« Papillome intracanalaire » : différence entre les versions

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{{Information maladie
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{{Section ontologique|classe=Maladie|nom=Définition}}
Le papillome intracanalaire est une tumeur bénigne trouvée dans les canaux mammaires. Cette tumeur apparait lors d'une prolifération anormale des cellules épithéliales à l'intérieur d'un canal galactophore. Un papillome intracanalaire solitaire se trouve généralement au centre en arrière du mamelon affectant le canal central. De multiples papillomes intracanalaires peuvent se situer en périphérie, trouvés dans n'importe quel quadrant mammaire affectant les canaux périphériques.<ref name=":1">{{Citation d'un article|prénom1=Riham|nom1=Eiada|prénom2=Jennifer|nom2=Chong|prénom3=Supriya|nom3=Kulkarni|prénom4=Frank|nom4=Goldberg|titre=Papillary lesions of the breast: MRI, ultrasound, and mammographic appearances|périodique=AJR. American journal of roentgenology|volume=198|numéro=2|date=2012-02|issn=1546-3141|pmid=22268167|doi=10.2214/AJR.11.7922|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/22268167/|consulté le=2022-03-07|pages=264–271}}</ref> On parle alors de papillomatose floride. Les femmes de tous âges peuvent développer des papillomes intracanalaires. Un papillome intracanalaire peut être parfois palpable et peut s'accompagner d'un écoulement mammaire. Cependant, la plupart des patients atteints de papillomes intracanalaires sont asymptomatiques. Les petits papillomes intracanalaires ne présentent souvent aucun signe ni symptôme.<ref name=":1" /> La prise en charge d'un papillome intracanalaire est impératif en raison de la possibilité d'héberger un carcinome occulte.<ref name=":3">{{Citation d'un article|prénom1=Susan O.|nom1=Holley|prénom2=Catherine M.|nom2=Appleton|prénom3=Dione M.|nom3=Farria|prénom4=Valerie C.|nom4=Reichert|titre=Pathologic outcomes of nonmalignant papillary breast lesions diagnosed at imaging-guided core needle biopsy|périodique=Radiology|volume=265|numéro=2|date=2012-11|issn=1527-1315|pmid=22952379|doi=10.1148/radiol.12111926|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/22952379/|consulté le=2022-03-07|pages=379–384}}</ref> Il est classé comme une lésion précurseure à haut risque en raison de son association avec l'atypie, le carcinome canalaire in situ (CCIS) et le carcinome.<ref name=":1" /> L'excision chirurgicale avec ablation complète de la tumeur est le traitement recommandé.<ref name=":4">{{Citation d'un article|prénom1=Hanh-Tam|nom1=Tran|prénom2=Asma|nom2=Mursleen|prénom3=Sahar|nom3=Mirpour|prénom4=Omar|nom4=Ghanem|titre=Papillary Breast Lesions: Association with Malignancy and Upgrade Rates on Surgical Excision|périodique=The American Surgeon|volume=83|numéro=11|date=2017-11-01|issn=1555-9823|pmid=29183534|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/29183534/|consulté le=2022-03-07|pages=1294–1297}}</ref> <ref name=":0">{{Citation d'un ouvrage|prénom1=Allen|nom1=Li|prénom2=Lindsey|nom2=Kirk|titre=StatPearls|éditeur=StatPearls Publishing|date=2022|pmid=30137824|lire en ligne=http://www.ncbi.nlm.nih.gov/books/NBK519539/|consulté le=2022-03-07}}</ref><ref name=":23">{{Citation d'un lien web|langue=|titre=Maladie fibro-kystique|url=https://apps.apple.com/ca/app/chirurgie/id1066365766?fbclid=IwAR2dAEPp2tGjlVS6h_Z7FQRdxJpE_Ms3YKDUbqA-o83h_segLG92fEaASwM|site=|date=2022-03-11|consulté le=2022-03-11}}</ref>
Le papillome intracanalaire est une tumeur bénigne trouvée dans les canaux mammaires. Ce tumeur apparait lors d'une prolifération anormale des cellules épithéliales à l'intérieur d'un canal galactophore . Un papillome intracanalaire solitaire se trouve généralement au centre en arrière du mamelon affectant le canal central. De multiples papillomes intracanalaires sont situés en périphérie, trouvés dans n'importe quel quadrant mammaire affectant les canaux périphériques.<ref name=":1">{{Citation d'un article|prénom1=Riham|nom1=Eiada|prénom2=Jennifer|nom2=Chong|prénom3=Supriya|nom3=Kulkarni|prénom4=Frank|nom4=Goldberg|titre=Papillary lesions of the breast: MRI, ultrasound, and mammographic appearances|périodique=AJR. American journal of roentgenology|volume=198|numéro=2|date=2012-02|issn=1546-3141|pmid=22268167|doi=10.2214/AJR.11.7922|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/22268167/|consulté le=2022-03-07|pages=264–271}}</ref> Les femmes de tous âges peuvent développer des papillomes intracanalaires. Un papillome intracanalaire peut être parfois palpable et peut s'accompagner d'une décharge mammaire. Cependant, la plupart des patients atteints de papillomes intracanalaires sont asymptomatiques. Les petits papillomes intracanalaires ne présentent souvent aucun signe ni symptôme.<ref name=":1" /> La prise en charge d'un papillome intracanalaire est impératif en raison de la possibilité d'héberger un carcinome occulte.<ref name=":3">{{Citation d'un article|prénom1=Susan O.|nom1=Holley|prénom2=Catherine M.|nom2=Appleton|prénom3=Dione M.|nom3=Farria|prénom4=Valerie C.|nom4=Reichert|titre=Pathologic outcomes of nonmalignant papillary breast lesions diagnosed at imaging-guided core needle biopsy|périodique=Radiology|volume=265|numéro=2|date=2012-11|issn=1527-1315|pmid=22952379|doi=10.1148/radiol.12111926|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/22952379/|consulté le=2022-03-07|pages=379–384}}</ref> Il est classé comme une lésion précurseur à haut risque en raison de son association avec l'atypie, le carcinome canalaire in situ (CCIS) et le carcinome.<ref name=":1" /> L'excision chirurgicale avec ablation complète de la tumeur est le traitement recommandé.<ref name=":4">{{Citation d'un article|prénom1=Hanh-Tam|nom1=Tran|prénom2=Asma|nom2=Mursleen|prénom3=Sahar|nom3=Mirpour|prénom4=Omar|nom4=Ghanem|titre=Papillary Breast Lesions: Association with Malignancy and Upgrade Rates on Surgical Excision|périodique=The American Surgeon|volume=83|numéro=11|date=2017-11-01|issn=1555-9823|pmid=29183534|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/29183534/|consulté le=2022-03-07|pages=1294–1297}}</ref> <ref name=":0">{{Citation d'un ouvrage|prénom1=Allen|nom1=Li|prénom2=Lindsey|nom2=Kirk|titre=StatPearls|éditeur=StatPearls Publishing|date=2022|pmid=30137824|lire en ligne=http://www.ncbi.nlm.nih.gov/books/NBK519539/|consulté le=2022-03-07}}</ref><ref name=":23">{{Citation d'un lien web|langue=|titre=Maladie fibro-kystique|url=https://apps.apple.com/ca/app/chirurgie/id1066365766?fbclid=IwAR2dAEPp2tGjlVS6h_Z7FQRdxJpE_Ms3YKDUbqA-o83h_segLG92fEaASwM|site=|date=2022-03-11|consulté le=2022-03-11}}</ref>


