« Trouble du déficit de l'attention avec ou sans hyperactivité » : différence entre les versions

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(Ajout objectif du CMC)
(Références)
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== Épidémiologie ==
== Épidémiologie ==
On constate que les sous-types de troubles déficitaires de l'attention ont un taux de prévalence différent. Le sous-type inattentif est répandu chez environ 18,3% du total des patients alors que les hyperactifs / impulsifs et combinés représentent respectivement 8,3% et 70%. On constate également que le sous-type inattentif est plus courant parmi la population féminine. Les troubles (collectivement) sont trouvés dans un rapport homme / femme de 2: 1.<ref name=":4">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/30985833</ref> Il est répandu dans environ 3% à 6% de la population adulte.<ref name=":5">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/15732222</ref> C'est l'un des troubles les plus prédominants dans l'enfance. Il existe des preuves que le TDAH est plus répandu aux États-Unis que dans d'autres pays développés.<ref name=":0" />
On constate que les sous-types de troubles déficitaires de l'attention ont un taux de prévalence différent. Le sous-type inattentif est répandu chez environ 18,3% du total des patients alors que les hyperactifs / impulsifs et combinés représentent respectivement 8,3% et 70%. On constate également que le sous-type inattentif est plus courant parmi la population féminine. Les troubles (collectivement) sont trouvés dans un rapport homme / femme de 2: 1.<ref name=":4">{{Citation d'un article|prénom1=Virginio|nom1=Salvi|prénom2=Giovanni|nom2=Migliarese|prénom3=Viviana|nom3=Venturi|prénom4=Federico|nom4=Rossi|titre=ADHD in adults: clinical subtypes and associated characteristics|périodique=Rivista Di Psichiatria|volume=54|numéro=2|date=2019-03|issn=2038-2502|pmid=30985833|doi=10.1708/3142.31249|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/30985833/|consulté le=2020-12-16|pages=84–89}}</ref> Il est répandu dans environ 3% à 6% de la population adulte.<ref name=":5">{{Citation d'un article|prénom1=Nick|nom1=Kates|titre=Attention deficit disorder in adults. Management in primary care|périodique=Canadian Family Physician Medecin De Famille Canadien|volume=51|date=2005-01|issn=0008-350X|pmid=15732222|pmcid=1479568|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/15732222/|consulté le=2020-12-16|pages=53–59}}</ref> C'est l'un des troubles les plus prédominants dans l'enfance. Il existe des preuves que le TDAH est plus répandu aux États-Unis que dans d'autres pays développés.<ref name=":0" />


== Étiologies ==
== Étiologies ==
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L'étiologie du TDAH est liée à une variété de facteurs qui comprennent à la fois une composante génétique et une composante environnementale. C'est l'une des maladies les plus héréditaires en termes de troubles psychiatriques. Il y a une concordance beaucoup plus grande chez les jumeaux monozygotes que chez les dizygotes. Les frères et sœurs ont deux fois plus de risques de souffrir de TDAH que la population générale.  
L'étiologie du TDAH est liée à une variété de facteurs qui comprennent à la fois une composante génétique et une composante environnementale. C'est l'une des maladies les plus héréditaires en termes de troubles psychiatriques. Il y a une concordance beaucoup plus grande chez les jumeaux monozygotes que chez les dizygotes. Les frères et sœurs ont deux fois plus de risques de souffrir de TDAH que la population générale.  


Aussi, les infections virales, le tabagisme pendant la grossesse, les carences nutritionnelles et l'exposition à l'alcool chez le fœtus ont également été étudiés comme causes possibles du trouble. Il n'y a pas de résultats cohérents sur l'imagerie cérébrale des patients atteints de TDAH. Le nombre de récepteurs dopaminergiques a également été impliqué dans le développement du trouble. La recherche a montré que les récepteurs sont diminués dans les lobes frontaux chez les personnes atteintes de TDAH.<ref name=":3">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/18245408</ref><ref name=":1">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/17273498</ref> Il existe également des preuves du rôle de l'implication des récepteurs noradrénergiques. <ref name=":0" />
Aussi, les infections virales, le tabagisme pendant la grossesse, les carences nutritionnelles et l'exposition à l'alcool chez le fœtus ont également été étudiés comme causes possibles du trouble. Il n'y a pas de résultats cohérents sur l'imagerie cérébrale des patients atteints de TDAH. Le nombre de récepteurs dopaminergiques a également été impliqué dans le développement du trouble. La recherche a montré que les récepteurs sont diminués dans les lobes frontaux chez les personnes atteintes de TDAH.<ref name=":3">{{Citation d'un article|prénom1=J. Gordon|nom1=Millichap|titre=Etiologic classification of attention-deficit/hyperactivity disorder|périodique=Pediatrics|volume=121|numéro=2|date=2008-02|issn=1098-4275|pmid=18245408|doi=10.1542/peds.2007-1332|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/18245408/|consulté le=2020-12-16|pages=e358–365}}</ref><ref name=":1">{{Citation d'un article|prénom1=Manuel|nom1=Matas|titre=Approach to attention deficit disorder in adults|périodique=Canadian Family Physician Medecin De Famille Canadien|volume=52|date=2006-08|issn=1715-5258|pmid=17273498|pmcid=1781512|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/17273498/|consulté le=2020-12-16|pages=961–964}}</ref> Il existe également des preuves du rôle de l'implication des récepteurs noradrénergiques. <ref name=":0" />


