« Périchondrite auriculaire » : différence entre les versions

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La périchondrite auriculaire est une inflammation et une infection de la paroi périchondrale du cartilage de l'oreille également appelée périchondrite du pavillon de l'oreille qui survient généralement à la suite d'un traumatisme <ref name=":0">{{Citation d'un article|prénom1=H. Kishore C.|nom1=Prasad|prénom2=S.|nom2=Sreedharan|prénom3=H. Sampath C.|nom3=Prasad|prénom4=M. Hari|nom4=Meyyappan|titre=Perichondritis of the auricle and its management|périodique=The Journal of Laryngology and Otology|volume=121|numéro=6|date=2007-06|issn=1748-5460|pmid=17319983|doi=10.1017/S0022215107005877|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/17319983/|consulté le=2021-04-08|pages=530–534}}</ref>. Lorsque le cartilage est impliqué, le terme chondrite est utilisé. Les cas de périchondrite ont augmenté ces dernières années selon les auteurs suite à une augmentation du piercing trans cartilagineux, qui comparé au piercing du lobule présente un plus grand risque d'infection<ref>{{Citation d'un article|prénom1=Z. W.|nom1=Liu|prénom2=P.|nom2=Chokkalingam|titre=Piercing associated perichondritis of the pinna: are we treating it correctly?|périodique=The Journal of Laryngology and Otology|volume=127|numéro=5|date=2013-05|issn=1748-5460|pmid=23442437|doi=10.1017/S0022215113000248|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/23442437/|consulté le=2022-06-23|pages=505–508}}</ref>. Non traitée, la périchondrite peut conduire à  la formation d'abcès, la nécrose focale du cartilage avec déformation de l'oreille et même à une septicémie<ref>{{Citation d'un ouvrage|prénom1=Najeed|nom1=Khan|prénom2=Nina|nom2=Cunning|titre=StatPearls|éditeur=StatPearls Publishing|date=2022|pmid=34283447|lire en ligne=http://www.ncbi.nlm.nih.gov/books/NBK572081/|consulté le=2022-06-23}}</ref>. Lorsque le cartilage est impliqué, le terme chondrite est utilisé. La périchondrite se présente classiquement comme une rougeur et un gonflement douloureux de l'oreille qui épargne le lobule<ref>{{Citation d'un article|prénom1=Mark D|nom1=Rivera-Morales|prénom2=Jennifer L|nom2=Rodríguez-Belén|prénom3=Ariel|nom3=Vera|prénom4=Latha|nom4=Ganti|titre=Perichondritis: Not All Ear Pain Is Otitis|périodique=Cureus|volume=12|numéro=10|issn=2168-8184|pmid=33251051|pmcid=7686808|doi=10.7759/cureus.11141|lire en ligne=https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC7686808/|consulté le=2021-04-08}}</ref>.  
La périchondrite auriculaire est une inflammation et une infection de la paroi périchondrale du cartilage de l'oreille également appelée périchondrite du pavillon de l'oreille qui survient généralement à la suite d'un traumatisme <ref name=":0">{{Citation d'un article|prénom1=H. Kishore C.|nom1=Prasad|prénom2=S.|nom2=Sreedharan|prénom3=H. Sampath C.|nom3=Prasad|prénom4=M. Hari|nom4=Meyyappan|titre=Perichondritis of the auricle and its management|périodique=The Journal of Laryngology and Otology|volume=121|numéro=6|date=2007-06|issn=1748-5460|pmid=17319983|doi=10.1017/S0022215107005877|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/17319983/|consulté le=2021-04-08|pages=530–534}}</ref>. Lorsque le cartilage est impliqué, le terme chondrite est utilisé. Les cas de périchondrite ont augmenté ces dernières années selon les auteurs suite à une augmentation du piercing trans cartilagineux, qui comparé au piercing du lobule présente un plus grand risque d'infection<ref>{{Citation d'un article|prénom1=Z. W.|nom1=Liu|prénom2=P.|nom2=Chokkalingam|titre=Piercing associated perichondritis of the pinna: are we treating it correctly?|périodique=The Journal of Laryngology and Otology|volume=127|numéro=5|date=2013-05|issn=1748-5460|pmid=23442437|doi=10.1017/S0022215113000248|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/23442437/|consulté le=2022-06-23|pages=505–508}}</ref>. Non traitée, la périchondrite peut conduire à  la formation d'abcès, la nécrose focale du cartilage avec déformation de l'oreille et même à une septicémie<ref>{{Citation d'un ouvrage|prénom1=Najeed|nom1=Khan|prénom2=Nina|nom2=Cunning|titre=StatPearls|éditeur=StatPearls Publishing|date=2022|pmid=34283447|lire en ligne=http://www.ncbi.nlm.nih.gov/books/NBK572081/|consulté le=2022-06-23}}</ref>. Lorsque le cartilage est impliqué, le terme chondrite est utilisé. La périchondrite se présente classiquement comme une rougeur et un gonflement douloureux de l'oreille qui épargne le lobule<ref>{{Citation d'un article|prénom1=Mark D|nom1=Rivera-Morales|prénom2=Jennifer L|nom2=Rodríguez-Belén|prénom3=Ariel|nom3=Vera|prénom4=Latha|nom4=Ganti|titre=Perichondritis: Not All Ear Pain Is Otitis|périodique=Cureus|volume=12|numéro=10|issn=2168-8184|pmid=33251051|pmcid=7686808|doi=10.7759/cureus.11141|lire en ligne=https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC7686808/|consulté le=2021-04-08}}</ref>.  


