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La gingivite est une affection inflammatoire de la gencive marginale. Il s'agit plus spécifiquement d'une inflammation qui se limite au tissu épithélial et conjonctif de celle-ci et qui n'induit aucune perte d'attache, comparativement à la [[parodontite]].<ref name=":1">{{Citation d'un article|prénom1=Julie T.|nom1=Marchesan|prénom2=Mustafa Saadat|nom2=Girnary|prénom3=Kevin|nom3=Moss|prénom4=Eugenia Timofeev|nom4=Monaghan|titre=Role of inflammasomes in the pathogenesis of periodontal disease and therapeutics|périodique=Periodontology 2000|volume=82|numéro=1|date=02 2020|issn=1600-0757|pmid=31850638|pmcid=6927484|doi=10.1111/prd.12269|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/31850638/|consulté le=2020-07-28|pages=93–114}}</ref><ref name=":11">{{Citation d'un ouvrage|nom1=Serio, Francis G.,|nom2=Hawley, Charles E.,|nom3=Tsukiyama, Teppei,|titre=Manual of clinical periodontics|isbn=978-1-59195-332-6|isbn2=1-59195-332-4|oclc=880844151|lire en ligne=https://www.worldcat.org/oclc/880844151|consulté le=2020-08-10}}</ref> Parmi toutes les [[Maladies parodontales|maladies parodontales]], la gingivite est considérée comme la plus courante. Il existe différentes formes de gingivite basées sur l'apparence clinique, l'étiologie, la sévérité de l'atteinte et la durée de l'infection. La forme de gingivite la plus répandue est celle induite par la [[Plaque dentaire|plaque dentaire]]. La gingivite est caractérisée par une rougeur dans la zone touchée, une augmentation du fluide créviculaire, un oedème gingival ainsi qu'un saignement lors du sondage. La gingivite peut a l'occasion induire une douleur, bien que celle-ci soit majoritairement asymptomatique. <ref name=":11" /><ref name=":16" /> Principalement causé par une infection bactérienne, la gingivite peut être est influencé par des facteurs locaux, systémiques, génétiques et pharmacologiques.<ref name=":11" />   
La gingivite est une affection inflammatoire de la gencive marginale. Il s'agit plus spécifiquement d'une inflammation qui se limite au tissu épithélial et conjonctif de celle-ci et qui n'induit aucune perte d'attache, comparativement à la [[parodontite]].<ref name=":1">{{Citation d'un article|prénom1=Julie T.|nom1=Marchesan|prénom2=Mustafa Saadat|nom2=Girnary|prénom3=Kevin|nom3=Moss|prénom4=Eugenia Timofeev|nom4=Monaghan|titre=Role of inflammasomes in the pathogenesis of periodontal disease and therapeutics|périodique=Periodontology 2000|volume=82|numéro=1|date=02 2020|issn=1600-0757|pmid=31850638|pmcid=6927484|doi=10.1111/prd.12269|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/31850638/|consulté le=2020-07-28|pages=93–114}}</ref><ref name=":11">{{Citation d'un ouvrage|nom1=Serio, Francis G.,|nom2=Hawley, Charles E.,|nom3=Tsukiyama, Teppei,|titre=Manual of clinical periodontics|isbn=978-1-59195-332-6|isbn2=1-59195-332-4|oclc=880844151|lire en ligne=https://www.worldcat.org/oclc/880844151|consulté le=2020-08-10}}</ref> Parmi toutes les [[Maladies parodontales|maladies parodontales]], la gingivite est considérée comme la plus courante. Il existe différentes formes de gingivite basées sur l'apparence clinique, l'étiologie, la sévérité de l'atteinte et la durée de l'infection. La forme de gingivite la plus répandue est celle induite par la [[Plaque dentaire|plaque dentaire]]. La gingivite est caractérisée par une rougeur dans la zone touchée, une augmentation du fluide créviculaire, un oedème gingival ainsi qu'un saignement lors du sondage. La gingivite peut a l'occasion induire une douleur, bien que celle-ci soit majoritairement asymptomatique. <ref name=":11" /><ref name=":16" /> Principalement causé par une infection bactérienne, la gingivite peut être est influencé par des facteurs locaux, systémiques, génétiques et pharmacologiques.<ref name=":11" /> <ref name=":0">{{Citation d'un lien web|langue=en|nom1=M|prénom1=Rathee|nom2=P|prénom2=Jain|titre=Gingivitis|url=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/32491354/|site=PubMed|date=2020 Jan|pmid=32491354|consulté le=2020-08-11}}</ref>   