== Physiopathologie ==
== Physiopathologie ==
Le trouble du déficit de l'attention avec hyperactivité (TDAH) est associé à des anomalies diffuses dans le cerveau. Le gyrus cingulaire antérieur et le cortex préfrontal dorsolatéral sont plus petits chez les personnes souffrant de TDAH. On pense que ces changements expliquent les déficits du comportement axé sur les objectifs. L'activité dans la région fronto-striatale est également réduite chez ces individus lorsque mesurée à l'IRM fonctionnelle. Il est important de comprendre ces mécanismes physiopathologiques afin que la pharmacothérapie soit dirigée vers eux.<ref name=":6">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/20861593</ref> Il est important de se rappeler que le TDAH est un diagnostic clinique. Il n'y a pas de résultats de laboratoire ou d'imagerie standard chez les patients atteints de TDAH. <ref name=":0" />
Le trouble du déficit de l'attention avec hyperactivité (TDAH) est associé à des anomalies diffuses dans le cerveau. Le gyrus cingulaire antérieur et le cortex préfrontal dorsolatéral sont plus petits chez les personnes souffrant de TDAH. On pense que ces changements expliquent les déficits du comportement axé sur les objectifs. L'activité dans la région fronto-striatale est également réduite chez ces individus lorsque mesurée à l'IRM fonctionnelle. Il est important de comprendre ces mécanismes physiopathologiques afin que la pharmacothérapie soit dirigée vers eux.<ref name=":6">{{Citation d'un article|prénom1=Timothy E.|nom1=Wilens|prénom2=Thomas J.|nom2=Spencer|titre=Understanding attention-deficit/hyperactivity disorder from childhood to adulthood|périodique=Postgraduate Medicine|volume=122|numéro=5|date=2010-09|issn=1941-9260|pmid=20861593|pmcid=3724232|doi=10.3810/pgm.2010.09.2206|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/20861593/|consulté le=2020-12-16|pages=97–109}}</ref> Il est important de se rappeler que le TDAH est un diagnostic clinique. Il n'y a pas de résultats de laboratoire ou d'imagerie standard chez les patients atteints de TDAH. <ref name=":0" />


Ce trouble comporte une altération du fonctionnement exécutif, résultant d'un changement d'activité du lobe frontal. Par conséquent, les patients atteints de TDAH présentent un handicap non seulement dans l'attention et la concentration, mais aussi dans la prise de décision et la régulation émotionnelle. Les enfants atteints de TDAH peuvent avoir des difficultés avec les interactions sociales, peuvent être facilement frustrés et impulsifs. <ref name=":0" />
Ce trouble comporte une altération du fonctionnement exécutif, résultant d'un changement d'activité du lobe frontal. Par conséquent, les patients atteints de TDAH présentent un handicap non seulement dans l'attention et la concentration, mais aussi dans la prise de décision et la régulation émotionnelle. Les enfants atteints de TDAH peuvent avoir des difficultés avec les interactions sociales, peuvent être facilement frustrés et impulsifs. <ref name=":0" />
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=== Examen clinique ===
=== Examen clinique ===
* Différentes échelles sont utilisées pour mesurer les problèmes dont souffrent les patients atteints de TDAH. Un tel exemple est l'échelle de trouble de déficit d'attention de Brown qui comprend des zones communes dans lesquelles ces personnes font face à des difficultés et peut être utilisée chez les adultes pour identifier le trouble. Pour les enfants, l'échelle Vanderbilt est souvent utilisée car elle comporte à la fois une composante enseignant et parent.  
* Différentes échelles sont utilisées pour mesurer les problèmes dont souffrent les patients atteints de TDAH. Un tel exemple est l'échelle de trouble de déficit d'attention de Brown qui comprend des zones communes dans lesquelles ces personnes font face à des difficultés et peut être utilisée chez les adultes pour identifier le trouble. Pour les enfants, l'échelle Vanderbilt est souvent utilisée car elle comporte à la fois une composante enseignant et parent.  
* Un examen physique, en revanche, n'est pas très utile dans le diagnostic du TDAH, mais il peut tout de même être utilisé pour exclure des causes médicales telles que des problèmes de thyroïde. Cela pourrait également aider à identifier tout problème médical qui pourrait ainsi orienter les options de traitement. Par exemple, les personnes souffrant d'hypertension peuvent ne pas opter pour des stimulants comme option de traitement. <ref name=":7">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/12642429</ref><ref name=":8">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/31139933</ref><ref name=":9">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/31135603</ref><ref name=":0" />
* Un examen physique, en revanche, n'est pas très utile dans le diagnostic du TDAH, mais il peut tout de même être utilisé pour exclure des causes médicales telles que des problèmes de thyroïde. Cela pourrait également aider à identifier tout problème médical qui pourrait ainsi orienter les options de traitement. Par exemple, les personnes souffrant d'hypertension peuvent ne pas opter pour des stimulants comme option de traitement. <ref name=":7">{{Citation d'un article|prénom1=Margaret|nom1=Weiss|prénom2=Candice|nom2=Murray|titre=Assessment and management of attention-deficit hyperactivity disorder in adults|périodique=CMAJ: Canadian Medical Association journal = journal de l'Association medicale canadienne|volume=168|numéro=6|date=2003-03-18|issn=0820-3946|pmid=12642429|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/12642429/|consulté le=2020-12-16|pages=715–722}}</ref><ref name=":8">{{Citation d'un article|prénom1=Prableen|nom1=Kaur|prénom2=Manik|nom2=Sharma|titre=Diagnosis of Human Psychological Disorders using Supervised Learning and Nature-Inspired Computing Techniques: A Meta-Analysis|périodique=Journal of Medical Systems|volume=43|numéro=7|date=2019-05-28|issn=1573-689X|pmid=31139933|doi=10.1007/s10916-019-1341-2|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/31139933/|consulté le=2020-12-16|pages=204}}</ref><ref name=":9">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/31135603</ref><ref name=":0" />


