« Réactions aux agents de contraste » : différence entre les versions
(Je continue sur les traitements et les complications) |
(Je crois avoir finalisé l'article, il resterait des petits éléments à peaufiner) |
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}} {{Section ontologique|classe=Maladie|nom=Définition}} | }} {{Section ontologique|classe=Maladie|nom=Définition}} | ||
Les réactions aux agents de contraste sont des complications nosocomiales résultant de l'administration d'un agent de contraste dans un contexte d'imagerie. | |||
Les agents de contraste, également appelés produits de contraste, sont des substances utilisées pour améliorer la radiodensité d'un tissu ciblé en modifiant le passage des rayonnements électromagnétiques ou des ondes ultrasonores à travers le corps. L'usage de ces types d'agent est parfois nécessaire au diagnostic de la pathologie en question, surtout si elle touche des tissus de radio-opacité similaires. Ces substances peuvent être administrées au patient par voie orale, rectale ou intraveineuse. Le type d'agent de contraste utilisé dépend de la modalité et de l'objectif de l'imagerie que le patient recevra.<ref name=":0">{{Citation d'un ouvrage|prénom1=Margo O.|nom1=Kaller|prénom2=Jason|nom2=An|titre=StatPearls|éditeur=StatPearls Publishing|date=2022|pmid=30725844|lire en ligne=http://www.ncbi.nlm.nih.gov/books/NBK537159/|consulté le=2022-06-30}}</ref> Pour les patients subissant une imagerie radiographique comme les rayons X ou la tomodensitométrie (TDM), les agents de contraste sont à base d'iode ou de baryum. | Les agents de contraste, également appelés produits de contraste, sont des substances utilisées pour améliorer la radiodensité d'un tissu ciblé en modifiant le passage des rayonnements électromagnétiques ou des ondes ultrasonores à travers le corps. L'usage de ces types d'agent est parfois nécessaire au diagnostic de la pathologie en question, surtout si elle touche des tissus de radio-opacité similaires. Ces substances peuvent être administrées au patient par voie orale, rectale ou intraveineuse. Le type d'agent de contraste utilisé dépend de la modalité et de l'objectif de l'imagerie que le patient recevra.<ref name=":0">{{Citation d'un ouvrage|prénom1=Margo O.|nom1=Kaller|prénom2=Jason|nom2=An|titre=StatPearls|éditeur=StatPearls Publishing|date=2022|pmid=30725844|lire en ligne=http://www.ncbi.nlm.nih.gov/books/NBK537159/|consulté le=2022-06-30}}</ref> Pour les patients subissant une imagerie radiographique comme les rayons X ou la tomodensitométrie (TDM), les agents de contraste sont à base d'iode ou de baryum. | ||
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L'iode étant la substance radio-opaque de tous les produits de contraste iodés, sa concentration a un effet important sur la radio-opacité produite par l'administration de ces produits. Ces agents sont le plus souvent administrés par injection intravasculaire, mais se redistribuent rapidement dans l'espace extravasculaire due à la perméabilité capillaire des molécules de contraste.<ref name=":0" /> Pour l'imagerie intestinale, il est préférable d'administrer l'agent iodé par voie orale ou rectale. Cela dit, il est à noter que le sulfate de baryum est l'agent de contraste prédominant utilisé pour l'imagerie gastro-intestinale. | L'iode étant la substance radio-opaque de tous les produits de contraste iodés, sa concentration a un effet important sur la radio-opacité produite par l'administration de ces produits. Ces agents sont le plus souvent administrés par injection intravasculaire, mais se redistribuent rapidement dans l'espace extravasculaire due à la perméabilité capillaire des molécules de contraste.<ref name=":0" /> Pour l'imagerie intestinale, il est préférable d'administrer l'agent iodé par voie orale ou rectale. Cela dit, il est à noter que le sulfate de baryum est l'agent de contraste prédominant utilisé pour l'imagerie gastro-intestinale. | ||
Les agents de contraste à base de baryum sont généralement administrés sous la forme d'une solution de poudre de baryum finement pulvérisée mélangée dans une bouillie avec environ 236,5 à 473,2 mm de liquide. Le patient | Les agents de contraste à base de baryum sont généralement administrés sous la forme d'une solution de poudre de baryum finement pulvérisée et mélangée dans une bouillie avec environ 236,5 à 473,2 mm de liquide. Le patient peut alors ingérer oralement cette solution ou subir un lavement rectale.<ref name=":0" /> Dans le cadre de l'imagerie par résonance magnétique (IRM), la plupart des produits de contraste sont à base de gadolinium chélaté. | ||
Contrairement aux agents de contraste iodés ou barytés qui atténuent les rayons X pour améliorer l'imagerie, les agents de contraste au gadolinium améliorent l'intensité du signal des tissus biologiques en diminuant le temps nécessaire aux protons de l'eau pour s'aligner sur le champ magnétique créé par la machine d'imagerie. Les agents chélatants contenus dans les agents de contraste au gadolinium permettent également à la substance de rester dans les vaisseaux circulatoires plus longtemps que les agents de contraste radiographiques avant de s'extravaser. | |||
Il existe une 4e classe d'agents de contraste, composés de microbulles fait d'un noyau gazeux et d'une enveloppe biologique stabilisée. Cette classe est parfois utilisée pour améliorer les images échographiques. Ces bulles ont une taille comprise entre 1 et 10 uM, soit environ les dimensions d'un globule rouge, et sont administrées au patient par voie intraveineuse.<ref name=":0" /> | |||
L'utilisation d'agents de contraste est devenue omniprésente dans la pratique clinique récente. Avec la prolifération de l'utilisation des produits de contraste, les préoccupations concernant la toxicité des différents agents ont également augmenté rapidement. | |||
==Étiologies== | ==Étiologies== | ||
{{Section ontologique|classe=Maladie|nom=Étiologies}} Étiologie|nom= | {{Section ontologique|classe=Maladie|nom=Étiologies}}La toxicité du contraste se produit lorsque les substances utilisées comme agents de contraste - l'{{Étiologie|nom=iode|principale=0}} , le {{Étiologie|nom=baryum|principale=0}}, le {{Étiologie|nom=gadolinium|principale=0}} ou les {{Étiologie|nom=microbulles|principale=0}} comme mentionné ci-dessus - provoquent des effets nocifs sur les tissus organiques. La toxicité peut survenir lorsque les antécédents médicaux d'un patient ne sont pas entièrement compris, en particulier en ce qui concerne les allergies, les problèmes cardiaques ou les maladies rénales. Les populations particulières, dont les femmes enceintes, les femmes qui allaitent et les patients prenant de la metformine, méritent également un examen plus approfondi des blessures possibles dues à l'utilisation de produits de contraste. Les radiologues réalisant une imagerie avec contraste ne connaissent souvent pas bien le patient et doivent se fier au jugement d'un médecin traitant ou à un processus de consentement éclairé limité dans le temps pour évaluer la pertinence de l'étude demandée.<ref name=":0" /> | ||
Les réglementations actuelles de la ''Food and Drug Administration'' (FDA) aux États-Unis ont un nombre limité d'agents de contraste approuvés pour des utilisations spécifiques dans des zones spécifiques du corps. Étant donné que la FDA n'a pas encore été en mesure de tester de manière exhaustive tous les agents de contraste dans toutes les populations et à toutes fins, l'utilisation clinique réelle des agents de contraste doit nécessairement englober une utilisation hors autorisation de la mise sur le marché (AMM) non encore évaluée par la FDA. Les besoins diagnostiques dans les populations d'angiographie IRM, cardiaques et pédiatriques sont parmi ceux les moins pris en compte par la FDA qui restent fréquemment requis dans la pratique clinique. a été approuvé par les directives de la FDA, la toxicité du produit de contraste peut toujours se produire simplement en raison de l'interaction d'une substance étrangère avec un tissu organique. En bref, la toxicité de contraste peut être causée par n'importe quel produit de contraste chez tout patient exposé.<ref name=":0" /> | |||
== Épidémiologie == | == Épidémiologie == | ||
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Les néphropathies induite par le contraste ( | |||
Les néphropathies induite par le contraste (NIC) et les réactions allergiques sont les complications à craindre lors de l'injection des produits de contraste. | |||
