications neurologiques :===
===Complications neurologiques===
On retrouve dans cette catégorie la progression vers l'épilepsie chronique et le SE récurrent. En cas de SE réfractaire prolongé, il peut y avoir des dommages neurologiques permanents induits par l'activité hyper-métabolique dans les régions du cerveau qui subissent une activité électrique prolongée et anormale.<ref name=":0" />
On retrouve dans cette catégorie la progression vers l'épilepsie chronique et le SE récurrent. En cas de SE réfractaire prolongé, il peut y avoir des dommages neurologiques permanents induits par l'activité hyper-métabolique dans les régions du cerveau qui subissent une activité électrique prolongée et anormale.


==Évolution==
==Évolution==
Le taux de mortalité des patients présentant un premier épisode de status  epilepticus convulsif généralisé se situe entre 16 et 20% <ref name=":13" /><ref name=":14">{{Citation d'un article|prénom1=G.|nom1=Logroscino|prénom2=D. C.|nom2=Hesdorffer|prénom3=G.|nom3=Cascino|prénom4=J. F.|nom4=Annegers|titre=Short-term mortality after a first episode of status epilepticus|périodique=Epilepsia|volume=38|numéro=12|date=1997-12|issn=0013-9580|pmid=9578531|doi=10.1111/j.1528-1157.1997.tb00073.x|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/9578531/|consulté le=2021-04-07|pages=1344–1349}}</ref>.  La mortalité dépend de l'étiologie du  SE;  s'approchant autour de 80% si l'anoxie<ref name=":15">{{Citation d'un article|prénom1=A. R.|nom1=Towne|prénom2=J. M.|nom2=Pellock|prénom3=D.|nom3=Ko|prénom4=R. J.|nom4=DeLorenzo|titre=Determinants of mortality in status epilepticus|périodique=Epilepsia|volume=35|numéro=1|date=1994-01|issn=0013-9580|pmid=8112254|doi=10.1111/j.1528-1157.1994.tb02908.x|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/8112254/|consulté le=2021-04-07|pages=27–34}}</ref> est présente. Le status epilepticus réfractaire a des taux de mortalité entre 35 et 60%, les patients nécessitant des traitements prolongés de barbituriques ou de benzodiazépines étant les plus affectés. Les jeunes patients qui ont un SE réfractaire cryptogène s'en sortent un peu mieux que les patients plus âgés<ref name=":16">{{Citation d'un article|prénom1=Raoul|nom1=Sutter|prénom2=Stephan|nom2=Marsch|prénom3=Peter|nom3=Fuhr|prénom4=Stephan|nom4=Rüegg|titre=Mortality and recovery from refractory status epilepticus in the intensive care unit: a 7-year observational study|périodique=Epilepsia|volume=54|numéro=3|date=2013-03|issn=1528-1167|pmid=23294049|doi=10.1111/epi.12064|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/23294049/|consulté le=2021-04-07|pages=502–511}}</ref> <ref name=":17">{{Citation d'un article|prénom1=Jan|nom1=Novy|prénom2=Giancarlo|nom2=Logroscino|prénom3=Andrea O.|nom3=Rossetti|titre=Refractory status epilepticus: a prospective observational study|périodique=Epilepsia|volume=51|numéro=2|date=2010-02|issn=1528-1167|pmid=19817823|doi=10.1111/j.1528-1167.2009.02323.x|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/19817823/|consulté le=2021-04-07|pages=251–256}}</ref>dont l'étiologie est identifiée. Certains modèles in vitro montrent que des lésions neurologiques permanentes peuvent s'installer après 30 minutes de SE. Environ 40% des patients avec le premier épisode de SE développent une épilepsie ultérieure et il existe un risque de 25 à 30% de récidive de status epilepticus après le premier épisode. <ref name=":18">{{Citation d'un article|prénom1=D. C.|nom1=Hesdorffer|prénom2=G.|nom2=Logroscino|prénom3=G. D.|nom3=Cascino|prénom4=W. A.|nom4=Hauser|titre=Recurrence of afebrile status epilepticus in a population-based study in Rochester, Minnesota|périodique=Neurology|volume=69|numéro=1|date=2007-07-03|issn=1526-632X|pmid=17606884|doi=10.1212/01.wnl.0000265056.31752.ff|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/17606884/|consulté le=2021-04-07|pages=73–78}}</ref><ref name=":0" />
