« Traumatisme cranio-cérébral » : différence entre les versions

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| description_image =[[Hématome sous-dural]] secondaire à un TCC
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|démo=0|révision_par_les_pairs=|révision_par_le_comité_éditorial=|littérature_à_jour_date=|révision_par_les_pairs_date=|révision_par_le_comité_éditorial_date=}}{{Page objectif du CMC|nom=Traumatismes crâniens, mort cérébrale, don d'organes|identificateur=109-10}}
{{Section ontologique | classe = Maladie | nom = Définition}}
La lésion cérébrale traumatique (TCC) est une présentation courante dans les services d'urgence, qui représente plus d'un million de visites par an. C'est une cause fréquente de décès et d'invalidité chez les enfants et les adultes. <ref name=":1">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/30373641</ref><ref name=":0">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/28613604</ref>


Sur la base du score de Glasgow Coma Scale (GCS), il est classé comme: <ref name=":0" />
Un '''traumatisme cranio-cérébral''' (TCC) est une lésion cérébrale d'origine traumatique. Lorsque le trauma est léger (TCCL), on parle également commotion cérébrale.
 
 
* Léger = GCS 13 à 15, également appelé commotion cérébrale
* Modéré = GCS 9 à 12
* Sévère = GCS 3 à 8<ref name=":0" />


== Épidémiologie ==
== Épidémiologie ==
Le TCC est une présentation courante dans les services d'urgence, qui représente plus d'un million de visites par an. C'est une cause fréquente de décès et d'invalidité chez les enfants et les adultes. Le TCC est plus fréquent chez les enfants, les adultes jusqu'à 24 ans et ceux de plus de 75 ans. <ref name=":0">{{Citation d'un ouvrage|prénom1=Faizan|nom1=Shaikh|prénom2=Muhammad|nom2=Waseem|titre=StatPearls|éditeur=StatPearls Publishing|date=2020|pmid=28613604|lire en ligne=http://www.ncbi.nlm.nih.gov/books/NBK430854/|consulté le=2020-12-23}}</ref><ref name=":4">{{Citation d'un article|prénom1=Mahyar|nom1=Mohammadifard|prénom2=Kazem|nom2=Ghaemi|prénom3=Hamed|nom3=Hanif|prénom4=Gholamreza|nom4=Sharifzadeh|titre=Marshall and Rotterdam Computed Tomography scores in predicting early deaths after brain trauma|périodique=European Journal of Translational Myology|volume=28|numéro=3|date=2018-07-10|issn=2037-7452|pmid=30344974|pmcid=6176390|doi=10.4081/ejtm.2018.7542|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/30344974/|consulté le=2020-12-23|pages=7542}}</ref><ref name=":5">{{Citation d'un article|prénom1=Sanjeev|nom1=Lalwani|prénom2=Fahmi|nom2=Hasan|prénom3=Surbhi|nom3=Khurana|prénom4=Purva|nom4=Mathur|titre=Epidemiological trends of fatal pediatric trauma: A single-center study|périodique=Medicine|volume=97|numéro=39|date=2018-09|issn=1536-5964|pmid=30278499|pmcid=6181455|doi=10.1097/MD.0000000000012280|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/30278499/|consulté le=2020-12-23|pages=e12280}}</ref><ref name=":6">{{Citation d'un article|prénom1=Andrea L. C.|nom1=Schneider|prénom2=Dan|nom2=Wang|prénom3=Geoffrey|nom3=Ling|prénom4=Rebecca F.|nom4=Gottesman|titre=Prevalence of Self-Reported Head Injury in the United States|périodique=The New England Journal of Medicine|volume=379|numéro=12|date=09 20, 2018|issn=1533-4406|pmid=30231228|pmcid=6252182|doi=10.1056/NEJMc1808550|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/30231228/|consulté le=2020-12-23|pages=1176–1178}}</ref><ref name=":1">{{Citation d'un article|prénom1=Tor|nom1=Brommeland|prénom2=Eirik|nom2=Helseth|prénom3=Mads|nom3=Aarhus|prénom4=Kent Gøran|nom4=Moen|titre=Best practice guidelines for blunt cerebrovascular injury (BCVI)|périodique=Scandinavian Journal of Trauma, Resuscitation and Emergency Medicine|volume=26|numéro=1|date=2018-10-29|issn=1757-7241|pmid=30373641|pmcid=6206718|doi=10.1186/s13049-018-0559-1|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/30373641/|consulté le=2020-12-23|pages=90}}</ref> Il est 3 fois plus fréquent chez les hommes (78,8%) que chez les femmes (21,2%). <ref name=":0" /><ref name=":11">{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=John D.|nom1=Corrigan|prénom2=Anbesaw W.|nom2=Selassie|prénom3=Jean A. (Langlois)|nom3=Orman|titre=The Epidemiology of Traumatic Brain Injury:|périodique=Journal of Head Trauma Rehabilitation|volume=25|numéro=2|date=2010-03|issn=0885-9701|doi=10.1097/HTR.0b013e3181ccc8b4|lire en ligne=http://journals.lww.com/00001199-201003000-00002|consulté le=2020-12-23|pages=72–80}}</ref><ref name=":12">{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=John|nom1=Bruns|prénom2=W. Allen|nom2=Hauser|titre=The Epidemiology of Traumatic Brain Injury: A Review: EPIDEMIOLOGY OF TRAUMATIC BRAIN INJURY|périodique=Epilepsia|volume=44|date=2003-09-26|doi=10.1046/j.1528-1157.44.s10.3.x|lire en ligne=http://doi.wiley.com/10.1046/j.1528-1157.44.s10.3.x|consulté le=2020-12-23|pages=2–10}}</ref> Bien que seulement 10% des TCC surviennent dans la population âgée, ils représentent jusqu'à 50% des décès liés aux TCC. <ref name=":0" />


{{Section ontologique | classe = Maladie | nom = Épidémiologie}}
Les chutes sont la principale cause de TCC, représentant 49% des visites à l'urgence liées au TCC chez les enfants de 0 à 17 ans et 81% chez les adultes de 65 ans et plus. Être frappé par ou contre un objet, les collisions de véhicules à moteur et l'automutilation intentionnelle sont les causes les plus courantes de TCC. Parmi les patients qui nécessitent une hospitalisation pour un TCC, les chutes (52%) et les collisions de véhicules automobiles (20%) sont les causes les plus fréquentes. <ref name=":13">{{Citation d'un ouvrage|prénom1=Jenna M.|nom1=Lizzo|prénom2=Muhammad|nom2=Waseem|titre=StatPearls|éditeur=StatPearls Publishing|date=2020|pmid=31751082|lire en ligne=http://www.ncbi.nlm.nih.gov/books/NBK549892/|consulté le=2020-12-23}}</ref>
Les traumatismes crâniens sont plus fréquents chez les enfants, les adultes jusqu'à 24 ans et ceux de plus de 75 ans. <ref name=":4">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/30344974</ref><ref name=":5">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/30278499</ref><ref name=":6">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/30231228</ref><ref name=":0" />
 
Le TBI est 3 fois plus fréquent chez les hommes que chez les femmes.<ref name=":0" />
 
Bien que seulement 10% des TCC surviennent dans la population âgée, elle représente jusqu'à 50% des décès liés aux TCC. <ref name=":0" />


== Étiologies ==
La cause la plus fréquente de TCC est les collisions de véhicules à moteur, qui représentent environ 50 à 70% des TCC. Chez les enfants et les adolescents, environ 21% résultent d'activités sportives et récréatives. Il y a environ 235 000 hospitalisations dues à un traumatisme crânien. Les coûts approximatifs directs et indirects liés au TCC se situent entre 48 et 56 milliards de dollars par an. Le taux de mortalité est de 30/100 000, soit environ 50 000 décès chaque année. Environ 50% des patients qui meurent décèdent dans les premières heures. La mortalité commence à augmenter vers 30 ans; il est le plus élevé chez les personnes âgées, les chutes contribuant à un nombre important de traumatismes cérébraux. <ref name=":11" /><ref name=":12" />


{{Section ontologique | classe = Maladie | nom = Étiologies}}
== Étiologie ==
Un traumatisme cérébral peut résulter de tout ce qui peut provoquer un coup, une bosse, une secousse ou une blessure pénétrante. <ref name=":13" />


* {{Étiologie | nom = Étiologie 1}}
Voici une liste non-exhaustive des principales causes de TCC : <ref name=":0" /><ref name=":2">{{Citation d'un article|prénom1=Simona|nom1=Portaro|prénom2=Antonino|nom2=Naro|prénom3=Vincenzo|nom3=Cimino|prénom4=Giuseppa|nom4=Maresca|titre=Risk factors of transient global amnesia: Three case reports|périodique=Medicine|volume=97|numéro=41|date=2018-10|issn=1536-5964|pmid=30313071|pmcid=6203523|doi=10.1097/MD.0000000000012723|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/30313071/|consulté le=2020-12-23|pages=e12723}}</ref><ref name=":3">{{Citation d'un article|prénom1=Firooz|nom1=Salehpour|prénom2=Amir Mohammad|nom2=Bazzazi|prénom3=Javad|nom3=Aghazadeh|prénom4=Amin Valizadeh|nom4=Hasanloei|titre=What do You Expect from Patients with Severe Head Trauma?|périodique=Asian Journal of Neurosurgery|volume=13|numéro=3|date=2018-07|issn=1793-5482|pmid=30283522|pmcid=6159042|doi=10.4103/ajns.AJNS_260_16|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/30283522/|consulté le=2020-12-23|pages=660–663}}</ref><ref name=":8">{{Citation d'un lien web|langue=anglais|titre=Traumatic Brain Injury (TBI)|url=https://www.merckmanuals.com/professional/injuries-poisoning/traumatic-brain-injury-tbi/traumatic-brain-injury-tbi?query=head%20trauma|site=Merck Manuals Professional Edition|date=décembre 2019|consulté le=le 22 décembre 2020}}</ref>
* {{Étiologie | nom = Étiologie 2}}
# {{Étiologie|nom=Blessures liées aux véhicules à moteur}}
* {{Étiologie | nom = Étiologie 3}}
# {{Étiologie|nom=Chute}}
* ...
# {{Étiologie|nom=Agressions}}
Les principales causes de traumatisme crânien sont (1) les blessures liées aux véhicules à moteur, (2) les chutes et (3) les voies de fait. <ref name=":2">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/30313071</ref><ref name=":3">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/30283522</ref><ref name=":0" />
# {{Étiologie|nom=Traumas liés au sport}}
 
Les TCC les plus graves résultent de collisions et de chutes de véhicules à moteur. <ref name=":0" />
Sur la base du mécanisme, le traumatisme crânien est classé comme (1) contondant (le mécanisme le plus courant), (2) pénétrant (blessures les plus mortelles), (3) blast.<ref name=":0" />
 
Les TCC les plus graves résultent de collisions et de chutes de véhicules à moteur.<ref name=":0" />


== Physiopathologie ==
== Physiopathologie ==


{{Section ontologique | classe = Maladie | nom = Physiopathologie}}
=== Régulation de la circulation sanguine ===
Les concepts suivants sont impliqués dans la régulation de la circulation sanguine et doivent être pris en compte: <ref name=":0" />
Les concepts suivants sont impliqués dans la régulation de la circulation sanguine et doivent être pris en compte : <ref name=":0" />


1) Doctrine Monroe-Kellie<ref name=":0" />
# Doctrine Monroe-Kellie  
#* Celle-ci est liée à la compréhension de la dynamique de la pression intracrânienne (PIC). Tout composant individuel de la voûte intracrânienne peut subir des modifications, mais le volume total du contenu intracrânien reste constant puisque l'espace à l'intérieur du crâne est fixe. En d'autres termes, le cerveau a un mécanisme compensatoire pour maintenir un équilibre, favorisant ainsi une PIC normale. Selon cela, le déplacement du liquide céphalo-rachidien (LCR) ou du sang se produit pour maintenir une PIC normale. Une augmentation de la PIC se produira lorsque les mécanismes compensatoires seront épuisés.
# Régulation du débit sanguin cérébral (DSC) (autorégulation)
#* Dans des circonstances normales, le cerveau maintient le DSC via une autorégulation qui maintient l'équilibre entre l'apport d'oxygène et le métabolisme. L'autorégulation ajuste la pression de perfusion cérébrale (PPC) de 50 à 150 mmHg. Au-delà de cette plage, l'autorégulation est perdue et le débit sanguin ne dépend que de la pression artérielle. Une lésion cérébrale grave peut perturber l'autorégulation de DSC.
# Pression de perfusion cérébrale (PPC)
#* La PPC correspond à la différence entre la pression artérielle moyenne (PAM) et la PIC (PPC = PAM - PIC). La PPC cible est de 55 mmHg à 60 mmHg. Il est à noter qu'une baisse de la PAM chez un patient hypotendu peut faire baisser la PPC. Une PPC minimum doit être maintenu pour éviter les insultes cérébrales. Il dépend de l'âge et se présente comme suit : nourrissons - 50 mmHg, enfants - 60 mmHg et adultes - 70 mmHg.
#* Le DSC est assez sensible à l'oxygène et au dioxyde de carbone. L'hypoxie provoque une vasodilatation et augmente le DSC, ce qui peut aggraver la PIC. L'hypercarbie entraîne également une vasodilatation et peut modifier la PIC via des effets sur le pH du liquide céphalo-rachidien (LCR) et augmente le DSC.
# Pression artérielle moyenne (PAM)
#* La PAM à maintenir est de 80 mmHg
#** 60 mmHg = vaisseaux cérébraux dilatés au maximum
#** < 60 mmHg = ischémie cérébrale
#**> 150 mmHg = PIC augmentée
# Pression intracrânienne (PIC)
#* La PIC dépend du volume des compartiments suivants :  
#** Parenchyme cérébral (< 1300 ml)
#** LCR (100-150 ml)
#** Sang intravasculaire (100-150 ml)
#* La PIC normale dépend de l'âge, mais une valeur supérieure à 20 mmHg entraîne une augmentation de la morbidité et de la mortalité et doit être traitée. Il est peut-être plus important de maintenir une PPC adéquate. Le réflexe de Cushing, défini par un triade de symptômes (hypertension, bradycardie et irrégularité respiratoire), peut suivre une augmentation de la PIC.


