« Hypothermie » : différence entre les versions

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{{Section ontologique | classe = Situation clinique | nom = Définition}}
{{Section ontologique | classe = Situation clinique | nom = Définition}}
L'hypothermie accidentelle (non thérapeutique) est une baisse involontaire de la température corporelle en dessous de 35 ° C. L'hypothermie n'est pas limitée aux régions avec un climat très froid et peut survenir dans des climats plus doux. <ref name=":1">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/14744270</ref> Les symptômes varient en fonction de la gravité de l'hypothermie, elle-même définie en fonction de la température centrale comme étant légère (32 à 35 C), modérée (28 à 32 C) ou sévère (moins de 28 C). Certains experts rajoutent également la catégorie d'hypothermie profonde, soit lorsque la température centrale est de moins de 24 C. Plus l'hypothermie est sévère, plus le patient sera symptomatique et plus la morbidité et la mortalité associé à cette condition clinique seront élevés.<ref name=":2">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/25242453</ref><ref name=":0">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/31424823</ref>
L'hypothermie accidentelle (non thérapeutique) est une baisse involontaire de la température corporelle en dessous de '''35 ° C'''. L'hypothermie n'est pas limitée aux régions avec un climat très froid et peut survenir dans des climats plus doux. <ref name=":1">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/14744270</ref> Les symptômes varient selon la gravité de l'hypothermie, elle-même définie en fonction de la température centrale comme étant '''légère''' (32 à 35 C), '''modérée''' (28 à 32 C) ou '''sévère''' (moins de 28 C). Certains experts rajoutent également la catégorie d'hypothermie profonde, soit lorsque la température centrale est de moins de 24 C. Plus l'hypothermie est sévère, plus le patient sera symptomatique et plus la morbidité et la mortalité associées à cette condition clinique seront élevés.<ref name=":2">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/25242453</ref><ref name=":0">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/31424823</ref>


== Épidémiologie ==
== Épidémiologie ==
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== Étiologies ==
== Étiologies ==


{{Section ontologique | classe = Situation clinique | nom = Étiologies}}L'hypothermie se produit lorsque le corps dissipe plus de chaleur qu'il n'en absorbe ou n'en crée; il est ainsi incapable de générer suffisamment de chaleur pour maintenir l'homéostasie et ses fonctions corporelles de base. L'hypothermie primaire peut survenir simplement suite à une exposition à un milieu extérieur froid chez un individu en santé; le stress sur notre corps produit par le froid dépasse alors nos capacités d'adaptation métaboliques (thermogénèse). Cette condition clinique peut toutefois aussi être secondaire, c'est-à-dire causée ou encore aggravée, par certaines pathologies ou facteurs de risques concomitants.<ref name=":13">{{Citation d'un ouvrage|prénom1=Eva V.|nom1=Osilla|prénom2=Jennifer L.|nom2=Marsidi|prénom3=Sandeep|nom3=Sharma|titre=StatPearls|éditeur=StatPearls Publishing|date=2020|pmid=29939615|lire en ligne=http://www.ncbi.nlm.nih.gov/books/NBK507838/|consulté le=2021-01-18}}</ref>
{{Section ontologique | classe = Situation clinique | nom = Étiologies}}L'hypothermie se produit lorsque le corps dissipe plus de chaleur qu'il n'en absorbe ou n'en crée; il est ainsi incapable de générer suffisamment de chaleur pour maintenir l'homéostasie et ses fonctions corporelles de base. L'hypothermie peut être '''primaire''' et ainsi survenir suite à une simple exposition à un environnement froid. Cette condition clinique peut toutefois aussi être '''secondaire''', c'est-à-dire causée ou encore aggravée, par certaines pathologies ou facteurs de risques concomitants.<ref name=":13">{{Citation d'un ouvrage|prénom1=Eva V.|nom1=Osilla|prénom2=Jennifer L.|nom2=Marsidi|prénom3=Sandeep|nom3=Sharma|titre=StatPearls|éditeur=StatPearls Publishing|date=2020|pmid=29939615|lire en ligne=http://www.ncbi.nlm.nih.gov/books/NBK507838/|consulté le=2021-01-18}}</ref>


Ces pathologies ou facteurs de risque peuvent avoir 3 effets sur notre organisme: il peuvent entraîner une production de chaleur plus faible ou une perte de chaleur très importante, ou ils peuvent perturber la thermorégulation de notre corps.     
Ceux-ci peuvent avoir '''3''' effets sur notre organisme: il peuvent entraîner une production de chaleur plus faible ou une perte de chaleur très importante, ou ils peuvent perturber la thermorégulation de notre corps.     


L'hypothermie peut être secondaire à une '''baisse de production de chaleur''' tel qu'en cas de:  
L'hypothermie peut être secondaire à une '''baisse de production de chaleur''' tel qu'en cas de:  
* manque d'énergie (hypoglycémie, anorexie, déficit en thiamine)
* manque de réserves énergétiques pour la thermogénèse (hypoglycémie, anorexie)
* trouble endocrinien (hypothyroïdie, insuffisance surrénalienne, hypopituitarisme<ref name=":12" />)   
* trouble endocrinien (hypothyroïdie, insuffisance surrénalienne, hypopituitarisme<ref name=":12" />)   
Les pathologies ou conditions aggravant la '''perte de chaleur''' sont:  
Les pathologies ou conditions aggravant la '''perte de chaleur''' sont:  
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* la toxicomanie
* la toxicomanie
* les tumeurs du système nerveux central<ref name=":13" />
* les tumeurs du système nerveux central<ref name=":13" />
* les encéphalopathies
* un déficit en thiamine
* la sclérose en plaque <ref name=":13" />
* la sclérose en plaque <ref name=":13" />
*la maladie de Parkinson
*la maladie de Parkinson
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*les médicaments (anxiolytiques, antidépresseurs, antipsychotiques, opioïdes, anesthésiques généraux, bêtabloquants, clonidine)<ref name=":0" /><ref>{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Gregory J.|nom1=Jurkovich|titre=Environmental Cold-Induced Injury|périodique=Surgical Clinics of North America|série=Trauma Care Today|volume=87|numéro=1|date=2007-02-01|issn=0039-6109|doi=10.1016/j.suc.2006.10.003|lire en ligne=http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0039610906001575|consulté le=2021-01-18|pages=247–267}}</ref>
*les médicaments (anxiolytiques, antidépresseurs, antipsychotiques, opioïdes, anesthésiques généraux, bêtabloquants, clonidine)<ref name=":0" /><ref>{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Gregory J.|nom1=Jurkovich|titre=Environmental Cold-Induced Injury|périodique=Surgical Clinics of North America|série=Trauma Care Today|volume=87|numéro=1|date=2007-02-01|issn=0039-6109|doi=10.1016/j.suc.2006.10.003|lire en ligne=http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0039610906001575|consulté le=2021-01-18|pages=247–267}}</ref>


En plus des causes organiques, parfois la cause de l'hypothermie peut plutôt être la '''réponse''' '''comportementale''' '''anormale''' face au froid d'un individu, tel qu'en cas de:
En plus des causes organiques, parfois la cause de l'hypothermie peut plutôt être la '''réponse''' '''comportementale''' '''anormale''' d'un individu face au froid, tel qu'en cas de<ref name=":0" />:
* démence: s'éloigne de son domicile sans bien s'habiller (jugement atteint)<ref name=":11">{{Citation d'un lien web|langue=en|titre=Hypothermia - Symptoms and causes|url=https://www.mayoclinic.org/diseases-conditions/hypothermia/symptoms-causes/syc-20352682|site=Mayo Clinic|consulté le=2021-01-16}}</ref>
* démence
* trouble neurodégénératif
* trouble neurodégénératif
* trouble psychiatrique
* trouble psychiatrique
De même, parfois la cause de l'hypothermie peut être '''contextuelle''', comme en situation de:
De même, parfois la cause de l'hypothermie peut être '''contextuelle''', comme en situation de:
* itinérance '''('''manque de logement ou de vêtements)
* itinérance (manque de logement ou de vêtements)
* perte de mobilité ou de conscience (trauma, intoxication aigüe, crise d'épilepsie, AVC aigü)<ref name=":15">{{Citation d'un lien web|langue=en-US|titre=Hypothermia - Injuries; Poisoning|url=https://www.merckmanuals.com/professional/injuries-poisoning/cold-injury/hypothermia|site=Merck Manuals Professional Edition|consulté le=2021-01-17}}</ref>
* perte de mobilité ou de conscience (trauma, intoxication aigüe, crise d'épilepsie, AVC aigü)<ref name=":15">{{Citation d'un lien web|langue=en-US|titre=Hypothermia - Injuries; Poisoning|url=https://www.merckmanuals.com/professional/injuries-poisoning/cold-injury/hypothermia|site=Merck Manuals Professional Edition|consulté le=2021-01-17}}</ref>
Enfin, un patient atteint de sepsis peut également développer de l'hypothermie plutôt que de la fièvre dans 9-35% des cas, surtout chez les personnes âgées.<ref>{{Citation d'un article|prénom1=Maryse A.|nom1=Wiewel|prénom2=Matthew B.|nom2=Harmon|prénom3=Lonneke A.|nom3=van Vught|prénom4=Brendon P.|nom4=Scicluna|titre=Risk factors, host response and outcome of hypothermic sepsis|périodique=Critical Care|volume=20|numéro=1|date=2016-10-14|issn=1364-8535|pmid=27737683|pmcid=PMC5064908|doi=10.1186/s13054-016-1510-3|lire en ligne=https://doi.org/10.1186/s13054-016-1510-3|consulté le=2021-01-18|pages=328}}</ref><ref name=":13" />
Enfin, un patient atteint de '''sepsis''' peut également développer de l'hypothermie plutôt que de la fièvre dans 9-35% des cas, surtout chez les personnes âgées.<ref>{{Citation d'un article|prénom1=Maryse A.|nom1=Wiewel|prénom2=Matthew B.|nom2=Harmon|prénom3=Lonneke A.|nom3=van Vught|prénom4=Brendon P.|nom4=Scicluna|titre=Risk factors, host response and outcome of hypothermic sepsis|périodique=Critical Care|volume=20|numéro=1|date=2016-10-14|issn=1364-8535|pmid=27737683|pmcid=PMC5064908|doi=10.1186/s13054-016-1510-3|lire en ligne=https://doi.org/10.1186/s13054-016-1510-3|consulté le=2021-01-18|pages=328}}</ref><ref name=":13" />


== Physiopathologie ==
== Physiopathologie ==


{{Section ontologique | classe = Situation clinique | nom = Physiopathologie}}
{{Section ontologique | classe = Situation clinique | nom = Physiopathologie}}
La température centrale est un équilibre entre la chaleur produite par le corps et la perte de chaleur dans le milieu environnant. La température moyenne normale d'un individu est de 37 +/- 0,5 C; la production de chaleur provient surtout du métabolisme cellulaire (coeur et foie principalement). (outil chirurgie)


La perte de chaleur, elle, se produit par quatre mécanismes: le rayonnement, la conduction, la convection et l'évaporation. La convection est un transfert d'énergie thermique (ici une perte de chaleur) produite par  le mouvement de molécules d'un liquide (eau) ou d'un gaz (air), comme lorsqu'il vente par exemple. Un facteur vent fort peut multiplier par 5 la quantité de chaleur perdue sous forme de convection.<ref name=":12" /> L'évaporation est une réaction endothermique qui amène un liquide à former un gaz (notamment l'eau), présente en cas de pertes insensibles ou de sudation. La conduction, elle, engendre une perte de chaleur lorsque notre organisme est en contact direct avec un objet à une température inférieure à la nôtre, tel que de l'eau, de l'air ou encore une chaise froide. Enfin, notre corps irradie naturellement de la chaleur, comme un feu. Le rayonnement est une forme de perte de chaleur produite par l'émission de rayons infrarouges (depuis les vaisseaux de notre peau par exemple, perte diminué en couvrant notre peau par des vêtements par exemple). Ce processus se fait donc entre 2 objets sans aucun contact physique direct; il représente à lui-seule environ 60% de la perte de chaleur de notre organisme.<ref name=":14">{{Citation d'un ouvrage|prénom1=Lindsey K.|nom1=Koop|prénom2=Prasanna|nom2=Tadi|titre=StatPearls|éditeur=StatPearls Publishing|date=2020|pmid=31082151|lire en ligne=http://www.ncbi.nlm.nih.gov/books/NBK541107/|consulté le=2021-01-18}}</ref><ref name=":11" /> Le rayonnement et la conduction mènent à une perte de chaleur tant que la température de notre peau est supérieure à celle de notre environnement.  
===== Thermorégulation =====
La température centrale est un '''équilibre''' entre la chaleur produite par le corps et la perte de chaleur dans le milieu environnant. La température moyenne normale d'un individu est de '''37 +/- 0,5 C'''; la production de chaleur provient surtout du métabolisme cellulaire (coeur et foie principalement). (outil chirurgie)