Le taux de mortalité des patients présentant un premier épisode de status  epilepticus convulsif généralisé se situe entre 16 et 20% <ref name=":13" /><ref name=":14">{{Citation d'un article|prénom1=G.|nom1=Logroscino|prénom2=D. C.|nom2=Hesdorffer|prénom3=G.|nom3=Cascino|prénom4=J. F.|nom4=Annegers|titre=Short-term mortality after a first episode of status epilepticus|périodique=Epilepsia|volume=38|numéro=12|date=1997-12|issn=0013-9580|pmid=9578531|doi=10.1111/j.1528-1157.1997.tb00073.x|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/9578531/|consulté le=2021-04-07|pages=1344–1349}}</ref>.  La mortalité dépend de l'étiologie du  SE;  s'approchant autour de 80% si l'anoxie<ref name=":15">{{Citation d'un article|prénom1=A. R.|nom1=Towne|prénom2=J. M.|nom2=Pellock|prénom3=D.|nom3=Ko|prénom4=R. J.|nom4=DeLorenzo|titre=Determinants of mortality in status epilepticus|périodique=Epilepsia|volume=35|numéro=1|date=1994-01|issn=0013-9580|pmid=8112254|doi=10.1111/j.1528-1157.1994.tb02908.x|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/8112254/|consulté le=2021-04-07|pages=27–34}}</ref> est présente. Le status epilepticus réfractaire a des taux de mortalité entre 35 et 60%, les patients nécessitant des traitements prolongés de barbituriques ou de benzodiazépines étant les plus affectés. Les jeunes patients qui ont un SE réfractaire cryptogène s'en sortent un peu mieux que les patients plus âgés<ref name=":16">{{Citation d'un article|prénom1=Raoul|nom1=Sutter|prénom2=Stephan|nom2=Marsch|prénom3=Peter|nom3=Fuhr|prénom4=Stephan|nom4=Rüegg|titre=Mortality and recovery from refractory status epilepticus in the intensive care unit: a 7-year observational study|périodique=Epilepsia|volume=54|numéro=3|date=2013-03|issn=1528-1167|pmid=23294049|doi=10.1111/epi.12064|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/23294049/|consulté le=2021-04-07|pages=502–511}}</ref> <ref name=":17">{{Citation d'un article|prénom1=Jan|nom1=Novy|prénom2=Giancarlo|nom2=Logroscino|prénom3=Andrea O.|nom3=Rossetti|titre=Refractory status epilepticus: a prospective observational study|périodique=Epilepsia|volume=51|numéro=2|date=2010-02|issn=1528-1167|pmid=19817823|doi=10.1111/j.1528-1167.2009.02323.x|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/19817823/|consulté le=2021-04-07|pages=251–256}}</ref>dont l'étiologie est identifiée. Certains modèles in vitro montrent que des lésions neurologiques permanentes peuvent s'installer après 30 minutes de SE. Environ 40% des patients avec le premier épisode de SE développent une épilepsie ultérieure et il existe un risque de 25 à 30% de récidive de status epilepticus après le premier épisode. <ref name=":18">{{Citation d'un article|prénom1=D. C.|nom1=Hesdorffer|prénom2=G.|nom2=Logroscino|prénom3=G. D.|nom3=Cascino|prénom4=W. A.|nom4=Hauser|titre=Recurrence of afebrile status epilepticus in a population-based study in Rochester, Minnesota|périodique=Neurology|volume=69|numéro=1|date=2007-07-03|issn=1526-632X|pmid=17606884|doi=10.1212/01.wnl.0000265056.31752.ff|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/17606884/|consulté le=2021-04-07|pages=73–78}}</ref>