==Épidémiologie==
==Épidémiologie==
Bien que l'incidence puisse augmenter avec l'utilisation de Piercings des oreilles, la périchondrite est une condition qui reste relativement rare<ref name=":0" /> . Le pseudomonas aeruginosa est le principal agent pathogène de la périchondrite suppurée ( c'est à dire abcédé). Dans une série de 112 cas rapporté par Tejs Ehlers Klug et al qui comprenait 12 patients avec abcès et 100 sans abcès, Pseudomonas aeruginosa étaient retrouvés dans 58% des cas avec abcès tandis que le Staphylococus aureus  était retrouvé  dans 49% des cas sans abcès. Seulement  7% des cultures faites en absence d'abcès contenaient le P. aeruginosa<ref>{{Citation d'un lien web|langue=fr|titre=Résolveur de lien WorldCat, le serveur-lien OpenURL d'OCLC|url=https://mcgill.on.worldcat.org/atoztitles/link?sid=Entrez:PubMed&id=pmid:25825232|site=mcgill.on.worldcat.org|consulté le=2022-06-23}}</ref>. Dans la littérature, il est recommandé  une antibiothérapie couvrant cette bactérie anaérobique surtout dans les formes abcédées. Les agents pathogènes associés à la périchondrite sans abcès autre que le Staphylococcus aureus ne sont pas clarifiés. P. aeruginosa et Staphylococcus aureus ont été isolés dans plusieurs cas. Escherichia coli and Proteus ont été évoqués comme autres germes responsables. A ce jour il n'existe pas de méta analyse ou d'essai contrôlé randomisé sur les périchondrites pour guider clairement l'approche thérapeutique.<ref>{{Citation d'un article|prénom1=H. Kishore C.|nom1=Prasad|prénom2=S.|nom2=Sreedharan|prénom3=H. Sampath C.|nom3=Prasad|prénom4=M. Hari|nom4=Meyyappan|titre=Perichondritis of the auricle and its management|périodique=The Journal of Laryngology and Otology|volume=121|numéro=6|date=2007-06|issn=1748-5460|pmid=17319983|doi=10.1017/S0022215107005877|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/17319983/|consulté le=2022-06-23|pages=530–534}}</ref>  
Bien que l'incidence puisse augmenter avec l'utilisation de Piercings des oreilles, la périchondrite est une condition qui reste relativement rare<ref name=":0" /> . Le pseudomonas aeruginosa est le principal agent pathogène de la périchondrite suppurée ( c'est à dire abcédé). Dans une série de 112 cas rapporté par Tejs Ehlers Klug et al qui comprenait 12 patients avec abcès et 100 sans abcès, Pseudomonas aeruginosa étaient retrouvés dans 58% des cas avec abcès tandis que le Staphylococus aureus  était retrouvé  dans 49% des cas sans abcès. Seulement  7% des cultures faites en absence d'abcès contenaient le P. aeruginosa<ref>{{Citation d'un lien web|langue=fr|titre=Résolveur de lien WorldCat, le serveur-lien OpenURL d'OCLC|url=https://mcgill.on.worldcat.org/atoztitles/link?sid=Entrez:PubMed&id=pmid:25825232|site=mcgill.on.worldcat.org|consulté le=2022-06-23}}</ref>. Dans la littérature, il est recommandé  une antibiothérapie couvrant cette bactérie anaérobique surtout dans les formes abcédées. Les agents pathogènes associés à la périchondrite sans abcès autre que le Staphylococcus aureus ne sont pas clarifiés. P. aeruginosa et Staphylococcus aureus ont été isolés dans plusieurs cas. Escherichia coli and Proteus ont été évoqués comme autres germes responsables. A ce jour il n'existe pas de méta analyse ou d'essai contrôlé randomisé sur les périchondrites pour guider clairement l'approche thérapeutique.<ref>{{Citation d'un article|prénom1=H. Kishore C.|nom1=Prasad|prénom2=S.|nom2=Sreedharan|prénom3=H. Sampath C.|nom3=Prasad|prénom4=M. Hari|nom4=Meyyappan|titre=Perichondritis of the auricle and its management|périodique=The Journal of Laryngology and Otology|volume=121|numéro=6|date=2007-06|issn=1748-5460|pmid=17319983|doi=10.1017/S0022215107005877|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/17319983/|consulté le=2022-06-23|pages=530–534}}</ref>
[[Fichier:Oreille externe.jpg|vignette|Anatomie de l'oreille externe]]


==Étiologies==
==Étiologies==
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* Tout matériel étranger (p. ex., anneau) doit être enlevé. Si l'étiologie n'est pas clairement infectieuse (p. ex., piercing infecté), les patients doivent être évalués à la recherche d'une maladie systémique. <ref name=":1" />
* Tout matériel étranger (p. ex., anneau) doit être enlevé. Si l'étiologie n'est pas clairement infectieuse (p. ex., piercing infecté), les patients doivent être évalués à la recherche d'une maladie systémique. <ref name=":1" />
==Complications==
==Complications==
*La périchondrite auriculaire aiguë doit être diagnostiquée rapidement par le SU ou le médecin de soins primaires, car un diagnostic et un traitement retardés peuvent entraîner une nécrose du cartilage liquéfactif et des résultats esthétiques permanents. En cas d'abcès ou de gonflement fluctuant, la prise en charge justifie une hospitalisation pour les agents anti-pseudomonaux parentéraux et une évaluation par un spécialiste ORL pour une éventuelle incision et un drainage avec débridement tissulaire si nécessaire. En cas de tentative de prise en charge ambulatoire initiale, les fluoroquinolones orales peuvent être utilisées en toute sécurité chez un patient pédiatrique, à condition qu'il y ait un suivi ambulatoire adéquat et rapproché pour la réponse au traitement et la surveillance des événements indésirables
La périchondrite auriculaire aiguë doit être diagnostiquée rapidement pour éviter les complications. Dans une revus systématique de la littérature sur des périchondrites post perçage , un délai supérieur à 5 jours entre le début de symptômes et la consultation était associé à l'hospitalisation,  à la périchondrite de la scapha par rapport à l'hélix; la périchondrite de l'hélix était elle même associée à une déformation de l'oreille<ref>{{Citation d'un lien web|langue=fr|titre=Résolveur de lien WorldCat, le serveur-lien OpenURL d'OCLC|url=https://mcgill.on.worldcat.org/atoztitles/link?sid=Entrez:PubMed&id=pmid:25825232|site=mcgill.on.worldcat.org|consulté le=2022-06-24}}</ref>.
 