==Épidémiologie==
==Épidémiologie==
 
Le papillome intracanalaire peut survenir chez les femmes de tous âges, mais le plus souvent entre '''35 et 55''' ans. Sa fréquence chez l'homme reste faible.<ref name=":5">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/28353086</ref> Le papillome intracanalaire représente moins de 10 % des lésions bénignes du sein et moins de 1 % des tumeurs malignes du sein.<ref name=":6">{{Citation d'un article|prénom1=Erdem|nom1=Karadeniz|prénom2=Sukru|nom2=Arslan|prénom3=Müfide Nuran|nom3=Akcay|prénom4=Irmak Durur|nom4=Subaşi|titre=Papillary Lesions of Breast|périodique=Chirurgia (Bucharest, Romania: 1990)|volume=111|numéro=3|date=2016-05|issn=1221-9118|pmid=27452933|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/27452933/|consulté le=2022-03-07|pages=225–229}}</ref><ref name=":0" /> L'incidence du papillome intracanalaire est estimée à 3% chez les femmes, mais le risque augmente de 40 à 70%  s'il y a des [[Écoulement mammaire (approche clinique)|écoulements du sein]]<ref>{{Citation d'un article|prénom1=Diana|nom1=Hodorowicz-Zaniewska|prénom2=Joanna|nom2=Szpor|prénom3=Pawel|nom3=Basta|titre=Intraductal papilloma of the breast - management|périodique=Ginekologia Polska|volume=90|numéro=2|date=2019|issn=2543-6767|pmid=30860277|doi=10.5603/GP.2019.0017|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/30860277/|consulté le=2022-03-07|pages=100–103}}</ref>. Près de 90 % des papillomes intracanalaires sont des '''lésions centrales uniques''' localisées dans les grands canaux collectifs, se développant généralement chez les femmes âgées.<ref name=":18">{{Citation d'un article|prénom1=W.|nom1=Al Sarakbi|prénom2=D.|nom2=Worku|prénom3=PF|nom3=Escobar|prénom4=K.|nom4=Mokbel|titre=Breast papillomas: current management with a focus on a new diagnostic and therapeutic modality|périodique=International Seminars in Surgical Oncology|volume=3|numéro=1|date=2006-01-17|issn=1477-7800|pmid=16417642|pmcid=PMC1395317|doi=10.1186/1477-7800-3-1|lire en ligne=https://doi.org/10.1186/1477-7800-3-1|consulté le=2022-03-07|pages=1}}</ref>
{{Section ontologique|classe=Maladie|nom=Épidémiologie}}
Le papillome intracanalaire peut survenir chez les femmes de tous âges, mais le plus souvent entre 35 et 55 ans. Sa fréquence chez l'homme reste faible.<ref name=":5">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/28353086</ref> Le papillome intracanalaire représente moins de 10 % des lésions bénignes du sein et moins de 1 % des tumeurs malignes du sein.<ref name=":6">{{Citation d'un article|prénom1=Erdem|nom1=Karadeniz|prénom2=Sukru|nom2=Arslan|prénom3=Müfide Nuran|nom3=Akcay|prénom4=Irmak Durur|nom4=Subaşi|titre=Papillary Lesions of Breast|périodique=Chirurgia (Bucharest, Romania: 1990)|volume=111|numéro=3|date=2016-05|issn=1221-9118|pmid=27452933|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/27452933/|consulté le=2022-03-07|pages=225–229}}</ref><ref name=":0" /> L'incidence du papillome intracanalaire est estimé à 3% chez les femmes, mais le risque augmente de 40 à 70%  s'il y a des écoulements du sein<ref>{{Citation d'un article|prénom1=Diana|nom1=Hodorowicz-Zaniewska|prénom2=Joanna|nom2=Szpor|prénom3=Pawel|nom3=Basta|titre=Intraductal papilloma of the breast - management|périodique=Ginekologia Polska|volume=90|numéro=2|date=2019|issn=2543-6767|pmid=30860277|doi=10.5603/GP.2019.0017|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/30860277/|consulté le=2022-03-07|pages=100–103}}</ref>. Près de 90 % des papilloes intracanalaires sont des lésions centrales uniques localisées dans les grands canaux collectifs, se développant généralement chez les femmes âgées et se manifestant par un écoulement du mamelon (séreux, sérosanguin, ou sanguinaire).<ref name=":18">{{Citation d'un article|prénom1=W.|nom1=Al Sarakbi|prénom2=D.|nom2=Worku|prénom3=PF|nom3=Escobar|prénom4=K.|nom4=Mokbel|titre=Breast papillomas: current management with a focus on a new diagnostic and therapeutic modality|périodique=International Seminars in Surgical Oncology|volume=3|numéro=1|date=2006-01-17|issn=1477-7800|pmid=16417642|pmcid=PMC1395317|doi=10.1186/1477-7800-3-1|lire en ligne=https://doi.org/10.1186/1477-7800-3-1|consulté le=2022-03-07|pages=1}}</ref>


==Étiologies==
==Étiologies==
L'étiologie du papillome intracanalaire n'est pas bien connue. Néanmoins, une étude a suggéré que l'étiologie serait réliée à une perte hétérogène sur le chromosome 16<ref name=":19">{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Claudio Di|nom1=Cristofano|prénom2=Karima|nom2=Mrad|prénom3=Katia|nom3=Zavaglia|prénom4=Gloria|nom4=Bertacca|titre=Papillary lesions of the breast: a molecular progression?|périodique=Breast Cancer Research and Treatment|volume=90|numéro=1|date=2005-03-01|issn=1573-7217|doi=10.1007/s10549-004-3003-3|lire en ligne=https://doi.org/10.1007/s10549-004-3003-3|consulté le=2022-03-10|pages=71–76}}</ref>. Le papillome intracanalaire est classé comme une lésion précurseur à haut risque. Cette classification est due à son association avec l'atypie, le CCIS et le carcinome. Le papillome intracanalaire est une tumeur bénigne du sein.<ref name=":1" />


{{Section ontologique|classe=Maladie|nom=Étiologies}}
Des études moléculaires ont montré que les papillomes ont fréquemment une perte d'hétérozygotie (LOH) au niveau des loci sur le chromosome 16. La perte hétérogène se trouve au niveau  télomérique 16p (marqueur D16S423) , ainsi qu'au centromérique 16q (marqueur D16S310)<ref name=":19" />. Également, une perte hétérogène pourrait avoir lieu au 16p13 dans 6 des 10 papillomes intracanalaires avec hyperplasie épithéliale. Toutefois,  ces études n'ont pas fait la distinction entre le petit papillome intracanalaire périphérique  et le grand papillome intracanalaire central, et une différence génétique peut exister entre ces lésions<ref>{{Citation d'un article|prénom1=Ruth A.|nom1=Lininger|prénom2=Won-Sang|nom2=Park|prénom3=Yan-Gao|nom3=Man|prénom4=Thu|nom4=Pham|titre=Loh at 16p 13 is a novel chromosomal alteration detected in benign and malignant microdissected papillary neoplasms of the breast|périodique=Human Pathology|volume=29|numéro=10|date=1998-10|issn=0046-8177|doi=10.1016/s0046-8177(98)90422-1|lire en ligne=http://dx.doi.org/10.1016/s0046-8177(98)90422-1|consulté le=2022-03-07|pages=1113–1118}}</ref>.
L'étiologie du papillome intracanalaire n'est pas bien connu. Néanmoins, une étude a suggéré que l'étiologie serait rélié à une perte hétérogène sur le chromosome 16<ref name=":19">{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Claudio Di|nom1=Cristofano|prénom2=Karima|nom2=Mrad|prénom3=Katia|nom3=Zavaglia|prénom4=Gloria|nom4=Bertacca|titre=Papillary lesions of the breast: a molecular progression?|périodique=Breast Cancer Research and Treatment|volume=90|numéro=1|date=2005-03-01|issn=1573-7217|doi=10.1007/s10549-004-3003-3|lire en ligne=https://doi.org/10.1007/s10549-004-3003-3|consulté le=2022-03-10|pages=71–76}}</ref>. Le papillome intracanalaire est classé comme une lésion précurseur à haut risque. Cette classification est due à son association avec l'atypie, le CCIS et le carcinome. Le papillome intracanalaire est une tumeur bénigne du sein.<ref name=":1" />
 