La NIC est une atteinte rénale aiguë iatrogène caractérisée par une altération soudaine de la fonction rénale dans les 24 à 48 heures suivant l'exposition au produit de contraste. Bien qu'il n'existe actuellement aucun critère de diagnostic quantitatif pour la NIC, celui-ci est fortement suggéré si un patient présente l'un des éléments suivants dans les 48 heures suivant l'exposition à un agent de contraste iodé : <ref name=":0" /> | |||
* La créatinine sérique a augmenté de plus de 25 % par rapport au départ | * La créatinine sérique a augmenté de plus de 25 % par rapport au départ | ||
* La créatinine sérique a augmenté 0,3 à 0,5 mg/dL | * La créatinine sérique a augmenté 0,3 à 0,5 mg/dL | ||
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À noter que l'augmentation de la créatinine sérique atteindra un pic entre le 3e et 5e jour après l'administration du contraste pour revenir à la normal après 7 à 10 jours.<ref name=":1" /> | À noter que l'augmentation de la créatinine sérique atteindra un pic entre le 3e et 5e jour après l'administration du contraste pour revenir à la normal après 7 à 10 jours.<ref name=":1" /> | ||
Les taux de | Les taux de NIC ont été estimés à 10 % de toutes les insuffisances rénales nosocomiales; le produit de contraste étant reconnu comme la 3e cause la plus fréquente de nouvelle insuffisance rénale aiguë chez les patients hospitalisés. Cela dit, une méta-analyse récente de 54 000 patients appariés n'a trouvé aucune différence dans la prévalence des lésions rénales aiguës entre les patients ayant reçu une imagerie avec ou sans contraste.<ref name=":6">{{Citation d'un article|prénom1=Jeremiah S.|nom1=Hinson|prénom2=Michael R.|nom2=Ehmann|prénom3=Derek M.|nom3=Fine|prénom4=Elliot K.|nom4=Fishman|titre=Risk of Acute Kidney Injury After Intravenous Contrast Media Administration|périodique=Annals of Emergency Medicine|volume=69|numéro=5|date=2017-05|issn=1097-6760|pmid=28131489|doi=10.1016/j.annemergmed.2016.11.021|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/28131489/|consulté le=2022-06-30|pages=577–586.e4}}</ref> Ces études suggèrent que la fréquence des NIC est bien inférieure à ce que l'on croyait auparavant.<ref name=":0" /> Fait intéressant, tous les cas de NIC ont été détectés après l'administration d'agents de contraste radiographiques. Les agents à base de gadolinium pour l'IRM ont fait l'objet d'études approfondies; il fut noté que même chez les patients présentant une insuffisance rénale initiale, ces agents ne provoquent pas une telle altération de la fonction rénale. Néanmoins, Une association a vaguement été émise avec la fibrose systémique néphrogénique (FSN), une maladie chronique caractérisée par une induration cutanée sévère. Il n'existe actuellement aucun mécanisme proposé pour la FSN, mais l'exposition au gadolinium chez un patient atteint d'insuffisance rénale avancée est devenue un facteur de risque accepté pour le développement de la FSN.<ref name=":0" /> | ||
De nombreuses études regroupent les effets indésirables autres que les NIC en réactions de type allergique et en réactions physiologiques. Dans le passé, l'utilisation d'agents à haute osmolarité entraînait une réaction indésirable chez jusqu'à 15 % des patients. L'utilisation de nouveaux agents à faible osmolarité a considérablement réduit le nombre d'effets indésirables dans une plage de 0,2 % à 0,7 %. Une étude a montré un effet indésirable pour 0,04 % des doses.<ref name=":8">{{Citation d'un article|prénom1=Christopher H.|nom1=Hunt|prénom2=Robert P.|nom2=Hartman|prénom3=Gina K.|nom3=Hesley|titre=Frequency and severity of adverse effects of iodinated and gadolinium contrast materials: retrospective review of 456,930 doses|périodique=AJR. American journal of roentgenology|volume=193|numéro=4|date=2009-10|issn=1546-3141|pmid=19770337|doi=10.2214/AJR.09.2520|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/19770337/|consulté le=2022-06-30|pages=1124–1127}}</ref> Parmi ces effets, environ 90 % étaient des nausées, des vomissements et une légère éruption cutanée qui ont été gérés par l'observation et la diphenhydramine seule. Une revue de la littérature récente a également montré que l'amalgame entre les allergies aux crustacés et les allergies à l'iode était un mythe médical, notant qu'il n'y avait pas d'augmentation des réactions de type allergique de contraste chez les patients souffrant d'allergies connues aux fruits de mer.<ref name=":9">{{Citation d'un article|prénom1=Esteban|nom1=Schabelman|prénom2=Michael|nom2=Witting|titre=The relationship of radiocontrast, iodine, and seafood allergies: a medical myth exposed|périodique=The Journal of Emergency Medicine|volume=39|numéro=5|date=2010-11|issn=0736-4679|pmid=20045605|doi=10.1016/j.jemermed.2009.10.014|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/20045605/|consulté le=2022-06-30|pages=701–707}}</ref> L'''American College of Radiology'' déclare spécifiquement qu'il y a aucune preuve à l'appui de la pratique consistant à se renseigner sur les antécédents d'allergie aux fruits de mer d'un patient avant de donner le produit de contraste.<ref name=":0" /><ref name=":10">{{Citation d'un article|prénom1=Andrew D.|nom1=Beaty|prénom2=Philip L.|nom2=Lieberman|prénom3=Raymond G.|nom3=Slavin|titre=Seafood allergy and radiocontrast media: are physicians propagating a myth?|périodique=The American Journal of Medicine|volume=121|numéro=2|date=2008-02|issn=1555-7162|pmid=18261505|doi=10.1016/j.amjmed.2007.08.025|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/18261505/|consulté le=2022-06-30|pages=158.e1–4}}</ref> | |||
==Physiopathologie== | ==Physiopathologie== | ||
{{Section ontologique|classe=Maladie|nom=Physiopathologie}} La toxicité aux agents de contraste peut se manifester de plusieurs façons et via plusieurs mécanismes sous-jacents.<ref name=":0" /> Tout comme son épidémiologie, la physiopathologie de la | {{Section ontologique|classe=Maladie|nom=Physiopathologie}} La toxicité aux agents de contraste peut se manifester de plusieurs façons et via plusieurs mécanismes sous-jacents.<ref name=":0" /> Tout comme son épidémiologie, la physiopathologie de la NIC est partiellement comprise. De nombreux mécanismes de lésions rénales ont été postulés comme étant à l'origine de la nécrose tubulaire aiguë (ATN) après exposition au produit de contraste. Parmi celles-ci, l'explication la mieux acceptée est une combinaison de cytotoxicité directe sur les cellules des tubules rénaux et de vasoconstriction rénale induite. En effet, les agents de contraste semblent <ref name=":0" /><ref name=":11">{{Citation d'un article|prénom1=P. B.|nom1=Persson|prénom2=M.|nom2=Tepel|titre=Contrast medium-induced nephropathy: the pathophysiology|périodique=Kidney International. Supplement|numéro=100|date=2006-04|issn=0098-6577|pmid=16612403|doi=10.1038/sj.ki.5000367|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/16612403/|consulté le=2022-06-30|pages=S8–10}}</ref> : | ||
* diminuer le taux de filtration glomérulaire en modifiant la viscosité du liquide tubulaire | |||
* inhiber la rétroaction tubulo-glomérulaire en provoquant une diurèse | |||
* endommager les membranes du néphron via une production accrue d'espèces réactives de l'oxygène. | |||
La fonction cardiaque et l'état hémodynamique sont plus singuliers que les effets de la NIC. Plus précisément, la teneur élevée en osmolaire du produit de contraste entraîne une extraction de l'eau de l'interstitium et une augmentation du volume sanguin, entraînant une surcharge du cœur droit et une diminution des fonctions cardiaques. | |||
On suppose que les réactions de type allergique aux agents de contraste sont médiées par la libération directe d'histamine et d'autres médiateurs par les basophiles et les éosinophiles. La réaction '''n'est pas associée à l'implication des IgE'''.<ref name=":13">{{Citation d'un article|prénom1=Henrik S.|nom1=Thomsen|titre=How to Manage (Treat) Immediate-type Adverse Reactions to GBCA|périodique=Topics in magnetic resonance imaging: TMRI|volume=25|numéro=6|date=2016-12|issn=1536-1004|pmid=27849654|doi=10.1097/RMR.0000000000000107|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/27849654/|consulté le=2022-06-30|pages=269–274}}</ref> Les patients auront une réponse après l'exposition primaire au produit de contraste sans sensibilisation préalable. Les nouveaux agents non ioniques à faible osmolalité ont tendance à produire des niveaux inférieurs de libération d'histamine, ce qui entraîne moins d'événements indésirables. Bien que la présentation clinique d'une réaction à un produit de contraste est diverse, il est nécessaire d'avoir été exposé à un agent de contraste au cours des 72 heures<ref name=":0" />. | |||
