« Patient en phase terminale (approche clinique) » : différence entre les versions

De Wikimedica
(Ajout section contexte et épidémiologie)
Aucun résumé des modifications
Ligne 27 : Ligne 27 :
* Des fonctions qui diminuent de façon irrégulière, due à des exacerbations aiguës périodiques et parfois imprévisibles du trouble sous-jacent (p. ex., typique de l'insuffisance cardiaque ou de la BPCO)
* Des fonctions qui diminuent de façon irrégulière, due à des exacerbations aiguës périodiques et parfois imprévisibles du trouble sous-jacent (p. ex., typique de l'insuffisance cardiaque ou de la BPCO)
Avec la première trajectoire (p. ex., dans le cancer évolutif), l'évolution de la maladie et le moment de la mort ont tendance à être plus prévisible qu'avec les autres trajectoires. Par exemple, en cas de dysfonctionnement prolongé (p. ex., démence sévère), la mort peut survenir soudainement suite à une infection comme une pneumonie. Dans le cas d'une dysfonction progressive irrégulière (p. ex., insuffisance cardiaque), les sujets qui ne semblent pas près de mourir peuvent mourir subitement lors d'une exacerbation aiguë. En conséquence, bien que la connaissance de la trajectoire du déclin fonctionnel puisse aider, il est encore souvent difficile d'estimer avec précision le moment de la mort.<ref name=":4">{{Citation d'un lien web|langue=fr-CA|titre=Le patient en fin de vie - Sujets spéciaux|url=https://www.merckmanuals.com/fr-ca/professional/sujets-sp%C3%A9ciaux/le-patient-en-fin-de-vie/le-patient-en-fin-de-vie|site=Édition professionnelle du Manuel MSD|consulté le=2021-04-28}}</ref>
Avec la première trajectoire (p. ex., dans le cancer évolutif), l'évolution de la maladie et le moment de la mort ont tendance à être plus prévisible qu'avec les autres trajectoires. Par exemple, en cas de dysfonctionnement prolongé (p. ex., démence sévère), la mort peut survenir soudainement suite à une infection comme une pneumonie. Dans le cas d'une dysfonction progressive irrégulière (p. ex., insuffisance cardiaque), les sujets qui ne semblent pas près de mourir peuvent mourir subitement lors d'une exacerbation aiguë. En conséquence, bien que la connaissance de la trajectoire du déclin fonctionnel puisse aider, il est encore souvent difficile d'estimer avec précision le moment de la mort.<ref name=":4">{{Citation d'un lien web|langue=fr-CA|titre=Le patient en fin de vie - Sujets spéciaux|url=https://www.merckmanuals.com/fr-ca/professional/sujets-sp%C3%A9ciaux/le-patient-en-fin-de-vie/le-patient-en-fin-de-vie|site=Édition professionnelle du Manuel MSD|consulté le=2021-04-28}}</ref>
Voici des pathologies fréquentes pouvant amener un patient en fin de vie :
* Maladies neurodégénératives
* Cancers
* Démences
* Accidents vasculaires cérébraux
* Insuffisances cardiaques
* Infarctus du myocarde
* Pancréatites
* Embolies pulmonaires
* Méningites
* Chocs anaphylactique
* Septiciémies


==Approche clinique==
==Approche clinique==
Ligne 45 : Ligne 58 :
* D'autres parents ou un ami proche (éventuellement)
* D'autres parents ou un ami proche (éventuellement)
Lorsqu'il existe plusieurs personnes de même priorité (p. ex., plusieurs enfants adultes), on préfère un consensus, mais certains États permettent aux professionnels de santé de se fier à la décision de la majorité.<ref name=":4" />
Lorsqu'il existe plusieurs personnes de même priorité (p. ex., plusieurs enfants adultes), on préfère un consensus, mais certains États permettent aux professionnels de santé de se fier à la décision de la majorité.<ref name=":4" />
=== Aptitude à consentir ===
Les [[Critères de la Nouvelle-Écosse|critères de la Nouvelle-Écosse]], ou critères de détermination de l'inaptitude, ont été inspirés du ''Hospitals Act'' de la Nouvelle-Écosse et mise en place afin de fournir aux cliniciens un cadre fiable et réutilisable leur permettant d'évaluer l'aptitude à [[Consentement|consentir]] aux soins.
==== Critères ====
# La personne comprend la nature de sa maladie;
# la personne comprend la nature et le but du traitement;
# la personne comprend les risques associés à ce traitement;
# la personne comprend les risques encourus si elle ne subit pas le traitement;
# la capacité à consentir de la personne est compromise ou non par la maladie.


===Questionnaire===
===Questionnaire===
Ligne 81 : Ligne 104 :


Les soins de fin de vie nécessitent une approche d'équipe interprofessionnelle, comprenant des médecins, des spécialistes, des infirmières spécialisées, des thérapeutes, des conseillers, des pharmaciens et même d'autres membres du personnel non médical, ainsi que le patient et sa famille, tous collaborant dans toutes les disciplines pour atteindre des objectifs optimaux. résultats des patients. Chaque membre de l'équipe interprofessionnelle doit communiquer avec l'équipe afin qu'un message universel soit envoyé à la famille et au patient. [Niveau 5] <ref name=":0" />
Les soins de fin de vie nécessitent une approche d'équipe interprofessionnelle, comprenant des médecins, des spécialistes, des infirmières spécialisées, des thérapeutes, des conseillers, des pharmaciens et même d'autres membres du personnel non médical, ainsi que le patient et sa famille, tous collaborant dans toutes les disciplines pour atteindre des objectifs optimaux. résultats des patients. Chaque membre de l'équipe interprofessionnelle doit communiquer avec l'équipe afin qu'un message universel soit envoyé à la famille et au patient. [Niveau 5] <ref name=":0" />
=== Traitements pharmacologiques et non pharmacologiques ===
Voici des symptômes fréquents en fin de vie ainsi que leur traitement :
* Douleur : opiacés, acétaminophène, cymbalta, gapapentin, prégabaline, crème de licocaïne, blocs nerveux
* Dyspnée : scopolamine, robinul
* Anxiété : lorazepam, midazolam
* Nausées : haldol, nozinan
* [[Sédation palliative]] : nozinan, lorazepam, midazolam
* Agitation/Delirium : haldol, midazolam
* Constipation : lax-a-day