Des études moléculaires ont montré que les papillomes ont fréquemment une perte d'hétérozygotie (LOH) au niveau des loci sur le chromosome 16. La perte hétérogène se trouve au niveau  télomérique 16p (marqueur D16S423) , ainsi qu'au centromérique 16q ( marqueur D16S310)<ref name=":19" />. Également, une perte hétérogèene pourrait avoir lieu au 16p13 dans 6 des 10 papillomes intracanalaires avec hyperplasie épithéliale . Toutefois,  ces études n'ont pas fait la distinction entre le petit papillome intracanalaire périphérique  et le grand papillome intracanalaire central , et une différence génétique peut exister entre ces lésions<ref>{{Citation d'un article|prénom1=Ruth A.|nom1=Lininger|prénom2=Won-Sang|nom2=Park|prénom3=Yan-Gao|nom3=Man|prénom4=Thu|nom4=Pham|titre=Loh at 16p 13 is a novel chromosomal alteration detected in benign and malignant microdissected papillary neoplasms of the breast|périodique=Human Pathology|volume=29|numéro=10|date=1998-10|issn=0046-8177|doi=10.1016/s0046-8177(98)90422-1|lire en ligne=http://dx.doi.org/10.1016/s0046-8177(98)90422-1|consulté le=2022-03-07|pages=1113–1118}}</ref>.


==Physiopathologie==
==Physiopathologie==
Les papillomes intracanalaires sont caractérisés par la présence de noyaux fibrovasculaires arborescents proliférants bordés par une couche épithéliale externe et une couche myoépithéliale interne. Ils peuvent être divisés en papillome central et papillome périphérique  en raison de leurs manifestations cliniques et de leurs caractéristiques pathologiques distinctes. Les papillomes centraux prennent naissance dans les gros canaux tels que le canal segmentaire ou sous-segmentaire, et sont généralement solitaires. Les papillomes centraux sont découverts surtout chez les femmes en périménopause.<ref name=":1" /> Ils présentent fréquemment un écoulement séreux ou sérosanguin du mamelon et, moins fréquemment, une masse palpable. Les papillomes centraux sont souvent visibles et apparaissent comme des nodules circonscrits dans un espace canalaire kystiquement dilaté. Une configuration papillaire peut être appréciée dans les lésions plus importantes, bien qu'elles soient plus fréquemment bosselées ou verruqueuses.<ref name=":7">{{Citation d'un article|prénom1=Shi|nom1=Wei|titre=Papillary Lesions of the Breast: An Update|périodique=Archives of Pathology & Laboratory Medicine|volume=140|numéro=7|date=2016-07-01|issn=0003-9985|doi=10.5858/arpa.2015-0092-RA|lire en ligne=https://doi.org/10.5858/arpa.2015-0092-RA|consulté le=2022-03-07|pages=628–643}}</ref>  
Les papillomes intracanalaires sont caractérisés par la présence de noyaux fibrovasculaires arborescents proliférants bordés par une couche épithéliale externe et une couche myoépithéliale interne. Ils peuvent être divisés en papillome central et papillome périphérique  en raison de leurs manifestations cliniques et de leurs caractéristiques pathologiques distinctes. Les '''papillomes centraux''' prennent naissance dans les gros canaux tels que le canal segmentaire ou sous-segmentaire, et sont généralement solitaires. Les papillomes centraux sont découverts surtout chez les femmes en périménopause.<ref name=":1" /> Ils présentent fréquemment un écoulement séreux ou sérosanguin du mamelon et, moins fréquemment, une masse palpable. Les papillomes centraux sont souvent visibles et apparaissent comme des nodules circonscrits dans un espace canalaire kystiquement dilaté en amont. Une configuration papillaire peut être appréciée dans les lésions plus importantes, bien qu'elles soient plus fréquemment bosselées ou verruqueuses.<ref name=":7">{{Citation d'un article|prénom1=Shi|nom1=Wei|titre=Papillary Lesions of the Breast: An Update|périodique=Archives of Pathology & Laboratory Medicine|volume=140|numéro=7|date=2016-07-01|issn=0003-9985|doi=10.5858/arpa.2015-0092-RA|lire en ligne=https://doi.org/10.5858/arpa.2015-0092-RA|consulté le=2022-03-07|pages=628–643}}</ref>  
   
   
En revanche, les papillomes périphériques apparaissent dans les unités lobulaires du canal terminal. Ainsi, ils sont souvent cliniquement occultes et découverts accidentellement par des calcifications mammographiques en se manifestant sous la forme d'une masse rehaussée à l'imagerie par résonance magnétique.Le papillome périphérique est également principalement une maladie des femmes d'âge moyen et s'accompagne rarement avec une décharge mammaire. Contrairement aux lésions centrales, les papillomes périphériques sont difficiles à identifier<ref name=":7" /><ref name=":15">{{Citation d'un article|langue=Anglais|auteur1=Shi Wei|titre=Papillary Lesions of the Breast: An Update|périodique=Arch Pathol Lab Med|date=2016|issn=|lire en ligne=|pages=628-643}}</ref>. {{Section ontologique|classe=Maladie|nom=Physiopathologie}}
En revanche, les '''papillomes périphériques''' apparaissent dans les unités lobulaires du canal terminal. Ainsi, ils sont souvent cliniquement occultes et découverts accidentellement par des calcifications mammographiques en se manifestant sous la forme d'une masse rehaussée à l'imagerie par résonance magnétique.Le papillome périphérique est également principalement une maladie des femmes d'âge moyen et s'accompagne rarement d'un écoulement mammaire. Contrairement aux lésions centrales, les papillomes périphériques sont difficiles à identifier<ref name=":7" /><ref name=":15">{{Citation d'un article|langue=Anglais|auteur1=Shi Wei|titre=Papillary Lesions of the Breast: An Update|périodique=Arch Pathol Lab Med|date=2016|issn=|lire en ligne=|pages=628-643}}</ref>.  
 
