« État de mal épileptique » : différence entre les versions

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==Étiologies==
==Étiologies==
Il existe de multiples étiologies pour le SE. <ref name=":7">{{Citation d'un article|prénom1=Lisa|nom1=Langenbruch|prénom2=Julia|nom2=Krämer|prénom3=Sati|nom3=Güler|prénom4=Gabriel|nom4=Möddel|titre=Seizures and epilepsy in multiple sclerosis: epidemiology and prognosis in a large tertiary referral center|périodique=Journal of Neurology|volume=266|numéro=7|date=2019-07|issn=1432-1459|pmid=31069528|doi=10.1007/s00415-019-09332-x|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/31069528/|consulté le=2021-04-07|pages=1789–1795}}</ref>
Il existe de multiples étiologies pour le SE. <ref name=":7">{{Citation d'un article|prénom1=Lisa|nom1=Langenbruch|prénom2=Julia|nom2=Krämer|prénom3=Sati|nom3=Güler|prénom4=Gabriel|nom4=Möddel|titre=Seizures and epilepsy in multiple sclerosis: epidemiology and prognosis in a large tertiary referral center|périodique=Journal of Neurology|volume=266|numéro=7|date=2019-07|issn=1432-1459|pmid=31069528|doi=10.1007/s00415-019-09332-x|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/31069528/|consulté le=2021-04-07|pages=1789–1795}}</ref><ref name=":1" />


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==Présentation clinique==
==Présentation clinique==
{{Section ontologique|classe=Maladie|nom=Présentation clinique}}
===Facteurs de risque===
===Facteurs de risque===
{{Section ontologique|classe=Maladie|nom=Facteurs de risque}}Les facteurs de risque du status epilepticus sont:
Les facteurs de risque du status epilepticus sont:<ref name=":0" />
*l'{{Facteur de risque|nom=âge}}(pédiatrique et personnes âgées plus à risque)
*l'{{Facteur de risque|nom=âge}}(pédiatrique et personnes âgées plus à risque
 
*la présence de {{Facteur de risque|nom=convulsions fébriles}}durant les premieres années de vie
*la présence de {{Facteur de risque|nom=convulsions fébriles}}durant les premieres années de vie
*une {{Facteur de risque|nom=méningite}}
*une {{Facteur de risque|nom=méningite}}
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==Examens paracliniques==
==Examens paracliniques==
{{Section ontologique | classe = Maladie | nom = Examens paracliniques}}
Le diagnostic du status epilepticus convulsif est posé cliniquement, mais nécessite une neuroimagerie et des études de laboratoire pour identifier une étiologie potentielle. Les examens suivants sont à demander:  
Le diagnostic du status epilepticus convulsif est posé cliniquement, mais nécessite une neuroimagerie et des études de laboratoire pour identifier une étiologie potentielle. Les examens suivants sont à demander:  


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==Approche clinique==
==Approche clinique==
L'approche clinique comprend une identification et une prise en charge de la crise rapidement pour assurer la sécurité du patient. Lorsque stabilisé, un questionnaire et un examen physique complet doivent etre réalisés de sorte à identifier la possible étiologie de la crise. Des imageries sont aussi souvent nécessaires.


{{Section ontologique | classe = Maladie | nom = Approche clinique}}L'approche clinique comprend une identification et prise en charge de la crise rapidement pour assurer la sécurité du patient. Lorsque stabilisé, un questionnaire et un examen physique complet doivent etre réalisés de sorte à identifier la possible étiologie de la crise. Des imageries sont aussi souvent nécessaires.
Si un diagnostic épileptique est posé il est important de prendre en charge le patient dans son entiereté. Pour commencer, plusieurs modalités thérapeutiques sont disponibles. On y compte entre autre la médication (anti épileptiques), la chirurgie (lorsqu'une région précise du cerveau est en cause pour les crises) et la thérapie par stimulation du nerf vague<ref>{{Citation d'un lien web|langue=en|titre=Epilepsy - Diagnosis and treatment - Mayo Clinic|url=https://www.mayoclinic.org/diseases-conditions/epilepsy/diagnosis-treatment/drc-20350098|site=www.mayoclinic.org|consulté le=2022-03-14}}</ref>.  


Si un diagnostic épileptique est posé il est important de prendre en charge le patient dans son entiereté. Pour commencer, plusieurs modalités thérapeutiques sont disponibles. On y compte entre autre la médication (anti épileptiques), la chirurgie(lorsqu'une région précise du cerveau est en cause pour les crises) et la thérapie par stimulation du nerf vague<ref>{{Citation d'un lien web|langue=en|titre=Epilepsy - Diagnosis and treatment - Mayo Clinic|url=https://www.mayoclinic.org/diseases-conditions/epilepsy/diagnosis-treatment/drc-20350098|site=www.mayoclinic.org|consulté le=2022-03-14}}</ref>.  
Ensuite, il est important de fournir au patient de l'information quant aux impacts des crises sur son métier et ses loisirs. La conduite automobile peut aussi représenter un risque particulier avant un controle médicamenteux optimal. Il doit s'écouler 5 ans sans crise pour conduire un véhiclue ou 6 mois avec un nouveau contrôle médicamenteux sans crise<ref>{{Citation d'un lien web|langue=fr|titre=L&#x27;épilepsie, c&#x27;est quoi?|url=https://www.epilepsiequebec.com/|site=www.epilepsiequebec.com|consulté le=2022-03-14}}</ref>.  


Ensuite, il est important de fournir au patient de l'information quant aux impacts des crises sur son métier et ses loisirs. La conduite peut aussi représenter un risque particulier avant un controle médicamenteux optimal. Il doit etre s'écouler 5 ans sans crise pour conduire un véhiclue ou 6 mois avec un nouveau controle médicamenteux sans crise<ref>{{Citation d'un lien web|langue=fr|titre=L&#x27;épilepsie, c&#x27;est quoi?|url=https://www.epilepsiequebec.com/|site=www.epilepsiequebec.com|consulté le=2022-03-14}}</ref>.  
Il est important de discuter des déclencheurs de crise avec le patient. La photosensibilité par exemple est une hypersensibilité visuelle du cerveau face a des stimulis vascillants ou scintillants qui peuvent ensuite exacerber des crises épileptiques. Il y a environ 3-5% des personnes épileptiques qui sont affectées par la photosensibilité. Le stress et la fatigue sont aussi des facteurs de risque associés à la photosensibilité<ref>{{Citation d'un lien web|langue=fr-CA|titre=Vivre avec l’épilepsie|url=http://www.associationquebecoiseepilepsie.com/quest-ce-que-lepilepsie/vivre-avec-lepilepsie/|consulté le=2022-03-14}}</ref>.  