=== Aide médicale à mourir ===
=== Aide médicale à mourir ===
Ligne 167 : Ligne 200 :
===Pédiatrie===
===Pédiatrie===
{{Section ontologique | classe = Approche clinique | nom = Pédiatrie}}
{{Section ontologique | classe = Approche clinique | nom = Pédiatrie}}
== Problèmes de préoccupation ==
Il existe de nombreux domaines de préoccupation en fin de vie pour le patient mourant et les membres de sa famille. Ces domaines sont la communication, les considérations culturelles, le plan de soins, l'éthique, la gestion de la douleur et des symptômes et l'arrêt des soins. La discussion de ces sujets de préoccupation ci-dessous est un résumé de la littérature existante. Les professionnels de la santé doivent reconnaître que certains de ces sujets de préoccupation peuvent ne pas s'appliquer au patient dont ils s'occupent, et ils doivent être en mesure de les adapter si nécessaire.<ref name=":0" />
=== Communication<ref name=":0" /> ===
Les conversations de fin de vie ne sont jamais faciles à avoir. Ces conversations peuvent être plus difficiles lorsque le membre de l'équipe de soins de santé manque de formation et d'expertise dans les discussions de fin de vie.<ref name=":3">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/29514489</ref> Cependant, la recherche montre systématiquement que les patients apprécient toute conversation de fin de vie lorsque les membres de l'équipe de soins utilisent une communication ouverte et honnête. De plus, cette ouverture représente un élément essentiel de l'établissement de la confiance entre le patient et l'équipe de soins. parler avec compassion.<ref name=":0" />
La première de ces lignes directrices consiste à évaluer la disposition du patient à avoir des discussions de fin de vie et à parler du processus de la mort. La recherche suggère que les membres de l’équipe de soins ayant des relations de longue date et existantes avec le patient devraient être ceux qui évaluent la volonté du patient d’entamer des discussions de fin de vie. Il n'y a pas d'outil formel à utiliser pour déterminer cette disponibilité. Au lieu de cela, la littérature suggère que les membres de l’équipe de soins ayant un rapport établi avec le patient évaluent la volonté du patient d’entendre son diagnostic de moins de six mois à vivre et à être présents lorsque le fournisseur transmet cette nouvelle. Il est également encouragé que le patient ait des personnes de soutien, telles que la famille ou des amis proches, avec eux lorsque ces conversations ont lieu; cela permet au patient d'avoir un soutien émotionnel ainsi que de poser toutes les questions que le patient potentiellement débordé ne peut pas poser.<ref name=":0" />
Les membres de l'équipe de soins qui ont établi un rapport avec le patient peuvent aider à reconnaître les craintes potentielles que le patient peut avoir tout en utilisant une communication directe et honnête avec eux. L'objectif général de ces conversations est d'informer le patient et d'aider à établir un plan de soins centré sur le patient et axé sur la qualité de vie.
Voici quelques exemples de suggestions de conversation tirées de la littérature qui peuvent être utilisées pour entamer des discussions de fin de vie: Évaluation de l'état de préparation à entendre le diagnostic de moins de six mois ou moins à vivre: «Que savez-vous de votre état?» «Que pensez-vous qu'il va se passer?» <ref name=":0" />
Demander ce que le patient veut savoir «Certains des patients que je vois veulent connaître beaucoup de détails sur leur diagnostic, tandis que d'autres préfèrent juste une discussion générale. Lequel préférez-vous? »<ref name=":0" />
Cette conversation invite le patient à dire au prestataire ce qu'il sait déjà et ce qu'il veut savoir sur ce que son avenir immédiat pourrait lui réserver. En utilisant ces invites conversationnelles, le patient commence à diriger son plan de soins individuel. Cette direction permet aux membres de l’équipe de soins de comprendre les besoins et les souhaits du patient, ce qui améliore sa qualité de vie.<ref name=":7">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/30354893</ref><ref name=":0" />
Une autre ligne directrice utilisée dans les conversations de fin de vie s'adresse à la langue que les membres de l'équipe de soins de santé devraient utiliser. Il est rappelé aux membres de l'équipe de soins de ne pas donner de faux espoirs au patient et d'éviter les phrases qui pourraient donner un sentiment d'échec.<ref name=":0" />
Phrases à éviter: «Nous ne pouvons plus rien faire pour vous», «Vous perdez votre bataille contre (la maladie)» Dites plutôt: «Nous pouvons offrir plus d'options pour contrôler les symptômes que vous ressentez.» <ref name=":0" />
La dernière directive que les membres de l’équipe de soins de santé doivent suivre est de savoir que les préférences culturelles d’un patient peuvent influencer la façon dont les discussions de fin de vie. Les préférences culturelles peuvent dicter à quel moment les conversations de fin de vie peuvent commencer, à qui ces informations sont destinées et comment elles sont transmises. En étant informés des préférences culturelles de leurs patients, les membres de l'équipe de soins peuvent «éviter les stéréotypes et les hypothèses erronées tout en améliorant les soins centrés sur le patient.» <ref name=":8">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/22663018</ref> Comprendre les affiliations culturelles du patient revient à connaître son patient et à avoir un rapport avec lui. <ref name=":0" />
=== Considérations culturelles <ref name=":0" /> ===
La définition de la culture est les idées et les croyances qui «sous-tendent et influencent les actions et les pensées des gens dans des situations particulières.» <ref name=":8" /> La culture peut faire référence à des groupes raciaux et ethniques ainsi qu'à des constructions sociales. comprendre que les affiliations culturelles peuvent façonner la manière dont les individus donnent un sens aux maladies, y compris la fin de la vie. Les recherches montrent que lorsqu'une évaluation culturelle appropriée est effectuée et utilisée pour informer les soins de fin de vie, la qualité de vie du patient mourant et des membres de sa famille augmente considérablement. <ref name=":9">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/26654064</ref><ref name=":10">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/29630206</ref><ref name=":11">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/29154889</ref><ref name=":0" />
Plusieurs évaluations culturelles différentes peuvent être utilisées pour évaluer la culture d’un patient. L'un de ceux-ci est le modèle CONFHER. Ce modèle a été créé par une infirmière chercheuse nommée Fong dans les années 1980, mais ce modèle classique est aujourd'hui utilisé dans les évaluations culturelles. Ce modèle guide le membre de l’équipe de soins de santé en posant des questions sur les préférences du patient dans plusieurs catégories afin de comprendre comment sa culture peut influencer ses perceptions et les significations qu’il attribue à la maladie. Le modèle CONFHER comprend également des exemples de questions spécifiques du Oxford Textbook of Palliative Care in Nursing pour obtenir une évaluation culturelle complète. <ref name=":0" />
=== Communication<ref name=":0" /> ===
La première catégorie du modèle CONFHER demande au membre de l’équipe de soins de s’interroger sur la communication du patient. Le membre de l’équipe de soins demande quelle est la langue principale du patient, ce que le patient comprend des termes médicaux courants tels que «douleur» et «fièvre» et quelle communication non verbale il utilise quotidiennement. Il est nécessaire d'inclure dans cette catégorie des questions sur les membres de l'équipe de soins qui produiront des soins au patient. «Nous voulons nous assurer de vous respecter de toutes les manières possibles pendant que nous prenons soin de vous. Êtes-vous à l'aise avec les soignants masculins et féminins, ou préférez-vous l'un ou l'autre? »<ref name=":0" />
=== Orientation<ref name=":0" /> ===
Cette catégorie est utilisée pour évaluer l'orientation du patient aux valeurs et à quel groupe culturel spécifique il s'identifie. Ici, le membre de l'équipe de soins peut dire: «Nous voulons que vous receviez les meilleurs soins possibles. Y a-t-il quelque chose que nous devrions savoir sur les coutumes ou pratiques qu'il est important d'inclure dans vos soins? » Lorsqu'on demande à quel groupe culturel le patient s'identifie, une question directe est souvent la meilleure. Une déclaration telle que: «Nous demandons à tous nos patients à quel groupe culturel ils appartiennent afin que nous puissions essayer de répondre à tous vos besoins culturels. À quel groupe culturel appartenez-vous? »
Nutrition<ref name=":0" />
Dans cette catégorie, le membre de l'équipe soignante interroge le patient sur ses préférences en matière de nutrition. Le but de ces questions est de savoir ce que le patient peut manger et s'il y a certains aliments qu'il évite en raison de sa culture, comme le porc. Un domaine important à considérer dans cette partie de l'évaluation est la façon dont le patient se sent au sujet de l'hydratation et de la nutrition artificielles.<ref name=":0" />
=== Relation familiale <ref name=":0" /> ===
Cette catégorie évalue les relations familiales pertinentes pour le patient. Les membres de l’équipe de soins sont encouragés à poser des questions pour comprendre la structure familiale du patient. Exemples: "Qui est le chef de votre ménage?" «Qui prend les décisions dans votre famille?» «Est-il important pour vous d'avoir de la famille ou des amis présents pendant que vous êtes malade?» «Dois-je vous parler directement des décisions en matière de soins de santé, ou y a-t-il quelqu'un d'autre dans votre famille avec qui je devrais discuter des décisions?» <ref name=":0" />
=== Croyances en matière de santé<ref name=":0" /> ===
Le membre de l'équipe de soins pose des questions sur la santé et les croyances en matière de santé. Il est important de se rappeler que tous les groupes culturels ne souscrivent pas à la théorie des germes. Certaines cultures pensent que la maladie peut être causée par un déséquilibre, par des méfaits ou par de mauvais esprits. Pour comprendre les croyances d’un patient en matière de santé, le membre de l’équipe de soins peut lui demander ce qu’il fait pour rester en bonne santé et comment il explique la maladie.<ref name=":0" />
=== Niveau d'éducation<ref name=":0" /> ===
Un autre élément important d’une évaluation culturelle est de discerner le niveau d’éducation de la personne et la manière dont elle préfère apprendre. Des questions telles que «Combien d’éducation formelle avez-vous achevé?» «Tous les gens apprennent différemment. Certaines de nos options pour vous enseigner sont les discussions en petits groupes, l'enseignement individuel, la lecture ou le visionnage de vidéos. Lequel préfères-tu?" <ref name=":0" />
=== Spiritualité et religion<ref name=":0" /> ===
Étant donné que certaines religions exigent que les patients suivent un régime ou un rituel de prière, les membres de l'équipe de soins doivent respecter ces préférences.<ref name=":0" />