==Présentation clinique==
==Présentation clinique==
{{Section ontologique|classe=Maladie|nom=Présentation clinique}}
Les papillomes intracanalaires, lorsqu'ils sont solitaires, peuvent se présenter sous la forme d'un écoulement mamelonnaire sanglant ou clair. Ils sont généralement situés au centre derrière le mamelon et sont le plus souvent observés chez les patientes en périménopause. Cependant, il peut également être observé de manière fortuite lors d'une échographie chez des patients asymptomatiques plus jeunes. Les papillomes intracanalaires, lorsqu'ils sont multiples, proviennent généralement du conduit lobulaire terminale. Ils se présentent moins fréquemment avec un écoulement mamelonnaire et plus souvent comme une masse palpable.<ref name=":1" />
Les papillomes intracanalaires, lorsqu'ils sont solitaires, peuvent se présenter sous la forme d'un écoulement mamelonnaire sanglant ou clair. Ils sont généralement situés au centre derrière le mamelon et sont le plus souvent observés chez les patientes en périménopause. Cependant, il peut également être observé de manière fortuite lors d'une échographie chez des patients asymptomatiques plus jeunes. Les papillomes intracanalaires, lorsqu'ils sont multiples, proviennent généralement du conduit lobulaire terminale. Ils se présentent moins fréquemment avec un écoulement mamelonnaire et plus souvent comme une masse palpable.<ref name=":1" />
 
et se manifestant par un écoulement du mamelon (séreux, sérosanguin, ou sanguinolent)
 
===Facteurs de risque===
===Facteurs de risque===
{{Section ontologique|classe=Maladie|nom=Facteurs de risque}}
Les facteurs de risque sont :
Les facteurs de risque sont :


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===Questionnaire===
===Questionnaire===
{{Section ontologique|classe=Maladie|nom=Questionnaire}}
Les symptômes de cette maladie sont :
Les symptômes de cette maladie sont :


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===Examen clinique===
===Examen clinique===
{{Section ontologique|classe=Maladie|nom=Examen clinique}}
L'examen clinique permet d'objectiver les signes suivants :
L'examen clinique permet d'objectiver les signes suivants :


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==Examens paracliniques==
==Examens paracliniques==
{{Section ontologique|classe=Maladie|nom=Examens paracliniques}}
Les examens paracliniques pertinents sont :
Les examens paracliniques pertinents sont :


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==Approche clinique==
==Approche clinique==
 
Le traitement de choix pour la découverte des papillome intracanalaires est la chirurgie.<ref name=":0" /> Le papillome intracannalaire peut démontrer une hyperplasie atypique du sein et des atypies tels qu'un cancrinome papillaire, un papillome sclérosante. Dans ce cas, il faut opérer pour enlever les papillomes par le haut risque de malignicité que la lésion présente. Si le papillome s'accompagne d'un écoulement , l'excision chirurgicale est le traitement de choix. Dans le cas que le papillome soit répéré par imagerie ou par palpation, il faut confirmer le diagnostique par une biopsie de trochoart et opérer tous les papillomes si la biopsie confirme la présence des papillomes intracanalaire.<ref name=":23" /> Les différents tests paracliniques peuvent montrer des résultats différents dépendamanet du diagnotic différentiel qui est présenté par la patiente.
{{Section ontologique|classe=Maladie|nom=Approche clinique}}Le traitement de choix pour la découverte des papillome intracanalaires est la chirurgie.<ref name=":0" /> Le papillome intracannalaire peut démontrer une hyperplasie atypique du sein et des atypies tels qu'un cancrinome papillaire, un papillome sclérosante. Dans ce cas, il faut opérer pour enlever les papillomes par le haut risque de malignicité que la lésion présente. Si le papillome s'accompagne d'un écoulement , l'excision chirurgicale est le traitement de choix. Dans le cas que le papillome soit répéré par imagerie ou par palpation, il faut confirmer le diagnostique par une biopsie de trochoart et opérer tous les papillomes si la biopsie confirme la présence des papillomes intracanalaire.<ref name=":23" /> Les différents tests paracliniques peuvent montrer des résultats différents dépendamanet du diagnotic différentiel qui est présenté par la patiente.
*{{Diagnostic différentiel|nom=Hyperplasie atypique du sein}}
*{{Diagnostic différentiel|nom=Hyperplasie atypique du sein}}
** S'il y a la présence des cellules atypiques dans le papillome lors de l'examen de la biopsie, elles seront généralement vues au microscope.<ref name=":16" />.
** S'il y a la présence des cellules atypiques dans le papillome lors de l'examen de la biopsie, elles seront généralement vues au microscope.<ref name=":16" />.
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==Diagnostic==
==Diagnostic==
{{Section ontologique|classe=Maladie|nom=Diagnostic}}


==Diagnostic différentiel==
==Diagnostic différentiel==
{{Section ontologique|classe=Maladie|nom=Diagnostic différentiel}}
Le diagnostic différentiel de la classe de maladie est :
Le diagnostic différentiel de la classe de maladie est :


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==Traitement==
==Traitement==
{{Section ontologique|classe=Maladie|nom=Traitement}}
Le traitement du papillome intracanalaire implique l'excision chirurgicale et l'ablation complète de la tumeur. Cela est dû à la possibilité de passer à une hyperplasie canalaire atypique ou à un CCIS lors de l'excision.<ref name=":1" /> L'excision chirurgicale, sous forme de tumorectomie avec ablation complète du papillome, est recommandée.<ref name=":6" /><ref name=":0" />
Le traitement du papillome intracanalaire implique l'excision chirurgicale et l'ablation complète de la tumeur. Cela est dû à la possibilité de passer à une hyperplasie canalaire atypique ou à un CCIS lors de l'excision.<ref name=":1" /> L'excision chirurgicale, sous forme de tumorectomie avec ablation complète du papillome, est recommandée.<ref name=":6" /><ref name=":0" />


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==Complications==
==Complications==
 
Aucune complication significative n'est observée avec le papillome intracanalaire - les complications lorsqu'elles sont présentes sont observées après une biopsie ou après une excision chirurgicale. Les complications postopératoires peuvent inclure des saignements, des infections, des douleurs, une nécrose graisseuse et une possible déformation esthétique du sein.<ref name=":14">{{Citation d'un article|prénom1=Arjen A.|nom1=van Turnhout|prénom2=Saskia|nom2=Fuchs|prénom3=Kristel|nom3=Lisabeth-Broné|prénom4=Eline J. C.|nom4=Vriens-Nieuwenhuis|titre=Surgical Outcome and Cosmetic Results of Autologous Fat Grafting After Breast Conserving Surgery and Radiotherapy for Breast Cancer: A Retrospective Cohort Study of 222 Fat Grafting Sessions in 109 Patients|périodique=Aesthetic Plastic Surgery|volume=41|numéro=6|date=2017-12|issn=1432-5241|pmid=28779408|doi=10.1007/s00266-017-0946-4|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/28779408/|consulté le=2022-03-10|pages=1334–1341}}</ref><ref name=":0" />
{{Section ontologique|classe=Maladie|nom=Complications}}Aucune complication significative n'est observée avec le papillome intracanalaire - les complications lorsqu'elles sont présentes sont observées après une biopsie ou après une excision chirurgicale. Les complications postopératoires peuvent inclure des saignements, des infections, des douleurs, une nécrose graisseuse et une possible déformation esthétique du sein.<ref name=":14">{{Citation d'un article|prénom1=Arjen A.|nom1=van Turnhout|prénom2=Saskia|nom2=Fuchs|prénom3=Kristel|nom3=Lisabeth-Broné|prénom4=Eline J. C.|nom4=Vriens-Nieuwenhuis|titre=Surgical Outcome and Cosmetic Results of Autologous Fat Grafting After Breast Conserving Surgery and Radiotherapy for Breast Cancer: A Retrospective Cohort Study of 222 Fat Grafting Sessions in 109 Patients|périodique=Aesthetic Plastic Surgery|volume=41|numéro=6|date=2017-12|issn=1432-5241|pmid=28779408|doi=10.1007/s00266-017-0946-4|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/28779408/|consulté le=2022-03-10|pages=1334–1341}}</ref><ref name=":0" />