=== Classification des TCC ===
Sur la base du mécanisme, le TCC peut être classé comme suit : <ref name=":0" />
# Contondant (le mécanisme le plus courant)
# Pénétrant (blessures les plus mortelles)
# Blast
Le TCC peut aussi être classé comme ''blessure primaire'' et ''blessure secondaire'' : <ref name=":0" /><ref>{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=M.|nom1=Prins|prénom2=T.|nom2=Greco|prénom3=D.|nom3=Alexander|prénom4=C. C.|nom4=Giza|titre=The pathophysiology of traumatic brain injury at a glance|périodique=Disease Models & Mechanisms|volume=6|numéro=6|date=2013-11-01|issn=1754-8403|issn2=1754-8411|pmid=24046353|pmcid=PMC3820255|doi=10.1242/dmm.011585|lire en ligne=http://dmm.biologists.org/cgi/doi/10.1242/dmm.011585|consulté le=2020-12-23|pages=1307–1315}}</ref><ref>{{Citation d'un ouvrage|langue=en|prénom1=Ann C.|nom1=Mckee|prénom2=Daniel H.|nom2=Daneshvar|titre=Handbook of Clinical Neurology|volume=127|passage=45–66|éditeur=Elsevier|date=2015|isbn=978-0-444-52892-6|doi=10.1016/b978-0-444-52892-6.00004-0|pmid=25702209|lire en ligne=https://linkinghub.elsevier.com/retrieve/pii/B9780444528926000040|consulté le=2020-12-23}}</ref><ref>{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Kosaku|nom1=Kinoshita|titre=Traumatic brain injury: pathophysiology for neurocritical care|périodique=Journal of Intensive Care|volume=4|numéro=1|date=2016-12|issn=2052-0492|pmid=27123305|pmcid=PMC4847183|doi=10.1186/s40560-016-0138-3|lire en ligne=http://jintensivecare.biomedcentral.com/articles/10.1186/s40560-016-0138-3|consulté le=2020-12-23|pages=29}}</ref><ref>{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Kimberly A.|nom1=Allen|titre=Pathophysiology and Treatment of Severe Traumatic Brain Injuries in Children:|périodique=Journal of Neuroscience Nursing|volume=48|numéro=1|date=2016-02|issn=0888-0395|pmid=26720317|pmcid=PMC4698894|doi=10.1097/JNN.0000000000000176|lire en ligne=http://journals.lww.com/01376517-201602000-00003|consulté le=2020-12-23|pages=15–27}}</ref>


* Lié à la compréhension de la dynamique de la pression intracrânienne (ICP).
# Blessure primaire
* Tout composant individuel de la voûte intracrânienne peut subir des modifications, mais le volume total du contenu intracrânien reste constant puisque l'espace à l'intérieur du crâne est fixe. En d'autres termes, le cerveau a un mécanisme compensatoire pour maintenir un équilibre, maintenant ainsi une pression intracrânienne normale.
#* Les blessures primaires comprennent les blessures produites lors de l'impact initial qui provoque le déplacement du cerveau secondaire à un impact direct, à un movement d'accélération-décélération rapide ou à une pénétration. Ces blessures peuvent provoquer des contusions, des hématomes ou des lésions axonales.  
* Selon cela, le déplacement du liquide céphalo-rachidien (LCR) ou du sang se produit pour maintenir une ICP normale. Une augmentation de l'ICP se produira lorsque les mécanismes compensatoires seront épuisés. <ref name=":0" />
#* Il peut ne pas y avoir de lésion visible à l'imagerie et l'imagerie n'est pas toujours indiquée pour évaluer la lésion primaire. Il existe plusieurs types d'hémorragie intracrânienne traumatique, y compris les hématomes épiduraux, les hématomes sous-duraux, les hémorragies intraparenchymateuses, les hémorragies intraventriculaires et les hémorragies sous-arachnoïdiennes. Les lésions axonales diffuses résultent des forces de cisaillement et peuvent provoquer un étirement et une déchirure des axones neuronaux, entraînant des dommages secondaires. Les lésions axonales diffuses ont souvent un impact sur la jonction entre la matière grise et la matière blanche. Il peut également y avoir des blessures coup-contrecoup; une blessure par coup survient sur le site de l'impact, tandis qu'une blessure contrecoup se produit du côté opposé à l'impact d'un mouvement cérébral rapide.  
 
# Blessure secondaire / Cascade neurotoxique secondaire  
2) Régulation du débit sanguin cérébral (CBF) (autorégulation) <ref name=":0" />
#* Les blessures secondaires comprennent les changements qui se produisent après l'insulte initiale. Cela peut être secondaire à :  
 
#** Hypotension systémique
 
#** Hypoxie
* Dans des circonstances normales, le cerveau maintient le CBF via une autorégulation qui maintient l'équilibre entre l'apport d'oxygène et le métabolisme.
#** Augmentation de la PIC
* L'autorégulation ajuste la pression de perfusion cérébrale (CPP) de 50 à 150 mm Hg. Au-delà de cette plage, l'autorégulation est perdue et le débit sanguin ne dépend que de la pression artérielle.
#* Dans les heures, les jours et les semaines qui suivent la blessure principale, les dommages initiaux déclenchent de nombreux effets secondaires - les blessures secondaires résultent de plusieurs facteurs. Des changements de calcium et de sodium, des dommages mitochondriaux et la production de radicaux libres se produisent, ce qui peut conduire à l'expansion de la blessure initiale. Il y a une libération de neurotransmetteurs présynaptiques tels que le glutamate, qui activent les récepteurs NMDA. Cette libération entraîne un afflux de sodium et de calcium et un efflux de potassium. La pompe Na<sup>+</sup>-K<sup>+</sup>-ATPase tente de rétablir l'équilibre et épuise l'ATP. Le TCC peut également induire des modifications de l'ampleur et de la durée du métabolisme du glucose, avec une augmentation temporaire de l'absorption du glucose suivie d'une dépression du glucose ipsilatérale à la blessure. Les espèces réactives d'oxygène et d'azote peuvent être augmentées dans la période suivant immédiatement une blessure. Ces changements peuvent entraîner des dommages aux axones, une altération de la fonction axonale et la mort neuronale. La sécrétion de cytokines peut contribuer au développement d'un œdème vasogène.
* Une lésion cérébrale grave peut perturber l'autorégulation de CBF.<ref name=":0" />
 
3) Pression de perfusion cérébrale (CPP) <ref name=":0" />
 
 
* La différence entre la pression artérielle moyenne (MAP) et l'ICP (CPP = MAP - ICP)
* Le CPP cible est de 55 mm Hg à 60 mm Hg
* Une augmentation de l'ICP peut diminuer le RPC
* Une diminution de l'ICP peut améliorer le CPP
* N'oubliez pas qu'une baisse de la MAP chez un patient hypotendu peut faire baisser la PPC.
* Un CPP minimum doit être maintenu pour éviter les insultes cérébrales. Il dépend de l'âge et se présente comme suit: nourrissons - 50 mm Hg, enfants - 60 mm Hg et adultes - 70 mm Hg.
* Le CBF est assez sensible à l'oxygène et au dioxyde de carbone.
* L'hypoxie provoque une vasodilatation et augmente donc le CBF et peut aggraver l'ICP.
* L'hypercarbie entraîne également une vasodilatation et peut modifier l'ICP via des effets sur le pH du liquide céphalo-rachidien (LCR) et augmente le CBF.<ref name=":0" />
 
4) Pression artérielle moyenne (MAP) <ref name=":0" />
 
 
* Maintenir = 80 mm Hg
* 60 mm Hg = vaisseaux cérébraux dilatés au maximum
* <60 mm Hg = ischémie cérébrale
*> 150 mmHg = ICP<ref name=":0" /> augmenté
 
5) Pression intracrânienne (ICP) <ref name=":0" />
 
 
* Une augmentation de l'ICP peut diminuer le RPC.
* ICP dépend du volume des compartiments suivants: <ref name=":0" />
 
 
* Parenchyme cérébral (<1300 ml)
* Liquide céphalo-rachidien (100-150 ml)
* Sang intravasculaire (100-150 ml)
* Réflexe de Cushing (hypertension, bradycardie et irrégularité respiratoire) dû à une augmentation de l'ICP
* L'ICP normal dépend de l'âge (adulte de moins de dix ans, enfant de 3 à 7 ans, bébé de 1,5 à 6 ans)
*> 20 mm Hg = augmentation de la morbidité et de la mortalité et doit être traité. Il est peut-être plus important de maintenir un CPP adéquat.<ref name=":0" />
 
Le TBI peut être classé comme blessure primaire et blessure secondaire: <ref name=":0" />
 
Blessure primaire <ref name=":0" />
 
Les blessures primaires comprennent les blessures lors de l'impact initial qui provoque le déplacement du cerveau en raison d'un impact direct, d'une accélération-décélération rapide ou d'une pénétration. Ces blessures peuvent provoquer des contusions, des hématomes ou des lésions axonales. <ref name=":0" />
 
 
* Contusion (ecchymose sur le parenchyme cérébral)
* Hématome (sous-dural, péridural, intraparenchymateux, intraventriculaire et sous-arachnoïdien)
* Lésion axonale diffuse (stress ou dommages aux axones) <ref name=":0" />
 
Blessure secondaire / Cascade neurotoxique secondaire <ref name=":0" />
 
La blessure secondaire comprend les changements qui se produisent après l'insulte initiale. Cela peut être à: <ref name=":0" />
 
 
* Hypotension systémique
* Hypoxie
* Augmentation de ICP<ref name=":0" />
 
Après une lésion cérébrale primaire, une cascade d'événements cellulaires et biochimiques se produit, notamment la libération de glutamate dans l'espace présynaptique entraînant l'activation du N-méthyl-D-aspartate, a-amino-3-hydroxy-5-méthyl-4- l'acide isoxazole propionique et d'autres récepteurs. Ce déplacement ionique peut activer les enzymes cytoplasmiques et nucléaires, entraînant des lésions mitochondriales, la mort cellulaire et la nécrose. <ref name=":0" />
 
Hernie cérébrale <ref name=":0" />
 
Une hernie se produit en raison d'une augmentation de l'ICP. Les types de hernies sont les suivants: <ref name=":0" />
 
1) Uncal transtentorial<ref name=":0" />
 
 
* L'Uncus est la partie la plus médiale de l'hémisphère et la première structure à se déplacer sous le tentorium.
* Compression des fibres parasympathiques fonctionnant avec le troisième nerf crânien
* Pupille Ipsilatérale fixe et dilatée avec hémiparésie controlatérale <ref name=":0" />
 
2) Transtentorial central<ref name=":0" />
 
 
* Lésions médianes, telles que les lésions des lobes frontaux ou occipitaux ou du sommet
* Pupilles ponctuelles bilatérales, signes de Babinski bilatéraux et augmentation du tonus musculaire. Les pupilles à point médian fixe suivent avec une hyperventilation prolongée et une posture de décortication <ref name=":0" />
 
3) Amygdalite cérébelleuse <ref name=":0" />
 
 
* Les amygdales cérébelleuses hernient vers le bas à travers le foramen magnum
* Compression sur le tronc cérébral inférieur et la moelle épinière cervicale supérieure
* Élèves ponctuelles, paralysie flasque et mort subite <ref name=":0" />
 
4) Fosse postérieure ascendante / hernie cérébelleuse <ref name=":0" />
 
 
* Le cervelet est déplacé vers le haut à travers l'ouverture tentorale
* Conjuguer le regard vers le bas avec une absence de mouvements oculaires verticaux et identifier les pupilles <ref name=":0" />
 
== Présentation clinique ==
== Présentation clinique ==
{{Section ontologique | classe = Maladie | nom = Présentation clinique}}
Un bon historique concernant le mécanisme de la blessure est important. Suivez le protocole de réanimation traumatologique avancé et effectuez des enquêtes primaires, secondaires et tertiaires. Une fois le patient stabilisé, un examen neurologique doit être effectué. La tomodensitométrie est la modalité diagnostique de choix lors de l'évaluation initiale des patients souffrant de traumatisme crânien.<ref name=":0" />
Le GCS est utilisé pour décrire le niveau de conscience. Les patients intubés ne sont évalués que pour les scores moteurs et d'ouverture des yeux et le suffixe T est ajouté au score final. Le score GCS maximal est de 10T et le plus bas est de 2T.<ref name=":0" />
La classification du TBI est la suivante: <ref name=":0" />
Obscurcissement de la conscience, où il y a un léger déficit de traitement par le cerveau. Elle peut persister pendant plusieurs mois et le patient peut avoir une perte de mémoire récente, mais la mémoire à long terme reste intacte.<ref name=":0" />
La léthargie est un état de vigilance déprimée et peut entraîner une incapacité à effectuer des tâches généralement effectuées sans effort. Le patient peut être excité par des stimuli, mais revient ensuite dans un état d'inactivité. La prise de conscience de l'environnement est présente.<ref name=":0" />
L'obtondation est un état de diminution de la vigilance et de la conscience. Le patient répondra brièvement aux stimuli et ne suivra que des commandes simples, mais ne sera pas conscient de l'environnement.
Le stupeur, c'est quand le patient ne peut pas communiquer lucidement et a besoin de stimuli douloureux pour être excité. Une fois la stimulation arrêtée, le patient retourne à l'état inactif.<ref name=":0" />
Le coma se produit lorsque le patient n'est pas en mesure de répondre à un type de stimuli <ref name=":0" />


=== Facteurs de risque ===
=== Facteurs de risque ===
 
Certains facteurs de risque prédisposent les individus à subir un TCC : <ref name=":13" />
{{Section ontologique | classe = Maladie | nom = Facteurs de risque}}
* {{Facteur de risque|nom=Consommation d'alcool et conduite automobile|RR=|référence_RR=|RC (OR)=}}
* {{Facteur de risque | nom = Facteur de risque 1}}
* {{Facteur de risque|nom=Envoyer des messages texte au volant|RR=|référence_RR=|RC (OR)=}}
* {{Facteur de risque | nom = Facteur de risque 2}}
* {{Facteur de risque|nom=Abuser de l'alcool et de drogues illicites|RR=|référence_RR=|RC (OR)=}}
* {{Facteur de risque | nom = Facteur de risque 3}}
* {{Facteur de risque|nom=S'impliquer dans des activités sportives à haut risque|RR=|référence_RR=|RC (OR)=}}
* ...


=== Questionnaire ===
=== Questionnaire ===
 
Un bon historique concernant la blessure est important : <ref name=":0" />
{{Section ontologique | classe = Maladie | nom = Questionnaire}}
* Le {{Questionnaire|nom=AMPLE (questionnaire)|affichage=questionnaire AMPLE}} est à faire :
* {{Symptôme | nom = Symptôme 1}}
** Allergies
* {{Symptôme | nom = Symptôme 2}}
** Médications, dont la prise d'agent antiplaquettaire ou anticoagulant
* {{Symptôme | nom = Symptôme 3}}
** Antécédents médicaux (''Past medical history'')
* ...
** Dernier repas (''Last meal'')
 