C'est une maladie inflammatoire réversible et qui, selon la cause et les facteurs de l'hôte, peut être plus ou moins étendue. La gingivite peut être décrite comme étant localisé ou généralisé; diffus ou localisé à la gencive marginale ou la papille interdentaire. <ref name=":17" />  La gingivite peut évoluer vers la [[parodontite]], bien que c'est deux affections ne soient pas toujours liés. <ref name=":16">{{Citation d'un ouvrage|nom1=Wolf, Herbert F.|nom2=Rateitschak, Edith M.|titre=Parodontologie|éditeur=Masson|date=2005|isbn=2-294-01139-2|isbn2=978-2-294-01139-9|oclc=174128993|lire en ligne=https://www.worldcat.org/oclc/174128993|consulté le=2020-08-04}}</ref> La gingivite est une maladie est associé à une réaction inflammatoire induites par les cytokines pro-inflammatoires, qui sont connues pour être responsables de l'équilibre entre les réponses immunitaires humorales et à médiation cellulaire.<ref name=":2">{{Citation d'un article|prénom1=Yasuko|nom1=Shimada|prénom2=Koichi|nom2=Tabeta|prénom3=Noriko|nom3=Sugita|prénom4=Hiromasa|nom4=Yoshie|titre=Profiling biomarkers in gingival crevicular fluid using multiplex bead immunoassay|périodique=Archives of Oral Biology|volume=58|numéro=6|date=2013-06|issn=1879-1506|pmid=23395670|doi=10.1016/j.archoralbio.2012.11.012|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/23395670/|consulté le=2020-07-28|pages=724–730}}</ref>   
C'est une maladie inflammatoire réversible et qui, selon la cause et les facteurs de l'hôte, peut être plus ou moins étendue. La gingivite peut être décrite comme étant localisé ou généralisé; diffus ou localisé à la gencive marginale ou la papille interdentaire. <ref name=":17" />  La gingivite peut évoluer vers la [[parodontite]], bien que c'est deux affections ne soient pas toujours liés. <ref name=":16">{{Citation d'un ouvrage|nom1=Wolf, Herbert F.|nom2=Rateitschak, Edith M.|titre=Parodontologie|éditeur=Masson|date=2005|isbn=2-294-01139-2|isbn2=978-2-294-01139-9|oclc=174128993|lire en ligne=https://www.worldcat.org/oclc/174128993|consulté le=2020-08-04}}</ref> La gingivite est une maladie est associé à une réaction inflammatoire induites par les cytokines pro-inflammatoires, qui sont connues pour être responsables de l'équilibre entre les réponses immunitaires humorales et à médiation cellulaire.<ref name=":2">{{Citation d'un article|prénom1=Yasuko|nom1=Shimada|prénom2=Koichi|nom2=Tabeta|prénom3=Noriko|nom3=Sugita|prénom4=Hiromasa|nom4=Yoshie|titre=Profiling biomarkers in gingival crevicular fluid using multiplex bead immunoassay|périodique=Archives of Oral Biology|volume=58|numéro=6|date=2013-06|issn=1879-1506|pmid=23395670|doi=10.1016/j.archoralbio.2012.11.012|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/23395670/|consulté le=2020-07-28|pages=724–730}}</ref>   
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La gingivite est une maladie inflammatoire très répandue, principalement causé par un manque d'hygiène qui entraine une accumulation de plaque et de tartre. Cette affection peut être vu chez tous les groupes d'âge, bien qu'elle semble être plus sévère chez l'adulte comparativement aux enfants en âge prépubert, lorsque l'on compare des sujets ayant le même niveau de plaque. On note un pic de prévalence à l'adolescence, soit entre 9 et 14 ans.<ref name=":17" /> En effet, selon l’ÉCSBQ 2012-2013, la gingivite touche la majorité des élèves du primaire, où seul 29% des élèves de deuxièmes années et moins de 20% de ceux de sixième année présente une gencive saine. Dans ces deux groupes d'âges, 50% des élèves présentent une gingivite légère et de 20-30% une gingivite modérée.<ref>{{Citation d'un ouvrage|nom1=Galarneau, Chantal, 1966-|nom2=Boiteau, Véronique,|nom3=Dubé, Marc-André,|nom4=Hamel, Denis,|titre=Étude clinique sur l'état de santé buccodentaire des élèves québécois du primaire 2012-2013 : rapport national|isbn=978-2-550-73772-8|isbn2=2-550-73772-5|oclc=946888760|lire en ligne=https://www.worldcat.org/oclc/946888760|consulté le=2020-08-10}}</ref>
La gingivite est une maladie inflammatoire très répandue, principalement causé par un manque d'hygiène qui entraine une accumulation de plaque et de tartre. Cette affection peut être vu chez tous les groupes d'âge, bien qu'elle semble être plus sévère chez l'adulte comparativement aux enfants en âge prépubert, lorsque l'on compare des sujets ayant le même niveau de plaque. On note un pic de prévalence à l'adolescence, soit entre 9 et 14 ans.<ref name=":17" /> En effet, selon l’ÉCSBQ 2012-2013, la gingivite touche la majorité des élèves du primaire, où seul 29% des élèves de deuxièmes années et moins de 20% de ceux de sixième année présente une gencive saine. Dans ces deux groupes d'âges, 50% des élèves présentent une gingivite légère et de 20-30% une gingivite modérée.<ref>{{Citation d'un ouvrage|nom1=Galarneau, Chantal, 1966-|nom2=Boiteau, Véronique,|nom3=Dubé, Marc-André,|nom4=Hamel, Denis,|titre=Étude clinique sur l'état de santé buccodentaire des élèves québécois du primaire 2012-2013 : rapport national|isbn=978-2-550-73772-8|isbn2=2-550-73772-5|oclc=946888760|lire en ligne=https://www.worldcat.org/oclc/946888760|consulté le=2020-08-10}}</ref>


La prévalence de la gingivite serait plus grande chez les hommes que chez les femmes, car il a été constaté que les femmes ont tendance à maintenir une meilleure hygiène buccale.<ref name=":17">{{Citation d'un ouvrage|nom1=Neville, Brad W.|titre=Oral & maxillofacial pathology|éditeur=W.B. Saunders|date=2002|isbn=0-7216-9003-3|isbn2=978-0-7216-9003-2|oclc=48132363|lire en ligne=https://www.worldcat.org/oclc/48132363|consulté le=2020-08-04}}</ref> Des études ont montré que la gingivite est plus répandue chez les personnes à faible statut socioéconomique. En effet, les personnes à statut socioéconomique élevé ont tendance à démontrer une attitude plus positive envers le maintien de l'hygiène buccale et à avoir un meilleur accès aux soins de santé. Des études ont montré que la gingivite était plus fréquente chez les femmes enceintes que chez les femmes non enceintes. En outre, la forme sévère de gingivite s'est révélée être prédominante chez les femmes enceintes.<ref name=":10">{{Citation d'un article|prénom1=Meena|nom1=Kashetty|prénom2=Sagar|nom2=Kumbhar|prénom3=Smita|nom3=Patil|prénom4=Prashant|nom4=Patil|titre=Oral hygiene status, gingival status, periodontal status, and treatment needs among pregnant and nonpregnant women: A comparative study|périodique=Journal of Indian Society of Periodontology|volume=22|numéro=2|date=2018-03|issn=0972-124X|pmid=29769772|pmcid=5939025|doi=10.4103/jisp.jisp_319_17|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/29769772/|consulté le=2020-07-28|pages=164–170}}</ref>  
La prévalence de la gingivite serait plus grande chez les hommes que chez les femmes, car il a été constaté que les femmes ont tendance à maintenir une meilleure hygiène buccale.<ref name=":17">{{Citation d'un ouvrage|nom1=Neville, Brad W.|titre=Oral & maxillofacial pathology|éditeur=W.B. Saunders|date=2002|isbn=0-7216-9003-3|isbn2=978-0-7216-9003-2|oclc=48132363|lire en ligne=https://www.worldcat.org/oclc/48132363|consulté le=2020-08-04}}</ref> Des études ont montré que la gingivite est plus répandue chez les personnes à faible statut socioéconomique. En effet, les personnes à statut socioéconomique élevé ont tendance à démontrer une attitude plus positive envers le maintien de l'hygiène buccale et à avoir un meilleur accès aux soins de santé. Des études ont montré que la gingivite était plus fréquente chez les femmes enceintes que chez les femmes non enceintes. En outre, la forme sévère de gingivite s'est révélée être prédominante chez les femmes enceintes.<ref name=":10">{{Citation d'un article|prénom1=Meena|nom1=Kashetty|prénom2=Sagar|nom2=Kumbhar|prénom3=Smita|nom3=Patil|prénom4=Prashant|nom4=Patil|titre=Oral hygiene status, gingival status, periodontal status, and treatment needs among pregnant and nonpregnant women: A comparative study|périodique=Journal of Indian Society of Periodontology|volume=22|numéro=2|date=2018-03|issn=0972-124X|pmid=29769772|pmcid=5939025|doi=10.4103/jisp.jisp_319_17|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/29769772/|consulté le=2020-07-28|pages=164–170}}</ref><ref name=":0" />  