Il est important de discuter des déclencheurs de crise avec le patient. La photosensibilité par exemple est une hypersensibilité visuelle du cerveau face a des stimulis vascillants ou scintillants qui peuvent ensuite exacerber des crises épileptiques. 3-5% des personnes épileptiques sont affectées par la photosensibilité. Le stress et la fatigue sont aussi des facteurs de risque associé à la photosensibilité<ref>{{Citation d'un lien web|langue=fr-CA|titre=Vivre avec l’épilepsie|url=http://www.associationquebecoiseepilepsie.com/quest-ce-que-lepilepsie/vivre-avec-lepilepsie/|consulté le=2022-03-14}}</ref>.
==Diagnostic==
Le diagnostic est principalement clinique et se base sur la réponse à au moins un des deux critères suivants :


==Diagnostic==
* une convulsion d'une durée supérieure à 5 minutes ou
{{Section ontologique|classe=Maladie|nom=Diagnostic}}
* deux épisodes de convulsions sans reprise de conscience entre les crises.  
Le diagnostic est principalement clinique et se base sur la réponse à au moins un des deux critères suivants : une convulsion d'une durée supérieure à 5 minutes ou deux épisodes de convulsions sans reprise de conscience entre les crises.  


==Diagnostic différentiel==
==Diagnostic différentiel==
{{Section ontologique|classe=Maladie|nom=Diagnostic différentiel}}
Les diagnostics différentiels du status epilepticus comprennent: <ref name=":0" />
Les diagnostics différentiels de l'état de mal épileptique comprennent: <ref name=":0" />


*{{Diagnostic différentiel|nom=Intoxication}} aiguë
*une {{Diagnostic différentiel|nom=intoxication}} aiguë
*{{Diagnostic différentiel|nom=Hypoxie, cyanose (approche clinique)|affichage=Hypoxie}} cérébrale catastrophique précoce
*une {{Diagnostic différentiel|nom=Hypoxie, cyanose (approche clinique)|affichage=hypoxie cérébrale}} catastrophique précoce
*Encéphalopathie d'origine toxique et métabolique
*une {{Diagnostic différentiel|nom=Hypoxie, cyanose (approche clinique)|affichage=encéphalopathie}} d'origine toxique et métabolique
*{{Diagnostic différentiel|nom=AVC}} ischémique
*un {{Diagnostic différentiel|nom=AVC}} ischémique
*Crises non épileptiques (syncope et attaque de panique inclues)
*des {{Diagnostic différentiel|nom=Hypoxie, cyanose (approche clinique)|affichage=crises non épileptiques}} ({{Diagnostic différentiel|nom=syncope}} et {{Diagnostic différentiel|nom=attaque de panique}} inclues)
*{{Diagnostic différentiel|nom=Traumatisme}}<ref name=":0" />
*un {{Diagnostic différentiel|nom=traumatisme}}<ref name=":0" />


==Traitement==
==Traitement==
{{Section ontologique|classe=Maladie|nom=Traitement}}{{Contenu TopMédecine|formation1_nom=Le traitement du “status épilepticus” en préhospitalier|url_topspu1=spu-tt-04-08-le-traitement-du-status-epilepticus-en-prehospitalier}}
{{Section ontologique|classe=Maladie|nom=Traitement}}{{Contenu TopMédecine|formation1_nom=Le traitement du “status épilepticus” en préhospitalier|url_topspu1=spu-tt-04-08-le-traitement-du-status-epilepticus-en-prehospitalier}}
L'état de mal épileptique doit être traité rapidement et de manière organisée, avec une évaluation / gestion simultanée des voies respiratoires, de la respiration et de la circulation, tout en administrant un traitement antiépileptique (DEA). L’objectif principal de la prise en charge est d’interrompre définitivement l’activité épileptique le plus rapidement possible tout en soutenant l’état cardiovasculaire et respiratoire du patient.<ref name=":12" /><ref name=":13">{{Citation d'un article|prénom1=Preena|nom1=Uppal|prénom2=Michael|nom2=Cardamone|prénom3=Christopher|nom3=Webber|prénom4=Nancy|nom4=Briggs|titre=Management of status epilepticus in children prior to medical retrieval: Deviations from the guidelines|périodique=Journal of Paediatrics and Child Health|volume=55|numéro=12|date=2019-12|issn=1440-1754|pmid=30924266|doi=10.1111/jpc.14448|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/30924266/|consulté le=2021-04-07|pages=1458–1462}}</ref><ref name=":0" />
Le status epilepticus doit être traité rapidement et de manière organisée, avec une évaluation et une gestion simultanées des voies respiratoires, de la respiration et de la circulation, tout en administrant un traitement antiépileptique. L’objectif principal de la prise en charge est d’interrompre définitivement l’activité épileptique le plus rapidement possible tout en soutenant l’état cardiovasculaire et respiratoire du patient.<ref name=":12" /><ref name=":13">{{Citation d'un article|prénom1=Preena|nom1=Uppal|prénom2=Michael|nom2=Cardamone|prénom3=Christopher|nom3=Webber|prénom4=Nancy|nom4=Briggs|titre=Management of status epilepticus in children prior to medical retrieval: Deviations from the guidelines|périodique=Journal of Paediatrics and Child Health|volume=55|numéro=12|date=2019-12|issn=1440-1754|pmid=30924266|doi=10.1111/jpc.14448|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/30924266/|consulté le=2021-04-07|pages=1458–1462}}</ref><ref name=":0" />


Voici alors les étapes de la prise en charge adéquate d'une crise.  
Voici les étapes de la prise en charge adéquate d'une crise.  