Bien que le rayonnement soit la forme la plus commune de perte de chaleur, le mécanisme le plus fréquent de développement d'une hypothermie accidentelle est la perte de chaleur par convection vers l'air froid ou par conduction si immergé dans l'eau froide ou si un individu porte des vêtements mouillés pour quelconque raison (par transpiration excessive par exemple). <ref name=":6">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/28411927</ref><ref name=":2" /> <ref name=":0" /> L'eau ayant un pouvoir conducteur 100 fois supérieur à celui de l'air,<ref name=":14" /> nous perdons notre chaleur corporelle beaucoup plus vite dans l'eau froide que lorsqu'exposé à de l'air froid pour une même température.   
La perte de chaleur, elle, se produit par quatre mécanismes: le rayonnement, la conduction, la convection et l'évaporation. La '''convection''' est un transfert d'énergie thermique (ici une perte de chaleur) produite par  le mouvement de molécules d'un liquide (eau) ou d'un gaz (air), comme lorsqu'il vente par exemple. Un facteur vent fort peut multiplier par 5 la quantité de chaleur perdue sous forme de convection.<ref name=":12" /> L''''évaporation''' est une réaction endothermique qui amène un liquide à former un gaz (notamment l'eau), présente en cas de pertes insensibles ou de sudation. La '''conduction''', elle, engendre une perte de chaleur lorsque notre organisme est en contact direct avec un objet à une température inférieure à la nôtre, tel que de l'eau, de l'air ou encore une chaise froide. Enfin, notre corps irradie naturellement de la chaleur, comme un feu. Le '''rayonnement''' est une forme de perte de chaleur produite par l'émission de rayons infrarouges; cette perte est diminuée en couvrant notre peau par des vêtements par exemple. Ce processus se fait donc entre 2 objets sans aucun contact physique direct; il représente à lui-seul environ 60% de la perte de chaleur de notre organisme.<ref name=":14">{{Citation d'un ouvrage|prénom1=Lindsey K.|nom1=Koop|prénom2=Prasanna|nom2=Tadi|titre=StatPearls|éditeur=StatPearls Publishing|date=2020|pmid=31082151|lire en ligne=http://www.ncbi.nlm.nih.gov/books/NBK541107/|consulté le=2021-01-18}}</ref><ref name=":11">{{Citation d'un lien web|langue=en|titre=Hypothermia - Symptoms and causes|url=https://www.mayoclinic.org/diseases-conditions/hypothermia/symptoms-causes/syc-20352682|site=Mayo Clinic|consulté le=2021-01-16}}</ref> Le rayonnement et la conduction sont responsables d'une perte de chaleur tant que la température de notre peau est supérieure à celle de notre environnement.   


La régulation de la température corporelle se fait principalement par l'hypothalamus et est maintenue par une variété de mécanismes autonomes. L'hypothalamus reçoit des influx sensitifs des récepteurs thermiques centraux et périphériques. En réponse à une augmentation du stress métabolique dû au froid, il va augmenter la production de chaleur grâce à une variété de mécanismes. D'abord, le tonus musculaire et le rythme métabolique de base augmentent, ce qui peut doubler la production de chaleur. Les frissons peuvent également augmenter le taux de production de chaleur de 2 à 5 fois par rapport à la valeur de référence. Il y aura aussi une augmentation de l'activité thyroïdienne, des catécholamines et de la réponse surrénalienne. Le corps essaiera ensuite de limiter les pertes de chaleur par la vasoconstriction à médiation sympathique des vaisseaux et capillaires superficiels périphériques où le refroidissement et la perte de chaleur sont souvent les plus importants, afin de rediriger le sang vers notre tronc<ref>{{Citation d'un article|langue=en|titre=Thermoregulation in humans|périodique=Wikipedia|date=2020-10-13|lire en ligne=https://en.wikipedia.org/w/index.php?title=Thermoregulation_in_humans&oldid=983356469|consulté le=2021-01-18}}</ref>. La production de chaleur supplémentaire résulte de modifications de comportement tels que l'ajout de vêtements, la recherche d'un abri, l'allumage d'un feu et l'exercice physique.<ref name=":1" /><ref name=":3">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/16565126</ref><ref name=":0" />  
Bien que le rayonnement soit la forme la plus commune de perte de chaleur, le mécanisme le plus fréquent de développement d'une hypothermie accidentelle est la perte de chaleur par convection vers l'air froid ou par conduction si immergé dans l'eau froide ou si un individu porte des vêtements mouillés pour quelconque raison (à cause de transpiration excessive par exemple). <ref name=":6">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/28411927</ref><ref name=":2" /> <ref name=":0" /> L'eau ayant un pouvoir conducteur 100 fois supérieur à celui de l'air,<ref name=":14" /> nous perdons notre chaleur corporelle beaucoup plus vite dans l'eau froide que lorsqu'exposé à de l'air froid pour une même température. 


Quant aux effets de l'hypothermie sur le corps, ils sont multiples. Le corps augmente initialement le métabolisme, la ventilation et le débit cardiaque dans un effort pour maintenir ses fonctions corporelles malgré la baisse de température. Finalement, la perte de chaleur dépasse les capacités d'adaptation de notre organisme et les frissons cessent en-dessous de 32°C.
La régulation de la température corporelle se fait principalement par l''''hypothalamus''' et est maintenue par une variété de mécanismes autonomes. L'hypothalamus reçoit des influx sensitifs des récepteurs thermiques centraux et périphériques. En réponse à une augmentation du stress métabolique dû au froid, il va augmenter la production de chaleur grâce à une variété de mécanismes. D'abord, le tonus musculaire et le rythme métabolique de base augmentent, ce qui peut doubler la production de chaleur. Les frissons peuvent également augmenter le taux de production de chaleur de 2 à 5 fois par rapport à la valeur de référence. Il y aura aussi une augmentation de l'activité thyroïdienne, des catécholamines et de la réponse surrénalienne. Le corps essaiera ensuite de limiter les pertes de chaleur par la vasoconstriction à médiation sympathique des vaisseaux superficiels périphériques où le refroidissement et la perte de chaleur sont souvent les plus importants, afin de rediriger le sang vers notre tronc<ref>{{Citation d'un article|langue=en|titre=Thermoregulation in humans|périodique=Wikipedia|date=2020-10-13|lire en ligne=https://en.wikipedia.org/w/index.php?title=Thermoregulation_in_humans&oldid=983356469|consulté le=2021-01-18}}</ref>. La production de chaleur supplémentaire résulte de modifications de comportement tels que l'ajout de vêtements, la recherche d'un abri, l'allumage d'un feu et l'exercice physique.<ref name=":1" /><ref name=":3">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/16565126</ref><ref name=":0" />
 
===== Effets de l'hypothermie sur l'organisme =====
Ces effets sont multiples: le corps augmente initialement le métabolisme, la ventilation et le débit cardiaque afin de tenter de maintenir ses fonctions corporelles malgré la baisse de température. Finalement, la perte de chaleur va dépasser les capacités d'adaptation de notre organisme et les frissons cesseront en-dessous de 32°C.  


Toutes les fonctions physiologiques, dont le rythme métabolique, la conduction nerveuse, le temps de réaction neuromusculaire, la cognition mentale, ainsi que les systèmes cardiovasculaires et respiratoires, sont ensuite diminuées lors de stades plus sévères d'hypothermie.<ref name=":13" />   
Toutes les fonctions physiologiques, dont le rythme métabolique, la conduction nerveuse, le temps de réaction neuromusculaire, la cognition mentale, ainsi que les systèmes cardiovasculaires et respiratoires, sont ensuite diminuées lors de stades plus sévères d'hypothermie.<ref name=":13" />   


Au niveau cardiaque, les individus présenteront une bradycardie et hypotension qui s'accentuera au fur et à mesure de la progression de l'hypothermie. Si la température centrale diminue au-delà de 30° C, le coeur devient vulnérable à développer des arrhythmies auriculaires et ventriculaires; le risque d'ischémie lui est multiplié par 3. La viscosité sanguine augmentera également car on observe une hausse de 2% au niveau de l'hématocrite pour chaque degré perdu. L'inhibition des enzymes impliqués dans la cascade de coagulation peut aussi mener à des troubles de coagulation. app chx   
Au niveau cardiaque, les individus présenteront une '''bradycardie''' et '''hypotension''' qui s'accentueront avec la sévérité de l'hypothermie. Si la température centrale diminue au-delà de 30° C, le coeur devient vulnérable à développer des '''arrhythmies''' auriculaires et ventriculaires; le risque d'ischémie lui est multiplié par 3. La viscosité sanguine augmentera également, et on observe une hausse de 2% de l'hématocrite pour chaque degré perdu. L'inhibition des enzymes impliquées dans la cascade de coagulation peut aussi mener à des troubles de coagulation. app chx   


On observe également une baisse de la déposition de collagène et une augmentation du temps de guérison de plaies avec une augmentation du taux d'infection dans celles-ci. app chx  
On observe également une baisse de la déposition de collagène et une augmentation du temps de guérison de plaies avec une augmentation du taux d'infection de celles-ci. app chx  


De plus, au niveau rénal, la vasoconstriction causée par l'hypothermie va induire une dysfonction rénale ainsi qu'une baisse du débit de filtration glomérulaire (DFG), du débit sanguin rénal et des niveaux d'ADH, résultant en la production d'une grande quantité d'urine diluée. On nomme ce phénomène la diurèse froidepeut donc causer de l'hypovolémie et des perturbations électrolytiques. La vasoconstriction se produisant peut masquer cette hypovolémie, ce qui peut ensuite se manifester en soudain choc ou arrêt cardiaque lors du réchauffement alors que la vasodilatation redistribue le sang à tout l'organisme (''rewarming collapse)''.<ref name=":13" /> Enfin, le système respiratoire, lui, peut être atteint d'oedème pulmonaire aigü d'origine non cardiogénique. Au delà de 30° C la thermorégulation cesse, et le corps va dépendre de sources de chaleur externe pour se réchauffer. <ref name=":15" />
De plus, au niveau rénal, la '''vasoconstriction''' causée par l'hypothermie va induire une dysfonction rénale ainsi qu'une baisse du débit de filtration glomérulaire (DFG), du débit sanguin rénal et des niveaux d'ADH, résultant en la production d'une grande quantité d'urine diluée. On nomme ce phénomène la diurèse froide; l'hypothermie peut donc mener à de l'<nowiki/>'''hypovolémie''' ainsi qu'à des '''perturbations électrolytiques'''. La vasoconstriction se produisant peut masquer cette hypovolémie, ce qui peut ensuite se manifester en soudain choc ou arrêt cardiaque lors du réchauffement alors que la vasodilatation redistribue le sang à tout l'organisme (''rewarming collapse)''.<ref name=":13" /> Enfin, le système respiratoire, lui, peut être atteint d''''oedème pulmonaire''' aigü d'origine non cardiogénique.  


Au final, plusieurs systèmes notamment neurologiques, métaboliques et cardiaques, cesseront complètement de fonctionner et mèneront finalement à la mort.<ref name=":7">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/7984198</ref><ref name=":0" />
Au final, plusieurs systèmes notamment neurologiques, métaboliques et cardiaques, cesseront complètement de fonctionner et mèneront finalement à la '''mort'''.<ref name=":7">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/7984198</ref><ref name=":0" />


== '''Approche clinique''' ==
== '''Approche clinique''' ==
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* la température à laquelle le patient a été exposé  
* la température à laquelle le patient a été exposé  
* le type de protection porté (vêtements, si applicable)  
* le type de protection porté (vêtements, si applicable)  
* la présence de facteurs de risque d'hypothermie tels que mentionnés ci-dessus (extrêmes d'âge, situation d'itinérance, abus de substance, pathologie pouvant altérer la réponse comportementale au froid)  
* la présence de facteurs de risque d'hypothermie tels que mentionnés ci-dessus (extrêmes d'âge, situation d'itinérance, abus de substance, pauvreté, pathologie psychiatrique ou pouvant altérer la réponse comportementale au froid)  
Si le patient ne rapporte aucune exposition au froid connue ou s'il y a exposition mais les signes vitaux semblent être incompatibles avec le degré d'hypothermie, on peut tenter de déterminer si au contraire l'hypothermie serait plutôt secondaire à une pathologie ou condition clinique en particulier. Il faut aussi garder en tête que les causes d'hypothermie secondaire peuvent aussi être combinée à une exposition au froid (cause primaire).
Si le patient ne rapporte aucune exposition au froid connue ou s'il y a exposition mais les signes vitaux semblent être incompatibles avec le degré d'hypothermie, on peut tenter de déterminer si au contraire l'hypothermie serait plutôt secondaire. Il faut aussi garder en tête que les causes d'hypothermie secondaire peuvent aussi être combinées à une exposition au froid.