La NIC peut se présenter comme une élévation transitoire de la créatinine sérique avec ou sans oligurie. Le diagnostic ne peut être posé officiellement qu'après l'obtention d'une mesure de suivi montrant une diminution de la créatinine dans les 2 à 3 jours<!-- Hmm ça vient contre-dire Merck Manuals qui dit qu'il y a un pic de la créatinine entre le 3e et 5e jour, on garde quel ref? -->. | |||
Les réactions de type allergique comprennent les nausées, les vomissements, l'urticaire, le bronchospasme, l'œdème de Quincke et d'autres réactions anaphylactoïdes.<ref name=":0" /> | |||
Les réactions physiologiques comprennent des manifestations focales au point d'injection, un goût métallique dans la bouche, une sensation de chaleur au visage et une réaction vagale<ref name=":3" />. On peut aussi noter des arythmies cardiaques, une diminution de la contractilité myocardique, un œdème pulmonaire cardiogénique et des convulsions.<ref name=":0" /> | |||
Des affections préexistantes peuvent augmenter le risque de certains événements indésirables. Les patients ayant des antécédents de maladie pulmonaire obstructive chronique (MPOC) ou d'asthme sont plus à risque de bronchospasme. Les changements hémodynamiques sont plus fréquents chez les patients ayant des antécédents de maladie cardiovasculaire. Les patients ayant des antécédents de myasthénie grave présentent une augmentation significative de l'exacerbation des symptômes liés à la maladie dans les 24 heures suivant le contrat.<ref name=":17">{{Citation d'un article|prénom1=Deepak K.|nom1=Somashekar|prénom2=Matthew S.|nom2=Davenport|prénom3=Richard H.|nom3=Cohan|prénom4=Jonathan R.|nom4=Dillman|titre=Effect of intravenous low-osmolality iodinated contrast media on patients with myasthenia gravis|périodique=Radiology|volume=267|numéro=3|date=2013-06|issn=1527-1315|pmid=23360741|doi=10.1148/radiol.12121508|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/23360741/|consulté le=2022-07-04|pages=727–734}}</ref> En bref, le plus grand facteur de risque d'événements indésirables semble être un antécédent de ces événements.<ref name=":0" /> | |||
==Facteurs de risque== | ==Facteurs de risque== | ||
{{Section ontologique|classe=Maladie|nom=Facteurs de risque}} Puisque le mécanisme des réaction allergique est anaphylactoide, les facteurs de risque sont<ref>{{Citation d'un article|langue=français|auteur1=An Tang|titre=Les produits de contraste : noir ou blanc?|périodique=Le Médecin du Québec|date=mai 2011|issn=|lire en ligne=https://lemedecinduquebec.org/Media/111907/033-037DrTang0511.pdf|pages=33-37}}</ref> <ref name=":2">{{Citation d'un ouvrage|langue=anglais|auteur1=|titre=Contrast Media|passage=5-7|lieu=Virginie, États-Unis|éditeur=American College of Radiology|date=30 juin 2022|pages totales=139|isbn=978-1-55903-012-0|lire en ligne=https://www.acr.org/-/media/ACR/Files/Clinical-Resources/Contrast_Media.pdf}}</ref>: | {{Section ontologique|classe=Maladie|nom=Facteurs de risque}} Puisque le mécanisme des réaction allergique est anaphylactoide, les facteurs de risque sont<ref name=":3">{{Citation d'un article|langue=français|auteur1=An Tang|titre=Les produits de contraste : noir ou blanc?|périodique=Le Médecin du Québec|date=mai 2011|issn=|lire en ligne=https://lemedecinduquebec.org/Media/111907/033-037DrTang0511.pdf|pages=33-37}}</ref> <ref name=":2">{{Citation d'un ouvrage|langue=anglais|auteur1=|titre=Contrast Media|passage=5-7|lieu=Virginie, États-Unis|éditeur=American College of Radiology|date=30 juin 2022|pages totales=139|isbn=978-1-55903-012-0|lire en ligne=https://www.acr.org/-/media/ACR/Files/Clinical-Resources/Contrast_Media.pdf}}</ref>: | ||
* Une {{Facteur de risque|nom=réaction anaphylactique antérieure}}: le risque de récurrence oscille de 8% à 25%, mais on ne note pas de réactivité croisée entre les différentes classes d'agents de contraste, soit iodés ou à base de gadolinium | * Une {{Facteur de risque|nom=réaction anaphylactique antérieure}}: le risque de récurrence oscille de 8% à 25%, mais on ne note pas de réactivité croisée entre les différentes classes d'agents de contraste, soit iodés ou à base de gadolinium | ||
* les {{Facteur de risque|nom=antécédents d'allergies}}: il y a un risque plus important d'être atteint d'urticaire, mais il n'est pas recommandé. À titre de rappel, les allergies aux fruits de mer ne sont pas particulièrement plus dangereuses | * les {{Facteur de risque|nom=antécédents d'allergies}}: il y a un risque plus important d'être atteint d'urticaire, mais il n'est pas recommandé. À titre de rappel, les allergies aux fruits de mer ne sont pas particulièrement plus dangereuses | ||
* un {{Facteur de risque|nom=asthme évolutif}}: on note une fréquence plus élevée de bronchospasme après l'injection du produit de contraste, mais il n'est pas recommandé de traiter en prévention basé uniquement sur cet élément | * un {{Facteur de risque|nom=asthme évolutif}}: on note une fréquence plus élevée de bronchospasme après l'injection du produit de contraste, mais il n'est pas recommandé de traiter en prévention basé uniquement sur cet élément | ||
* une {{Facteur de risque|nom=Insuffisance rénale chronique}} | * une {{Facteur de risque|nom=Insuffisance rénale chronique}} | ||
* l' {{Facteur de risque|nom=anxiété (symptôme)}}: la littérature a démontré une prévalence de réactions aux agents de contraste plus importante chez les personnes anxieuses. | * l' {{Facteur de risque|nom=anxiété (symptôme)}}: la littérature a démontré une prévalence de réactions aux agents de contraste plus importante chez les personnes anxieuses. | ||
Pour le développement d'une néphropathie, on retrouve les facteurs de risques suivants : | Pour le développement d'une néphropathie, on retrouve les facteurs de risques suivants<ref name=":1" /> : | ||
* une {{Facteur de risque|nom=Insuffisance rénale chronique}} | * une {{Facteur de risque|nom=Insuffisance rénale chronique}} | ||
* un {{Facteur de risque|nom=diabète}}préexistant | * un {{Facteur de risque|nom=diabète}}préexistant | ||
* une maladie cardiovasculaire préexistante | * une {{Facteur de risque|nom=maladie cardiovasculaire préexistante}} | ||
* un myélome multiple | * l'{{Facteur de risque|nom=âge avancé}} | ||
* un {{Facteur de risque|nom=myélome multiple}} | |||
* la {{Facteur de risque|nom=déshydratation}} | * la {{Facteur de risque|nom=déshydratation}} | ||
* la prise d'un {{Facteur de risque|nom=médicament néphrotoxique}} ou de {{Facteur de risque|nom=metformine}} | * la prise d'un {{Facteur de risque|nom=médicament néphrotoxique}}ou de {{Facteur de risque|nom=metformine}} | ||
* l'injection d'une forte dose du produit de contraste. | * l'{{Facteur de risque|nom=injection d'une forte dose du produit de contraste}}. | ||
Il est primordial de cesser les traitements hypoglycémiants oraux 48h avant l'injection des produits de contraste afin d'éviter leur accumulation résultant du | Le prédicteur du score de Roxana Mehran pour la NIC calcule le risque du patient en fonction des éléments suivants dans son historique :<ref name=":0" /> | ||
*l'{{Facteur de risque|nom=âge}}(4 points si plus de 75 ans) | |||
* l'{{Facteur de risque|nom=anémie}}(3 points) | |||
* le {{Facteur de risque|nom=diabète}}(3 points) | |||
* l'{{Facteur de risque|nom=insuffisance cardiaque congestive}} ( 5 points) | |||
* présence d'une {{Facteur de risque|nom=pompe à ballon intra-aortique}}(5 points) | |||
* un taux de filtration glomérulaire estimé ({{Facteur de risque|nom=eGFR}}) de 40 à 60 (2 points) | |||
* un {{Facteur de risque|nom=eGFR}}de 20 à 40 (4 points) | |||
* un {{Facteur de risque|nom=eGFR}}inférieur à 20 (6 points) | |||
* une {{Facteur de risque|nom=hypotension}}nécessitant un support inotrope (5 points) | |||
* un {{Facteur de risque|nom=volume de produit de contraste élevé}}(1 point pour 100 mL) | |||
Le score de risque minimal à l'aide du calculateur Roxana Mehran est de 7,5 % pour moins de 6 points sur l'échelle. Le risque maximum est indiqué par plus de 16 points, calculé comme un risque de NIC de 57 %.<ref name=":0" /> | |||
Il est primordial de cesser les traitements hypoglycémiants oraux 48h avant l'injection des produits de contraste afin d'éviter leur accumulation résultant du NIC. | |||
Certaines études suggèrent que les bêta-bloquants ont pour effet de réduire le seuil de réaction aux agents, de réduire la réponse aux traitements d'épinéphrine et d'augmenter la sévérité des réactions.<ref name=":2" /> | Certaines études suggèrent que les bêta-bloquants ont pour effet de réduire le seuil de réaction aux agents, de réduire la réponse aux traitements d'épinéphrine et d'augmenter la sévérité des réactions.<ref name=":2" /> | ||