== Étiologies ==
== Étiologies ==
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Sur la base de l'étiologie, la gingivite peut être classée en 2 grandes catégories, soit induite par la plaque ou non induite par la plaque dentaire. Chaque catégories contiennent divers types de gingivites.<ref name=":11" />
Sur la base de l'étiologie, la gingivite peut être classée en 2 grandes catégories, soit induite par la plaque ou non induite par la plaque dentaire. Chaque catégories contiennent divers types de gingivites.<ref name=":11" />


Gingivite induite par plaque
Gingivite induite par plaque<ref name=":0" />


Il s'agit de la cause la plus courante de gingivite. La plaque est un film mince qui se forme à la surface des dents en raison d'une mauvaise hygiène buccale. S'il n'est pas retiré régulièrement, il peut durcir et former du tartre. Comme la plaque abrite un grand nombre de bactéries, une inflammation peut se produire dans la gencive en raison des bactéries. L'infection commence généralement lorsque le système immunitaire du corps diminue en raison de certaines conditions locales ou systémiques. De plus, certains facteurs locaux peuvent contribuer à la formation de plaque, comme l'encombrement des dents à cause duquel l'élimination de la plaque devient difficile. Les dents mal alignées nécessitent souvent une correction orthodontique, ce qui ajoute à la difficulté de nettoyage. Une prothèse dentaire qui n'a pas un ajustement adéquat ou n'est pas correctement finie peut agir comme un nidus pour l'accumulation de plaque. Chez les enfants, l'éruption dentaire est également fréquemment associée à la gingivite, car l'accumulation de plaque a tendance à augmenter dans la zone où les dents primaires exfolient et les dents permanentes éclatent car l'hygiène buccale peut être difficile à maintenir dans ces zones. C'est ce qu'on appelle la gingivite à éruption. Les conditions systémiques qui peuvent provoquer une gingivite comprennent des dyscrasies sanguines telles que la leucémie. Cela peut conduire à un gonflement gingival diffus.<ref name=":3">{{Citation d'un article|prénom1=Serhat|nom1=Demirer|prénom2=Hakan|nom2=Ozdemir|prénom3=Mehmet|nom3=Sencan|prénom4=Ismail|nom4=Marakoglu|titre=Gingival hyperplasia as an early diagnostic oral manifestation in acute monocytic leukemia: a case report|périodique=European Journal of Dentistry|volume=1|numéro=2|date=2007-04|issn=1305-7456|pmid=19212486|pmcid=2609944|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/19212486/|consulté le=2020-07-28|pages=111–114}}</ref>
Il s'agit de la cause la plus courante de gingivite. La plaque est un film mince qui se forme à la surface des dents en raison d'une mauvaise hygiène buccale. S'il n'est pas retiré régulièrement, il peut durcir et former du tartre. Comme la plaque abrite un grand nombre de bactéries, une inflammation peut se produire dans la gencive en raison des bactéries. L'infection commence généralement lorsque le système immunitaire du corps diminue en raison de certaines conditions locales ou systémiques. De plus, certains facteurs locaux peuvent contribuer à la formation de plaque, comme l'encombrement des dents à cause duquel l'élimination de la plaque devient difficile. Les dents mal alignées nécessitent souvent une correction orthodontique, ce qui ajoute à la difficulté de nettoyage. Une prothèse dentaire qui n'a pas un ajustement adéquat ou n'est pas correctement finie peut agir comme un nidus pour l'accumulation de plaque. Chez les enfants, l'éruption dentaire est également fréquemment associée à la gingivite, car l'accumulation de plaque a tendance à augmenter dans la zone où les dents primaires exfolient et les dents permanentes éclatent car l'hygiène buccale peut être difficile à maintenir dans ces zones. C'est ce qu'on appelle la gingivite à éruption. Les conditions systémiques qui peuvent provoquer une gingivite comprennent des dyscrasies sanguines telles que la leucémie. Cela peut conduire à un gonflement gingival diffus.<ref name=":3">{{Citation d'un article|prénom1=Serhat|nom1=Demirer|prénom2=Hakan|nom2=Ozdemir|prénom3=Mehmet|nom3=Sencan|prénom4=Ismail|nom4=Marakoglu|titre=Gingival hyperplasia as an early diagnostic oral manifestation in acute monocytic leukemia: a case report|périodique=European Journal of Dentistry|volume=1|numéro=2|date=2007-04|issn=1305-7456|pmid=19212486|pmcid=2609944|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/19212486/|consulté le=2020-07-28|pages=111–114}}</ref><ref name=":0" />
# Associé à la plaque seule avec ou sans des facteurs locaux tel que trauma, couronne dentaire avec surcontour, anomalie dentaire, fracture ou carie dentaire, récepssion, iatrogénique facteurs. <ref name=":17" />  
# Associé à la plaque seule avec ou sans des facteurs locaux tel que trauma, couronne dentaire avec surcontour, anomalie dentaire, fracture ou carie dentaire, récepssion, iatrogénique facteurs. <ref name=":17" />  
# Gingivite modifiée par des facteurs systémiques : endocrinien (puberté, grossesse, mentruations, diabète), discrasies sanguines dont la leucémie. <ref name=":11" />  
# Gingivite modifiée par des facteurs systémiques : endocrinien (puberté, grossesse, mentruations, diabète), discrasies sanguines dont la leucémie. <ref name=":11" />  
#* Gingivite hormonale  Cette forme de gingivite survient pendant la grossesse, la puberté ou la corticothérapie. Il a été documenté dans la littérature que pendant la grossesse, il y a une augmentation du niveau d'hormones sexuelles féminines circulantes qui sont responsables de la gingivite de grossesse.<ref name=":7">{{Citation d'un article|prénom1=Rishi|nom1=Emmatty|prénom2=Jayan Jacob|nom2=Mathew|prénom3=Jacob|nom3=Kuruvilla|titre=Comparative evaluation of subgingival plaque microflora in pregnant and non-pregnant women: A clinical and microbiologic study|périodique=Journal of Indian Society of Periodontology|volume=17|numéro=1|date=2013-01|issn=0972-124X|pmid=23633772|pmcid=3636944|doi=10.4103/0972-124X.107474|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/23633772/|consulté le=2020-07-28|pages=47–51}}</ref><ref name=":8">{{Citation d'un article|prénom1=M.|nom1=Sooriyamoorthy|prénom2=D. B.|nom2=Gower|titre=Hormonal influences on gingival tissue: relationship to periodontal disease|périodique=Journal of Clinical Periodontology|volume=16|numéro=4|date=1989-04|issn=0303-6979|pmid=2654195|doi=10.1111/j.1600-051x.1989.tb01642.x|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/2654195/|consulté le=2020-07-28|pages=201–208}}</ref> À la puberté, l'inflammation gingivale se produit même sans présence de plaque. C'est ce qu'on appelle la gingivite de la puberté. Il a été constaté que dans le cytoplasme des cellules de la gencive, des récepteurs pour les œstrogènes et la testostérone qui ont une forte affinité pour ces hormones sont présents. Les récepteurs des œstrogènes sont spécifiquement présents dans les couches basales et épineuses de l'épithélium. Dans le tissu conjonctif, ces récepteurs se trouvent dans les fibroblastes et les cellules endothéliales des petits vaisseaux. Par conséquent, la gencive est un organe cible facile pour ces hormones stéroïdes entraînant une gingivite. Il a été observé que pendant l'adolescence, la gingivite apparaît plus tôt chez les filles (onze à treize ans) que chez les garçons (treize à quatorze ans) .<ref name=":9">{{Citation d'un article|prénom1=S.|nom1=Nakagawa|prénom2=H.|nom2=Fujii|prénom3=Y.|nom3=Machida|prénom4=K.|nom4=Okuda|titre=A longitudinal study from prepuberty to puberty of gingivitis. Correlation between the occurrence of Prevotella intermedia and sex hormones|périodique=Journal of Clinical Periodontology|volume=21|numéro=10|date=1994-11|issn=0303-6979|pmid=7852609|doi=10.1111/j.1600-051x.1994.tb00783.x|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/7852609/|consulté le=2020-07-28|pages=658–665}}</ref>