==Prévention==
==Prévention==
Le SE est souvent considéré comme une affection d'apparition aléatoire. Toutefois un contrôle ambulatoire des patients souffrant d'épilepsie permet d'agir rapidement en cas de crise<ref>Amengual-Gual M, Ulate-Campos A, Loddenkemper T. Status epilepticus prevention, ambulatory monitoring, early seizure detection and prediction in at-risk patients. Seizure. 2019 May;68:31-37. doi: 10.1016/j.seizure.2018.09.013. Epub 2018 Sep 18. PMID: 30391107. </ref>.  
Le SE est souvent considéré comme une affection d'apparition aléatoire. Toutefois un contrôle ambulatoire des patients souffrant d'épilepsie permet d'agir rapidement en cas de crise<ref>Amengual-Gual M, Ulate-Campos A, Loddenkemper T. Status epilepticus prevention, ambulatory monitoring, early seizure detection and prediction in at-risk patients. Seizure. 2019 May;68:31-37. doi: 10.1016/j.seizure.2018.09.013. Epub 2018 Sep 18. PMID: 30391107. </ref>.  


== Notes ==
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==Références==
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Version du 23 mai 2022 à 16:07

État de mal épileptique
Maladie
Caractéristiques
Signes Confusion, Mouvements anormaux, Nystagmus , Spasmes musculaires, Tachycardie , Altération de l'état de conscience , Cyanose , Symptômes neurologiques focaux , Paralysie de Todd, Hypoxie, ... [+]
Symptômes
Coma, Confusion, Agitation, Incontinence, Anorexie , Mouvements anormaux, Nystagmus , Nausées, Aggressivité, Idées délirantes, ... [+]
Diagnostic différentiel
Traumatisme, Attaque de panique, Accident vasculaire cérébral, Syncope (symptôme), Hypoxie, cyanose (approche clinique), Pseudo-convulsions, Intoxication (approche clinique)
Informations
Terme anglais Status Epilepticus
Spécialité Neurologie

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Le status epilepticus (SE) est une urgence neurologique nécessitant une évaluation et une prise en charge immédiates pour éviter une morbidité ou une mortalité significative.

Le SE se définit comme une crise d'une durée égale ou supérieure à 30 minutes, ou une série de crises dans lesquelles le patient ne retrouve pas un état mental normal entre les crises. Les lignes directrices de la Neurocritical Care Society de 2012 définissent désormais cet état par une crise persistant 5 minutes ou plus ( activité convulsive clinique et / ou électrographique continue) ou deux crises consécutives sans une reprise de conscience et récupération entre les crises.[1][2][3]

Le SE peut être convulsif, non convulsif, moteur focal ou myoclonique et n'importe lequel de ceux-ci peut devenir réfractaire. Il constitue l'urgence neurologique pédiatrique la plus courante.[4][5]

Épidémiologie

L'incidence du SE est distribuée de façon bimodale selon l'âge, avec des pics pendant la petite enfance et chez les personnes âgées. Le taux d'incidence varie d'environ 7 à 40 cas pour 100 000 personnes / années.[6] L'atteinte semble être plus fréquente chez les hommes et une proportion significative d'enfants (16% à 38%) et d'adultes (42% à 50%) atteints de SE ont des antécédents d'épilepsie.[6] L'incidence chez la personne agée est de 3 à 10 fois plus grande que chez le jeune adule.[7] La mortalité à court terme (dans les 30 jours) du SE varie de 7,6% à 22% dans tous les groupes d'âge et est la plus élevée chez les personnes âgées. [6]

Étiologies

Il existe de multiples étiologies pour le SE. [8][9]

Étiologies du Status Epilepticus
Processus aigus
infections du système nerveux central (SNC)
perturbations métaboliques
accidents cérébrovasculaires (ACV)
lésions anoxiques[9]
lésions traumatiques
  • un traumatisme crânien avec saignement intracrânien
  • un traumatisme crânien sans saignement intracrânien.
toxicité médicamenteuse[9]
  • le non-respect de la médication antiépileptique
  • le retrait du traitement
  • une surdose de médicaments antiépileptiques
  • une surdose de médicaments non-antiépileptiques.
Syndromes de sevrage médicamenteux
  • un sevrage à l'alcool
  • un sevrage aux benzodiazépines
  • un sevrage aux barbituriques.
urgence hypertensive
maladies auto-immunes
Processus chroniques Épilepsie préexistante avec des crises convulsives
non-observance des médicaments antiépileptiques
tumeurs du SNC[9]
lésion cérébrale antérieure[9]
encéphalopathie périnatale[9]
troubles neurodégénératifs évolutifs

Les processus aigus représentent la plupart des cas d'état de SE chez les adultes. Le SE fébrile est la cause la plus fréquente chez les patients pédiatriques. Les infections du SNC et les erreurs innées du métabolisme sont également des étiologies courantes chez les enfants. La majorité des patients pédiatriques présentant un premier épisode de SE n'ont pas d'antécédents de convulsions.

