Syndrome d'accrochage sous-acromial

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Syndrome d'accrochage sous-acromial
Maladie
Vidéo
Caractéristiques
Signes Protraction de la tête, Bascule antérieure de la scapula, Décollement de la scapula, Anomalie de positionnement des scapulas, Anomalie de positionnement des épaules, Protraction de la scapula, Cyphose thoracique augmentée, Rotation interne de l'humérus, Dyskinésie scapulaire, Perturbation du rythme scapulo-huméral, ... [+]
Symptômes
Douleur à la face antérieure de l'épaule, Douleur à la face latérale de l'épaule, Douleur à la face postérieure de l'épaule, Douleur à la flexion de l'épaule, Douleur à l'abduction de l'épaule, Douleur à la rotation latérale de l'épaule à 120 degrés d'abduction, Accrochage entre 45 et 120 degrés de flexion, Accrochage entre 45 et 120 degrés d'abduction, Faiblesse aux mouvements d'élévation de l'épaule, Crépitations aux mouvements de l'épaule
Diagnostic différentiel
Hernie discale cervicale, Déchirure de la coiffe des rotateurs, Tendinite de la longue portion du biceps, Bursite sous-acromiale, Tendinose de la coiffe des rotateurs, Subluxation de la longue portion du biceps, Tendinose de la longue portion du biceps, Instabilité gléno-humérale, Subluxation de l'articulation acromio-claviculaire, Luxation de l'articulation acromio-claviculaire, ... [+]
Informations
Terme anglais Shoulder conflict syndrome
Autres noms Syndrome de conflit sous-acromial, Syndrome d'abutement sous-acromial, Syndrome d'accrochage externe, Syndrome d'accrochage interne
Wikidata ID Q1660341
Spécialités Orthopédie, Physiothérapie, Physiatrie, Médecine familiale

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Le syndrome d'accrochage sous-acromial est un terme clinique souvent utilisé de manière non spécifique pour décrire les patients souffrant de douleurs / symptômes avec une activité au-dessus de la tête. Il se définit comme une affection douloureuse en lien avec le pincement anormal des structures contenues dans l'espace sous-acromial et qui conduit à leur inflammation.[1][2] Le syndrome d'accrochage sous-acromial est aussi connu sous le nom de syndrome de conflit sous-acromial ou syndrome d'abutement.

Épidémiologie

La douleur à l'épaule est une indication courante de consultation chez le médecin dans le monde entier. La prévalence estimée des plaintes d'épaule est de 7% à 34%, souvent avec un syndrome de conflit de l'épaule comme étiologie sous-jacente. Le syndrome d'accrochage est considéré comme la cause la plus fréquente de douleur à l'épaule, représentant 44% à 65% de toutes les plaintes d'épaule. Non seulement la douleur à l'épaule est courante, mais il s'agit souvent d'une plainte chronique et/ou récurrente. En effet, 54% des patients touchés par la douleur à l'épaule signalent des symptômes persistants après 3 ans.[3][2] L'incidence du syndrome de conflit de l'épaule augmente avec l'âge, avec une incidence maximale survenant au cours de la sixième décennie de la vie.

Anatomie

Les frontières anatomiques qui définissent l’espace sous-acromial sont : [4]

  • Frontière antérieure : l'acromion et le ligament coraco-acromial
  • Frontière supérieure : l'articulation acromio-claviculaire (AC)
  • Frontière inférieure : la tête humérale.

Les structures anatomiques contenues dans l'espace sous-acromial sont :

  • les tendons de la coiffe des rotateurs
  • le tendon de la longue portion du biceps
  • les bourses sous-acromiale et sous-scapulaire.

Classification

Il existe deux types de syndrome d'accrochage: le syndrome d'accrochage externe et le syndrome d'accrochage interne. Ceux-ci doivent être reconnus comme étant deux entités cliniques distinctes. La différenciation la plus fondamentale entre ces deux formes d’accrochage est définie par la coiffe des rotateurs, celle-ci étant la limite anatomique entre la forme externe et la forme interne.

