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* Les problèmes de communication mène parfois à un mauvais diagnostique, mauvais traitement ou traitement différent selon l’appartenance sociale du patient.
* Les problèmes de communication mène parfois à un mauvais diagnostique, mauvais traitement ou traitement différent selon l’appartenance sociale du patient.
* Programmes et services offerts non appropriés aux patients.
* Programmes et services offerts non appropriés aux patients.
=== Objectifs d'amélioration de l'équité en santé ===
Santé Canada a établi des objectifs afin de favoriser l'équité en santé au sein de la population canadienne:
{| class="wikitable"
|+Objectifs de réduction des inégalités en santé (Santé Canada)
!Renforcer la base de données probantes sur les inégalités en santé
|Sources d'information et bases de données à améliorer et maintenir à jour
* L'outil de données sur les inégalités en santé (collaboration de Statistique Canada, l'agence canadienne de la santé publique, le regroupement pancanadien de santé publique et l'institut canadien d'information sur la santé)
* Le rapport sur les principales inégalités en santé au Canada
* Les données sur les enfants autochtones et la santé et le développement au cours de la petite enfance
|-
!Mobiliser au-delà du réseau de la santé
|Conseil canadien des déterminants sociaux de la santé a émis des recommandations et fourni des outils de référence en la matière.
|-
!Partager les connaissances obtenues grâce aux études canadiennes
|Déclaration politique de Rio sur les déterminants sociaux de la santé (2012).
Engagement du Canada de faire mieux et de limiter les inégalités en santé.
|}


== Éléments clés ==
== Éléments clés ==

Version du 7 septembre 2018 à 16:35

Les inégalités sociales

Les inégalités sociales existent à l’échelle territoriale, régionale, nationale et mondiale. Ces inégalités sont un important déterminant de la santé et méritent qu'on s'y attarde. Les inégalités sont évaluées entre différents groupes sociaux selon le statut de défavorisation, le territoire, la situation économique, le sexe, l'origine l'ethnicité, la présence de limitation fonctionnelle, l'orientation sexuelle, etc. Ces écarts sont jugés injustes et évitables. Puisqu'ils ont la possibilité d'être corrigés, ces écarts sont une incitation morale à agir.

  • Les sources les plus marquantes d'iniquité en santé au Canada sont le statut socioéconomique et l'identité autochtone;
  • Les inégalités découlent d’une organisation socio-politique (répartition inégale des ressources);
  • Elles impliquent un jugement normatif à propos de la justice sociale.

Les dimensions des rapports inégalitaires au sein de nos sociétés sont politique, économique, sociale, culturelles.

Dimension Description À Québec
Dimension politique Possibilité de participer à la vie publique, d’exprimer les besoins et intérêts et de les voir pris en compte
  • Beaucoup de personnes n’ont pas l’occasion d’exprimer leur point de vue, de partager leurs préoccupations, de faire part de leurs besoins.
  • Elles sont pratiquement sans voix.
  • Exclusion sociale marquée et abus de pouvoir et de sévices physiques et psychologiques sont présents (plusieurs personnes, plusieurs milieux)
  • Ne peuvent pas faire valoir leurs droits et les faire respecter
Dimension économique Accessibilité aux ressources économiques nécessaires pour vivre (revenu, emploi, logement)
  • Des milliers de personnes ne peuvent pas subvenir à leurs besoins ni à ceux de leur famille par manque de moyens financiers.
  • Ne peuvent pas se nourrir suffisamment, se loger convenablement, se vêtir adéquatement et se déplacer facilement.
  • Contraint de vivre dans des environnements physiques délétères.
Dimension sociale L’opportunité de bénéficier de relations de soutien et de solidarité
  • De nombreuses personnes vivent isolées et bénéficient de très peu d’aide de leur entourage (famille, voisinage, scolaire, travail, société en général)
  • Sentiment de solitude marqué.
Dimension culturelle Possibilité de vivre selon des valeurs ou des normes différents de celles qui prévalent dans la société présente.
  • Liée à l’acceptation, la reconnaissance et la valorisation des personnes.
  • Les normes de la société entraînent un jugement et de la discrimination

Effets du gradient social

La répartition de la richesse mondiale est très inégale. En effet, la moitié des richesses du monde sont aux mains d’une infime minorité. En 2014 1% de la population mondiale possédait 48% des richesses.

Effets sur la santé

Le statut socioéconomique suit un gradient et cette gradation a été corrélée à l’état de santé des habitants d'une population. La mortalité prématurée (< 75 ans) varie selon le niveau de défavorisation ainsi qu'avec le sexe: les femmes pauvres vivent tout de même plus longtemps que les hommes riches, malgré le fait qu'un meilleur statut socioéconomique soit normalement associé à une meilleure santé et une plus grande longévité.