La formation d'abcès associée à la périchondrite entraîne souvent une perte de cartilage et une déformation de l'oreille (oreille en chou-fleur). <ref name=":2">{{Citation d'un article|langue=en-US|prénom1=Gail M.|nom1=Stewart|prénom2=Andrea|nom2=Thorp|prénom3=Lance|nom3=Brown|titre=Perichondritis-A Complication of High Ear Piercing|périodique=Pediatric Emergency Care|volume=22|numéro=12|date=2006-12|issn=0749-5161|doi=10.1097/01.pec.0000248687.96433.63|lire en ligne=https://journals.lww.com/pec-online/Abstract/2006/12000/Perichondritis_A_Complication_of_High_Ear_Piercing.5.aspx|consulté le=2020-11-30|pages=804–806}}</ref>
La formation d'abcès associée à la périchondrite entraîne souvent une perte de cartilage et une déformation de l'oreille (oreille en chou-fleur). <ref name=":2">{{Citation d'un article|langue=en-US|prénom1=Gail M.|nom1=Stewart|prénom2=Andrea|nom2=Thorp|prénom3=Lance|nom3=Brown|titre=Perichondritis-A Complication of High Ear Piercing|périodique=Pediatric Emergency Care|volume=22|numéro=12|date=2006-12|issn=0749-5161|doi=10.1097/01.pec.0000248687.96433.63|lire en ligne=https://journals.lww.com/pec-online/Abstract/2006/12000/Perichondritis_A_Complication_of_High_Ear_Piercing.5.aspx|consulté le=2020-11-30|pages=804–806}}</ref>


La formation d'abcès associée à la périchondrite entraîne souvent une perte de cartilage et une déformation de l'oreille (oreille en chou-fleur). <ref name=":2" /> Même avec un traitement antibiotique opportun et approprié, ces infections peuvent entraîner une nécrose du cartilage et une défiguration esthétique. <ref>{{Citation d'un lien web|titre=UpToDate|url=https://www.uptodate.com/contents/assessment-and-management-of-auricle-ear-lacerations?search=perichondritis&source=search_result&selectedTitle=6~12&usage_type=default&display_rank=6#H5325954|site=www.uptodate.com|consulté le=2020-11-30}}</ref>
Même avec un traitement antibiotique opportun et approprié, ces infections peuvent entraîner une nécrose du cartilage et une défiguration esthétique. <ref>{{Citation d'un lien web|titre=UpToDate|url=https://www.uptodate.com/contents/assessment-and-management-of-auricle-ear-lacerations?search=perichondritis&source=search_result&selectedTitle=6~12&usage_type=default&display_rank=6#H5325954|site=www.uptodate.com|consulté le=2020-11-30}}</ref>.
 
L'infection peut s'étendre au delà du pavillon de l'oreille et entrainer des symptômes systémiques<ref>{{Citation d'un ouvrage|prénom1=Najeed|nom1=Khan|prénom2=Nina|nom2=Cunning|titre=StatPearls|éditeur=StatPearls Publishing|date=2022|pmid=34283447|lire en ligne=http://www.ncbi.nlm.nih.gov/books/NBK572081/|consulté le=2022-06-24}}</ref>, voir une septicémie.


==Évolution==
==Évolution==
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==Prévention==
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La seule mesure préventive dans la périchondrite est d'éviter le perçage du cartilage, ainsi que l'acupuncture.
 
Faire les soins appropriés après le geste et consulter rapidement à l'apparition du moindre symptôme. {{Section ontologique|classe=Maladie|nom=Prévention}}
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Version du 24 juin 2022 à 14:44

Périchondrite auriculaire (Périchondrite)
Maladie

Rougeur, œdème de l'oreille respectant le lobule
Caractéristiques
Signes Abcès, Otite moyenne aiguë, Oreille oedématiée, Oreille érythémateuse, Oreille chaude, Douleur à la palpation du pavillon de l'oreille, Adénopathies rétroauriculaires, Adénopathies préauriculaires, Marie-Pier Clément/Brouillons/Otite externe aiguë, Température corporelle élevée
Symptômes
Oedème, Chaleur, Otalgie , Érythème cutané , Température corporelle élevée
Diagnostic différentiel
Granulomatose avec polyangéite, Mastoïdite, Otite externe maligne, Otite moyenne aiguë, Cellulite bactérienne, Polychondrite récidivante, Marie-Pier Clément/Brouillons/Otite externe aiguë
Informations
Terme anglais Perichondritis
Spécialité ORL

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La périchondrite auriculaire est une inflammation et une infection de la paroi périchondrale du cartilage de l'oreille également appelée périchondrite du pavillon de l'oreille qui survient généralement à la suite d'un traumatisme [1]. Lorsque le cartilage est impliqué, le terme chondrite est utilisé. Les cas de périchondrite ont augmenté ces dernières années selon les auteurs suite à une augmentation du piercing trans cartilagineux, qui comparé au piercing du lobule présente un plus grand risque d'infection[2]. Non traitée, la périchondrite peut conduire à la formation d'abcès, la nécrose focale du cartilage avec déformation de l'oreille et même à une septicémie[3]. Lorsque le cartilage est impliqué, le terme chondrite est utilisé. La périchondrite se présente classiquement comme une rougeur et un gonflement douloureux de l'oreille qui épargne le lobule[4].

Épidémiologie

Bien que l'incidence puisse augmenter avec l'utilisation de Piercings des oreilles, la périchondrite est une condition qui reste relativement rare[1] . Le pseudomonas aeruginosa est le principal agent pathogène de la périchondrite suppurée ( c'est à dire abcédé). Dans une série de 112 cas rapporté par Tejs Ehlers Klug et al qui comprenait 12 patients avec abcès et 100 sans abcès, Pseudomonas aeruginosa étaient retrouvés dans 58% des cas avec abcès tandis que le Staphylococus aureus était retrouvé dans 49% des cas sans abcès. Seulement 7% des cultures faites en absence d'abcès contenaient le P. aeruginosa[5]. Dans la littérature, il est recommandé une antibiothérapie couvrant cette bactérie anaérobique surtout dans les formes abcédées. Les agents pathogènes associés à la périchondrite sans abcès autre que le Staphylococcus aureus ne sont pas clarifiés. P. aeruginosa et Staphylococcus aureus ont été isolés dans plusieurs cas. Escherichia coli and Proteus ont été évoqués comme autres germes responsables. A ce jour il n'existe pas de méta analyse ou d'essai contrôlé randomisé sur les périchondrites pour guider clairement l'approche thérapeutique.[6]