Syndrome d'accrochage externe ou sous-acromial

Le syndrome d'accrochage externe est la forme la plus commune et celle à laquelle les cliniciens et les prestataires de services réfèrent lorsqu'ils parlent de syndrome d'accrochage sous-acromial. [1][2] Le syndrome d'accrochage externe (ou sous-acromial) est lié à la compression mécanique répétée des structures sous-acromiales lors de leur passage sous l'arche coraco-acromial pendant le mouvement d'élévation du membre supérieur. Le syndrome d'accrochage externe implique donc le côté superficiel des tendons de la coiffe des rotateurs, par une compression de ceux-ci et des autres structures sous-acromiales contre la surface antéro-inférieure de l'acromion, le ligament coraco-acromial et, parfois l'articulation acromio-claviculaire.[5]

Les structures atteintes sont :

  • le côté superficiel des tendons de la coiffe des rotateurs
  • le tendon de la longue portion du biceps
  • les bourses sous-acromiale et sous-scapulaire.

L'abutement externe répété conduit donc à des pathologies de la coiffe des rotateurs du côté superficiel, à des pathologies de la longue portion du biceps et à des bursites. [1][2]

Syndrome d'accrochage interne

Le syndrome d'accrochage interne implique le côté articulaire des tendons de la coiffe des rotateurs, plus précisément du tendon du supra-épineux, par un pincement de celui-ci entre la tête humérale et la partie postéro-supérieure du labrum glénoïdien.[1][2] Cet accrochage survient lors de la rotation latérale maximale, à 120 degrés d'abduction, principalement chez les personnes pratiquant un sport "overhead" (ex: lancers de baseball, lancers de javelot) ou les travailleurs manuels.[5] Le syndrome d'accrochage interne est secondaire à une instabilité gléno-humérale et / ou à une instabilité scapulo-thoracique.

Les structures atteintes sont :

  • le côté articulaire du tendon du supra-épineux
  • le labrum supérieur.

L'abutement interne répété conduit donc à des pathologies de la coiffe des rotateurs du côté articulaire et à des déchirures du labrum supérieur (SLAP).

Stades

Le syndrome d'accrochage sous-acromial entraîne inévitablement des atteintes au niveau d'un ou des tendons de la coiffe des rotateurs. Les lésions d'accrochage de l'épaule sont classifiées en trois catégories ou stades de gravité : [6][7][2]

  • Stade I: L'accrochage résulte principalement d'un œdème, d'une hémorragie ou des deux. Il est classiquement observé avec des mécanismes de type surutilisation avec les bras en élévation chez des personnes de moins de 25 ans. (Tendinite)
  • Stade II: Fibrose, épaississement et changements irréversibles au niveau du tendon suite à des épisodes répétés d'inflammation, chez des patients entre 25 et 40 ans. La force structurale du tendon est alors affaiblie, ce qui prédispose celui-ci aux déchirures. (Tendinose / Rupture partielle)
  • Stade III: Rupture ou déchirure du tendon pouvant résulter de la fibrose chronique et de longue date, et survenant chez les personnes de plus de 40 ans. (Rupture complète)

La dégénérescence, l'effilochage et la rupture des tendons de la coiffe des rotateurs sont connus pour contribuer encore davantage au rétrécissement de l'espace sous-acromial en raison de la perte de stabilité dynamique gléno-humérale. En effet, lorsqu'ils sont intacts, les tendons de la coiffe des rotateurs ont pour but d'empêcher la migration supérieure de la tête humérale et de garder celle-ci centrée dans la cavité glénoïde, rôle qu'ils ne peuvent plus accomplir de façon efficace en cas de lésion. Toutefois, on ne sait pas si ce sont initialement les tendons enflammés et endommagés qui provoquent le conflit, ou si c'est l'espace sous-acromial initialement rétréci qui provoque l'inflammation du tendon.[4][2]

Étiologies

Le syndrome d'accrochage sous-acromial de l'épaule peut être primaire ou secondaire, selon qu’il découle d’une étiologie de nature structurelle ou fonctionnelle.

Syndrome d'accrochage primaire

Dans le syndrome d'accrochage primaire, il y a un rétrécissement structurel de l'espace sous-acromial.[4][2] Les principales causes de ce rétrécissement subacromial sont :

Syndrome d'accrochage secondaire

Le syndrome d'accrochage secondaire est, quant à lui, caractérisé par une anatomie normale au repos, le conflit sous-acromial survenant plutôt pendant le mouvement de l'épaule.[4][2] Les principales causes d’accrochage secondaire ou fonctionnelle sont :

Physiopathologie

L'espace sous-acromial mesure normalement de 1,0 à 1,5 cm.[9] Lors des actions en abduction, en flexion et en rotation interne de l'épaule, le passage du tubercule majeur de l'humérus sous l'arc cocaco-acromial entraîne un rétrécissement physiologique normal de l'espace sous-acromial. Diverses causes pathologiques peuvent toutefois entraîner un rétrécissement plus marqué. Ce rétrécissement provoque alors une compression mécanique pathologique et un frottement des structures anatomiques contenues dans cet espace sous-acromial. [4][2]