#* Gingivite hormonale<ref name=":0" /> Cette forme de gingivite survient pendant la grossesse, la puberté ou la corticothérapie. Il a été documenté dans la littérature que pendant la grossesse, il y a une augmentation du niveau d'hormones sexuelles féminines circulantes qui sont responsables de la gingivite de grossesse.<ref name=":7">{{Citation d'un article|prénom1=Rishi|nom1=Emmatty|prénom2=Jayan Jacob|nom2=Mathew|prénom3=Jacob|nom3=Kuruvilla|titre=Comparative evaluation of subgingival plaque microflora in pregnant and non-pregnant women: A clinical and microbiologic study|périodique=Journal of Indian Society of Periodontology|volume=17|numéro=1|date=2013-01|issn=0972-124X|pmid=23633772|pmcid=3636944|doi=10.4103/0972-124X.107474|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/23633772/|consulté le=2020-07-28|pages=47–51}}</ref><ref name=":8">{{Citation d'un article|prénom1=M.|nom1=Sooriyamoorthy|prénom2=D. B.|nom2=Gower|titre=Hormonal influences on gingival tissue: relationship to periodontal disease|périodique=Journal of Clinical Periodontology|volume=16|numéro=4|date=1989-04|issn=0303-6979|pmid=2654195|doi=10.1111/j.1600-051x.1989.tb01642.x|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/2654195/|consulté le=2020-07-28|pages=201–208}}</ref> À la puberté, l'inflammation gingivale se produit même sans présence de plaque. C'est ce qu'on appelle la gingivite de la puberté. Il a été constaté que dans le cytoplasme des cellules de la gencive, des récepteurs pour les œstrogènes et la testostérone qui ont une forte affinité pour ces hormones sont présents. Les récepteurs des œstrogènes sont spécifiquement présents dans les couches basales et épineuses de l'épithélium. Dans le tissu conjonctif, ces récepteurs se trouvent dans les fibroblastes et les cellules endothéliales des petits vaisseaux. Par conséquent, la gencive est un organe cible facile pour ces hormones stéroïdes entraînant une gingivite. Il a été observé que pendant l'adolescence, la gingivite apparaît plus tôt chez les filles (onze à treize ans) que chez les garçons (treize à quatorze ans) .<ref name=":9">{{Citation d'un article|prénom1=S.|nom1=Nakagawa|prénom2=H.|nom2=Fujii|prénom3=Y.|nom3=Machida|prénom4=K.|nom4=Okuda|titre=A longitudinal study from prepuberty to puberty of gingivitis. Correlation between the occurrence of Prevotella intermedia and sex hormones|périodique=Journal of Clinical Periodontology|volume=21|numéro=10|date=1994-11|issn=0303-6979|pmid=7852609|doi=10.1111/j.1600-051x.1994.tb00783.x|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/7852609/|consulté le=2020-07-28|pages=658–665}}</ref><ref name=":0" />
# Gingivite modifiée par des médicaments:  
# Gingivite modifiée par des médicaments:<ref name=":0" />
#* Gingivite induite par un médicament: contraceptifs, phénytoine, vrapamil, onterferon alpha, mthotrexate, minocycline. <ref name=":11" />  Divers médicaments utilisés pour les conditions systémiques peuvent provoquer des effets secondaires de la gingivite tels que la phénytoïne (utilisée pour les crises d'épilepsie), les inhibiteurs calciques (utilisés pour l'angine de poitrine, l'hypertension), les anticoagulants et les agents fibrinolytiques, les contraceptifs oraux, les inhibiteurs de protéase, les vitamines A et analogues. On pense que le mécanisme derrière cette inflammation gingivale est la capacité des métabolites de ces médicaments à induire la prolifération des fibroblastes. Un déséquilibre entre la synthèse et la dégradation de la matrice extracellulaire conduit à l'accumulation de protéines immatures dans la matrice extracellulaire, notamment le collagène. Cela, à son tour, entraîne une gingivite.
#* Gingivite induite par un médicament: contraceptifs, phénytoine, vrapamil, onterferon alpha, mthotrexate, minocycline. <ref name=":11" />  Divers médicaments utilisés pour les conditions systémiques peuvent provoquer des effets secondaires de la gingivite tels que la phénytoïne (utilisée pour les crises d'épilepsie), les inhibiteurs calciques (utilisés pour l'angine de poitrine, l'hypertension), les anticoagulants et les agents fibrinolytiques, les contraceptifs oraux, les inhibiteurs de protéase, les vitamines A et analogues. On pense que le mécanisme derrière cette inflammation gingivale est la capacité des métabolites de ces médicaments à induire la prolifération des fibroblastes. Un déséquilibre entre la synthèse et la dégradation de la matrice extracellulaire conduit à l'accumulation de protéines immatures dans la matrice extracellulaire, notamment le collagène. Cela, à son tour, entraîne une gingivite.<ref name=":0" />
# Gingivite modifiée par la malnutrition :  
# Gingivite modifiée par la malnutrition :  
#* Gingivite nutritionnelle Cela peut se produire en raison d'une carence en vitamine C, soit un déficit en acide ascorbique. <ref name=":11" /> Il a été constaté que le mode de vie moderne avec l'apport d'une quantité accrue de glucides raffinés et un ratio accru d'acides gras oméga-6 et oméga-3 peut favoriser le processus inflammatoire.<ref name=":4">{{Citation d'un article|prénom1=Margarethe M.|nom1=Bosma-den Boer|prénom2=Marie-Louise|nom2=van Wetten|prénom3=Leo|nom3=Pruimboom|titre=Chronic inflammatory diseases are stimulated by current lifestyle: how diet, stress levels and medication prevent our body from recovering|périodique=Nutrition & Metabolism|volume=9|numéro=1|date=2012-04-17|issn=1743-7075|pmid=22510431|pmcid=3372428|doi=10.1186/1743-7075-9-32|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/22510431/|consulté le=2020-07-28|pages=32}}</ref> Le mécanisme par laquelle les glucides à indice glycémique élevé favorisent le processus inflammatoire, c'est par l'activation de NFkB et le stress oxydatif.<ref name=":5">{{Citation d'un article|prénom1=Scott|nom1=Dickinson|prénom2=Dale P.|nom2=Hancock|prénom3=Peter|nom3=Petocz|prénom4=Antonio|nom4=Ceriello|titre=High-glycemic index carbohydrate increases nuclear factor-kappaB activation in mononuclear cells of young, lean healthy subjects|périodique=The American Journal of Clinical Nutrition|volume=87|numéro=5|date=2008-05|issn=1938-3207|pmid=18469238|doi=10.1093/ajcn/87.5.1188|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/18469238/|consulté le=2020-07-28|pages=1188–1193}}</ref><ref name=":6">{{Citation d'un article|prénom1=Youqing|nom1=Hu|prénom2=Gladys|nom2=Block|prénom3=Edward P.|nom3=Norkus|prénom4=Jason D.|nom4=Morrow|titre=Relations of glycemic index and glycemic load with plasma oxidative stress markers|périodique=The American Journal of Clinical Nutrition|volume=84|numéro=1|date=2006-07|issn=0002-9165|pmid=16825683|doi=10.1093/ajcn/84.1.70|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/16825683/|consulté le=2020-07-28|pages=70–76; quiz 266–267}}</ref>
#* Gingivite nutritionnelle <ref name=":0" /> Cela peut se produire en raison d'une carence en vitamine C, soit un déficit en acide ascorbique. <ref name=":11" /> Il a été constaté que le mode de vie moderne avec l'apport d'une quantité accrue de glucides raffinés et un ratio accru d'acides gras oméga-6 et oméga-3 peut favoriser le processus inflammatoire.<ref name=":4">{{Citation d'un article|prénom1=Margarethe M.|nom1=Bosma-den Boer|prénom2=Marie-Louise|nom2=van Wetten|prénom3=Leo|nom3=Pruimboom|titre=Chronic inflammatory diseases are stimulated by current lifestyle: how diet, stress levels and medication prevent our body from recovering|périodique=Nutrition & Metabolism|volume=9|numéro=1|date=2012-04-17|issn=1743-7075|pmid=22510431|pmcid=3372428|doi=10.1186/1743-7075-9-32|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/22510431/|consulté le=2020-07-28|pages=32}}</ref> Le mécanisme par laquelle les glucides à indice glycémique élevé favorisent le processus inflammatoire, c'est par l'activation de NFkB et le stress oxydatif.<ref name=":5">{{Citation d'un article|prénom1=Scott|nom1=Dickinson|prénom2=Dale P.|nom2=Hancock|prénom3=Peter|nom3=Petocz|prénom4=Antonio|nom4=Ceriello|titre=High-glycemic index carbohydrate increases nuclear factor-kappaB activation in mononuclear cells of young, lean healthy subjects|périodique=The American Journal of Clinical Nutrition|volume=87|numéro=5|date=2008-05|issn=1938-3207|pmid=18469238|doi=10.1093/ajcn/87.5.1188|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/18469238/|consulté le=2020-07-28|pages=1188–1193}}</ref><ref name=":6">{{Citation d'un article|prénom1=Youqing|nom1=Hu|prénom2=Gladys|nom2=Block|prénom3=Edward P.|nom3=Norkus|prénom4=Jason D.|nom4=Morrow|titre=Relations of glycemic index and glycemic load with plasma oxidative stress markers|périodique=The American Journal of Clinical Nutrition|volume=84|numéro=1|date=2006-07|issn=0002-9165|pmid=16825683|doi=10.1093/ajcn/84.1.70|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/16825683/|consulté le=2020-07-28|pages=70–76; quiz 266–267}}</ref><ref name=":0" />