Afin de diagnostiquer et de déterminer le degré d'hypothermie, la mesure d'une température centrale est essentielle. Les thermomètres épitympaniques, lorsqu'ils sont utilisés correctement, reflètent la température de l'artère carotide et peuvent être raisonnablement fiables. Les mesures de la température rectale et de la vessie sont raisonnables chez les personnes conscientes souffrant d'hypothermie légère à modérée, mais peuvent ne pas convenir aux patients critiques pendant le processus de réchauffement car elles sont en retard par rapport à la température centrale réelle. Ils ne sont pas non plus appropriés dans le cadre préhospitalier car ils peuvent exposer davantage le patient au froid et provoquer une nouvelle baisse de température. La mesure de la température œsophagienne est la plus précise lorsqu'elle est effectuée correctement avec la sonde dans le tiers inférieur de l'œsophage; ceci ne doit être réalisé que chez les patients avec une voie aérienne avancée en place.<ref name=":1" />
Afin de diagnostiquer et de déterminer le degré d'hypothermie, la mesure d'une température centrale est essentielle. Les thermomètres épitympaniques, lorsqu'ils sont utilisés correctement, reflètent la température de l'artère carotide et peuvent être raisonnablement fiables. Les mesures de la température rectale et de la vessie sont raisonnables chez les personnes conscientes souffrant d'hypothermie légère à modérée, mais peuvent ne pas convenir aux patients critiques pendant le processus de réchauffement car elles sont en retard par rapport à la température centrale réelle. Ils ne sont pas non plus appropriés dans le cadre préhospitalier car ils peuvent exposer davantage le patient au froid et provoquer une nouvelle baisse de température. La mesure de la température œsophagienne est la plus précise lorsqu'elle est effectuée correctement avec la sonde dans le tiers inférieur de l'œsophage; ceci ne doit être réalisé que chez les patients avec une voie aérienne avancée en place.<ref name=":1" />


Au contraire, la température buccale n'est utile que pour exclure l'hypothermie car la plupart des thermomètres disponibles dans le commerce ne peuvent pas lire en dessous de 35 ° C. Les thermomètres tympaniques ne sont pas non plus fiables.  
Au contraire, la température buccale n'est utile que pour exclure l'hypothermie car la plupart des thermomètres disponibles dans le commerce ne peuvent pas lire en dessous de 35 ° C. Les thermomètres tympaniques ne sont pas non plus fiables.  
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Parfois déshabillage paradoxal
Parfois déshabillage paradoxal


Spasticité, hyporéflexie, dilatation des pupilles
Spasticité, hyporéflexie, dilatation des pupilles <29˚C
|-
|-
|'''Sévère'''
|'''Sévère'''
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La première étape dans la prise en charge est d'extraire le patient du milieu froid en position horizontale, en faisant attention à limiter les mouvements du patient. En effet, en raison de leur fragilité aux arythmies, trop bousculer/bouger le patient peut lui faire perdre encore plus de chaleur à cause de contractions musculaires et peut même précipiter un collapsus cardiaque ou une arythmie mortelle, surtout chez ceux dont le niveau de conscience est diminué ou chez ceux qui ont un pouls irrégulier ou faible (hypothermie modérée à sévère). (outil chirurgie)
La première étape dans la prise en charge est d'extraire le patient du milieu froid en position horizontale, en faisant attention à limiter les mouvements du patient. En effet, en raison de leur fragilité aux arythmies, trop bousculer/bouger le patient peut lui faire perdre encore plus de chaleur à cause de contractions musculaires et peut même précipiter un collapsus cardiaque ou une arythmie mortelle, surtout chez ceux dont le niveau de conscience est diminué ou chez ceux qui ont un pouls irrégulier ou faible (hypothermie modérée à sévère). (outil chirurgie)


Le personnel ambulancier doit ensuite procéder à l'ABCD, en évaluant et soutenant si nécessaire les voies respiratoires, la respiration et la circulation. Puis, les vêtements mouillés ou froids doivent être enlevés et remplacés par des vêtements secs et chauds ou de l'isolant (couvertures chaudes) dès que possible pour éviter toute perte de chaleur supplémentaire et pour débuter un réchauffement externe passif.<ref name=":9">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/29162267</ref><ref name=":0" /> Si aucun pouls n'est ressenti, il est important de débuter le protocole de réanimation (RCR).
Le personnel ambulancier doit ensuite procéder à l'ABCD, en évaluant et soutenant si nécessaire les voies respiratoires, la respiration et la circulation. Chez les patients en détresse respiratoire, l'intubation endotrachéale est de mise après oxygénation à l'aide des médicaments standards (sans atropine cependant). Une intubation précoce peut faciliter le dégagement des sécrétions produites par la bronchorrée au froid chez les patients sévèrement hypothermiques. Il est aussi important d'évaluer le pouls central pour une minute complète, idéalement à l'aide d'une échographie Doppler ou d'un échocardiogramme au chevet si disponible, afin de noter la présence ou l'absence d'un rythme conservant la circulation.
 
===== Réanimation cardiorespiratoire (RCR) =====
La RCR, incluant les compressions cardiaques, devrait être initié seulement en cas de véritable arrêt cardiaque confirmé par une absence de contractions cardiaques à l'imagerie, avec un rythme désorganisé ne conservant pas la circulation observé (asystolie ou VF).<ref name=":15" /> La défibrillation peut être tentée une fois à une charge de 2 watt sec/kg mais devra être reportée jusqu'à l'atteinte des 30° C si échec''.'' On peut toutefois également faire des essais uniques chaque augmentation de 1 à 2°C lors du réchauffement du patient.
 
Les compressions ne devraient toutefois pas être effectuées en présence de blessures létales évidentes, d'une paroi thoracique gelée non compressible, ou s'il y la présence de tout signe de vie. Le RCR doit être débuté dès que possible et donné en continu, les transports pouvant être une exception (bien que potentiellement pallié par l'usage de dispositifs de compressions cardiaques mécaniques). Il peut être reporté jusqu'à 10 min afin de permettre aux secouristes d'extraire le patient du milieu où on l'a retrouvé. <ref name=":17" />
 
En raison de l'effet neuroprotecteur de l'hypothermie, les efforts de réanimation devraient être maintenus jusqu'à ce que la température centrale atteigne 32 à 35°C, certains patients ayant complètement récupéré sans séquelle suite à un arrêt cardiaque causé par l'hypothermie<ref>{{Citation d'un article|prénom1=Douglas J. A.|nom1=Brown|prénom2=Hermann|nom2=Brugger|prénom3=Jeff|nom3=Boyd|prénom4=Peter|nom4=Paal|titre=Accidental hypothermia|périodique=The New England Journal of Medicine|volume=367|numéro=20|date=2012-11-15|issn=1533-4406|pmid=23150960|doi=10.1056/NEJMra1114208|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/23150960|consulté le=2021-01-19|pages=1930–1938}}</ref><ref>{{Citation d'un article|prénom1=B. T.|nom1=Jolly|prénom2=K. T.|nom2=Ghezzi|titre=Accidental hypothermia|périodique=Emergency Medicine Clinics of North America|volume=10|numéro=2|date=1992-05|issn=0733-8627|pmid=1559471|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/1559471|consulté le=2021-01-19|pages=311–327}}</ref>. Malgré tout, certains biomarqueurs peuvent guider les efforts de réanimation, notamment une hyperkaliémie extrême (au-dessus de 12 mmol/L ou 10 mmol/L selon la littérature)<ref name=":15" />. Toutefois, aucun marqueur interprété seul ne devrait être utilisé pour prendre la décision d'arrêter la réanimation, comme l'hyperkaliémie peut aussi être due à l'hémolyse et peut être très variable en fonction du site de prélèvement.<ref>{{Citation d'un article|prénom1=M. G.|nom1=Hauty|prénom2=B. C.|nom2=Esrig|prénom3=J. G.|nom3=Hill|prénom4=W. B.|nom4=Long|titre=Prognostic factors in severe accidental hypothermia: experience from the Mt. Hood tragedy|périodique=The Journal of Trauma|volume=27|numéro=10|date=1987-10|issn=0022-5282|pmid=3669105|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/3669105|consulté le=2021-01-19|pages=1107–1112}}</ref>
 
Chez un patient présentant un rythme cardiaque organisé mais sans pouls palpable (AESP), les compressions cardiaques ne devraient pas être performées car celles-ci pourraient perturber ce rythme et le convertir en un rythme ne conservant pas la circulation; de plus l'AESP est probablement temporaire et il n'a que très peu d'inconvénient à retarder la RCR chez ces patients.<ref name=":15" /><ref name=":17" />
 
En ce qui concerne les médicaments (antiarrhythmiques, vasodilatateurs, inotropes), ceux-ci ne sont habituellement pas employé, mis à part la dopamine (1 à 5 mcg/kg/min) qui peut être utilisé pour un patient sévèrement hypotendu et ne répondant pas au réchauffement et à la réhydratation volémique.
 
==== Mesures de réchauffement ====
Puis, les vêtements mouillés ou froids doivent être enlevés et remplacés par des vêtements secs et chauds ou de l'isolant (couvertures chaudes) dès que possible pour éviter toute perte de chaleur supplémentaire et pour débuter un réchauffement externe passif.<ref name=":9">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/29162267</ref><ref name=":0" /> Il faut alors tenter de déterminer le degré d'hypothermie en se basant sur les antécédents, l'état mental, l'examen physique et la mesure de la température centrale. Les conditions médicales concomitantes et les traumatismes qui peuvent également s'être produits méritent d'être pris en considération et d'un traitement approprié.<ref name=":6" /><ref name=":10">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/3688406</ref>
 
Au niveau du monitoring, on doit mettre en place un ECG en continu (à contrôler souvent car il change rapidement avec l'élévation de la température), une oxymétrie ainsi qu'une sonde urinaire + monitoring température. ''app chx''


Puis, il faut alors tenter de déterminer le degré d'hypothermie en se basant sur les antécédents, l'état mental, l'examen physique et la mesure de la température centrale. Les conditions médicales concomitantes et les traumatismes qui peuvent également s'être produits méritent d'être pris en considération et d'un traitement approprié.<ref name=":6" /><ref name=":10">https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/3688406</ref> Ces patients doivent être rapidement admis à l'unité de soins intensifs. En général, le traitement des patients souffrant d'hypothermie nécessite une approche d'équipe interprofessionnelle comprenant des médecins, des spécialistes, des infirmières spécialisées et des pharmaciens, tous collaborant entre eux afin d'obtenir des résultats optimaux pour les patients (niveau de soin V).<ref name=":0" /> Ce n'est que grâce à cette approche que la morbidité de l'hypothermie peut être abaissée.<ref name=":0" />
Core temperature, ideally esophageal temperature in intubated patients, should be monitored closely to assess the adequacy of therapy and to prevent iatrogenic hyperthermia (see 'Assessment' above).


Au niveau du monitoring, on doit mettre en place un ECG en continu (à contrôler souvent car il change rapidement avec l'élévation de la température), une oxymétrie ainsi qu'une sonde urinaire. ''app chx''  
''An indwelling bladder catheter is helpful to assess urinary output and fluid shifts.''


=== Traitement ===
Le réchauffement des patients hypothermiques implique un réchauffement externe passif, un réchauffement externe actif, un réchauffement interne actif ou une combinaison de ces techniques. De manière générale, il faut toujours réchauffer le tronc avant les extrémités pour les méthodes actives ce qui permet de minimiser l'acidose et l'hypotension entrainée par la vasodilatation. Chez des patients stables, une élévation de la température centrale de 1°C/h est acceptable<ref name=":15" />.
Le réchauffement des patients hypothermiques implique un réchauffement externe passif, un réchauffement externe actif, un réchauffement interne actif ou une combinaison de ces techniques. De manière générale, il faut toujours réchauffer le tronc avant les extrémités pour les méthodes actives ce qui permet de minimiser l'acidose et l'hypotension entrainée par la vasodilatation. Chez des patients stables, une élévation de la température centrale de 1°C/h est acceptable<ref name=":15" />.


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===== Réchauffement interne actif =====
===== Réchauffement interne actif =====
Malgré un réchauffement externe actif et passif, certains patients réfractaires peuvent nécessiter des méthodes plus invasives soit le réchauffement interne actif''',''' allant du réchauffement des voies respiratoires avec de l'air humidifié à une dérivation cardio-pulmonaire complète. La plupart des patients recevront des '''liquides intraveineux''' '''chauds''' de 40 à 42 C car ils sont facilement disponibles et sécuritaires, ainsi que de l''''air humidifié chaud''' (l’intubation favorise réchauffement par air chaud et succion de la bronchorrhée). On commence par les méthodes les moins invasives et si nécessaire, on débute des techniques plus invasives. outil chirurgie
Malgré un réchauffement externe actif et passif, certains patients réfractaires peuvent nécessiter des méthodes plus invasives soit le réchauffement interne actif''',''' allant du réchauffement des voies respiratoires avec de l'air humidifié à une dérivation cardio-pulmonaire complète. La plupart des patients recevront des '''liquides intraveineux''' '''chauds''' de 40 à 42 C car ils sont facilement disponibles et sécuritaires, ainsi que de l''''air humidifié chaud''' ''(''40 à 45° C) (l’intubation favorise réchauffement par air chaud et succion de la bronchorrhée). On commence par les méthodes les moins invasives et si nécessaire, on débute des techniques plus invasives. outil chirurgie


''Inhalation of heated (40 to 45° C), humidified oxygen via mask or endotracheal tube eliminates respiratory heat loss and can add 1 to 2° C/hour to the rewarming rate.''
''Inhalation of heated (40 to 45° C), humidified oxygen via mask or endotracheal tube eliminates respiratory heat loss and can add 1 to 2° C/hour to the rewarming rate.''
''IV crystalloids or blood should be heated to 40 to 42° C, especially with massive volume resuscitations.''