== Questionnaire == | == Questionnaire == | ||
{{Section ontologique|classe=Maladie|nom=Questionnaire}} | {{Section ontologique|classe=Maladie|nom=Questionnaire}}Pour les NIC, se référer au prédicteur du score de Roxana Mehran. | ||
Pour les | |||
Pour les réactions allergiques, il est possible de retrouver au questionnaire : | |||
* une {{Symptôme|nom=congestion nasale}} | * une {{Symptôme|nom=congestion nasale}} | ||
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==Examen clinique== | ==Examen clinique== | ||
{{Section ontologique|classe=Maladie|nom=Examen clinique}} | {{Section ontologique|classe=Maladie|nom=Examen clinique}} | ||
Selon la gravité de la réaction allergique, l'examen clinique permet d'objectiver les signes suivants : | Selon la gravité de la réaction allergique, l'examen clinique permet d'objectiver les signes suivants<ref name=":0" /><ref name=":1" /> : | ||
* en prenant les {{Examen clinique|nom=signes vitaux}} : changements du {{Signe clinique|nom=pouls}}et de la {{Signe clinique|nom=pression artérielle}} | * en prenant les {{Examen clinique|nom=signes vitaux}} : changements du {{Signe clinique|nom=pouls}}et de la {{Signe clinique|nom=pression artérielle}} | ||
* à l'{{Examen clinique|nom=examen pulmonaire}} et l'{{Examen clinique|nom=examen cardiaque}}: | * à l'{{Examen clinique|nom=examen pulmonaire}} et l'{{Examen clinique|nom=examen cardiaque}}: | ||
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** une {{Signe clinique|nom=détresse respiratoire}} | ** une {{Signe clinique|nom=détresse respiratoire}} | ||
** un arrêt cardiorespiratoire {{Signe clinique|nom=bradycardie}} | ** un arrêt cardiorespiratoire {{Signe clinique|nom=bradycardie}} | ||
À noter qu'il n'existe actuellement aucun ensemble standardisé de tests requis pour évaluer la toxicité du contraste. Un examen physique plus complet peut être nécessaire pour évaluer la présence d'événements indésirables.<ref name=":0" /> | |||
==Examens paracliniques== | ==Examens paracliniques== | ||
{{Section ontologique|classe=Maladie|nom=Examens paracliniques}} | {{Section ontologique|classe=Maladie|nom=Examens paracliniques}} Avant l'utilisation d'agents de contraste, il est important d'évaluer : | ||
* l'{{Signe paraclinique|nom=urée}} | |||
* la {{Signe paraclinique|nom=créatinine}}. | |||
Cela servira de base adéquate pour les futures évaluations de la fonction rénale.<ref name=":0" /> | |||
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==Approche clinique== | ==Approche clinique== | ||
{{Section ontologique|classe=Maladie|nom =Approche clinique}} | {{Section ontologique|classe=Maladie|nom =Approche clinique}} | ||
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{{Section ontologique|classe=Maladie|nom=Diagnostic}} | {{Section ontologique|classe=Maladie|nom=Diagnostic}} | ||
==Diagnostic différentiel== | ==Diagnostic différentiel== | ||
{{Section ontologique|classe=Maladie|nom=Diagnostic différentiel}} | {{Section ontologique|classe=Maladie|nom=Diagnostic différentiel}}La présentation de la toxicité de contraste peut être concomitante ou confondue avec de nombreux autres troubles médicaux. Ceux-ci peuvent inclure<ref name=":0" /> : | ||
* une {{Diagnostic différentiel|nom=insuffisance rénale aiguë}} ou {{Diagnostic différentiel|nom=insuffisance rénale chronique|affichage=chronique}} : en concomitance ou résultant aussi de l'exposition au contraste. On notera dans les deux cas une élévation de la créatinine ou des écarts dans les niveaux d'azote uréique sanguin. | |||
* une {{Diagnostic différentiel|nom=insuffisance cardiaque congestive}} : la surcharge cardiaque peut être due à une exposition au produit de contraste ou à des problèmes cardiaques préexistants, les deux pouvant présenter des symptômes de surcharge cardiaque droite. | |||
* une {{Diagnostic différentiel|nom=hypertension pulmonaire}} | |||
* une {{Diagnostic différentiel|nom=anaphylaxie}} : l'urticaire et les nausées peuvent être dus à une exposition d'une autre substance; toutes nouvelles expositions doivent être envisagées. <ref name=":0" /> | |||
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==Traitement== | ==Traitement== | ||
{{Section ontologique|classe=Maladie|nom=Traitement}} | {{Section ontologique|classe=Maladie|nom=Traitement}}Tous les patients présentant une réaction allergique aiguë au produit de contraste doivent immédiatement arrêter l'administration de produit de contraste si possible, et recevoir une hydratation ainsi qu'un traitement antihistaminique. Bien que la revue de la littérature démontre l'absence de schémas thérapeutiques spécifiques, le traitement des réactions de type allergique aux agents de contraste inclut l'administration intraveineuse de {{Traitement|nom=diphenhydramine}} (25 à 50 mg) pour les réactions légères ou modérées, et de l'<nowiki/>{{Traitement|nom=adrénaline}} pour les réactions sévères. Il est aussi possible de débuter l'<nowiki/>{{Traitement|nom=oxygénothérapie}} et administrer de l'{{Traitement|nom=atropine}} en présence de bradycardie. Pour prévenir le développement d'une lésion rénale aigue, il est important de débuter un {{Traitement|nom=protocole d'hydratation}} quelques heures avant l'injection, pouvant comprendre par exemple une solution physiologique à 0,9%, administré à 1 mL/kg en IV pour 24 heures <ref name=":1" /> | ||
D'autres schémas thérapeutiques impliquent l'usage d'<nowiki/>{{Traitement|nom=hydrocortisone}} pour les réactions anaphylactoïdes sévères, ainsi que la {{Traitement|nom=prednisone}}, la {{Traitement|nom=méthylprednisone}}, l'{{Traitement|nom=hydrocortisone}} et la {{Traitement|nom=diphenhydramine}} en prophylaxie chez les patients avec facteurs de risque allergiques. | |||
Tous les patients présentant une réaction allergique aiguë au produit de contraste doivent immédiatement arrêter l'administration de produit de contraste si possible, et recevoir une hydratation ainsi qu'un traitement antihistaminique. Bien que la revue de la littérature démontre l'absence de schémas thérapeutiques spécifiques, le traitement des réactions de type allergique aux agents de contraste inclut l'administration intraveineuse de diphenhydramine (25 à 50 mg) pour les réactions légères ou modérées, et de l'adrénaline pour les réactions sévères. Il est aussi possible de débuter l'oxygénothérapie et administrer de l'atropine en présence de bradycardie. Pour prévenir le développement d'une lésion rénale aigue, il est important de débuter un protocole d'hydratation quelques heures avant l'injection, pouvant comprendre par exemple une solution physiologique à 0,9%, administré à 1 mL/kg en IV pour 24 heures <ref name=":1" /> | |||
Une revue systématique a trouvé une légère réduction des symptômes respiratoires et un compromis hémodynamique avec un prétraitement avec un nombre estimé de besoins à traiter (NNT) de 100 à 150.<ref name=":18">{{Citation d'un article|prénom1=Martin R.|nom1=Tramèr|prénom2=Erik|nom2=von Elm|prénom3=Pierre|nom3=Loubeyre|prénom4=Conrad|nom4=Hauser|titre=Pharmacological prevention of serious anaphylactic reactions due to iodinated contrast media: systematic review|périodique=BMJ (Clinical research ed.)|volume=333|numéro=7570|date=2006-09-30|issn=1756-1833|pmid=16880193|pmcid=1584363|doi=10.1136/bmj.38905.634132.AE|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/16880193/|consulté le=2022-07-04|pages=675}}</ref> Cependant, la prémédication ne semble pas réduire le risque de réactions modérées ou sévères. L'''American College of Radiology'' recommande une prémédication pour les patients ayant des antécédents de réactions allergiques ou de type inconnu.<ref name=":0" /> Le traitement des patients atteints de NIC est encore moins défini. L'administration d' {{Traitement|nom=acétylcystéine}}, de {{Traitement|nom=fénoldopam}} et l'hydratation avec une solution saline intraveineuse normale ou du {{Traitement|nom=bicarbonate de sodium}} ont toutes été utilisées dans des essais cliniques comme méthodes pour prévenir le développement de NIC avec des effets statistiquement insignifiants. La prise en charge de la NIC est généralement de soutien, avec une hydratation intraveineuse et une surveillance étroite de la créatinine sérique servant de pierres angulaires du traitement.<ref name=":0" /><ref name=":1" /> | |||
== Complications == | == Complications == | ||
{{Section ontologique|classe=Maladie|nom=Complications}} | {{Section ontologique|classe=Maladie|nom=Complications}} | ||