===Respiration et circulation===
===Respiration et circulation===


*Positionner la tête pour maintenir les voies respiratoires ouvertes (une intubation rapide peut être nécessaire à tout moment pendant la prise en charge si l'oxygénation ou la ventilation est altérée).
*maintenir les voies respiratoires ouvertes (une {{Traitement|nom=intubation}} rapide peut être nécessaire à tout moment pendant la prise en charge si l'oxygénation ou la ventilation est altérée)
*Fournir de l'{{Traitement|nom=Oxygène|affichage=oxygène}} supplémentaire.
*fournir de l'{{Traitement|nom=Oxygène|affichage=oxygène}}
*Lancer la surveillance de la fréquence cardiaque, de la fréquence respiratoire, de la pression artérielle et de la saturation en oxygène.
*lancer la {{Traitement|nom=surveillance des signes vitaux}}:
*Obtenez un accès vasculaire.
**la fréquence cardiaque
*Vérifier une glycémie au chevet et traiter l'hypoglycémie si présente (si une carence en thiamine est possible, administrer de la thiamine avant le dextrose).
**la fréquence respiratoire
**la tension artérielle
**la saturation en oxygène
**la glycémie et traiter l'hypoglycémie si présente (si une carence en thiamine est possible, administrer de la thiamine avant le dextrose)
*obtenir une {{Traitement|nom=voie vasculaire}}


===Traitement médicamenteux===
===Traitement médicamenteux===
 
{| class="wikitable"
*Les {{Traitement|nom=Benzodiazépines|affichage=benzodiazépines}} représentent le médicament antiépileptique de choix pour le contrôle d'urgence. Le lorazépam est préféré en raison de son début d'action rapide et est dosé à 0,1 mg / kg IV. Pas plus de 2 mg doivent être administrés par minute. Si le lorazépam n'est pas disponible, le diazépam peut être utilisé à raison de 0,15 mg / kg IV jusqu'à un maximum de 5 mg par minute. Une dose répétée peut être administrée après 3-5 minutes si les crises ne disparaissent pas après la première dose. L'administration intraveineuse est préférée mais les benzodiazépines peuvent être administrées par voie intramusculaire, rectale, nasale ou buccale si l'accès vasculaire n'est pas disponible.
|+
!
! colspan="4" |Traitement médiacamenteux du status epilepticus chez l'adulte<ref name=":3">{{Citation d'un lien web|langue=|titre=Emergency medicine cases|url=https://emergencymedicinecases.com/status-epilepticus/|site=|date=|consulté le=}}</ref><ref name=":0" />
|-
|Médicaments de première ligne<ref group="note">Les experts recommandent de ne pas attendre 5 minutes avant d'administrer la première dose de benzodiazepines. En effet, ils suggèrent d'adminstrer la dose adéquate intraveineuse dès l'arrivée du patient.</ref><ref name=":3" />
|{{Traitement|nom=Benzodiazépines|affichage=benzodiazépines}}<ref name=":3" /> <ref group="note">L'administration intraveineuse est préférée mais les benzodiazépines peuvent être administrées par voie intramusculaire, rectale, nasale ou buccale si l'accès vasculaire n'est pas disponible. Le temps  d'administration est le facteur déterminant le plus important dans le traitement pour cesser la convulsion. Plus le patient convulse longtemps, plus il risque de devenir réfractaire à la médication.</ref>
|Choisir une des options suivantes en premier:
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|Posologie
|-
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|Lorazepam IV
|4 mg q4 min (pouvant être répétée une fois) 
|-
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|Midazolam IM
|10 mg IM 1x
|-
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|Si les 2 options précédentes ne sont pas disponilbes:
|
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|-
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|Diazepam IV
|0,15 mg/kg
|-
|
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|Diazepam IR
|0,2-0,5 mg/kg, max 20 mg, dose unique
|-
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|Phénobarbital IV
|15 mg/kg, dose unique
|-
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|Midazolam IN ou PO
|IN: 0,2 mg/kg, max 10 mg
PO: 0,3mg/kg, max 10 mg
|-
|Médicaments de deuxième ligne<ref name=":3" />
|{{Traitement|nom=Antiépileptiques|affichage=antiépileptiques}}<ref group="note">Si les benzodiazepines ne réussissent pas à faire cesser la convulsion, débuter la médication de deuxième ligne. La surveillance sur l'EEG est nécessaire pour aider au diagnostique et à l'administration de médicaments, car le SE peut évoluer vers une présentation non-convulsive. Il faut observer un retour à la normale dans les 60 minutes post administration de médicaments, sinon il faut considérer un SE non-convulsif.</ref><ref name=":3" />
|Si présence de contractions motrices ou non retour à  un EEG
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|
|-
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|Propofol
|
|
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|-
|réfractaire
|
|
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|}
*
*Les {{Traitement|nom=Antiépileptiques|affichage=antiépileptiques}} doivent être administrés en même temps que les benzodiazépines. Les choix incluent la fosphénytoïne (20 mg / kg d'équivalents phénytoïne (PE) jusqu'à 100-150 PE / minute, la phénytoïne (20 mg / kg jusqu'à 25-50 mg / minute), le lévétiracétam (40-60 mg / kg jusqu'à un total de 4500 mg plus de 15 minutes) et d'acide valproïque (30 mg / kg à 10 mg / kg / minute) (préoccupation pour l'hépatotoxicité avec l'utilisation d'acide valproïque chez les enfants de moins de deux ans).
*Les {{Traitement|nom=Antiépileptiques|affichage=antiépileptiques}} doivent être administrés en même temps que les benzodiazépines. Les choix incluent la fosphénytoïne (20 mg / kg d'équivalents phénytoïne (PE) jusqu'à 100-150 PE / minute, la phénytoïne (20 mg / kg jusqu'à 25-50 mg / minute), le lévétiracétam (40-60 mg / kg jusqu'à un total de 4500 mg plus de 15 minutes) et d'acide valproïque (30 mg / kg à 10 mg / kg / minute) (préoccupation pour l'hépatotoxicité avec l'utilisation d'acide valproïque chez les enfants de moins de deux ans).
*Si la deuxième dose de benzodiazépines n'interrompt pas les crises, traiter comme état de '''mal épileptique réfractaire'''.
*Si la deuxième dose de benzodiazépines n'interrompt pas les crises, traiter comme état de '''mal épileptique réfractaire'''.