== Examens paracliniques ==
== Examens paracliniques ==
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Stimulants:
Stimulants:
* Les stimulants sont le pilier du traitement du TDAH. Ils sont efficaces chez environ 70% des patients. Il existe plusieurs formulations de chaque sous-type de stimulants, y compris la formulation à libération immédiate ou à libération prolongée.  
* Les stimulants sont le pilier du traitement du TDAH. Ils sont efficaces chez environ 70% des patients. Il existe plusieurs formulations de chaque sous-type de stimulants, y compris la formulation à libération immédiate ou à libération prolongée.  
* Les effets secondaires des stimulants comprennent des modifications de la pression artérielle, une diminution de l'appétit et du sommeil, et le risque de dépendance. Cependant, il existe un risque accru de consommation de substances chez les patients atteints de TDAH et des études montrent que le traitement avec un stimulant diminue leur risque global d'abus de substances. <ref name=":0" /> L'utilisation de stimulants est sans danger dans l'épilepsie. <ref name=":10">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/30682219</ref><ref name=":11">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/24304474</ref><ref name=":0" /> Il peut y avoir une augmentation de la fréquence des tics chez les patients atteints de TDAH et de syndrome de Gilles de la Tourette. L'ajout d'alpha-agonistes peut aider à réduire les tics.<ref name=":12">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/29944175</ref><ref name=":0" />
* Les effets secondaires des stimulants comprennent des modifications de la pression artérielle, une diminution de l'appétit et du sommeil, et le risque de dépendance. Cependant, il existe un risque accru de consommation de substances chez les patients atteints de TDAH et des études montrent que le traitement avec un stimulant diminue leur risque global d'abus de substances. <ref name=":0" /> L'utilisation de stimulants est sans danger dans l'épilepsie. <ref name=":10">{{Citation d'un article|prénom1=Isabell|nom1=Brikell|prénom2=Qi|nom2=Chen|prénom3=Ralf|nom3=Kuja-Halkola|prénom4=Brian M.|nom4=D'Onofrio|titre=Medication treatment for attention-deficit/hyperactivity disorder and the risk of acute seizures in individuals with epilepsy|périodique=Epilepsia|volume=60|numéro=2|date=02 2019|issn=1528-1167|pmid=30682219|pmcid=6365170|doi=10.1111/epi.14640|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/30682219/|consulté le=2020-12-16|pages=284–293}}</ref><ref name=":11">{{Citation d'un article|prénom1=Tangunu|nom1=Fosi|prénom2=Maria T.|nom2=Lax-Pericall|prénom3=Rod C.|nom3=Scott|prénom4=Brian G.|nom4=Neville|titre=Methylphenidate treatment of attention deficit  hyperactivity disorder in young people  with learning disability and difficult-to-treat  epilepsy: evidence of clinical benefit|périodique=Epilepsia|volume=54|numéro=12|date=2013-12|issn=1528-1167|pmid=24304474|pmcid=4209117|doi=10.1111/epi.12399|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/24304474/|consulté le=2020-12-16|pages=2071–2081}}</ref><ref name=":0" /> Il peut y avoir une augmentation de la fréquence des tics chez les patients atteints de TDAH et de syndrome de Gilles de la Tourette. L'ajout d'alpha-agonistes peut aider à réduire les tics.<ref name=":12">{{Citation d'un article|prénom1=Sydney T.|nom1=Osland|prénom2=Thomas Dl|nom2=Steeves|prénom3=Tamara|nom3=Pringsheim|titre=Pharmacological treatment for attention deficit hyperactivity disorder (ADHD) in children with comorbid tic disorders|périodique=The Cochrane Database of Systematic Reviews|volume=6|date=06 26, 2018|issn=1469-493X|pmid=29944175|pmcid=6513283|doi=10.1002/14651858.CD007990.pub3|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/29944175/|consulté le=2020-12-16|pages=CD007990}}</ref><ref name=":0" />
Non-stimulants:
Non-stimulants:
* Dans les antidépresseurs, l'atomoxétine est le plus connu. Il est efficace en tant qu'option de traitement, mais pas aussi efficace que les stimulants. Il a également des effets antidépresseurs minimes. Il est souvent utilisé chez les enfants qui ne tolèrent pas les stimulants ou qui souffrent d'anxiété.  
* Dans les antidépresseurs, l'atomoxétine est le plus connu. Il est efficace en tant qu'option de traitement, mais pas aussi efficace que les stimulants. Il a également des effets antidépresseurs minimes. Il est souvent utilisé chez les enfants qui ne tolèrent pas les stimulants ou qui souffrent d'anxiété.  
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* Les alpha-agonistes tels que la clonidine et la guanfacine peuvent être utilisés comme traitement efficace du TDAH. Cependant, ceux-ci sont associés à de multiples effets cardiovasculaires tels que baisse de la pression artérielle, la sédation (clonidine plus que guanfacine), la prise de poids, les étourdissements, etc. Ils se révèlent plus efficaces chez les jeunes enfants que chez les adultes.<ref name=":6" /> <ref name=":0" />
* Les alpha-agonistes tels que la clonidine et la guanfacine peuvent être utilisés comme traitement efficace du TDAH. Cependant, ceux-ci sont associés à de multiples effets cardiovasculaires tels que baisse de la pression artérielle, la sédation (clonidine plus que guanfacine), la prise de poids, les étourdissements, etc. Ils se révèlent plus efficaces chez les jeunes enfants que chez les adultes.<ref name=":6" /> <ref name=":0" />