Les naissances de faible poids sont un facteur de risque dans le développement de différents problèmes de santé. Ces naissances sont plus fréquentes dans les territoires défavorisés.

Les inégalités sociales en santé

Les inégalités en santé ont quatre caractéristiques principales, soit qu'elles sont systématiquement liées aux statut social d'un individu; qu'elles sont injustes et soumettent les groupes désavantagés à un risque plus élevé; qu'elles sont évitables et qu'elles suivent un gradient.

Les inégalités sociales positionnent les individus de manière inégale dans la structure sociale, cette position définit leur statut socioéconomique et ce dernier détermine la capacité d’un individu à accéder à l’argent et à diverses ressources. Cela influencera grandement ses conditions de vie, qui, elles-mêmes, vont avoir une influence majeure sur sa santé

Les groupes les plus touchés par les inégalités sociales de santé sont aussi les moins bien desservis par le système de santé et ses professionnels. Plusieurs recherches ont démontré qu’il y a de fortes chances que ces groupes éprouvent des difficultés à obtenir les soins nécessaires, qu’ils reçoivent moins de services, qu’ils reçoivent des services de qualité inférieure, qu’ils soient traités différemment par les prestataires de soins, qu’ils reçoivent un traitement qui ne correspond pas à leurs besoins ou encore qu’ils soient moins satisfaits des services de santé que la population générale.

  • Obstacles financiers (service non gratuit, couts indirects liés au travail/garde d’enfants...)
  • Obstacles non financiers (manque d’information, difficulté linguistiques...)
  • Traitement non équitable (problème de communication, offre de traitement différents selon l’appartenance social d’une personne...)

Les inégalités sociales de santé ne résultent pas principalement de problèmes d’accessibilité au système de santé ou d’organisation du système de soins.

Or, pour les groupes de personnes les plus touchées par les inégalités sociales de santé, c’est souvent leur contexte de vie qui s’avère précaire et délétère. Force est de constater que plusieurs personnes qui se retrouvent dans ces contextes font preuve d’une grande capacité d’adaptation, de courage et de débrouillardise.

Causes des inégalités sociales en santé

Les inégalités sociales conduisent à des disparités au regard des conditions de vie des individus (conditions dans lesquelles un individu naît, grandit, vit, travail et vieillit).

  • Milieu familial : influence majeure sur la santé et englobe les ressources matérielles et sociales que procure le milieu familial. Le développement cognitif du jeune enfant a des effets sur la santé tout au cours de l’existence. C’est une période cruciale dans la construction des inégalités sociales de santé.
  • Milieux préscolaires et scolaires, et leur programme d’éducation : joue un rôle capital dans le développement des capacités et la santé de l’enfant
  • Sécurité alimentaire : un droit fondamental, à la base d’un besoin essentiel. C’est un facteur déterminant pour favoriser l’équité en santé
  • Le logement : les répercussions peuvent être très importantes sur la santé physiques et psychologiques. Englobe les dimensions de maison (aspects matériels, exposition biologique, coûts) et de ménage (dimension psychologique et sociale)
  • Différents moyens de transport : permet l’accès aux ressources et conséquemment l’accès aux besoins essentiels, c’est un élément incontournable.
  • Conditions d’emploi et de travail : un déterminant majeur de la santé et des inégalités.

Si on dit qu’il est bon de travailler de manière générale, les conditions dans lesquelles se réalise le travail ont des effets majeurs sur la santé. Outre les causes physiques ou organiques reliés une diminution de la santé secondaire à l’emploi, il ne faut pas oublier les facteurs psychosociaux : mise à profit des compétences, autonomie décisionnelle, relations sociales positives et valorisation adéquate ont une influence importante sur la santé des travailleurs.

  • Milieu local : en rapport avec le quartier et ses aménagements qui permettent de promouvoir la santé et la cohésion sociale.
  • Les loisirs : à partir de leur accessibilité physique et financière, et de leurs caractéristiques sociales, ils peuvent avoir un impact sur la santé
  • Accès et la qualité des différents services : s’il est inaccessible ou non équitable, plusieurs opportunités pour améliorer la santé sont perdues. Ils peuvent augmenter les disparités sociales et devenir un facteur de dégradation de l’état de santé s’ils sont non efficaces.
  • Exclusion sociale : Selon le statut économique, les différents groupes sociaux n’auront pas la même capacité d’accéder au pouvoir et aux ressources. C’est la conséquence des processus d’exclusion présents dans les sociétés et qui s’exerce principalement sur les groupes des moins privilégiés. L’exclusion est un processus produit par des relations de pouvoir inégale exercé par des groupes privilégiés à d’autres membres de la société. Elle peut survenir à différents niveaux (mondial ou interpersonnel) et différents milieux (quartier, famille, travail...).