En posant des questions qui abordent les catégories ci-dessus, le membre de l'équipe de soins de santé peut effectuer une évaluation culturelle complète du patient dont il s'occupe. Cette évaluation doit être utilisée pour éclairer le plan de soins centré sur le patient. Le respect des besoins culturels uniques du patient lors de l’élaboration et de la mise en œuvre d’un plan de soins contribuera à améliorer sa qualité de vie.<ref name=":0" />
=== Plan de soins <ref name=":0" /> ===
La planification et la prestation des soins aux patients en fin de vie sont complexes. Le moyen idéal de planifier les soins de fin de vie pour tous les patients est au moment ou presque au moment du diagnostic terminal. De fréquentes «conversations clinicien-patient sont nécessaires pour s'assurer que les préférences individuelles du patient» sont maintenues pendant les soins de fin de vie. L'Institut de médecine recommande que ces conversations aient lieu tôt au stade du diagnostic d'une maladie afin qu'une planification préalable puisse avoir lieu. Ce processus de planification comprend des conversations formelles sur la fin de vie ainsi que la rédaction de directives anticipées. Le processus de planification permet de garantir que le patient mourant reçoit des soins qui intègrent ses propres objectifs, valeurs et préférences individuelles. La recherche montre que lorsque les soins de fin de vie sont individualisés pour le patient mourant, sa qualité de vie est améliorée. <ref name=":12">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/30817209</ref><ref name=":13">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/28479411</ref> Les membres de l'équipe de soins de santé doivent se rappeler que la qualité et non la quantité de vie du patient est au centre de la fin de vie. care.<ref name=":0" />
Les membres de l'équipe de soins de santé peuvent utiliser plusieurs outils pour quantifier et maximiser la qualité de vie du patient mourant. Les prestataires sont encouragés à utiliser l’outil qui correspond le mieux aux besoins individuels de leurs patients. Certaines échelles de qualité de vie ont été spécifiquement conçues pour certaines populations de patients, comme celles atteintes d'un cancer du sein (QOL-BC) et celles atteintes d'une maladie cardiaque (Cardiac Health Profile). Cependant, étant donné que de nombreux membres de l'équipe de soins s'occupent souvent de patients présentant une variété de diagnostics, un outil plus générique pourrait être plus utile. L'Organisation Mondiale de la Santé a conçu le WHOQOL-BREF pour être utilisé pour tous les patients quel que soit leur diagnostic. Le WHOQOL-BREF vise à mesurer la qualité de vie du patient dans quatre domaines. Ces domaines sont la santé physique, la santé psychologique, les relations sociales et les ressources environnementales. Dans le domaine de la santé physique, les patients sont invités à répondre à des questions sur les activités de la vie quotidienne, les niveaux d'énergie et la fatigue, le sommeil et le repos et la douleur. Le domaine de la santé psychologique mesure l'estime de soi, la spiritualité et la religiosité, ainsi que les sentiments positifs et négatifs. Les facettes mesurées dans le domaine des relations sociales comprennent les relations personnelles, le soutien social et l'activité sexuelle. Le domaine des ressources environnementales mesure les ressources financières, l'accessibilité aux soins de santé, l'environnement domestique et la participation aux activités de loisirs. Le WHOQOL-BREF mesure les quatre domaines en vingt-six questions, qui peuvent être posées au patient pour être complétées et notées par le membre de l'équipe de soins. Le membre de l’équipe de soins de santé peut ensuite utiliser les réponses du patient à ces questions de domaine pour informer son plan de soins. <ref name=":0" />
L’évaluation de la qualité de vie du patient doit éclairer le plan de soins dispensés. La recherche suggère que les modèles de prestation de soins qui intègrent les services «dans tout le continuum de soins avec une implication des services déclenchée par les besoins du patient» sont ceux qui devraient être utilisés en fin de vie pour maximiser la qualité de vie du patient. limitée aux soins palliatifs, au travail social, à la physiothérapie et à l'ergothérapie, aux services de santé mentale, au travail social, aux soins spirituels et à la thérapie respiratoire. En intégrant des soins spécifiques aux besoins du patient, la qualité de vie du patient mourant s'en trouve considérablement améliorée.<ref name=":0" />
=== Ethique<ref name=":0" /> ===
La fin de la vie peut être truffée de dilemmes éthiques. Les membres de l'équipe de soins doivent comprendre pleinement les principes de la bioéthique, afin qu'ils puissent faire face à des dilemmes éthiques potentiels qui pourraient survenir pour leurs patients et les membres de leur famille en fin de vie. Le membre de l'équipe de soins doit se rappeler que l'objectif des soins de fin de vie est d'améliorer la qualité de vie de la personne mourante et doit donc toujours garder cet objectif à l'esprit lorsqu'il aide le patient et sa famille face à des dilemmes éthiques. <ref name=":0" />
Le premier principe de l'éthique biomédicale est l'autonomie, qui est la capacité du patient à choisir et à avoir l'autodétermination. Lorsqu'il examine les dilemmes éthiques potentiels qui peuvent survenir en fin de vie, le membre de l'équipe de soins doit évaluer si le patient peut prendre des décisions par lui-même de manière autonome. Le membre de l'équipe doit évaluer la capacité cognitive et développementale du patient à comprendre la maladie ainsi que les options de soins et être en mesure de prendre des décisions éclairées liées à ces options.<ref name=":7" /><ref name=":0" />
Les principes éthiques de bienfaisance et de non-malfaisance méritent une considération concomitante. La bienfaisance, ou faire ce qui est le mieux pour le patient, et la non-malfaisance, ne causant pas de préjudice au patient, sont considérées comme s'équilibrant. <ref name=":15">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/24705806</ref> Les membres de l'équipe de soins doivent faire le plus possible pour le patient (bienfaisance) tout en prenant les précautions nécessaires pour ne pas prolonger la souffrance du mourant (non-malfaisance) .<ref name=":0" />
Le dernier principe éthique à prendre en compte dans les soins de fin de vie est la justice. Lorsqu'il considère le principe de justice, le membre de l'équipe de soins doit peser ce qui est juste ou juste pour le patient mourant et agir en fonction de ces intérêts.<ref name=":16">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/23346028</ref> En gardant ces quatre principes à l'esprit, le membre de l'équipe de soins est susceptible d'aider le le patient et sa famille prennent des décisions éthiquement fondées et améliorent leur qualité de vie. <ref name=":0" />
L'un des dilemmes éthiques potentiels auxquels les membres de l'équipe de soins de santé peuvent faire face lorsqu'un patient mourant anciennement composant a perdu sa capacité de prise de décision.<ref name=":17">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/28608972</ref> Si le patient mourant est incapable d'exprimer ses souhaits, le membre de l'équipe de soins de santé doit se tourner vers une directive préalable. Une directive préalable est un document juridique qui décrit les souhaits du patient et, dans certains cas, nomme une procuration durable, une personne désignée pour prendre des décisions en matière de soins de santé pour le patient. Le respect des souhaits des directives anticipées est le moyen idéal de maintenir le principe éthique d'autonomie. Cependant, selon les rapports, seuls vingt-six pour cent des Américains ont actuellement une directive préalable en place. La raison la plus fréquemment invoquée pour que les gens n'aient pas de directives anticipées est le manque de connaissance de la raison pour laquelle ce document est nécessaire. La mise en place de directives préalables pour les patients mourants renforce le besoin de conversations précoces en fin de vie avec le patient et les membres de sa famille. Dans ces conversations, la personne mourante est encouragée à choisir une personne, qui peut ou non être un membre de sa famille, qui respectera ses souhaits, prendra des décisions qui correspondent à ces souhaits et défendra ces souhaits en cas de désaccord. <ref name=":0" />
Un autre dilemme éthique auquel les membres de l'équipe de soins de santé peuvent faire face lorsqu'ils s'occupent de patients mourants est lorsque les options de soins du patient ou la procuration durable causent une prolongation inutile de la souffrance ou sont médicalement inutiles. Rappelant que tous les soins de fin de vie doivent être centrés sur le patient, les membres de l'équipe de soins doivent considérer que les soins médicaux futiles peuvent prendre diverses «formes et être définis comme futiles uniquement dans le contexte de la situation de chaque patient». <ref name=":18">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/10425875</ref> Exemples de tels soins les options documentées dans la littérature sur les soins de santé sont la réanimation cardio-pulmonaire chez les patients fragiles et âgés mourants, la réalisation de tests de dépistage qui n'influenceront pas les soins de confort prodigués, et les procédures invasives telles que la pose de sondes endotrachéales et les chirurgies qui n'ajouteront pas de qualité à la vie des mourants individual.<ref name=":18" /><ref name=":19">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/25028169</ref> Ces inventions pourraient réussir à "fournir des effets physiologiques sans apporter aucun bénéfice au patient." <ref name=":20">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/7571593</ref> Bien entendu, toutes les interventions méritent d'être prises en compte dans le contexte du diagnostic du patient et de sa trajectoire de maladie. Les membres de l'équipe de santé doivent également être conscients que la culture du patient influence souvent les décisions en matière de soins de fin de vie. Par conséquent, une évaluation culturelle approfondie effectuée au début des soins de fin de vie pourrait aider les membres de l'équipe de soins, les patients mourants et les membres de leur famille à comprendre les attentes en matière de soins. <ref name=":0" />
Lorsque des dilemmes éthiques surviennent et qu'il y a désaccord sur la façon de procéder aux soins de fin de vie du patient mourant, des comités d'éthique peuvent se réunir. Le but des comités d'éthique est de conseiller le personnel hospitalier et non de prendre en charge ou d'orienter les soins aux patients. Bien que les décisions des comités d'éthique ne soient pas juridiquement contraignantes, ces comités interprofessionnels, comprenant des médecins, des infirmières, des aumôniers, des travailleurs sociaux et des gestionnaires de cas, servent à offrir des conseils professionnels dans les situations où un conflit est survenu.<ref name=":0" />
=== Gestion de la douleur et des symptômes <ref name=":0" /> ===