==Évolution==
==Évolution==
{{Section ontologique|classe=Maladie|nom=Évolution}}
Le pronostic est globalement excellent avec le papillome intracanalaire. Dans une étude particulière, 88,9 % des papillomes intracanalaires se sont avérés sans atypie, tandis que 9,2 % ont montré une atypie. Le taux d'amélioration de la pathologie était faible, s'élevant à 7,3% : 1,3% pour le cancer invasif, 2,7% pour le CCIS et 3,3% pour l'hyperplasie canalaire atypique.<ref name=":12">{{Citation d'un article|prénom1=Sayee|nom1=Kiran|prénom2=Young Ju|nom2=Jeong|prénom3=Maria E.|nom3=Nelson|prénom4=Alexander|nom4=Ring|titre=Are we overtreating intraductal papillomas?|périodique=The Journal of Surgical Research|volume=231|date=2018-11|issn=1095-8673|pmid=30278958|pmcid=6173197|doi=10.1016/j.jss.2018.06.008|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/30278958/|consulté le=2022-03-10|pages=387–394}}</ref> L'excision chirurgicale avec ablation complète de la tumeur est le traitement recommandé.<ref name=":4" /> Récidive locale après chirurgie l'excision est faible, aussi faible que 2,4 % dans une étude.<ref name=":13">{{Citation d'un article|prénom1=W. Y.|nom1=Wang|prénom2=X.|nom2=Wang|prénom3=J. D.|nom3=Gao|prénom4=J.|nom4=Wang|titre=[Analysis of the clinicopathological characteristics and prognosis in 674 cases of breast intraductal papillary tumor]|périodique=Zhonghua Zhong Liu Za Zhi [Chinese Journal of Oncology]|volume=39|numéro=6|date=2017-06-23|issn=0253-3766|pmid=28635232|doi=10.3760/cma.j.issn.0253-3766.2017.06.006|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/28635232/|consulté le=2022-03-10|pages=429–433}}</ref><ref name=":0" />
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==Prévention==
==Prévention==
{{Section ontologique|classe=Maladie|nom=Prévention}}
Les facteurs de risque de tumeur mammaire, à la fois bénins et malins, comprennent l'utilisation de la contraception, l'hormonothérapie substitutive, l'exposition aux œstrogènes au cours de la vie et les antécédents familiaux.<ref name=":2">{{Citation d'un article|prénom1=Uwe G.|nom1=Poehls|prénom2=Carolin C.|nom2=Hack|prénom3=Marius|nom3=Wunderle|prénom4=Stefan P.|nom4=Renner|titre=Awareness of breast cancer incidence and risk factors among healthy women in Germany: an update after 10 years|périodique=European journal of cancer prevention: the official journal of the European Cancer Prevention Organisation (ECP)|volume=28|numéro=6|date=2019-11|issn=1473-5709|pmid=30681416|doi=10.1097/CEJ.0000000000000500|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/30681416/|consulté le=2022-03-07|pages=515–521}}</ref> Les femmes doivent être encouragées à subir des mammographies de dépistage annuelles. L'American College of Radiology et la Society of Breast Imaging recommandent des mammographies de dépistage annuelles à partir de 40 ans pour les femmes à risque moyen. <ref name=":0" />
Les facteurs de risque de tumeur mammaire, à la fois bénins et malins, comprennent l'utilisation de la contraception, l'hormonothérapie substitutive, l'exposition aux œstrogènes au cours de la vie et les antécédents familiaux.<ref name=":2">{{Citation d'un article|prénom1=Uwe G.|nom1=Poehls|prénom2=Carolin C.|nom2=Hack|prénom3=Marius|nom3=Wunderle|prénom4=Stefan P.|nom4=Renner|titre=Awareness of breast cancer incidence and risk factors among healthy women in Germany: an update after 10 years|périodique=European journal of cancer prevention: the official journal of the European Cancer Prevention Organisation (ECP)|volume=28|numéro=6|date=2019-11|issn=1473-5709|pmid=30681416|doi=10.1097/CEJ.0000000000000500|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/30681416/|consulté le=2022-03-07|pages=515–521}}</ref> Les femmes doivent être encouragées à subir des mammographies de dépistage annuelles. L'American College of Radiology et la Society of Breast Imaging recommandent des mammographies de dépistage annuelles à partir de 40 ans pour les femmes à risque moyen. <ref name=":0" />



Version du 9 avril 2022 à 15:14

Papillome intracanalaire
Maladie
[[File:
H&E 10x papilloma
|300px]]
Caractéristiques
Signes Masse mammaire, Écoulement mammaire
Symptômes
Mastalgie, Écoulement mammaire , Asymptomatique , Masse mammmaire
Diagnostic différentiel
Tumeur phyllode, Carcinome canalaire in situ, Hyperplasie atypique du sein, Carcinome médullaire, Carcinome papillaire, Nécrose graisseuse mammaire
Informations
Terme anglais Intraductal papillomas

Page non révisée

Le papillome intracanalaire est une tumeur bénigne trouvée dans les canaux mammaires. Cette tumeur apparait lors d'une prolifération anormale des cellules épithéliales à l'intérieur d'un canal galactophore. Un papillome intracanalaire solitaire se trouve généralement au centre en arrière du mamelon affectant le canal central. De multiples papillomes intracanalaires peuvent se situer en périphérie, trouvés dans n'importe quel quadrant mammaire affectant les canaux périphériques.[1] On parle alors de papillomatose floride. Les femmes de tous âges peuvent développer des papillomes intracanalaires. Un papillome intracanalaire peut être parfois palpable et peut s'accompagner d'un écoulement mammaire. Cependant, la plupart des patients atteints de papillomes intracanalaires sont asymptomatiques. Les petits papillomes intracanalaires ne présentent souvent aucun signe ni symptôme.[1] La prise en charge d'un papillome intracanalaire est impératif en raison de la possibilité d'héberger un carcinome occulte.[2] Il est classé comme une lésion précurseure à haut risque en raison de son association avec l'atypie, le carcinome canalaire in situ (CCIS) et le carcinome.[1] L'excision chirurgicale avec ablation complète de la tumeur est le traitement recommandé.[3] [4][5]

Épidémiologie

Le papillome intracanalaire peut survenir chez les femmes de tous âges, mais le plus souvent entre 35 et 55 ans. Sa fréquence chez l'homme reste faible.[6] Le papillome intracanalaire représente moins de 10 % des lésions bénignes du sein et moins de 1 % des tumeurs malignes du sein.[7][4] L'incidence du papillome intracanalaire est estimée à 3% chez les femmes, mais le risque augmente de 40 à 70% s'il y a des écoulements du sein[8]. Près de 90 % des papillomes intracanalaires sont des lésions centrales uniques localisées dans les grands canaux collectifs, se développant généralement chez les femmes âgées.[9]

Étiologies

L'étiologie du papillome intracanalaire n'est pas bien connue. Néanmoins, une étude a suggéré que l'étiologie serait réliée à une perte hétérogène sur le chromosome 16[10]. Le papillome intracanalaire est classé comme une lésion précurseur à haut risque. Cette classification est due à son association avec l'atypie, le CCIS et le carcinome. Le papillome intracanalaire est une tumeur bénigne du sein.[1]

Des études moléculaires ont montré que les papillomes ont fréquemment une perte d'hétérozygotie (LOH) au niveau des loci sur le chromosome 16. La perte hétérogène se trouve au niveau télomérique 16p (marqueur D16S423) , ainsi qu'au centromérique 16q (marqueur D16S310)[10]. Également, une perte hétérogène pourrait avoir lieu au 16p13 dans 6 des 10 papillomes intracanalaires avec hyperplasie épithéliale. Toutefois, ces études n'ont pas fait la distinction entre le petit papillome intracanalaire périphérique et le grand papillome intracanalaire central, et une différence génétique peut exister entre ces lésions[11].