Anatomie de l'oreille externe

Étiologies

Etiologie Mécanisme Particularités
Otite moyenne aigue C'est une complication de l'otite non traité qui s'étend au pavillon et au cartilage de l'oreille
Otite externe La chondrite et la périchondrite peuvent résulter d'un traumatisme ou d'une extension directe d'une otite externe. Les étiologies infectieuses courantes comprennent les espèces telles que P. aeruginosa , S. aureus , E. coli et Proteus
Otite maligne externe Se fait via l'infection invasive de l'os temporal classiquement causée par le Pseudomonas aeruginosa.
Maladies systémiques
  • Granulomatose avec poly angéite: la péri chondrite entre dans le cadre de l'atteinte ORL par inflammation chronique suite à l'infiltrat des lymphocytes, cellules épithélioïdes et parfois cellules géantes.
  • Polychondrite atrophiante: Inflammation récurrente d'origine probablement auto immune touchant les cartilages des oreilles et du nez, et s'accompagnant entre autres de manifestations ostéo articulaires, rénales, trachéobronchiques, cardio vasculaire[7]
Cancers: Leucémie aigue myéloblastique, lymphome à cellules B et T, Syndrome d'Immuno- déficience acquise relié au Lymphome non hodgkinien La périchondrite peut être un mode de révélation de ces cancers par infiltration tumorale[8]
Périchondrite iatrogénique Suite à un arthroplastie de l ' articulation temporo-mandibulaire
Périchondrite post opératoire Périchondrite auriculaire postopératoire après une tympanoplastie par voie endaurale[9]

Facteurs de risque

  • Traumatisme: Il peut s'agir d'un traumatisme direct ou d'un micro traumatisme. La périchondrite survient via la formation d'un hématome sous-périchondral. Le risque infectieux est d’autant plus grand que le piercing est localisé sur le scapha et sur l’hélix.
  • L'acupuncture
  • Brûlure: Augmentation de la perméabilité capillaire conduisant à un œdème, chondronécrose due au choc thermique, augmentation de la pression tissulaire et diminution de la vascularisation.[10]
  • Le perçage transcartilage: C'est l'étiologie la plus courant chez les adolescents et les jeunes adultes en particulier les perforations du cartilage du tiers supérieur du pavillon causant une panniculite du pavillon [11]
  • Morsure d'insectes: Par piqure et inoculation directe mais aussi par les lésions de grattage
  • Affection dermatologiques :Furoncle, eczéma, zona. Concernant le zona, l'explication serait que les vésicules faciliteraient l'entrée des bactéries [12]
  • Le diabète: Il est associé à la périchondrite et la récurrence des périchondrite doit faire penser au diabète[13]

Physiopathologie

Plusieurs auteurs postulent qu'une incidence croissante de périchondrite peut être associée à la popularité croissante du perçage élevé de l'oreille chondrale. Le périchondre est une couche de tissu conjonctif épais et facilite la croissance et la réparation du cartilage. Un traumatisme peut entrainer une micro fracture du cartilage avasculaire et causer un détachement de la couche péri chondrale du cartilage aboutissant ainsi à la dévascularisation et la nécrose[14]. La vascularisation précaire du cartilage de l'oreille rend cette zone susceptible aux infections malgré les mesures d'asepsie. Si le sang se collecte dans les espaces crées par le cartilage surélevé, celui ci va se solidifier et aboutir à une déformation structurale permanente appelée "oreille en chou fleur". Non traitée, la périchondrite va s'étendre aux tissus mous ce qui va aboutir à une cellulite ou des abcès[15].

Présentation clinique

Le patient se présente souvent en consultation avec des otalgies qui s 'aggrave avec le temps , un œdème ,une rougeur et une chaleur sont souvent présents. L'évolution de la périchondrite peut être indolente, récidivante, durable et destructrice[16]. D'autres symptômes peuvent être en fonction de la cause sous jacente[17].

A l'interrogatoire, il est important de rechercher:

  • Les circonstances d'apparition , y a t'il eu un traumatisme, une brûlure, une morsure, une chirurgie, de l'acupuncture…
  • Le début et l'évolution des symptômes
  • La présence de signes généraux (fièvre, fatigue, anorexie…)
  • Une otorrhée qui orientera vers une otite externe. On peut noter un gonflement et même une sténose du conduit auditif , ce qui rend impossible la visibilité de la membrane tympanique[18] .
  • Une hypoacousie ou surdité
  • Une atteinte bilatérale doit faire suspecter une maladie systémique . On pense à une polychondrite atrophiante devant l'association de la périchondrite à une douleur du nez , ) des polyarthralgies inflammatoires, une chondrite du tractus respiratoire , une dysfonction auditive ou vestibulaire[19].
  • Rechercher la notion de rhinorrhée séro sanguine ou purulente, l'atteinte oculaire (rougeur, gonflement, douleur, baisse de l'acuité visuelle…), l'atteinte respiratoire (Wheezing, dyspnée, douleur thoracique ,toux grasse ). Ces symptômes peuvent traduire une granulomatose avec poly angéite[20].
  • Une atteinte des paires crâniennes: trouble olfactif, paralysie faciale, diplopie, trouble visuel, hypoacousie, trouble de la déglutition...[21]
  • Présence d'une comorbidité (diabète, immunodépression, infection au virus Herpes Zona…)
  • Une affection dermatologique (psoriasis, eczéma…)
  • Les traitements pris notamment les antibiotiques
  • Des antécédents personnels et familiaux de maladie auto immune.

Par la suite , un examen physique complet sera performé:

Examen physique
Inspection Recherche d 'une tuméfaction douloureuse , une rougeur , hématome, signe de nécrose, abcès, signes de grattage, une déformation, un écoulement. L'examen sera bilatérale
Palpation Recherche d'une chaleur , une sensibilité , le caractère fluctuant d'un gonflement du pavillon de l'oreille. Le lobule de l 'oreille et le tragus sont souvent épargnés. Palpation de l'apophyse mastoïde et des régions pré et rétro auriculaire

Examen des aires ganglionnaire: adénopathies dans le territoire de drainage, régions parotidienne et mastoïdienne[22]

Examen du tympan Débute par l'oreille saine. Recherche d'une otite moyenne, d'une collection et étude du conduit auditif externe pour distinguer l'otite moyenne de l'otite externe étendue
Autre En fonction des données de l'interrogatoire:
  • Examen oto-rhino-laryngologique complet pour rechercher d'autres atteintes cartilagineuse notamment
  • Examen ostéo articulaire: recherche d'arthrite
  • Examen respiratoire et cardiovasculaire: recherche d'un wheezing ou autres bruits anormaux.
  • Examen rénale: œdème des membres inférieurs
  • Examen cutanée et muqueux: recherche de lésions telles que psoriasis, eczéma...

