Encéphalomyélite myalgique (programme d'exercices)

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Encéphalomyélite myalgique (programme d'exercices)
Programme d'exercices
Programme d'exercices
Indications Encéphalomyélite myalgique
Contre-indications relatives Effets secondaires de la médication
Complications
Myalgies, Nausée, Photophobie, Céphalée (symptôme), Phonophobie, Difficultés cognitives, Fatigue (symptôme), Asthénie (symptôme), Malaises (symptôme)
Informations
Spécialité Kinésiologie

Page non révisée

Cette page concerne la prescription d'activité physique pour les patients atteints de MALADIE.

Contexte

L'encéphalomyélite myalgique (EM) répond aussi au nom de syndrome de fatigue chronique (SFC). Cette maladie partage de nombreuses caractéristiques avec la fibromyalgie (troubles du sommeil, troubles de santé mentale, fatigue importante, douleurs généralisées et exacerbations de symptômes en lien avec la pratique d'activité physique) [1]. Bien que les causes exactes de la maladie demeurent inconnues, les symptômes que vivent les personnes atteintes sont bien réels.

Afin d'en faire le diagnostic différentiel, le patient doit passer une batterie de tests et présenter divers critères : fatigue/malaise post-effort, troubles du sommeil, douleurs généralisées, troubles cognitifs et des symptômes de dysfonctionnement du système nerveux autonome au niveau endocrinien ou immunologique[2].

La maladie peut apparaître de façon épidémique ou sporadique et se retrouve à tous les âges et chez toutes les races et frappe plus fréquemment à l’adolescence qu’à l’enfance. Les femmes constituent 70% des malades[2]. Le rapport de l'OIM estime que 836 000 à 2,5 millions d'Américains souffrent d'EM/SFC et qu'environ 90 % des personnes atteintes d'EM/SFC n'ont pas été diagnostiquées. L'EM/SFC coûte à l'économie américaine environ 17 à 24 milliards de dollars par an en frais médicaux et en perte de revenus[3].

Puisque cette maladie influence négativement la tolérance à l'effort et entraîne un déconditionnement et une limitation au niveau des activités du quotidien, l'instauration d'une pratique d'AP régulière qui limite l'exacerbation des symptômes est primordial au maintien de leur qualité de vie et de leur bien-être.

Indications

L'activité physique devraient être recommandés et prescrits chez tous les patients atteints d'EM/SFC pour :

  • augmenter leur capacité d'exercice
  • limiter la faiblesse musculaires
  • améliorer le contrôle de leur facteur de risque de la maladie cardiovasculaire.
  • prévenir le déconditionnement et maintenir/améliorer leur qualité de vie.

Une prescription d'AP individualisé qui prend en considération l'état de santé physique des personnes atteintes d'EM/SFC serait associé à une capacité d'exercice accrue[4].

Contre-indications

Absolues

Il n'existe aucune contre-indication absolue à l'exercice relié spécifiquement à cette maladie selon la littérature actuelle. Cependant, étant la prévalence d'altération de la capacité cardiaque à l'effort chez cette population (POTS[note 1], hypotension, VO2 abaissé[note 2])[5], il est préférable de prendre en considération les contre-indications absolues associées à la maladie cardiaque [1]:

  • l'angine instable
  • intolérance à l’effort de novo ou crescendo
  • dyspnée au repos de novo ou une dyspnée à l’exercice dans les 3-5 jours précédents
  • ischémie de repos
  • l'infarctus du myocarde < 3 semaines
  • une insuffiance valvulaire nécessitant une chirurgie
  • la fibrillation auriculaire de novo
  • la sténose aortique sévère
  • une myocardite ou péricardite aigue
  • l'arythmie ventriculaire ou auriculaire non contrôlée symptomatique
  • l'insuffisance cardiaque décompensée
  • le BAV du 3e degré sans cardiostimulateur
  • une péricardite ou myocardite aiguë
  • une embolie récente (pulmonaire ou systémique)
  • la thrombophlébite
  • la dissection aortique
  • la fièvre
  • toute maladie systémique ou métabolique aigüe
  • le diabète non contrôlé
  • une déficience musculo-squelettique sévère
  • un problème psychologique ou cognitif sévère.