L’exclusion n’est pas un état ni une caractéristique que possède des individus ni la conséquence de désavantages cumulés. Être catégorisé en tant que revenu socio-économique faible entraîne des répercussions sur plusieurs plans de la vie, sans que le lien soit fortement évident au manque d’argent, mais plutôt aux stigmatisations de la société.

L’exclusion sociale touche plusieurs groupes de personnes, en voici une liste non exhaustive :

  • Personne itinérante
  • Prostituées
  • Toxicomanes
  • Immigrants récents
  • Réfugiés
  • Autochtones hors réserve
  • Personne avec limitation fonctionnelle physique ou intellectuelle
  • Personne avec problème de santé mentale
  • Personne membre des diversités sexuelles

Dans les formes plus graves, elle peut être liée à des comportements d’abus de pouvoir, d’abus psychologiques, d’abus physiques ou encore d’actes de violences. Ces comportements d’abus de pouvoir et de violence peuvent être commis par les membres de la famille, les élèves de la classe, les professeurs, les employeurs, les propriétaires de logement, les policiers, les professionnels de la santé et d’autres. Ils ne sont pas le fait d’un groupe particulier.

Normes et préjugés

ll existe dans notre société des attentes normatives relatives à la conduite et aux attributs des personnes. Ces attentes définissent ce qui est souhaitable et ce qui est valorisé. Toute personne dont les comportements ou les attributs ne correspondent pas aux attentes normatives risque de subir des conséquences négatives. Les normes sociales actuelles mènent à la stigmatisation et l’exclusion sociale.

Dans la société d’aujourd’hui, la productivité, la performance et la rentabilité représentent des attentes normatives importantes chez les personnes. Aussi, la santé tend à devenir une norme. Toute personne qui n’adopte pas un comportement ou un mode de vie favorable à sa santé est jugée très souvent comme fautive et irresponsable.

Conséquences des inégalités en santé

Bien que les comportements néfastes à la santé soient plus largement observés chez les groupes défavorisés, ils ne contribuent qu’à 25% des écarts de santé. Ce qui explique les écarts de santé ce sont les déterminants sociaux, notamment la pauvreté. En effet, la pauvreté affecte:

La recherche de logement: La majorité des propriétaires ne souhaite pas louer aux personnes sans emploi, conséquence de mauvaises expériences antérieures. Parfois des propriétaires exigent de payer le loyer en avance

Le milieu scolaire: Des jeunes se font critiquer au secondaire, insulter ou rejeter de leur groupe d’amis.

Malvenus dans les restaurants et les bars: Secondaire à leur habillement, leur habitude de peu consommer. Certains serveurs invitent les gens à quitter.

Coopérative d'habitation: Se font insulter et mettre à l’écart des décisions, sous prétexte qu’ils paient leur loyer moins cher que les autres

Prestation d'aide sociale: Victime de discrimination par rapport à certains agents. L’obtention est ardue car elle implique de multiples démarches. Retarde l’obtention du premier chèque et freine des tentatives de retour au travail. Supervision constante pouvant porter atteinte à la vie privée. Travailler au noir pour survivre durant un mois est mal. Discrimination dans les bureaux d’aide.

Conséquences des inégalités en santé
Exclusion sociale L'exclusion sociale est un processus produit par des relations de pouvoir inégal exercées par des groupes privilégiés à l’endroit d’autres membres de la société. Elle s'opère à travers les attitudes, les regards, les paroles, les comportements, les pratiques institutionnelles, les politiques et les lois. Elle est non seulement une cause des inégalités en santé, mais aussi une conséquence de celles-ci, le tout au sein d'un cercle vicieux.
  • Indifférence, manque de considération, mise à l’écart, dévalorisation, dénigrement, rejet, négligence, abus, violence
  • Survient dans tous les milieux sociaux
  • Se vit à travers les interactions sociales du quotidien

L’exclusion sociale ne se restreint pas uniquement à une mise à l’écart. Pour les personnes les plus touchées, l’exclusion est souvent liée à des comportements d’abus de pouvoir et de violence posés par différentes personnes dans différents milieux sociaux.