Questionnaire

La section obligatoire Questionnaire ne contient pour le moment aucune information.
Toute contribution serait appréciée.

Description: Cette section traite des symptômes à rechercher à l'anamnèse (questionnaire). Les symptômes sont ressentis et exprimés par les patients.
Formats:Liste à puces
Balises sémantiques: Symptôme, Élément d'histoire
Commentaires:
 
  • Cette section doit faire l'usage des propriétés sémantiques de type Élément d'histoire et Symptôme lors de l'énumération de ces éléments.
  • Attention de ne pas confondre les signes et les symptômes. Les signes sont objectivées à l'examen physique alors que les symptômes sont relatées par le patient.
    • La dyspnée est un symptôme, alors que la tachypnée est un signe.
    • La tachycardie est un signe, alors que la palpitation est un symptôme.
    • Rarement, certains éléments peuvent être à la fois des signes ET des symptômes. Par exemple, la fièvre peut être mesurée par le patient et figurer au questionnaire.
  • Les symptômes des complications potentielles peuvent être évoqués dans cette section, mais ils ne doivent pas être spécifiés avec des balises sémantiques.
  • Dans les modèles sémantiques, insérez un symptôme par modèle (ne pas regrouper). Par exemple, la nausée et les vomissements doivent être mis dans deux modèles distincts.
  • N'utilisez pas de tableau pour cette section : utilisez plutôt un texte ou une liste à puce. Il faut garder les tableaux pour les sections qui en nécessitent le plus dans le but de ne pas surcharger la page.
  • Les facteurs de risque sont déjà présents dans la section du même nom. Il est inutile de le mentionner de nouveau dans la section Questionnaire.
  • Si vous désirez discuter de la manière de distinguer certains diagnostics différentiels au questionnaire, il est préférable d'utiliser la section Approche clinique ou de créer/améliorer une page de type Approche clinique.
  • Si disponible, il est pertinent d'ajouter les données épidémiologiques à l'intérieur des modèles Symptôme et Élément d'histoire (prévalence, sensibilité, spécificité, etc.).
Exemple:
 
Les symptômes de l'infarctus du myocarde sont :
  • une douleur thoracique [Symptôme] de type serrement irradiant dans le bras gauche ou dans la mâchoire
  • des nausées [Symptôme]
  • des sueurs [Symptôme]
  • de la dyspnée [Symptôme].

D'autres éléments à rechercher au questionnaire de l'infarctus sont :

  • la prise récente d'inhibiteur de la PDE [ne pas mettre de modèle Symptôme]
  • la prise récente de cocaïne [Élément d'histoire]
  • des palpitations (pourrait signaler des arythmies malignes) [ne pas mettre de modèle Symptôme].

Il est parfois pertinent de mentionner des symptômes qui sont absents, comme dans la pharyngite à streptocoque. Les symptômes de la pharyngite à streptocoque sont :

  • l'odynophagie [Symptôme]
  • la fièvre [Symptôme]
  • l'absence de rhinorrhée [Symptôme]
  • l'absence de changement de la voix [Symptôme]
  • l'absence de toux [Symptôme].

Examens paracliniques

Le diagnostic est classiquement fait devant la clinique. On fera un bilan devant une atteinte étendue, de le nécrose, un abcès ou si une étiologie secondaire est suspectée. Ce bilan permettre aussi d'évaluer le terrain avant le traitement

  • En présence d'un abcès, faire le prélèvement pour l'analyse cyto bactériologique et la culture qui peut identifier P.aeruginosa
  • Bilan infectieux: Globules blancs, CRP , hémocultures
  • Fonction rénale , électrolytes
  • Bilan de coagulation
  • Dosage des ANCA, analyse urinaire, protéinurie de 24h , scanner thoracique et biopsie si suspicion de granulomatose avec poly angéite.
  • Scanner ou IRM cérébrale si suspicion d'une otite moyenne maligne ou d'une pathologie intra crânienne
  • Audiogramme: si présence d'une hypoacousie

Approche clinique

La section facultative Approche clinique ne contient pour le moment aucune information.
Si la section est n'est pas jugée nécessaire, elle peut être supprimée.

Description: Alors que les sections Questionnaire, Examen clinique et Examens paracliniques servent à énumérer, cette section sert à intégrer tous ces éléments pour discuter du raisonnement du clinicien. C'est en quelque sorte la manière dont les cliniciens réfléchissent lorsque confrontés à cette maladie : c'est la section par excellence pour l'enseignement.
Formats:Texte, Liste à puces, Tableau
Balises sémantiques:
Commentaires:
 
  • C'est la seule section dans laquelle on peut répéter des informations qui ont déjà été mentionnées auparavant.
  • L'utilisation du modèle Flowchart (diagramme) est encouragée. Voir Aide:Diagramme.
  • Le format attendu est libre (texte, liste, tableau, diagramme).
Exemple:
 

Diagnostic

La section facultative Diagnostic ne contient pour le moment aucune information.
Si la section est n'est pas jugée nécessaire, elle peut être supprimée.

Description: Cette section traite de la manière dont on peut diagnostiquer une maladie en tenant compte de l'histoire, de l'examen clinique et des investigations. C'est dans cette section que se retrouveront les critères permettant d'infirmer ou de confirmer la présence de la maladie (lorsqu'ils existent).
Formats:Texte, Liste à puces, Tableau
Balises sémantiques:
Commentaires:
 
  • Si des critères diagnostiques précis et officiels existent, cette section sert à les répertorier.
  • Si la forme des critères diagnostiques est complexe, il est possible de présenter l'information sous forme de tableau. La liste à puce est néanmoins à privilégier.
Exemple:
 
L'asystolie est un diagnostic électrocardiographique. L'absence d'activité électrique chez un patient inconscient sans pouls permet de confirmer le diagnostic, tout en s'assurant qu'il n'y a pas de cable débranché et que la calibration du moniteur est adéquate.

Selon le Fourth Universal Definition of Myocardial Infarction, l'infarctus aigu du myocarde est diagnostiqué lorsqu'il y a :

  • une blessure myocardique aiguë
  • des évidences cliniques d'ischémie aiguë du myocarde
  • avec une élévation et/ou baisse des troponines sériques (avec au moins une valeur au-dessus du 99e percentile) et au moins un des éléments suivants :
    • des symptômes compatibles avec l'ischémie myocardique
    • un changement ischémique de novo à l'ECG
    • une apparition d'ondes Q pathologiques
    • une évidence à l'imagerie de nouvelles pertes de myocardes viables
    • une évidence à l'imagerie de nouvelles pertes de mobilité régionale de la contractilité
    • une identification d'un thrombus coronarien par angiographie ou autopsie.