Présentation clinique

Auparavant, le syndrome d'accrochage de l'épaule était considéré comme un diagnostic unique en soi, mais il est désormais considéré comme un ensemble de symptômes et de caractéristiques anatomiques.[4][2]

Facteurs de risque

Les principaux facteurs de risque associés sont [10]:

Questionnaire

À l'histoire, certains patients peuvent identifier un événement spécifique. Toutefois, l'apparition des symptômes est souvent progressive ou insidieuse, se développant généralement sur des semaines ou des mois, et les patients sont souvent incapables de décrire un traumatisme direct ou un événement incitatif qui a entraîné la douleur. Une attention particulière doit être portée par le clinicien pour se renseigner sur les activités du patient, notamment celles impliquant des mouvements répétés du bras au-dessus de la tête.

  • Douleur :
    • Abutement externe: face antérieure ou latérale de l'épaule
    • Abutement interne: Région postérieure de l'épaule
    • La douleur s’étend fréquemment vers le milieu de l'humérus latéral
    • Peu ou pas de douleur au repos. Par contre, avec la progression de l'affection, la douleur peut devenir plus constante et être présente au repos et la nuit, surtout en position couchée sur le côté affecté.[5]
  • Facteurs exacerbants :
  • Facteurs atténuants [12]:
    • Repos
    • Glace
    • AINS

Examen physique

La présence d'un arc de mouvement douloureux, des manoeuvres résistées positives (Test de Jobe et Rotation latérale résistée) et des tests d'abutement positifs (Test de Hawkins et Test de Neer) constituent les caractéristiques cliniques typiques du syndrome d'accrochage.[14][5] Pris individuellement, ces tests ont une sensibilité et une spécificité faibles, mais lorsqu'ils sont combinés, ils peuvent aider à compléter le tableau du syndrome d’accrochage de l'épaule.[15][12]

Examen clinique du syndrome d'accrochage sous-acromial
Observation
Mouvements actifs
Mouvements passifs
Tests d'accrochage Tests d'accrochage externe / accrochage sous-acromial
  • test de Hawkins : Reproduction de douleur. Une douleur au-dessus de l'acromion indique un pincement sous-acromial. Peut être négatif dans l’accrochage interne. [15][12]
  • test de Neer : Reproduction de douleur. Une douleur localisée sur l'épaule antérieure suggère un pincement sous-acromial, tandis que la douleur postérieure de l'épaule suggère un accrochage interne.[12]
Tests d'accrochage interne
Tests spécifiques
Tests d'instabilité
  • Des tests spéciaux pour évaluer l'instabilité de l'épaule comprennent le signe du sillon, l'appréhension antérieure et la relocalisation. Classiquement, ces tests sont négatifs dans le syndrome de conflit de l'épaule.[12] Toutefois, ils peuvent être positifs si l'instabilité gléno-humérale représente l'étiologie du conflit sous-acromial.
Palpation
  • Une sensibilité des tendons de la coiffe des rotateurs est habituellement ressentie.
  • Une tension est généralement présente au-dessus du processus coracoïde du bras affecté.[12]
  • Des crépitations à la région sous-acromiale peuvent être perçus par l’évaluateur s’il place sa main sur le sommet de l’épaule lors des mouvements.

Examens paracliniques

Le syndrome d'accrochage est principalement un diagnostic clinique. Alors que la sensibilité diagnostique globale de l'examen physique atteindrait jusqu'à 90%, des études d'imagerie sont souvent effectuées pour déterminer l'origine du syndrome, pour évaluer sa gravité en décrivant les atteintes tendineuses associées, et pour exclure d'autres pathologies.[17]

Radiographie

Si la décision d'obtenir des radiographies est prise, elles devraient être obtenues bilatéralement, plutôt qu'uniquement du côté affecté, pour évaluer les différences anatomiques potentielles. La radiographie est utile pour évaluer la forme de l'acromion ainsi que l'alignement et les changements dégénératifs des structures osseuses. Elle permet également de détecter la présence de calcifications dans les tissus mous.[18]