Le traitement psychosocial est l'autre forme de traitement utilisée pour les personnes souffrant de ce trouble. Ceci comprend une psychoéducation pour la famille et le patient et des programmes d'entraînement cognitivo-comportemental conçus spécifiquement pour que le patient atteigne ses objectifs à court et à long terme. Ces programmes de formation se révèlent très efficaces lorsqu'ils sont utilisés avec la pharmacothérapie. <ref name=":13">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/29344341</ref><ref name=":14">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/31097459</ref><ref name=":15">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/31135892</ref><ref name=":0" />
Le traitement psychosocial est l'autre forme de traitement utilisée pour les personnes souffrant de ce trouble. Ceci comprend une psychoéducation pour la famille et le patient et des programmes d'entraînement cognitivo-comportemental conçus spécifiquement pour que le patient atteigne ses objectifs à court et à long terme. Ces programmes de formation se révèlent très efficaces lorsqu'ils sont utilisés avec la pharmacothérapie. <ref name=":13">{{Citation d'un article|prénom1=Josh|nom1=Geffen|prénom2=Kieran|nom2=Forster|titre=Treatment of adult ADHD: a clinical perspective|périodique=Therapeutic Advances in Psychopharmacology|volume=8|numéro=1|date=2018-01|issn=2045-1253|pmid=29344341|pmcid=5761907|doi=10.1177/2045125317734977|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/29344341/|consulté le=2020-12-16|pages=25–32}}</ref><ref name=":14">{{Citation d'un article|prénom1=Doug Hyun|nom1=Han|prénom2=David|nom2=McDuff|prénom3=Donald|nom3=Thompson|prénom4=Mary E.|nom4=Hitchcock|titre=Attention-deficit/hyperactivity disorder in elite athletes: a narrative review|périodique=British Journal of Sports Medicine|volume=53|numéro=12|date=2019-06|issn=1473-0480|pmid=31097459|doi=10.1136/bjsports-2019-100713|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/31097459/|consulté le=2020-12-16|pages=741–745}}</ref><ref name=":15">{{Citation d'un article|prénom1=Cellina|nom1=Ching|prénom2=Guy D.|nom2=Eslick|prénom3=Alison S.|nom3=Poulton|titre=Evaluation of Methylphenidate Safety and Maximum-Dose Titration Rationale in Attention-Deficit/Hyperactivity Disorder: A Meta-analysis|périodique=JAMA pediatrics|volume=173|numéro=7|date=07 01, 2019|issn=2168-6211|pmid=31135892|pmcid=6547117|doi=10.1001/jamapediatrics.2019.0905|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/31135892/|consulté le=2020-12-16|pages=630–639}}</ref><ref name=":0" />


== Suivi ==
== Suivi ==
Il est important que les patients atteints de TDAH soient suivis régulièrement pour vérifier leurs symptômes et comorbidités. Afin d'atteindre les objectifs du traitement, le rôle de l'éducation des patients ne peut être suffisamment souligné. Pour les enfants qui souffrent de TDAH, les parents doivent être formellement informés sur le trouble afin qu'ils comprennent le concept derrière le diagnostic. Le traitement médicamenteux ne peut être optimisé que s'il y a une interaction continue entre le soignant principal et la famille.<ref name=":19">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/23669153</ref><ref name=":0" />
Il est important que les patients atteints de TDAH soient suivis régulièrement pour vérifier leurs symptômes et comorbidités. Afin d'atteindre les objectifs du traitement, le rôle de l'éducation des patients ne peut être suffisamment souligné. Pour les enfants qui souffrent de TDAH, les parents doivent être formellement informés sur le trouble afin qu'ils comprennent le concept derrière le diagnostic. Le traitement médicamenteux ne peut être optimisé que s'il y a une interaction continue entre le soignant principal et la famille.<ref name=":19">{{Citation d'un article|prénom1=William B.|nom1=Brinkman|prénom2=Jessica|nom2=Hartl Majcher|prénom3=Lauren M.|nom3=Poling|prénom4=Gaoyan|nom4=Shi|titre=Shared decision-making to improve attention-deficit hyperactivity disorder care|périodique=Patient Education and Counseling|volume=93|numéro=1|date=2013-10|issn=1873-5134|pmid=23669153|pmcid=3759588|doi=10.1016/j.pec.2013.04.009|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/23669153/|consulté le=2020-12-16|pages=95–101}}</ref><ref name=":0" />