Physiopathologie

Une crise convulsive consiste en une décharge électrique paroxystique des neurones du cerveau, entraînant un changement de fonction ou de comportement. Il est important de comprendre qu'une crise est un événement du SNC et peut se présenter comme convulsive ou non convulsive. Il existe à la fois des neurotransmetteurs excitateurs (glutamate, aspartate et acétylcholine) et des neurotransmetteurs inhibiteurs (acide gamma-aminobutyrique). Certains mécanismes du cerveau jouent un rôle dans la genèse et l'inhibition des crises isolées tels que le courant d'ions K+ dépendant des ions Ca2+ et le blocage du Mg2+ du N-méthyl-d-aspartate (NMDA). Une excitation excessive et / ou une inhibition inadéquate entraînent un status epilepticus. Le GABA a un effet principalement inhibiteur via l’ouverture de canaux Cl- qui hyperpolarisent les neurones. Cette hyperpolarisation rend alors les neurones plus réfractaires à l’activation d’un potentiel d’action. Le glutamate, pour sa part, a un effet excitateur en favorisant l’ouverture de canaux Na+ et Ca2+, ce qui dépolarise la cellule, la rendant plus excitable. Les mécanismes permettant au GABA d’accomplir sa tâche d’inhibition finissent par se fatiguer, favorisant le glutamate, créant ainsi une tendance à l'excitation perpétuelle de la cellule, menant à un SE et un état réfractaire.[10]

Présentation clinique

Facteurs de risque

Les facteurs de risque du status epilepticus sont:

  • l'âge(pédiatrique et personnes âgées plus à risque

Questionnaire

Les symptômes suivant sont à rechercher et aideront à déterminer l'étiologie de la crise. On retrouve à l'histoire:


Il est aussi important d'aborder les éléments suivants au questionnaire :

  • le contexte de survenue
  • la durée de la perte de conscience et de la période post ictale. La période post ictale, ou post critique représente l'état de confusion suite à la reprise de conscience
  • les antécédants de crises survenues dans le passé
  • la distinction entre une crise et une pseudocrise épileptique (troubles d'origine psychogène)
  • la recherche de facteurs déclenchants comme la prise de médicaments, la fatigue, etc.


Au questionnaire du SE, il importe également de décrire le type de crise survenue lors de l'événement.

Le status epilepticus convulsif se présente avec :

Le status epilepticus non convulsif se présente avec:

Le SE moteur focal se présente avec:

Le SE myoclonique se présente avec:

Le SE réfractaire se présente avec :

  • des crises persistantes (convulsives ou non convulsives) malgré l'administration de médicaments antiépileptiques.

Examen clinique

Après 20 minutes de crises, les signes suivant peuvent se présenter :

aux signes vitaux

à l'examen neurologique:[11]

Examens paracliniques

Le diagnostic du status epilepticus convulsif est posé cliniquement, mais nécessite une neuroimagerie et des études de laboratoire pour identifier une étiologie potentielle. Les examens suivants sont à demander:

des imageries:[2][12]

  • une tomodensitométrie (TDM) de la tête : une TDM est appropriée dans la plupart des situations et c'est la plus facile à obtenir
  • une imagerie par résonance magnétique (IRM): l'IRM du cerveau est plus sensible pour identifier les malformations chez les patients pédiatriques, mais peut être difficile à obtenir et peut nécessiter une sédation.
  • un électroencéphalogramme (EEG)

des études de laboratoire

D'autres études peuvent être envisagées en fonction de la présentation:[13][14][15]

Le status epilepticus non convulsif nécessite toutes les études d'imagerie et de laboratoire mentionnées précédemment pour l'identification d'une étiologie sous-jacente, mais nécessite également une surveillance EEG pour le diagnostic.[13][14][15]

Approche clinique

L'approche clinique comprend une identification et une prise en charge de la crise rapidement pour assurer la sécurité du patient. Lorsque stabilisé, un questionnaire et un examen physique complet doivent etre réalisés de sorte à identifier la possible étiologie de la crise. Des imageries sont aussi souvent nécessaires.

Si un diagnostic épileptique est posé il est important de prendre en charge le patient dans son entiereté. Pour commencer, plusieurs modalités thérapeutiques sont disponibles. On y compte entre autre la médication (anti épileptiques), la chirurgie (lorsqu'une région précise du cerveau est en cause pour les crises) et la thérapie par stimulation du nerf vague[16].

Ensuite, il est important de fournir au patient de l'information quant aux impacts des crises sur son métier et ses loisirs. La conduite automobile peut aussi représenter un risque particulier avant un controle médicamenteux optimal. Il doit s'écouler 5 ans sans crise pour conduire un véhiclue ou 6 mois avec un nouveau contrôle médicamenteux sans crise[17].