** Événements de la blessure (''Events surrounding injury'')
* Questionner la présence de signaux d'alarme (déficits neurologiques focaux) nécessitant une évaluation rapide de l'hémorragie intracrânienne : {{Symptôme|nom=engourdissement|affichage=|prévalence=}}, {{Symptôme|nom=faiblesse|affichage=|prévalence=}}, {{Symptôme|nom=troubles de l'élocution|affichage=|prévalence=}}, {{Symptôme|nom=incontinence de l'intestin|affichage=|prévalence=}}, {{Symptôme|nom=incontinence de la vessie|affichage=|prévalence=}}, {{Symptôme|nom=altération de l'état mental|affichage=|prévalence=}}, {{Symptôme|nom=amnésie|affichage=|prévalence=}} ou {{Symptôme|nom=inconscience|affichage=|prévalence=}}.
* Questionner la présence des symptômes non spécifiques (ex : {{Symptôme|nom=nausées|affichage=|prévalence=}}, {{Symptôme|nom=vomissements|affichage=|prévalence=}}, {{Symptôme|nom=céphalées|affichage=|prévalence=}}, {{Symptôme|nom=acouphènes|affichage=|prévalence=}}, {{Symptôme|nom=changements visuels|affichage=|prévalence=}}, {{Symptôme|nom=étourdissements|affichage=|prévalence=}} ou {{Symptôme|nom=confusion|affichage=|prévalence=}}).
* Questionner les habitudes de vie, notamment si le patient a consommé de l'alcool ou de la drogue avant le TCC.
À plus long terme, de nombreux patients sont aux prises avec des symptômes post-commotionnels persistants, notamment des {{Symptôme|nom=étourdissements|affichage=|prévalence=}}, des {{Symptôme|nom=problèmes d'équilibre|affichage=|prévalence=}}, des {{Symptôme|nom=difficultés cognitives|affichage=|prévalence=}}, des {{Symptôme|nom=déficits de mémoire|affichage=|prévalence=}}, une {{Symptôme|nom=labilité émotionnelle|affichage=|prévalence=}}, de l'{{Symptôme|nom=anxiété|affichage=|prévalence=}}, de la {{Symptôme|nom=dépression|affichage=|prévalence=}}, des {{Symptôme|nom=troubles du sommeil|affichage=|prévalence=}}, des {{Symptôme|nom=délires|affichage=|prévalence=}}, des {{Symptôme|nom=hallucinations|affichage=|prévalence=}}, des {{Symptôme|nom=changements visuels|affichage=|prévalence=}} et des {{Symptôme|nom=céphalées|affichage=|prévalence=}}.
=== Examen clinique ===
=== Examen clinique ===
L'examen clinique d'un TCC s'articule autour de l'[[ATLS]]<ref name=":0" />:
* {{Examen clinique|nom=ATLS|affichage=Examen primaire}}
* Examen secondaire<ref name=":15">{{Citation d'un ouvrage|prénom1=Michael R.|nom1=Zemaitis|prénom2=Jason H.|nom2=Planas|prénom3=Muhammad|nom3=Waseem|titre=StatPearls|éditeur=StatPearls Publishing|date=2020|pmid=28722931|lire en ligne=http://www.ncbi.nlm.nih.gov/books/NBK441902/|consulté le=2020-12-23}}</ref>
* Pour un TCC, l'{{Examen clinique|nom=Examen de la tête et du visage|indication=}} sont primordiaux : <ref name=":13" /><ref name=":15" /><ref name=":16" />
** La tête doit être examinée pour un hématome du cuir chevelu, une dépression du crâne ou une lacération
** Le cuir chevelu doit être palpé, car les {{Signe clinique|nom=lacérations du cuir chevelu|affichage=|prévalence=}} ne peuvent être identifiées que par une palpation minutieuse.
** La palpation de l'ensemble des bords osseux du visage, y compris l'orbite, le maxillaire, le nez et la mâchoire, est importante.
** Le {{Signe clinique|nom=signe de Battle|affichage=|prévalence=}} (ecchymoses derrière les oreilles), les {{Signe clinique|nom=yeux de raton laveur|affichage=|prévalence=}} (ecchymoses sous les yeux), l'{{Signe clinique|nom=hémotympan|affichage=|prévalence=}} (sang derrière le tympan) et l'écoulement du LCR par le nez ({{Signe clinique|nom=rhinorrhée|affichage=|prévalence=}}) ou l'oreille ({{Signe clinique|nom=otorrhée|affichage=|prévalence=}}) sont des signes de fracture de la base du crâne et sont fortement associés à une hémorragie intracrânienne. La réponse de la pupille, qui est testable chez tous les patients, permet d'orienter le diagnostic différentiel puisqu'une pupille fixe et dilatée d'un côté peut correspondre à une hémorragie et à une hernie ipsilatérales.
** L'examen fundoscopique de chaque œil est important et doit être effectué pour visualiser la surface rétinienne et les structures associées. Un {{Signe clinique|nom=œdème papillaire|affichage=|prévalence=}} (la présence d'un disque optique enflé ou flou) doit être noté. Une {{Signe clinique|nom=hémorragie sous-hyaloïde|affichage=|prévalence=}} (prélèvement intraoculaire de sang) peut survenir après un traumatisme crânien direct et doit également être notée.
* {{Examen clinique|nom=Examen de la colonne cervicale|indication=}}
** La plupart des patients souffrant d'un TCC grave nécessiteront une immobilisation de la colonne cervicale jusqu'à ce que la lésion cervicale soit jugée cliniquement et radiologiquement. <ref name=":13" /> Le cou doit être soigneusement inspecté et palpé pendant qu'il est soigneusement immobilisé. Il faut également évaluer s'il y a un gonflement du cou ou une masse pulsatile du cou. Les blessures sous le collier dur peuvent ne pas être évidentes. Il faut considérer une blessure à la colonne cervicale avec un traumatisme contondant jusqu'à preuve du contraire. La colonne cervicale peut être évaluée soit cliniquement en appliquant des règles de décision soit en obtenant des études d'imagerie, telles que des radiographies simples ou un scanner. <ref name=":15" />
* {{Examen clinique|nom=Examen du thorax|indication=}}
* {{Examen clinique|nom=Examen de l'abdomen|indication=}}
* {{Examen clinique|nom=Examen des extrémités|indication=}}
* {{Examen clinique|nom=Examen du bassin|indication=}}
* {{Examen clinique|nom=Examen de la peau|indication=}}


{{Section ontologique | classe = Maladie | nom = Examen clinique}}
===== Examen neurologique =====
* {{Examen clinique | nom = Examen clinique 1}}: {{Signe | nom = Signe 1}}, {{Signe | nom = Signe 2}}
Dans le cadre d'un traumatisme, un {{Examen clinique|nom=Examen neurologique|indication=}} approfondi est axé sur l'identification et l'évaluation des fonctions des parties vitales du système nerveux central. L’examen se concentre principalement sur l’évaluation de l’état mental du patient, des nerfs crâniens (NC), de l’examen sensoriel, de l’examen moteur et des réflexes. Chez les patients comateux, l'examen consiste à observer le patient de près et à susciter des réflexes pour évaluer le niveau d'entrée cérébrale. Pour les patients présentant un certain niveau de réactivité, les mêmes fonctions basales sont testées, et des éléments supplémentaires d'un examen neurologique standard peuvent être inclus pour évaluer davantage les résultats qui ne peuvent pas être obtenus chez un patient comateux. Des scores GCS en série ou répétés doivent être effectués pour identifier les changements dans la fonction neurologique après une blessure traumatique. <ref name=":16">{{Citation d'un ouvrage|prénom1=Andrew|nom1=Clark|prénom2=Joe|nom2=M Das|prénom3=Fassil B.|nom3=Mesfin|titre=StatPearls|éditeur=StatPearls Publishing|date=2020|pmid=29939692|lire en ligne=http://www.ncbi.nlm.nih.gov/books/NBK507915/|consulté le=2020-12-23}}</ref>
* {{Examen clinique | nom = Examen clinique 2}}: {{Signe | nom = Signe 3}}
* ...


== Examens paracliniques ==
Il faut porter une attention particulière aux signes et symptômes d'une PIC élevée : <ref name=":0" />
* {{Signe clinique|nom=Altération de l'état de conscience (signe clinique)|affichage=|prévalence=}}
* {{Signe clinique|nom=Asymétrie des pupilles|affichage=|prévalence=}}
* {{Signe clinique|nom=Signe neurologique focal|affichage=|prévalence=}}
* Posture : {{Signe clinique|nom=Décérébration|affichage=|prévalence=}} ou {{Signe clinique|nom=Décortication|affichage=|prévalence=}}
* {{Signe clinique|nom=Œdème papillaire|affichage=|prévalence=}} (peut ne pas apparaître avec une élévation rapide de la PIC)
====== Examen de l'état mental ======
L'examen de l'état mental évalue le niveau de conscience ou de vigilance, ce qui permet ensuite un examen plus détaillé de la fonction cognitive. Un individu avec un niveau normal de conscience est «éveillé» (ou peut être facilement réveillé), «alerte» (répond de manière appropriée aux signaux visuels ou verbaux) et «orienté» (sait qui et où il se trouve et la date approximative et le temps). Une conscience anormale ou déprimée existe sur un continuum allant de la somnolence légère à un état insensible insensible (appelé «coma»). <ref name=":16" /> Voir {{Signe clinique|nom=Altération de l'état de conscience (signe clinique)|affichage=|prévalence=}}pour une classification différente du niveau de conscience.


{{Section ontologique | classe = Maladie | nom = Examens paracliniques}}
====== Coordination et démarche ======
* {{Investigation | nom = Investigation 1 | indication = Indication}}: {{Signe paraclinique | nom = Signe paraclinique 1}}, {{Signe paraclinique | nom = Signe paraclinique 2}}, ...
Les tests de marche doivent être effectués chez les patients chez qui une lésion cervicale n'est pas suspectée. Chez les patients avec un TCC, des tests neuropsychiatriques supplémentaires peuvent être nécessaires. <ref name=":13" />  
* {{Investigation | nom = Investigation 2 | indication = Indication}}: {{Signe paraclinique | nom = Signe paraclinique 3}}, {{Signe paraclinique | nom = Signe paraclinique 4}}, ...
* ...
La tomodensitométrie est nécessaire chez les patients présentant un traumatisme crânien <ref name=":0" />


La coordination et la démarche sont généralement testées séparément, car les lésions cérébelleuses peuvent perturber la démarche ou la coordination tout en laissant les autres fonctions motrices relativement intactes. Premièrement, si le patient en est capable, il faut évaluer le patient pendant qu'il marche en portant une attention particulière à la posture, la démarche, les mouvements automatiques coordonnés (bras oscillants) et la capacité à marcher en ligne droite. Le test de Romberg est effectué pour évaluer certaines lésions cérébrales. Le test doigt-nez peut être effectué pour évaluer la coordination. <ref name=":16" />


* Modéré (score GCS 9 à 12)
====== Examen des nerfs crâniens ======
* Sévère (score GCS <8) <ref name=":0" />
Douze nerfs crâniens (NC) sont systématiquement testés dans le cadre de l'{{Examen clinique|nom=Examen neurologique|indication=}}. <ref name=":16" />
====== Examen sensoriel ======
Cet examen repose en grande partie sur la capacité des patients à rapporter avec précision ce qu'ils ressentent : <ref name=":16" />
* La surface de la peau doit être systématiquement testée dans les quatre extrémités pour déterminer tout déficit sensoriel.
** Toucher léger avec un stimulus très léger (ex : coton-tige, léger toucher du doigt)
** Sensation de douleur : « douleur vive » avec l'extrémité piquante d'une épingle propre et « douleur sourde » avec sa partie arrondie
** Proprioception au niveau d'une phalange distale
** Les sensations de température et de vibration ne sont pas testées de toute urgence dans la plupart des situations de traumatisme.


Pour les patients à faible risque de lésions intracrâniennes, il existe deux règles validées en externe pour savoir quand obtenir une tomodensitométrie de la tête après un TBI.
====== Examen moteur ======
 
L'{{Examen clinique|nom=Examen moteur neurologique|indication=}} comporte plusieurs étapes, y compris l'inspection, la palpation et les tests fonctionnels avec test de tonicité et de force de groupes musculaires individuels : <ref name=":16" />
Il est important de comprendre qu'aucune anamnèse individuelle et aucun résultat d'examen physique ne peuvent éliminer la possibilité d'une lésion intracrânienne chez les patients traumatisés crâniens.<ref name=":0" />
* Il faut observer, inspecter et palper pour détecter les anomalies visibles et d'autres signes comme des {{Signe clinique|nom=contractions musculaires|affichage=|prévalence=}}, des {{Signe clinique|nom=tremblements|affichage=|prévalence=}} ou des {{Signe clinique|nom=mouvements involontaires|affichage=|prévalence=}}.
 
* Le tonus musculaire est jugé par la palpation des muscles des extrémités et par les mouvements passifs des articulations par l'examinateur.
Les radiographies du crâne ne sont utilisées que pour évaluer la présence de corps étrangers, de coups de feu ou de coups de couteau. <ref name=":0" />
* La force musculaire doit être évaluée en fournissant une résistance au mouvement des groupes musculaires dans les deux sens.
 
Critères de la Nouvelle-Orléans<ref name=":0" />
 
 
* Mal de crâne
* Vomissements (tous)
* Âge> 60 ans
* Intoxication médicamenteuse ou alcoolique
* Crise d'épilepsie
* Traumatisme visible au-dessus des clavicules
* Déficits de mémoire à court terme <ref name=":0" />
 
Règle de tête CT canadienne <ref name=":0" />
 
 
* Mécanisme dangereux de blessure
* Vomissements = deux fois
* Âge> 65 ans
* Score GCS <15, 2 heures après la blessure
* Tout signe de fracture basale du crâne
* Fracture crânienne ouverte ou déprimée possible
* Amnésie pour les événements 30 minutes avant la blessure<ref name=":0" />
 
Recommandation de niveau A <ref name=":0" />
 
Avec perte de conscience ou amnésie post-traumatique uniquement si un ou plusieurs des symptômes suivants sont présents: <ref name=":0" />
 
 
* Mal de crâne
* Vomissements
* Âge> 60 ans
* Intoxication médicamenteuse ou alcoolique
* Déficits de la mémoire à court terme
* Signes physiques suggérant un traumatisme au-dessus de la clavicule
* Crise post-traumatique
* Score GCS <15
* Déficit neurologique focal
* Coagulopathie <ref name=":0" />
 
Recommandation de niveau B <ref name=":0" />
 
Sans perte de conscience ni amnésie post-traumatique si l'un des symptômes spécifiques suivants se présente: <ref name=":0" />


====== Examen des réflexes ======
Les {{Examen clinique|nom=réflexes tendineux|indication=}}, considérés comme faisant partie de L'{{Examen clinique|nom=Examen moteur neurologique|indication=}}, sont utilisés pour tester les fibres fonctionnelles sensorielles et motrices d'un niveau rachidien respectif. La réponse doit être comparée des deux côtés en notant toute asymétrie. Les réflexes tendineux, qui comprennent les réflexes bicipital (C5/C6), tricipital (C7), patellaire (L2/L3/L4) et achiléen (S1), peuvent être décrites comme normales, moins réactives (hyporéflexie) ou plus réactives (hyperréflexie). <ref name=":16" />
== Examens paracliniques ==


* Déficit neurologique focal
=== Imagerie ===
* Vomissements
L'imagerie de la tête est un élément important dans l'investigation d'un TCC : <ref name=":0" /><ref name=":13" />
* Maux de tête sévères
* Les {{Examen paraclinique|nom=radiographies du crâne|indication=}} ne sont utilisées que pour évaluer la présence de corps étrangers, de coups de feu ou de coups de couteau.
* Âge> 65 ans
* L'{{Examen paraclinique|nom=IRM de la tête|indication=}} peut être utile mais prend beaucoup plus de temps à obtenir que la {{Examen paraclinique|nom=tomodensitométrie de la tête|indication=}} (TDM). Il peut être indiqué dans le suivi des traumatismes crâniens, mais n'est pas utilisé comme évaluation initiale.
* Signes physiques d'une fracture du crâne basilaire
* La {{Examen paraclinique|nom=TDM de la tête|indication=}} (et {{Examen paraclinique|nom=TDM du cou|indication=|affichage=colonne cervicale}} si pertinent) est la modalité diagnostique de choix lors de l'évaluation initiale des patients souffrant d'un TCC, car elle est souvent facilement disponible et rapidement disponible.
* Score GCS <15
** Pour les règles de décision clinique permettant de déterminer si une TDM de la tête est nécessaire chez un patient adulte, consulter le [[Canadian Head CT rule|'''Canadian Head CT rule''']], le [[New Orleans Head CT rule]] et le [[Nexus 2 rule]].
* Coagulopathie
** Pour les patients pédiatriques, le meilleur outil de décision pour déterminer le besoin de la TDM est la règle de décision du [[PECARN|'''PECARN''']].
* Mécanisme dangereux de blessure
{{Inclure une section d'une page|page=Canadian Head CT (règle de décision clinique)|section=Règle de décision clinique}}
* Éjection d'un véhicule à moteur (comme un piéton heurté ou une chute d'une hauteur> trois pieds ou cinq marches) <ref name=":0" />


