« Neuronite vestibulaire » : différence entre les versions
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Une atteinte bilatérale de l'organe vestibulaire est possible jusqu'à 47% des patients dans les 20 ans <ref name=":21">{{Citation d'un article|prénom1=Doreen|nom1=Huppert|prénom2=Michael|nom2=Strupp|prénom3=Thomas|nom3=Brandt|titre=Long-term course of Menière's disease revisited|périodique=Acta Oto-Laryngologica|volume=130|numéro=6|date=2010-06|issn=1651-2251|pmid=20001444|doi=10.3109/00016480903382808|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/20001444/|consulté le=2021-09-13|pages=644–651}}</ref><ref name=":22">{{Citation d'un article|prénom1=J. D.|nom1=Green|prénom2=D. J.|nom2=Blum|prénom3=S. G.|nom3=Harner|titre=Longitudinal followup of patients with Menière's disease|périodique=Otolaryngology--Head and Neck Surgery: Official Journal of American Academy of Otolaryngology-Head and Neck Surgery|volume=104|numéro=6|date=1991-06|issn=0194-5998|pmid=1908968|doi=10.1177/019459989110400603|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/1908968/|consulté le=2021-09-13|pages=783–788}}</ref><ref name=":02" />. | Une atteinte bilatérale de l'organe vestibulaire est possible jusqu'à 47% des patients dans les 20 ans <ref name=":21">{{Citation d'un article|prénom1=Doreen|nom1=Huppert|prénom2=Michael|nom2=Strupp|prénom3=Thomas|nom3=Brandt|titre=Long-term course of Menière's disease revisited|périodique=Acta Oto-Laryngologica|volume=130|numéro=6|date=2010-06|issn=1651-2251|pmid=20001444|doi=10.3109/00016480903382808|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/20001444/|consulté le=2021-09-13|pages=644–651}}</ref><ref name=":22">{{Citation d'un article|prénom1=J. D.|nom1=Green|prénom2=D. J.|nom2=Blum|prénom3=S. G.|nom3=Harner|titre=Longitudinal followup of patients with Menière's disease|périodique=Otolaryngology--Head and Neck Surgery: Official Journal of American Academy of Otolaryngology-Head and Neck Surgery|volume=104|numéro=6|date=1991-06|issn=0194-5998|pmid=1908968|doi=10.1177/019459989110400603|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/1908968/|consulté le=2021-09-13|pages=783–788}}</ref><ref name=":02" />. | ||
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La névrite vestibulaire ne peut être prévenue. | La névrite vestibulaire ne peut être prévenue. | ||
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Version du 14 novembre 2021 à 16:52
La névrite vestibulaire est un déficit vestibulaire périphérique unilatéral soudain d'origine non précise sans perte auditive associée.
Épidémiologie
L'incidence annuelle de la névrite vestibulaire est de 3,5 pour 100 000 habitants et représente 7% des patients des cliniques ambulatoires spécialisées dans le traitement du vertige. La réactivation d'une infection latente à virus herpès simplex de type 1 (HSV-1) est la cause la plus probable car l'ADN et l'ARN du HSV-1 ont été détectés dans les ganglions vestibulaires humain. [1]
Par ordre de fréquence, la névrite vestibulaire supérieure est la plus fréquemment retrouvée (55-100%), suivie par la névrite totale (15-30%) et en dernier c'est la névrite inférieure (3,7-15%).[1] C'est la deuxième cause de vertige périphérique. [2]
Étiologies
Les hypothèses étiologiques sont multiples. [3]
- La principale implique la réactivation d'un virus neurotrope latent. Les virus les plus répondus sont les virus de l'Herpès Simplex (HSV-1 et HSV-2), et le zona (varicelle). Ce groupe de virus a la capacité à envahir les neurones sensoriels, établissant une latence dans le noyau de la cellule ganglionnaire, et être réactivé à une date ultérieure lors d'une période de stress extrême. D'autres études ont démontré la présence d'anticorps anti-HSV ou ADN dans les nerfs vestibulaires et les noyaux, ainsi que dans la salive des patients atteints d'une névrite vestibulaire.
- Une étiologie vasculaire est possible dans certains cas, notamment chez les sujets hypertendus ou présentant un terrain vasculaire.
Physiopathologie
Selon l'anatomie du trajet du nerf vestibulaire, l'atteinte peut être [3]:
- une névrite vestibulaire supérieure
- une névrite vestibulaire inférieur
- une névrite vestibulaire globale.