== Complications ==
== Complications ==
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== Évolution ==
== Évolution ==
Le pronostic du TDAH est variable selon l'âge de l'individu qui éprouve les symptômes. On constate que les symptômes du TDAH persistent jusqu'à l'adolescence. Environ 40% des patients continuent à ressentir les symptômes à l'adolescence, tandis que 25% d'entre eux sont également diagnostiqués avec un trouble antisocial concomitant. Il a été démontré que le traitement diminue le risque de consommation de substances. <ref name=":0" /> Cependant, le TDAH non traité peut entraîner un dysfonctionnement persistant et des conséquences dévastatrices, y compris, mais sans s'y limiter, une incapacité de travail à long terme, une augmentation des accidents de voiture et une augmentation de la toxicomanie. <ref name=":17">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/31038360</ref><ref name=":18">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/31008730</ref><ref name=":0" />
Le pronostic du TDAH est variable selon l'âge de l'individu qui éprouve les symptômes. On constate que les symptômes du TDAH persistent jusqu'à l'adolescence. Environ 40% des patients continuent à ressentir les symptômes à l'adolescence, tandis que 25% d'entre eux sont également diagnostiqués avec un trouble antisocial concomitant. Il a été démontré que le traitement diminue le risque de consommation de substances. <ref name=":0" /> Cependant, le TDAH non traité peut entraîner un dysfonctionnement persistant et des conséquences dévastatrices, y compris, mais sans s'y limiter, une incapacité de travail à long terme, une augmentation des accidents de voiture et une augmentation de la toxicomanie. <ref name=":17">{{Citation d'un article|prénom1=Ronald|nom1=Steingard|prénom2=Sarper|nom2=Taskiran|prénom3=Daniel F.|nom3=Connor|prénom4=John S.|nom4=Markowitz|titre=New Formulations of Stimulants: An Update for Clinicians|périodique=Journal of Child and Adolescent Psychopharmacology|volume=29|numéro=5|date=06 2019|issn=1557-8992|pmid=31038360|pmcid=7207053|doi=10.1089/cap.2019.0043|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/31038360/|consulté le=2020-12-16|pages=324–339}}</ref><ref name=":18">{{Citation d'un article|prénom1=Duco|nom1=van der Burg|prénom2=Cleo L.|nom2=Crunelle|prénom3=Frieda|nom3=Matthys|prénom4=Wim|nom4=van den Brink|titre=Diagnosis and treatment of patients with comorbid substance use disorder and adult attention-deficit and hyperactivity disorder: a review of recent publications|périodique=Current Opinion in Psychiatry|volume=32|numéro=4|date=07 2019|issn=1473-6578|pmid=31008730|doi=10.1097/YCO.0000000000000513|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/31008730/|consulté le=2020-12-16|pages=300–306}}</ref><ref name=":0" />


Une tendance importante à long terme a également été notée, selon laquelle les symptômes des patients ont diminué à l'âge adulte d'environ 50%. La règle générale est que 50% des patients «sortent» du TDAH, en particulier avec un traitement, et 25% n'ont pas besoin de traitement à l'âge adulte. Cette théorie est double; premièrement, les stimulants aident à améliorer le développement du lobe frontal au fil du temps, et deuxièmement, les adultes choisissent souvent des carrières qui ne nécessitent pas une attention soutenue. À l'âge adulte, ces patients sont capables d'atteindre leurs objectifs éducatifs et professionnels.<ref name=":16">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/10944664</ref><ref name=":0" /> Si des symptômes persistent, ils ont tendance à être plutôt d'ordre "inattentif". <ref name=":2" />
Une tendance importante à long terme a également été notée, selon laquelle les symptômes des patients ont diminué à l'âge adulte d'environ 50%. La règle générale est que 50% des patients «sortent» du TDAH, en particulier avec un traitement, et 25% n'ont pas besoin de traitement à l'âge adulte. Cette théorie est double; premièrement, les stimulants aident à améliorer le développement du lobe frontal au fil du temps, et deuxièmement, les adultes choisissent souvent des carrières qui ne nécessitent pas une attention soutenue. À l'âge adulte, ces patients sont capables d'atteindre leurs objectifs éducatifs et professionnels.<ref name=":16">{{Citation d'un article|prénom1=S.|nom1=Mannuzza|prénom2=R. G.|nom2=Klein|titre=Long-term prognosis in attention-deficit/hyperactivity disorder|périodique=Child and Adolescent Psychiatric Clinics of North America|volume=9|numéro=3|date=2000-07|issn=1056-4993|pmid=10944664|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/10944664/|consulté le=2020-12-16|pages=711–726}}</ref><ref name=":0" /> Si des symptômes persistent, ils ont tendance à être plutôt d'ordre "inattentif". <ref name=":2" />