Relatives

Les contre-indications relatives à l'activité physique sont :

Effets secondaire de la médications

  • Il faut prendre en considération l'ensemble du tableau médicamenteux des patients et leurs effets potentiels[2]

Aggravation des symptômes

  • Nombreux symptômes associées à cette maladie sont très probablement des séquelles d'inflammation intracellulaire et de dysfonctionnements immunitaires conséquents. Une augmentation trop rapide ou non adapté de l'intensité d'entraînement peut provoquer des poussées de symptômes par l'augmentation des aberrations biologiques préexistantes, telles que l'inflammation et le stress oxydatif[6].

Les contre-indications relatives associées à la maladie cardiaque [1]

  • Sténose coronaire gauche principale
  • Sténose valvulaire modérée
  • Anomalies des électrolytes
  • Hypertension artérielle (HTA) sévère de repos (systolic > 200mmHg ou diastolic > 110 mmHg)
  • Tachyarythmies ventriculaire
  • Trouble cognitif rendant l’épreuve d’effort impossible
  • Bloc auriculoventriculaire de haut degré
  • Insuffisance cardiaque décompensé : ≥ 1,8 kg d’augmentation du poids dans les 1-3 jours précédents

Prescription recommandée

Épreuve d'effort

L'épreuve d'effort cardiovasculaire n'est généralement pas nécessaire pour les patients atteints d'EM/SFC qui désirent commencer une pratique d'AP d'intensité légère à modérée. Par contre, étant donné qu'il s'agit d'une population avec un haut taux de sédentarité, l'algorithme décisionnel du plan d'intervention selon l'ACSM[1] pourrait recommandé une épreuve d'effort en fonction de la présence ou non de problèmes de santé sous-jacent et de l'intensité d'entraînement souhaité.

Dans le cas échéant, chez cette population, il semblerait que la nature du protocole d'épreuve d'effort influence l'efficacité mécanique pendant exercice. Leur efficacité mécanique serait plus faible lorsque le test d'effort implique des augmentations soudaine de 15 W toutes les 3 min. De plus, les protocoles devraient être modifié pour commencer à une intensité inférieure à la normale et progresser à des taux modérés. Par exemple, les protocoles initiés à des rythmes de travail inférieurs à 2 METS[note 3] et l'augmentation de 0,5 à 1 MET par étape seraient efficaces [7][8].

Prescription d'exercices recommandées

Recommandations FITT pour les EM/SFC
Aérobie Musculation Flexibilité
Fréquence 3 à 5 x/sem

ou

1 à 2 x/jour

3 à 5 x/sem

ou

1 x/jour

2-3 x/sem
Intensité Léger (30-39% FCr ou 2-2.9 EPE)

à

Modérée (40-59% FCr ou 3-5 EPE)

En dessous du point de tolérance musculaire/apparition de fatigue Étirez-vous dans les limites de la douleur jusqu'au point de raideur ou d'inconfort léger
Durée 5min/ session jusqu'à concurence de 60min/session En fonction de la progression, de la tolérance et de l'état du jour du patient Tenir chaque mouvement pour 10-30sec
Type Activités prolongées et rythmées utilisant les grands groupes musculaires (ex: marche, vélo, nage). Utilisant de grands groupes musculaires (Theraband, poids libres légers) Étirements statiques, dynamiques et/ou FNP.
FITT, Fréquence, Intensité, Temps (durée) ; FNP, facilitation neuromusculaire proprioceptive; EPE, échelle de perception de l'effort; FCr, Fréquence cardiaque de réserve.