Diagnostic différentiel

Le diagnostic différentiel de la périchondrite liée à une infection du cartilage doit être fait avec[23]:

  • Une cellulite du pavillon est une complication et n'épargne pas le lobule comparé à la périchondrite
  • L'otite externe: si étendue, on aura une otorrhée, œdème du conduit auditif externe, signe du tragus positif, douleur à la traction du pavillon[24]
  • L'otite médiane: on aura une anomalie du tympan
  • Affections dermatologiques: eczéma, psoriasis
  • Otite externe maligne: douleur parfois disproportionnée par rapport à l'examen, exsudats, granulations, micro abcès, paralysie de nerfs crâniens[25]
  • Poly chondrite atrophiante

Traitement

La section obligatoire Traitement ne contient pour le moment aucune information.
Toute contribution serait appréciée.

Description: Cette section décrit le traitement de la maladie.
Formats:Liste à puces, Tableau, Texte
Balises sémantiques: Traitement, Traitement pharmacologique
Commentaires:
 
  • Chaque traitement (et son indication) doit être spécifié à l'aide d'une propriété sémantique de type Traitement.
  • La liste à puce et le tableau sont les formats à privilégier.
  • La liste à puce doit toujours être précédée d'une courte phrase introductive avec un deux-points.
  • Il faut garder en tête lorsqu'on écrit cette section que le clinicien qui consulte cette page doit être en mesure de retrouver l'information dont il a besoin rapidement. La division de l'information doit tenir compte de cette contrainte.
  • Chaque traitement (et son indication) doit être spécifié à l'aide d'une propriété sémantique de type Traitement. Si disponible, ajoutez les données épidémiologiques dans le modèle sémantique du traitement par rapport à l'efficacité du traitement (RRA, RRR, NNT, NNH, etc.).
  • Indiquez la posologie des médicaments ainsi que la durée du traitement. Les posologies de médicaments doivent être systématiquement référencées. Un médicament mentionné sans la posologie a une utilité limitée pour le clinicien qui visite la page.
  • Si un traitement approprié de la maladie est une procédure, ne décrivez pas cette procédure dans la section traitement.
    • Ne décrivez pas comment on installe un drain thoracique dans le pneumothorax. La technique d'installation du drain thoracique sera détaillée sur une page de type Procédure. Tenez-vous en à l'indication de la procédure pour la présente maladie. Par exemple, le drain thoracique est indiqué en présence d'un pneumothorax de > 3 cm.
    • Ne détaillez pas l'onyxectomie dans la page sur l'ongle incarné. Dites plutôt que l'onyxectomie est appropriée dans l'ongle incarné dans les situations XYZ.
  • Si disponible, il est pertinent d'ajouter les données épidémiologiques à l'intérieur du modèle Traitement (NNH, NNT, RRR, RRA, etc.)
  • Lorsqu'il n'y a pas de traitement, ajouter une balise de type [Traitement] et la faire pointer vers Absence d'intervention.
Exemple:
 

Le traitement de la périchondrite infectieuse est essentiellement basé sur l'antibiothérapie. Le choix de la molécule et la voie d'administration vont dépendre de la présence ou pas d'abcès:

L'antibiothérapie:

  • Périchondrite sans abcès: L' antibiothérapie intraveineuse couvrant S. aureus est un traitement empirique suffisant et approprié chez la majorité des patients atteints de périchondrite sans abcès. La couverture antibiotique doit être étendue pour inclure P. aeruginosa si la réponse clinique est décevante ou si les cultures font pousser P. aeruginosa .
    • Les inconvénients cette approche semblent limités; il existe un risque de déformation esthétique mineure. Tejs Ehlers Klug et al dans leur étude rapportent une minorité de patients ayant souffert de séquelles esthétiques mineures et de rechute d'infection dans leur série de patients atteints de périchondrite non abcéées initialement traités avec des antibiotiques ne couvrant pas P. aeruginosa[26]
    • Actuellement, il est recommandé de commencer une fluoroquinolones qui couvre le S. aureus et P. aeruginosa notamment la ciproloxacine par voie orale si la souche est sensible[27]. Cependant, le traitement ambulatoire avec des fluoroquinolones peut toujours être un défi pour les médecins, non pas en raison des effets indésirables, mais en raison des profils croissants de résistance aux antibiotiques. Il est recommandé de prendre en compte les antibiogrammes locaux pour décider de traiter en ambulatoire ou en hospitalisation et choisir l'antibiotique empirique approprié. Dans la population pédiatrique, les fluoroquinolones ont été historiquement évitées à cause de leurs effets secondaires ,otemment les arthralgies et les ruptures tendineuses[28]. Cependant, une méta analyse sur l'utilisation de la ciprofloxacine chez les enfants a montré une faible incidence des effets secondaires musculosquelettique qui étaient réversibles à l'arrêt du traitement. De plus, aucune étude n'a montré d'effets sur la croissance. Un traitement de courte durée est donc sécuritaire chez l'enfant[29].
  • Périchondrite avec abcès: En cas d'abcès ou de gonflement fluctuant, la prise en charge justifie une hospitalisation pour les agents agissant sur le P. aeruginosa par voie veineuse . Le tableau suivant résume quelques antibiotiques avec les posologies qui agissent sur P. aeruginosa[30].
Classes Agents Dose
Bêta lactamines Piperacillin-tazobactam 4.5 g IV toutes les 6 h
Fluoroquinolones Ciprofloxacine 400 mg IV toutes les 8 à 12 h or 750 mg par voie orale toutes les12 h
Levofloxacine 750 mg IV ou voie orale par jour
Céphalosporine Ceftazidime 2 g IV toutes les 8 h
Cefepime 2 g IV toutes 8 à 12 h
Carbapenems Imipenem 500 mg IV toutes les 6 h

Autres mesures:

  • Évaluation par un spécialiste ORL et une évaluation par un spécialiste ORL pour une éventuelle incision et un drainage avec débridement tissulaire si nécessaire.
  • Souvent, un corticostéroïde systémique pour ses effets anti-inflammatoires est ajouté. [31]
  • Un traitement à l'oxygène hyperbare chez les patients diabétiques atteints de périchondrite du pavillon de l'oreille a été proposé. [32]
  • Tout matériel étranger (p. ex., anneau) doit être enlevé. Si l'étiologie n'est pas clairement infectieuse (p. ex., piercing infecté), les patients doivent être évalués à la recherche d'une maladie systémique. [31]

Complications

La périchondrite auriculaire aiguë doit être diagnostiquée rapidement pour éviter les complications. Dans une revus systématique de la littérature sur des périchondrites post perçage , un délai supérieur à 5 jours entre le début de symptômes et la consultation était associé à l'hospitalisation, à la périchondrite de la scapha par rapport à l'hélix; la périchondrite de l'hélix était elle même associée à une déformation de l'oreille[33].