Version du 22 mai 2022 à 12:44

État de mal épileptique
Maladie
Caractéristiques
Signes Confusion, Mouvements anormaux, Nystagmus , Spasmes musculaires, Tachycardie , Altération de l'état de conscience , Cyanose , Symptômes neurologiques focaux , Paralysie de Todd, Hypoxie, ... [+]
Symptômes
Coma, Confusion, Agitation, Incontinence, Anorexie , Mouvements anormaux, Nystagmus , Nausées, Aggressivité, Idées délirantes, ... [+]
Diagnostic différentiel
Traumatisme, Attaque de panique, Accident vasculaire cérébral, Syncope (symptôme), Hypoxie, cyanose (approche clinique), Pseudo-convulsions, Intoxication (approche clinique)
Informations
Terme anglais Status Epilepticus
Spécialité Neurologie

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L'état de status epilepticus (SE) est une urgence neurologique nécessitant une évaluation et une prise en charge immédiates pour éviter une morbidité ou une mortalité significative. Auparavant défini comme une crise d'une durée égale ou supérieure à 30 minutes, ou une série de crises dans lesquelles le patient ne retrouve pas un état mental normal entre les crises, la définition du SE a subit une révision en 2012. Les lignes directrices de la Neurocritical Care Society de 2012 définissent désormais cet état par une crise persistant 5 minutes ou plus ( activité convulsive clinique et / ou électrographique continue) ou deux crises consécutives sans une reprise de conscience et récupération entre les crises.[1][2][3][4]

Le SE peut être convulsif, non convulsif, moteur focal ou myoclonique et n'importe lequel de ceux-ci peut devenir réfractaire. Il constitue l'urgence neurologique pédiatrique la plus courante.[5][6][3]

Épidémiologie

L'incidence du SE est distribuée de façon bimodale selon l'âge, avec des pics pendant la petite enfance et chez les personnes âgées. Le taux d'incidence varie d'environ 7 à 40 cas pour 100 000 personnes / années.[7] L'atteinte semble être plus fréquente chez les hommes et une proportion significative d'enfants (16% à 38%) et d'adultes (42% à 50%) atteints de SE ont des antécédents d'épilepsie.[3][7] L'incidence chez la personne agée est de 3 à 10 fois plus grande que chez le jeune adule.[8] La mortalité à court terme (dans les 30 jours) du SE varie de 7,6% à 22% dans tous les groupes d'âge et est la plus élevée chez les personnes âgées. [7][3]

Étiologies

Il existe de multiples étiologies pour le SE. [9][10]

Étiologies du Status Epilepticus[3]
Processus aigus Processus chroniques
infections du système nerveux central (SNC)[3] Épilepsie préexistante avec des crises convulsives[3]
perturbations métaboliques[3] non-observance des médicaments antiépileptiques[3]
accidents cérébrovasculaires (ACV)[3] tumeurs du SNC[10]
lésions anoxiques[3][10] lésion cérébrale antérieure[10]
lésions traumatiques[3]
  • un traumatisme crânien avec saignement intracrânien
  • un traumatisme crânien sans saignement intracrânien.
encéphalopathie périnatale[3][10]
toxicité médicamenteuse[3][10]
  • le non-respect de la médication antiépileptique
  • le retrait du traitement
  • une surdose de médicaments antiépileptiques
  • une surdose de médicaments non-antiépileptiques.
troubles neurodégénératifs évolutifs[3]
Syndromes de sevrage médicamenteux[3]
  • un sevrage à l'alcool
  • un sevrage aux benzodiazépines
  • un sevrage aux barbituriques.
urgence hypertensive[3]
maladies auto-immunes[3]

Les processus aigus représentent la plupart des cas d'état de SE chez les adultes. Le SE fébrile est la cause la plus fréquente chez les patients pédiatriques. Les infections du SNC et les erreurs innées du métabolisme sont également des étiologies courantes chez les enfants. La majorité des patients pédiatriques présentant un premier épisode de SE n'ont pas d'antécédents de convulsions.[3]

Physiopathologie

Une crise convulsive consiste en une décharge électrique paroxystique des neurones du cerveau, entraînant un changement de fonction ou de comportement. Il est important de comprendre qu'une crise est un événement du SNC et peut se présenter comme convulsive ou non convulsive. Il existe à la fois des neurotransmetteurs excitateurs (glutamate, aspartate et acétylcholine) et des neurotransmetteurs inhibiteurs (acide gamma-aminobutyrique). Certains mécanismes du cerveau jouent un rôle dans la genèse et l'inhibition des crises isolées tels que le courant d'ions K+ dépendant des ions Ca2+ et le blocage du Mg2+ du N-méthyl-d-aspartate (NMDA). Une excitation excessive et / ou une inhibition inadéquate entraînent un status epilepticus.[3] Le GABA a un effet principalement inhibiteur via l’ouverture de canaux Cl- qui hyperpolarisent les neurones. Cette hyperpolarisation rend alors les neurones plus réfractaires à l’activation d’un potentiel d’action. Le glutamate, pour sa part, a un effet excitateur en favorisant l’ouverture de canaux Na+ et Ca2+, ce qui dépolarise la cellule, la rendant plus excitable. Les mécanismes permettant au GABA d’accomplir sa tâche d’inhibition finissent par se fatiguer, favorisant le glutamate, créant ainsi une tendance à l'excitation perpétuelle de la cellule, menant à un SE et un état réfractaire.[3][11]

Présentation clinique

Facteurs de risque

Les facteurs de risque du status epilepticus sont:[3]

  • l'âge(pédiatrique et personnes âgées plus à risque

Questionnaire

Les symptômes suivant sont à rechercher et aideront à déterminer l'étiologie de la crise. On retrouve à l'histoire[3]:


Il est aussi important d'aborder les éléments suivants au questionnaire[3] :

  • le contexte de survenue
  • la durée de la perte de conscience et de la période post ictale. La période post ictale, ou post critique représente l'état de confusion suite à la reprise de conscience
  • les antécédants de crises survenues dans le passé
  • la distinction entre une crise et une pseudocrise épileptique (troubles d'origine psychogène)
  • la recherche de facteurs déclenchants comme la prise de médicaments, la fatigue, etc.