== Références ==
== Références ==

Version du 16 décembre 2020 à 17:42

Trouble du déficit de l'attention avec ou sans hyperactivité (TDAH)
Maladie
Caractéristiques
Signes
Symptômes
Inattention, Hyperactivité, Impulsivité, Procrastination
Diagnostic différentiel
Trouble cyclothymique, Hyperthyroïdie, Schizophrénie, Trouble dépressif caractérisé, Anxiété (symptôme), MAB, Troubles d'usage, Troubles d'apprentissage et difficultés scolaires (approche clinique), Troubles du langage et de la parole en pédiatrie (approche clinique), Troubles du sommeil (approche clinique), ... [+]
Informations
Wikidata ID Q181923
Spécialités Psychiatrie, pédiatrie

Page non révisée
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Objectif du CMC
Troubles de l'attention, troubles d'apprentissage et difficultés scolaires (5)

Le trouble du déficit de l'attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) est un trouble psychiatrique affectant la capacité des enfants à fonctionner. Les personnes souffrant de ce trouble présentent des niveaux d'inattention, d'hyperactivité ou d'impulsivité inappropriés pour le développement. Ce trouble a trois sous-types: principalement inattentif, principalement hyperactif ou de type combiné. [1]

Il est important de diagnostiquer et de traiter le trouble à un jeune âge afin que les symptômes ne persistent pas à l'âge adulte et ne provoquent pas d'autres conditions comorbides.

Épidémiologie

On constate que les sous-types de troubles déficitaires de l'attention ont un taux de prévalence différent. Le sous-type inattentif est répandu chez environ 18,3% du total des patients alors que les hyperactifs / impulsifs et combinés représentent respectivement 8,3% et 70%. On constate également que le sous-type inattentif est plus courant parmi la population féminine. Les troubles (collectivement) sont trouvés dans un rapport homme / femme de 2: 1.[2] Il est répandu dans environ 3% à 6% de la population adulte.[3] C'est l'un des troubles les plus prédominants dans l'enfance. Il existe des preuves que le TDAH est plus répandu aux États-Unis que dans d'autres pays développés.[1]

Étiologies

L'étiologie du TDAH est liée à une variété de facteurs qui comprennent à la fois une composante génétique et une composante environnementale. C'est l'une des maladies les plus héréditaires en termes de troubles psychiatriques. Il y a une concordance beaucoup plus grande chez les jumeaux monozygotes que chez les dizygotes. Les frères et sœurs ont deux fois plus de risques de souffrir de TDAH que la population générale.

Aussi, les infections virales, le tabagisme pendant la grossesse, les carences nutritionnelles et l'exposition à l'alcool chez le fœtus ont également été étudiés comme causes possibles du trouble. Il n'y a pas de résultats cohérents sur l'imagerie cérébrale des patients atteints de TDAH. Le nombre de récepteurs dopaminergiques a également été impliqué dans le développement du trouble. La recherche a montré que les récepteurs sont diminués dans les lobes frontaux chez les personnes atteintes de TDAH.[4][5] Il existe également des preuves du rôle de l'implication des récepteurs noradrénergiques. [1]

Physiopathologie

Le trouble du déficit de l'attention avec hyperactivité (TDAH) est associé à des anomalies diffuses dans le cerveau. Le gyrus cingulaire antérieur et le cortex préfrontal dorsolatéral sont plus petits chez les personnes souffrant de TDAH. On pense que ces changements expliquent les déficits du comportement axé sur les objectifs. L'activité dans la région fronto-striatale est également réduite chez ces individus lorsque mesurée à l'IRM fonctionnelle. Il est important de comprendre ces mécanismes physiopathologiques afin que la pharmacothérapie soit dirigée vers eux.[6] Il est important de se rappeler que le TDAH est un diagnostic clinique. Il n'y a pas de résultats de laboratoire ou d'imagerie standard chez les patients atteints de TDAH. [1]

Ce trouble comporte une altération du fonctionnement exécutif, résultant d'un changement d'activité du lobe frontal. Par conséquent, les patients atteints de TDAH présentent un handicap non seulement dans l'attention et la concentration, mais aussi dans la prise de décision et la régulation émotionnelle. Les enfants atteints de TDAH peuvent avoir des difficultés avec les interactions sociales, peuvent être facilement frustrés et impulsifs. [1]

Présentation clinique

Questionnaire

  • inattention
  • hyperactivité
  • impulsivité
  • procrastination
  • Le TDAH est diagnostiqué chez les enfants en fonction de leurs antécédents. Les critères diagnostiques du DSM-V sont détaillés plus loin.
  • Chez les adultes, les symptômes de base peuvent être absents et ils peuvent se manifester par d'autres problèmes tels que la procrastination, l'instabilité de l'humeur et une faible estime de soi. Ils seront probablement plus de nature plus impulsive ou inattentive, car les symptômes d'hyperactivité peuvent être mieux contrôlés. Les symptômes d'inattention ou d'hyperactivité seront probablement retrouvés lors de la réalisation d'une histoire appropriée de l'enfance, mais peuvent avoir été manqués. [1]
  • Le TDAH interfère avec le fonctionnement et le développement, même chez les adultes qui ne travaillent pas. Par exemple, une mère au foyer peut avoir des difficultés à amener ses enfants à l'école à l'heure, à organiser sa maison, à faire attention en conduisant, etc., ce qui affecte son fonctionnement et sa vie quotidienne même si elle n'est pas au travail ou à l'école. Il est important d'en tenir compte lors du diagnostic. [1][7]