Le lavage des cavités corporelles telles que l'estomac, la vessie, le côlon, le péritoine et la plèvre avec un liquide chaud, peut ensuite être envisagé. Les lavages pleuraux et péritonéaux sont préférables en raison de la plus grande surface muqueuse. Le lavage pleural consiste à placer un premier tube de thoracostomie entre le deuxième et le troisième espace intercostal antérieur dans la ligne médio-claviculaire et un deuxième tube entre le cinquième et le sixième espace intercostal au niveau de la ligne axillaire postérieure, idéalement pas à gauche (coeur irritable). La perfusion de liquide chaud commencera au niveau du tube antérieur et s'écoulera par le tube le plus postérieur ''liquide: 200-300cc NS à la fois à 42˚C''. Le lavage péritonéal implique la mise en place de deux cathéters dans la cavité selon la technique DPL, ce qui permet de réchauffer la cavité péritonéale mais aussi  de diagnostiquer un traumatisme abdominal occulte. <ref name=":5" /><ref name=":7" /><ref name=":0" />outil chirurgie. ''On irrigue avec 10-20cc/kg NS à 42˚C  laissé 20 min, total échange 6L/h''
Le lavage des cavités corporelles telles que l'estomac, la vessie, le côlon, le péritoine et la plèvre avec un liquide chaud, peut ensuite être envisagé. Les lavages pleuraux et péritonéaux sont préférables en raison de la plus grande surface muqueuse. Le lavage pleural consiste à placer un premier tube de thoracostomie entre le deuxième et le troisième espace intercostal antérieur dans la ligne médio-claviculaire et un deuxième tube entre le cinquième et le sixième espace intercostal au niveau de la ligne axillaire postérieure, idéalement pas à gauche (coeur irritable). La perfusion de liquide chaud commencera au niveau du tube antérieur et s'écoulera par le tube le plus postérieur ''liquide: 200-300cc NS à la fois à 42˚C''. Le lavage péritonéal implique la mise en place de deux cathéters dans la cavité selon la technique DPL, ce qui permet de réchauffer la cavité péritonéale mais aussi  de diagnostiquer un traumatisme abdominal occulte. <ref name=":5" /><ref name=":7" /><ref name=":0" />outil chirurgie. ''On irrigue avec 10-20cc/kg NS à 42˚C  laissé 20 min, total échange 6L/h''
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Dans des cas extrêmes (arrêt cardiaque) ou si échec de toutes les mesures précédentes, les techniques de réchauffage extracorporelles permettent un réchauffage encore plus rapide. Parmi celles-ci, on inclut l'hémodialyse, le réchauffement artério-veineux ou véno-veineuxcontinu, la dérivation cardio-pulmonaire et l'oxygénation par membrane extracorporelle (ECMO). L'<nowiki/>'''hémodialyse''' est la plus accessible et peut augmenter la température centrale de 2 à 3 C par heure. Dans le '''réchauffement artério-veineux''', la pression artérielle du patient (minimum TAS 60) permet le passage du sang depuis l’artère fémorale à travers un réchauffeur de fluide à contre-courant et de retour dans la veine fémorale controlatérale. Il est capable d'élever la température de 4,5 C par heure. Dans le réchauffement véno-veineux,  ''1 KT péri, 1 KT fémoral) : 2-3˚C/h''. Cependant, l'hémodialyse et le réchauffement atério-veineux nécessitent que le patient ait une pression artérielle adéquate. La '''circulation extracorporelle (CEC)''' et l''''ECMO''' veino-artériel sont les méthodes les plus efficaces mais aussi les plus invasives pour réchauffer un patient. Ces méthodes ne sont destinées qu'aux patients en arrêt cardiaque, ceux réfractaires à d'autres techniques de réchauffement ou encore aux patients hémodynamiquement instables. Elles permettent d'élever la température centrale de 7 à 10 C par heure. Ce sont des options idéales en cas d'arrêt cardiaque, car elles fournissent simultanément le réchauffement, l'oxygénation et le soutien circulatoire. Cependant, elles ne sont pas facilement disponibles et nécessitent une anticoagulation systémique.
Dans des cas extrêmes (arrêt cardiaque) ou si échec de toutes les mesures précédentes, les techniques de réchauffage extracorporelles permettent un réchauffage encore plus rapide. Parmi celles-ci, on inclut l'hémodialyse, le réchauffement artério-veineux ou véno-veineuxcontinu, la dérivation cardio-pulmonaire et l'oxygénation par membrane extracorporelle (ECMO). L'<nowiki/>'''hémodialyse''' est la plus accessible et peut augmenter la température centrale de 2 à 3 C par heure. Dans le '''réchauffement artério-veineux''', la pression artérielle du patient (minimum TAS 60) permet le passage du sang depuis l’artère fémorale à travers un réchauffeur de fluide à contre-courant et de retour dans la veine fémorale controlatérale. Il est capable d'élever la température de 4,5 C par heure. Dans le réchauffement véno-veineux,  ''1 KT péri, 1 KT fémoral) : 2-3˚C/h''. Cependant, l'hémodialyse et le réchauffement atério-veineux nécessitent que le patient ait une pression artérielle adéquate. La '''circulation extracorporelle (CEC)''' et l''''ECMO''' veino-artériel sont les méthodes les plus efficaces mais aussi les plus invasives pour réchauffer un patient. Ces méthodes ne sont destinées qu'aux patients en arrêt cardiaque, ceux réfractaires à d'autres techniques de réchauffement ou encore aux patients hémodynamiquement instables. Elles permettent d'élever la température centrale de 7 à 10 C par heure. Ce sont des options idéales en cas d'arrêt cardiaque, car elles fournissent simultanément le réchauffement, l'oxygénation et le soutien circulatoire. Cependant, elles ne sont pas facilement disponibles et nécessitent une anticoagulation systémique.


En parallèle des manoeuvres de réchauffement, s'il y a présence d'arythmie, il est importer de les traiter, la dopamine étant la seule amine pouvant fonctionner. De même, les patients plus atteints (cas sévères) étant souvent hypovolémiques en raison de la diurèse froide, il est important d'administrer des fluides afin de maintenir la perfusion des organes, classiquement 1 à 2 L minimum de solution saline 0.9% (20 mL/kg chez les enfants) IV chauffé entre 40 et 42° C app chx. La correction et le maintien des équilibres électrolytiques est aussi important dans le traitement.<ref name=":13" />
===== Traitement de l'hypovolémie =====
De même, les patients plus atteints (cas sévères) devenant souvent très hypotendus en particulier au cours du réchauffement à cause de l'hypovolémie<ref>{{Citation d'un article|prénom1=G. G.|nom1=Giesbrecht|titre=Cold stress, near drowning and accidental hypothermia: a review|périodique=Aviation, Space, and Environmental Medicine|volume=71|numéro=7|date=2000-07|issn=0095-6562|pmid=10902937|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/10902937|consulté le=2021-01-20|pages=733–752}}</ref>, il est important d'administrer des fluides (à l'aide d'un cathéter veineux fémoral) afin de maintenir la perfusion des organes, classiquement 1 à 2 L minimum de solution saline 0.9% (20 mL/kg chez les enfants) IV chauffé entre 40 et 42° C app chx. Si le patient est réfractaire à ce traitement, on peut aussi employer de la dopamine à faible dose (2 à 5 mcg/min)  afin de maintenir la pression artérielle.<ref name=":17" /> La correction des perturbations électrolytiques survenant au cours du réchauffement est aussi important dans le traitement.<ref name=":13" />


Au niveau de l'équipe traitante, le pneumologue et le cardiologue doivent être impliqués si le patient présente un oedème pulmonaire ou une pneumonie par aspiration. Les néphrologues, les chirurgiens et le cardiologue peuvent être présents si l'ECMO, l'hémodialyse ou le pontage cardio-pulmonaire sont nécessaires. <ref name=":8" /><ref name=":0" /> Le personnel infirmier doit s'occuper du soin des plaies avec débridement régulier si présence d'engelures. Il doit aussi rester présent en permanence et signaler toute détérioration de son état au personnel médical, ainsi que l'administration de liquides et de tout médicament.<ref name=":0" />
===== '''Traitement des arythmies''' =====
La bradycardie étant physiologique en hypothermie sévère, l'emploi d'un pacemaker transcutané n'est pas nécessaire pour la corriger à moins que celle-ci persiste malgré le réchauffement de 32 à 35°C de manière disproportionnée<ref>{{Citation d'un article|prénom1=Jeffrey D.|nom1=Ho|prénom2=William G.|nom2=Heegaard|prénom3=Douglas D.|nom3=Brunette|titre=Successful transcutaneous pacing in 2 severely hypothermic patients|périodique=Annals of Emergency Medicine|volume=49|numéro=5|date=2007-05|issn=1097-6760|pmid=17141142|doi=10.1016/j.annemergmed.2006.05.014|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/17141142|consulté le=2021-01-20|pages=678–681}}</ref>.


===== Traitement des causes secondaires =====
Pour la fibrillation auriculaire ou le ''flutter'', la plupart se résoudront de manière spontanée et ne nécessite pas de traitement supplémentaire<ref name=":17" />. En ce qui concerne les arythmies ventriculaires ou l'asystole, on peut tenter de les traiter avec le protocole de réanimation (RCR) standard décrit ci-haut, bien que ces rythmes puissent être réfractaire au traitement jusqu'au réchauffement du patient. L'utilisation de vasopresseurs (vasopressin 40 units IV préférablement outil chx) a été associé à un plus grand taux de retour à la circulation spontanée normale que des médicaments antiarrythmiques.<ref>{{Citation d'un article|prénom1=Charles R.|nom1=Wira|prénom2=Joseph U.|nom2=Becker|prénom3=Gerard|nom3=Martin|prénom4=Michael W.|nom4=Donnino|titre=Anti-arrhythmic and vasopressor medications for the treatment of ventricular fibrillation in severe hypothermia: a systematic review of the literature|périodique=Resuscitation|volume=78|numéro=1|date=2008-07|issn=0300-9572|pmid=18406039|doi=10.1016/j.resuscitation.2008.01.025|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/18406039|consulté le=2021-01-20|pages=21–29}}</ref>  Au-delà de 30°C, on doit suivre le protocole de réanimation ACLS classique comme pour des patients normothermiques.<ref name=":17" />
Lorsque la condition clinique du patient ne s'améliore pas malgré des techniques de traitement appropriées, il est important de penser aux causes secondaires qu'il est nécessaire de corriger pour traiter l'hypothermie.


S'il y a présence d'hypothermie non expliquée, présence d'une source potentielle d'infection ou que les traitements de réchauffement standards ne fonctionnent pas, on doit administrer les antibiotiques empiriques à large spectre en cas de sepsis.<ref name=":17" />
===== Équipe traitante =====
Ces patients doivent être rapidement admis à l'unité de soins intensifs. En général, le traitement des patients souffrant d'hypothermie nécessite une approche d'équipe interprofessionnelle comprenant des médecins, des spécialistes, des infirmières spécialisées et des pharmaciens, tous collaborant entre eux afin d'obtenir des résultats optimaux pour les patients (niveau de soin V).<ref name=":0" /> Ce n'est que grâce à cette approche que la morbidité de l'hypothermie peut être abaissée.<ref name=":0" />


===== Réanimation cardiorespiratoire (RCR) =====
Au niveau des rôles de chacun, le pneumologue et le cardiologue doivent être impliqués si le patient présente un oedème pulmonaire ou une pneumonie par aspiration. Les néphrologues, les chirurgiens et le cardiologue peuvent être présents si l'ECMO, l'hémodialyse ou le pontage cardio-pulmonaire sont nécessaires. <ref name=":8" /><ref name=":0" /> Le personnel infirmier doit s'occuper du soin des plaies avec débridement régulier si présence d'engelures. Il doit aussi rester présent en permanence et signaler toute détérioration de son état au personnel médical, ainsi que l'administration de liquides et de tout médicament.<ref name=":0" />
l faut poursuivre la défibrillation et massage cardiaque indéfiniment jusqu'à atteindre les 32˚C en raison de l'effet neuroprotecteur de l'hypothermie. app chx


=== ''Cardiopulmonary resuscitation (CPR)'' ===
===== Traitement des causes secondaires =====
* ''CPR is not done if there is a perfusing rhythm.''
Lorsque la condition clinique du patient ne s'améliore pas malgré des techniques de traitement appropriées, il est important de penser aux causes secondaires qu'il est nécessaire de corriger pour traiter l'hypothermie, notamment un trouble endocrinien, une intoxication ou une lésion du système nerveux central
*  ''When CPR is done in patients with a nonperfusing rhythm, defibrillation is deferred (after one initial attempt) until temperature reaches about 30° C.''
*  ''Advanced cardiac life-support drugs are usually not given. merck''


''Hypotension and bradycardia are expected when core temperature is low and, if due solely to hypothermia, need not be aggressively treated.''
S'il y a présence d'hypothermie non expliquée, présence d'une source potentielle d'infection ou que les traitements de réchauffement standards ne fonctionnent pas, on doit administrer les antibiotiques empiriques à large spectre en cas de sepsis.<ref name=":17" />
 
''When needed, endotracheal intubation after oxygenation must be done gently to avoid precipitating a nonperfusing rhythm.''
 
''CPR should be withheld if patients have a perfusing rhythm unless true cardiac arrest is confirmed by absence of cardiac motion on bedside cardiac ultrasonography. Treat with fluids and active rewarming. Chest compressions are not done, because''
*  ''Pulses may quickly return with rewarming''
*  ''Chest compressions may convert the perfusing rhythm to a nonperfusing one''
 
''Patients with a nonperfusing rhythm (ventricular fibrillation or asystole) require CPR. Chest compressions and endotracheal intubation are done. Defibrillation is difficult if body temperature is low; one attempt with a 2 watt sec/kg charge may be made, but if ineffective, further attempts are generally deferred until temperature reaches > 30° C.''