Gingivite non induite par la plaque
Gingivite non induite par la plaque
# Gingivite infectieuse spécifique à une bactérie, un virus ou une infection fongique <ref name=":11" />  
# Gingivite infectieuse<ref name=":0" /> spécifique à une bactérie, un virus ou une infection fongique <ref name=":11" />  
#* Cette forme de gingivite survient en raison de la présence de toute autre infection dans la cavité buccale, comme les caries dentaires. Une réaction hypersensible à un allergène peut déclencher l'infiltration des plasmocytes dans la gencive et provoquer une gingivite plasmocytaire. L'allergène peut être du chewing-gum, certains composants du dentifrice, de la cannelle, de la menthe, du poivron rouge, etc. Une gingivite infectieuse peut également survenir en réaction à certaines lésions de bas grade des tissus locaux tels que des dents fracturées, des restaurations en surplomb, des brides surdimensionnées de la prothèse et les prothèses dentaires fixes défectueuses avec une mauvaise conception pontique (pontique en selle) ou sur des marges profilées.
#* Cette forme de gingivite survient en raison de la présence de toute autre infection dans la cavité buccale, comme les caries dentaires. Une réaction hypersensible à un allergène peut déclencher l'infiltration des plasmocytes dans la gencive et provoquer une gingivite plasmocytaire. L'allergène peut être du chewing-gum, certains composants du dentifrice, de la cannelle, de la menthe, du poivron rouge, etc. Une gingivite infectieuse peut également survenir en réaction à certaines lésions de bas grade des tissus locaux tels que des dents fracturées, des restaurations en surplomb, des brides surdimensionnées de la prothèse et les prothèses dentaires fixes défectueuses avec une mauvaise conception pontique (pontique en selle) ou sur des marges profilées.<ref name=":0" />