Les clients doivent être avertis qu'ils pourraient ressentir une fatigue accrue au cours des premières semaines d'un programme d'exercices et que l'exercice doit généralement être initié à des niveaux très bas en fonction de la tolérance à l'activité actuelle du client. Par conséquent, l'évaluation de l'effort perçu (EPE) devrait être le principal moyen de déterminer l'intensité de l'exercice chez les clients atteints du SFC. L'exercice cardiovasculaire choisi devrait utiliser une activité familière, comme la marche, qui peut justement commencée à un niveau bas d'intensité[8].

Recommandation au quotidien

Il est primordial chez cette population d'organiser son horaire en fonction de son niveau d'énergie, afin d'éviter l'aggravation des symptômes. Pour ce faire, il peut être préférable d'utiliser des transports adaptés, d'user d'une aide à domicile et de favoriser la position couché ou assise lorsque c'est possible. Ces patients semblent également bénéficier de l'instauration d'une bonne hygiène de sommeil pour assurer une bonne récupération, de l'augmentation de leur consommation de sel et d'eau ou du port des bas de compression pour éviter les chutes de pression et d'une alimentation saine et équilibrée (éviter la caféine, l'alcool et les aliments sucrés). Il est également préférable dans certain cas plus grave de développer un environnement avec le moins possible de stimulation sensorielle (bouchons d'oreille, masques pour les yeux, environnements sans parfum) [9][8].

La section facultative Prescription recommandée ne contient pour le moment aucune information.
Si la section est n'est pas jugée nécessaire, elle peut être supprimée.

Description: Exemple de prescription type pour le programme d'exercice
Formats:Texte
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Commentaires:
 
  • Remplissez le tableau FITT.
  • Attention de ne pas confondre la prescription recommandée et l'exécution. La prescription recommandée, c'est vraiment similaire à un médicament avec un dosage et une posologie. L'exécution, c'est davantage en lien avec l'individualisation de la prescription et l'application de celle-ci.
Exemple:
 
Consultez la page Insuffisance rénale chronique (programme d'exercices) pour un exemple d'une section « Prescription recommandée » bien réussie.

Exécution

Programmation optimale

Les lignes directrices offrent une approche conservatrice de la programmation d'exercices qui tient compte de certaines des difficultés caractéristiques des patients atteints d'EM/SFC qui souhaitent commencer un programme d'exercices :

L'objectif de la programmation d'exercices dans cette condition de santé doit être de prévenir un déconditionnement supplémentaire qui pourrait aggraver l'invalidité de la fatigue chronique. Les clients et les entraîneurs doivent résister à la tentation d'adopter une méthode d'entraînement traditionnelle visant à optimiser la capacité aérobie[note 4] et doivent plutôt se concentrer sur des objectifs modestes de prévention du déconditionnement progressif. L'entraînement en force doit se concentrer sur la préservation des niveaux de force correspondant aux activités de la vie quotidienne et doit tenter d'éviter les activités et les intensités qui induisent des douleurs musculaires d'apparition retardée (DOMS). Plus précisément, les activités qui nécessitent une contraction musculaire excentrique doivent être évitées ou minimisées pour limiter les DOMS à la suite d'un entraînement physique. La progression de l'activité physique devrait se concentrer principalement sur l'augmentation de la durée des activités d'intensité modérée plutôt que sur l'augmentation de l'intensité de l'exercice. L'identification de l'ampleur appropriée de la progression d'une séance d'exercice à la suivante est l'aspect le plus difficile de la programmation d'exercices pour les personnes atteintes du SFC. Les clients doivent être « entraînés » à ne pas se surmener les jours où ils se sentent bien et à réduire l'intensité de leurs exercices lorsque leurs symptômes augmentent[8].