Il existe de nombreux symptômes auxquels les patients sont confrontés en fin de vie, qui peuvent affecter leur qualité de vie. Avec un contrôle symptomatique approprié, les membres de l'équipe de soins peuvent améliorer la qualité de vie de leurs patients mourants. Les symptômes qui affectent le domaine physique comprennent la douleur, les symptômes respiratoires et gastro-intestinaux, ainsi que les problèmes de mobilité. Des symptômes tels que la dépression et l'anxiété affectent le domaine de la santé psychologique. Il est de la responsabilité de tous les membres de l'équipe de soins d'évaluer ces symptômes et de travailler avec le patient pour les contrôler le mieux possible.<ref name=":0" />
La recherche montre qu'une prise en charge adéquate de la douleur est l'une des préoccupations les plus discutées pour les patients en fin de vie.<ref name=":21">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/29258805</ref><ref name=":22">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/30638134</ref> Les membres de l'équipe de soins de santé sont encouragés à effectuer des évaluations complètes de la douleur du patient de manière systématique et à structurer les soins autour de ces évaluations, sachant que le contrôle de la douleur change fréquemment. Le choix du bon outil d’évaluation pour mesurer la douleur d’une personne dépend de la capacité développementale et cognitive du patient. L'échelle de douleur postopératoire de l'enfant et du nourrisson (CHIPPS) peut être utilisée pour les nouveau-nés et les nourrissons, tandis que l'échelle PQRST est utile pour tous les adultes qui sont capables d'exprimer leurs besoins verbalement.<ref name=":23">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/29227577</ref> Les membres de l'équipe de soins de santé doivent garder à l'esprit que certaines échelles existent pour ne sont pas capables d'exprimer verbalement leurs besoins. Des échelles telles que le PAINAD peuvent être utilisées lorsque les patients ont un diagnostic, comme la démence ou l'aphasie expressive, qui limite leur capacité à auto-déclarer leur douleur. Quel que soit le type d'échelle utilisé, un auto-rapport complet est nécessaire de la part du patient, qui doit informer l'examen physique effectué par le membre de l'équipe de soins. Le membre de l'équipe de soins doit différencier les différents types de douleur ressentie par le patient (c.-à-d. Neuropathique ou viscérale) et utiliser cette collecte de données complète pour aider à contrôler les symptômes de la douleur. La douleur peut être traitée de différentes manières. Ceux qui sont pharmacologiques comprennent l'administration d'opioïdes, de non-opioïdes et d'adjuvants tels que les antidépresseurs et les corticostéroïdes. Le traitement non pharmacologique de la douleur comprend la thérapie par la chaleur / le froid, la méditation, la massothérapie et la musicothérapie. Le type de traitement choisi doit être basé sur une évaluation complète du patient et doit inclure les besoins et les désirs du patient. En outre, selon les lois de l'État où le patient reçoit des soins de fin de vie, la marijuana à des fins médicales est un traitement efficace pour la gestion de la douleur.<ref name=":0" />
L'un des symptômes respiratoires les plus courants que les patients peuvent ressentir pendant les soins de fin de vie est la dyspnée ou des difficultés respiratoires. La recherche montre que jusqu'à 70% de tous les patients mourants signalent des symptômes de dyspnée pendant les soins de fin de vie. Comme pour la douleur, les membres de l'équipe de soins doivent effectuer une évaluation approfondie des symptômes de la dyspnée. Cela implique d'évaluer la fréquence, la profondeur, le rythme, le schéma et l'effort de respiration.<ref name=":24">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/30063671</ref> Des outils d'évaluation, tels que l'échelle d'observation de la détresse respiratoire (RDOS), sont disponibles pour aider à guider les évaluations des membres de l'équipe de soins. Le RDOS mesure la fréquence cardiaque, la fréquence respiratoire, l'agitation, le rythme respiratoire paradoxal d'un patient, l'utilisation des muscles accessoires, les grognements à la fin de l'expiration, le gonflement nasal et l'apparence de peur. Ces catégories donnent aux membres de l'équipe de soins des données complètes pour traiter les symptômes de la dyspnée.
Les traitements pharmacologiques de la dyspnée comprennent les bronchodilatateurs et l'utilisation d'opioïdes.<ref name=":25">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/29915993</ref> Les interventions non pharmacologiques comprennent les changements de position, l'oxygénothérapie et les techniques de conservation de l'énergie. Des évaluations complètes et fréquentes de la dyspnée doivent avoir lieu, de sorte que les options de traitement changent à mesure que les symptômes et l'état du patient changent.
Les symptômes gastro-intestinaux pouvant survenir en fin de vie comprennent l'anorexie et la constipation. Les deux peuvent être des symptômes de la maladie en phase terminale avec laquelle le patient vit, des effets secondaires des traitements ou les deux. Une évaluation appropriée de la cause de ces symptômes est essentielle pour les traiter. Les traitements pharmacologiques de l'anorexie comprennent des antipsychotiques tels que l'olanzapine et les corticostéroïdes, tandis que les traitements non pharmacologiques comprennent les régimes riches en calories, les aliments appréciés des patients et le contrôle des odeurs.<ref name=":26">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/16293879</ref><ref name=":27">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/24702642</ref> La constipation est un autre symptôme gastro-intestinal que les patients peuvent ressentir en fin de vie. Encore une fois, une évaluation approfondie est nécessaire pour déterminer la cause de ce symptôme. Une bonne évaluation intestinale et un examen des effets secondaires des médicaments méritent d'être pris en compte lors de l'évaluation du patient constipation. Un traitement pharmacologique courant lorsque la constipation résulte de l'utilisation d'opioïdes est un stimulateur de la motilité gastro-intestinale. Les interventions non pharmacologiques comprennent l'hydratation, les régimes alimentaires riches en fibres et la mobilité.<ref name=":0" />
L'un des symptômes de mobilité les plus courants que les patients peuvent ressentir en fin de vie est la fatigue. La fatigue n'est pas une fatigue générale; les patients l'expriment plutôt comme un épuisement invalidant.<ref name=":28">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/31111255</ref> Cet épuisement peut affecter la qualité de vie du patient mourant. Les membres de l'équipe de soins doivent savoir qu'il existe plusieurs outils validés pour mesurer la fatigue chez les patients. L'échelle de fatigue FACIT (version 4) est l'un des outils les plus fréquemment utilisés. Cet outil à l'échelle de Likert en 13 questions peut évaluer la fatigue d'une personne et la façon dont ce symptôme limite sa capacité à s'engager dans des interactions sociales. Une fois que l’équipe a terminé une évaluation appropriée de la fatigue du patient, les membres de l’équipe de soins de santé peuvent s’efforcer de contrôler ce symptôme.<ref name=":0" />
L'intervention pharmacologique pour la fatigue doit d'abord examiner la cause. Certaines causes de fatigue avec une étiologie claire comprennent la déshydratation, l'anémie, l'infection et la dépression. Dans ces cas, le symptôme de fatigue est souvent soulagé par le traitement de la cause sous-jacente. Dans les cas où la fatigue n'a pas d'étiologie connue, des médicaments stimulants tels que le méthylphénidate et les stéroïdes se sont révélés efficaces. <ref name=":29">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/18216074</ref> Les interventions non pharmacologiques comprennent l'exercice, l'entraînement physique, la conservation de l'énergie et la restauration de l'énergie. , une évaluation continue est nécessaire.<ref name=":0" />
Les symptômes psychiatriques tels que la dépression et l'anxiété affectent le domaine de la santé psychologique du patient mourant. Ces symptômes peuvent aller de modérés à sévères et doivent être évalués à l'aide d'outils valides pour orienter le traitement. Il existe une pléthore d'outils pour mesurer les symptômes de la dépression et de l'anxiété. L'échelle d'auto-stigmatisation de la dépression et l'échelle d'évaluation de la dépression de Hamilton peuvent être utilisées pour mesurer les symptômes dépressifs.<ref name=":30">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/30055852</ref> Le trouble d'anxiété générale (GAD-7) et l'échelle d'évaluation de l'anxiété de Hamilton peuvent mesurer les symptômes d'anxiété.<ref name=":31">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/30981054</ref><ref name=":32">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/30884410</ref><ref name=":0" />
Les interventions pharmacologiques comprennent les IRSS et les NDRI, tels que le bupropion.<ref name=":33">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/29100972</ref><ref name=":34">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/30025310</ref> Le traitement non pharmacologique de la dépression comprend la thérapie cognitivo-comportementale et l'exercice. est efficace pour réduire les symptômes d'anxiété. <ref name=":38">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/28053898</ref><ref name=":0" />
Les symptômes de douleur, dyspnée, anorexie, constipation, fatigue, dépression et anxiété font partie des symptômes les plus courants que les patients en fin de vie peuvent rencontrer. Les membres de l'équipe de soins doivent dépister ces symptômes ainsi que tous les autres symptômes que le patient peut ressentir. Après avoir effectué une évaluation adéquate, le patient et le membre de l’équipe de soins peuvent élaborer un plan de soins qui contribuera à améliorer la qualité de vie du patient. <ref name=":0" />
=== Cessation des soins <ref name=":0" /> ===
Lorsque les symptômes ne sont plus gérables ou que la souffrance du patient est trop importante, l'arrêt des soins doit être envisagé. La cessation des soins n'est pas quelque chose de décidé sur un coup de tête; il fait plutôt partie des discussions initiales de fin de vie. Lorsque le traitement fourni par l'équipe de soins est médicalement futile ou prolonge la souffrance du patient, il est nécessaire de mettre fin aux soins et de laisser mourir le patient. . Si le patient est capable de prendre de telles décisions sur le plan du développement ou de la cognition, cette responsabilité incombe à une procuration.<ref name=":0" />
Les décisions de cessation de soins peuvent également être éclairées par les recommandations des comités d'éthique en cas de dilemmes éthiques. Lorsqu'ils recommandent la cessation des soins pour le patient mourant, les membres de l'équipe de soins sont encouragés à garder à l'esprit les questions de préoccupation discutées précédemment, y compris les techniques de communication, les considérations culturelles et la qualité de vie. Le patient et sa qualité de vie devraient être au centre de toute conversation sur la fin des soins.<ref name=":0" />