Conditions de vie difficiles Plusieurs personnes ne parviennent pas à subvenir à leurs besoins essentiels et à ceux de leur famille. Ces conditions de vie difficiles ont un impact important sur la santé physique et psychologique, mais aussi sur l'identité sociale qui ces personnes se construisent.
Effets sur la santé
  • Mauvaise santé physique
  • Angoisse, Anxiété, Insomnie
  • Sentiment de frustration et de colère, de honte et de culpabilité
  • Humeur dépressive et pensées suicidaires
  • Perte d’estime de soi et de confiance en soi
  • Augmentation de la violence, criminalité et du recours aux drogues
Effets sur l’identité sociale

Puisque les gens en situation de vulnérabilité se sentent:

  • Jugés et traités différemment
  • Inférieurs, peu considérés et dénigrés
  • Moins appréciés, moins aimés
  • Étiqueté
  • Surveillés

Déterminants sociaux et trajectoire de vie

Les effets sur leur santé
  • La pauvreté contribue au maintien d'une mauvaise alimentation et une incidence de maladie physique accrue
  • L'exclusion sociale a un impact sur la santé mentale
  • La colère et la frustration de vivre dans des conditions difficiles malgré les efforts fournis pour les améliorer
  • L'insomnie fréquente accentue la fatigue journalière
  • La perte de confiance en soi peut engendrer des symptômes dépressifs et des idées suicidaires accrues
  • La pauvreté engendre plus de violence, de criminalité et de recours aux drogues
Effets sur les conditions de vie
  • L’argent pour l’alimentation est déterminé une fois que les dépenses jugées plus importantes sont assurées (logement, chauffage, électricité).
  • Les prix de logements sont souvent trop élevés
  • Un logement qui répond à leur besoin est souvent difficile à trouver, notamment pour les personnes avec difficultés intellectuelles.
  • La majorité des personnes sont sans emplois et reçoivent des prestations de l’aide sociale. À l’occasion, certains réalisent quelques travaux au noir qui sont souvent précaires et peu payants.
  • Le coût du transport en commun est élevé ou il peut être difficile de communiquer avec le chauffeur. Également, d’autres passagers dévisagent et font sentir ces gens comme malvenus.
  • Ils ont en général peu de loisir outre la marche et la promenade.
  • Le sentiment d’isolement est très présent, expliquant peu de réseau social de soutien.
  • L’accessibilité aux services de santé et aux services sociaux est difficile.
Période scolaire

Aux yeux de tous, les milieux scolaires et les institutions d’enseignement sont perçus comme des lieux où se vit beaucoup de stigmatisation en raison de l’origine ethnique, de l’orientation sexuelle ou de la présence de limitation fonctionnelle. Les groupes sujets à l’exclusion sociales sont plus fréquemment victimes de moquerie, sarcasme, d’intimidation, de rejet, de violence et de discrimination de la part de certains professeurs.

Période professionnelle

Durant cette période, il est difficile pour les personnes en position de vulnérabilité de trouver un logement : l’ethnie, les limitations fonctionnelles intellectuelle, l’apparence et la tenue vestimentaire sont sources de discrimination. Certains propriétaires vont refuser de louer le logement, d’autres vont louer une chambre sans signer de bail, ce qui rend les locataires à la merci d’une expulsion sans préavis et remise d’argent, d’autres augmentent les coûts de loyer.

L’absence de domicile fixe entraîne une difficulté dans la demande d’emploi. Toutefois, elle ne constitue pas le seul obstacle.

  • La reconnaissance des diplômes n’est pas nécessairement présente ou respectée
  • L’emploi peut être refusé en raison de préjugé sur l’apparence, la tenue vestimentaire, l’origine ethnique ou encore la présence de limitation fonctionnelle (physique, intellectuelle ou mentale).
  • Les personnes avec antécédents judiciaires sont généralement exclues
  • L'homophobie est parfois très présente dans certains milieux de travail

En plus des difficultés encourues au niveau des conditions de vie, les personnes en position de vulnérabilité ayant par conséquent des problèmes de santé tombent dans un cercle vicieux: la maladie fait en sorte que différents rendez-vous médicaux doivent être observés; ceci rend difficile d’avoir emploi quotidien et/ou de travailler de longues heures; il est donc difficile de trouver un emploi valorisé et valorisant; une situation d'emploi précaire entretient la situation de pauvreté et indirectement de maladie.

Les services de santé agissent comme des déterminants de la santé. L’accès universel aux soins de santé joue un rôle pour réduire les écarts de santé. Les inégalités sociales en santé ne sont généralement pas le résultat de problème d’accessibilité ou d’organisation du système de soins. Les groupes les plus touchés par les inégalités sociales de santé (p. ex. personnes en situation de pauvreté, souffrant de problèmes de santé mentale/physique/intellectuel, les itinérants, les prostitués, les toxicomanes, etc.) sont les moins bien desservis par le système de santé et ses professionnels.