# Gingivite origine génétique: fibromatoses hériditaire gingivale <ref name=":11" />
# Gingivite origine génétique: fibromatoses hériditaire gingivale <ref name=":11" />
# Manifestation de conditions systémiques: désordres mucocutannées, réaction allergiques, lésions traumatique, non spécifique <ref name=":11" />
# Manifestation de conditions systémiques: désordres mucocutannées, réaction allergiques, lésions traumatique, non spécifique <ref name=":11" />


En dehors de cela, divers facteurs de risque peuvent contribuer à la gingivite. Il s'agit notamment des habitudes personnelles du patient (tabagisme et tabac à chiquer), des conditions systémiques (diabète), des facteurs génétiques (fibromatose gingivale héréditaire) et des conditions locales (bouche sèche, dents serrées).  
En dehors de cela, divers facteurs de risque peuvent contribuer à la gingivite. Il s'agit notamment des habitudes personnelles du patient (tabagisme et tabac à chiquer), des conditions systémiques (diabète), des facteurs génétiques (fibromatose gingivale héréditaire) et des conditions locales (bouche sèche, dents serrées).<ref name=":0" />


== Physiopathologie ==
== Physiopathologie ==


Une hygiène buccale inadéquate entraîne une accumulation de plaque bactérienne qui, si elle n'est pas éliminée, déclenche une réponse inflammatoire aiguë en moins d'une semaine. Il s'agit du stade initial de la gingivite caractérisé par une augmentation du liquide creviculaire gingival et du nombre de neutrophiles. Les fibres de collagène commencent à détruire avec le dépôt de fibrine. À une semaine, la gingivite passe à un stade précoce avec la transition de l'infiltration neutrophile à l'infiltration lymphocytaire principalement. Une progression supplémentaire vers le stade chronique conduit à une lésion établie avec principalement des plasmocytes et des lymphocytes B. À mesure qu'elle progresse, la formation de poches se produit, entraînant la séparation de la gencive de la dent. L'inflammation persistante conduit à la rupture du ligament parodontal et à la résorption de l'os alvéolaire adjacent, ce qui peut finalement entraîner une perte de dents.
Une hygiène buccale inadéquate entraîne une accumulation de plaque bactérienne qui, si elle n'est pas éliminée, déclenche une réponse inflammatoire aiguë en moins d'une semaine. Il s'agit du stade initial de la gingivite caractérisé par une augmentation du liquide creviculaire gingival et du nombre de neutrophiles. Les fibres de collagène commencent à détruire avec le dépôt de fibrine. À une semaine, la gingivite passe à un stade précoce avec la transition de l'infiltration neutrophile à l'infiltration lymphocytaire principalement. Une progression supplémentaire vers le stade chronique conduit à une lésion établie avec principalement des plasmocytes et des lymphocytes B. À mesure qu'elle progresse, la formation de poches se produit, entraînant la séparation de la gencive de la dent. L'inflammation persistante conduit à la rupture du ligament parodontal et à la résorption de l'os alvéolaire adjacent, ce qui peut finalement entraîner une perte de dents.<ref name=":0" />


== Présentation clinique ==
== Présentation clinique ==


Histoire
Histoire<ref name=":0" />


Dans la plupart des cas, la gingivite peut passer inaperçue chez le patient car la maladie peut exister et progresser sans aucun symptôme. S'il est asymptomatique, le patient peut avoir des antécédents de saignement de la gencive lors du brossage, de la soie dentaire et parfois de la consommation d'aliments particulièrement durs (pommes) ainsi que d'une mauvaise haleine qui ne disparaît pas même après le brossage.
Dans la plupart des cas, la gingivite peut passer inaperçue chez le patient car la maladie peut exister et progresser sans aucun symptôme. S'il est asymptomatique, le patient peut avoir des antécédents de saignement de la gencive lors du brossage, de la soie dentaire et parfois de la consommation d'aliments particulièrement durs (pommes) ainsi que d'une mauvaise haleine qui ne disparaît pas même après le brossage.