Au questionnaire du SE, il importe également de décrire le type de crise survenue lors de l'événement.

Le status epilepticus convulsif se présente avec[3] :

Le status epilepticus non convulsif se présente avec[3]:

Le SE moteur focal se présente avec[3]:

Le SE myoclonique se présente avec[3]:

Le SE réfractaire se présente avec[3]:

  • des crises persistantes (convulsives ou non convulsives) malgré l'administration de médicaments antiépileptiques.

Examen clinique

Après 20 minutes de crises, les signes suivant peuvent se présenter[3] :

aux signes vitaux[3]

à l'examen neurologique:[12]

Examens paracliniques

Le diagnostic du status epilepticus convulsif est posé cliniquement, mais nécessite une neuroimagerie et des études de laboratoire pour identifier une étiologie potentielle. Les examens suivants sont à demander:

des imageries:[2][3][13]

  • une tomodensitométrie (TDM) de la tête : une TDM est appropriée dans la plupart des situations et c'est la plus facile à obtenir
  • une imagerie par résonance magnétique (IRM): l'IRM du cerveau est plus sensible pour identifier les malformations chez les patients pédiatriques, mais peut être difficile à obtenir et peut nécessiter une sédation.
  • un électroencéphalogramme (EEG)

des études de laboratoire:[3]

D'autres études peuvent être envisagées en fonction de la présentation:[14][15][16][3]

Le status epilepticus non convulsif nécessite toutes les études d'imagerie et de laboratoire mentionnées précédemment pour l'identification d'une étiologie sous-jacente, mais nécessite également une surveillance EEG pour le diagnostic.[14][15][16][3]

Approche clinique

L'approche clinique comprend une identification et une prise en charge de la crise rapidement pour assurer la sécurité du patient. Lorsque stabilisé, un questionnaire et un examen physique complet doivent etre réalisés de sorte à identifier la possible étiologie de la crise. Des imageries sont aussi souvent nécessaires.

Si un diagnostic épileptique est posé il est important de prendre en charge le patient dans son entiereté. Pour commencer, plusieurs modalités thérapeutiques sont disponibles. On y compte entre autre la médication (anti épileptiques), la chirurgie (lorsqu'une région précise du cerveau est en cause pour les crises) et la thérapie par stimulation du nerf vague[17].

Ensuite, il est important de fournir au patient de l'information quant aux impacts des crises sur son métier et ses loisirs. La conduite automobile peut aussi représenter un risque particulier avant un controle médicamenteux optimal. Il doit s'écouler 5 ans sans crise pour conduire un véhiclue ou 6 mois avec un nouveau contrôle médicamenteux sans crise[18].

Il est important de discuter des déclencheurs de crise avec le patient. La photosensibilité par exemple est une hypersensibilité visuelle du cerveau face a des stimulis vascillants ou scintillants qui peuvent ensuite exacerber des crises épileptiques. Il y a environ 3-5% des personnes épileptiques qui sont affectées par la photosensibilité. Le stress et la fatigue sont aussi des facteurs de risque associés à la photosensibilité[19].

Diagnostic

Le diagnostic est principalement clinique et se base sur la réponse à au moins un des deux critères suivants :

  • une convulsion d'une durée supérieure à 5 minutes ou
  • deux épisodes de convulsions sans reprise de conscience entre les crises.

Diagnostic différentiel

Les diagnostics différentiels du status epilepticus comprennent: [3]

Traitement

La section obligatoire Traitement ne contient pour le moment aucune information.
Toute contribution serait appréciée.

Description: Cette section décrit le traitement de la maladie.
Formats:Liste à puces, Tableau, Texte
Balises sémantiques: Traitement, Traitement pharmacologique
Commentaires:
 
  • Chaque traitement (et son indication) doit être spécifié à l'aide d'une propriété sémantique de type Traitement.
  • La liste à puce et le tableau sont les formats à privilégier.
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  • Il faut garder en tête lorsqu'on écrit cette section que le clinicien qui consulte cette page doit être en mesure de retrouver l'information dont il a besoin rapidement. La division de l'information doit tenir compte de cette contrainte.
  • Chaque traitement (et son indication) doit être spécifié à l'aide d'une propriété sémantique de type Traitement. Si disponible, ajoutez les données épidémiologiques dans le modèle sémantique du traitement par rapport à l'efficacité du traitement (RRA, RRR, NNT, NNH, etc.).
  • Indiquez la posologie des médicaments ainsi que la durée du traitement. Les posologies de médicaments doivent être systématiquement référencées. Un médicament mentionné sans la posologie a une utilité limitée pour le clinicien qui visite la page.
  • Si un traitement approprié de la maladie est une procédure, ne décrivez pas cette procédure dans la section traitement.
    • Ne décrivez pas comment on installe un drain thoracique dans le pneumothorax. La technique d'installation du drain thoracique sera détaillée sur une page de type Procédure. Tenez-vous en à l'indication de la procédure pour la présente maladie. Par exemple, le drain thoracique est indiqué en présence d'un pneumothorax de > 3 cm.
    • Ne détaillez pas l'onyxectomie dans la page sur l'ongle incarné. Dites plutôt que l'onyxectomie est appropriée dans l'ongle incarné dans les situations XYZ.
  • Si disponible, il est pertinent d'ajouter les données épidémiologiques à l'intérieur du modèle Traitement (NNH, NNT, RRR, RRA, etc.)
  • Lorsqu'il n'y a pas de traitement, ajouter une balise de type [Traitement] et la faire pointer vers Absence d'intervention.
Exemple:
 
Contenu TopMédecine
  • Le traitement du “status épilepticus” en préhospitalier (SPU)

Le status epilepticus doit être traité rapidement et de manière organisée, avec une évaluation et une gestion simultanées des voies respiratoires, de la respiration et de la circulation, tout en administrant un traitement antiépileptique. L’objectif principal de la prise en charge est d’interrompre définitivement l’activité épileptique le plus rapidement possible tout en soutenant l’état cardiovasculaire et respiratoire du patient.[16][20][3]

Voici les étapes de la prise en charge adéquate d'une crise.