Le risque de lésion intracrânienne lorsque les résultats de la règle de décision clinique sont négatifs est inférieur à 1% .<ref name=":0" />
==== Trouvailles à la tomodensitométrie ====
Voici une liste non-exhaustive des trouvailles possibles à la TDM de la tête selon les différentes complications : <ref>{{Citation d'un ouvrage|prénom1=Ali|nom1=Khairat|prénom2=Muhammad|nom2=Waseem|titre=StatPearls|éditeur=StatPearls Publishing|date=2020|pmid=30085524|lire en ligne=http://www.ncbi.nlm.nih.gov/books/NBK518982/|consulté le=2020-12-23}}</ref><ref name=":17">{{Citation d'un ouvrage|prénom1=Steven|nom1=Tenny|prénom2=William|nom2=Thorell|titre=StatPearls|éditeur=StatPearls Publishing|date=2020|pmid=29262016|lire en ligne=http://www.ncbi.nlm.nih.gov/books/NBK470242/|consulté le=2020-12-23}}</ref><ref>{{Citation d'un ouvrage|prénom1=Devika|nom1=Rajashekar|prénom2=John W.|nom2=Liang|titre=StatPearls|éditeur=StatPearls Publishing|date=2020|pmid=31971743|lire en ligne=http://www.ncbi.nlm.nih.gov/books/NBK553103/|consulté le=2020-12-23}}</ref>
* {{Complication|nom=Hématome épidural|RR=|référence_RR=|RC=}}
** La présentation classique est une {{Signe paraclinique|nom=masse biconvexe|prévalence=|Se=|référence_Se=|Sp=|référence_Sp=|VPP=|référence_VPP=|VPN=|référence_VPN=|PLR=|référence_PLR=|NLR=}} ou en forme de lentille sur la TDM cérébrale, en raison de la capacité limitée du sang à se dilater dans la fixation fixe de la dure-mère aux sutures crâniennes. Les hématomes épidurales ne traversent pas les lignes de suture.
* {{Complication|nom=Hématome sous-dural|RR=|référence_RR=|RC=}}
** Un hématome sous-dural aigu est généralement hyperdense, le sous-dural chronique étant hypodense. Un sous-dural subaigu peut être isodense pour le cerveau et plus difficile à identifier.
* {{Complication|nom=Hémorragie intraparenchymateuse|RR=|référence_RR=|RC=}}
** À la TDM, elle se présente comme une zone d'hyperdensité dans le parenchyme avec une hypodensité environnante qui indiquerait un œdème périvasculaire.
** Sur une TDM de contraste, un signal hyperdense dans un hématome peut indiquer un saignement actif et est familièrement connu sous le nom de « signe ponctuel ».
* {{Complication|nom=Hémorragie sous-arachnoïdienne|RR=|référence_RR=|RC=}}
** L'hémorragie sous-arachnoïdienne aiguë est généralement hyperdense à la TDM.
* {{Complication|nom=Augmentation de la pression intracrânienne|RR=|référence_RR=|RC=}}
** À la TDM, il est possible d'observer une atténuation des sulci et gyri et une mauvaise démarcation entre la matière grise la matière blanche. L'augmentation de la PIC peut entraîner une hernie cérébrale.
*


Pour les enfants, les règles de décision du PECARN (Pediatric Emergency Care Applied Research Network) existent pour exclure la présence de lésions cérébrales traumatiques cliniquement importantes. Cependant, cette règle s'applique uniquement aux enfants avec GCS> 14.<ref name=":0" />
=== Études de laboratoire ===
Des études de laboratoire peuvent être envisagées, y compris la {{Examen paraclinique|nom=formule sanguine complète|indication=}}, la {{Examen paraclinique|nom=glycémie|indication=}}, les {{Examen paraclinique|nom=électrolytes|indication=}}, les {{Examen paraclinique|nom=tests de fonction rénale|indication=}} et {{Examen paraclinique|nom=tests de fonction hépatique|indication=}}, le {{Examen paraclinique|nom=profil de coagulation|indication=}} et le {{Examen paraclinique|nom=gaz artériel|indication=}}. L'obtention ou les études de laboratoire utiles peuvent dépendre de la gravité de la blessure ou du polytraumatisme associé. <ref name=":13" />


== Approche clinique ==
== Classification ==
 
{| class="wikitable"
{{Section ontologique | classe = Maladie | nom = Approche clinique}}
|+Diagnostic et classification des TCC selon la gravité de l'atteinte<ref>Institut national d’excellence en santé et en services sociaux (INESSS). Traumatisme craniocérébral léger. Rapport rédigé par Catherine Truchon, Fanny Guérin, Marie-Andrée Ulysse et Geneviève Martin. Québec, Qc : INESSS; 2018. 115 p.</ref>
 
! rowspan="2" |Gravité
== Diagnostic ==
! colspan="5" |Caractéristiques du TCC
 
|-
{{Section ontologique | classe = Maladie | nom = Diagnostic}}
!Durée de la perte ou de l’altération de la conscience<ref group="note">Il est à retenir que la notion de l'altération de la conscience s'applique essentiellement aux TCC légers puisque les TCC modérés ou graves présentent plutôt une perte de conscience initiale.</ref>
!GCS obtenu à l’urgence ou 30 minutes après le TCC
!Lésions à l'imagerie


(fracture ou lésion intracrânienne)
!Examen neurologique (signes focaux)
!Amnésie post-traumatique
|-
|Léger
|Entre 0 et 30 minutes
|13-15
|Peut être positive ou négative
|Peut être positif
|Variable, mais ≤ 24 heures
|-
|Modéré
|Généralement entre 30 minutes et 6 heures, mais < 24 heures
|9-12
|Généralement positive
|Positif
|Variable, mais généralement entre 1 et 14 jours
|-
|Grave
|Souvent > 24 heures à plusieurs jours, mais obligatoirement > 6 heures
|3-8
|Positive
|Positif
|Plusieurs semaines
|}
== Diagnostic différentiel ==
== Diagnostic différentiel ==
S'il y a une blessure connue, le diagnostic différentiel comprend notamment une commotion cérébrale, une hémorragie intracrânienne et une lésion axonale diffuse. <ref name=":13" />


{{Section ontologique | classe = Maladie | nom = Diagnostic différentiel}}
Le diagnostic différentiel d'un TCC peut cependant comprendre plusieurs autres entités cliniques dont : <ref name=":0" />
* {{Diagnostic différentiel | nom = Diagnostic différentiel 1}}
* {{Diagnostic différentiel|nom=Accident vasculaire cérébral}} de la circulation antérieure  
* {{Diagnostic différentiel | nom = Diagnostic différentiel 2}}
* {{Diagnostic différentiel | nom = Diagnostic différentiel 3}}
* ...
* Course de circulation antérieure <ref name=":0" />


* {{Diagnostic différentiel|nom=Métastases cérébrales}}


* Métastases cérébrales <ref name=":0" />
* {{Diagnostic différentiel|nom=Anévrisme cérébral}}


* {{Diagnostic différentiel|nom=État confusionnel aigu}} et {{Diagnostic différentiel|nom=Troubles aigus de la mémoire}} 


* Anévrisme cérébralm<ref name=":0" />
* Prise en charge émergente de l'{{Diagnostic différentiel|nom=hémorragie sous-arachnoïdienne}}


* {{Diagnostic différentiel|nom=Encéphalopathies épileptiques et épileptiformes}} 


* États confusionnels et troubles aigus de la mémoire <ref name=":0" />
* {{Diagnostic différentiel|nom=Syndromes du lobe frontal}}


* {{Diagnostic différentiel|nom=Crises généralisées tonico-cloniques}}


* Prise en charge émergente de l'hémorragie sous-arachnoïdienne <ref name=":0" />
* {{Diagnostic différentiel|nom=Hydrocéphalie}}


* {{Diagnostic différentiel|nom=Maladies à prions}}


* Encéphalopathies épileptiques et épileptiformes <ref name=":0" />
* {{Diagnostic différentiel|nom=Troubles psychiatriques associés à l'épilepsie}}


* {{Diagnostic différentiel|nom=Empyème sous-dural}}


* Syndromes du lobe frontal <ref name=":0" />
* {{Diagnostic différentiel|nom=Épilepsie du lobe temporal}}


== Traitement ==


* Crises généralisées tonico-cloniques <ref name=":0" />
=== Stabilisation ===
 
Les priorités restent les mêmes : l'[[ATLS]] s'applique également au TCC. Le but est d'optimiser la perfusion et l'oxygénation. <ref name=":0" /><ref name=":1" /><ref name=":9">{{Citation d'un article|prénom1=Coralie|nom1=Jacquet|prénom2=Sergio|nom2=Boetto|prénom3=Annick|nom3=Sevely|prénom4=Jean-Christophe|nom4=Sol|titre=Monitoring Criteria of Intracranial Lesions in Children Post Mild or Moderate Head Trauma|périodique=Neuropediatrics|volume=49|numéro=6|date=12 2018|issn=1439-1899|pmid=30223286|doi=10.1055/s-0038-1668138|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/30223286/|consulté le=2020-12-23|pages=385–391}}</ref><ref name=":10">{{Citation d'un article|prénom1=Mark Theodore|nom1=Bayley|prénom2=Marie-Eve|nom2=Lamontagne|prénom3=Ailene|nom3=Kua|prénom4=Shawn|nom4=Marshall|titre=Unique Features of the INESSS-ONF Rehabilitation Guidelines for Moderate to Severe Traumatic Brain Injury: Responding to Users' Needs|périodique=The Journal of Head Trauma Rehabilitation|volume=33|numéro=5|date=2018 Sep/Oct|issn=1550-509X|pmid=30188459|doi=10.1097/HTR.0000000000000428|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/30188459/|consulté le=2020-12-23|pages=296–305}}</ref>  


* Hydrocéphalie<ref name=":0" />
1) Voies respiratoires (A) et ventilation (B)
* Identifiez toute condition susceptible de compromettre les voies respiratoires, telle que le pneumothorax.


* Pour la sédation, utiliser des agents à action brève ayant un effet minimal sur la pression artérielle ou sur la PIC :
** Agents d'induction : {{Traitement|nom=Étomidate|indication=|RRR=|RRA=|référence_RRR=|référence_RRA=}} ou {{Traitement|nom=Propofol|indication=|RRR=|RRA=|référence_RRR=|référence_RRA=}}
** Agents paralytiques : {{Traitement|nom=Succinylcholine|indication=|RRR=|RRA=|référence_RRR=|référence_RRA=}} ou {{Traitement|nom=Rocuronium|indication=|RRR=|RRA=|référence_RRR=|référence_RRA=}}


* Maladies liées aux prions <ref name=":0" />
* Une {{Traitement|nom=intubation endotrachéale|indication=|RRR=|RRA=|référence_RRR=|référence_RRA=}} doit être envisagée dans les situations suivantes :  
** Ventilation ou échange gazeux inadéquats tels que hypercarbie, hypoxie ou apnée
** Blessure grave (GCS ≤ 8)
** Incapacité à protéger les voies respiratoires
** Patient agité
** Besoin de transport du patient


* Si l'intubation est indiquée, alors le rachis cervical doit être maintenu en ligne pendant la procédure.


* Troubles psychiatriques associés à l'épilepsie <ref name=":0" />
* L'{{Traitement|nom=Intubation nasotrachéale|indication=|RRR=|RRA=|référence_RRR=|référence_RRA=}} doit être évitée chez les patients présentant un traumatisme facial ou une fracture du crâne basilaire.


* Les cibles des signes vitaux sont :
** Saturation en O<sub>2</sub> > 90%
** PaO<sub>2</sub> > 60 mmHg
** PCO<sub>2</sub> entre 35 et 45 mmHg
2) Circulation (C)
* Il faut éviter l'hypotension et retenir qu'une pression artérielle normale peut ne pas être adéquate pour maintenir un débit et une PPC adéquats si la PIC est élevée.
* Les cibles des signes vitaux sont :
** Pression artérielle systolique > 90 mmHg
** PAM > 80 mmHg


* Empyema sous-dural <ref name=":0" />
* Un TCC isolé ne provoque généralement pas d'hypotension. Il faut donc rechercher une autre cause si le patient est en état de choc.  
 
 
* Épilepsie du lobe temporal <ref name=":0" />
 
== Traitement ==
 
{{Section ontologique | classe = Maladie | nom = Traitement}}
 
* {{Traitement | nom = Traitement 1}}
* {{Traitement | nom = Traitement 2}}
* {{Traitement | nom = Traitement 3}}
* ...
L'objectif le plus important est de prévenir les lésions cérébrales secondaires. Ceci peut être réalisé de la manière suivante: <ref name=":0" />


=== Mesures générales ===
Il existe des mesures générales à considérer dans la prise en charge d'un patient avec un TCC : <ref name=":0" />
# Position de la tête : Soulever la tête du lit et maintenir la tête en position médiane à 30<sup>o</sup> permettent d'améliorer le flux sanguin cérébral en améliorant le drainage veineux cérébral. Un volume sanguin cérébral inférieur (CBV) peut abaisser la PIC.
# Contrôle de la température : La fièvre doit être évitée car elle augmente la demande métabolique cérébrale et affecte la PIC.
# Prophylaxie des {{Complication|nom=convulsions|RR=|référence_RR=|RC=}} : Les convulsions doivent être évitées, car elles peuvent aggraver les lésions du SNC en augmentant les besoins métaboliques et peuvent potentiellement augmenter la PIC. Il est recommandée d'envisager l'administration de la fosphénytoïne à une dose de charge de 20 mg/kg. Le recours à un anticonvulsivant doit se faire uniquement lorsque cela est nécessaire puisqu'il peut inhiber la récupération cérébrale.
# Gestion des fluides : L'objectif est d'atteindre l'euvolémie, ce qui aidera à maintenir une perfusion cérébrale adéquate. L'hypovolémie chez les patients traumatisés crâniens est nocive. Un liquide isotonique tel qu'une solution saline normale ou du Ringer Lactate doit être utilisé. Les fluides hypotoniques doivent être évités.
# Surveillance de la PIC : La plage de référence pour un CIP normal est de 2 à 15 mmHg. De plus, la forme d'onde du tracé est importante.
# {{Traitement|nom=Hyperventilation|indication=|RRR=|RRA=|référence_RRR=|référence_RRA=}} : L'objectif est de maintenir la PaCO entre 35 et 45 mmHg. Une hyperventilation judicieuse aide à réduire la PaCO2 et provoque une vasoconstriction cérébrale. Il faut éviter l'hypercarbie, soit une PaCO<sub>2</sub> > 45 mmHg pouvant provoquer une vasodilatation et augmenter la PIC.
# {{Traitement|nom=Mannitol|indication=|RRR=|RRA=|référence_RRR=|référence_RRA=}} : Il est un diurétique osmotique puissant permettant de réduire la PIC et d'améliorer le flux sanguin cérébral, la PPC et le métabolisme cérébral. Le début de l'action est dans les 30 minutes. Sa durée de l'action est de deux à huit heures et la dose recommandée est de 0,25 à 1 g/kg (maximum: 4 g/kg/jour). Il faut éviter une hypernatrémie à > 145 mEq/L.
# {{Traitement|nom=Salin hypertonique|indication=|RRR=|RRA=|référence_RRR=|référence_RRA=}} : Il peut être utilisé chez les patients hypotendus ou les patients qui ne sont pas suffisamment réanimés. La dose à donner est de 250 mL sur 30 minutes. L'osmolalité sérique et la sodium sérique doivent être surveillées.
# Sédation : Envisager la sédation, car l'agitation et l'activité musculaire peuvent augmenter la PIC.
#* {{Traitement|nom=Fentanyl|indication=|RRR=|RRA=|référence_RRR=|référence_RRA=}} : sans danger chez les patients intubés
#* {{Traitement|nom=Propofol|indication=|RRR=|RRA=|référence_RRR=|référence_RRA=}} : agent à courte durée d'action avec de bonnes propriétés sédatives, potentiel d'abaisser la PIC, risque possible d'hypotension et d'acidose mortelle
#* {{Traitement|nom=Midazolam|indication=|RRR=|RRA=|référence_RRR=|référence_RRA=}} : sédatif, anxiolytique, hypotension possible
#* {{Traitement|nom=Kétamine|indication=|RRR=|RRA=|référence_RRR=|référence_RRA=}} : à éviter car cela peut augmenter la PIC
#* {{Traitement|nom=Relaxants musculaires|indication=|RRR=|RRA=|référence_RRR=|référence_RRA=}} : le {{Traitement|nom=vécuronium|indication=|RRR=|RRA=|référence_RRR=|référence_RRA=}} ou le {{Traitement|nom=Rocuronium|indication=|RRR=|RRA=|référence_RRR=|référence_RRA=}} sont les meilleures options pour l'intubation; la {{Traitement|nom=Succinylcholine|indication=|RRR=|RRA=|référence_RRR=|référence_RRA=}} est à éviter car la PIC peut augmenter avec les fasciculations