'''Rewarming is typically continued until a person's temperature is greater than 32 °C (90 °F). If there is no improvement at this point or the blood potassium level is greater than 12 mmol/liter at any time, resuscitation may be discontinued'''
Si suspicion d'insuffisance surrénalienne, une seule dose de dexamethasone 4 mg IV est envisageable pour des patients avec hypothermie modérée à sévère réfractaire au réchauffement.<ref name=":17" />


Advanced life support should be continued until temperature reaches 32° C unless obviously lethal injuries or disorders are present. However, advanced cardiac life-support drugs (eg, antiarrhythmics, vasopressors, inotropes) are usually not given. Low-dose dopamine (1 to 5 mcg/kg/min) or other catecholamine infusions are typically reserved for patients who have disproportionately severe hypotension and who do not respond to fluid resuscitation and rewarming. Severe hyperkalemia (> 10 mEq/L [10 mmol/L]) during resuscitation typically indicates a fatal outcome and can guide resuscitation efforts.
Si suspicion d'hypothyroïdie plus ou moins sévère (myxedema coma), on peut traiter empiriquement un patient qui ne répond pas au réchauffement avec de la levothyroxine 250 mcg IV, après un prélèvement sanguin.<ref name=":17" />
== Suivi ==
== Suivi ==



Version du 20 janvier 2021 à 02:52

Hypothermie
Approche clinique
Caractéristiques
Examens paracliniques Glycémie, TSH, Magnésium, Lactate sérique, Radiographie pulmonaire, ECG, INR, TCA, Électrolytes sériques, Tomodensitométrie cérébrale, ... [+]
Informations
Wikidata ID Q1036696

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Exemple:
 
L'appendicite est l'inflammation et l'infection de l'appendice.

L'hypothermie accidentelle (non thérapeutique) est une baisse involontaire de la température corporelle en dessous de 35 ° C. L'hypothermie n'est pas limitée aux régions avec un climat très froid et peut survenir dans des climats plus doux. [1] Les symptômes varient selon la gravité de l'hypothermie, elle-même définie en fonction de la température centrale comme étant légère (32 à 35 C), modérée (28 à 32 C) ou sévère (moins de 28 C). Certains experts rajoutent également la catégorie d'hypothermie profonde, soit lorsque la température centrale est de moins de 24 C. Plus l'hypothermie est sévère, plus le patient sera symptomatique et plus la morbidité et la mortalité associées à cette condition clinique seront élevés.[2][3]

Épidémiologie

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  • Les facteurs de risque ne sont pas présentés ici, mais bien dans la sous-section Facteurs de risque.
  • Le pronostic est présenté dans cette section, le cas échéant (contrairement aux pages de maladie).
Exemple:
 
Les saignements digestifs bas représentent 20% à 30% de tous les patients présentant des saignements GI majeurs. L'HDB est moins fréquente que les hémorragies digestives hautes (HDH) avec une prévalence de 20 à 27 cas par 100 000 vs 50 à 150 cas par 100 000.

Chaque année, environ 700 à 1500 patients aux États-Unis meurent d'hypothermie.[4] Les adultes âgés de 30 à 49 ans sont plus susceptibles d'être touchés, les hommes étant dix fois plus susceptibles que les femmes. Cependant, la véritable incidence de l'hypothermie est relativement inconnue comme une grande partie des individus atteints meurent sans recevoir de soins médicaux[5]. Même avec des soins de soutien en milieu hospitalier, la mortalité des personnes souffrant d'hypothermie modérée à sévère approche toujours les 50%.[4][3]

Étiologies

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Toute contribution serait appréciée.

Description:
  • Cette section décrit les étiologies de l'approche clinique, c'est-à-dire ce qui cause la situation couverte dans la page d'approche clinique (ex. polype intestinal pour l'hémorragie digestive basse).
  • Les étiologies doivent être identifiées avec le modèle Étiologie.
Formats:Liste à puces, Tableau
Balises sémantiques: Étiologie
Commentaires:
 
  • Attention ! Ne pas ajouter de section Diagnostic différentiel à la page de type Approche clinique. La présente section couvre déjà les maladies qui provoquent l'approche clinique dont il est question sur cette page. Par définition, une page d'approche clinique ne contient pas de diagnostic différentiel, mais bien des étiologies.
  • Le format attendu est le texte, la liste à puce ou le tableau, selon ce qui vous apparait le plus efficace. S'il y a une ou deux étiologies, le format texte est à privilégier. S'il y a de multiples étiologies, la liste à puce est à privilégier. S'il y a des catégories d'étiologies avec de multiples étiologies, le tableau est à privilégier. Bref, si vous considérez que la structure est trop complexe, souvent le tableau est l'idéal. Sinon, privilégiez les format plus simple (l'affichage est meilleur pour les téléphones intelligents en format texte et liste à puce).
  • Si la liste à puce est utilisée, elle est toujours précédée d'une courte phrase introductive avec un deux-points.
Exemple:
 
Les étiologies de l'hémorragie digestive basse sont :
  • la diverticulose [Étiologie]
  • la colite ischémique [Étiologie]
  • le cancer colorectal [Étiologie]
  • le polype intestinal [Étiologie].

L'hypothermie se produit lorsque le corps dissipe plus de chaleur qu'il n'en absorbe ou n'en crée; il est ainsi incapable de générer suffisamment de chaleur pour maintenir l'homéostasie et ses fonctions corporelles de base. L'hypothermie peut être primaire et ainsi survenir suite à une simple exposition à un environnement froid. Cette condition clinique peut toutefois aussi être secondaire, c'est-à-dire causée ou encore aggravée, par certaines pathologies ou facteurs de risques concomitants.[6]

Ceux-ci peuvent avoir 3 effets sur notre organisme: il peuvent entraîner une production de chaleur plus faible ou une perte de chaleur très importante, ou ils peuvent perturber la thermorégulation de notre corps.

L'hypothermie peut être secondaire à une baisse de production de chaleur tel qu'en cas de:

  • manque de réserves énergétiques pour la thermogénèse (hypoglycémie, anorexie)
  • trouble endocrinien (hypothyroïdie, insuffisance surrénalienne, hypopituitarisme[5])

Les pathologies ou conditions aggravant la perte de chaleur sont:

  • les troubles cutanés (psoriasis, brûlures sévères, dermatite exfoliative)
  • une mauvaise vasodilatation périphérique due à un dysfonctionnement périphérique (neuropathies périphériques et lésions de la moelle)
  • le très jeune âge (nourissons)
  • la consommation de substance induisant une vasodilatation excessive (drogues, alcool, toxines comme le monoxyde de carbone)
  • iatrogénique (infusions froides)

Les causes de perturbation de la fonction de thermorégulation hypothalamique peuvent être elles-mêmes divisées en 2:

A) Causes périphériques

  • lésions de la moëlle
  • neuropathies

B) Causes centrales

  • les AVC ou hémorragies sous-arachnoïdiennes
  • les troubles neurodégénératifs
  • la toxicomanie
  • les tumeurs du système nerveux central[6]
  • un déficit en thiamine
  • la sclérose en plaque [6]
  • la maladie de Parkinson
  • la vieillesse
  • les médicaments (anxiolytiques, antidépresseurs, antipsychotiques, opioïdes, anesthésiques généraux, bêtabloquants, clonidine)[3][7]

En plus des causes organiques, parfois la cause de l'hypothermie peut plutôt être la réponse comportementale anormale d'un individu face au froid, tel qu'en cas de[3]:

  • démence
  • trouble neurodégénératif
  • trouble psychiatrique

De même, parfois la cause de l'hypothermie peut être contextuelle, comme en situation de:

  • itinérance (manque de logement ou de vêtements)
  • perte de mobilité ou de conscience (trauma, intoxication aigüe, crise d'épilepsie, AVC aigü)[8]

Enfin, un patient atteint de sepsis peut également développer de l'hypothermie plutôt que de la fièvre dans 9-35% des cas, surtout chez les personnes âgées.[9][6]

Physiopathologie

La section facultative Physiopathologie ne contient pour le moment aucune information.
Si la section est n'est pas jugée nécessaire, elle peut être supprimée.

Description: La physiopathologie traite des mécanismes biologiques qui conduisent à l'apparition de l'approche clinique.
Formats:Texte
Balises sémantiques:
Commentaires:
 
Attention de ne pas traiter de la physiopathologie de l'ensemble des étiologies couvertes dans la section Étiologies, mais de seulement discuter de la physiopathologie générale de la sémiologie couverte par le sujet de la page.
Exemple:
 
Différentes voies physiologiques peuvent entraîner une dyspnée, notamment via les chimiorécepteurs ASIC, les mécanorécepteurs et les récepteurs pulmonaires. On pense que trois composantes principales contribuent à la dyspnée : les signaux afférents, les signaux efférents et le traitement central de l'information. [...]
Thermorégulation

La température centrale est un équilibre entre la chaleur produite par le corps et la perte de chaleur dans le milieu environnant. La température moyenne normale d'un individu est de 37 +/- 0,5 C; la production de chaleur provient surtout du métabolisme cellulaire (coeur et foie principalement). (outil chirurgie)

La perte de chaleur, elle, se produit par quatre mécanismes: le rayonnement, la conduction, la convection et l'évaporation. La convection est un transfert d'énergie thermique (ici une perte de chaleur) produite par le mouvement de molécules d'un liquide (eau) ou d'un gaz (air), comme lorsqu'il vente par exemple. Un facteur vent fort peut multiplier par 5 la quantité de chaleur perdue sous forme de convection.[5] L'évaporation est une réaction endothermique qui amène un liquide à former un gaz (notamment l'eau), présente en cas de pertes insensibles ou de sudation. La conduction, elle, engendre une perte de chaleur lorsque notre organisme est en contact direct avec un objet à une température inférieure à la nôtre, tel que de l'eau, de l'air ou encore une chaise froide. Enfin, notre corps irradie naturellement de la chaleur, comme un feu. Le rayonnement est une forme de perte de chaleur produite par l'émission de rayons infrarouges; cette perte est diminuée en couvrant notre peau par des vêtements par exemple. Ce processus se fait donc entre 2 objets sans aucun contact physique direct; il représente à lui-seul environ 60% de la perte de chaleur de notre organisme.[10][11] Le rayonnement et la conduction sont responsables d'une perte de chaleur tant que la température de notre peau est supérieure à celle de notre environnement.

Bien que le rayonnement soit la forme la plus commune de perte de chaleur, le mécanisme le plus fréquent de développement d'une hypothermie accidentelle est la perte de chaleur par convection vers l'air froid ou par conduction si immergé dans l'eau froide ou si un individu porte des vêtements mouillés pour quelconque raison (à cause de transpiration excessive par exemple). [12][2] [3] L'eau ayant un pouvoir conducteur 100 fois supérieur à celui de l'air,[10] nous perdons notre chaleur corporelle beaucoup plus vite dans l'eau froide que lorsqu'exposé à de l'air froid pour une même température.

La régulation de la température corporelle se fait principalement par l'hypothalamus et est maintenue par une variété de mécanismes autonomes. L'hypothalamus reçoit des influx sensitifs des récepteurs thermiques centraux et périphériques. En réponse à une augmentation du stress métabolique dû au froid, il va augmenter la production de chaleur grâce à une variété de mécanismes. D'abord, le tonus musculaire et le rythme métabolique de base augmentent, ce qui peut doubler la production de chaleur. Les frissons peuvent également augmenter le taux de production de chaleur de 2 à 5 fois par rapport à la valeur de référence. Il y aura aussi une augmentation de l'activité thyroïdienne, des catécholamines et de la réponse surrénalienne. Le corps essaiera ensuite de limiter les pertes de chaleur par la vasoconstriction à médiation sympathique des vaisseaux superficiels périphériques où le refroidissement et la perte de chaleur sont souvent les plus importants, afin de rediriger le sang vers notre tronc[13]. La production de chaleur supplémentaire résulte de modifications de comportement tels que l'ajout de vêtements, la recherche d'un abri, l'allumage d'un feu et l'exercice physique.[1][14][3]

Effets de l'hypothermie sur l'organisme

Ces effets sont multiples: le corps augmente initialement le métabolisme, la ventilation et le débit cardiaque afin de tenter de maintenir ses fonctions corporelles malgré la baisse de température. Finalement, la perte de chaleur va dépasser les capacités d'adaptation de notre organisme et les frissons cesseront en-dessous de 32°C.