Il est important de discuter des déclencheurs de crise avec le patient. La photosensibilité par exemple est une hypersensibilité visuelle du cerveau face a des stimulis vascillants ou scintillants qui peuvent ensuite exacerber des crises épileptiques. Il y a environ 3-5% des personnes épileptiques qui sont affectées par la photosensibilité. Le stress et la fatigue sont aussi des facteurs de risque associés à la photosensibilité[18].

Diagnostic

Le diagnostic est principalement clinique et se base sur la réponse à au moins un des deux critères suivants :

  • une convulsion d'une durée supérieure à 5 minutes ou
  • deux épisodes de convulsions sans reprise de conscience entre les crises.

Diagnostic différentiel

Les diagnostics différentiels du status epilepticus comprennent:

Traitement

Contenu TopMédecine
  • Le traitement du “status épilepticus” en préhospitalier (SPU)

Le status epilepticus doit être traité rapidement et de manière organisée, avec une évaluation et une gestion simultanées des voies respiratoires, de la respiration et de la circulation, tout en administrant un traitement antiépileptique. L’objectif principal de la prise en charge est d’interrompre définitivement l’activité épileptique le plus rapidement possible tout en soutenant l’état cardiovasculaire et respiratoire du patient.[15][19]

Voici les étapes de la prise en charge adéquate d'une crise.

Respiration et circulation

  • maintenir les voies respiratoires ouvertes (une intubation rapide peut être nécessaire à tout moment pendant la prise en charge si l'oxygénation ou la ventilation est altérée)
  • fournir de l'oxygène
  • lancer la surveillance des signes vitaux:
    • la fréquence cardiaque
    • la fréquence respiratoire
    • la tension artérielle
    • la saturation en oxygène
    • la glycémie et traiter l'hypoglycémie si présente (si une carence en thiamine est possible, administrer de la thiamine avant le dextrose)
  • obtenir une voie vasculaire

Traitement médicamenteux

Traitements médicamenteux du status epilepticus chez l'adulte[20]
Première ou deuxième ligne Classe Considérations Médicaments Posologie[20]
Médicaments de première ligne [note 1][20] benzodiazépines [note 2][20] Choisir une des options suivantes en premier: lorazépam IV 4 mg q4 min (pouvant être répétée une fois)
midazolam IM 10 mg IM 1x
Si les 2 options précédentes ne sont pas disponilbes: diazépam IV 0,15 mg/kg
diazépam IR 0,2-0,5 mg/kg, max 20 mg, dose unique
phénobarbital IV 15 mg/kg, dose unique
midazolam IN ou PO IN: 0,2 mg/kg, max 10 mg

PO: 0,3 mg/kg, max 10 mg

Médicaments de deuxième ligne[20] antiépileptiques [note 3][20] Si présence de contractions motrices ou non retour à un EEG [note 4][20] lévétiracétam IV 60 mg/kg, max 4500 mg
fosphenytoïne ou phénytoïne IV [note 5] 20 mg/kg, max 1500 mg
acide ValproïqueIV [note 6] 40 mg/kg, max 3000 mg
En combinaison avec les médicaments de deuxième ligne propofol IV [note 7][20] Bolus de 2 mg/kg, suivi de 0,050-0,080 mg/kg/min (3-5 mg/kg/hr)[20]
Le status epilepticus réfractaire Si la 2e dose de benzodiazépine ne parvient pas faire cesser les convulsions, traiter comme un SE réfractaire propofol IV 2-5 mg/kg, suivi de 0,050-0,080 mg/kg/min (3-5 mg/kg/hr)[20]
midazolam IV 0,2 mg/kg suivi de 0,05-2 mg/kg/hr
kétamine IV 0,5-3 mg/kg suivide 0,3-4 mg/kg/hr
lacosamide IV 400 mg sur 15 min, et maintien de 200 mg q12 hrs PO/IV
phénobarbital IV 15-20 mg/kg à une vitesse de 50-75 mg/min
Considérer une consultation en anesthésie pour l'administration d'un anesthésique inhalé.[20]

Un neurologue doit être consulté dès le début de la prise en charge, en même temps que l'administration du traitement de première intention. Tous les patients présentant un SE doivent être hospitalisés, de préférence à l'unité de soins intensifs.

Suivi

Il est important d'effectuer un suivi auprès du patient afin de vérifier s'il y a eu une récidive de crise ou des complications additionnelles. De plus, un suivi permet d'évaluer la compliance et l'efficacité de la médication.

Complications

Les complications de l'état de mal épileptique peuvent être séparées en complications médicales et neurologiques et également en complications immédiates et retardées.