Séance d'entraînement

L'exercice doit être tenté une fois tous les deux jours et doit être sous une forme qui utilise les principaux muscles du corps, tels que marcher, faire du jogging, nager ou faire du vélo. La durée de chaque séance d'exercice pendant la première quinzaine doit être négociée avec le patient, et peut aller de 1 à 10 minutes, selon ses capacités physiques individuelles et son ressenti. L'intensité de l'exercice doit représenter un rythme que l'individu peut effectuer confortablement. Surtout, cette intensité doit être déterminé un jour où la sévérité des symptômes est typique, plutôt que mieux ou pire que d'habitude. Dépendamment la médication prise par le patient, le pic moyen de FC lorsque vous vous entraînez à un rythme confortable au cours d'une journée typique peut être enregistrée. Cette intensité représentera la FC cible (± 3 bpm) pour les séances futures. Le temps de "l'échauffement" nécessaire pour que la FC atteigne cet objectif devrait être inclus dans le durée globale de l'exercice[9]. Dans le cas ou la patient prendrait des bêta-bloqueurs dans le but de mieux contrôler sa fonction cardiaque[10], l'intensité cible devra être déterminé en fonction de la perception de l'effort lors d'une journée typique. Il se peut également que le patient souffre d'une incompétence chronotrope et par le fait même une FC et un VO2max réduit[11][5][12]. Il serait donc également plus judicieux de se fier à l'EPE chez ce type de clientèle chez qui on identifierait une incapacité à élevé la FC à l'effort.

Dans le choix des exercices et de l'ordre dans lequel ils seront exécuter, il est préférable d'éviter de leur faire faire des changements de position brusque puisqu'il est commun de voir le syndrome du Syndrome de Tachycardie Orthostatic Posturale. Normalement, lorsqu'on se lève, la gravité provoque le dépôt d'environ 10 à 15 % de votre sang dans l'abdomen, les jambes et les bras. Cela signifie que moins de sang atteint votre cerveau, ce qui peut provoquer une brève sensation de tête légère. Les personnes atteintes de POTS ont tendance à mettre en commun une plus grande quantité de sang dans les vaisseaux situés sous leur cœur lorsqu'elles se tiennent debout. Leur corps réagit en libérant plus de noradrénaline ou d'épinéphrine pour essayer de provoquer une plus grande compression de leurs vaisseaux sanguins. Pour plusieurs raisons, leurs vaisseaux sanguins ne répondent pas normalement à ces hormones. Parce que leur cœur reste capable de répondre à la norépinéphrine et à l'épinéphrine, leur FC augmente rapidement et fréquemment[13].​ Pour cette raison, un changement de position trop rapide peut engendré une apparition de symptôme inconfortable facilement évitable.

Au niveau de la progression du volume d'activité physique, les praticiens devraient se concentrer sur l'augmentation en durée des activités plutôt que d'augmenter l'intensité de l'exercice. L'aspect le plus difficile du coaching d'un patient EM/SFC demeure justement la programmation et la progression étant donné la fragilité du déclenchement des exacerbations[8]. Sur les jours ou les patients se sentent relativement bien, ils devraient respecter leur régime d'exercice habituel et ne devrait pas effectuer d'exercice supplémentaire. Cette règle s'applique aussi aux tâches quotidiennes normales, telles que les travaux ménagers. Au contraire, lorsque les symptômes s'aggravent, les patients doivent soit raccourcir la session à un temps qu'il jugent gérable ou, s'ils se sentent particulièrement mal, abandonner la séance. Ils doivent toujours s'efforcer de recommencer le programme d'exercices lorsque les symptômes disparaissent à un niveau tolérable[14].

La section obligatoire Exécution ne contient pour le moment aucune information.
Toute contribution serait appréciée.