=== Prévention des lésions cérébrales secondaires ===
Cela peut être réalisé de la manière suivante : <ref name=":0" />
* Maintenir les voies respiratoires et la ventilation
* Maintenir les voies respiratoires et la ventilation
* Maintenir la pression de perfusion cérébrale
* Maintenir la PPC
* Prévenir les blessures secondaires (en reconnaissant et en traitant l'hypoxie, l'hypercapnie ou l'hypoperfusion)
* Prévenir les blessures secondaires (en reconnaissant et en traitant l'hypoxie, l'hypercapnie ou l'hypoperfusion)
* Évaluer et gérer l'augmentation du PCI
* Évaluer et gérer l'augmentation de la PIC
* Obtenir une consultation neurochirurgicale urgente pour les lésions de masse intracrânienne
* Obtenir une consultation neurochirurgicale urgente pour les lésions de masse intracrânienne
* Identifier et traiter d'autres blessures ou conditions potentiellement mortelles (si elles existent) <ref name=":0" />
* Identifier et traiter d'autres blessures ou conditions potentiellement mortelles (si elles existent)  
* Maintenir une pression artérielle systémique relativement plus élevée en cas d'augmentation de la PIC et/ou de perte d'autorégulation de la circulation cérébrale.


Une pression artérielle systémique relativement plus élevée est nécessaire: <ref name=":0" />
=== Prise en charge des blessures cérébrales ===
Outre les mesures de stabilisation du patient et les mesures générales entreprises pour favoriser le pronostic du patient, il existe des principes spécifiques à suivre pour les différentes entités cliniques pouvant accompagner un TCC : <ref name=":17" />  
{| class="wikitable"
|+Prise en charge des différentes entités cliniques
!Entité clinique
!Prise en charge
|-
|Hématome épidural
|Le traitement définitif est une évacuation de l'hématome et l'arrêt de la source de saignement. Certains hématomes épiduraux plus petits peuvent être traités de manière non chirurgicale et surveillés de près pour leur résolution.
|-
|Hématome sous-dural
|Une consultation immédiate en {{Traitement|nom=neurochirurgie|indication=|RRR=|RRA=|référence_RRR=|référence_RRA=}} doit être obtenue, car une intervention chirurgicale d'urgence peut être nécessaire pour évacuer l'hématome. Le traitement définitif des hématomes sous-duraux est une évacuation mais, en fonction de la taille et de l'emplacement des hématomes sous-duraux, certains peuvent être surveillés pour la résolution. Les options de prise en charge non chirurgicale comprennent l'imagerie répétée et l'observation avec des évaluations neurologiques fréquentes.
|-
|Hémorragie intraparenchymateuse
|Une consultation précoce avec la {{Traitement|nom=neurochirurgie|indication=|RRR=|RRA=|référence_RRR=|référence_RRA=}} doit être envisagée. Les options de traitement sont variables et comprennent l'évacuation chirurgicale agressive, la craniectomie, la dissolution par cathéter ou l'observation. L'évacuation chirurgicale est controversée pour certaines formes d'hémorragie intraparenchymateuse. Les hémorragies plus petites et non opérables peuvent être prises en charge médicalement par le contrôle de la pression artérielle, par l'inversion des agents anticoagulants ou antiplaquettaires et par des stratégies neuroprotectrices pour prévenir et/ou atténuer les lésions cérébrales secondaires.
|-
|Hémorragie sous-arachnoïdienne
|Une consultation précoce avec la neurochirurgie doit être envisagée. Si le patient est sous anticoagulant ou antiplaquettaire, il convient d'envisager d'inverser leurs effets. Les soins sont généralement conservateurs avec des évaluations précises des signes vitaux et de l'état neurologique. Chez les patients obnubilés, il peut être nécessaire d'avoir un moniteur de pression intracrânienne (ICP) et/ou un drain ventriculaire externe (EVD). Les patients doivent être surveillés pour une hydrocéphalie ou un oedème cérébral. Une nouvelle imagerie peut vérifier l'amélioration de l'hémorragie sous-arachnoïdienne traumatique.
|}


=== Congé ===
La majorité des traumatismes crâniens sont légers. Ces patients peuvent être libérés après un examen neurologique normal, car le risque de développer une lésion intracrânienne est minime. Il faut cependant envisager d'observer au moins 4 à 6 heures si aucune imagerie n'a été obtenue. L'hospitalisation doit être envisagée s'il y a au moins un facteur de risque, tels un trouble de saignement, la prise de traitement anticoagulant ou antiplaquettaire, ou un antécédent de procédure neurochirurgicale. <ref name=":0" />


* Augmentation de la pression intracrânienne
== Complications ==
* Perte d'autorégulation de la circulation cérébrale <ref name=":0" />
Un traumatisme crânien peut entraîner plusieurs complications notamment : <ref name=":0" />
 
* {{Complication|nom=Déficits neurologiques|RR=|référence_RR=|RC=}}
Les priorités restent les mêmes: l'ABC s'applique également au TBI. Le but est d'optimiser la perfusion et l'oxygénation. <ref name=":1" /><ref name=":9">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/30223286</ref><ref name=":10">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/30188459</ref><ref name=":0" />
* {{Complication|nom=Fuite du liquide céphalorachidien|RR=|référence_RR=|RC=}}
 
* {{Complication|nom=Hydrocéphalie|RR=|référence_RR=|RC=}}
Voies respiratoires et respiration <ref name=":0" />
* {{Complication|nom=Infections|RR=|référence_RR=|RC=}}
 
* {{Complication|nom=Convulsions|RR=|référence_RR=|RC=}}
Identifiez toute condition susceptible de compromettre les voies respiratoires, telle que le pneumothorax.<ref name=":0" />
* {{Complication|nom=Œdème cérébral|RR=|référence_RR=|RC=}}
 
* {{Complication|nom=Thrombose veineuse profonde|RR=|référence_RR=|RC=}}
Pour la sédation, envisagez d'utiliser des agents à action brève ayant un effet minimal sur la pression artérielle ou ICP: <ref name=":0" />
** Le taux est plus élevé chez les patients avec un traumatisme crânien que dans la population générale.
 
 
* Agents d'induction: étomidate ou propofol
* Agents paralytiques: Succinylcholine ou Rocuronium<ref name=":0" />
 
Envisagez une intubation endotrachéale dans les situations suivantes: <ref name=":0" />
 
 
* Ventilation ou échange gazeux inadéquats tels que hypercarbie, hypoxie ou apnée
* Blessure grave (score GCS = 8)
* Incapacité à protéger les voies respiratoires
* Patient agité
* Besoin de transport du patient <ref name=":0" />
 
Le rachis cervical doit être maintenu en ligne pendant l'intubation.<ref name=":0" />
 
L'intubation nasotrachéale doit être évitée chez les patients présentant un traumatisme facial ou une fracture du crâne basilaire.
 
Cibles: <ref name=":0" />
 
 
* Saturation en oxygène> 90
* PaO2> 60
* PCO à 35 - 45<ref name=":0" />
 
Circulation<ref name=":0" />
 
Évitez l'hypotension. Une pression artérielle normale peut ne pas être adéquate pour maintenir un débit et une RPC adéquats si la PIC est élevée. <ref name=":0" />
 
Target<ref name=":0" />
 
 
* Tension artérielle systolique> 90 mm Hg
* CARTE> 80 mm Hg<ref name=":0" />
 
Un traumatisme crânien isolé ne provoque généralement pas d'hypotension. Recherchez une autre cause si le patient est en état de choc. <ref name=":0" />
 
ICP<ref name=":0" /> augmenté
 
Une ICP accrue peut survenir chez les patients traumatisés crâniens entraînant une lésion occupant la masse. Utiliser une approche d'équipe pour gérer la hernie imminente. <ref name=":0" />
 
Signes et symptômes: <ref name=":0" />
 
 
* Changement d'état mental
* Élèves irréguliers
* Constatation neurologique focale
* Posture: décérébrer ou décortiquer
* Œdème papillaire (peut ne pas apparaître avec une élévation rapide de l'ICP) <ref name=":0" />
 
Résultats du scanner: <ref name=":0" />
 
 
* Atténuation des sulci et gyri
* Mauvaise démarcation de la matière grise / blanche <ref name=":0" />
 
Mesures générales <ref name=":0" />
 
Position de la tête: Soulevez la tête du lit et maintenez la tête en position médiane à 30 degrés: possibilité d'améliorer le flux sanguin cérébral en améliorant le drainage veineux cérébral.
 
Un volume sanguin cérébral inférieur (CBV) peut abaisser l'ICP. <ref name=":0" />
 
Contrôle de la température: la fièvre doit être évitée car elle augmente la demande métabolique cérébrale et affecte l'ICP.<ref name=":0" />
 
Prophylaxie des crises: Les crises doivent être évitées car elles peuvent également aggraver les lésions du SNC en augmentant les besoins métaboliques et peuvent potentiellement augmenter la PIC. Envisagez d'administrer de la fosphénytoïne à une dose de charge de 20 mg / kg.<ref name=":0" />
 
N'utilisez un anticonvulsivant que lorsque cela est nécessaire, car il peut inhiber la récupération cérébrale.<ref name=":0" />
 
Gestion des fluides: L'objectif est d'atteindre l'euvolémie. Cela aidera à maintenir une perfusion cérébrale adéquate. L'hypovolémie chez les patients traumatisés crâniens est nocive. Un liquide isotonique tel qu'une solution saline normale ou du Ringer Lactate doit être utilisé. Évitez également les fluides hypotoniques.<ref name=":0" />
 
Sédation: envisager la sédation car l'agitation et l'activité musculaire peuvent augmenter la ICP.<ref name=":0" />
 
 
* Fentanyl: sans danger chez les patients intubés
* Propofol: un agent à courte durée d'action avec de bonnes propriétés sédatives, le potentiel d'abaisser l'ICP, un risque possible d'hypotension et d'acidose mortelle
* Versé: sédatif, anxiolytique, hypotension possible
* Kétamine: à éviter car cela peut augmenter l'ICP.
* Relaxants musculaires: le vécuronium ou le rocuronium sont les meilleures options pour l'intubation; La succinylcholine ne doit pas être utilisée car l'ICP peut augmenter avec les fasciculations.<ref name=":0" />
 
Surveillance ICP: <ref name=":0" />
 
 
* Blessure grave à la tête
* Traumatisme crânien modéré avec des facteurs de risque accrus tels que des résultats anormaux au scanner
* Patients qui ne peuvent pas être évalués par un examen neurologique en série
* La surveillance ICP est souvent effectuée chez les patients présentant un traumatisme grave avec un GCS inférieur à 9. La plage de référence pour un CIP normal est de 2 à 15 mmHg. De plus, la forme d'onde du tracé est importante. <ref name=":0" />
 
Hyperventilation: <ref name=":0" />
 
La normocarbie est souhaitée chez la plupart des patients traumatisés crâniens.L'objectif est de maintenir la PaCO entre 35 et 45 mmHg. Une hyperventilation judicieuse aide à réduire la PaCO2 et provoque une vasoconstriction cérébrale. Sachez que, s'il est extrême, il peut réduire le RPC au point qu'une exacerbation des lésions cérébrales secondaires peut survenir. Évitez l'hypercarbie: une PaCO> 45 peut provoquer une vasodilatation et augmenter l'ICP. <ref name=":0" />
 
Mannitol: <ref name=":0" />
 
Un diurétique osmotique puissant avec perte nette de volume intravasculaire <ref name=":0" />
 
Réduit l'ICP et améliore le flux sanguin cérébral, le CPP et le métabolisme cérébral
 
Augmente le volume de plasma et peut améliorer la capacité de transport d'oxygène <ref name=":0" />
 
Le début de l'action est dans les 30 minutes <ref name=":0" />
 
La durée de l'action est de deux à huit heures <ref name=":0" />
 
La dose est de 0,25 à 1 g / kg (maximum: 4 g / kg / jour) <ref name=":0" />
 
Éviter le sodium sérique> 145 m Eq / L<ref name=":0" />
 
 
* Sodium sérique> 145 m Eq / L
* Osmolalité sérique> 315 mOsm<ref name=":0" />
 
Contre-indication relative: l'hypotension n'abaisse pas la PIC chez les patients hypovolémiques.
 
Solution saline hypertonique: <ref name=":0" />
 
Peut être utilisé chez les patients hypotendus ou les patients qui ne sont pas suffisamment réanimés.
 
La dose est de 250 mL sur 30 minutes. <ref name=":0" />
 
L'osmolalité sérique et la sodium sérique doivent être surveillées. <ref name=":0" />
 
L'hypothermie peut être utilisée pour abaisser le métabolisme cérébral, mais il est important de savoir que l'hypothermie rend également le patient vulnérable aux infections et à l'hypotension.<ref name=":0" />
 
Traumatisme crânien léger <ref name=":0" />
 
La majorité des traumatismes crâniens sont légers. Ces patients peuvent être libérés après un examen neurologique normal car le risque de développer une lésion intracrânienne est minime.
 
Envisagez d'observer au moins 4 à 6 heures si aucune imagerie n'a été obtenue.<ref name=":0" />
 
Envisager une hospitalisation si ces autres facteurs de risque sont présents: <ref name=":0" />
 
 
* Trouble de saignement
* Patient sous traitement anticoagulant ou traitement antiplaquettaire
* Procédure neurochirurgicale antérieure <ref name=":0" />
 
Fournir des précautions de retour strictes pour les patients sortis sans imagerie.
 