La formation d'abcès associée à la périchondrite entraîne souvent une perte de cartilage et une déformation de l'oreille (oreille en chou-fleur). [34]

Même avec un traitement antibiotique opportun et approprié, ces infections peuvent entraîner une nécrose du cartilage et une défiguration esthétique. [35].

L'infection peut s'étendre au delà du pavillon de l'oreille et entrainer des symptômes systémiques[36], voir une septicémie.

Évolution

La section facultative Évolution ne contient pour le moment aucune information.
Si la section est n'est pas jugée nécessaire, elle peut être supprimée.

Description: Cette section contient le pronostic et évolution naturelle de la maladie. Le pronostic est lié à la survie du patient atteint de la maladie. L'évolution naturelle est la manière dont évoluera la maladie du patient dans le temps.
Formats:Texte
Balises sémantiques:
Commentaires:
 
Exemple:
 
La dissection aortique est associée une mortalité très élevée. Au moins 30% des patients décèdent après leur arrivée à l'urgence, et ce, même après une intervention chirurgicale. Pour ceux qui survivent à la chirurgie, la morbidité est également très élevée et la qualité de vie est mauvaise. La mortalité la plus élevée d'une dissection aortique aiguë est dans les 10 premiers jours. Les patients qui ont une dissection chronique ont tendance à avoir un meilleur pronostic, mais leur espérance de vie est raccourcie par rapport à la population générale.[1] Sans traitement, la mortalité est de 1 à 3% par heure au cours des 24 premières heures, 30% à une semaine, 80% à deux semaines et 90% à un an.

Prévention

La seule mesure préventive dans la périchondrite est d'éviter le perçage du cartilage, ainsi que l'acupuncture.

Faire les soins appropriés après le geste et consulter rapidement à l'apparition du moindre symptôme.

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Description: Cette section traite des mesures préventives et du dépistage précoce de la maladie (lorsque pertinent).
Formats:Texte
Balises sémantiques:
Commentaires:
 
Exemple:
 
La prévention primaire consiste à la prise en charge des facteurs de risque :
  • l'arrêt tabagique
  • l'activité physique régulière
  • la perte de poids si obésité
  • le bon contrôle du diabète, de l'hypertension et de l'hypercholestérolémie
  • éviter toute consommation de cocaïne.

Notes

La section facultative Notes ne contient pour le moment aucune information.
Si la section est n'est pas jugée nécessaire, elle peut être supprimée.

Description: Dans la section notes se trouve toutes les notes de bas de page (références du groupe "note" [ou autres]).
Formats:Texte
Balises sémantiques:
Commentaires:
 
Pour ajouter des notes, passez par la fonction d'ajout de notes. Il est aussi possible d'ajouter des notes d'autres groupes, comme "pharmaco", "pédiatrie", "indications", etc. Classez ces autres groupes de notes dans des sous-sections. N'ajoutez pas de notes manuellement.
Exemple:
 
TRAITEMENTS

Les traitements:

  • médicament 1, 100-200 mg PO DIE[pédiatrie]
  • traitement 2 BID x 1 sem[gériatrie]