Description: Étapes pour exécuter le programme.
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Commentaires:
 
  • Attention de ne pas confondre la prescription recommandée et l'exécution. La prescription recommandée, c'est vraiment similaire à un médicament avec un dosage et une posologie. L'exécution, c'est davantage en lien avec l'individualisation de la prescription et l'application de celle-ci.
Exemple:
 

Complications

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Description: On décrit dans cette section l'ensemble des complications pouvant survenir pendant et après l'activité physique dans le cas spécifique de la maladie traitée.
Formats:Liste à puces
Balises sémantiques: Complication
Commentaires:
 
  • Les éléments de cette section sont définis avec des propriétés de type Complication.
  • La section complication s'intéresse aux complications spécifiques en lien avec la maladie traitée. Par exemple, dans le cas du diabète de type 2, on mentionnerait la possibilité d'hypoglycémie, mais ce serait inutile de mentionner qu'une complication potentielle est l'angine instable : l'angine instable est en lien avec une complication à l'activité physique d'une comorbidité (la MCAS), et non en lien avec le diabète de type 2 lui-même.
  • Dans certains cas, il est possible qu'il n'y ait pas de complication en lien avec l'exercice. Cette section est alors très simple et on peut insérer une phrase simple qui mentionne qu'il n'y a pas de complication anticipée par rapport à la pratique de l'activité physique pour cette maladie.
Exemple:
 

Pendant ou après l'exécution de ce programme d'exercices, la principale complication à anticiper est  :

  • Fatigue/malaise post-exercice

Les personnes atteintes de la maladie rapporte des augmentations de fatigue importantes après l'exercice. Cette fatigue serait plus grande après un exercice d'intensité modérée que faible et lorsque celle-ci est mesurée 4h ou plus après la fin de l'exercice[15]. L​es patients EM/SFC présenteraient une diminution du seuil de douleur, entraînant une aggravation de leurs symptômes et un malaise post-effort. Il faut être attentif à l'augmentation des symptômes tel que l'épuisement, les difficultés cognitives et les plaintes neuromusculaires [note 5], maux de tête,  douleur, nausée, mal de gorge et sensibilité à la lumière et au son [16] [17], afin d'adapter adéquatement les interventions.

Suivi

Rencontre de suivi

Les patients devraient contacter leur médecin le lendemain de leur première séance d'exercice pour discuter de la façon dont ils ont fait face à la séance. Si le patient pense que la session initiale a été trop facile (c'est-à-dire un score EPE global de 9 ou moins sur 20[note 6]), une légère augmentation de la durée pourrait être envisagée. Inversement, si le score EPE était supérieur à 14 sur 20, alors la durée des sessions suivantes pour cette quinzaine devrait être réduite à une période de temps qui suscite un score EPE de 11 à 14 sur 20. C'est important que le patient soit introduit doucement dans le programme d'exercices. À la fin de chaque 2 semaines, les patients devraient contacter leur médecin pour déterminer la prescription d'exercices des semaines suivantes. Si les patients n'a pas connu de rechute, et ont signalé des valeurs EPE moyennes bimensuelles de 14 ou moins, alors la durée d'exercice pour les 2 semaines suivantes devraient être augmenté de 2 à 5 minutes. Si le score EPE moyen était de 15 ou plus, la durée de l'exercice devrait être réduit à une période qui suscite une moyenne bimensuelle de 11 à 14[14]. Le médecin praticien devrait ne jamais être trop loin de cette clientèle étant donné le risque accrue d'aggravation des symptômes et devrait pouvoir modification la prescription de médicament facilement pour gérer le contrôle de ces rechutes.

Monitoring

Il est important de questionner régulièrement cette clientèle de patient sur leur observance médicamenteuse et sur les changements de médication. Puisque dans le cadre d'une intervention en activité physique il est fort probable de voir apparaître une aggravation des symptômes au début de l'instauration du programme, il ce peut que ces patients usent de l'ajout de certains agents pour contrer la douleur et limiter leurs symptômes. Par exemple, des médicaments tel que la cortisone peuvent être utilisé. Il faut savoir lorsque celui-ci est augmenté au ajouté, puisqu'il peut créer un faux sentiment de bien-être et une excitation[18] qui pourrait pousser l'individu à en faire plus lors de sa séance d'entraînement et écoper des conséquences physiques ultérieurement.