== Suivi ==


{{Section ontologique | classe = Maladie | nom = Suivi}}
* {{Complication|nom=Hernie cérébrale|RR=|référence_RR=|RC=}}
** Une hernie se produit en raison d'une augmentation de la PIC.
{| class="wikitable"
|+Types de hernie <ref name=":0" /><ref name=":7">{{Citation d'un lien web|langue=anglais|titre=Brain Herniation|url=https://www.merckmanuals.com/en-ca/professional/neurologic-disorders/coma-and-impaired-consciousness/brain-herniation|site=Merck Manuals Profesionnal Edition|date=septembre 2020|consulté le=22 décembre 2020}}</ref>
!Type
!Description
|-
|Hernie uncale (transtentorielle)
|L'uncus est la partie la plus médiale de l'hémisphère et la première structure à se déplacer sous la tente du cervelet. Cela entraîne une compression des fibres parasympathiques fonctionnant avec le troisième nerf crânien, ce qui se manifeste par une pupille Ipsilatérale fixe et dilatée avec hémiparésie controlatérale.
|-
|Hernie centrale
|Une hernie centrale peut être secondaire à des lésions médianes, telles que les lésions des lobes frontaux ou occipitaux ou du sommet. Celle-ci se manifeste par des pupilles ponctuelles bilatérales, le signe de Babinski bilatéraux et une hypertonie musculaire. Les pupilles à point médian fixe suivent avec une hyperventilation prolongée et une posture de décortication.
|-
|Hernie amygdalienne
|Les amygdales cérébelleuses hernient vers le bas à travers le foramen magnum, ce qui comprime le tronc cérébral inférieur et la moelle épinière cervicale supérieure. L'hernie amygdalienne se présente comme suit : myosis, paralysie flasque et mort subite.
|-
|Hernie cérébelleuse ascendante
|Celle-ci se produit lorsque le cervelet se déplace vers le haut à travers l'ouverture de la tente. En clinique, elle se manifeste par un regard vers le bas accompagné d'un myosis et d'une absence de mouvements oculaires verticaux.
|}
* Saignements intracrâniens
** {{Complication|nom=Hématome|RR=|référence_RR=|RC=}} (épidural et sous-dural)
** {{Complication|nom=Hémorragie intraparenchymateuse|RR=|référence_RR=|RC=}}
** {{Complication|nom=Hémorragie sous-arachnoïdienne|RR=|référence_RR=|RC=}}
{| class="wikitable"
|+Présentation clinique des différentes entités <ref name=":17" />
!Entité clinique
!Présentation clinique
|-
|Hématome épidural
|La présentation classique d'un hématome épidural est une perte de conscience après la lésion, suivie d'un intervalle lucide puis d'une détérioration neurologique, mais cette présentation ne survient que chez moins de 20% des patients. Les autres symptômes courants comprennent des céphalées sévères, des nausées, des vomissements, de la léthargie et des convulsions.
|-
|Hématome sous-dural
|Un hématome sous-dural aigu peut se présenter avec des céphalées, des nausées, des vomissements, une altération de l'état mental, des convulsions et une léthargie. Un hématome sous-dural chronique peut se présenter avec des céphalées, des nausées, des vomissements, de la confusion, une diminution de la conscience, une léthargie, des déficits moteurs, une aphasie, des convulsions et des changements de personnalité.
|-
|Hémorragie intraparenchymateuse
|La caractéristique la plus courante est un déficit neurologique focal soudain déterminé par la localisation de l'hémorragie et de l'œdème subséquent. Ceci est souvent associé à une diminution du niveau de conscience. Les autres signes et symptômes courants comprennent des céphalées, des nausées, des vomissements, des convulsions et une pression artérielle diastolique élevée (> 110 mmHg).


== Complications ==
L'extension du caillot dans les ventricules peut provoquer une hydrocéphalie obstructive qui se manifeste par des céphalées posturales (aggravées en position couchée), un œdème papillaire, des nausées, des vomissements, une diplopie, une confusion et une diminution du niveau de conscience.
|-
|Hémorragie sous-arachnoïdienne
|Une céphalée en coup de tonnerre (mal de tête soudain sévère ou « pire mal de tête de la vie» ) est la présentation classique. D'autres symptômes comprennent des étourdissements, des nausées, des vomissements, une diplopie, des convulsions, une perte de conscience ou une rigidité nucale.
|}


{{Section ontologique | classe = Maladie | nom = Complications}}
Le traumatisme cérébral a des impacts aigus et longitudinaux. <ref name=":13" />
* {{Complication | nom = Complication 1}}
* Complications à court terme
* {{Complication | nom = Complication 2}}
** Le traumatisme cérébral se présente généralement dans un contexte de polytraumatisme, et il peut y avoir un dysfonctionnement ou une défaillance d'autres organes.
* {{Complication | nom = Complication 3}}
** Les patients peuvent présenter des {{Complication|nom=troubles cognitifs|RR=|référence_RR=|RC=}} et des {{Complication|nom=troubles du traitement sensoriel|RR=|référence_RR=|RC=}}.
* ...
** Les patients peuvent présenter des {{Complication|nom=fuite du liquide céphalorachidien|RR=|référence_RR=|RC=}} et des lésions vasculaires ou neuronales.
* Les taux de thrombose veineuse profonde sont plus élevés chez les patients traumatisés crâniens
** Les crises convulsives peuvent se présenter immédiatement ou tardivement. Il peut y avoir une augmentation transitoire ou persistante de la PIC due à une hémorragie aiguë ou à un œdème vasogénique, pouvant entraîner une hernie. La mort cérébrale est la conséquence la plus grave.
* Déficits neurologiques
* Complications à long terme
* Fuite de CSF
** Le {{Complication|nom=syndrome post-commotionnel|RR=|référence_RR=|RC=}} est fréquent et les divers facteurs y contribuant comprennent des antécédents de troubles neurologiques, des diagnostics psychiatriques, de la toxicomanie, un soutien social insuffisant et la gravité de la blessure initiale.
* Hydrocéphalie
** Le syndrome post-commotionnel peut comprendre des {{Symptôme|nom=Troubles du sommeil (situation clinique)|affichage=|prévalence=}} (souvent dû à des troubles respiratoires du sommeil), des {{Complication|nom=difficultés de concentration|RR=|référence_RR=|RC=}}, de l'{{Symptôme|nom=irritabilité|affichage=|prévalence=}} pouvant aller jusqu'à un comportement agressif, de la {{Complication|nom=Fatigue, asthénie (situation clinique)|RR=|référence_RR=|RC=}}, des {{Symptôme|nom=troubles de mémoire|affichage=|prévalence=}}, des {{Symptôme|nom=céphalée (symptôme)|affichage=|prévalence=}}, des {{Symptôme|nom=difficultés à penser|affichage=|prévalence=}}, des {{Symptôme|nom=étourdissements|affichage=|prévalence=}}, des {{Symptôme|nom=changements visuels|affichage=|prévalence=}} et une {{Symptôme|nom=sensibilité à la lumière|affichage=|prévalence=}}.
* Infections
** Les {{Complication|nom=troubles psychiatriques|RR=|référence_RR=|RC=}} pour lesquels les patients présentent un risque accru comprennent la {{Complication|nom=dépression|RR=|référence_RR=|RC=}}, le {{Complication|nom=trouble bipolaire|RR=|référence_RR=|RC=}}, l'{{Complication|nom=anxiété|RR=|référence_RR=|RC=}}, le {{Complication|nom=trouble de stress post-traumatique|RR=|référence_RR=|RC=}}, la {{Complication|nom=schizophrénie|RR=|référence_RR=|RC=}} et le {{Complication|nom=trouble panique|RR=|référence_RR=|RC=}}. Les patients peuvent présenter un risque accru de {{Complication|nom=toxicomanie|RR=|référence_RR=|RC=}}.
* Saisies
* Œdème cérébral <ref name=":0" />


== Évolution ==
== Évolution ==
Le pronostic après un traumatisme crânien dépend de nombreux facteurs. Le GCS initial fournit des informations sur le pronostic; le score moteur est l'élément le plus prédictif. Les patients avec un GCS inférieur à 8 à la présentation ont une mortalité élevée. Un âge avancé, une comorbidité, une détresse respiratoire et un état comateux sont également associés à un mauvais pronostic. L'hyperglycémie et une température élevée, qui peut augmenter la PIC via une hausse de la demande métabolique et de la libération de glutamate, peuvent aggraver le pronostic. Une crise d'épilepsie prolongée peut aggraver les lésions cérébrales secondaires.<ref name=":0" />


{{Section ontologique | classe = Maladie | nom = Évolution}}
Les patients qui ont souffert d'un quelconque degré de TCC sont à risque de symptômes post-commotionnels à long terme, y compris des changements de personnalité, de labilité émotionnelle ou de dépression, des troubles de la mémoire ou de la capacité de concentration, ou des changements de sensation (changements visuels ou auditifs). <ref name=":13" />
Les résultats après un traumatisme crânien dépendent de nombreux facteurs. Le score GCS initial fournit des informations sur le résultat; le score moteur est le plus prédictif du résultat. Les patients avec une GCS inférieure à 8 à la présentation ont une mortalité élevée. Un âge avancé, une comorbidité, une détresse respiratoire et un état comateux sont également associés à de mauvais résultats.


== Prévention ==
== Prévention ==
La prévention est essentielle aux traumatismes cérébraux. Les collisions de véhicules à moteur, la cause la plus fréquente de traumatisme crânien, ne sont pas toujours évitables. Cependant, certaines mesures peuvent être prises pour réduire les risques, notamment le port de la ceinture de sécurité, la non-conduite sous l'influence de drogues ou d'alcool et l'utilisation de sièges d'appoint appropriés pour les enfants en fonction de l'âge. Les cyclistes et les motocyclistes devraient être encouragés à porter un casque. Il existe des recherches actives sur les traumatismes crâniens récurrents dans le sport. Chez un patient qui a déjà subi un traumatisme crânien, il est important de ne pas reprendre ses activités tant qu'il ne s'est pas amélioré. Un traumatisme cérébral récurrent peut exposer les patients à des symptômes à vie, et il peut y avoir des effets cumulatifs et permanents. Chez les patients qui ont déjà subi une blessure, la récupération post-traumatique est un processus difficile de récupération physique, mentale et émotionnelle. Les complications neurologiques et psychiatriques sont courantes. La prévention du suicide chez les patients qui ont subi un traumatisme crânien est également importante et les patients doivent toujours être encouragés à demander de l'aide. <ref name=":13" />


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== Notes ==
 
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== Concepts clés ==
 
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Version du 13 janvier 2021 à 21:33

Traumatisme cranio-cérébral (TCC)
Maladie

Hématome sous-dural secondaire à un TCC
Caractéristiques
Signes Rhinorrhée, Contractions musculaires, Altération de l'état de conscience , Lacérations du cuir chevelu, Signe de Battle, Yeux de raton laveur, Hémotympan, Otorrhée, Œdème papillaire, Hémorragie sous-hyaloïde, ... [+]
Symptômes
Confusion, Irritabilité, Nausées, Vertige , Céphalée , Engourdissement, Amnésie, Hallucinations, Altération de l'état de conscience , Troubles de l'élocution, ... [+]
Diagnostic différentiel
Délirium, Hydrocéphalie, Hémorragie sous-arachnoïdienne, Accident vasculaire cérébral, Anévrisme cérébral, Métastases cérébrales, Troubles aigus de la mémoire, Encéphalopathies épileptiques et épileptiformes, Syndromes du lobe frontal, Crises généralisées tonico-cloniques, ... [+]
Informations
Autres noms Commotion cérébrale
Wikidata ID Q2920572
Spécialités neurologie, neurochirurgie

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Objectif du CMC
Traumatismes crâniens, mort cérébrale, don d'organes (109-10)

Un traumatisme cranio-cérébral (TCC) est une lésion cérébrale d'origine traumatique. Lorsque le trauma est léger (TCCL), on parle également commotion cérébrale.

Épidémiologie

Le TCC est une présentation courante dans les services d'urgence, qui représente plus d'un million de visites par an. C'est une cause fréquente de décès et d'invalidité chez les enfants et les adultes. Le TCC est plus fréquent chez les enfants, les adultes jusqu'à 24 ans et ceux de plus de 75 ans. [1][2][3][4][5] Il est 3 fois plus fréquent chez les hommes (78,8%) que chez les femmes (21,2%). [1][6][7] Bien que seulement 10% des TCC surviennent dans la population âgée, ils représentent jusqu'à 50% des décès liés aux TCC. [1]

Les chutes sont la principale cause de TCC, représentant 49% des visites à l'urgence liées au TCC chez les enfants de 0 à 17 ans et 81% chez les adultes de 65 ans et plus. Être frappé par ou contre un objet, les collisions de véhicules à moteur et l'automutilation intentionnelle sont les causes les plus courantes de TCC. Parmi les patients qui nécessitent une hospitalisation pour un TCC, les chutes (52%) et les collisions de véhicules automobiles (20%) sont les causes les plus fréquentes. [8]

La cause la plus fréquente de TCC est les collisions de véhicules à moteur, qui représentent environ 50 à 70% des TCC. Chez les enfants et les adolescents, environ 21% résultent d'activités sportives et récréatives. Il y a environ 235 000 hospitalisations dues à un traumatisme crânien. Les coûts approximatifs directs et indirects liés au TCC se situent entre 48 et 56 milliards de dollars par an. Le taux de mortalité est de 30/100 000, soit environ 50 000 décès chaque année. Environ 50% des patients qui meurent décèdent dans les premières heures. La mortalité commence à augmenter vers 30 ans; il est le plus élevé chez les personnes âgées, les chutes contribuant à un nombre important de traumatismes cérébraux. [6][7]

Étiologie

Un traumatisme cérébral peut résulter de tout ce qui peut provoquer un coup, une bosse, une secousse ou une blessure pénétrante. [8]

Voici une liste non-exhaustive des principales causes de TCC : [1][9][10][11]

  1. blessures liées aux véhicules à moteur
  2. chute
  3. agressions
  4. traumas liés au sport

Les TCC les plus graves résultent de collisions et de chutes de véhicules à moteur. [1]

Physiopathologie

Régulation de la circulation sanguine

Les concepts suivants sont impliqués dans la régulation de la circulation sanguine et doivent être pris en compte : [1]

  1. Doctrine Monroe-Kellie
    • Celle-ci est liée à la compréhension de la dynamique de la pression intracrânienne (PIC). Tout composant individuel de la voûte intracrânienne peut subir des modifications, mais le volume total du contenu intracrânien reste constant puisque l'espace à l'intérieur du crâne est fixe. En d'autres termes, le cerveau a un mécanisme compensatoire pour maintenir un équilibre, favorisant ainsi une PIC normale. Selon cela, le déplacement du liquide céphalo-rachidien (LCR) ou du sang se produit pour maintenir une PIC normale. Une augmentation de la PIC se produira lorsque les mécanismes compensatoires seront épuisés.
  2. Régulation du débit sanguin cérébral (DSC) (autorégulation)
    • Dans des circonstances normales, le cerveau maintient le DSC via une autorégulation qui maintient l'équilibre entre l'apport d'oxygène et le métabolisme. L'autorégulation ajuste la pression de perfusion cérébrale (PPC) de 50 à 150 mmHg. Au-delà de cette plage, l'autorégulation est perdue et le débit sanguin ne dépend que de la pression artérielle. Une lésion cérébrale grave peut perturber l'autorégulation de DSC.
  3. Pression de perfusion cérébrale (PPC)
    • La PPC correspond à la différence entre la pression artérielle moyenne (PAM) et la PIC (PPC = PAM - PIC). La PPC cible est de 55 mmHg à 60 mmHg. Il est à noter qu'une baisse de la PAM chez un patient hypotendu peut faire baisser la PPC. Une PPC minimum doit être maintenu pour éviter les insultes cérébrales. Il dépend de l'âge et se présente comme suit : nourrissons - 50 mmHg, enfants - 60 mmHg et adultes - 70 mmHg.
    • Le DSC est assez sensible à l'oxygène et au dioxyde de carbone. L'hypoxie provoque une vasodilatation et augmente le DSC, ce qui peut aggraver la PIC. L'hypercarbie entraîne également une vasodilatation et peut modifier la PIC via des effets sur le pH du liquide céphalo-rachidien (LCR) et augmente le DSC.
  4. Pression artérielle moyenne (PAM)
    • La PAM à maintenir est de 80 mmHg
      • 60 mmHg = vaisseaux cérébraux dilatés au maximum
      • < 60 mmHg = ischémie cérébrale
      • > 150 mmHg = PIC augmentée
  5. Pression intracrânienne (PIC)
    • La PIC dépend du volume des compartiments suivants :
      • Parenchyme cérébral (< 1300 ml)
      • LCR (100-150 ml)
      • Sang intravasculaire (100-150 ml)
    • La PIC normale dépend de l'âge, mais une valeur supérieure à 20 mmHg entraîne une augmentation de la morbidité et de la mortalité et doit être traitée. Il est peut-être plus important de maintenir une PPC adéquate. Le réflexe de Cushing, défini par un triade de symptômes (hypertension, bradycardie et irrégularité respiratoire), peut suivre une augmentation de la PIC.