  • Traités différemment des autres citoyens dans le réseau de santé (quelque fois se voient refusé un traitement)
  • Difficultés à obtenir les soins nécessaires
  • Moins de services
  • Services de moins bonnes qualités
  • Traitements différents/inappropriés par les prestataires de soins
  • Satisfaction moindre des services
  • Cibles de préjugés (liés à l’origine ethnique, à l’apparence physique, aux tenues vestimentaires, à la présence d’une limitation fonctionnelle/ physique/ intellectuelle/ mentale), mépris, jugement.
  • Les problèmes de communication mène parfois à un mauvais diagnostique, mauvais traitement ou traitement différent selon l’appartenance sociale du patient.
  • Programmes et services offerts non appropriés aux patients.

Objectifs d'amélioration de l'équité en santé

Santé Canada a établi des objectifs afin de favoriser l'équité en santé au sein de la population canadienne:

Objectifs de réduction des inégalités en santé (Santé Canada)
Renforcer la base de données probantes sur les inégalités en santé Sources d'information et bases de données à améliorer et maintenir à jour
  • L'outil de données sur les inégalités en santé (collaboration de Statistique Canada, l'agence canadienne de la santé publique, le regroupement pancanadien de santé publique et l'institut canadien d'information sur la santé)
  • Le rapport sur les principales inégalités en santé au Canada
  • Les données sur les enfants autochtones et la santé et le développement au cours de la petite enfance
Mobiliser au-delà du réseau de la santé Conseil canadien des déterminants sociaux de la santé a émis des recommandations et fourni des outils de référence en la matière.
Partager les connaissances obtenues grâce aux études canadiennes Déclaration politique de Rio sur les déterminants sociaux de la santé (2012).

Engagement du Canada de faire mieux et de limiter les inégalités en santé.

Éléments clés

Les personnes sans emploi, avec un faible revenu ou avec un faible niveau de scolarité ont un statut socio-économique considéré comme inférieur aux personnes inverses.

Les inégalités sociales ne sont pas le fait de circonstances naturelles, la conséquence d’infortunes ou d’incapacité des individus à résoudre des problèmes. Les inégalités sociales sont créées et reproduites par nos sociétés.

Bien que la Capitale-Nationale soit riche économiquement, les résidents n’ont pas les mêmes possibilités de vivre dans des conditions de vie matérielles et sociales optimales pour leur développement et leur santé.

Les résident de la Capitale-Nationale partagent le même espace, sans toutefois partager les richesses, les réseaux sociaux, les droits et la reconnaissance.

Les conditions de vie des individus ont une forte influence sur leur santé.

L’exclusion sociale entraîne des désavantages socioéconomiques, mais aussi des désavantages politiques, culturels liés aux droits et la reconnaissance.

L’exclusion sociale met en scène des individus et des rapports de forces inégaux entre des groupes privilégiés et moins privilégiés qui entraînent un accès inégal au pouvoir et aux diverses ressources et entraînent conséquemment de moins bonnes conditions de vie et une moins bonne santé pour les groupes moins privilégiés.

L’exclusion sociale ne se restreint pas uniquement à une mise à l’écart. Pour les personnes les plus touchées, des comportements d’abus de pouvoir et de violence posés par différentes personnes dans différents milieux sociaux accompagnent l’exclusions sociale.

L’exclusion sociale se vit dans les interactions sociales du quotidien, et se manifeste dans différents milieux sociaux. Elle n’est pas le fait de certains groupes ou milieux spécifiques.

L’exclusion sociale se vit souvent au sein des familles. Elle se vit aussi dans les cercles d’amis, les écoles, les milieux de travail, le voisinage, les restaurants, les commerces et les institutions. Elle se vit aussi dans le système de santé.

Dans la société, la productivité, la performance, la surconsommation, la fonctionnalité des corps et l’hétérosexualités représentent des atteintes normatives à partir desquelles les personnes sont jugées

Les personnes appartenant aux minorités ethniques sont d’emblée considérées comme des personnes qui diffèrent des normes dominantes relatives à la race, la nationalité et la religion.

La santé tend à devenir une norme. Toute personne qui n’adopte pas un comportement ou un mode de vie favorable à sa santé est jugée très souvent comme fautive et irresponsable

Or, pour les groupes de personnes les plus touchées par les inégalités sociales de santé, c’est souvent leur contexte de vie qui s’avère précaire et délétère