Les complications de la toxicité de contraste sont supposées varier de symptômes physiologiques mineurs à des réactions graves extrêmement rares mais potentiellement mortelles.<ref name=":21">{{Citation d'un article|prénom1=S. K.|nom1=Morcos|titre=Review article: Acute serious and fatal reactions to contrast media: our current understanding|périodique=The British Journal of Radiology|volume=78|numéro=932|date=2005-08|issn=0007-1285|pmid=16046418|doi=10.1259/bjr/26301414|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/16046418/|consulté le=2022-07-04|pages=686–693}}</ref> Cependant, il existe très peu de données sur ces complications et des recherches supplémentaires sont encore nécessaires pour élucider toutes les complications possibles de la toxicité du produit de contraste. | |||
Les complications de la toxicité de contraste sont supposées varier de symptômes physiologiques mineurs à des réactions graves extrêmement rares mais potentiellement mortelles.<ref name=":21">{{Citation d'un article|prénom1=S. K.|nom1=Morcos|titre=Review article: Acute serious and fatal reactions to contrast media: our current understanding|périodique=The British Journal of Radiology|volume=78|numéro=932|date=2005-08|issn=0007-1285|pmid=16046418|doi=10.1259/bjr/26301414|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/16046418/|consulté le=2022-07-04|pages=686–693}}</ref> Cependant, il existe très peu de données sur ces complications et des recherches supplémentaires sont encore nécessaires pour élucider toutes les complications possibles de la toxicité du produit de contraste. | |||
Certaines de ces complications possibles incluent | Certaines de ces complications possibles incluent <ref name=":0" /> : | ||
* | * une {{Complication|nom=insuffisance rénale}} | ||
* | * des {{Complication|nom=événements cardiaques}} | ||
* | * une {{Complication|nom=anxiété}} | ||
* | * des {{Complication|nom=crises aiguës de drépanocytose}} | ||
* | * Une {{Complication|nom=exacerbation des symptômes de la myasthénie grave}} | ||
* | * une {{Complication|nom=thyrotoxicose}} : il s'agit d'une complication rare chez les patients avec une histoire d'hyperthyroidie ayant reçu un agent iodé | ||
* | * un {{Complication|nom=vasospasme}}. | ||
==Évolution== | ==Évolution== | ||
{{Section ontologique|classe=Maladie|nom=Évolution}} | {{Section ontologique|classe=Maladie|nom=Évolution}} | ||
Le pronostic de la toxicité du produit de contraste est bénin, avec des événements indésirables graves survenant moins de 1 % du temps. Il a été documenté que le | Le pronostic de la toxicité du produit de contraste est bénin, avec des événements indésirables graves survenant moins de 1 % du temps. Il a été documenté que le NIC se produit beaucoup plus fréquemment dans la plage de 10 %, mais des méta-analyses récentes ont remis cela en question. Dans l'ensemble, on considère que les avantages de l'administration d'un agent de contraste à des fins de diagnostic l'emportent considérablement sur la complication peu fréquente de la toxicité. <ref name=":0" /> | ||
==Prévention== | ==Prévention== |
Version du 4 juillet 2022 à 14:25
Maladie | |
Caractéristiques | |
---|---|
Signes | Érythème polymorphe, Détresse respiratoire, Angio-œdème, Oedème généralisé , Tachycardie , Arythmie, Purpura, Œdème des membres inférieurs, Toux , Éternuements, ... [+] |
Symptômes |
Frissons, Convulsions, Dysphagie, Flushing, Congestion nasale, Rhinorrhée, Conjonctivite allergique, Dyspnée , Vertige , Céphalée , ... [+] |
Diagnostic différentiel |
Insuffisance cardiaque, Syncope vasovagale, Attaque de panique, Anaphylaxie, Réactions allergiques, Exacerbation aiguë de l'asthme |
Informations | |
Autres noms | Allergie à l'iode, allergie au gadolinium |
Spécialité | Radiologie |
|
Toute contribution serait appréciée.
Description: | Cette section contient la définition du concept et devrait se résumer à quelques phrases au maximum : il ne s'agit pas d'une introduction. S'il existe des pages alternatives ou des nuances qui seraient susceptibles d'intéresser le lecteur, elles seront mentionnées dans cette section avec des liens. Le format attendu est le texte. |
Formats: | Texte |
Balises sémantiques: | |
Commentaires: | Une erreur fréquente est de mettre des signes, des symptômes et le traitement dans l'introduction. Dans un soucis de concision, et considérant que votre page sera consultée autant sur ordinateur que sur les téléphones intelligents, la définition sert à définir à la manière d'un dictionnaire. |
Exemple: | L'appendicite est l'inflammation et l'infection de l'appendice. |
Les réactions aux agents de contraste sont des complications nosocomiales résultant de l'administration d'un agent de contraste dans un contexte d'imagerie.
Les agents de contraste, également appelés produits de contraste, sont des substances utilisées pour améliorer la radiodensité d'un tissu ciblé en modifiant le passage des rayonnements électromagnétiques ou des ondes ultrasonores à travers le corps. L'usage de ces types d'agent est parfois nécessaire au diagnostic de la pathologie en question, surtout si elle touche des tissus de radio-opacité similaires. Ces substances peuvent être administrées au patient par voie orale, rectale ou intraveineuse. Le type d'agent de contraste utilisé dépend de la modalité et de l'objectif de l'imagerie que le patient recevra.[1] Pour les patients subissant une imagerie radiographique comme les rayons X ou la tomodensitométrie (TDM), les agents de contraste sont à base d'iode ou de baryum.
Les agents iodés sont classés en fonction de leur osmolalité selon plasma sanguin (280-300 mOsm/kg H2O) et de leur état ioniques. L'osmolalité des agents est divisée en 3 catégories: forte osmolarité (5-8 fois celle du plasma), faible osmolarité (2-3 fois celle du plasma) et iso-osmolarité. Les agents ioniques, des sels hyperosmolaires, sont utilisés avec parcimonie dû à leur toxicité significative, pouvant résulter entre autres à des embolies pulmonaires et des dommages neurologiques. Les agents non ioniques sont soit iso-osmolaire ou faiblement hyperosmolaire[2]. Les agents de contraste iodés non ioniques sont les produits avec le moins de risque d'effets secondaire[3].
L'iode étant la substance radio-opaque de tous les produits de contraste iodés, sa concentration a un effet important sur la radio-opacité produite par l'administration de ces produits. Ces agents sont le plus souvent administrés par injection intravasculaire, mais se redistribuent rapidement dans l'espace extravasculaire due à la perméabilité capillaire des molécules de contraste.[1] Pour l'imagerie intestinale, il est préférable d'administrer l'agent iodé par voie orale ou rectale. Cela dit, il est à noter que le sulfate de baryum est l'agent de contraste prédominant utilisé pour l'imagerie gastro-intestinale.
Les agents de contraste à base de baryum sont généralement administrés sous la forme d'une solution de poudre de baryum finement pulvérisée et mélangée dans une bouillie avec environ 236,5 à 473,2 mm de liquide. Le patient peut alors ingérer oralement cette solution ou subir un lavement rectale.[1] Dans le cadre de l'imagerie par résonance magnétique (IRM), la plupart des produits de contraste sont à base de gadolinium chélaté.
Contrairement aux agents de contraste iodés ou barytés qui atténuent les rayons X pour améliorer l'imagerie, les agents de contraste au gadolinium améliorent l'intensité du signal des tissus biologiques en diminuant le temps nécessaire aux protons de l'eau pour s'aligner sur le champ magnétique créé par la machine d'imagerie. Les agents chélatants contenus dans les agents de contraste au gadolinium permettent également à la substance de rester dans les vaisseaux circulatoires plus longtemps que les agents de contraste radiographiques avant de s'extravaser.
Il existe une 4e classe d'agents de contraste, composés de microbulles fait d'un noyau gazeux et d'une enveloppe biologique stabilisée. Cette classe est parfois utilisée pour améliorer les images échographiques. Ces bulles ont une taille comprise entre 1 et 10 uM, soit environ les dimensions d'un globule rouge, et sont administrées au patient par voie intraveineuse.[1]
L'utilisation d'agents de contraste est devenue omniprésente dans la pratique clinique récente. Avec la prolifération de l'utilisation des produits de contraste, les préoccupations concernant la toxicité des différents agents ont également augmenté rapidement.
Étiologies
Si la section est n'est pas jugée nécessaire, elle peut être supprimée.