NOTES


Gériatrie

  1. Poursuivre le traitement 2 semaines de plus.

Pédiatrie

  1. 10mg/kg die

Références

  1. 1,0 et 1,1 H. Kishore C. Prasad, S. Sreedharan, H. Sampath C. Prasad et M. Hari Meyyappan, « Perichondritis of the auricle and its management », The Journal of Laryngology and Otology, vol. 121, no 6,‎ , p. 530–534 (ISSN 1748-5460, PMID 17319983, DOI 10.1017/S0022215107005877, lire en ligne)
  2. Z. W. Liu et P. Chokkalingam, « Piercing associated perichondritis of the pinna: are we treating it correctly? », The Journal of Laryngology and Otology, vol. 127, no 5,‎ , p. 505–508 (ISSN 1748-5460, PMID 23442437, DOI 10.1017/S0022215113000248, lire en ligne)
  3. Najeed Khan et Nina Cunning, StatPearls, StatPearls Publishing, (PMID 34283447, lire en ligne)
  4. Mark D Rivera-Morales, Jennifer L Rodríguez-Belén, Ariel Vera et Latha Ganti, « Perichondritis: Not All Ear Pain Is Otitis », Cureus, vol. 12, no 10, {{Article}} : paramètre « année » ou « date » manquant (ISSN 2168-8184, PMID 33251051, Central PMCID 7686808, DOI 10.7759/cureus.11141, lire en ligne)
  5. « Résolveur de lien WorldCat, le serveur-lien OpenURL d'OCLC », sur mcgill.on.worldcat.org (consulté le 23 juin 2022)
  6. H. Kishore C. Prasad, S. Sreedharan, H. Sampath C. Prasad et M. Hari Meyyappan, « Perichondritis of the auricle and its management », The Journal of Laryngology and Otology, vol. 121, no 6,‎ , p. 530–534 (ISSN 1748-5460, PMID 17319983, DOI 10.1017/S0022215107005877, lire en ligne)
  7. « Polychondrite (récidivante) atrophiante - Troubles musculosquelettiques et du tissu conjonctif », sur Édition professionnelle du Manuel MSD (consulté le 23 juin 2022)
  8. « Perichondritis - an overview | ScienceDirect Topics », sur www.sciencedirect.com (consulté le 23 juin 2022)
  9. Chih-Chieh Tseng et An-Suey Shiao, « Postoperative auricular perichondritis after an endaural approach tympanoplasty », Journal of the Chinese Medical Association: JCMA, vol. 69, no 9,‎ , p. 423–427 (ISSN 1726-4901, PMID 17051753, DOI 10.1016/S1726-4901(09)70285-0, lire en ligne)
  10. (en) Demetrios G. Skedros, I. William Goldfarb, Harvey Slater et James Rocco, « Chondritis of the Burned Ear: A Review », Ear, Nose & Throat Journal, vol. 71, no 8,‎ , p. 359–362 (ISSN 0145-5613 et 1942-7522, DOI 10.1177/014556139207100806, lire en ligne)
  11. Alan Lucerna et James Espinosa, « Acute atraumatic pinna (auricular) perichondritis », World Journal of Emergency Medicine, vol. 9, no 2,‎ , p. 152–153 (ISSN 1920-8642, PMID 29576831, Central PMCID 5847504, DOI 10.5847/wjem.j.1920-8642.2018.02.013, lire en ligne)
  12. « IMAJ | The Israel Medicine Association Journal | Volume 13, Number 1, January 2011 | Perichondritis of the Auricle: Analysis of 114 Cases », sur www.ima.org.il (consulté le 23 juin 2022)
  13. Andria M. Caruso, Macario Camacho et Scott Brietzke, « Recurrent auricular perichondritis in a child as the initial manifestation of insulin-dependent diabetes mellitus: a case report », Ear, Nose, & Throat Journal, vol. 93, no 2,‎ , E4–5 (ISSN 1942-7522, PMID 24526489, lire en ligne)
  14. J. Hanif, A. Frosh, C. Marnane et K. Ghufoor, « Lesson of the week: "High" ear piercing and the rising incidence of perichondritis of the pinna », BMJ (Clinical research ed.), vol. 322, no 7291,‎ , p. 906–907 (ISSN 0959-8138, PMID 11302908, Central PMCID 1120071, DOI 10.1136/bmj.322.7291.906, lire en ligne)
  15. Najeed Khan et Nina Cunning, StatPearls, StatPearls Publishing, (PMID 34283447, lire en ligne)
  16. « Périchondrite de l'oreille - Affections de l'oreille, du nez et de la gorge », sur Édition professionnelle du Manuel MSD (consulté le 23 juin 2022)
  17. (en) « Perichondritis of the Ear - Ear, Nose, and Throat Disorders », sur Merck Manuals Professional Edition (consulté le 24 juin 2022)
  18. Eli Bress et Jason E. Cohn, « Perichondritis: inspect the lobule », International Journal of Emergency Medicine, vol. 13,‎ (ISSN 1865-1372, PMID 33115411, Central PMCID 7594288, DOI 10.1186/s12245-020-00310-z, lire en ligne)
  19. (en) « Relapsing Polychondritis - Musculoskeletal and Connective Tissue Disorders », sur Merck Manuals Professional Edition (consulté le 24 juin 2022)
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  21. Najeed Khan et Nina Cunning, StatPearls, StatPearls Publishing, (PMID 34283447, lire en ligne)
  22. « Chondrite auriculaire : antibiotiques et séquelles », sur edimark.fr, janvier-février-mars 2017 (consulté le 23 juin 2022)
  23. Najeed Khan et Nina Cunning, StatPearls, StatPearls Publishing, (PMID 34283447, lire en ligne)
  24. « Otitis Externa: Practice Essentials, Background, Anatomy », {{Article}} : paramètre « périodique » manquant,‎ (lire en ligne)
  25. Mahmoud S. Al Aaraj et Cecylia Kelley, StatPearls, StatPearls Publishing, (PMID 32310598, lire en ligne)
  26. Tejs Ehlers Klug, Niels Holm, Thomas Greve et Therese Ovesen, « Perichondritis of the auricle: bacterial findings and clinical evaluation of different antibiotic regimens », European archives of oto-rhino-laryngology: official journal of the European Federation of Oto-Rhino-Laryngological Societies (EUFOS): affiliated with the German Society for Oto-Rhino-Laryngology - Head and Neck Surgery, vol. 276, no 8,‎ , p. 2199–2203 (ISSN 1434-4726, PMID 31079204, DOI 10.1007/s00405-019-05463-z, lire en ligne)
  27. S. B. Noel, P. Scallan, M. C. Meadors et T. J. Meek, « Treatment of Pseudomonas aeruginosa auricular perichondritis with oral ciprofloxacin », The Journal of Dermatologic Surgery and Oncology, vol. 15, no 6,‎ , p. 633–637 (ISSN 0148-0812, PMID 2723226, DOI 10.1111/j.1524-4725.1989.tb03602.x, lire en ligne)
  28. Michael Sosin, Jason M. Weissler, Marisa Pulcrano et Eduardo D. Rodriguez, « Transcartilaginous ear piercing and infectious complications: a systematic review and critical analysis of outcomes », The Laryngoscope, vol. 125, no 8,‎ , p. 1827–1834 (ISSN 1531-4995, PMID 25825232, DOI 10.1002/lary.25238, lire en ligne)
  29. (en) « Ciprofloxacin safety in paediatrics: a systematic review », sur pubmed.ncbi.nlm.nih.gov, (consulté le 24 juin 2022)
  30. « UpToDate », sur www.uptodate.com (consulté le 24 juin 2022)
  31. 31,0 et 31,1 « Périchondrite de l'oreille - Affections de l'oreille, du nez et de la gorge », sur Édition professionnelle du Manuel MSD (consulté le 30 novembre 2020)
  32. Diving and Hyperbaric Medicine Journal, Diving and Hyperbaric Medicine Journal (lire en ligne)
  33. « Résolveur de lien WorldCat, le serveur-lien OpenURL d'OCLC », sur mcgill.on.worldcat.org (consulté le 24 juin 2022)
  34. (en-US) Gail M. Stewart, Andrea Thorp et Lance Brown, « Perichondritis-A Complication of High Ear Piercing », Pediatric Emergency Care, vol. 22, no 12,‎ , p. 804–806 (ISSN 0749-5161, DOI 10.1097/01.pec.0000248687.96433.63, lire en ligne)
  35. « UpToDate », sur www.uptodate.com (consulté le 30 novembre 2020)
  36. Najeed Khan et Nina Cunning, StatPearls, StatPearls Publishing, (PMID 34283447, lire en ligne)
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