Classification des TCC

Sur la base du mécanisme, le TCC peut être classé comme suit : [1]

  1. Contondant (le mécanisme le plus courant)
  2. Pénétrant (blessures les plus mortelles)
  3. Blast

Le TCC peut aussi être classé comme blessure primaire et blessure secondaire : [1][12][13][14][15]

  1. Blessure primaire
    • Les blessures primaires comprennent les blessures produites lors de l'impact initial qui provoque le déplacement du cerveau secondaire à un impact direct, à un movement d'accélération-décélération rapide ou à une pénétration. Ces blessures peuvent provoquer des contusions, des hématomes ou des lésions axonales.
    • Il peut ne pas y avoir de lésion visible à l'imagerie et l'imagerie n'est pas toujours indiquée pour évaluer la lésion primaire. Il existe plusieurs types d'hémorragie intracrânienne traumatique, y compris les hématomes épiduraux, les hématomes sous-duraux, les hémorragies intraparenchymateuses, les hémorragies intraventriculaires et les hémorragies sous-arachnoïdiennes. Les lésions axonales diffuses résultent des forces de cisaillement et peuvent provoquer un étirement et une déchirure des axones neuronaux, entraînant des dommages secondaires. Les lésions axonales diffuses ont souvent un impact sur la jonction entre la matière grise et la matière blanche. Il peut également y avoir des blessures coup-contrecoup; une blessure par coup survient sur le site de l'impact, tandis qu'une blessure contrecoup se produit du côté opposé à l'impact d'un mouvement cérébral rapide.
  2. Blessure secondaire / Cascade neurotoxique secondaire
    • Les blessures secondaires comprennent les changements qui se produisent après l'insulte initiale. Cela peut être secondaire à :
      • Hypotension systémique
      • Hypoxie
      • Augmentation de la PIC
    • Dans les heures, les jours et les semaines qui suivent la blessure principale, les dommages initiaux déclenchent de nombreux effets secondaires - les blessures secondaires résultent de plusieurs facteurs. Des changements de calcium et de sodium, des dommages mitochondriaux et la production de radicaux libres se produisent, ce qui peut conduire à l'expansion de la blessure initiale. Il y a une libération de neurotransmetteurs présynaptiques tels que le glutamate, qui activent les récepteurs NMDA. Cette libération entraîne un afflux de sodium et de calcium et un efflux de potassium. La pompe Na+-K+-ATPase tente de rétablir l'équilibre et épuise l'ATP. Le TCC peut également induire des modifications de l'ampleur et de la durée du métabolisme du glucose, avec une augmentation temporaire de l'absorption du glucose suivie d'une dépression du glucose ipsilatérale à la blessure. Les espèces réactives d'oxygène et d'azote peuvent être augmentées dans la période suivant immédiatement une blessure. Ces changements peuvent entraîner des dommages aux axones, une altération de la fonction axonale et la mort neuronale. La sécrétion de cytokines peut contribuer au développement d'un œdème vasogène.

Présentation clinique

Facteurs de risque

Certains facteurs de risque prédisposent les individus à subir un TCC : [8]

Questionnaire

Un bon historique concernant la blessure est important : [1]

À plus long terme, de nombreux patients sont aux prises avec des symptômes post-commotionnels persistants, notamment des étourdissements, des problèmes d'équilibre, des difficultés cognitives, des déficits de mémoire, une labilité émotionnelle, de l'anxiété, de la dépression, des troubles du sommeil, des délires, des hallucinations, des changements visuels et des céphalées.

Examen clinique

L'examen clinique d'un TCC s'articule autour de l'ATLS[1]:

  • Examen primaire
  • Examen secondaire[16]
  • Pour un TCC, l'examen de la tête et du visage sont primordiaux : [8][16][17]
    • La tête doit être examinée pour un hématome du cuir chevelu, une dépression du crâne ou une lacération
    • Le cuir chevelu doit être palpé, car les lacérations du cuir chevelu ne peuvent être identifiées que par une palpation minutieuse.
    • La palpation de l'ensemble des bords osseux du visage, y compris l'orbite, le maxillaire, le nez et la mâchoire, est importante.
    • Le signe de Battle (ecchymoses derrière les oreilles), les yeux de raton laveur (ecchymoses sous les yeux), l'hémotympan (sang derrière le tympan) et l'écoulement du LCR par le nez (rhinorrhée) ou l'oreille (otorrhée) sont des signes de fracture de la base du crâne et sont fortement associés à une hémorragie intracrânienne. La réponse de la pupille, qui est testable chez tous les patients, permet d'orienter le diagnostic différentiel puisqu'une pupille fixe et dilatée d'un côté peut correspondre à une hémorragie et à une hernie ipsilatérales.
    • L'examen fundoscopique de chaque œil est important et doit être effectué pour visualiser la surface rétinienne et les structures associées. Un œdème papillaire (la présence d'un disque optique enflé ou flou) doit être noté. Une hémorragie sous-hyaloïde (prélèvement intraoculaire de sang) peut survenir après un traumatisme crânien direct et doit également être notée.
  • examen de la colonne cervicale
    • La plupart des patients souffrant d'un TCC grave nécessiteront une immobilisation de la colonne cervicale jusqu'à ce que la lésion cervicale soit jugée cliniquement et radiologiquement. [8] Le cou doit être soigneusement inspecté et palpé pendant qu'il est soigneusement immobilisé. Il faut également évaluer s'il y a un gonflement du cou ou une masse pulsatile du cou. Les blessures sous le collier dur peuvent ne pas être évidentes. Il faut considérer une blessure à la colonne cervicale avec un traumatisme contondant jusqu'à preuve du contraire. La colonne cervicale peut être évaluée soit cliniquement en appliquant des règles de décision soit en obtenant des études d'imagerie, telles que des radiographies simples ou un scanner. [16]
  • examen du thorax
  • examen de l'abdomen
  • examen des extrémités
  • examen du bassin
  • examen de la peau
Examen neurologique

Dans le cadre d'un traumatisme, un examen neurologique approfondi est axé sur l'identification et l'évaluation des fonctions des parties vitales du système nerveux central. L’examen se concentre principalement sur l’évaluation de l’état mental du patient, des nerfs crâniens (NC), de l’examen sensoriel, de l’examen moteur et des réflexes. Chez les patients comateux, l'examen consiste à observer le patient de près et à susciter des réflexes pour évaluer le niveau d'entrée cérébrale. Pour les patients présentant un certain niveau de réactivité, les mêmes fonctions basales sont testées, et des éléments supplémentaires d'un examen neurologique standard peuvent être inclus pour évaluer davantage les résultats qui ne peuvent pas être obtenus chez un patient comateux. Des scores GCS en série ou répétés doivent être effectués pour identifier les changements dans la fonction neurologique après une blessure traumatique. [17]

Il faut porter une attention particulière aux signes et symptômes d'une PIC élevée : [1]

Examen de l'état mental

L'examen de l'état mental évalue le niveau de conscience ou de vigilance, ce qui permet ensuite un examen plus détaillé de la fonction cognitive. Un individu avec un niveau normal de conscience est «éveillé» (ou peut être facilement réveillé), «alerte» (répond de manière appropriée aux signaux visuels ou verbaux) et «orienté» (sait qui et où il se trouve et la date approximative et le temps). Une conscience anormale ou déprimée existe sur un continuum allant de la somnolence légère à un état insensible insensible (appelé «coma»). [17] Voir altération de l'état de consciencepour une classification différente du niveau de conscience.

Coordination et démarche

Les tests de marche doivent être effectués chez les patients chez qui une lésion cervicale n'est pas suspectée. Chez les patients avec un TCC, des tests neuropsychiatriques supplémentaires peuvent être nécessaires. [8]

La coordination et la démarche sont généralement testées séparément, car les lésions cérébelleuses peuvent perturber la démarche ou la coordination tout en laissant les autres fonctions motrices relativement intactes. Premièrement, si le patient en est capable, il faut évaluer le patient pendant qu'il marche en portant une attention particulière à la posture, la démarche, les mouvements automatiques coordonnés (bras oscillants) et la capacité à marcher en ligne droite. Le test de Romberg est effectué pour évaluer certaines lésions cérébrales. Le test doigt-nez peut être effectué pour évaluer la coordination. [17]

Examen des nerfs crâniens

Douze nerfs crâniens (NC) sont systématiquement testés dans le cadre de l'examen neurologique. [17]

Examen sensoriel

Cet examen repose en grande partie sur la capacité des patients à rapporter avec précision ce qu'ils ressentent : [17]

  • La surface de la peau doit être systématiquement testée dans les quatre extrémités pour déterminer tout déficit sensoriel.
    • Toucher léger avec un stimulus très léger (ex : coton-tige, léger toucher du doigt)
    • Sensation de douleur : « douleur vive » avec l'extrémité piquante d'une épingle propre et « douleur sourde » avec sa partie arrondie
    • Proprioception au niveau d'une phalange distale
    • Les sensations de température et de vibration ne sont pas testées de toute urgence dans la plupart des situations de traumatisme.
Examen moteur

L'examen moteur neurologique comporte plusieurs étapes, y compris l'inspection, la palpation et les tests fonctionnels avec test de tonicité et de force de groupes musculaires individuels : [17]

  • Il faut observer, inspecter et palper pour détecter les anomalies visibles et d'autres signes comme des contractions musculaires, des tremblements ou des mouvements involontaires.
  • Le tonus musculaire est jugé par la palpation des muscles des extrémités et par les mouvements passifs des articulations par l'examinateur.
  • La force musculaire doit être évaluée en fournissant une résistance au mouvement des groupes musculaires dans les deux sens.
Examen des réflexes

Les réflexes tendineux, considérés comme faisant partie de L'examen moteur neurologique, sont utilisés pour tester les fibres fonctionnelles sensorielles et motrices d'un niveau rachidien respectif. La réponse doit être comparée des deux côtés en notant toute asymétrie. Les réflexes tendineux, qui comprennent les réflexes bicipital (C5/C6), tricipital (C7), patellaire (L2/L3/L4) et achiléen (S1), peuvent être décrites comme normales, moins réactives (hyporéflexie) ou plus réactives (hyperréflexie). [17]

Examens paracliniques

Imagerie

L'imagerie de la tête est un élément important dans l'investigation d'un TCC : [1][8]

  • Les radiographies du crâne ne sont utilisées que pour évaluer la présence de corps étrangers, de coups de feu ou de coups de couteau.
  • L'IRM de la tête peut être utile mais prend beaucoup plus de temps à obtenir que la tomodensitométrie de la tête (TDM). Il peut être indiqué dans le suivi des traumatismes crâniens, mais n'est pas utilisé comme évaluation initiale.
  • La TDM de la tête (et colonne cervicale si pertinent) est la modalité diagnostique de choix lors de l'évaluation initiale des patients souffrant d'un TCC, car elle est souvent facilement disponible et rapidement disponible.
    • Pour les règles de décision clinique permettant de déterminer si une TDM de la tête est nécessaire chez un patient adulte, consulter le Canadian Head CT rule, le New Orleans Head CT rule et le Nexus 2 rule.
    • Pour les patients pédiatriques, le meilleur outil de décision pour déterminer le besoin de la TDM est la règle de décision du PECARN.
Canadian Head CT Rule [1]
Critère O Non
Risque élevé Vomissements ≥ 2 fois +1 0
Âge > 65 ans +1 0
GCS < 15 (2 heures après la blessure) +1 0
Tout signe de fracture de la base du crâne +1 0
Fracture crânienne ouverte ou déprimée soupçonnée +1 0
Risque modéré Mécanisme dangereux (piéton heurté par un véhicule à moteur, occupant éjecté d'un véhicule à moteur, ou de plus de 3 pieds ou de plus de cinq marches) +1 0
Amnésie rétrograde jusqu'à 30 minutes ou plus +1 0
  • Si le patient n’a pas de critères de risque élevé ou moyen, le TDM de la tête n’est pas recommandée.
  • Si l'un des critères de risque modéré est présent, le TDM de la tête mérite d'être considérée dans les investigations.
  • Si l'un des critères de risque élevé est présent, la règle de décision ne peut exclure le besoin d'imagerie.

Trouvailles à la tomodensitométrie

Voici une liste non-exhaustive des trouvailles possibles à la TDM de la tête selon les différentes complications : [18][19][20]

  • hématome épidural
    • La présentation classique est une masse biconvexe ou en forme de lentille sur la TDM cérébrale, en raison de la capacité limitée du sang à se dilater dans la fixation fixe de la dure-mère aux sutures crâniennes. Les hématomes épidurales ne traversent pas les lignes de suture.
  • hématome sous-dural
    • Un hématome sous-dural aigu est généralement hyperdense, le sous-dural chronique étant hypodense. Un sous-dural subaigu peut être isodense pour le cerveau et plus difficile à identifier.
  • hémorragie intraparenchymateuse
    • À la TDM, elle se présente comme une zone d'hyperdensité dans le parenchyme avec une hypodensité environnante qui indiquerait un œdème périvasculaire.
    • Sur une TDM de contraste, un signal hyperdense dans un hématome peut indiquer un saignement actif et est familièrement connu sous le nom de « signe ponctuel ».
  • hémorragie sous-arachnoïdienne
    • L'hémorragie sous-arachnoïdienne aiguë est généralement hyperdense à la TDM.
  • augmentation de la pression intracrânienne
    • À la TDM, il est possible d'observer une atténuation des sulci et gyri et une mauvaise démarcation entre la matière grise la matière blanche. L'augmentation de la PIC peut entraîner une hernie cérébrale.