Physiopathologie

Les papillomes intracanalaires sont caractérisés par la présence de noyaux fibrovasculaires arborescents proliférants bordés par une couche épithéliale externe et une couche myoépithéliale interne. Ils peuvent être divisés en papillome central et papillome périphérique en raison de leurs manifestations cliniques et de leurs caractéristiques pathologiques distinctes. Les papillomes centraux prennent naissance dans les gros canaux tels que le canal segmentaire ou sous-segmentaire, et sont généralement solitaires. Les papillomes centraux sont découverts surtout chez les femmes en périménopause.[1] Ils présentent fréquemment un écoulement séreux ou sérosanguin du mamelon et, moins fréquemment, une masse palpable. Les papillomes centraux sont souvent visibles et apparaissent comme des nodules circonscrits dans un espace canalaire kystiquement dilaté en amont. Une configuration papillaire peut être appréciée dans les lésions plus importantes, bien qu'elles soient plus fréquemment bosselées ou verruqueuses.[12]

En revanche, les papillomes périphériques apparaissent dans les unités lobulaires du canal terminal. Ainsi, ils sont souvent cliniquement occultes et découverts accidentellement par des calcifications mammographiques en se manifestant sous la forme d'une masse rehaussée à l'imagerie par résonance magnétique.Le papillome périphérique est également principalement une maladie des femmes d'âge moyen et s'accompagne rarement d'un écoulement mammaire. Contrairement aux lésions centrales, les papillomes périphériques sont difficiles à identifier[12][13].

Présentation clinique

Les papillomes intracanalaires, lorsqu'ils sont solitaires, peuvent se présenter sous la forme d'un écoulement mamelonnaire sanglant ou clair. Ils sont généralement situés au centre derrière le mamelon et sont le plus souvent observés chez les patientes en périménopause. Cependant, il peut également être observé de manière fortuite lors d'une échographie chez des patients asymptomatiques plus jeunes. Les papillomes intracanalaires, lorsqu'ils sont multiples, proviennent généralement du conduit lobulaire terminale. Ils se présentent moins fréquemment avec un écoulement mamelonnaire et plus souvent comme une masse palpable.[1] et se manifestant par un écoulement du mamelon (séreux, sérosanguin, ou sanguinolent)

Facteurs de risque

Les facteurs de risque sont :

Questionnaire

Les symptômes de cette maladie sont :

Examen clinique

L'examen clinique permet d'objectiver les signes suivants :

  • palpation du sein 
    • le masse mammaire (situation clinique)La plupart du temps la palpation ne rélevera pas la présence d'une masse palpable. Chez les patients atteints d qui ne présentent pas de tumeurs palpables, la localisation du papillome intracanalaire doit être confirmée en localisant l'orifice du canal affecté sur la surface du mamelon et en appliquant une pression du bout du doigt sur la circonférence de l'aréole[15].
    • le Écoulement mammaireLa sécrétion d'un écoulement séreux ou sanglant du mamelon ne permet pas de distinguer le papillome intracanalaire du cancer[15].

Examens paracliniques

Les examens paracliniques pertinents sont :

  • Mammographie :
    • masse mammaire (situation clinique): Il est important d'effectuer une mammographie si la patiente présente des écoulements mammaiires ou une masse palpable.[16] Les petits papillomes peuvent être occultes, en particulier lorsqu'ils sont situés dans les régions rétroaréolaires en raison de la densité mammaire et du manque relatif de compression dans cette région.[1] Les lésions plus importantes peuvent apparaître sous la forme d'une masse de forme ronde ou ovale avec des marges bien circonscrites. Jusqu'à 25 % des papillomes solitaires sont associés à des calcifications mammographiques d'apparence bénigne.[1] Si une microcalcification est identifiée à la mammographie, d'autres investigations sous la forme d'une biopsie au trocart stéréotaxique sont nécessaires, en particulier si la microcalcification est polymorphe, groupé ou linéairement distribué qui peuvent être indicateurs de néoplasie papillaire. [15][16]
  • Galactrophie :
    • Cette procédure ne peut être effectuée que si une décharge peut être obtenue du sein.[16] Les papillomes intracanalaires se présentent sous la forme de défauts de remplissage muraux bien définis aux contours lisses ou lobulés. Des bulles d'air injectées par inadvertance dans le système canalaire pendant la galactographie peuvent être interprétées à tort comme des lésions papillaires intracanalaires.[1] Des papillomes solitaires sont généralement observés dans les canaux collecteurs, tandis que des papillomes multiples sont fréquemment observés dans les canaux ramifiés selon une distribution segmentaire ou sous-segmentaire conduisant dans certains cas à une dilatation kystique du système canalaire. La distorsion, le rétrécissement ou l'obstruction des conduits peuvent indiquer la présence d'une tumeur maligne.[15]
  • Échographie:
    • L'échographie à haute résolution peut détecter les papillomes assez facilementUtiliser en utilisant la sonde à une fréquence élevée de 12 à 17 MHz idéalemen. Il a été noté que l'échographie a une sensibilité et une spécificité d'environ 85 % à 90 % pour la détection des papillomes.[16] La masse se trouve généralement près du mamelon. La tumeur se trouvera dans un canal dilaté et montrera souvent un écoulement au Doppler couleur ou puissance[4]. Parfois, les papillomes dans un canal focalement dilaté peuvent être interprétés à tort comme des nodules intrakystiques. Cependant, un balayage méticuleux montrera généralement le canal d'alimentation non dilaté adjacent.[1]
  • Imagerie par résonance magnétique (IRM) :
    • La présence d'une masse intracanalaire ronde ou ovoïde rehaussée avec probablement une cinétique de lavage ou de plateau. Les résultats radiologiques et les résultats tissulaires pathologiques doivent être concordants pour un diagnostic précis.[4]
  • Examen cytologique de l'écoulement du sein :
    • L'écoulement du mamelon obtenu en pressant le mamelon doit être examiné au moyen d'une coloration de Papanicolaou ou de May-Giemsa chez tous les patients. Les frottis cytologiques fournissent des informations sur la normalité, l'atypie et la malignité ainsi que sur la formation papillaire des cellules exfoliées. Des tests tels que Hemoccult aident à détecter le sang occulte dans le liquide sécrété. Les papillomes intracanalaires sont caractérisés par la présence d'amas de cellules canalaires étroitement connectés. Les cellules et les noyaux sont de taille uniforme et non mitotiques. Les érythrocytes sont beaucoup plus fréquemment observés chez les patients atteints de papillomes intracanalaires. Certains papillomes peuvent avoir des aspects cytologiques indiscernables de ceux du carcinome canalaire in situ. Dans les lésions avec hyperplasie atypie associée, les caractéristiques cytomorphologiques peuvent se chevaucher avec celles du carcinome de bas grade et une biopsie tissulaire est nécessaire pour un diagnostic définitif.[9]
  • Biopsie :
    • Il existe différentes méthodes de biopsie, y compris la biopsie au trocart, la biopsie assistée par vide et la biopsie tissulaire ouverte. La biopsie au carottage et la biopsie assistée par vide sont préférées à l'aspiration à l'aiguille fine en raison du plus grand nombre d'échantillons de tissus obtenus pour l'analyse pathologique. L'aspiration à l'aiguille fine utilise une aiguille plus fine, ce qui crée un risque d'échantillonnage tissulaire insuffisant.[17] La biopsie tissulaire ouverte n'est pas préférée car il s'agit d'une approche chirurgicale. Il est plus invasif et peut entraîner une douleur chronique et une augmentation de l'anxiété et de la dépression chez le patient.[18][4]