Toutes les fonctions physiologiques, dont le rythme métabolique, la conduction nerveuse, le temps de réaction neuromusculaire, la cognition mentale, ainsi que les systèmes cardiovasculaires et respiratoires, sont ensuite diminuées lors de stades plus sévères d'hypothermie.[6]

Au niveau cardiaque, les individus présenteront une bradycardie et hypotension qui s'accentueront avec la sévérité de l'hypothermie. Si la température centrale diminue au-delà de 30° C, le coeur devient vulnérable à développer des arrhythmies auriculaires et ventriculaires; le risque d'ischémie lui est multiplié par 3. La viscosité sanguine augmentera également, et on observe une hausse de 2% de l'hématocrite pour chaque degré perdu. L'inhibition des enzymes impliquées dans la cascade de coagulation peut aussi mener à des troubles de coagulation. app chx

On observe également une baisse de la déposition de collagène et une augmentation du temps de guérison de plaies avec une augmentation du taux d'infection de celles-ci. app chx

De plus, au niveau rénal, la vasoconstriction causée par l'hypothermie va induire une dysfonction rénale ainsi qu'une baisse du débit de filtration glomérulaire (DFG), du débit sanguin rénal et des niveaux d'ADH, résultant en la production d'une grande quantité d'urine diluée. On nomme ce phénomène la diurèse froide; l'hypothermie peut donc mener à de l'hypovolémie ainsi qu'à des perturbations électrolytiques. La vasoconstriction se produisant peut masquer cette hypovolémie, ce qui peut ensuite se manifester en soudain choc ou arrêt cardiaque lors du réchauffement alors que la vasodilatation redistribue le sang à tout l'organisme (rewarming collapse).[6] Enfin, le système respiratoire, lui, peut être atteint d'oedème pulmonaire aigü d'origine non cardiogénique.

Au final, plusieurs systèmes notamment neurologiques, métaboliques et cardiaques, cesseront complètement de fonctionner et mèneront finalement à la mort.[15][3]

Approche clinique

La section facultative Approche clinique ne contient pour le moment aucune information.
Si la section est n'est pas jugée nécessaire, elle peut être supprimée.

Description:
  • Alors que les sections Évaluation et Examens paracliniques servent à énumérer, cette section sert à intégrer tous ces éléments pour discuter du raisonnement du clinicien. C'est en quelque sorte la manière dont les cliniciens réfléchissent lorsque confrontés à cette maladie. C'est la section par excellence pour l'enseignement.
  • En lisant cette section, le lecteur doit être en mesure de comprendre la stratégie à adopter au questionnaire, à l'examen clinique et aux examens paracliniques pour naviguer les étiologies de l'approche clinique.
Formats:Liste à puces, Tableau, Texte
Balises sémantiques:
Commentaires:
 
  • C'est la seule section dans laquelle on peut répéter des informations qui ont déjà été mentionnées auparavant.
  • L'utilisation du diagramme est encouragée (voir Aide:Diagramme).
  • Le format attendu est libre (texte, liste, tableau, diagramme).
  • La section Approche clinique permet d'expliquer les caractéristiques distinctives et discriminantes pour les différents diagnostics au questionnaire, à l'examen clinique et aux examens paracliniques. C'est une section où les trucs du métier, les stratégies pour le diagnostic et le raisonnement clinique sont expliqués : c'est la section idéale pour l'enseignement.
Exemple:
 

Questionnaire

La section facultative Questionnaire ne contient pour le moment aucune information.
Si la section est n'est pas jugée nécessaire, elle peut être supprimée.

Description:
  • Cette section liste des symptômes discriminants au questionnaire.
  • Cette section doit faire l'usage de propriétés sémantiques de type Questionnaire, Symptôme discriminant et Élément d'histoire discriminant.
  • Ces éléments servent à discriminer une étiologie par rapport à une autre ou une complication potentielle.
Formats:Liste à puces, Tableau
Balises sémantiques: Questionnaire, Symptôme discriminant, Élément d'histoire discriminant
Commentaires:
 
  • Alors que la section Approche clinique sert à intégrer les facteurs de risque, les signes, les symptômes et les examens paracliniques, cette section sert uniquement à lister les symptômes discriminants et leur associer des étiologies potentielles.
  • Attention d'utiliser le bon modèle sémantique. Le modèle Symptôme discriminant est le bon modèle dans les pages de type Approche clinique. Le modèle Symptôme est utilisé exclusivement sur les pages de Maladie et de Classe de maladie.
  • Les éléments d'histoire discriminants se distinguent des symptômes. Par exemple, la chute dans une page d'approche clinique de la céphalée aiguë est un élément d'histoire discriminant (modèle Élément d'histoire discriminant), et non un symptôme.
  • Le modèle Élément d'histoire discriminants est utilisé exclusivement sur les pages de type Approche clinique. Le modèle Élément d'histoire est utilisé sur les pages de type Maladie et Classe de maladie.
  • Cette section ne détaille pas l'histoire d'une étiologie particulière : ceci est laissé aux pages de maladies. La section Approche clinique permet d'expliquer les caractéristiques distinctives et discriminantes pour les différents diagnostics au questionnaire, à l'examen clinique et aux examens paracliniques.
  • La liste à puce est le format à utiliser, toujours précédée d'une courte phrase introductive avec un deux-points.
Exemple:
 
Chez les patients atteints de dyspnée aiguë, les symptômes à rechercher sont :
  • au questionnaire cardiaque [Questionnaire] :
    • l'oedème des membres inférieurs [Symptôme discriminant], qui évoque une insuffisance cardiaque décompensée
    • une douleur thoracique [Symptôme discriminant] qui évoque un syndrome coronarien aigu, une insuffisance cardiaque décompensée ou une embolie pulmonaire
    • la lipothymie [Symptôme discriminant] et la la syncope [Symptôme discriminant], qui pourront être présents lors du syndrome coronarien aigu, de l'arrythmie et de l'embolie pulmonaire
    • etc.
  • au questionnaire pulmonaire [Questionnaire]
    • la toux [Symptôme discriminant], présente dans la pneumonie et l'EAMPOC et parfois dans l'embolie pulmonaire et l'insuffisance cardiaque
    • les crachats [Symptôme discriminant], présents dans la pneumonie et l'EAMPOC
    • les hémoptysies [Symptôme discriminant] sont un symptôme grave qui indique une potentielle embolie pulmonaire
    • un traumatisme récent [Élément d'histoire discriminant] évoque une fracture de côte ou une costo-chondrite
  • etc.

En cas d'hypothermie modérée à sévère, le déclin cognitif ou l'inconscience du patient peuvent empêcher la tenue d'un questionnaire.

Toutefois, si l'hypothermie est plus légère ou si le patient est toujours conscient et réactif, on peut tout de même questionner le patient après avoir amorcé le traitement standard. La majorité des cas d'hypothermie seront primaires, c'est-à-dire qu'une exposition à un environnement froid sera la cause directe de cette condition clinique.

Il est ainsi important de connaître le contexte général de l'exposition au froid du patient, s'il y a lieu:

  • la durée et lieu d'exposition
  • la température à laquelle le patient a été exposé
  • le type de protection porté (vêtements, si applicable)
  • la présence de facteurs de risque d'hypothermie tels que mentionnés ci-dessus (extrêmes d'âge, situation d'itinérance, abus de substance, pauvreté, pathologie psychiatrique ou pouvant altérer la réponse comportementale au froid)

Si le patient ne rapporte aucune exposition au froid connue ou s'il y a exposition mais les signes vitaux semblent être incompatibles avec le degré d'hypothermie, on peut tenter de déterminer si au contraire l'hypothermie serait plutôt secondaire. Il faut aussi garder en tête que les causes d'hypothermie secondaire peuvent aussi être combinées à une exposition au froid.

Afin de diagnostiquer et de déterminer le degré d'hypothermie, la mesure d'une température centrale est essentielle. Les thermomètres épitympaniques, lorsqu'ils sont utilisés correctement, reflètent la température de l'artère carotide et peuvent être raisonnablement fiables. Les mesures de la température rectale et de la vessie sont raisonnables chez les personnes conscientes souffrant d'hypothermie légère à modérée, mais peuvent ne pas convenir aux patients critiques pendant le processus de réchauffement car elles sont en retard par rapport à la température centrale réelle. Ils ne sont pas non plus appropriés dans le cadre préhospitalier car ils peuvent exposer davantage le patient au froid et provoquer une nouvelle baisse de température. La mesure de la température œsophagienne est la plus précise lorsqu'elle est effectuée correctement avec la sonde dans le tiers inférieur de l'œsophage; ceci ne doit être réalisé que chez les patients avec une voie aérienne avancée en place.[1]

Au contraire, la température buccale n'est utile que pour exclure l'hypothermie car la plupart des thermomètres disponibles dans le commerce ne peuvent pas lire en dessous de 35 ° C. Les thermomètres tympaniques ne sont pas non plus fiables.

De manière générale, si on suspecte une hypothermie secondaire, il faut questionner le patient au sujet de:

  • tous ses antécédents personnels ou familiaux parmi les causes d'hypothermie secondaire listées ci-dessus, ainsi que les facteurs de risque et symptômes correspondants
  • ses habitudes de consommation (drogues, alcool, exposition au monoxyde de carbone)
  • sa prise de médicaments

On peut également passer en revue le questionnaire neurologie, endocrinien et dermatologique, ces 3 systèmes étant impliqués dans la grande majorité des causes d'hypothermie secondaire. Combinés à l'examen physique et aux investigations, on saura alors reconnaître la présence d'un trouble responsable de l'hypothermie secondaire si applicable.

Examen clinique

La section facultative Examen clinique ne contient pour le moment aucune information.
Si la section est n'est pas jugée nécessaire, elle peut être supprimée.

Description:
  • Cette section traite des signes à rechercher à l'examen clinique qui permettent de différencier les étiologies entre elles.
  • Cette section doit faire l'usage du modèle Examen clinique et du modèle Signe clinique discriminant.
  • Ces éléments servent à discriminer une étiologie par rapport à une autre ou une complication potentielle.
Formats:Liste à puces, Tableau
Balises sémantiques: Examen clinique, Signe clinique discriminant
Commentaires:
 
  • Alors que la section Approche clinique sert à intégrer les facteurs de risque, les signes, les symptômes et les examens paracliniques, cette section sert uniquement à lister les examens cliniques et les signes cliniques discriminants et leur associer des étiologies potentielles.
  • Attention d'utiliser le bon modèle sémantique. Le modèle Signe clinique discriminant est le bon modèle dans les pages de type Approche clinique. Le modèle Signe clinique est utilisé exclusivement sur les pages de maladie et de classe de maladie.
  • Cette section ne détaille pas l'examen clinique et les signes cliniques d'une étiologie particulière : ceci est laissé aux pages de maladies. La section Approche clinique permet d'expliquer les caractéristiques distinctives et discriminantes pour les différents diagnostics au questionnaire, à l'examen clinique et aux examens paracliniques.
  • La liste à puce est le format à utiliser, toujours précédée d'une courte phrase introductive avec un deux-points.
Exemple:
 
Chez les patients atteints d'une dyspnée aiguë, les éléments suivants sont à rechercher à l'examen clinique :
  • à l'examen cardiaque [Examen clinique] :
    • un souffle systolique [Signe clinique discriminant] indique une sténose aortique critique
    • de l'oedème des membres inférieurs [Signe clinique discriminant] indique une insuffisance cardiaque décompensée
    • la TVC augmentée [Signe clinique discriminant] évoque une insuffisance cardiaque décompensée ou sera présent dans 13% des embolies pulmonaires
  • à l'examen pulmonaire [Examen clinique] :
    • des crépitants [Signe clinique discriminant] en présence d'une pneumonie ou d'une surcharge secondaire à une insuffisance cardiaque décompensée.
    • des sibilances [Signe clinique discriminant] en cas d'asthme, d'EAMPOC et parfois d'insuffisance cardiaque.

Tous les patients suspectés d'hypothermie doivent subir un examen physique complet pour noter si applicable les blessures locales induites par le froid (engelures) et pour évaluer les signes de traumatisme.

La prise des signes vitaux est là encore essentielle afin de déterminer des incohérences avec le degré d'hypothermie mesuré, qui peuvent être le seul indice d'un diagnostic alternatif tel que l'hypothyroïdie, l'insuffisance surrénalienne, la septicémie, une maladie neuromusculaire, l'hypoglycémie, l'intoxication au monoxyde de carbone, l'abus d'alcool, la malnutrition (déficit thiamine), le surdosage involontaire ou intentionnel.

Trouvailles à l'examen physique en fonction du degré d'hypothermie
Stade Température Signes vitaux État mental/cognitif Symptômes généraux
Légère 32-35˚C Tachycardie

Tachypnée

Hypertension

Déclin des capacités cognitives, mémoire et jugement

Parfois ataxie et dysarthrie

Confusion graduelle et inconscience de leur hypothermie

Adoption de comportements à risque [1][3]

Peau pâle et sèche

Frissons, à moins que réserves énergétiques soient épuisées

Diurèse au froid

Tonus musculaire augmenté

Modérée 28-32˚C Bradycardie

Bradypnée

Hypotension

Arythmies cardiaques (FA)

Confusion accrue

Agitation ou possible léthargie[3][15]

Ø frissons (disparition entre 30 et 32 ° C)

Parfois déshabillage paradoxal

Spasticité, hyporéflexie, dilatation des pupilles <29˚C

Sévère <28˚C Baisse de la TA, FR, FC encore plus prononcée

Risque de dysrythmies auriculaires et jonctionnelles augmenté (FA puis FV ou asystolie)

<21 : arrêt cardiaque

Comateux ou inconscient Paralysie flasque (aréflexie)

Congestion pulmonaire (apnée)

Oligurie extrême

Symptômes d'insuffisance cardiorespiratoire[16][3]

Parmi les incohérences notables, on peut relever:

  • Une tachycardie inconsistante avec la température centrale suggère de l'hypoglycémie, hypovolémie ou une overdose.
  • Comme la production de CO2 devrait être diminué en hypothermie modérée à sévère, une certaine hyperventilation devrait faire penser à un processus d'acidose sous-jacent tel qu'en acidocétose diabétique ou lors d'une overdose d'aspirine.
  • Si le niveau de conscience n'est pas proportionné au degré d'hypothermie, il faut suspecter une blessure à la tête, une infection du système nerveux central ou une overdose.