Complications médicales

Les complications médicales comprennent :

Ces complications sont graves quoique couramment observées chez les patients souffrant d'un état de mal épileptique [21].

Complications neurologiques

On retrouve dans cette catégorie la progression vers l'épilepsie chronique et le SE récurrent. En cas de SE réfractaire prolongé, il peut y avoir des dommages neurologiques permanents induits par l'activité hyper-métabolique dans les régions du cerveau qui subissent une activité électrique prolongée et anormale.

Évolution

Le taux de mortalité des patients présentant un premier épisode de status epilepticus convulsif généralisé se situe entre 16 et 20% [19][22]. La mortalité dépend de l'étiologie du SE; s'approchant autour de 80% si l'anoxie[23] est présente. Le status epilepticus réfractaire a des taux de mortalité entre 35 et 60%, les patients nécessitant des traitements prolongés de barbituriques ou de benzodiazépines étant les plus affectés. Les jeunes patients qui ont un SE réfractaire cryptogène s'en sortent un peu mieux que les patients plus âgés[24] [25]dont l'étiologie est identifiée. Certains modèles in vitro montrent que des lésions neurologiques permanentes peuvent s'installer après 30 minutes de SE. Environ 40% des patients avec le premier épisode de SE développent une épilepsie ultérieure et il existe un risque de 25 à 30% de récidive de status epilepticus après le premier épisode. [26]

Prévention

Le SE est souvent considéré comme une affection d'apparition aléatoire. Toutefois un contrôle ambulatoire des patients souffrant d'épilepsie permet d'agir rapidement en cas de crise[27].

Notes

  1. Les experts recommandent de ne pas attendre 5 minutes avant d'administrer la première dose de benzodiazepines. En effet, ils suggèrent d'adminstrer la dose adéquate intraveineuse dès l'arrivée du patient.
  2. L'administration intraveineuse est préférée mais les benzodiazépines peuvent être administrées par voie intramusculaire, rectale, nasale ou buccale si l'accès vasculaire n'est pas disponible. Le temps d'administration est le facteur déterminant le plus important dans le traitement pour cesser la convulsion. Plus le patient convulse longtemps, plus il risque de devenir réfractaire à la médication.
  3. Si les benzodiazepines ne réussissent pas à faire cesser la convulsion, débuter la médication de deuxième ligne. La surveillance sur l'EEG est nécessaire pour aider au diagnostique et à l'administration de médicaments, car le SE peut évoluer vers une présentation non-convulsive. Il faut observer un retour à la normale dans les 60 minutes post administration de médicaments, sinon il faut considérer un SE non-convulsif.
  4. Les études ont démontré qu'il n'y avait aucune différence entre les 3 médicaments suivants pour cesser les convulsions et pour l'amélioration de l'état de vigilance en 60 minutes.
  5. À éviter si la cause des convulsions est toxique
  6. Contre-indiquée chez la femme enceinte. Plutôt considérer le sulfate de magnésium en grossesse.
  7. La médication de 2e ligne prend un certain temps à être administrée et à agir. Le propofol est facilement accessible et son administration et mode d'action sont rapides et sécuritaires dans les cas toxiques. La perfusion de propofol ne doit pas être utilisée chez les enfants en raison du risque de syndrome de perfusion de propofol.

Références

__NOVEDELETE__
  1. Michael Y. Xu, « Poststroke seizure: optimising its management », Stroke and Vascular Neurology, vol. 4, no 1,‎ , p. 48–56 (ISSN 2059-8696, PMID 31105979, Central PMCID 6475084, DOI 10.1136/svn-2018-000175, lire en ligne)
  2. 2,0 et 2,1 László Horváth, István Fekete, Márk Molnár et Réka Válóczy, « The Outcome of Status Epilepticus and Long-Term Follow-Up », Frontiers in Neurology, vol. 10,‎ , p. 427 (ISSN 1664-2295, PMID 31105639, Central PMCID 6498966, DOI 10.3389/fneur.2019.00427, lire en ligne)
  3. Alexander B. Ramos, Roberto A. Cruz, Nicole R. Villemarette-Pittman et Piotr W. Olejniczak, « Dexamethasone as Abortive Treatment for Refractory Seizures or Status Epilepticus in the Inpatient Setting », Journal of Investigative Medicine High Impact Case Reports, vol. 7,‎ , p. 2324709619848816 (ISSN 2324-7096, PMID 31104535, Central PMCID 6537247, DOI 10.1177/2324709619848816, lire en ligne)
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