Études de laboratoire

Des études de laboratoire peuvent être envisagées, y compris la formule sanguine complète, la glycémie, les électrolytes, les tests de fonction rénale et tests de fonction hépatique, le profil de coagulation et le gaz artériel. L'obtention ou les études de laboratoire utiles peuvent dépendre de la gravité de la blessure ou du polytraumatisme associé. [8]

Classification

Diagnostic et classification des TCC selon la gravité de l'atteinte[21]
Gravité Caractéristiques du TCC
Durée de la perte ou de l’altération de la conscience[note 1] GCS obtenu à l’urgence ou 30 minutes après le TCC Lésions à l'imagerie

(fracture ou lésion intracrânienne)

Examen neurologique (signes focaux) Amnésie post-traumatique
Léger Entre 0 et 30 minutes 13-15 Peut être positive ou négative Peut être positif Variable, mais ≤ 24 heures
Modéré Généralement entre 30 minutes et 6 heures, mais < 24 heures 9-12 Généralement positive Positif Variable, mais généralement entre 1 et 14 jours
Grave Souvent > 24 heures à plusieurs jours, mais obligatoirement > 6 heures 3-8 Positive Positif Plusieurs semaines

Diagnostic différentiel

S'il y a une blessure connue, le diagnostic différentiel comprend notamment une commotion cérébrale, une hémorragie intracrânienne et une lésion axonale diffuse. [8]

Le diagnostic différentiel d'un TCC peut cependant comprendre plusieurs autres entités cliniques dont : [1]

Traitement

Stabilisation

Les priorités restent les mêmes : l'ATLS s'applique également au TCC. Le but est d'optimiser la perfusion et l'oxygénation. [1][5][22][23]

1) Voies respiratoires (A) et ventilation (B)

  • Identifiez toute condition susceptible de compromettre les voies respiratoires, telle que le pneumothorax.
  • Pour la sédation, utiliser des agents à action brève ayant un effet minimal sur la pression artérielle ou sur la PIC :
  • Une intubation endotrachéale doit être envisagée dans les situations suivantes :
    • Ventilation ou échange gazeux inadéquats tels que hypercarbie, hypoxie ou apnée
    • Blessure grave (GCS ≤ 8)
    • Incapacité à protéger les voies respiratoires
    • Patient agité
    • Besoin de transport du patient
  • Si l'intubation est indiquée, alors le rachis cervical doit être maintenu en ligne pendant la procédure.
  • L'intubation nasotrachéale doit être évitée chez les patients présentant un traumatisme facial ou une fracture du crâne basilaire.
  • Les cibles des signes vitaux sont :
    • Saturation en O2 > 90%
    • PaO2 > 60 mmHg
    • PCO2 entre 35 et 45 mmHg

2) Circulation (C)

  • Il faut éviter l'hypotension et retenir qu'une pression artérielle normale peut ne pas être adéquate pour maintenir un débit et une PPC adéquats si la PIC est élevée.
  • Les cibles des signes vitaux sont :
    • Pression artérielle systolique > 90 mmHg
    • PAM > 80 mmHg
  • Un TCC isolé ne provoque généralement pas d'hypotension. Il faut donc rechercher une autre cause si le patient est en état de choc.

Mesures générales

Il existe des mesures générales à considérer dans la prise en charge d'un patient avec un TCC : [1]

  1. Position de la tête : Soulever la tête du lit et maintenir la tête en position médiane à 30o permettent d'améliorer le flux sanguin cérébral en améliorant le drainage veineux cérébral. Un volume sanguin cérébral inférieur (CBV) peut abaisser la PIC.
  2. Contrôle de la température : La fièvre doit être évitée car elle augmente la demande métabolique cérébrale et affecte la PIC.
  3. Prophylaxie des convulsions : Les convulsions doivent être évitées, car elles peuvent aggraver les lésions du SNC en augmentant les besoins métaboliques et peuvent potentiellement augmenter la PIC. Il est recommandée d'envisager l'administration de la fosphénytoïne à une dose de charge de 20 mg/kg. Le recours à un anticonvulsivant doit se faire uniquement lorsque cela est nécessaire puisqu'il peut inhiber la récupération cérébrale.
  4. Gestion des fluides : L'objectif est d'atteindre l'euvolémie, ce qui aidera à maintenir une perfusion cérébrale adéquate. L'hypovolémie chez les patients traumatisés crâniens est nocive. Un liquide isotonique tel qu'une solution saline normale ou du Ringer Lactate doit être utilisé. Les fluides hypotoniques doivent être évités.
  5. Surveillance de la PIC : La plage de référence pour un CIP normal est de 2 à 15 mmHg. De plus, la forme d'onde du tracé est importante.
  6. hyperventilation : L'objectif est de maintenir la PaCO entre 35 et 45 mmHg. Une hyperventilation judicieuse aide à réduire la PaCO2 et provoque une vasoconstriction cérébrale. Il faut éviter l'hypercarbie, soit une PaCO2 > 45 mmHg pouvant provoquer une vasodilatation et augmenter la PIC.
  7. mannitol : Il est un diurétique osmotique puissant permettant de réduire la PIC et d'améliorer le flux sanguin cérébral, la PPC et le métabolisme cérébral. Le début de l'action est dans les 30 minutes. Sa durée de l'action est de deux à huit heures et la dose recommandée est de 0,25 à 1 g/kg (maximum: 4 g/kg/jour). Il faut éviter une hypernatrémie à > 145 mEq/L.
  8. salin hypertonique : Il peut être utilisé chez les patients hypotendus ou les patients qui ne sont pas suffisamment réanimés. La dose à donner est de 250 mL sur 30 minutes. L'osmolalité sérique et la sodium sérique doivent être surveillées.
  9. Sédation : Envisager la sédation, car l'agitation et l'activité musculaire peuvent augmenter la PIC.
    • fentanyl : sans danger chez les patients intubés
    • propofol : agent à courte durée d'action avec de bonnes propriétés sédatives, potentiel d'abaisser la PIC, risque possible d'hypotension et d'acidose mortelle
    • midazolam : sédatif, anxiolytique, hypotension possible
    • kétamine : à éviter car cela peut augmenter la PIC
    • relaxants musculaires : le vécuronium ou le rocuronium sont les meilleures options pour l'intubation; la succinylcholine est à éviter car la PIC peut augmenter avec les fasciculations

Prévention des lésions cérébrales secondaires

Cela peut être réalisé de la manière suivante : [1]

  • Maintenir les voies respiratoires et la ventilation
  • Maintenir la PPC
  • Prévenir les blessures secondaires (en reconnaissant et en traitant l'hypoxie, l'hypercapnie ou l'hypoperfusion)
  • Évaluer et gérer l'augmentation de la PIC
  • Obtenir une consultation neurochirurgicale urgente pour les lésions de masse intracrânienne
  • Identifier et traiter d'autres blessures ou conditions potentiellement mortelles (si elles existent)
  • Maintenir une pression artérielle systémique relativement plus élevée en cas d'augmentation de la PIC et/ou de perte d'autorégulation de la circulation cérébrale.

Prise en charge des blessures cérébrales

Outre les mesures de stabilisation du patient et les mesures générales entreprises pour favoriser le pronostic du patient, il existe des principes spécifiques à suivre pour les différentes entités cliniques pouvant accompagner un TCC : [19]

Prise en charge des différentes entités cliniques
Entité clinique Prise en charge
Hématome épidural Le traitement définitif est une évacuation de l'hématome et l'arrêt de la source de saignement. Certains hématomes épiduraux plus petits peuvent être traités de manière non chirurgicale et surveillés de près pour leur résolution.
Hématome sous-dural Une consultation immédiate en neurochirurgie doit être obtenue, car une intervention chirurgicale d'urgence peut être nécessaire pour évacuer l'hématome. Le traitement définitif des hématomes sous-duraux est une évacuation mais, en fonction de la taille et de l'emplacement des hématomes sous-duraux, certains peuvent être surveillés pour la résolution. Les options de prise en charge non chirurgicale comprennent l'imagerie répétée et l'observation avec des évaluations neurologiques fréquentes.
Hémorragie intraparenchymateuse Une consultation précoce avec la neurochirurgie doit être envisagée. Les options de traitement sont variables et comprennent l'évacuation chirurgicale agressive, la craniectomie, la dissolution par cathéter ou l'observation. L'évacuation chirurgicale est controversée pour certaines formes d'hémorragie intraparenchymateuse. Les hémorragies plus petites et non opérables peuvent être prises en charge médicalement par le contrôle de la pression artérielle, par l'inversion des agents anticoagulants ou antiplaquettaires et par des stratégies neuroprotectrices pour prévenir et/ou atténuer les lésions cérébrales secondaires.
Hémorragie sous-arachnoïdienne Une consultation précoce avec la neurochirurgie doit être envisagée. Si le patient est sous anticoagulant ou antiplaquettaire, il convient d'envisager d'inverser leurs effets. Les soins sont généralement conservateurs avec des évaluations précises des signes vitaux et de l'état neurologique. Chez les patients obnubilés, il peut être nécessaire d'avoir un moniteur de pression intracrânienne (ICP) et/ou un drain ventriculaire externe (EVD). Les patients doivent être surveillés pour une hydrocéphalie ou un oedème cérébral. Une nouvelle imagerie peut vérifier l'amélioration de l'hémorragie sous-arachnoïdienne traumatique.

Congé

La majorité des traumatismes crâniens sont légers. Ces patients peuvent être libérés après un examen neurologique normal, car le risque de développer une lésion intracrânienne est minime. Il faut cependant envisager d'observer au moins 4 à 6 heures si aucune imagerie n'a été obtenue. L'hospitalisation doit être envisagée s'il y a au moins un facteur de risque, tels un trouble de saignement, la prise de traitement anticoagulant ou antiplaquettaire, ou un antécédent de procédure neurochirurgicale. [1]

Complications

Un traumatisme crânien peut entraîner plusieurs complications notamment : [1]

Types de hernie [1][24]
Type Description
Hernie uncale (transtentorielle) L'uncus est la partie la plus médiale de l'hémisphère et la première structure à se déplacer sous la tente du cervelet. Cela entraîne une compression des fibres parasympathiques fonctionnant avec le troisième nerf crânien, ce qui se manifeste par une pupille Ipsilatérale fixe et dilatée avec hémiparésie controlatérale.
Hernie centrale Une hernie centrale peut être secondaire à des lésions médianes, telles que les lésions des lobes frontaux ou occipitaux ou du sommet. Celle-ci se manifeste par des pupilles ponctuelles bilatérales, le signe de Babinski bilatéraux et une hypertonie musculaire. Les pupilles à point médian fixe suivent avec une hyperventilation prolongée et une posture de décortication.
Hernie amygdalienne Les amygdales cérébelleuses hernient vers le bas à travers le foramen magnum, ce qui comprime le tronc cérébral inférieur et la moelle épinière cervicale supérieure. L'hernie amygdalienne se présente comme suit : myosis, paralysie flasque et mort subite.
Hernie cérébelleuse ascendante Celle-ci se produit lorsque le cervelet se déplace vers le haut à travers l'ouverture de la tente. En clinique, elle se manifeste par un regard vers le bas accompagné d'un myosis et d'une absence de mouvements oculaires verticaux.
Présentation clinique des différentes entités [19]
Entité clinique Présentation clinique
Hématome épidural La présentation classique d'un hématome épidural est une perte de conscience après la lésion, suivie d'un intervalle lucide puis d'une détérioration neurologique, mais cette présentation ne survient que chez moins de 20% des patients. Les autres symptômes courants comprennent des céphalées sévères, des nausées, des vomissements, de la léthargie et des convulsions.
Hématome sous-dural Un hématome sous-dural aigu peut se présenter avec des céphalées, des nausées, des vomissements, une altération de l'état mental, des convulsions et une léthargie. Un hématome sous-dural chronique peut se présenter avec des céphalées, des nausées, des vomissements, de la confusion, une diminution de la conscience, une léthargie, des déficits moteurs, une aphasie, des convulsions et des changements de personnalité.
Hémorragie intraparenchymateuse La caractéristique la plus courante est un déficit neurologique focal soudain déterminé par la localisation de l'hémorragie et de l'œdème subséquent. Ceci est souvent associé à une diminution du niveau de conscience. Les autres signes et symptômes courants comprennent des céphalées, des nausées, des vomissements, des convulsions et une pression artérielle diastolique élevée (> 110 mmHg).

L'extension du caillot dans les ventricules peut provoquer une hydrocéphalie obstructive qui se manifeste par des céphalées posturales (aggravées en position couchée), un œdème papillaire, des nausées, des vomissements, une diplopie, une confusion et une diminution du niveau de conscience.

Hémorragie sous-arachnoïdienne Une céphalée en coup de tonnerre (mal de tête soudain sévère ou « pire mal de tête de la vie» ) est la présentation classique. D'autres symptômes comprennent des étourdissements, des nausées, des vomissements, une diplopie, des convulsions, une perte de conscience ou une rigidité nucale.

Le traumatisme cérébral a des impacts aigus et longitudinaux. [8]

Évolution

Le pronostic après un traumatisme crânien dépend de nombreux facteurs. Le GCS initial fournit des informations sur le pronostic; le score moteur est l'élément le plus prédictif. Les patients avec un GCS inférieur à 8 à la présentation ont une mortalité élevée. Un âge avancé, une comorbidité, une détresse respiratoire et un état comateux sont également associés à un mauvais pronostic. L'hyperglycémie et une température élevée, qui peut augmenter la PIC via une hausse de la demande métabolique et de la libération de glutamate, peuvent aggraver le pronostic. Une crise d'épilepsie prolongée peut aggraver les lésions cérébrales secondaires.[1]

Les patients qui ont souffert d'un quelconque degré de TCC sont à risque de symptômes post-commotionnels à long terme, y compris des changements de personnalité, de labilité émotionnelle ou de dépression, des troubles de la mémoire ou de la capacité de concentration, ou des changements de sensation (changements visuels ou auditifs). [8]

Prévention

La prévention est essentielle aux traumatismes cérébraux. Les collisions de véhicules à moteur, la cause la plus fréquente de traumatisme crânien, ne sont pas toujours évitables. Cependant, certaines mesures peuvent être prises pour réduire les risques, notamment le port de la ceinture de sécurité, la non-conduite sous l'influence de drogues ou d'alcool et l'utilisation de sièges d'appoint appropriés pour les enfants en fonction de l'âge. Les cyclistes et les motocyclistes devraient être encouragés à porter un casque. Il existe des recherches actives sur les traumatismes crâniens récurrents dans le sport. Chez un patient qui a déjà subi un traumatisme crânien, il est important de ne pas reprendre ses activités tant qu'il ne s'est pas amélioré. Un traumatisme cérébral récurrent peut exposer les patients à des symptômes à vie, et il peut y avoir des effets cumulatifs et permanents. Chez les patients qui ont déjà subi une blessure, la récupération post-traumatique est un processus difficile de récupération physique, mentale et émotionnelle. Les complications neurologiques et psychiatriques sont courantes. La prévention du suicide chez les patients qui ont subi un traumatisme crânien est également importante et les patients doivent toujours être encouragés à demander de l'aide. [8]

Notes

  1. Il est à retenir que la notion de l'altération de la conscience s'applique essentiellement aux TCC légers puisque les TCC modérés ou graves présentent plutôt une perte de conscience initiale.

Références

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  1. 1,00 1,01 1,02 1,03 1,04 1,05 1,06 1,07 1,08 1,09 1,10 1,11 1,12 1,13 1,14 1,15 1,16 1,17 1,18 1,19 et 1,20 Faizan Shaikh et Muhammad Waseem, StatPearls, StatPearls Publishing, (PMID 28613604, lire en ligne)
  2. Mahyar Mohammadifard, Kazem Ghaemi, Hamed Hanif et Gholamreza Sharifzadeh, « Marshall and Rotterdam Computed Tomography scores in predicting early deaths after brain trauma », European Journal of Translational Myology, vol. 28, no 3,‎ , p. 7542 (ISSN 2037-7452, PMID 30344974, Central PMCID 6176390, DOI 10.4081/ejtm.2018.7542, lire en ligne)
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