S'il y a suspicion d'hypothermie secondaire, on peut observer l'apparence générale du patient, à la recherche de:

  • signes d'anorexie
  • troubles cutanés superficiels
  • signes d'abus de substances
  • sites d'infection

De même, on peut procéder à l'examen neurologique et endocrinien à la recherche de signes cliniques des pathologies pouvant causer de l'hypothermie secondaire telles que listées ci-dessus.

Ainsi, si un patient présente une aréflexie ou paralysie pour un degré d'hypothermie trop léger, il faut penser à une cause secondaire.

Drapeaux rouges

La section obligatoire Drapeaux rouges ne contient pour le moment aucune information.
Toute contribution serait appréciée.

Description:
  • Les drapeaux rouges sont des signes, des symptômes, des facteurs de risque ou des signes paracliniques qui, lorsqu'ils sont présents, peuvent orienter vers un diagnostic grave ou demandant une prise en charge immédiate.
  • Chaque drapeau rouge devrait être défini à l'aide d'une propriété sémantique de type Drapeau rouge.
Formats:Liste à puces
Balises sémantiques: Drapeau rouge
Commentaires:
 
  • La liste à puce est le format à utiliser, toujours précédée d'une courte phrase introductive avec un deux-points.
  • Cette section doit rester simple et courte.
Exemple:
 
Les drapeaux rouges des patients qui se présentent en céphalée aiguë sont :
  • une altération de l'état de conscience [Drapeau rouge] indique une possible méningite, encéphalite, un AVC hémorragie ou une HIP
  • une faiblesse [Drapeau rouge] évoque un AVC
  • de la diplopie [Drapeau rouge] évoque également un AVC du tronc ou une lésion occupant de l'espace
  • une immunosuppression [Drapeau rouge] pourrait évoquer une méningite, encéphalite ou un abcès cérébral ou spinal
  • etc.

La présence de ces signes devrait mener à une prise en charge plus agressive du patient:

  • perte de conscience
  • arythmie cardiaque ou asystolie (arrêt cardiaque)
  • tout signe d'hypothermie sévère
  • tout signe de choc
  • signes de septicémie

Investigation

La section facultative Investigation ne contient pour le moment aucune information.
Si la section est n'est pas jugée nécessaire, elle peut être supprimée.

Description:
Formats:Texte
Balises sémantiques:
Commentaires:
 
Exemple:
 

Les patients sains présentant une hypothermie légère et répondant bien au traitement peuvent parfois ne pas nécessiter d'investigations.

Lors d'hypothermie modérée à sévère, les investigations standards de laboratoire doivent inclure:

  • une glycémie au doigt: augmentée en présence d'acidocétose diabétique ou de pancréatite[17], diminuée lors d'hypoglycémie
  • une FSC: détecter un sepsis, hématocrite et hémoglobine élevés
  • des gaz artériels non corrigés pour la température: acidose respiratoire ou métabolique dans les stades modérés à sévères ou alkalose respiratoire dans les stades légers[18]
  • des électrolytes sériques basiques (avec Ca, K, Mg), BUN et créatinine: augmentation de l'hémoglobine et de l'hématocrite en raison d'une hypovolémie due à la diurèse froide; à réévaluer toutes les 4 heures lors du réchauffement d'un patient hypothermique modéré à sévère car très variables[4][3]
  • si le traitement nécessite des procédures invasives en cas d'hypothermie modérée à sévère: tests de coagulation (INR-TCA) et fibrinogène (attention, les études de coagulation nécessitent généralement un sang chauffé à 37 ° C, de sorte qu'il ne reflète pas avec précision la fonction réelle) pour exclure une coagulopathie comme la coagulation intravasculaire disséminée
  • analyse du lactate sérique, créatinine kinase, troponine, lipase, magnésium
  • TSH, cortisol, dépistage toxicologique (alcoolémie aussi) et autres selon le contexte clinique si on suspecte une cause secondaire.[14][16] [3]

Au niveau de l'imagerie, il faut considérer le scénario clinique et prescrire l'examen approprié: certains patients peuvent avoir subi un traumatisme, un accident vasculaire cérébral ou d'autres événements ayant conduit à une exposition prolongée au froid. De manière générale, les examens suivants peuvent être demandés:

  • radiographie pulmonaire: oedème pulmonaire fréquemment observé chez les patients hypothermiques
  • échographie au chevet: observer l'activité cardiaque et le débit sanguin
  • tomodensitométrie de la tête: si risque de traumatisme ou si incompatibilité de l'état mental de l'individu avec la température centrale mesurée (hypothermie secondaire)[16] [3]
  • ECG en raison du risque accru de faire une arythmie: toute dysrythmie est possible, la fibrillation auriculaire étant la plus courante. Ceux qui souffrent d'hypothermie plus modérée à sévère présenteront probablement une bradycardie et courront un risque accru d'arythmies ventriculaires.[4][19][3]

On peut observer des changements caractéristiques de l'hypothermie à l'ECG: d'abord. tous les intervalles (RR, PR, QRS, QT) sont prolongés en raison du ralentissement de la conduction des impulsions à travers les canaux potassiques cardiaques.[20] On peut aussi observer l'élévation du point J (le segment ST étant non altéré) qui peut produire une onde Osborne caractéristique. La hauteur de cette vague est proportionnelle au degré d'hypothermie et est plus fréquente dans les dérivations précordiales V2 à V5.[21] Attention cependant, la présence d'onde J n'est pas pathognomonique de l'hypothermie et peut être retrouvée dans d'autres pathologies (hémorragie sous-arachnoïdienne..)[22]; aussi ces ondes peuvent être mal interprétée comme étant le résultat de maladie ischémique cardiaque.

Prise en charge

La section facultative Prise en charge ne contient pour le moment aucune information.
Si la section est n'est pas jugée nécessaire, elle peut être supprimée.

Description:
Formats:Texte
Balises sémantiques:
Commentaires:
 
Exemple:
 

La première étape dans la prise en charge est d'extraire le patient du milieu froid en position horizontale, en faisant attention à limiter les mouvements du patient. En effet, en raison de leur fragilité aux arythmies, trop bousculer/bouger le patient peut lui faire perdre encore plus de chaleur à cause de contractions musculaires et peut même précipiter un collapsus cardiaque ou une arythmie mortelle, surtout chez ceux dont le niveau de conscience est diminué ou chez ceux qui ont un pouls irrégulier ou faible (hypothermie modérée à sévère). (outil chirurgie)

Le personnel ambulancier doit ensuite procéder à l'ABCD, en évaluant et soutenant si nécessaire les voies respiratoires, la respiration et la circulation. Chez les patients en détresse respiratoire, l'intubation endotrachéale est de mise après oxygénation à l'aide des médicaments standards (sans atropine cependant). Une intubation précoce peut faciliter le dégagement des sécrétions produites par la bronchorrée au froid chez les patients sévèrement hypothermiques. Il est aussi important d'évaluer le pouls central pour une minute complète, idéalement à l'aide d'une échographie Doppler ou d'un échocardiogramme au chevet si disponible, afin de noter la présence ou l'absence d'un rythme conservant la circulation.

Réanimation cardiorespiratoire (RCR)

La RCR, incluant les compressions cardiaques, devrait être initié seulement en cas de véritable arrêt cardiaque confirmé par une absence de contractions cardiaques à l'imagerie, avec un rythme désorganisé ne conservant pas la circulation observé (asystolie ou VF).[8] La défibrillation peut être tentée une fois à une charge de 2 watt sec/kg mais devra être reportée jusqu'à l'atteinte des 30° C si échec. On peut toutefois également faire des essais uniques chaque augmentation de 1 à 2°C lors du réchauffement du patient.

Les compressions ne devraient toutefois pas être effectuées en présence de blessures létales évidentes, d'une paroi thoracique gelée non compressible, ou s'il y la présence de tout signe de vie. Le RCR doit être débuté dès que possible et donné en continu, les transports pouvant être une exception (bien que potentiellement pallié par l'usage de dispositifs de compressions cardiaques mécaniques). Il peut être reporté jusqu'à 10 min afin de permettre aux secouristes d'extraire le patient du milieu où on l'a retrouvé. [22]

En raison de l'effet neuroprotecteur de l'hypothermie, les efforts de réanimation devraient être maintenus jusqu'à ce que la température centrale atteigne 32 à 35°C, certains patients ayant complètement récupéré sans séquelle suite à un arrêt cardiaque causé par l'hypothermie[23][24]. Malgré tout, certains biomarqueurs peuvent guider les efforts de réanimation, notamment une hyperkaliémie extrême (au-dessus de 12 mmol/L ou 10 mmol/L selon la littérature)[8]. Toutefois, aucun marqueur interprété seul ne devrait être utilisé pour prendre la décision d'arrêter la réanimation, comme l'hyperkaliémie peut aussi être due à l'hémolyse et peut être très variable en fonction du site de prélèvement.[25]

Chez un patient présentant un rythme cardiaque organisé mais sans pouls palpable (AESP), les compressions cardiaques ne devraient pas être performées car celles-ci pourraient perturber ce rythme et le convertir en un rythme ne conservant pas la circulation; de plus l'AESP est probablement temporaire et il n'a que très peu d'inconvénient à retarder la RCR chez ces patients.[8][22]

En ce qui concerne les médicaments (antiarrhythmiques, vasodilatateurs, inotropes), ceux-ci ne sont habituellement pas employé, mis à part la dopamine (1 à 5 mcg/kg/min) qui peut être utilisé pour un patient sévèrement hypotendu et ne répondant pas au réchauffement et à la réhydratation volémique.

Mesures de réchauffement

Puis, les vêtements mouillés ou froids doivent être enlevés et remplacés par des vêtements secs et chauds ou de l'isolant (couvertures chaudes) dès que possible pour éviter toute perte de chaleur supplémentaire et pour débuter un réchauffement externe passif.[26][3] Il faut alors tenter de déterminer le degré d'hypothermie en se basant sur les antécédents, l'état mental, l'examen physique et la mesure de la température centrale. Les conditions médicales concomitantes et les traumatismes qui peuvent également s'être produits méritent d'être pris en considération et d'un traitement approprié.[12][27]

Au niveau du monitoring, on doit mettre en place un ECG en continu (à contrôler souvent car il change rapidement avec l'élévation de la température), une oxymétrie ainsi qu'une sonde urinaire + monitoring température. app chx

Core temperature, ideally esophageal temperature in intubated patients, should be monitored closely to assess the adequacy of therapy and to prevent iatrogenic hyperthermia (see 'Assessment' above).

An indwelling bladder catheter is helpful to assess urinary output and fluid shifts.

Le réchauffement des patients hypothermiques implique un réchauffement externe passif, un réchauffement externe actif, un réchauffement interne actif ou une combinaison de ces techniques. De manière générale, il faut toujours réchauffer le tronc avant les extrémités pour les méthodes actives ce qui permet de minimiser l'acidose et l'hypotension entrainée par la vasodilatation. Chez des patients stables, une élévation de la température centrale de 1°C/h est acceptable[8].

Réchauffement externe passif

Pour l'hypothermie légère, le traitement de choix est le réchauffement externe passif; il est aussi recommandé de réchauffer les patients de 0,5 à 2 C par heure. Après le retrait des vêtements mouillés, des couches supplémentaires d'isolant (couvertures chaudes) sont placées sur le patient dans le but d'éviter la perte de chaleur et de favoriser la rétention de la chaleur produite par les patients. Également, on peut donner des boissons chaudes à boire aux patients. Cependant, le succès de cette méthode nécessite des réserves de glucose adéquates pour qu'un patient puisse produire de la chaleur par lui-même par le biais des frissons. Étant donné qu'à ce stade, beaucoup auront des réserves d'énergie épuisées (plus encore chez les personnes âgées, les jeunes et les personnes souffrant de malnutrition), il est approprié de fournir du glucose à ces personnes, par voie orale lorsque cela est possible. Cependant, des frissons vigoureux peuvent être problématiques chez les personnes ayant une réserve cardio-pulmonaire limitée car ils nécessitent une augmentation de la consommation d'oxygène. Dans ce cas, il est approprié d'ajouter des méthodes de réchauffement externe actif. [16][3]

Réchauffement externe actif

En cas d'hypothermie modérée à sévère ou dans certains cas d'hypothermie légère ne répondant pas aux mesures standards (hypothermie secondaire à un trouble endocrinien, un trauma, une intoxication...), un réchauffement externe actif est nécessaire, en plus du réchauffement externe passif. Il est important d'entamer le réchauffement actif seulement en contexte hospitalier avec les ressources appropriées (couverture chauffante, heating pads, bains chauds, air chaud). Une unité à air chauffé peut réduire la perte de chaleur et transférer la chaleur par convection. L'immersion dans l'eau est une alternative, mais cette technique est plus laborieuse et plus difficile à surveiller. L'immersion des extrémités dans l'eau chaude (44 à 45 ° C) nécessite beaucoup de soin et d'attention, car les efforts de réchauffement des patients peuvent précipiter une augmentation de la charge cardiovasculaire et un effondrement car la vasodilatation périphérique peut entraîner un refroidissement afterdrop de la température centrale en cas de retour soudain du froid sang des extrémités.[16][3] Attention de ne pas chauffer les extrémités, seulement le cou, thorax ou groin car Don't apply a warm compress to the arms or legs. Heat applied to the arms and legs forces cold blood back toward the heart, lungs and brain, causing the core body temperature to drop. This can be fatal.[11]

Réchauffement interne actif

Malgré un réchauffement externe actif et passif, certains patients réfractaires peuvent nécessiter des méthodes plus invasives soit le réchauffement interne actif, allant du réchauffement des voies respiratoires avec de l'air humidifié à une dérivation cardio-pulmonaire complète. La plupart des patients recevront des liquides intraveineux chauds de 40 à 42 C car ils sont facilement disponibles et sécuritaires, ainsi que de l'air humidifié chaud (40 à 45° C) (l’intubation favorise réchauffement par air chaud et succion de la bronchorrhée). On commence par les méthodes les moins invasives et si nécessaire, on débute des techniques plus invasives. outil chirurgie

Inhalation of heated (40 to 45° C), humidified oxygen via mask or endotracheal tube eliminates respiratory heat loss and can add 1 to 2° C/hour to the rewarming rate.