Description: | Cette section décrit les étiologies de la maladie, c'est-à-dire ce qui cause la maladie (ex. le diabète de type 2 cause la néphropathie diabétique). Les étiologies doivent être identifiées avec le modèle Étiologies. |
Formats: | Texte, Liste à puces, Tableau |
Balises sémantiques: | Étiologie |
Commentaires: |
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Exemple: | Parmi les étiologies les plus courantes d'occlusion de l'intestin grêle, on retrouve :
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La toxicité du contraste se produit lorsque les substances utilisées comme agents de contraste - l'iode , le baryum, le gadolinium ou les microbulles comme mentionné ci-dessus - provoquent des effets nocifs sur les tissus organiques. La toxicité peut survenir lorsque les antécédents médicaux d'un patient ne sont pas entièrement compris, en particulier en ce qui concerne les allergies, les problèmes cardiaques ou les maladies rénales. Les populations particulières, dont les femmes enceintes, les femmes qui allaitent et les patients prenant de la metformine, méritent également un examen plus approfondi des blessures possibles dues à l'utilisation de produits de contraste. Les radiologues réalisant une imagerie avec contraste ne connaissent souvent pas bien le patient et doivent se fier au jugement d'un médecin traitant ou à un processus de consentement éclairé limité dans le temps pour évaluer la pertinence de l'étude demandée.[1]
Les réglementations actuelles de la Food and Drug Administration (FDA) aux États-Unis ont un nombre limité d'agents de contraste approuvés pour des utilisations spécifiques dans des zones spécifiques du corps. Étant donné que la FDA n'a pas encore été en mesure de tester de manière exhaustive tous les agents de contraste dans toutes les populations et à toutes fins, l'utilisation clinique réelle des agents de contraste doit nécessairement englober une utilisation hors autorisation de la mise sur le marché (AMM) non encore évaluée par la FDA. Les besoins diagnostiques dans les populations d'angiographie IRM, cardiaques et pédiatriques sont parmi ceux les moins pris en compte par la FDA qui restent fréquemment requis dans la pratique clinique. a été approuvé par les directives de la FDA, la toxicité du produit de contraste peut toujours se produire simplement en raison de l'interaction d'une substance étrangère avec un tissu organique. En bref, la toxicité de contraste peut être causée par n'importe quel produit de contraste chez tout patient exposé.[1]
Épidémiologie
Si la section est n'est pas jugée nécessaire, elle peut être supprimée.
Description: | Cette section contient les données épidémiologiques sur la maladie (ex. incidence, prévalence, coûts en hospitalisation, proportion d'hommes-femmes, régions où la prévalence est plus élevée, etc.). Chaque donnée épidémiologique doit être appuyée par une référence. Idéalement, des statistiques canadiennes et québécoises sont mentionnées lorsque disponibles. |
Formats: | Texte |
Balises sémantiques: | |
Commentaires: | Les facteurs de risque ne sont pas présentés ici, mais bien dans la sous-section Facteurs de risque (Présentation clinique). Le pronostic et l'évolution naturelle de la maladie sont décrits dans la section Évolution. |
Exemple: | La FRP est une maladie relativement rare qui affecte le plus souvent les patients âgés de 40 à 60 ans. Une prédominance masculine est observée avec un ratio H : F estimé à environ 2:1 ou 3:1. L'incidence de la FRP est inconnue, mais est estimée à 1 pour 200 000 à 500 000 par an. |
Les néphropathies induite par le contraste (NIC) et les réactions allergiques sont les complications à craindre lors de l'injection des produits de contraste.
La NIC est une atteinte rénale aiguë iatrogène caractérisée par une altération soudaine de la fonction rénale dans les 24 à 48 heures suivant l'exposition au produit de contraste. Bien qu'il n'existe actuellement aucun critère de diagnostic quantitatif pour la NIC, celui-ci est fortement suggéré si un patient présente l'un des éléments suivants dans les 48 heures suivant l'exposition à un agent de contraste iodé : [1]
- La créatinine sérique a augmenté de plus de 25 % par rapport au départ
- La créatinine sérique a augmenté 0,3 à 0,5 mg/dL
- Le débit urinaire a diminué à moins de 0,5 mL/kg par heure pendant plus de 6 heures[1].
À noter que l'augmentation de la créatinine sérique atteindra un pic entre le 3e et 5e jour après l'administration du contraste pour revenir à la normal après 7 à 10 jours.[2]
Les taux de NIC ont été estimés à 10 % de toutes les insuffisances rénales nosocomiales; le produit de contraste étant reconnu comme la 3e cause la plus fréquente de nouvelle insuffisance rénale aiguë chez les patients hospitalisés. Cela dit, une méta-analyse récente de 54 000 patients appariés n'a trouvé aucune différence dans la prévalence des lésions rénales aiguës entre les patients ayant reçu une imagerie avec ou sans contraste.[4] Ces études suggèrent que la fréquence des NIC est bien inférieure à ce que l'on croyait auparavant.[1] Fait intéressant, tous les cas de NIC ont été détectés après l'administration d'agents de contraste radiographiques. Les agents à base de gadolinium pour l'IRM ont fait l'objet d'études approfondies; il fut noté que même chez les patients présentant une insuffisance rénale initiale, ces agents ne provoquent pas une telle altération de la fonction rénale. Néanmoins, Une association a vaguement été émise avec la fibrose systémique néphrogénique (FSN), une maladie chronique caractérisée par une induration cutanée sévère. Il n'existe actuellement aucun mécanisme proposé pour la FSN, mais l'exposition au gadolinium chez un patient atteint d'insuffisance rénale avancée est devenue un facteur de risque accepté pour le développement de la FSN.[1]
De nombreuses études regroupent les effets indésirables autres que les NIC en réactions de type allergique et en réactions physiologiques. Dans le passé, l'utilisation d'agents à haute osmolarité entraînait une réaction indésirable chez jusqu'à 15 % des patients. L'utilisation de nouveaux agents à faible osmolarité a considérablement réduit le nombre d'effets indésirables dans une plage de 0,2 % à 0,7 %. Une étude a montré un effet indésirable pour 0,04 % des doses.[5] Parmi ces effets, environ 90 % étaient des nausées, des vomissements et une légère éruption cutanée qui ont été gérés par l'observation et la diphenhydramine seule. Une revue de la littérature récente a également montré que l'amalgame entre les allergies aux crustacés et les allergies à l'iode était un mythe médical, notant qu'il n'y avait pas d'augmentation des réactions de type allergique de contraste chez les patients souffrant d'allergies connues aux fruits de mer.[6] L'American College of Radiology déclare spécifiquement qu'il y a aucune preuve à l'appui de la pratique consistant à se renseigner sur les antécédents d'allergie aux fruits de mer d'un patient avant de donner le produit de contraste.[1][7]
Physiopathologie
Si la section est n'est pas jugée nécessaire, elle peut être supprimée.
Description: | La physiopathologie traite des mécanismes biologiques qui conduisent à l'apparition d'une maladie. |
Formats: | Texte |
Balises sémantiques: | |
Commentaires: | L'histopathologie doit figurer dans la section Examen paraclinique, et non dans la section physiopathologie. |
Exemple: | Le VIP est une neurohormone composée de 28 acides aminés et appartenant à la famille des sécrétines-glucagon. Il est produit dans le système nerveux central ainsi que dans les neurones des voies gastro-intestinales, respiratoires et urogénitales. Il agit, via l'expression d'adénylate cyclase cellulaire (AMPc), à titre de vasodilatateur et de régulateur de l'activité des muscles lisses, de stimulateur de la sécrétion d'eau et d'électrolytes par le tractus intestinal, d'inhibiteur de la sécrétion d'acide gastrique et de promoteur du flux sanguin principalement dans le tractus gastro-intestinal. L'ensemble de ces éléments peuvent entraîner une hypokaliémie, une hyperglycémie, une hypomagnésémie et une hypercalcémie qui sont habituellement responsables de la présentation clinique. |
La toxicité aux agents de contraste peut se manifester de plusieurs façons et via plusieurs mécanismes sous-jacents.[1] Tout comme son épidémiologie, la physiopathologie de la NIC est partiellement comprise. De nombreux mécanismes de lésions rénales ont été postulés comme étant à l'origine de la nécrose tubulaire aiguë (ATN) après exposition au produit de contraste. Parmi celles-ci, l'explication la mieux acceptée est une combinaison de cytotoxicité directe sur les cellules des tubules rénaux et de vasoconstriction rénale induite. En effet, les agents de contraste semblent [1][8] :
- diminuer le taux de filtration glomérulaire en modifiant la viscosité du liquide tubulaire
- inhiber la rétroaction tubulo-glomérulaire en provoquant une diurèse
- endommager les membranes du néphron via une production accrue d'espèces réactives de l'oxygène.
La fonction cardiaque et l'état hémodynamique sont plus singuliers que les effets de la NIC. Plus précisément, la teneur élevée en osmolaire du produit de contraste entraîne une extraction de l'eau de l'interstitium et une augmentation du volume sanguin, entraînant une surcharge du cœur droit et une diminution des fonctions cardiaques.