Il est pertinent de prendre la FC et TA de repos pour la grande majorité des nouveaux clients qu’un kinésiologue rencontre, pour avoir des valeurs comparatives de la propriété chronotrope du cœur. Dépendamment de la modalité d'évaluation, cela peut également permettre de déceler un trouble du rythme. Ces valeurs de repos permettent de faire une analyse plus spécifique de l'évolution hémodynamique à l'effort et lors de la récupération[19]. De cette manière on s'assure que notre intervention en tant que professionnel de la santé est sécuritaire et individualisé selon les objectifs et le contexte de santé du client. C'est pour cette raison que lors de la première séance d'entraînement, un minimum de mesures de FC, TA et d'EPE devrait être effectué pour évaluer la réponse physiologique du sujet durant l'exercice 9[1]. Par la suite, en fonction des données observés et du contexte de santé du patient, il serait uniquement recommandé de monitorer la FC et la pression artérielle chez les patients présentant des facteurs de risque cardiovasculaires, lorsque ceux-ci ne sont pas bien contrôlé.

Comme mentionné plus haut, l'évaluation de l'EPE du patient lors d'un effort peut s'avérer être un indicateur précieux pour surveiller la tolérance à l'effort d'un individu. L'explication du professionnel de l'exercice sur la façon d'utiliser l'échelle EPE est de la plus haute importance pour aider l'individu à transmettre sa propre évaluation du niveau d'effort et assurer la veracité de l'information que ça nous apporte en tant qu'intervenant. Il faut donc prendre le temps avec le patient de bien lui expliquer le fonctionnement et la quantification de l'EPE avant de l'utiliser durant les séances d'entraînement [1].

  • Pour le suivi des pages de programme d'exercices, ce qui nous intéresse, ce sont les interventions avant, pendant et après l'exercice qu'on peut faire pour assurer la sécurité du patient (et donc éviter les complications).
    • Par exemple, il pourrait s'agir de mesure la glycémie avant et après l'exercice chez un diabétique de type 1. Il pourrait également s'agir de mesurer la glycémie lors de tout malaise chez un patient diabétique.
    • Il pourrait également s'agir de prendre la pression artérielle avant l'exercice chez un patient qui vient de subir un AVC pour éviter un pic d'hypertension (et donc éviter une transformation hémorragique). Dans le contexte de la mesure de la tension artérielle chez un patient avec un AVC récent, doit-on faire ça pour toujours ou c'est seulement dans les premières semaines post-AVC ?
    • Quelle est l'évaluation professionnelle requise avant chaque séance et avant de débuter un programme d'exercices ? Pour quelle raison ? Quel est le rôle du kinésiologue et des autres professionnels dans cette évaluation ?
  • Encore une fois, ce qui nous intéresse, ce sont les éléments de suivi spécifiques en lien avec l'activité physique, et non l'ensemble des éléments de suivi requis pour cette maladie.
  • Lorsque vous écrirez cette section, pensez au kinésiologue qui a un patient devant lui et qui veut se rappeler des éléments importants de suivi pour un patient qu'il a devant lui avec cette maladie chronique. Le texte doit être efficace, clair, net et précis. Vous pouvez utiliser certaines stratégies pour faciliter la lecture : le tableau, la liste à puce ou même faire des sous-sections. L'objectif de votre page, c'est qu'elle soit utile pour vrai : vous êtes en train de bâtir une base de donnée qui sera utile à vous et vos collègues.
  • Voici quelques exemples spécifiques.