== Références ==
== Références ==

Version du 18 juin 2021 à 14:39

Patient en phase terminale
Approche clinique
Caractéristiques
Drapeaux rouges Délirium, Perte d'autonomie, Douleur, Isolement social, Détresse psychologique, Handicap
Informations
Terme anglais End of life care
Spécialité Soins palliatifs

Page non révisée

Un patient en phase terminale est un patient ayant une durée de vie estimée de moins de six mois.[1]

__NOVEDELETE__
Objectif du CMC
Patient en phase terminale (25)

Contexte

La recherche en fin de vie indique que les progrès des soins de santé ont changé la trajectoire de la fin de vie.[2] Avec les progrès de la médecine, la durée de vie moyenne s'est allongée. Ainsi, la fin de vie varie significativement d'une personne à l'autre, ce qui rend la période de fin de vie difficile à définir.[1]

Les définitions des termes de fin de vie varient dans la littérature médicale. L'une des définitions les plus courantes est celle qui donne un délai pour la durée de vie estimée, le délai le plus souvent cité étant une période de moins de six mois de durée de vie estimée. D'autres publications sur la fin de vie se concentrent sur les derniers jours, heures ou minutes de vie.[3] Pendant ce temps, d'autres définissent la fin de vie comme synonyme du processus de la mort. La National Hospice and Palliative Care Organization (NHPCO) déclare que les soins de fin de vie ou les soins palliatifs commencent lorsqu'une personne a un diagnostic de maladie en phase terminale avec moins de six mois à vivre et que les traitements curatifs ne sont plus des options.[1]

Les professionnels de la santé doivent être conscients que si les définitions de la fin de vie peuvent varier pour tout le monde, la fin de vie est un processus que vivent tous les humains. Certains patients peuvent recevoir des soins de fin de vie pendant des mois, tandis que d'autres peuvent ne les recevoir que pendant des jours. Les professionnels de la santé doivent être conscients et reconnaître la trajectoire de la maladie chez les personnes atteintes de maladies terminales ou mortelles. De cette manière, ils peuvent se préparer aux problèmes de préoccupation auxquels ces patients sont confrontés. [1]

Épidémiologie

À la différence d’autres conditions et expériences de vie, qui n’affectent qu’un certain pourcentage de la population mondiale, la fin de la vie est une étape du processus de la vie, à laquelle tous les peuples finiront par être confrontés. Selon les estimations, vingt millions de personnes dans le monde ont actuellement besoin de soins de fin de vie. Aux États-Unis, en moyenne, sept mille personnes meurent chaque jour de diverses maladies. À un moment donné de leur carrière, tous les professionnels de la santé qui dispensent des soins directs aux patients rencontreront très probablement un patient mourant. Par conséquent, ils doivent comprendre les problèmes et la signification clinique de ce processus. [1]

Étiologies

Les patients mourants peuvent avoir des besoins différents de ceux des autres patients. Afin que leurs besoins puissent être satisfaits, les patients mourants doivent d'abord être identifiés. Avant la mort, les patients tendent à suivre 1 des 3 trajectoires générales de déclin fonctionnel:

  • Une période limitée de déclin fonctionnel constant et progressif (p. ex., typique d'un cancer évolutif)
  • Une période indéterminée prolongée de dysfonctionnement grave qui peut ne pas être constamment progressive (p. ex., typique de la démence grave, accident vasculaire cérébral invalidant, et fragilité sévère)
  • Des fonctions qui diminuent de façon irrégulière, due à des exacerbations aiguës périodiques et parfois imprévisibles du trouble sous-jacent (p. ex., typique de l'insuffisance cardiaque ou de la BPCO)

Avec la première trajectoire (p. ex., dans le cancer évolutif), l'évolution de la maladie et le moment de la mort ont tendance à être plus prévisible qu'avec les autres trajectoires. Par exemple, en cas de dysfonctionnement prolongé (p. ex., démence sévère), la mort peut survenir soudainement suite à une infection comme une pneumonie. Dans le cas d'une dysfonction progressive irrégulière (p. ex., insuffisance cardiaque), les sujets qui ne semblent pas près de mourir peuvent mourir subitement lors d'une exacerbation aiguë. En conséquence, bien que la connaissance de la trajectoire du déclin fonctionnel puisse aider, il est encore souvent difficile d'estimer avec précision le moment de la mort.[4]

Voici des pathologies fréquentes pouvant amener un patient en fin de vie :

  • Maladies neurodégénératives
  • Cancers
  • Démences
  • Accidents vasculaires cérébraux
  • Insuffisances cardiaques
  • Infarctus du myocarde
  • Pancréatites
  • Embolies pulmonaires
  • Méningites
  • Chocs anaphylactique
  • Septiciémies

Approche clinique

Si un patient est reconnu comme à risque de mort, le médecin doit

  • Communiquer l'évolution probable de la maladie, y compris une estimation de la durée de survie, au patient, et, si le patient choisit, à la famille, et/ou aux amis
  • Discuter et clarifier les objectifs de soins (p. ex., soins palliatifs, guérison)
  • Discuter et clarifier ce qui compte le plus pour le patient et ses proches (p. ex., être à la maison, être à un événement futur, rester mentalement clair)
  • Organiser selon les besoins soins palliatifs et de soins palliatifs, y compris les services de soutien (p. ex., les repas livrés à domicile)
  • Planifier ce qu'il faut faire quand la mort est imminente
  • Traiter les symptômes
  • Contribuer à régler les problèmes financiers, juridiques et éthiques
  • Aider les patients et les soignants à faire face au stress

Les patients doivent être impliqués dans la prise de décision autant qu'ils le peuvent. Si les patients n'ont pas la capacité de prendre des décisions de soins et ont une procuration durable pour les soins, la personne désignée par ce document prendra les décisions de soins. Lorsque les patients n'ont pas de représentant légal, les praticiens se fient habituellement au parent le plus proche ou même à un ami proche pour avoir un aperçu de ce que les souhaits du patient seraient. Cependant, le champ exact de l'autorité et l'ordre de priorité des représentants admissibles les uns par rapport aux autres varient selon les juridictions. Là où les décideurs substituts par défaut sont autorisés, l'ordre de priorité typique est celui du patient

  • Conjoint (ou partenaire de vie dans les juridictions qui reconnaissent ce statut)
  • Enfant adulte
  • Parent
  • Enfant de mêmes parents
  • D'autres parents ou un ami proche (éventuellement)

Lorsqu'il existe plusieurs personnes de même priorité (p. ex., plusieurs enfants adultes), on préfère un consensus, mais certains États permettent aux professionnels de santé de se fier à la décision de la majorité.[4]

Aptitude à consentir

Les critères de la Nouvelle-Écosse, ou critères de détermination de l'inaptitude, ont été inspirés du Hospitals Act de la Nouvelle-Écosse et mise en place afin de fournir aux cliniciens un cadre fiable et réutilisable leur permettant d'évaluer l'aptitude à consentir aux soins.

Critères

  1. La personne comprend la nature de sa maladie;
  2. la personne comprend la nature et le but du traitement;
  3. la personne comprend les risques associés à ce traitement;
  4. la personne comprend les risques encourus si elle ne subit pas le traitement;
  5. la capacité à consentir de la personne est compromise ou non par la maladie.

Questionnaire

La section facultative Questionnaire ne contient pour le moment aucune information.
Si la section est n'est pas jugée nécessaire, elle peut être supprimée.