On suppose que les réactions de type allergique aux agents de contraste sont médiées par la libération directe d'histamine et d'autres médiateurs par les basophiles et les éosinophiles. La réaction n'est pas associée à l'implication des IgE.[9] Les patients auront une réponse après l'exposition primaire au produit de contraste sans sensibilisation préalable. Les nouveaux agents non ioniques à faible osmolalité ont tendance à produire des niveaux inférieurs de libération d'histamine, ce qui entraîne moins d'événements indésirables. Bien que la présentation clinique d'une réaction à un produit de contraste est diverse, il est nécessaire d'avoir été exposé à un agent de contraste au cours des 72 heures[1].
La NIC peut se présenter comme une élévation transitoire de la créatinine sérique avec ou sans oligurie. Le diagnostic ne peut être posé officiellement qu'après l'obtention d'une mesure de suivi montrant une diminution de la créatinine dans les 2 à 3 jours.
Les réactions de type allergique comprennent les nausées, les vomissements, l'urticaire, le bronchospasme, l'œdème de Quincke et d'autres réactions anaphylactoïdes.[1]
Les réactions physiologiques comprennent des manifestations focales au point d'injection, un goût métallique dans la bouche, une sensation de chaleur au visage et une réaction vagale[10]. On peut aussi noter des arythmies cardiaques, une diminution de la contractilité myocardique, un œdème pulmonaire cardiogénique et des convulsions.[1]
Des affections préexistantes peuvent augmenter le risque de certains événements indésirables. Les patients ayant des antécédents de maladie pulmonaire obstructive chronique (MPOC) ou d'asthme sont plus à risque de bronchospasme. Les changements hémodynamiques sont plus fréquents chez les patients ayant des antécédents de maladie cardiovasculaire. Les patients ayant des antécédents de myasthénie grave présentent une augmentation significative de l'exacerbation des symptômes liés à la maladie dans les 24 heures suivant le contrat.[11] En bref, le plus grand facteur de risque d'événements indésirables semble être un antécédent de ces événements.[1]
Facteurs de risque
Si la section est n'est pas jugée nécessaire, elle peut être supprimée.
Description: | Cette section contient les facteurs de risque de la maladie. Ces facteurs de risque peuvent être des maladies, des anomalies génétiques, des caractéristiques individuelles (l'âge, le sexe, l'origine ethnique, un certain type d'alimentation), etc. |
Formats: | Liste à puces, Tableau |
Balises sémantiques: | Facteur de risque |
Commentaires: |
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Exemple: | Les facteurs de risque de l'infarctus du myocarde sont :
|
Puisque le mécanisme des réaction allergique est anaphylactoide, les facteurs de risque sont[10] [12]:
- Une réaction anaphylactique antérieure: le risque de récurrence oscille de 8% à 25%, mais on ne note pas de réactivité croisée entre les différentes classes d'agents de contraste, soit iodés ou à base de gadolinium
- les antécédents d'allergies: il y a un risque plus important d'être atteint d'urticaire, mais il n'est pas recommandé. À titre de rappel, les allergies aux fruits de mer ne sont pas particulièrement plus dangereuses
- un asthme évolutif: on note une fréquence plus élevée de bronchospasme après l'injection du produit de contraste, mais il n'est pas recommandé de traiter en prévention basé uniquement sur cet élément
- une insuffisance rénale chronique
- l' anxiété (symptôme): la littérature a démontré une prévalence de réactions aux agents de contraste plus importante chez les personnes anxieuses.
Pour le développement d'une néphropathie, on retrouve les facteurs de risques suivants[2] :
- une insuffisance rénale chronique
- un diabètepréexistant
- une maladie cardiovasculaire préexistante
- l'âge avancé
- un myélome multiple
- la déshydratation
- la prise d'un médicament néphrotoxiqueou de metformine
- l'injection d'une forte dose du produit de contraste.
Le prédicteur du score de Roxana Mehran pour la NIC calcule le risque du patient en fonction des éléments suivants dans son historique :[1]
- l'âge(4 points si plus de 75 ans)
- l'anémie(3 points)
- le diabète(3 points)
- l'insuffisance cardiaque congestive ( 5 points)
- présence d'une pompe à ballon intra-aortique(5 points)
- un taux de filtration glomérulaire estimé (eGFR) de 40 à 60 (2 points)
- un eGFRde 20 à 40 (4 points)
- un eGFRinférieur à 20 (6 points)
- une hypotensionnécessitant un support inotrope (5 points)
- un volume de produit de contraste élevé(1 point pour 100 mL)
Le score de risque minimal à l'aide du calculateur Roxana Mehran est de 7,5 % pour moins de 6 points sur l'échelle. Le risque maximum est indiqué par plus de 16 points, calculé comme un risque de NIC de 57 %.[1]
Il est primordial de cesser les traitements hypoglycémiants oraux 48h avant l'injection des produits de contraste afin d'éviter leur accumulation résultant du NIC.
Certaines études suggèrent que les bêta-bloquants ont pour effet de réduire le seuil de réaction aux agents, de réduire la réponse aux traitements d'épinéphrine et d'augmenter la sévérité des réactions.[12]
Questionnaire
Toute contribution serait appréciée.
Description: | Cette section traite des symptômes à rechercher à l'anamnèse (questionnaire). Les symptômes sont ressentis et exprimés par les patients. |
Formats: | Liste à puces |
Balises sémantiques: | Symptôme, Élément d'histoire |
Commentaires: |
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Exemple: | Les symptômes de l'infarctus du myocarde sont :
D'autres éléments à rechercher au questionnaire de l'infarctus sont :
Il est parfois pertinent de mentionner des symptômes qui sont absents, comme dans la pharyngite à streptocoque. Les symptômes de la pharyngite à streptocoque sont :
|
Pour les NIC, se référer au prédicteur du score de Roxana Mehran.
Pour les réactions allergiques, il est possible de retrouver au questionnaire :
- une congestion nasale
- du prurit
- une dyspnée.
Examen clinique
Toute contribution serait appréciée.
Description: | Cette section traite des signes à rechercher lors de l'examen clinique. |
Formats: | Liste à puces |
Balises sémantiques: | Examen clinique, Signe clinique |
Commentaires: |
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Exemple: | L'examen physique de l'appendicite démontrera les éléments suivants :
|
Selon la gravité de la réaction allergique, l'examen clinique permet d'objectiver les signes suivants[1][2] :
- en prenant les signes vitaux : changements du poulset de la pression artérielle
- à l'examen pulmonaire et l'examen cardiaque:
- un wheezing
- une bradycardie
- une détresse respiratoire
- un arrêt cardiorespiratoire bradycardie
À noter qu'il n'existe actuellement aucun ensemble standardisé de tests requis pour évaluer la toxicité du contraste. Un examen physique plus complet peut être nécessaire pour évaluer la présence d'événements indésirables.[1]
Examens paracliniques
Toute contribution serait appréciée.
Description: | Cette section concerne les tests à demander lorsque la maladie est suspectée et les résultats attendus en présence de la maladie. |
Formats: | Liste à puces, Tableau |
Balises sémantiques: | Examen paraclinique, Signe paraclinique |
Commentaires: |
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Exemple: | Les examens suivants sont utiles dans la démarche d'investigation du VIPome :
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Avant l'utilisation d'agents de contraste, il est important d'évaluer :
- l'urée
- la créatinine.
Cela servira de base adéquate pour les futures évaluations de la fonction rénale.[1]
Approche clinique
Si la section est n'est pas jugée nécessaire, elle peut être supprimée.
Description: | Alors que les sections Questionnaire, Examen clinique et Examens paracliniques servent à énumérer, cette section sert à intégrer tous ces éléments pour discuter du raisonnement du clinicien. C'est en quelque sorte la manière dont les cliniciens réfléchissent lorsque confrontés à cette maladie : c'est la section par excellence pour l'enseignement. |
Formats: | Texte, Liste à puces, Tableau |
Balises sémantiques: | |
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Exemple: | |
Diagnostic
Si la section est n'est pas jugée nécessaire, elle peut être supprimée.
Description: | Cette section traite de la manière dont on peut diagnostiquer une maladie en tenant compte de l'histoire, de l'examen clinique et des investigations. C'est dans cette section que se retrouveront les critères permettant d'infirmer ou de confirmer la présence de la maladie (lorsqu'ils existent). |
Formats: | Texte, Liste à puces, Tableau |
Balises sémantiques: | |
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Exemple: | L'asystolie est un diagnostic électrocardiographique. L'absence d'activité électrique chez un patient inconscient sans pouls permet de confirmer le diagnostic, tout en s'assurant qu'il n'y a pas de cable débranché et que la calibration du moniteur est adéquate.