Bénéfices anticipés

Les patients qui souffrent de l'EM/SFC répondent à certains critères concernant une altération/détérioration du niveau de fatigue, de malaise post-effort, de trouble du sommeil, de myalgie, de manifestation neurologique, cognitive, du système nerveux autonome, du système endocrinien ou immunitaire et la présence de maladies comoribides. Dans l’EM/SFC, il y a rupture du fonctionnement normal dans lequel la fatigue/douleur découle directement d’une action perçue comme causale et est équilibrée par le rythme activité/repos. Il en résulte des phénomènes cumulatifs de fatigue/douleur (physique ou cognitive) et d’épisodes asthéniques, qui sont caractéristiques de la maladie. Les anomalies posturales objectives du débit cardiaque sont en corrélation avec le degré de fatigue situationnelle et la gravité générale de l’EM/SFC, ce qui augmente d'autant plus le fardeau invalidant de la maladie[20]. Heureusement, contrairement à ce que l'on pourrait croire, il semble y avoir de plus en plus de chercheur qui se pense sur la question à propos du type d'intervention à adopter chez cette clientèle afin d'améliorer leur qualité de vie.

Le Centers for Disease Control and Prevention (CDC) a estimé que 40-60% des personnes atteintes d'EM/SFC peuvent signaler une récupération complète à partielle de la maladie. Il suggère également que les chances d'amélioration sont meilleures plus tôt le traitement et commencer et que l'activité physique devrait justement faire partie de ce dit traitement. Malgré la possibilité d'une aggravation initiale des symptômes au début du programme d'entraînement, l'activité physique aurait un impact positif sur les symptômes vécues[8]. Selon la littérature, l'exercice exercerait un effet atténuant précoce et durable sur la microgliose sous-tendant probablement l'amélioration de la fonction cognitive observée chez des souris. Ces données incitent à envisager que l'exercice régulier améliore la fonction cognitive et la pathologie synaptique et neuronale qui affectent généralement les cerveaux EM/SFC[21]. Il existe également des études qui rapportent que la thérapie par l'exercice réduit probablement la fatigue et serait meilleur que les soins médicaux spécialisés pour améliorer le fonctionnement physique[22][23]. Effectivement, les patients atteints d'EM/SFC peuvent généralement se sentir moins fatiguées après une thérapie par l'exercice et qu'aucune preuve ne suggère que la thérapie par l'exercice puisse aggraver la maladie. Malheureusement, la littérature n'est pas encore parvenue à conclure l'efficacité de la thérapie par l'exercice pour les critères de jugement concernant la douleur, la qualité de vie, l'anxiété, la dépression, le taux d'abandon, le sommeil, la fonction physique et l'état de santé générale[24]. Il y a donc encore beaucoup de travail à faire afin d'apporter les preuves nécessaires permettant de dire avec certitude que l'activité physique devrait absolument faire partie du programme d'intervention des patients souffrant d'EM/SFC.

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Description: Selon la littérature scientifique, quels sont les résultats auxquels on peut s'attendre lors de la pratique de l'activité physique ?
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  • Regroupez l'ensemble des bénéfices anticipés dans cette section. Une tendance observée par le passé est d'en mettre un peu partout dans l'article.
Exemple:
 

9 Notes

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Description: Dans la section notes se trouve toutes les notes de bas de page (références du groupe "note" [ou autres]).
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Pour ajouter des notes, passez par la fonction d'ajout de notes. Il est aussi possible d'ajouter des notes d'autres groupes, comme "pharmaco", "pédiatrie", "indications", etc. Classez ces autres groupes de notes dans des sous-sections. N'ajoutez pas de notes manuellement.
Exemple:
 
TRAITEMENTS

Les traitements:

  • médicament 1, 100-200 mg PO DIE[pédiatrie]
  • traitement 2 BID x 1 sem[gériatrie]