La physiopathogénie communément admise est celle d’une cessation brutale d’activité d’un nerf vestibulaire. Il s’en suit une asymétrie brutale d’activité des noyaux vestibulaires centraux du côté lésé et intact. Les neurones vestibulaires centraux du côté de la névrite s’arrêtent de décharger alors que les neurones controlatéraux ont une activité de décharge inchangée voir augmentée.[3]
Cette asymétrie d’activité est responsable du vertige rotatoire, du nystagmus spontané, des troubles de l’équilibre ainsi que des nausées et des vomissements observés au stade aigu. Progressivement et du fait de la plasticité post-lésionnelle du système nerveux central (SNC), les neurones vestibulaires centraux du côté lésé vont récupérer une activité de décharge normale alors même que les neurones du nerf vestibulaire restent silencieux.[3]
Ainsi, une nouvelle symétrie d’activité entre les complexes vestibulaires uni et controlatéraux à la lésion va être récupérée. Cette récupération neuronale va se traduire fonctionnellement par une disparition de la crise vertigineuse, du nystagmus spontané et par le retour à une fonction d’équilibration subnormale.[3]
Présentation clinique
Facteurs de risque
Si la section est n'est pas jugée nécessaire, elle peut être supprimée.
Description: | Cette section contient les facteurs de risque de la maladie. Ces facteurs de risque peuvent être des maladies, des anomalies génétiques, des caractéristiques individuelles (l'âge, le sexe, l'origine ethnique, un certain type d'alimentation), etc. |
Formats: | Liste à puces, Tableau |
Balises sémantiques: | Facteur de risque |
Commentaires: |
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Exemple: | Les facteurs de risque de l'infarctus du myocarde sont :
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Questionnaire
La névrite vestibulaire se caractérise par l'apparition : [4]
- d'un vertige rotatoire sévère avec un début subit et qui dure plusieurs jours, pire avec aux mouvements et aux changements de position
- des nausées et des vomissements (plus importants chez l'enfant)
- d'une sensation de tête légère
- d'une instabilité à la marche
- d'une audition normale et d'une absence d'acouphène.
Un questionnaire neurologique et cardiaque complet est requis pour éliminer les diagnostics différentiels.
Examen clinique
L'examen physique est compatible avec un syndrome vestibulaire aigu : [5]
- un nystagmus d'origine vestibulaire
- une instabilité à la marche avec capacité de déambulation préservée[note 3]
- une diplopie verticale ou une déviation oculaire oblique peut être présente en raison d'un déséquilibre des réflexes otolithiques-oculaires, bien que la présence d'une diplopie verticale ou d'une déviation oblique suggère que le patient a eu un accident vasculaire cérébral.
Les autres signes neurologiques (dysarthrie, dysphagie, faiblesse des membres, perte sensorielle, affaissement facial, dysmétrie des membres) sont absents.
Examens paracliniques
Le diagnostic est posé par l'histoire et l'examen physique. Les examens paracliniques ne sont généralement pas nécessaires, sauf si la clinique est atypique.
Modalités | Commentaires |
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Neuroimagerie |
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Autres examens |
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Diagnostic
Un diagnostic de névrite vestibulaire est largement basé sur la présentation clinique d'un syndrome vestibulaire aigu soutenu avec des caractéristiques d'examen compatibles avec une lésion périphérique. Il n'y a pas de tests diagnostiques spécifiques.
Diagnostic différentiel
Les diagnostics différentiels de la névrite vestibulaire sont [9]:
- pour les vertiges périphériques :
- la maladie de Ménière[10][note 4]
- la labyrinthite [11][note 5]
- le syndrome de Ramsay-Hunt [12][note 6]
- le vertige positionnel paroxystique bénin
- le neurinome acoustique
- le syndrome de déhiscence du canal semi-circulaire[13]
- le syndrome de Cogan[14][note 7]
- une vestibulopathie récurrente
- un traumatisme de l'oreille interne
- une toxicité aux aminosides
- une otite moyenne
- pour les vertiges centraux :
Traitement
Les traitements potentiels de la névrite vestibulaire comprennent un traitement aigu spécifique à la maladie, des traitements symptomatiques et une rééducation vestibulaire.
Traitement | |
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Glucocorticoïde |
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Sédatifs vestibulaires |
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Rééducation vestibulaire |
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Suivi
Si la section est n'est pas jugée nécessaire, elle peut être supprimée.
Description: | Cette section traite du suivi de la maladie. |
Formats: | Texte |
Balises sémantiques: | |
Commentaires: |
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Exemple: | |
Complications
Les complications possibles sont :
- des chutes soudaines et inattendues sans perte de conscience (crises de Tumarkin) [21][22]
- des conséquences traumatiques provoquées par les chutes (fracture, lacération, etc.)