Description:
  • Cette section liste des symptômes discriminants au questionnaire.
  • Cette section doit faire l'usage de propriétés sémantiques de type Questionnaire, Symptôme discriminant et Élément d'histoire discriminant.
  • Ces éléments servent à discriminer une étiologie par rapport à une autre ou une complication potentielle.
Formats:Liste à puces, Tableau
Balises sémantiques: Questionnaire, Symptôme discriminant, Élément d'histoire discriminant
Commentaires:
 
  • Alors que la section Approche clinique sert à intégrer les facteurs de risque, les signes, les symptômes et les examens paracliniques, cette section sert uniquement à lister les symptômes discriminants et leur associer des étiologies potentielles.
  • Attention d'utiliser le bon modèle sémantique. Le modèle Symptôme discriminant est le bon modèle dans les pages de type Approche clinique. Le modèle Symptôme est utilisé exclusivement sur les pages de Maladie et de Classe de maladie.
  • Les éléments d'histoire discriminants se distinguent des symptômes. Par exemple, la chute dans une page d'approche clinique de la céphalée aiguë est un élément d'histoire discriminant (modèle Élément d'histoire discriminant), et non un symptôme.
  • Le modèle Élément d'histoire discriminants est utilisé exclusivement sur les pages de type Approche clinique. Le modèle Élément d'histoire est utilisé sur les pages de type Maladie et Classe de maladie.
  • Cette section ne détaille pas l'histoire d'une étiologie particulière : ceci est laissé aux pages de maladies. La section Approche clinique permet d'expliquer les caractéristiques distinctives et discriminantes pour les différents diagnostics au questionnaire, à l'examen clinique et aux examens paracliniques.
  • La liste à puce est le format à utiliser, toujours précédée d'une courte phrase introductive avec un deux-points.
Exemple:
 
Chez les patients atteints de dyspnée aiguë, les symptômes à rechercher sont :
  • au questionnaire cardiaque [Questionnaire] :
    • l'oedème des membres inférieurs [Symptôme discriminant], qui évoque une insuffisance cardiaque décompensée
    • une douleur thoracique [Symptôme discriminant] qui évoque un syndrome coronarien aigu, une insuffisance cardiaque décompensée ou une embolie pulmonaire
    • la lipothymie [Symptôme discriminant] et la la syncope [Symptôme discriminant], qui pourront être présents lors du syndrome coronarien aigu, de l'arrythmie et de l'embolie pulmonaire
    • etc.
  • au questionnaire pulmonaire [Questionnaire]
    • la toux [Symptôme discriminant], présente dans la pneumonie et l'EAMPOC et parfois dans l'embolie pulmonaire et l'insuffisance cardiaque
    • les crachats [Symptôme discriminant], présents dans la pneumonie et l'EAMPOC
    • les hémoptysies [Symptôme discriminant] sont un symptôme grave qui indique une potentielle embolie pulmonaire
    • un traumatisme récent [Élément d'histoire discriminant] évoque une fracture de côte ou une costo-chondrite
  • etc.

Niveau de soins

Page principale: Niveau de soins
Niveaux de soins[5]
Objectif Description Exemples de traitements
A Prolonger la vie par tous les soins nécessaires
B Prolonger la vie par des soins limités Exclus: intubation, chirurgie majeure, transfert en centre tertiaire
C Assurer le confort prioritaires à prolonger la vie Inclus: antibiotiques PO ou IV pour une pneumonie
D Assurer le confort uniquement sans viser à prolonger la vie Inclus: antibiotiques PO pour soulager une cystite
RCR
RCR Tenter ou ne PAS tenter la RCR
Intubation d'urgence Oui ou non (pour les objectifs B et C)
Assistance ventilatoire si inconscient Oui ou non (objectif C)

Examen clinique

La section facultative Examen clinique ne contient pour le moment aucune information.
Si la section est n'est pas jugée nécessaire, elle peut être supprimée.

Description:
  • Cette section traite des signes à rechercher à l'examen clinique qui permettent de différencier les étiologies entre elles.
  • Cette section doit faire l'usage du modèle Examen clinique et du modèle Signe clinique discriminant.
  • Ces éléments servent à discriminer une étiologie par rapport à une autre ou une complication potentielle.
Formats:Liste à puces, Tableau
Balises sémantiques: Examen clinique, Signe clinique discriminant
Commentaires:
 
  • Alors que la section Approche clinique sert à intégrer les facteurs de risque, les signes, les symptômes et les examens paracliniques, cette section sert uniquement à lister les examens cliniques et les signes cliniques discriminants et leur associer des étiologies potentielles.
  • Attention d'utiliser le bon modèle sémantique. Le modèle Signe clinique discriminant est le bon modèle dans les pages de type Approche clinique. Le modèle Signe clinique est utilisé exclusivement sur les pages de maladie et de classe de maladie.
  • Cette section ne détaille pas l'examen clinique et les signes cliniques d'une étiologie particulière : ceci est laissé aux pages de maladies. La section Approche clinique permet d'expliquer les caractéristiques distinctives et discriminantes pour les différents diagnostics au questionnaire, à l'examen clinique et aux examens paracliniques.
  • La liste à puce est le format à utiliser, toujours précédée d'une courte phrase introductive avec un deux-points.
Exemple:
 
Chez les patients atteints d'une dyspnée aiguë, les éléments suivants sont à rechercher à l'examen clinique :
  • à l'examen cardiaque [Examen clinique] :
    • un souffle systolique [Signe clinique discriminant] indique une sténose aortique critique
    • de l'oedème des membres inférieurs [Signe clinique discriminant] indique une insuffisance cardiaque décompensée
    • la TVC augmentée [Signe clinique discriminant] évoque une insuffisance cardiaque décompensée ou sera présent dans 13% des embolies pulmonaires
  • à l'examen pulmonaire [Examen clinique] :
    • des crépitants [Signe clinique discriminant] en présence d'une pneumonie ou d'une surcharge secondaire à une insuffisance cardiaque décompensée.
    • des sibilances [Signe clinique discriminant] en cas d'asthme, d'EAMPOC et parfois d'insuffisance cardiaque.

Drapeaux rouges

La section obligatoire Drapeaux rouges ne contient pour le moment aucune information.
Toute contribution serait appréciée.

Description:
  • Les drapeaux rouges sont des signes, des symptômes, des facteurs de risque ou des signes paracliniques qui, lorsqu'ils sont présents, peuvent orienter vers un diagnostic grave ou demandant une prise en charge immédiate.
  • Chaque drapeau rouge devrait être défini à l'aide d'une propriété sémantique de type Drapeau rouge.
Formats:Liste à puces
Balises sémantiques: Drapeau rouge
Commentaires:
 
  • La liste à puce est le format à utiliser, toujours précédée d'une courte phrase introductive avec un deux-points.
  • Cette section doit rester simple et courte.
Exemple:
 
Les drapeaux rouges des patients qui se présentent en céphalée aiguë sont :
  • une altération de l'état de conscience [Drapeau rouge] indique une possible méningite, encéphalite, un AVC hémorragie ou une HIP
  • une faiblesse [Drapeau rouge] évoque un AVC
  • de la diplopie [Drapeau rouge] évoque également un AVC du tronc ou une lésion occupant de l'espace
  • une immunosuppression [Drapeau rouge] pourrait évoquer une méningite, encéphalite ou un abcès cérébral ou spinal
  • etc.

Examens paracliniques

La section obligatoire Examens paracliniques ne contient pour le moment aucune information.
Toute contribution serait appréciée.

Description: Cette section décrit les examens paracliniques (ex. laboratoires, imageries, etc.) à effectuer pour cette approche clinique. Les signes paracliniques discriminants orientant vers une étiologie particulière ou une complication sont listés.
Formats:Liste à puces, Tableau
Balises sémantiques: Examen paraclinique, Signe paraclinique discriminant
Commentaires:
 
  • En lisant cette section, le lecteur devrait être en mesure de comprendre les indications et les signes paracliniques attendus pour chaque examen paraclinique, ce qui lui permettra d'avoir une compréhension approfondie de la manière d'utiliser les examens paracliniques pour naviguer le diagnostic différentiel et diagnostiquer la maladie. La section Approche clinique permet d'expliquer les caractéristiques distinctives et discriminantes pour les différents diagnostics au questionnaire, à l'examen clinique et aux examens paracliniques.
  • Chaque examen paraclinique devrait être défini à l'aide d'une propriété sémantique de type Examen paraclinique. Le modèle Signe paraclinique n'est pas utilisé.
  • La liste à puce ou le tableau sont les formats à utiliser. Lorsque la liste à puce est utilisée, celle-ci est toujours précédée d'une courte phrase introductive avec un deux-points.
Exemple:
 
Les examens paracliniques suggérés dans le cas d'une céphalée aiguë sont :
  • une tomodensitométrie cérébrale sans contraste [Examen paraclinique] pour éliminer un saignement intracrânien [Signe paraclinique discriminant] (AVC démorragique) et des masses intracrâniennes [Signe paraclinique discriminant] (métastases ou cancer cérébal) grossières
  • une ponction lombaire [Examen paraclinique] si le patient fait de la fièvre ou s'il y a des signes de méningisme à l'examen physique :
    • en cas de méningite, une leucocytose importante dans le LCR [Signe paraclinique discriminant] et une coloration au Gram positive [Signe paraclinique discriminant] est caractéristique
  • une vitesse de sédimentation [Examen paraclinique] chez tous les patients de plus de 50 ans pour éliminer l'artérite temporale ou chez tous les patients qui pourraient avoir des symptômes compatibles
  • etc.