Les films d'épaule standard pour radiographies simples incluent 2 vues (AP et Y latéral/scapulaire). La vue AP de l'épaule peut être utilisée pour déterminer l'angle critique de l'épaule (ASC), ce qui implique l'étendue de la couverture latérale par l'acromion et l'inclinaison de la glénoïde. À plus de 35 degrés de l'ASC, il y a une probabilité accrue qu'une coiffe des rotateurs contribue au syndrome de conflit. De même, des mesures telles que la distance acromiohumérale (AHD) peuvent aider à détecter les pathologies et les défauts de la coiffe des rotateurs. L'AHD est mesurée du bord inférieur de l'acromion à la tête humérale. La plage normale est d'environ 7 à 14 mm chez l'homme et de 7 à 12 mm chez la femme. Un AHD inférieur suggère une pathologie de la coiffe des rotateurs (RTC). La vue scapulaire en Y permet d'évaluer la tête humérale sur la glène. Des radiographies simples supplémentaires présentant la vue de sortie visualiseront et évalueront au mieux la forme de l'acromion.[17][18]

IRM

La résonance magnétique de l'épaule est recommandée après 6 semaines de traitement sans amélioration clinique. L'IRM permet une évaluation complète et détaillée des structures osseuses et des tissus mous au sein de l'épaule. [17][18][19][20]

Échographie

L’échographie de l'épaule est une option d’imagerie au chevet qui se limite à l'évaluation des tissus mous.[17][19][18]

Diagnostic différentiel

Le diagnostic différentiel du syndrome d'accrochage sous-acromial comprend les étiologies mentionnées dans le tableau suivant.

Diagnostic différentiel
Pathologie de la bourse
Pathologie de la coiffe des rotateurs
Pathologie de la longue portion du biceps
Pathologie de la capsule articulaire
Instabilité gléno-humérale
  • Instabilité gléno-humérale :
    • unidirectionnelle - vue en association avec un événement incitant / luxation (antérieure, postérieure, inférieure)
    • multidirectionnelle
    • lésions / pathologies du labrum associées
Affections de l'articulation acromio-claviculaire
Affections dégénératives
Affections neurovasculaires
Affections cervicales
Autres conditions

Traitement

Traitement non chirurgical

Sans dommage structurel connu, les thérapies non chirurgicales sont considérées comme le traitement de choix pour les 3 à 6 premiers mois de traitement.

Physiothérapie

Dans une étude, la thérapie par l'exercice s'est avérée avoir de meilleurs résultats pour diminuer la douleur et améliorer la fonction par rapport à un contrôle/placebo dans la phase de blessure subaiguë[Référence nécessaire]. La combinaison de l'exercice avec une thérapie conservatrice, incluant les mobilisations, a conduit à de plus grandes améliorations du score de douleur par rapport à l'un ou l'autre traitement seul. La physiothérapie combinée à l'injection de corticostéroïde localisée ont entraîné un effet de traitement maximisé par rapport à l'injection localisée seule. [21]

En outre, des évidences soutiennent l'ajout efficace de l'hyperthermie à la thérapie physique, bien que le soulagement des symptômes n'ait été noté qu'à court terme.

Les objectifs de la physiothérapie incluent :

  • diminuer la douleur et l'inflammation
  • évaluer et corriger les défauts posturaux :
    • diminuer l'hypertonie et la rétraction de la musculature antérieure (pectoraux)
    • renforcer la musculature postérieure (trapèze, rhomboïdes)
    • améliorer l'extension thoracique.
  • évaluer et restaurer les amplitudes de mouvements physiologiques ainsi que la biomécanique globale du membre supérieur via, entre autres, les mobilisations passives et la thérapie manuelle orthopédique :
    • diminuer les raideurs myofasciales et/ou capsulaires de l'articulation gléno-humérale (ex: raideur de la capsule postérieure)
    • diminuer les raideurs myofasciales et/ou capsulaires des articulations intervertébrales de la région cervicale, cervico-thoracique et/ou thoracique haute
  • améliorer le contrôle musculaire gléno-huméral :
    • renforcer les muscles de la coiffe des rotateurs
  • améliorer le contrôle musculaire scapulo-thoracique (minimiser la dyskinésie scapulaire) :
    • renforcer les muscles scapulo-thoraciques (principalement le trapèze et le dentelé antérieur).