- des vertiges, des nausées et des vomissements persistants.
Évolution
Les patients atteints de névrite vestibulaire souffrent généralement de symptômes vestibulaires sévères pendant un à deux jours, suivis d'une diminution progressive des symptômes et d'un retour à l'équilibre. Alors que la maladie aiguë dure rarement plus de plusieurs jours à quelques semaines, un déséquilibre résiduel et des étourdissements non spécifiques peuvent persister pendant des mois. On pense que l'amélioration précoce des symptômes est en grande partie due à une compensation centrale.[3]
Le patient doit être régulièrement surveillé par les différents tests évoqués plus haut. Notamment, les épreuves caloriques répétées permettront de monitorer le retour à une fonction normale du nerf vestibulaire. Ces dernières peuvent se normaliser plus ou moins rapidement en un ou plusieurs mois ou années. [3]
La vidéonystagmographie (VNG) et les tests de l’équilibre permettent d’apprécier la compensation vestibulaire centrale, qui va se mettre en place dans les semaines qui suivent l’accident initial. Le nystagmus spontané va progressivement s’amender mais en cas de non récupération de la fonctionnalité du nerf vestibulaire, il n’est pas rare de le retrouver sous VNG lorsque le patient est placé en décubitus dorsal. Il témoigne d’une asymétrie persistante entre les deux complexes vestibulaires. [3]
Une atteinte bilatérale de l'organe vestibulaire est possible jusqu'à 47% des patients dans les 20 ans [23][24][22].
Prévention
La névrite vestibulaire ne peut être prévenue.
Notes
- ↑ La phase rapide du nystagmus bat loin du côté affecté.
- ↑ Avec une rotation rapide de la tête vers le côté de la lésion par l'examinateur, le patient est incapable de maintenir la fixation visuelle.
- ↑ Si le patient oscille ou tombe, il est opposé à la direction de la composante rapide du nystagmus, c'est-à-dire vers le côté a affecté.
- ↑ Se caractérise par un vertige épisodique associé à une perte auditive fluctuante, des acouphènes et une plénitude de l'oreille du côté atteint
- ↑ Présentation clinique similaire mais accompagnée par une perte auditive
- ↑ Se présente généralement comme une éruption cutanée localisée et douloureuse, souvent chez un sujet immunodéprimé; le diagnostic est principalement posé cliniquement, sauf chez les patients présentant des manifestations atypiques ou certaines complications, telles que l'atteinte du système nerveux central.
- ↑ Une maladie auto-immune rare, caractérisée par une atteinte oculaire et vestibulo-auditive
- ↑ Les patients atteints des lésions cérébelleuses aiguës peuvent présenter des caractéristiques cliniques distinctes de celles de la névrite vestibulaire, nystagmus non supprimé par la fixation visuelle, impossibilité à la marche sans soutien, présence d'une dysmétrie, une dysarthrie.
- ↑ La présentation clinique des vertiges dans un contexte de migraine vestibulaire est très variable. Le patient peut rapporter une sensation de rotation, de bascule, élévation de tangage.
- ↑ Souvent accompagné par d'autres symptômes systémiques tels que la spasticité ou des signes de névrite optique
Références
- Cette page a été modifiée ou créée le 2020/11/17 à partir de Labyrinthitis (StatPearls / Labyrinthitis (2020/07/18)), écrite par les contributeurs de StatPearls et partagée sous la licence CC-BY 4.0 international (jusqu'au 2022-12-08). Le contenu original est disponible à https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/32809341 (livre).
- ↑ 1,0 et 1,1 Choi Jae-Hwan, Park Min-Gyu, Choi Seo Young et Park Kyung-Pil, « Acute Transient Vestibular Syndrome », Stroke, vol. 48, no 3, , p. 556–562 (DOI 10.1161/STROKEAHA.116.015507, lire en ligne)
- ↑ C. Conraux, « [Vestibular neuritis] », La Revue Du Praticien, vol. 44, no 3, , p. 324–327 (ISSN 0035-2640, PMID 8178097, lire en ligne)
- ↑ 3,0 3,1 3,2 3,3 3,4 3,5 3,6 3,7 3,8 et 3,9 « La Névrite vestibulaire examens et traitements », sur www.lesvertiges.com (consulté le 26 novembre 2020)
- ↑ M. R. Dix et C. S. Hallpike, « The pathology, symptomatology and diagnosis of certain common disorders of the vestibular system », The Annals of Otology, Rhinology, and Laryngology, vol. 61, no 4, , p. 987–1016 (ISSN 0003-4894, PMID 13008328, DOI 10.1177/000348945206100403, lire en ligne)
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