Respiration et circulation

  • maintenir les voies respiratoires ouvertes (une intubation rapide peut être nécessaire à tout moment pendant la prise en charge si l'oxygénation ou la ventilation est altérée)
  • fournir de l'oxygène
  • lancer la surveillance des signes vitaux:
    • la fréquence cardiaque
    • la fréquence respiratoire
    • la tension artérielle
    • la saturation en oxygène
    • la glycémie et traiter l'hypoglycémie si présente (si une carence en thiamine est possible, administrer de la thiamine avant le dextrose)
  • obtenir une voie vasculaire

Traitement médicamenteux

Traitement médiacamenteux du status epilepticus chez l'adulte[21][3]
Médicaments de première ligne[note 1][21] benzodiazépines[21] [note 2] Choisir une des options suivantes en premier: Posologie
Lorazepam IV 4 mg q4 min (pouvant être répétée une fois)
Midazolam IM 10 mg IM 1x
Si les 2 options précédentes ne sont pas disponilbes:
Diazepam IV 0,15 mg/kg
Diazepam IR 0,2-0,5 mg/kg, max 20 mg, dose unique
Phénobarbital IV 15 mg/kg, dose unique
Midazolam IN ou PO IN: 0,2 mg/kg, max 10 mg

PO: 0,3mg/kg, max 10 mg

Médicaments de deuxième ligne[21] antiépileptiques[note 3][21] Si présence de contractions motrices ou non retour à un EEG
Propofol
réfractaire
  • Les antiépileptiques doivent être administrés en même temps que les benzodiazépines. Les choix incluent la fosphénytoïne (20 mg / kg d'équivalents phénytoïne (PE) jusqu'à 100-150 PE / minute, la phénytoïne (20 mg / kg jusqu'à 25-50 mg / minute), le lévétiracétam (40-60 mg / kg jusqu'à un total de 4500 mg plus de 15 minutes) et d'acide valproïque (30 mg / kg à 10 mg / kg / minute) (préoccupation pour l'hépatotoxicité avec l'utilisation d'acide valproïque chez les enfants de moins de deux ans).
  • Si la deuxième dose de benzodiazépines n'interrompt pas les crises, traiter comme état de mal épileptique réfractaire.
  • L'état de mal épileptique réfractaire doit être traité avec une perfusion continue d'un médicament antiépileptique. Les choix incluent une perfusion intraveineuse (IV) de midazolam, de pentobarbital, de thiopental ou de propofol (la perfusion de propofol ne doit pas être utilisée chez les enfants en raison du risque de syndrome de perfusion de propofol).
  • Le sulfate de magnésium est indiqué pour les femmes enceintes atteintes d'éclampsie.

Un neurologue doit être consulté dès le début de la prise en charge, en même temps que l'administration du traitement de première intention.[3] Tous les patients présentant un état de mal épileptique doivent être hospitalisés, de préférence à l'unité de soins intensifs.[3]

Suivi

La section facultative Suivi ne contient pour le moment aucune information.
Si la section est n'est pas jugée nécessaire, elle peut être supprimée.

Description: Cette section traite du suivi de la maladie.
Formats:Texte
Balises sémantiques:
Commentaires:
 
  • Est-ce que la patient aura besoin d'être revu dans X semaines ?
  • Quels doivent être les consignes données au patient ?
  • Cette section peut également traiter du suivi intrahospitalier.
  • Quels sont les éléments cliniques (signes/symptômes) et paracliniques (imagerie et laboratoire) à répéter ? À quelle fréquence ? Pour quelle raison ?
Exemple:
 

Il est important d'effectuer un suivi auprès du patient de sorte vérifier si il y a eu une récidive de crise ou des complications additionnelles. De plus, un suivi permet d'évaluer la compliance et l'efficacité de la médication.

Complications

La section obligatoire Complications ne contient pour le moment aucune information.
Toute contribution serait appréciée.

Description: Cette section traite des complications possibles de la maladie.
Formats:Liste à puces, Texte
Balises sémantiques: Complication
Commentaires:
 
  • Chaque complication doit être spécifiée à l'aide du modèle Complication.
  • Si possible, veuillez ajouter la fréquence des complications.
  • Ne pas mentionner les complications de la procédure ou du traitement sur la page de la maladie.
    • Sur une page de tendinite, ne pas mettre dans les complications que l'ulcère d'estomac est une complication de la prise d'anti-inflammatoire. Cette complication figure seulement sur la page de type Médicament dans les effets indésirables.
    • Sur la page de l'appendicite, on ne nomme pas les complications de l'appendicectomie, mais seulement celles de l'appendicite. Les complications de l'appendicectomie sont décrites sur une page de type Procédure d'appendicectomie.
  • Ne pas confondre les facteurs de risque, les étiologies, les complications et le diagnostic différentiel. Les complications, ce sont les autres maladies qui se développent si on ne traite pas la maladie.
  • Le format attendu est la liste à puce, précédé d'une courte phrase introductive et d'un deux-points.
  • Si disponible, il est pertinent d'ajouter les données épidémiologiques à l'intérieur du modèle Complication (risque relatif, etc.)
  • Lorsqu'il n'y a pas de complications, ajouter une balise de type [Complication] et la faire pointer vers Aucune complication.
Exemple:
 
Les complications de l'infarctus du myocarde sont :
  • la rupture d'un pilier mitral [Complication]
  • l'oedème aiguë du poumon [Complication]
  • la tachycardie ventriculaire [Complication]
  • le bloc AV de haut grade [Complication].

Les complications de l'état de mal épileptique peuvent être séparées en complications médicales et neurologiques et également en complications immédiates et retardées.[3]

1. Les complications médicales :

Les complications médicales comprennent :

Ces complications sont graves quoique couramment observées chez les patients souffrant d'un état de mal épileptique [22]. [3]

2. Les complications neurologiques :

On retrouve dans cette catégorie la progression vers l'épilepsie chronique et l'état de mal épileptique récurrent. En cas d'état de mal épileptique réfractaire prolongé, il peut y avoir des dommages neurologiques permanents induits par l'activité hyper-métabolique dans les régions du cerveau qui subissent une activité électrique prolongée et anormale.[3]

Évolution

La section facultative Évolution ne contient pour le moment aucune information.
Si la section est n'est pas jugée nécessaire, elle peut être supprimée.