Le gonflement gingival peut être classé en quatre types.  
Le gonflement gingival peut être classé en quatre types.<ref name=":0" />




Ligne 63 : Ligne 63 :
* Grade I: gonflement limité à la région papillaire interdentaire
* Grade I: gonflement limité à la région papillaire interdentaire
* Grade II: gonflement impliquant à la fois la papille interdentaire et la gencive marginale
* Grade II: gonflement impliquant à la fois la papille interdentaire et la gencive marginale
* Grade III: gonflement couvrant les trois quarts ou plus de la structure de la couronne  
* Grade III: gonflement couvrant les trois quarts ou plus de la structure de la couronne<ref name=":0" />


Physical
Physical<ref name=":0" />


L'examen physique de la cavité buccale par le dentiste peut révéler la présence d'une gencive enflammée, tendre et enflée qui peut saigner au sondage en fonction du stade de la gingivite.
L'examen physique de la cavité buccale par le dentiste peut révéler la présence d'une gencive enflammée, tendre et enflée qui peut saigner au sondage en fonction du stade de la gingivite.<ref name=":0" />


== Examens paracliniques ==
== Examens paracliniques ==


La gingivite étant une maladie des tissus mous, l'évaluation radiographique n'est pas utile. Les enquêtes en laboratoire ne sont également pas systématiquement nécessaires.  
La gingivite étant une maladie des tissus mous, l'évaluation radiographique n'est pas utile. Les enquêtes en laboratoire ne sont également pas systématiquement nécessaires.<ref name=":0" />


== Approche clinique ==
== Approche clinique ==


La gingivite est soumise à quatre étapes différentes avant de passer à la parodontite si elle n'est pas traitée. Les différentes étapes de la gingivite ont été expliquées pour la première fois par Page et Schroeder en 1976.<ref name=":15">{{Citation d'un article|prénom1=R. C.|nom1=Page|prénom2=H. E.|nom2=Schroeder|titre=Pathogenesis of inflammatory periodontal disease. A summary of current work|périodique=Laboratory Investigation; a Journal of Technical Methods and Pathology|volume=34|numéro=3|date=1976-03|issn=0023-6837|pmid=765622|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/765622/|consulté le=2020-07-28|pages=235–249}}</ref>
La gingivite est soumise à quatre étapes différentes avant de passer à la parodontite si elle n'est pas traitée. Les différentes étapes de la gingivite ont été expliquées pour la première fois par Page et Schroeder en 1976.<ref name=":15">{{Citation d'un article|prénom1=R. C.|nom1=Page|prénom2=H. E.|nom2=Schroeder|titre=Pathogenesis of inflammatory periodontal disease. A summary of current work|périodique=Laboratory Investigation; a Journal of Technical Methods and Pathology|volume=34|numéro=3|date=1976-03|issn=0023-6837|pmid=765622|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/765622/|consulté le=2020-07-28|pages=235–249}}</ref><ref name=":0" />




Ligne 81 : Ligne 81 :
* Lésion précoce
* Lésion précoce
* Lésion établie
* Lésion établie
* Lésion avancée
* Lésion avancée<ref name=":0" />


Lésion initiale: il s'agit de la première étape de la gingivite caractérisée par la réponse des leucocytes et des cellules endothéliales résidentes à la plaque (un biofilm bactérien). Cette étape est dépourvue de tout signe clinique d'inflammation. Cependant, dans les coupes histologiques, les changements sont évidents. Les vaisseaux sanguins locaux se dilatent en réponse aux neuropeptides, qui sont produits par les cytokines en raison des produits métaboliques des bactéries. Ensuite, les neutrophiles commencent à migrer vers le site inflammatoire.
Lésion initiale: il s'agit de la première étape de la gingivite caractérisée par la réponse des leucocytes et des cellules endothéliales résidentes à la plaque (un biofilm bactérien). Cette étape est dépourvue de tout signe clinique d'inflammation. Cependant, dans les coupes histologiques, les changements sont évidents. Les vaisseaux sanguins locaux se dilatent en réponse aux neuropeptides, qui sont produits par les cytokines en raison des produits métaboliques des bactéries. Ensuite, les neutrophiles commencent à migrer vers le site inflammatoire.<ref name=":0" />


Lésion précoce: ce stade se caractérise par une augmentation du nombre de neutrophiles. À ce stade, les signes cliniques de la gingivite, tels que les rougeurs et les saignements gingivaux, commencent à apparaître. Il y a une augmentation du liquide creviculaire gingival. Histologiquement, il y a une prolifération de l'épithélium pour former des chevilles retées. Les protéines du complément sont activées.
Lésion précoce: ce stade se caractérise par une augmentation du nombre de neutrophiles. À ce stade, les signes cliniques de la gingivite, tels que les rougeurs et les saignements gingivaux, commencent à apparaître. Il y a une augmentation du liquide creviculaire gingival. Histologiquement, il y a une prolifération de l'épithélium pour former des chevilles retées. Les protéines du complément sont activées.<ref name=":0" />


Lésion établie: cette étape est marquée par un passage d'une réponse immunitaire innée à une réponse immunitaire acquise. Il y a une activité collagénolytique accrue à ce stade avec une augmentation du nombre de macrophages, de plasmocytes, de lymphocytes T et B. Cliniquement, des changements dans la couleur et le contour de la gencive peuvent être facilement observés avec des saignements gingivaux. Il est classé sous le stade modéré à sévère de la gingivite.
Lésion établie: cette étape est marquée par un passage d'une réponse immunitaire innée à une réponse immunitaire acquise. Il y a une activité collagénolytique accrue à ce stade avec une augmentation du nombre de macrophages, de plasmocytes, de lymphocytes T et B. Cliniquement, des changements dans la couleur et le contour de la gencive peuvent être facilement observés avec des saignements gingivaux. Il est classé sous le stade modéré à sévère de la gingivite.<ref name=":0" />