Traitement

La section obligatoire Traitement ne contient pour le moment aucune information.
Toute contribution serait appréciée.

Description: La section contient la prise en charge générale qui s'applique à l'ensemble des étiologies. Que doit-on faire avant que la cause n'ait été clairement établie ? Des traitements généraux doivent-ils être amorcés avant l'identification de la cause ? Comment traite-t-on la symptomatologie du patient ? Quelles sont les indications d'hospitalisation ? Quand doit-on demander une consultation ? Un résumé de la prise en charge de certaines étiologie clés peut aussi être résumée avec un lien vers la page dédiée à la maladie.
Formats:Liste à puces, Tableau
Balises sémantiques: Traitement, Traitement pharmacologique (seulement pour le traitement des symptômes, pas pour les étiologies)
Commentaires:
 
  • Le traitement spécifique associé à chaque étiologie est spécifié sur sa page de maladie (ne pas la décrire sur la page d'approche clinique). Le traitement général en lien avec l'approche clinique est décrit (par exemple, le soulagement du symptôme).
  • La liste à puce est le format à utiliser, toujours précédée d'une courte phrase introductive avec un deux-points. Le tableau peut être adéquat en fonction du contexte.
  • Des algorithmes de traitement peuvent être présentés avec le modèle Flowchart (voir Aide:Diagramme).
Exemple:
 

L'équipe interprofessionnelle qui s'occupe du patient mourant se compose de plusieurs membres de l'équipe, chacun ayant son rôle unique. Le médecin de l'hospice dirige les soins du patient mourant. Cependant, il est essentiel de consulter une équipe de soins interprofessionnelle. Il s'agit notamment des infirmières, des thérapeutes, des travailleurs sociaux et des prestataires spirituels. Les infirmières fournissent des soins directs aux patients et une administration de médicaments ainsi qu'une évaluation continue de la progression des symptômes. Les thérapeutes respiratoires administrent une oxygénothérapie et surveillent la détérioration du système respiratoire. Les physiothérapeutes et les ergothérapeutes travaillent avec le patient pour améliorer les activités fonctionnelles de la vie quotidienne. Les travailleurs sociaux orientent les patients et les familles vers les ressources sociales et facilitent l'application et la livraison de ces ressources. Les prestataires spirituels soutiennent la spiritualité et la religiosité du patient mourant. [1]

Les soins interprofessionnels nécessitent une communication efficace entre les membres de l'équipe et peuvent être rationalisés à l'aide d'outils de communication tels que SBAR et Milestones Communication Approach.[6] Ces outils aident les membres de l'équipe de soins de santé à communiquer les informations nécessaires sur les patients de manière efficace et rationalisée. De plus, ces outils de communication permettent à différentes disciplines de communiquer des informations importantes pour la sécurité des patients afin d'améliorer la qualité des soins. La recherche montre systématiquement que lorsque tous les membres de l'équipe de soins de santé restent informés des statuts des patients et des changements de ces statuts, de meilleurs résultats pour les patients se produisent.[7][1]

Pour obtenir les meilleurs résultats pour les patients, tous les membres de l'équipe de soins doivent comprendre leurs rôles pour les patients et ceux des autres disciplines impliquées dans les soins aux patients. Comprendre comment leur part des soins s'intègre à la portée et aux normes des autres est primordial pour fonctionner efficacement en équipe. Lorsque les membres de l'équipe de soins comprennent clairement leurs rôles et les rôles de leurs collègues, les résultats pour les patients sont améliorés.[8][1]

Les soins de fin de vie nécessitent une approche d'équipe interprofessionnelle, comprenant des médecins, des spécialistes, des infirmières spécialisées, des thérapeutes, des conseillers, des pharmaciens et même d'autres membres du personnel non médical, ainsi que le patient et sa famille, tous collaborant dans toutes les disciplines pour atteindre des objectifs optimaux. résultats des patients. Chaque membre de l'équipe interprofessionnelle doit communiquer avec l'équipe afin qu'un message universel soit envoyé à la famille et au patient. [Niveau 5] [1]

Traitements pharmacologiques et non pharmacologiques

Voici des symptômes fréquents en fin de vie ainsi que leur traitement :

  • Douleur : opiacés, acétaminophène, cymbalta, gapapentin, prégabaline, crème de licocaïne, blocs nerveux
  • Dyspnée : scopolamine, robinul
  • Anxiété : lorazepam, midazolam
  • Nausées : haldol, nozinan
  • Sédation palliative : nozinan, lorazepam, midazolam
  • Agitation/Delirium : haldol, midazolam
  • Constipation : lax-a-day

Aide médicale à mourir

Page principale: Aide médicale à mourir

Cadre légal et description

La Loi concernant les soins de fin de vie vise l’encadrement des soins palliatifs et de l’aide médicale à mourir.

Les situations de fin de vie peuvent être difficiles. Malgré les soins de qualité et l’accompagnement offerts aux personnes en fin de vie, il est possible que, pour une minorité d’entre elles, les soins palliatifs n'arrivent pas à soulager certaines souffrances de manière satisfaisante. La Loi concernant les soins de fin de vie permet alors d’offrir une option supplémentaire à ces personnes pour qui toutes les options thérapeutiques, curatives et palliatives, ont été jugées insatisfaisantes et qui préféreraient mourir plutôt que de continuer à souffrir.

L’aide médicale à mourir consiste en l’administration de médicaments par un médecin à une personne en fin de vie, à sa demande, dans le but de soulager ses souffrances en entraînant son décès. Ce soin est accessible dans l’ensemble des établissements du réseau de la santé et des services sociaux du Québec et dans quelques maisons de soins palliatifs. Il est aussi possible de demander de le recevoir à domicile.

L’aide médicale à mourir est une intervention exceptionnelle comprenant des conditions très restrictives. Le recours à ce soin est strictement encadré et balisé par la Loi.

Les demandes d’aide médicale à mourir demeurent rares. Dans certains pays où cette possibilité existe, et où les critères d’accès sont différents et moins restrictifs qu’au Québec, on estime que ces décès représentent environ 2 % de l’ensemble des décès.[9]

Exigences requises

La Loi fixe des conditions très restrictives auxquelles une personne doit répondre pour recevoir l’aide médicale à mourir, peu importe le lieu où elle reçoit des soins. Plusieurs procédures doivent aussi être respectées par les médecins et les établissements de santé.

L’administration de l’aide médicale à mourir sera possible seulement si toutes les exigences suivantes sont respectées, pour la personne et le médecin.

Pour la personne qui désire obtenir l’aide médicale à mourir

Seule une personne qui satisfait à toutes les conditions suivantes peut obtenir l’aide médicale à mourir :

  • être assurée au sens de la Loi sur l'assurance maladie;
  • être majeure;
  • être apte à consentir aux soins, c’est-à-dire être en mesure de comprendre la situation et les renseignements transmis par les professionnels de la santé ainsi que de prendre des décisions;
  • être atteinte d’une maladie grave et incurable;
  • avoir une situation médicale qui se caractérise par un déclin avancé et irréversible de ses capacités;
  • éprouver des souffrances physiques ou psychiques constantes, insupportables et qui ne peuvent être apaisées dans des conditions qu'elle juge tolérables.
Pour le médecin

Selon la Loi, le médecin doit également respecter certaines obligations avant d’administrer l’aide médicale à mourir.

  1. Il doit d’abord s’assurer que la personne qui demande l’aide médicale à mourir respecte toutes les conditions prescrites, et ce :
    • en s’assurant auprès de la personne en fin de vie que la demande provient d’elle-même et qu’elle ne résulte pas de pressions extérieures;
    • en s’assurant auprès d’elle qu’elle comprend bien l’importance de sa demande, notamment en l’informant du pronostic relatif à la maladie, des possibilités thérapeutiques envisageables et de leurs conséquences;
    • en s’assurant de la persistance de ses souffrances et de sa volonté exprimée de façon répétée d’obtenir l’aide médicale à mourir, en discutant avec elle à des moments différents. Ces discussions doivent être espacées par un délai raisonnable, tenant compte de l'évolution de son état;
    • en discutant de la demande de la personne avec des membres de l’équipe de soins qui sont en contact régulier avec elle;
    • en discutant de la demande de la personne avec ses proches, si elle le souhaite.
  2. Il doit s’assurer que la personne a eu l’occasion de discuter de sa demande avec les personnes qu’elle souhaitait informer.
  3. Il doit obtenir l’avis d’un second médecin indépendant, confirmant le respect des conditions à respecter pour obtenir l’aide médicale à mourir.
  4. Le médecin qui administre l’aide médicale à mourir doit être indépendant, tant à l’égard de la personne qui fait la demande qu’à l’égard du second médecin. Le second médecin doit aussi être indépendant à l’égard de la personne qui fait la demande d’aide médicale à mourir.