Examen clinique

  • Différentes échelles sont utilisées pour mesurer les problèmes dont souffrent les patients atteints de TDAH. Un tel exemple est l'échelle de trouble de déficit d'attention de Brown qui comprend des zones communes dans lesquelles ces personnes font face à des difficultés et peut être utilisée chez les adultes pour identifier le trouble. Pour les enfants, l'échelle Vanderbilt est souvent utilisée car elle comporte à la fois une composante enseignant et parent.
  • Un examen physique, en revanche, n'est pas très utile dans le diagnostic du TDAH, mais il peut tout de même être utilisé pour exclure des causes médicales telles que des problèmes de thyroïde. Cela pourrait également aider à identifier tout problème médical qui pourrait ainsi orienter les options de traitement. Par exemple, les personnes souffrant d'hypertension peuvent ne pas opter pour des stimulants comme option de traitement. [8][9][10][1]

Examens paracliniques

Le TDAH est un trouble qui est diagnostiqué cliniquement et qui ne fait l'objet d'aucun examen de laboratoire ou radiologique spécifique. Les tests neuropsychologiques ne sont pas aussi sensibles pour diagnostiquer le trouble et, par conséquent, le trouble doit être diagnostiqué en fonction des antécédents du patient.[8] L'évaluation du patient atteint de TDAH est généralement effectuée avec différentes échelles d'évaluation et plusieurs informateurs qui peuvent inclure les enseignants et les parents. Il est nécessaire pour un clinicien de rechercher d'autres troubles car ils peuvent être une cause des symptômes que l'enfant présente. Il ne doit pas être diagnostiqué dans le contexte de symptômes d'un autre trouble, par exemple, un épisode psychotique ou un épisode maniaque. [1]

Diagnostic

Critères diagnostiques du DSM V [1]

  • Mode persistant de un et/ou deux parmi l'inattention et/ou l'hyperactivité-impulsivité, depuis au moins six mois, à un niveau qui ne correspond pas au niveau de développement et qui a un impact négatif direct sur les activités sociales et/ou scolaires et professionnelles.
  • Interfère avec ou réduit le fonctionnement (scolaire, social ou professionnel) ou le développement
  • Plusieurs symptômes sont présents dans au moins deux contextes différents (maison, école, travail, amis et famille, activités...)
  • Plusieurs symptômes sont présents avant l'âge de 12 ans
  • Inattention: Six ou plus symptômes (Chez les 17 ans et plus, cinq symptômes sont nécessaires)
    • Ne parvient pas à prêter attention aux détails, fait des fautes d'étourderie dans les devoirs, le travail ou activités
    • A souvent du mal à soutenir son attention
    • Semble souvent ne pas écouter quand on lui parle
    • Ne se conforme pas aux consignes et ne parvient pas à terminer les devoirs, les tâches et obligations
    • A du mal à organiser ses travaux ou ses activités
    • Évite, a en aversion ou fait à contrecoeur les tâches qui nécessitent un effort soutenu
    • Perd souvent les objets nécessaires à son travail ou activités
    • Se laisse facilement distraire par des stimuli externes
    • A des oublis fréquents dans la vie quotidienne
  • Hyperactivité et impulsivité: Six (ou plus) des symptômes parmi les suivants:
    • Remue souvent les pieds et les mains, se tortille sur son siège
    • Se lève souvent en classe ou dans d'autres situations où il est supposé rester assis
    • Court, grimpe partout quand cela n'est pas approprié
    • Incapable de se tenir tranquille dans les jeux ou les activités de loisir
    • Souvent "sur la brèche", agit souvent comme s'il était "monté sur des ressorts", n'aime pas rester tranquille pendant un temps prolongé
    • Parle souvent trop
    • Laisse souvent s'échapper la réponse à une question qui n'est pas encore entièrement posée
    • A du mal à attendre son tour
    • Interrompt souvent les autres ou impose sa présence
  • Pas seulement dans le cadre d'une schizophrénie ou autre trouble psychotique, pas mieux expliqué par un autre trouble mental

Types de TDAH

  • Présentation combinée : Le critère "inattention" ET le critère "hyperactivité et impulsivité" sont remplis pour les six derniers mois
  • Présentation inattentive prédominante: Pour les six derniers mois, le critère "inattention" est rempli, mais pas le critère "hyperactivité et impulsivité".
  • Présentation hyperactive/impulsive prédominante: Pour les six derniers mois, le critère "hyperactivité et impulsivité" est rempli, mais pas le critère "inattention".

Diagnostic différentiel

Il est important de différencier le TDAH des autres troubles cliniques car il peut avoir des symptômes qui peuvent se chevaucher avec eux. Les troubles de l'humeur tels que la dépression et l'anxiété peuvent être mal diagnostiqués chez un patient atteint de TDAH car ces symptômes (inattention et mauvaise concentration, perte de mémoire, distractibilité, etc.) persistent généralement chez les personnes atteintes du trouble. Les troubles liés à la toxicomanie doivent également être soigneusement examinés car les enfants atteints de TDAH sont sujets à la toxicomanie. Il est important d'exclure les troubles de l'audition, les troubles d'apprentissage et les troubles du développement liés au TDAH. [6][1]

Comorbidités

  • Trouble du spectre de l'autisme (TSA)
  • Troubles d'apprentissage
  • Troubles de développement moteur
  • Tics
  • Trouble oppositionnel avec provocation
  • Troubles de l'humeur [7]

Traitement

  • psychothérapie: psychoéducation, thérapie cognitivo-comportementale
  • stimulants: Ils bloquent la bloquent la recapture de la dopamine au niveau des membranes présynaptiques et postsynaptiques.
  • Non-stimulants
    • antidépresseurs: atomoxétine (inhibiteur sélectif de la recapture de la noradrénaline), bupropion (cible la dopamine et la sérotonine), tricycliques (ciblent la norépinéphrine)
    • alpha-agonistes: clonidine, guanfacine

La thérapie pharmacologique est le pilier du traitement. Il est divisé en deux grandes catégories qui relèvent des stimulants ou des non-stimulants. Les stimulants sont ensuite divisés en amphétamines et méthylphénidates.