Le lavage des cavités corporelles telles que l'estomac, la vessie, le côlon, le péritoine et la plèvre avec un liquide chaud, peut ensuite être envisagé. Les lavages pleuraux et péritonéaux sont préférables en raison de la plus grande surface muqueuse. Le lavage pleural consiste à placer un premier tube de thoracostomie entre le deuxième et le troisième espace intercostal antérieur dans la ligne médio-claviculaire et un deuxième tube entre le cinquième et le sixième espace intercostal au niveau de la ligne axillaire postérieure, idéalement pas à gauche (coeur irritable). La perfusion de liquide chaud commencera au niveau du tube antérieur et s'écoulera par le tube le plus postérieur liquide: 200-300cc NS à la fois à 42˚C. Le lavage péritonéal implique la mise en place de deux cathéters dans la cavité selon la technique DPL, ce qui permet de réchauffer la cavité péritonéale mais aussi de diagnostiquer un traumatisme abdominal occulte. [19][15][3]outil chirurgie. On irrigue avec 10-20cc/kg NS à 42˚C  laissé 20 min, total échange 6L/h

Méthodes de réchauffage extracorporelles

Dans des cas extrêmes (arrêt cardiaque) ou si échec de toutes les mesures précédentes, les techniques de réchauffage extracorporelles permettent un réchauffage encore plus rapide. Parmi celles-ci, on inclut l'hémodialyse, le réchauffement artério-veineux ou véno-veineuxcontinu, la dérivation cardio-pulmonaire et l'oxygénation par membrane extracorporelle (ECMO). L'hémodialyse est la plus accessible et peut augmenter la température centrale de 2 à 3 C par heure. Dans le réchauffement artério-veineux, la pression artérielle du patient (minimum TAS 60) permet le passage du sang depuis l’artère fémorale à travers un réchauffeur de fluide à contre-courant et de retour dans la veine fémorale controlatérale. Il est capable d'élever la température de 4,5 C par heure. Dans le réchauffement véno-veineux, 1 KT péri, 1 KT fémoral) : 2-3˚C/h. Cependant, l'hémodialyse et le réchauffement atério-veineux nécessitent que le patient ait une pression artérielle adéquate. La circulation extracorporelle (CEC) et l'ECMO veino-artériel sont les méthodes les plus efficaces mais aussi les plus invasives pour réchauffer un patient. Ces méthodes ne sont destinées qu'aux patients en arrêt cardiaque, ceux réfractaires à d'autres techniques de réchauffement ou encore aux patients hémodynamiquement instables. Elles permettent d'élever la température centrale de 7 à 10 C par heure. Ce sont des options idéales en cas d'arrêt cardiaque, car elles fournissent simultanément le réchauffement, l'oxygénation et le soutien circulatoire. Cependant, elles ne sont pas facilement disponibles et nécessitent une anticoagulation systémique.

Traitement de l'hypovolémie

De même, les patients plus atteints (cas sévères) devenant souvent très hypotendus en particulier au cours du réchauffement à cause de l'hypovolémie[28], il est important d'administrer des fluides (à l'aide d'un cathéter veineux fémoral) afin de maintenir la perfusion des organes, classiquement 1 à 2 L minimum de solution saline 0.9% (20 mL/kg chez les enfants) IV chauffé entre 40 et 42° C app chx. Si le patient est réfractaire à ce traitement, on peut aussi employer de la dopamine à faible dose (2 à 5 mcg/min) afin de maintenir la pression artérielle.[22] La correction des perturbations électrolytiques survenant au cours du réchauffement est aussi important dans le traitement.[6]

Traitement des arythmies

La bradycardie étant physiologique en hypothermie sévère, l'emploi d'un pacemaker transcutané n'est pas nécessaire pour la corriger à moins que celle-ci persiste malgré le réchauffement de 32 à 35°C de manière disproportionnée[29].

Pour la fibrillation auriculaire ou le flutter, la plupart se résoudront de manière spontanée et ne nécessite pas de traitement supplémentaire[22]. En ce qui concerne les arythmies ventriculaires ou l'asystole, on peut tenter de les traiter avec le protocole de réanimation (RCR) standard décrit ci-haut, bien que ces rythmes puissent être réfractaire au traitement jusqu'au réchauffement du patient. L'utilisation de vasopresseurs (vasopressin 40 units IV préférablement outil chx) a été associé à un plus grand taux de retour à la circulation spontanée normale que des médicaments antiarrythmiques.[30] Au-delà de 30°C, on doit suivre le protocole de réanimation ACLS classique comme pour des patients normothermiques.[22]

Équipe traitante

Ces patients doivent être rapidement admis à l'unité de soins intensifs. En général, le traitement des patients souffrant d'hypothermie nécessite une approche d'équipe interprofessionnelle comprenant des médecins, des spécialistes, des infirmières spécialisées et des pharmaciens, tous collaborant entre eux afin d'obtenir des résultats optimaux pour les patients (niveau de soin V).[3] Ce n'est que grâce à cette approche que la morbidité de l'hypothermie peut être abaissée.[3]

Au niveau des rôles de chacun, le pneumologue et le cardiologue doivent être impliqués si le patient présente un oedème pulmonaire ou une pneumonie par aspiration. Les néphrologues, les chirurgiens et le cardiologue peuvent être présents si l'ECMO, l'hémodialyse ou le pontage cardio-pulmonaire sont nécessaires. [16][3] Le personnel infirmier doit s'occuper du soin des plaies avec débridement régulier si présence d'engelures. Il doit aussi rester présent en permanence et signaler toute détérioration de son état au personnel médical, ainsi que l'administration de liquides et de tout médicament.[3]

Traitement des causes secondaires

Lorsque la condition clinique du patient ne s'améliore pas malgré des techniques de traitement appropriées, il est important de penser aux causes secondaires qu'il est nécessaire de corriger pour traiter l'hypothermie, notamment un trouble endocrinien, une intoxication ou une lésion du système nerveux central

S'il y a présence d'hypothermie non expliquée, présence d'une source potentielle d'infection ou que les traitements de réchauffement standards ne fonctionnent pas, on doit administrer les antibiotiques empiriques à large spectre en cas de sepsis.[22]

Si suspicion d'insuffisance surrénalienne, une seule dose de dexamethasone 4 mg IV est envisageable pour des patients avec hypothermie modérée à sévère réfractaire au réchauffement.[22]

Si suspicion d'hypothyroïdie plus ou moins sévère (myxedema coma), on peut traiter empiriquement un patient qui ne répond pas au réchauffement avec de la levothyroxine 250 mcg IV, après un prélèvement sanguin.[22]

Suivi

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Description: Cette section traite du suivi de l'approche clinique
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  • Est-ce que la patient aura besoin d'être revu dans X semaines ?
  • Quels doivent être les consignes données au patient ?
  • Y a-t-il des examens paracliniques à répéter ?
  • Cette section peut également traiter du suivi intrahospitalier.
Exemple:
 

Lors d'hypothermie primaire légère, la plupart des patients se réchauffent rapidement en milieu hospitalier et peuvent retourner à leur domicile en sécurité rapidement. Pour les cas d'hypothermie primaire ou secondaire modérée à sévère, l'admission à l'hôpital est nécessaire afin de se faire traiter de manière approprié sous monitoring et afin de passer les examens nécessaires pour détecter toute pathologie ayant pu précipiter l'hypothermie. [31] Si cette pathologie constitue un nouveau diagnostic (premier épisode d'hypoglycémie chez un nouveau diabétique par exemple), alors le patient devra être revu tel que standardisé pour la pathologie spécifique diagnostiquée.

Pour l'hypothermie en soi, un suivi n'est pas nécessaire mais la prévention d'un second épisode est primordiale, passant notamment par l'éducation au patient. Les personnes ayant survécu à un premier épisode ne devraient pas rester à l'extérieur trop longtemps si le temps est froid, et s'ils sont à l'extérieur lors d'un temps très froid, des vêtements appropriés sont essentiels. Si les vêtements sont mouillés, il est important de les changer rapidement. De plus, porter un sac de survie avec l'équipement et le matériel nécessaires pour protéger leur corps peut aussi être utile pour certains. Si l'alcool était un facteur précipitant, sa consommation devrait être évitée. Chez les personnes plus âgées, garder la température de son domicile élevée (minimum de 21.1 C), surtout dans la chambre à coucher peut également prévenir un second épisode. [31]

Complications

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Description: Cette section traite des complications possibles de l'approche clinique classées en ordre de probabilité (si possible).
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  • Chaque complication doit être spécifiée à l'aide du modèle Complication. Si possible, veuillez ajouter la fréquence des complications.
  • Attention ! Les complications sont celles de l'approche clinique elle-même et non de son traitement. Par exemple, l'anémie est une complication de l'hémorragie digestive basse, mais la perforation intestinale en raison d'une colonoscopie doit plutôt être décrit sur la page de la procédure Colonoscopie.
Exemple:
 

Selon la gravité de l'hypothermie, les effets suivants peuvent survenir [15][3]:

  • Diurèse froide
  • Rhabdomyolyse
  • Aspiration
  • Hyperkaliémie
  • Troubles de coagulation[32]
  • Engelures pouvant aller jusqu'à la gangrène[11]
  • Lésion rénale aiguë
  • Œdème pulmonaire
  • Bronchorrée au froid
  • Ataxie
  • Hypotension
  • Arythmie (A. fibrillation, arythmie ventriculaire, AESP)
  • Coma
  • Pancréatite
  • Décès

Attention, les complications en gras peuvent survenir fréquemment lors du réchauffement lui-même.[3]

Particularités

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Exemple:
 

Gériatrie

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Exemple:
 

Les personnes âgées sont plus à risque d'hypothermie et de ses complications, avec un pronostic pire que dans les autres groupes démographiques. En effet, avec l'âge, le corps a une moins bonne capacité à réguler sa température (baisse de production des frissons, changement au niveau de la sudation) et à percevoir la température externe. Les personnes âgées ont aussi une température centrale plus basse que la normale. De plus, il est difficile pour les personnes plus âgés d'augmenter leur rythme métabolique en raison de leur faible masse musculaire[8]. Des limitations physiques et cognitives (troubles de communication) pourraient éventuellement les empêcher de se réfugier dans des environnements plus chauds. [3] La présence de nombreuses comorbidités ou la prise de certains médicaments peut aussi limiter la réponse d'adaptation/compensatoire face à l'hypothermie.

Enfin, les défenses immunitaires chez ce groupe sont diminuées; ainsi lors d'une infection sévère (sespsis), ils sont davantage susceptibles de présenter de l'hypothermie plutôt que de la fièvre. Son apparition est un facteur prédicteur de mortalité.[33]

Pédiatrie

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Exemple:
 

À l'autre extrémité du spectre d'âge, les nourrissons et les jeunes enfants ont également un risque accru de développer de l'hypothermie car ils perdent leur chaleur corporelle encore plus vite qu'un adulte en raison de leur rapport surface-masse (surface area/mass) augmenté via la conduction et leur peau immature menant à des pertes supplémentaire par évaporation[34]. De plus, une augmentation du rythme métabolique peut aussi être difficile chez ce groupe d'âge, en raison de leur faible masse musculaire et de graisse sous-cutanée ainsi que de l'absence de frissons.[6] Enfin, ils peuvent manquer de jugement (ne sortent pas du froid assez vite) et leurs mobilité et abilités de communication limités sont aussi des facteurs les mettant à risque. [11]

Un bébé hypothermique peut avoir la peau rouge et froide, être léthargique avec de faibles pleurs ou encore présenter des troubles respiratoires. Les pertes de chaleur sont particulièrement importantes au niveau de la tête d'un nourisson.

Afin de prévenir l'hypothermie chez le nourrisson, la Société Pédiatrique Canadienne recommande de prendre sa température par la voie axillaire de la naissance jusqu'à l'âge de deux ans (la normale étant 37°C). [34]

Références

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