Histopathologie

Le papillome intracanalaire diagnostiqué lors d'une biopsie au trocart peut entraîner une mise à niveau chirurgicale vers une hyperplasie canalaire atypique, un CCIS et un carcinome. Les papillomes périphériques, en revanche, sont généralement plus petits et peuvent être en nombre multiple.[19] Le papillome intracanalaire peut être trouvé dans les deux grands canaux de la région sous-aréolaire et l'unité lobulaire du canal terminal (TDLU) plus périphérique. Le papillome intracanalaire est caractérisé histologiquement par un noyau fibrovasculaire recouvert à la fois de cellules épithéliales et myoépithéliales. Divers changements peuvent accompagner le papillome intracanalaire, notamment la sclérose, l'hyperplasie épithéliale ou myoépithéliale, la prolifération atypique et la métaplasie squameuse ou apocrine.[20][4]

Approche clinique

Le traitement de choix pour la découverte des papillome intracanalaires est la chirurgie.[4] Le papillome intracannalaire peut démontrer une hyperplasie atypique du sein et des atypies tels qu'un cancrinome papillaire, un papillome sclérosante. Dans ce cas, il faut opérer pour enlever les papillomes par le haut risque de malignicité que la lésion présente. Si le papillome s'accompagne d'un écoulement , l'excision chirurgicale est le traitement de choix. Dans le cas que le papillome soit répéré par imagerie ou par palpation, il faut confirmer le diagnostique par une biopsie de trochoart et opérer tous les papillomes si la biopsie confirme la présence des papillomes intracanalaire.[5] Les différents tests paracliniques peuvent montrer des résultats différents dépendamanet du diagnotic différentiel qui est présenté par la patiente.

  • Hyperplasie atypique du sein
    • S'il y a la présence des cellules atypiques dans le papillome lors de l'examen de la biopsie, elles seront généralement vues au microscope.[14].
  • Tumeur phyllodes du sein
    • La tumeur phyllode se présente comme une masse qui peut être bosselée et grossir rapidement. Elle peut même parfois déformer le sein. La principale caractéristique des tumeurs phyllodes est leur tendance à réapparaître au niveau du sein.[21]
  • Métaplasie apocrine
    • À l'exmane cytologique, la métaplasie apocrine se caractérise par la présence de cellules cylindriques avec un cytoplasme éosinophile granuleux abondant et des projections cytoplasmiques luminales ou des museaux apicaux. Le diagnostique se fait par biopsie. [22][5]
  • Carcinome in situ
    • À la mammographie, le CCIS sera caché ou il peut présenter des microcalcifications. À l’occasion, le CCIS peut être palpé lorsqu’il est plus gros.[21] À l'échographie, les régions concernées par le CCIS peuvent être occultes ; peut présenter une masse hypoéchogène mal définie ; ou, si des calcifications sont présentes, présentent des foyers échogènes brillants. À l'IRM, le CCIS micropapillaire peut ne montrer aucune amélioration, quel que soit le grade ou l'étendue, ou peut montrer une amélioration sans masse.[1]
  • Carcinome médullaire
    • À la mammographie, le cancer médillaire se présente souvent avec une bordure ronde et bien définie. Il peut ressembler parfois à un fibroadénome à la mammographie ou à la palpation lors de l'examen clinique des seins.[4][23]
  • Carcinome papillaire
    • À la mammographie, les carcinomes papillaires sont généralement de forme ronde, ovale ou lobulée. Les marges sont le plus souvent bien définies mais peuvent être indistinctes dans les zones d'invasion . Les microcalcifications au sein de la tumeur sont généralement pléomorphes mais peuvent parfois avoir un aspect grossier ou pointillé. À l'échographie, les carcinomes papillaires peuvent se présenter sous la forme d'une masse solide hypoéchogène ou d'un kyste complexe avec septations ou nodularité papilliforme à base murale. En IRM, les carcinomes papillaires peuvent apparaître sous forme de nodules irréguliers rehaussés ou de kystes complexes rehaussés.[4]

Diagnostic

Diagnostic différentiel

Le diagnostic différentiel de la classe de maladie est :

  • Hyperplasie atypique du sein
    • Le papillome intracanalaire peut être associé à une autre affection appelée hyperplasie atypique, ce qui signifie une croissance anormale des cellules. Il existe un risque que l'hyperplasie atypique se transforme en cancer du sein avec le temps si elle n'est pas traitée. Les papillomes multiples sont plus susceptibles d'être associés à une hyperplasie atypique, mais ce n'est pas toujours le cas[14].
  • Tumeur phyllodes du sein
    • La tumeur phyllode est rare. Il s’agit d’une tumeur fibroépithéliale dont la composante du tissu conjonctif prédomine. On l’appelle aussi cystosarcome phyllode.[21]
  • Métaplasie apocrine
    • Il s'agit des lésions, ou kystes, sont constituées de tissu fibreux blanc ferme et peuvent devenir sensibles à divers moments du cycle menstruel. Les lésions peuvent être lié en un excès ou une pénurie d'œstrogènes ou de progestérone. On les trouve plus fréquemment chez les jeunes femmes.[22][5]
  • Carcinome in situ
    • Le carcinome canalaire in situ (CCIS) est plutôt rare et il s'agit d'une prolifération de cellules cancéreuses à l’intérieur d’un canal galactophore sans que les cellules ne dépassent la paroi du canal pour envahir le reste du sein.[1]
  • Carcinome médullaire
    • Le cancer médullaire représente1 % des cancers du sein infiltrants. Il se manifeste surtout chez les femmes de moins de 50 ans. Le carcinome médullaire peuvent présenter une nécrose centrale ou une extension canalaire imitant un carcinome papillaire. [23]
  • Carcinome papillaire
    • Les carcinomes papillaires représentent moins de 2 % de tous les carcinomes du sein. Ce carcinome est le plus fréquemment détectés chez les femmes ménopausées et surviennent dans la région rétroaréolaire chez près de 50 % des patients.[4]

Les lésions bénignes et malignes peuvent imiter un papillome intracanalaire. Du matériel ou des débris infiltrés dans un canal dilaté peuvent imiter un papillome. De même, une nécrose graisseuse avec des zones kystiques et solides peut imiter une lésion papillaire intrakystique. L'absence de flux de couleur intralésionnel à l'échographie favorise la bénignité. En fin de compte, le diagnostic de papillome intracanalaire nécessitera un prélèvement de tissus pour un diagnostic définitif.[1][4]

Traitement

Le traitement du papillome intracanalaire implique l'excision chirurgicale et l'ablation complète de la tumeur. Cela est dû à la possibilité de passer à une hyperplasie canalaire atypique ou à un CCIS lors de l'excision.[1] L'excision chirurgicale, sous forme de tumorectomie avec ablation complète du papillome, est recommandée.[7][4]

Suivi

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  • Quels doivent être les consignes données au patient ?
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  • Quels sont les éléments cliniques (signes/symptômes) et paracliniques (imagerie et laboratoire) à répéter ? À quelle fréquence ? Pour quelle raison ?
Exemple:
 

Complications

Aucune complication significative n'est observée avec le papillome intracanalaire - les complications lorsqu'elles sont présentes sont observées après une biopsie ou après une excision chirurgicale. Les complications postopératoires peuvent inclure des saignements, des infections, des douleurs, une nécrose graisseuse et une possible déformation esthétique du sein.[24][4]