Description: Cette section contient le pronostic et évolution naturelle de la maladie. Le pronostic est lié à la survie du patient atteint de la maladie. L'évolution naturelle est la manière dont évoluera la maladie du patient dans le temps.
Formats:Texte
Balises sémantiques:
Commentaires:
 
Exemple:
 
La dissection aortique est associée une mortalité très élevée. Au moins 30% des patients décèdent après leur arrivée à l'urgence, et ce, même après une intervention chirurgicale. Pour ceux qui survivent à la chirurgie, la morbidité est également très élevée et la qualité de vie est mauvaise. La mortalité la plus élevée d'une dissection aortique aiguë est dans les 10 premiers jours. Les patients qui ont une dissection chronique ont tendance à avoir un meilleur pronostic, mais leur espérance de vie est raccourcie par rapport à la population générale.[1] Sans traitement, la mortalité est de 1 à 3% par heure au cours des 24 premières heures, 30% à une semaine, 80% à deux semaines et 90% à un an.

Le taux de mortalité des patients présentant le premier épisode d'état épileptique convulsif généralisé se situe entre 16 et 20 pour cent [20], [[23]. La mortalité dépend de l'étiologie de l'état de mal épileptique, l'état de mal épileptique anoxique approchant 80 pour cent [24]. L'état de mal épileptique réfractaire a des taux de mortalité entre 35 et 60 pour cent, les patients nécessitant des traitements prolongés de barbituriques ou de benzodiazépines étant les plus affectés. Les jeunes patients qui ont un état de mal épileptique réfractaire cryptogène s'en sortent un peu mieux que les patients plus âgés dont l'étiologie est identifiée. [25], [26]. Certains modèles in vitro montrent que des lésions neurologiques permanentes peuvent s'installer après 30 minutes d'état de mal épileptique. Environ 40 pour cent des patients avec le premier épisode de mal épileptique développent une épilepsie ultérieure et il existe un risque de 25 à 30 pour cent de récidive de statut épileptique après le premier épisode [27].[3]

Prévention

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Description: Cette section traite des mesures préventives et du dépistage précoce de la maladie (lorsque pertinent).
Formats:Texte
Balises sémantiques:
Commentaires:
 
Exemple:
 
La prévention primaire consiste à la prise en charge des facteurs de risque :
  • l'arrêt tabagique
  • l'activité physique régulière
  • la perte de poids si obésité
  • le bon contrôle du diabète, de l'hypertension et de l'hypercholestérolémie
  • éviter toute consommation de cocaïne.

Le SE est souvent considéré comme une affection d'apparition aléatoire. Toutefois un controle ambulatoire des patients souffrant d'épilepsie permet d'agir rapidement en cas de crise[28].