Selon le Fourth Universal Definition of Myocardial Infarction, l'infarctus aigu du myocarde est diagnostiqué lorsqu'il y a :
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Diagnostic différentiel
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Description: | Cette section traite du diagnostic différentiel de la maladie, c'est-à-dire aux autres diagnostics à évoquer lorsque confronté à ce diagnostic. |
Formats: | Liste à puces |
Balises sémantiques: | Diagnostic différentiel |
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Exemple: | Le diagnostic différentiel de l'appendicite comprend :
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La présentation de la toxicité de contraste peut être concomitante ou confondue avec de nombreux autres troubles médicaux. Ceux-ci peuvent inclure[1] :
- une insuffisance rénale aiguë ou chronique : en concomitance ou résultant aussi de l'exposition au contraste. On notera dans les deux cas une élévation de la créatinine ou des écarts dans les niveaux d'azote uréique sanguin.
- une insuffisance cardiaque congestive : la surcharge cardiaque peut être due à une exposition au produit de contraste ou à des problèmes cardiaques préexistants, les deux pouvant présenter des symptômes de surcharge cardiaque droite.
- une hypertension pulmonaire
- une anaphylaxie : l'urticaire et les nausées peuvent être dus à une exposition d'une autre substance; toutes nouvelles expositions doivent être envisagées. [1]
Traitement
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Description: | Cette section décrit le traitement de la maladie. |
Formats: | Liste à puces, Tableau, Texte |
Balises sémantiques: | Traitement, Traitement pharmacologique |
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Exemple: | |
Tous les patients présentant une réaction allergique aiguë au produit de contraste doivent immédiatement arrêter l'administration de produit de contraste si possible, et recevoir une hydratation ainsi qu'un traitement antihistaminique. Bien que la revue de la littérature démontre l'absence de schémas thérapeutiques spécifiques, le traitement des réactions de type allergique aux agents de contraste inclut l'administration intraveineuse de diphenhydramine (25 à 50 mg) pour les réactions légères ou modérées, et de l'adrénaline pour les réactions sévères. Il est aussi possible de débuter l'oxygénothérapie et administrer de l'atropine en présence de bradycardie. Pour prévenir le développement d'une lésion rénale aigue, il est important de débuter un protocole d'hydratation quelques heures avant l'injection, pouvant comprendre par exemple une solution physiologique à 0,9%, administré à 1 mL/kg en IV pour 24 heures [2]
D'autres schémas thérapeutiques impliquent l'usage d'hydrocortisone pour les réactions anaphylactoïdes sévères, ainsi que la prednisone, la méthylprednisone, l'hydrocortisone et la diphenhydramine en prophylaxie chez les patients avec facteurs de risque allergiques.
Une revue systématique a trouvé une légère réduction des symptômes respiratoires et un compromis hémodynamique avec un prétraitement avec un nombre estimé de besoins à traiter (NNT) de 100 à 150.[13] Cependant, la prémédication ne semble pas réduire le risque de réactions modérées ou sévères. L'American College of Radiology recommande une prémédication pour les patients ayant des antécédents de réactions allergiques ou de type inconnu.[1] Le traitement des patients atteints de NIC est encore moins défini. L'administration d' acétylcystéine, de fénoldopam et l'hydratation avec une solution saline intraveineuse normale ou du bicarbonate de sodium ont toutes été utilisées dans des essais cliniques comme méthodes pour prévenir le développement de NIC avec des effets statistiquement insignifiants. La prise en charge de la NIC est généralement de soutien, avec une hydratation intraveineuse et une surveillance étroite de la créatinine sérique servant de pierres angulaires du traitement.[1][2]
Complications
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Description: | Cette section traite des complications possibles de la maladie. |
Formats: | Liste à puces, Texte |
Balises sémantiques: | Complication |
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Exemple: | Les complications de l'infarctus du myocarde sont :
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Les complications de la toxicité de contraste sont supposées varier de symptômes physiologiques mineurs à des réactions graves extrêmement rares mais potentiellement mortelles.[14] Cependant, il existe très peu de données sur ces complications et des recherches supplémentaires sont encore nécessaires pour élucider toutes les complications possibles de la toxicité du produit de contraste.
Certaines de ces complications possibles incluent [1] :
- une insuffisance rénale
- des événements cardiaques
- une anxiété
- des crises aiguës de drépanocytose
- Une exacerbation des symptômes de la myasthénie grave
- une thyrotoxicose : il s'agit d'une complication rare chez les patients avec une histoire d'hyperthyroidie ayant reçu un agent iodé
- un vasospasme.
Évolution
Si la section est n'est pas jugée nécessaire, elle peut être supprimée.
Description: | Cette section contient le pronostic et évolution naturelle de la maladie. Le pronostic est lié à la survie du patient atteint de la maladie. L'évolution naturelle est la manière dont évoluera la maladie du patient dans le temps. |
Formats: | Texte |
Balises sémantiques: | |
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Exemple: | La dissection aortique est associée une mortalité très élevée. Au moins 30% des patients décèdent après leur arrivée à l'urgence, et ce, même après une intervention chirurgicale. Pour ceux qui survivent à la chirurgie, la morbidité est également très élevée et la qualité de vie est mauvaise. La mortalité la plus élevée d'une dissection aortique aiguë est dans les 10 premiers jours. Les patients qui ont une dissection chronique ont tendance à avoir un meilleur pronostic, mais leur espérance de vie est raccourcie par rapport à la population générale.[1] Sans traitement, la mortalité est de 1 à 3% par heure au cours des 24 premières heures, 30% à une semaine, 80% à deux semaines et 90% à un an. |
Le pronostic de la toxicité du produit de contraste est bénin, avec des événements indésirables graves survenant moins de 1 % du temps. Il a été documenté que le NIC se produit beaucoup plus fréquemment dans la plage de 10 %, mais des méta-analyses récentes ont remis cela en question. Dans l'ensemble, on considère que les avantages de l'administration d'un agent de contraste à des fins de diagnostic l'emportent considérablement sur la complication peu fréquente de la toxicité. [1]
Prévention
Si la section est n'est pas jugée nécessaire, elle peut être supprimée.
Description: | Cette section traite des mesures préventives et du dépistage précoce de la maladie (lorsque pertinent). |
Formats: | Texte |
Balises sémantiques: | |
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Exemple: | La prévention primaire consiste à la prise en charge des facteurs de risque :
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La prévention de la toxicité de contraste est hautement individualisée car le risque de réactions indésirables est relativement faible et les avantages d'un diagnostic rapide et plus précis sont significatifs. Une discussion complète des risques, des avantages et des alternatives à l'utilisation d'agents de contraste peut être menée avant l'utilisation d'agents de contraste chez un patient. Le consentement éclairé n'est pas actuellement requis pour l'administration de contraste, mais une meilleure éducation des patients peut aider à prévenir et à se préparer aux événements indésirables liés à l'utilisation du contraste.[1]
Cela dit, chez les patients à risqué élevé de développer une réaction aux agents de contraste, on administre au préalable de la prednisone (50mg PO) 13 heures, 7 heures et 1 heure avant l'injection de l'agent. On administrera aussi 1 heure avant l'injection de la diphenhydramine (50mg PO ou IM). Dans le cas où l'imagerie doit immédiatement être obtenu, on administre la diphenhydramine (50mg PO ou IM) 1 heure avant l'injection, ainsi que de l'hydrocortisone (200 mg IV) toutes les 4 heures jusqu'à la fin de l'imagerie.[2]
Concepts clés
- Bien qu'il s'agisse d'un mécanisme largement accepté de lésion rénale, il existe peu de preuves de néphropathie induite par le contraste dans la littérature scientifique actuelle.
- La toxicité du contraste se présente de diverses manières, notamment une augmentation de la créatinine sérique, des réactions allergiques et une instabilité hémodynamique.
- Si un patient présente des symptômes de toxicité de contraste, arrêtez immédiatement l'administration de l'agent de contraste, puis traitez avec une hydratation intraveineuse et un stéroïde.[1]
Références
- Cette page a été modifiée ou créée le 2022/04/23 à partir de Contrast Agent Toxicity (StatPearls / Contrast Agent Toxicity (2021/05/10)), écrite par les contributeurs de StatPearls et partagée sous la licence CC-BY 4.0 international (jusqu'au 2022-12-08). Le contenu original est disponible à https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/30725844 (livre).
- ↑ 1,00 1,01 1,02 1,03 1,04 1,05 1,06 1,07 1,08 1,09 1,10 1,11 1,12 1,13 1,14 1,15 1,16 1,17 1,18 1,19 1,20 1,21 1,22 1,23 1,24 1,25 1,26 1,27 1,28 et 1,29 Margo O. Kaller et Jason An, StatPearls, StatPearls Publishing, (PMID 30725844, lire en ligne)
- ↑ 2,0 2,1 2,2 2,3 2,4 2,5 et 2,6 « Produits de contraste radiographique et réactions aux produits de contraste - Sujets spéciaux », sur Édition professionnelle du Manuel MSD (consulté le 3 juillet 2022)
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