Évolution

Le pronostic est globalement excellent avec le papillome intracanalaire. Dans une étude particulière, 88,9 % des papillomes intracanalaires se sont avérés sans atypie, tandis que 9,2 % ont montré une atypie. Le taux d'amélioration de la pathologie était faible, s'élevant à 7,3% : 1,3% pour le cancer invasif, 2,7% pour le CCIS et 3,3% pour l'hyperplasie canalaire atypique.[25] L'excision chirurgicale avec ablation complète de la tumeur est le traitement recommandé.[3] Récidive locale après chirurgie l'excision est faible, aussi faible que 2,4 % dans une étude.[26][4]

Prévention

Les facteurs de risque de tumeur mammaire, à la fois bénins et malins, comprennent l'utilisation de la contraception, l'hormonothérapie substitutive, l'exposition aux œstrogènes au cours de la vie et les antécédents familiaux.[27] Les femmes doivent être encouragées à subir des mammographies de dépistage annuelles. L'American College of Radiology et la Society of Breast Imaging recommandent des mammographies de dépistage annuelles à partir de 40 ans pour les femmes à risque moyen. [4]

Références

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  1. 1,00 1,01 1,02 1,03 1,04 1,05 1,06 1,07 1,08 1,09 1,10 1,11 1,12 1,13 1,14 1,15 1,16 1,17 1,18 1,19 et 1,20 Riham Eiada, Jennifer Chong, Supriya Kulkarni et Frank Goldberg, « Papillary lesions of the breast: MRI, ultrasound, and mammographic appearances », AJR. American journal of roentgenology, vol. 198, no 2,‎ , p. 264–271 (ISSN 1546-3141, PMID 22268167, DOI 10.2214/AJR.11.7922, lire en ligne)
  2. Susan O. Holley, Catherine M. Appleton, Dione M. Farria et Valerie C. Reichert, « Pathologic outcomes of nonmalignant papillary breast lesions diagnosed at imaging-guided core needle biopsy », Radiology, vol. 265, no 2,‎ , p. 379–384 (ISSN 1527-1315, PMID 22952379, DOI 10.1148/radiol.12111926, lire en ligne)
  3. 3,0 et 3,1 Hanh-Tam Tran, Asma Mursleen, Sahar Mirpour et Omar Ghanem, « Papillary Breast Lesions: Association with Malignancy and Upgrade Rates on Surgical Excision », The American Surgeon, vol. 83, no 11,‎ , p. 1294–1297 (ISSN 1555-9823, PMID 29183534, lire en ligne)
  4. 4,00 4,01 4,02 4,03 4,04 4,05 4,06 4,07 4,08 4,09 4,10 4,11 4,12 4,13 et 4,14 Allen Li et Lindsey Kirk, StatPearls, StatPearls Publishing, (PMID 30137824, lire en ligne)
  5. 5,0 5,1 5,2 et 5,3 « Maladie fibro-kystique », (consulté le 11 mars 2022)
  6. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/28353086
  7. 7,0 et 7,1 Erdem Karadeniz, Sukru Arslan, Müfide Nuran Akcay et Irmak Durur Subaşi, « Papillary Lesions of Breast », Chirurgia (Bucharest, Romania: 1990), vol. 111, no 3,‎ , p. 225–229 (ISSN 1221-9118, PMID 27452933, lire en ligne)
  8. Diana Hodorowicz-Zaniewska, Joanna Szpor et Pawel Basta, « Intraductal papilloma of the breast - management », Ginekologia Polska, vol. 90, no 2,‎ , p. 100–103 (ISSN 2543-6767, PMID 30860277, DOI 10.5603/GP.2019.0017, lire en ligne)
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  10. 10,0 et 10,1 (en) Claudio Di Cristofano, Karima Mrad, Katia Zavaglia et Gloria Bertacca, « Papillary lesions of the breast: a molecular progression? », Breast Cancer Research and Treatment, vol. 90, no 1,‎ , p. 71–76 (ISSN 1573-7217, DOI 10.1007/s10549-004-3003-3, lire en ligne)
  11. Ruth A. Lininger, Won-Sang Park, Yan-Gao Man et Thu Pham, « Loh at 16p 13 is a novel chromosomal alteration detected in benign and malignant microdissected papillary neoplasms of the breast », Human Pathology, vol. 29, no 10,‎ , p. 1113–1118 (ISSN 0046-8177, DOI 10.1016/s0046-8177(98)90422-1, lire en ligne)
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  19. Jason T. Lewis, Lynn C. Hartmann, Robert A. Vierkant et Shaun D. Maloney, « An analysis of breast cancer risk in women with single, multiple, and atypical papilloma », The American Journal of Surgical Pathology, vol. 30, no 6,‎ , p. 665–672 (ISSN 0147-5185, PMID 16723843, DOI 10.1097/00000478-200606000-00001, lire en ligne)
  20. Song-Hee Han, Milim Kim, Yul Ri Chung et Bo La Yun, « Benign Intraductal Papilloma without Atypia on Core Needle Biopsy Has a Low Rate of Upgrading to Malignancy after Excision », Journal of Breast Cancer, vol. 21, no 1,‎ , p. 80–86 (ISSN 1738-6756, PMID 29628987, Central PMCID 5880969, DOI 10.4048/jbc.2018.21.1.80, lire en ligne)
  21. 21,0 21,1 et 21,2 « Tumeur phyllode », sur www.depistagesein.ca (consulté le 10 mars 2022)
  22. 22,0 et 22,1 Merih Guray et Aysegul A. Sahin, « Benign Breast Diseases: Classification, Diagnosis, and Management », The Oncologist, vol. 11, no 5,‎ , p. 435–449 (ISSN 1083-7159 et 1549-490X, DOI 10.1634/theoncologist.11-5-435, lire en ligne)
  23. 23,0 et 23,1 « Cancers du sein - Les maladies du sein », sur www.e-cancer.fr (consulté le 10 mars 2022)
  24. Arjen A. van Turnhout, Saskia Fuchs, Kristel Lisabeth-Broné et Eline J. C. Vriens-Nieuwenhuis, « Surgical Outcome and Cosmetic Results of Autologous Fat Grafting After Breast Conserving Surgery and Radiotherapy for Breast Cancer: A Retrospective Cohort Study of 222 Fat Grafting Sessions in 109 Patients », Aesthetic Plastic Surgery, vol. 41, no 6,‎ , p. 1334–1341 (ISSN 1432-5241, PMID 28779408, DOI 10.1007/s00266-017-0946-4, lire en ligne)
  25. Sayee Kiran, Young Ju Jeong, Maria E. Nelson et Alexander Ring, « Are we overtreating intraductal papillomas? », The Journal of Surgical Research, vol. 231,‎ , p. 387–394 (ISSN 1095-8673, PMID 30278958, Central PMCID 6173197, DOI 10.1016/j.jss.2018.06.008, lire en ligne)
  26. W. Y. Wang, X. Wang, J. D. Gao et J. Wang, « [Analysis of the clinicopathological characteristics and prognosis in 674 cases of breast intraductal papillary tumor] », Zhonghua Zhong Liu Za Zhi [Chinese Journal of Oncology], vol. 39, no 6,‎ , p. 429–433 (ISSN 0253-3766, PMID 28635232, DOI 10.3760/cma.j.issn.0253-3766.2017.06.006, lire en ligne)
  27. Uwe G. Poehls, Carolin C. Hack, Marius Wunderle et Stefan P. Renner, « Awareness of breast cancer incidence and risk factors among healthy women in Germany: an update after 10 years », European journal of cancer prevention: the official journal of the European Cancer Prevention Organisation (ECP), vol. 28, no 6,‎ , p. 515–521 (ISSN 1473-5709, PMID 30681416, DOI 10.1097/CEJ.0000000000000500, lire en ligne)
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