Repos et modifications des activités

L'éducation des patients doit se concentrer sur l'importance, non seulement du respect de la physiothérapie et du programme d'exercices à domicile, mais également des modifications d'activités, telles que l'arrêt des activités avec les bras au-dessus des épaules jusqu'à ce que la douleur s'améliore. Une modification du mode de vie est donc recommandée, dans laquelle les mouvements sont limités à la partie antérieure du corps dans un rectangle d'environ 2 à 3 pieds, avec des tentatives pour minimiser les mouvements des bras au-dessus des épaules ou derrière le dos.[17][18]

Médicaments anti-inflammatoires non stéroïdiens

La prise en charge non chirurgicale de première intention comprend également l'utilisation d'anti-inflammatoires non stéroïdiens en combinaison avec les modalités de physiothérapie.

Injections de corticostéroïde subacromiale

Il existe de nombreuses méthodologies et approches pour les injections de corticostéroïdes, mais l'approche sous-acromiale postérieure couramment utilisée nécessite moins de précision et est souvent considérée comme la plus simple.[22] [note 4]

Traitement chirurgical

La chirurgie est indiquée lorsqu'un patient présente une douleur subacromiale sévère et persistante à l'épaule, avec des déficiences fonctionnelles, qui ne se sont pas améliorées malgré un traitement conservateur complet.

L'intervention chirurgicale ne serait pas plus efficace pour réduire la douleur qu'une thérapie physique ciblée.[23] Comparativement à la physiothérapie, la chirurgie ne diminuerait pas la douleur à 3 mois, 6 mois, 5 ans et 10 ans ; il n'y aurait également aucune différence quant à la fonction à 3 mois, 6 mois et 1 an.[18]

Décompression sous-acromiale arthroscopique

La décompression sous-acromiale arthroscopique (DSA) consiste en une acromioplastie au bord antérolatéral, un débridement de la bourse et une résection du ligament coracoacromial.[24] Une DSA combinée à des traitements comme la bursectomie arthroscopique a plus d’effets bénéfiques que la décompression sous-acromiale ouverte (DSO) combinée à l'injection de gel de leucocytes plaquettaires.[21] Cependant, une revue systématique de 2018 a révélé qu'il n'y avait aucun avantage supplémentaire dans la réduction de la douleur lorsqu’on compare les résultats de la chirurgie de DSA à la chirurgie placebo à 12 mois.[25]

Acromioplastie ou bursectomie

Les options chirurgicales alternatives incluent l'acromioplastie ou la bursectomie seule, bien que, comme la DSA, ces interventions chirurgicales semblent n'apporter qu'un bénéfice minimal aux patients.

Complications

Les complications qui peuvent découler d'un syndrome sous-acromial consistent principalement en des changements dégénératifs et des dommages structurels dans l'espace sous-acromial, en une modification de la biomécanique de l'épaule ou en la non-utilisation du membre supérieur avec ankylose et atrophie ultérieure.

Les pathologies potentielles qui peuvent en résulter incluent [18]:

Évolution

Chez 60% des patients, la physiothérapie, les AINS, les injections de corticostéroïdes et les autres moyens de thérapie conservatrice donnent des résultats satisfaisants dans les deux ans.

Notes

  1. La laxité capsulaire et ligamentaire avec ou sans déchirure du labrum, par exemple, suite à une luxation traumatique
  2. La faiblesse de la coiffe des rotateurs, par exemple, suite à une paralysie ou une déchirure de ces muscles, ou à toute autre blessure à l'épaule entraînant une inhibition musculaire par la douleur
  3. Faiblesse des muscles stabilisateurs scapulaires comme le trapèze et le dentelé antérieur. Cette faiblesse entraîne un manque de rotation supérieure, d’élévation et de stabilisation de la scapula lors de l’abduction du membre supérieur, causant ainsi une abduction maximale prématurée de l’articulation gléno-humérale et donc, un contact prématuré de la tête humérale contre l'arc coraco-acromial.
  4. Une aiguille de 1.5 pouce, 21 ou 22 jauges avec lidocaïne et corticostéroïde est couramment utilisée. Dans cette approche, le clinicien localise le portail postérieur de l'épaule, situé à 1 cm médial et inférieur par rapport au coin postérieur de l'acromion. Tout en inclinant l'aiguille dans la direction de la face inférieure de l'acromion, le clinicien avance l'aiguille vers l'acromion dans une direction antéro-supérieure. Le débit d'injection doit être facile, sans résistance, sinon, l'aiguille doit être redirigée légèrement vers le bas pour éviter d'injecter directement un tendon de coiffe des rotateurs. Bien que les approches basées sur des points de repère offrent des avantages cliniques, les injections guidées par fluoroscopie ou écographie peuvent être supérieures dans le soulagement des symptômes.

Références

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