Stimulants:

  • Les stimulants sont le pilier du traitement du TDAH. Ils sont efficaces chez environ 70% des patients. Il existe plusieurs formulations de chaque sous-type de stimulants, y compris la formulation à libération immédiate ou à libération prolongée.
  • Les effets secondaires des stimulants comprennent des modifications de la pression artérielle, une diminution de l'appétit et du sommeil, et le risque de dépendance. Cependant, il existe un risque accru de consommation de substances chez les patients atteints de TDAH et des études montrent que le traitement avec un stimulant diminue leur risque global d'abus de substances. [1] L'utilisation de stimulants est sans danger dans l'épilepsie. [11][12][1] Il peut y avoir une augmentation de la fréquence des tics chez les patients atteints de TDAH et de syndrome de Gilles de la Tourette. L'ajout d'alpha-agonistes peut aider à réduire les tics.[13][1]

Non-stimulants:

  • Dans les antidépresseurs, l'atomoxétine est le plus connu. Il est efficace en tant qu'option de traitement, mais pas aussi efficace que les stimulants. Il a également des effets antidépresseurs minimes. Il est souvent utilisé chez les enfants qui ne tolèrent pas les stimulants ou qui souffrent d'anxiété.
  • D'autres antidépresseurs incluent le bupropion et les tricycliques qui sont le dernier choix.
  • Les alpha-agonistes tels que la clonidine et la guanfacine peuvent être utilisés comme traitement efficace du TDAH. Cependant, ceux-ci sont associés à de multiples effets cardiovasculaires tels que baisse de la pression artérielle, la sédation (clonidine plus que guanfacine), la prise de poids, les étourdissements, etc. Ils se révèlent plus efficaces chez les jeunes enfants que chez les adultes.[6] [1]

Le traitement psychosocial est l'autre forme de traitement utilisée pour les personnes souffrant de ce trouble. Ceci comprend une psychoéducation pour la famille et le patient et des programmes d'entraînement cognitivo-comportemental conçus spécifiquement pour que le patient atteigne ses objectifs à court et à long terme. Ces programmes de formation se révèlent très efficaces lorsqu'ils sont utilisés avec la pharmacothérapie. [14][15][16][1]

Suivi

Il est important que les patients atteints de TDAH soient suivis régulièrement pour vérifier leurs symptômes et comorbidités. Afin d'atteindre les objectifs du traitement, le rôle de l'éducation des patients ne peut être suffisamment souligné. Pour les enfants qui souffrent de TDAH, les parents doivent être formellement informés sur le trouble afin qu'ils comprennent le concept derrière le diagnostic. Le traitement médicamenteux ne peut être optimisé que s'il y a une interaction continue entre le soignant principal et la famille.[17][1]

Complications

Évolution

Le pronostic du TDAH est variable selon l'âge de l'individu qui éprouve les symptômes. On constate que les symptômes du TDAH persistent jusqu'à l'adolescence. Environ 40% des patients continuent à ressentir les symptômes à l'adolescence, tandis que 25% d'entre eux sont également diagnostiqués avec un trouble antisocial concomitant. Il a été démontré que le traitement diminue le risque de consommation de substances. [1] Cependant, le TDAH non traité peut entraîner un dysfonctionnement persistant et des conséquences dévastatrices, y compris, mais sans s'y limiter, une incapacité de travail à long terme, une augmentation des accidents de voiture et une augmentation de la toxicomanie. [18][19][1]

Une tendance importante à long terme a également été notée, selon laquelle les symptômes des patients ont diminué à l'âge adulte d'environ 50%. La règle générale est que 50% des patients «sortent» du TDAH, en particulier avec un traitement, et 25% n'ont pas besoin de traitement à l'âge adulte. Cette théorie est double; premièrement, les stimulants aident à améliorer le développement du lobe frontal au fil du temps, et deuxièmement, les adultes choisissent souvent des carrières qui ne nécessitent pas une attention soutenue. À l'âge adulte, ces patients sont capables d'atteindre leurs objectifs éducatifs et professionnels.[20][1] Si des symptômes persistent, ils ont tendance à être plutôt d'ordre "inattentif". [7]

Références

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  1. 1,00 1,01 1,02 1,03 1,04 1,05 1,06 1,07 1,08 1,09 1,10 1,11 1,12 1,13 1,14 1,15 1,16 1,17 1,18 et 1,19 Warren Magnus, Saad Nazir, Arayamparambil C. Anilkumar et Kamleh Shaban, StatPearls, StatPearls Publishing, (PMID 28722868, lire en ligne)
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