NOTES


Gériatrie

  1. Poursuivre le traitement 2 semaines de plus.

Pédiatrie

  1. 10mg/kg die
  1. POTS est un anglicisme qui signifie Syndrome de Tachycardie Orthostatic Posturale.
  2. VO2 signifie la consommation en oxygène du corps. Lorsque celui-ci est considéré abaissé, c'est qu'il n'atteint pas le pourcentage prédit pour l'individu en question.
  3. L'activité physique est mesurée en équivalents métaboliques (METs), qui sont des multiples de la consommation d'O2 de repos; 1 MET (le taux de repos) équivaut à environ 3,5 mL/kg/min d'oxygène.
  4. Il existe trois processus distincts pour la production d’ATP, connus sous le nom de « filières énergétiques ». Deux des filières sont anaérobies et ne nécessitent pas d’oxygène (« anaérobie » signifie « sans oxygène »), tandis que la troisième est aérobie et demande de l’oxygène (« aérobie » signifie « avec oxygène »).
  5. Les plaintes neuromusculaires peuvent se manifester sous forme de perte de force musculaire. C’est-à-dire que les personnes ne peuvent pas bouger un muscle normalement malgré tous leurs efforts pour le faire. Cette faiblesse musculaire peut être un symptôme de dysfonctionnement du système nerveux.
  6. L'EPE est mesurée en fonction de l'échelle de Borg qui est une mesure quantitative de la perception de l'effort. L'échelle de Borg se cote de 6 à 20, tant dis que la mesure de l'échelle de Borg modifiée est une cote sur une échelle de 0 à 10 rattachée à différents mots d'appréciation : effort « très léger, difficile, pénible… ». Cette mesure globale, basée sur les sensations physiques et psychiques de la personne, tient compte de la condition physique, des conditions environnementales et du niveau de fatigue générale.

Références

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Exemple:
 
  1. 1,0 1,1 1,2 1,3 1,4 et 1,5 ACSM. (2022). Guidelines for Exercise Testing and Prescription; 11e éd.
  2. 2,0 2,1 et 2,2 Bested, A. C., & Marshall, L. M. (2015). Review of Myalgic Encephalomyelitis/Chronic Fatigue Syndrome: an evidence-based approach to diagnosis and management by clinicians. Reviews on environmental health, 30(4), 223-249.
  3. https://www.cdc.gov/me-cfs/about/index.html
  4. Fulcher, K. Y., & White, P. D. (2000). Strength and physiological response to exercise in patients with chronic fatigue syndrome. Journal of Neurology, Neurosurgery & Psychiatry, 69(3), 302-307.
  5. 5,0 et 5,1 Davenport, T. E., Lehnen, M., Stevens, S. R., VanNess, J. M., Stevens, J., & Snell, C. R. (2019). Chronotropic Intolerance: An Overlooked Determinant of Symptoms and Activity Limitation in Myalgic Encephalomyelitis/Chronic Fatigue Syndrome?. Frontiers in pediatrics
  6. Maes, M., & Twisk, F. N. M. (2010). Treatment of myalgic encephalomyelitis/chronic fatigue syndrome (ME/CFS), a multisystem disease, should target the pathophysiological aberrations (inflammatory and oxidative and nitrosative stress pathways), not the psychosocial “barriers” for a new equilibrium. Patient Education and Counseling, 80(1), 148–149.
  7. Nijs, J., Zwinnen, K., Meeusen, R., De Geus, B., & De Meirleir, K. (2007). Comparison of two exercise testing protocols in patients with chronic fatigue syndrome. Journal of rehabilitation research and development.-Washington, DC, 44(4), 553-559
  8. 8,0 8,1 8,2 8,3 8,4 et 8,5 Bailey, S. P. (2011). TIRED OF BEING TIRED. ACSM’s Health & Fitness Journal, 15 (1), 20-25. doi: 10.1249/FIT.0b013e318201ca17.
  9. 9,0 et 9,1 Bateman, L., Bested, A. C., Bonilla, H. F., Chheda, B. V., Chu, L., Curtin, J. M., ... & Yellman, B. P. (2021, November). Myalgic encephalomyelitis/chronic fatigue syndrome: essentials of diagnosis and management. In Mayo Clinic Proceedings (Vol. 96, No. 11, pp. 2861-2878). Elsevier.
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