Références

__NOVEDELETE__
  1. Michael Y. Xu, « Poststroke seizure: optimising its management », Stroke and Vascular Neurology, vol. 4, no 1,‎ , p. 48–56 (ISSN 2059-8696, PMID 31105979, Central PMCID 6475084, DOI 10.1136/svn-2018-000175, lire en ligne)
  2. 2,0 et 2,1 László Horváth, István Fekete, Márk Molnár et Réka Válóczy, « The Outcome of Status Epilepticus and Long-Term Follow-Up », Frontiers in Neurology, vol. 10,‎ , p. 427 (ISSN 1664-2295, PMID 31105639, Central PMCID 6498966, DOI 10.3389/fneur.2019.00427, lire en ligne)
  3. 3,00 3,01 3,02 3,03 3,04 3,05 3,06 3,07 3,08 3,09 3,10 3,11 3,12 3,13 3,14 3,15 3,16 3,17 3,18 3,19 3,20 3,21 3,22 3,23 3,24 3,25 3,26 3,27 3,28 3,29 3,30 3,31 3,32 3,33 3,34 3,35 3,36 3,37 3,38 3,39 3,40 3,41 3,42 3,43 et 3,44 Pan Peng, Jing Peng, Fei Yin et Xiaolu Deng, « Ketogenic Diet as a Treatment for Super-Refractory Status Epilepticus in Febrile Infection-Related Epilepsy Syndrome », Frontiers in Neurology, vol. 10,‎ , p. 423 (ISSN 1664-2295, PMID 31105638, Central PMCID 6498987, DOI 10.3389/fneur.2019.00423, lire en ligne)
  4. Alexander B. Ramos, Roberto A. Cruz, Nicole R. Villemarette-Pittman et Piotr W. Olejniczak, « Dexamethasone as Abortive Treatment for Refractory Seizures or Status Epilepticus in the Inpatient Setting », Journal of Investigative Medicine High Impact Case Reports, vol. 7,‎ , p. 2324709619848816 (ISSN 2324-7096, PMID 31104535, Central PMCID 6537247, DOI 10.1177/2324709619848816, lire en ligne)
  5. Sae-Yeon Won, Daniel Dubinski, Lisa Sautter et Elke Hattingen, « Seizure and status epilepticus in chronic subdural hematoma », Acta Neurologica Scandinavica, vol. 140, no 3,‎ , p. 194–203 (ISSN 1600-0404, PMID 31102548, DOI 10.1111/ane.13131, lire en ligne)
  6. Sara Matricardi, Laura Canafoglia, Anna Ardissone et Isabella Moroni, « Epileptic phenotypes in children with early-onset mitochondrial diseases », Acta Neurologica Scandinavica, vol. 140, no 3,‎ , p. 184–193 (ISSN 1600-0404, PMID 31102535, DOI 10.1111/ane.13130, lire en ligne)
  7. 7,0 7,1 et 7,2 Barbara C. Jobst, Elinor Ben-Menachem, Kevin E. Chapman et Aradia Fu, « Highlights From the Annual Meeting of the American Epilepsy Society 2018 », Epilepsy Currents, vol. 19, no 3,‎ , p. 152–158 (ISSN 1535-7597, PMID 31050308, Central PMCID 6610384, DOI 10.1177/1535759719844486, lire en ligne)
  8. (en) Simon Shorvon et Arjune Sen, « What is status epilepticus and what do we know about its epidemiology? », Seizure - European Journal of Epilepsy, vol. 75,‎ , p. 131–136 (ISSN 1059-1311 et 1532-2688, PMID 31786006, DOI 10.1016/j.seizure.2019.10.003, lire en ligne)
  9. Lisa Langenbruch, Julia Krämer, Sati Güler et Gabriel Möddel, « Seizures and epilepsy in multiple sclerosis: epidemiology and prognosis in a large tertiary referral center », Journal of Neurology, vol. 266, no 7,‎ , p. 1789–1795 (ISSN 1432-1459, PMID 31069528, DOI 10.1007/s00415-019-09332-x, lire en ligne)
  10. 10,0 10,1 10,2 10,3 10,4 10,5 10,6 et 10,7 (en) Kyle C McKenzie, Cecil D Hahn et Jeremy N Friedman, « La prise en charge d’urgence du patient pédiatrique en état de mal épileptique convulsif », Paediatrics & Child Health, vol. 26, no 1,‎ , p. 58–66 (ISSN 1205-7088 et 1918-1485, Central PMCID PMC7850287, DOI 10.1093/pch/pxaa128, lire en ligne)
  11. « État de mal épileptique où que tu sois, je te traiterai », sur Le Médecin du Québec,
  12. (en) « Epilepsy physical examination - wikidoc », sur wikidoc.org (consulté le 14 mars 2022)
  13. (en) Neurocritical Care Society Status Epilepticus Guideline Writing Committee, Gretchen M. Brophy, Rodney Bell et Jan Claassen, « Guidelines for the Evaluation and Management of Status Epilepticus », Neurocritical Care, vol. 17, no 1,‎ , p. 3–23 (ISSN 1541-6933 et 1556-0961, DOI 10.1007/s12028-012-9695-z, lire en ligne)
  14. 14,0 et 14,1 N. Huertas González, A. Barros González, V. Hernando Requejo et J. Díaz Díaz, « Focal status epilepticus: a review of pharmacological treatment », Neurologia (Barcelona, Spain),‎ (ISSN 1578-1968, PMID 31072691, DOI 10.1016/j.nrl.2019.02.003, lire en ligne)
  15. 15,0 et 15,1 Iván Sánchez Fernández, Marina Gaínza-Lein, Nathan Lamb et Tobias Loddenkemper, « Meta-analysis and cost-effectiveness of second-line antiepileptic drugs for status epilepticus », Neurology, vol. 92, no 20,‎ , e2339–e2348 (ISSN 1526-632X, PMID 31068480, DOI 10.1212/WNL.0000000000007503, lire en ligne)
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  17. (en) « Epilepsy - Diagnosis and treatment - Mayo Clinic », sur www.mayoclinic.org (consulté le 14 mars 2022)
  18. « L'épilepsie, c'est quoi? », sur www.epilepsiequebec.com (consulté le 14 mars 2022)
  19. « Vivre avec l’épilepsie » (consulté le 14 mars 2022)
  20. 20,0 et 20,1 Preena Uppal, Michael Cardamone, Christopher Webber et Nancy Briggs, « Management of status epilepticus in children prior to medical retrieval: Deviations from the guidelines », Journal of Paediatrics and Child Health, vol. 55, no 12,‎ , p. 1458–1462 (ISSN 1440-1754, PMID 30924266, DOI 10.1111/jpc.14448, lire en ligne)
  21. 21,0 21,1 21,2 21,3 et 21,4 « Emergency medicine cases »
  22. Raoul Sutter, Tolga Dittrich, Saskia Semmlack et Stephan Rüegg, « Acute Systemic Complications of Convulsive Status Epilepticus-A Systematic Review », Critical Care Medicine, vol. 46, no 1,‎ , p. 138–145 (ISSN 1530-0293, PMID 29099419, DOI 10.1097/CCM.0000000000002843, lire en ligne)
  23. G. Logroscino, D. C. Hesdorffer, G. Cascino et J. F. Annegers, « Short-term mortality after a first episode of status epilepticus », Epilepsia, vol. 38, no 12,‎ , p. 1344–1349 (ISSN 0013-9580, PMID 9578531, DOI 10.1111/j.1528-1157.1997.tb00073.x, lire en ligne)
  24. A. R. Towne, J. M. Pellock, D. Ko et R. J. DeLorenzo, « Determinants of mortality in status epilepticus », Epilepsia, vol. 35, no 1,‎ , p. 27–34 (ISSN 0013-9580, PMID 8112254, DOI 10.1111/j.1528-1157.1994.tb02908.x, lire en ligne)
  25. Raoul Sutter, Stephan Marsch, Peter Fuhr et Stephan Rüegg, « Mortality and recovery from refractory status epilepticus in the intensive care unit: a 7-year observational study », Epilepsia, vol. 54, no 3,‎ , p. 502–511 (ISSN 1528-1167, PMID 23294049, DOI 10.1111/epi.12064, lire en ligne)
  26. Jan Novy, Giancarlo Logroscino et Andrea O. Rossetti, « Refractory status epilepticus: a prospective observational study », Epilepsia, vol. 51, no 2,‎ , p. 251–256 (ISSN 1528-1167, PMID 19817823, DOI 10.1111/j.1528-1167.2009.02323.x, lire en ligne)
  27. D. C. Hesdorffer, G. Logroscino, G. D. Cascino et W. A. Hauser, « Recurrence of afebrile status epilepticus in a population-based study in Rochester, Minnesota », Neurology, vol. 69, no 1,‎ , p. 73–78 (ISSN 1526-632X, PMID 17606884, DOI 10.1212/01.wnl.0000265056.31752.ff, lire en ligne)
  28. Amengual-Gual M, Ulate-Campos A, Loddenkemper T. Status epilepticus prevention, ambulatory monitoring, early seizure detection and prediction in at-risk patients. Seizure. 2019 May;68:31-37. doi: 10.1016/j.seizure.2018.09.013. Epub 2018 Sep 18. PMID: 30391107.


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