Aucun professionnel de la santé ne peut ignorer une demande d’aide médicale à mourir. Un médecin peut cependant refuser d’administrer l’aide médicale à mourir en raison de ses valeurs personnelles. Il doit alors aviser le plus tôt possible le directeur général de l’établissement où réside la personne, qui fera les démarches afin de trouver rapidement un autre médecin pour traiter la demande d’aide médicale à mourir. Le médecin doit aussi s’assurer de la continuité des soins offerts à la personne selon ce qui est prévu à son code de déontologie et selon la volonté de la personne.

Tout professionnel de la santé peut aussi refuser de participer à l’administration de l’aide médicale à mourir pour les mêmes raisons. Il doit également en informer les instances responsables qui feront le nécessaire afin que les soins et le soutien nécessaires soient apportés à la personne et à ses proches[10].

Démarche

Une personne peut en tout temps s’adresser à un professionnel de la santé pour une demande d’information concernant l’aide médicale à mourir. Elle peut par la suite décider de procéder, ou non, à une demande formelle d’aide médicale à mourir.

La personne doit, de manière libre et éclairée, formuler pour elle-même la demande d’aide médicale à mourir au moyen du formulaire prévu à cette fin. Un processus formel doit être suivi pour enclencher la démarche et officialiser la demande, sans quoi l’aide médicale à mourir ne pourra pas être administrée.

Les étapes pour demander l’aide médicale à mourir sont les suivantes :

  1. Faire une demande verbale formelle à un professionnel de la santé et des services sociaux.
  2. Remplir une demande écrite à l'aide du formulaire Demande d’aide médicale à mourir, qui est disponible auprès d’un professionnel de la santé.
  3. Signer le formulaire en présence d'un professionnel de la santé. Le formulaire doit également être contresigné par le professionnel de la santé et par 2 témoins indépendants.
  4. Répéter la demande verbale lors de chaque entretien avec son médecin.

Un témoin n’est pas indépendant si :

  • il sait ou croit qu’il est bénéficiaire testamentaire ou qu’il recevra un autre avantage compte tenu de la mort de la personne ayant fait la demande d’aide médicale à mourir;
  • il est propriétaire ou exploitant de l’établissement où la personne ayant fait la demande d’aide médicale à mourir reçoit des soins ou réside;
  • il participe directement à la prestation de services de santé à la personne ayant fait la demande d’aide médicale à mourir;
  • il fournit directement des soins personnels à la personne ayant fait la demande d’aide médicale à mourir.

La personne qui fait la demande d’aide médicale à mourir est toujours libre de changer d’avis. Elle peut en tout temps et par tout moyen :

  • retirer sa demande d’aide médicale à mourir;
  • demander de reporter l’administration de l’aide médicale à mourir.

De plus, si la personne qui demande l’aide médicale à mourir ne peut signer et dater le formulaire parce qu’elle ne sait pas écrire ou qu’elle en est incapable physiquement, un tiers peut le faire, en sa présence et selon ses directives. Le tiers autorisé doit satisfaire aux conditions suivantes :

  • être majeure et apte;
  • ne pas faire partie de l’équipe de soins responsable de la personne ayant fait la demande d’aide médicale à mourir;
  • comprendre la nature de la demande d’aide médicale à mourir;
  • ne pas savoir ou croire qu’elle est bénéficiaire de la succession testamentaire de la personne ayant fait la demande d’aide médicale à mourir ou qu’elle recevra un autre avantage matériel, notamment un avantage ayant une valeur monétaire, compte tenu de la mort de cette personne.

La suite de la démarche consiste, pour le médecin, à évaluer l’admissibilité de la personne à l’aide médicale à mourir et à administrer les médicaments, le cas échéant, selon les conditions prévues par la Loi. Le médecin doit aussi s’assurer que les proches reçoivent le soutien et l’aide nécessaires avant, pendant et après l’administration de l’aide médicale à mourir.

Un délai de 10 jours doit s’écouler entre le moment où est faite la demande d’aide médicale à mourir et le moment où elle est administrée, si la demande est recevable. Ce délai peut être raccourci si le premier et le second médecin jugent que la mort de la personne ou la perte de sa capacité à fournir un consentement éclairé est imminente.

Lorsqu’un médecin administre l'aide médicale à mourir à une personne en fin de vie, il doit, dans les 10 jours, transmettre un avis au Conseil des médecins, des dentistes et des pharmaciens de l’établissement dans lequel se trouve la personne ou, s’il travaille dans un cabinet privé, au Collège des médecins du Québec. Le médecin doit également remplir le formulaire unique de déclaration des renseignements relatifs à l’aide médicale à mourir, qui contient les renseignements requis par la réglementation québécoise et par la réglementation fédérale[11].

Suivi

La section facultative Suivi ne contient pour le moment aucune information.
Si la section est n'est pas jugée nécessaire, elle peut être supprimée.

Description: Cette section traite du suivi de l'approche clinique
Formats:Texte
Balises sémantiques:
Commentaires:
 
  • Est-ce que la patient aura besoin d'être revu dans X semaines ?
  • Quels doivent être les consignes données au patient ?
  • Y a-t-il des examens paracliniques à répéter ?
  • Cette section peut également traiter du suivi intrahospitalier.
Exemple:
 

Complications

La section facultative Complications ne contient pour le moment aucune information.
Si la section est n'est pas jugée nécessaire, elle peut être supprimée.

Description: Cette section traite des complications possibles de l'approche clinique classées en ordre de probabilité (si possible).
Formats:Liste à puces, Texte
Balises sémantiques: Complication
Commentaires:
 
  • Chaque complication doit être spécifiée à l'aide du modèle Complication. Si possible, veuillez ajouter la fréquence des complications.
  • Attention ! Les complications sont celles de l'approche clinique elle-même et non de son traitement. Par exemple, l'anémie est une complication de l'hémorragie digestive basse, mais la perforation intestinale en raison d'une colonoscopie doit plutôt être décrit sur la page de la procédure Colonoscopie.
Exemple:
 

Particularités

La section facultative Particularités ne contient pour le moment aucune information.
Si la section est n'est pas jugée nécessaire, elle peut être supprimée.

Description: Cette section traite des particularités concernant la gestion de l'approche clinique pour certaines clientèles.
Formats:Texte
Balises sémantiques:
Commentaires:
 
Exemple:
 

Gériatrie

La section facultative Gériatrie ne contient pour le moment aucune information.
Si la section est n'est pas jugée nécessaire, elle peut être supprimée.

Description: Cette section mentionne les particularités concernant la gestion de l'approche clinique chez une clientèle gériatrique.
Formats:Texte
Balises sémantiques:
Commentaires:
 
  • Le format texte est à privilégier.
  • Il est possible que l'approche clinique en gériatrie nécessite une approche clinique complètement différente. Dans ce cas, il est préférable de faire un page d'approche clinique séparée. (ex. Ictère chez le nouveau-né est trop différente de l'Ictère chez la personne âgée).
Exemple:
 

Pédiatrie

La section facultative Pédiatrie ne contient pour le moment aucune information.
Si la section est n'est pas jugée nécessaire, elle peut être supprimée.

Description: Cette section mentionne les particularités concernant la gestion de l'approche clinique chez une clientèle pédiatrique.
Formats:Texte
Balises sémantiques:
Commentaires:
 
  • Le format texte est à privilégier.
  • Il est possible que l'approche clinique en pédiatrie nécessite une approche clinique complètement différente. Dans ce cas, il est préférable de faire un page d'approche clinique séparée. (ex. Ictère chez le nouveau-né est trop différente de l'Ictère chez la personne âgée)
Exemple:
 

Références

__NOVEDELETE__
  1. 1,0 1,1 1,2 1,3 1,4 1,5 1,6 1,7 et 1,8 Jaime L. Huffman et Bonnie Harmer, StatPearls, StatPearls Publishing, (PMID 31334996, lire en ligne)
  2. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/19815460
  3. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/18414325
  4. 4,0 et 4,1 « Le patient en fin de vie - Sujets spéciaux », sur Édition professionnelle du Manuel MSD (consulté le 28 avril 2021)
  5. MSSS Québec, NIVEAUX DE SOINS ET RÉANIMATION CARDIORESPIRATOIRE, Formulaire AH-744 DT9261 (2016-07). Lire en ligne
  6. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/30107809
  7. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/29029606
  8. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/29468566
  9. « Aide médicale à mourir », sur www.quebec.ca (consulté le 28 avril 2021)
  10. « Exigences requises », sur www.quebec.ca (consulté le 28 avril 2021)
  11. « Démarche », sur www.quebec.ca (consulté le 28 avril 2021)
Les sections suivantes sont remplies automatiquement et se peupleront d'éléments à mesure que des pages sont crées sur la plateforme. Pour participer à l'effort, allez sur la page Gestion:Contribuer. Pour comprendre comment fonctionne cette section, voir Aide:Fonctions sémantiques.