Lésion avancée: cette étape est une transition vers la parodontite. Elle se caractérise par une perte d'attachement irréversible. Les changements inflammatoires et l'infection bactérienne commencent à affecter les tissus de soutien des dents et les structures environnantes telles que la gencive, le ligament parodontal et l'os alvéolaire, entraînant leur destruction et, éventuellement, une perte de dents.
Lésion avancée: cette étape est une transition vers la parodontite. Elle se caractérise par une perte d'attachement irréversible. Les changements inflammatoires et l'infection bactérienne commencent à affecter les tissus de soutien des dents et les structures environnantes telles que la gencive, le ligament parodontal et l'os alvéolaire, entraînant leur destruction et, éventuellement, une perte de dents.
Ligne 97 : Ligne 97 :
== Diagnostic différentiel ==
== Diagnostic différentiel ==


La gingivite doit être différenciée de la parodontite sur le plan clinique, et les deux peuvent présenter les mêmes caractéristiques, telles que des saignements gingivaux lors du sondage.<ref name=":14">{{Citation d'un article|prénom1=T.|nom1=Dietrich|prénom2=E. Krall|nom2=Kaye|prénom3=M. E.|nom3=Nunn|prénom4=T.|nom4=Van Dyke|titre=Gingivitis susceptibility and its relation to periodontitis in men|périodique=Journal of Dental Research|volume=85|numéro=12|date=2006-12|issn=0022-0345|pmid=17122168|pmcid=2170528|doi=10.1177/154405910608501213|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/17122168/|consulté le=2020-07-28|pages=1134–1137}}</ref> Elles peuvent être différenciées histologiquement et radiographiquement.
La gingivite doit être différenciée de la parodontite sur le plan clinique, et les deux peuvent présenter les mêmes caractéristiques, telles que des saignements gingivaux lors du sondage.<ref name=":14">{{Citation d'un article|prénom1=T.|nom1=Dietrich|prénom2=E. Krall|nom2=Kaye|prénom3=M. E.|nom3=Nunn|prénom4=T.|nom4=Van Dyke|titre=Gingivitis susceptibility and its relation to periodontitis in men|périodique=Journal of Dental Research|volume=85|numéro=12|date=2006-12|issn=0022-0345|pmid=17122168|pmcid=2170528|doi=10.1177/154405910608501213|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/17122168/|consulté le=2020-07-28|pages=1134–1137}}</ref> Elles peuvent être différenciées histologiquement et radiographiquement.<ref name=":0" />


== Traitement ==
== Traitement ==


L'objectif principal du traitement de la gingivite est de réduire l'inflammation. Ceci est obtenu en utilisant différents instruments pour éliminer les dépôts de plaque dentaire. Si la condition persiste, cela peut être dû à d'autres facteurs étiologiques pour lesquels le patient doit consulter le dentiste. S'il est d'origine médicamenteuse, le médecin peut changer le médicament pour résoudre le problème. Si elle est due à une carence nutritionnelle, des suppléments peuvent être prescrits. Dans la majorité des cas, elle est induite par la plaque, et le dentiste doit donc retirer la plaque et / ou le tartre s'ils sont présents par des procédures de détartrage et de surfaçage radiculaire. Des médicaments sous forme de rince-bouche antiseptique contenant de la chlorhexidine peuvent également être utilisés par le patient pour désinfecter la bouche. Des puces antiseptiques et antibiotiques sont également disponibles, qui libèrent le médicament (chlorhexidine et minocycline) en permanence. Ceux-ci peuvent être insérés dans les poches après le détartrage et le surfaçage radiculaire. Dans les cas graves, des antibiotiques peuvent également être prescrits aux patients. D'autres causes, comme une prothèse défectueuse, doivent être identifiées par le dentiste et doivent être remplacées.  
L'objectif principal du traitement de la gingivite est de réduire l'inflammation. Ceci est obtenu en utilisant différents instruments pour éliminer les dépôts de plaque dentaire. Si la condition persiste, cela peut être dû à d'autres facteurs étiologiques pour lesquels le patient doit consulter le dentiste. S'il est d'origine médicamenteuse, le médecin peut changer le médicament pour résoudre le problème. Si elle est due à une carence nutritionnelle, des suppléments peuvent être prescrits. Dans la majorité des cas, elle est induite par la plaque, et le dentiste doit donc retirer la plaque et / ou le tartre s'ils sont présents par des procédures de détartrage et de surfaçage radiculaire. Des médicaments sous forme de rince-bouche antiseptique contenant de la chlorhexidine peuvent également être utilisés par le patient pour désinfecter la bouche. Des puces antiseptiques et antibiotiques sont également disponibles, qui libèrent le médicament (chlorhexidine et minocycline) en permanence. Ceux-ci peuvent être insérés dans les poches après le détartrage et le surfaçage radiculaire. Dans les cas graves, des antibiotiques peuvent également être prescrits aux patients. D'autres causes, comme une prothèse défectueuse, doivent être identifiées par le dentiste et doivent être remplacées.<ref name=":0" />


Il existe des études sur l'effet des plantes médicinales ou à base de plantes sur la gestion de la gingivite. Le mécanisme d'action de ces plantes sur la gingivite est dû à leur propriété anti-inflammatoire. Ces plantes médicinales comprennent la grenade, le thé et la camomille. Les flavonoïdes et les tanins présents dans ces plantes sont de puissants phytochimiques anti-inflammatoires et astringents. Par conséquent, ils peuvent résoudre à la fois les saignements gingivaux et l'inflammation.<ref name=":12">{{Citation d'un article|prénom1=Hannaneh|nom1=Safiaghdam|prénom2=Vahideh|nom2=Oveissi|prénom3=Roodabeh|nom3=Bahramsoltani|prénom4=Mohammad Hosein|nom4=Farzaei|titre=Medicinal plants for gingivitis: a review of clinical trials|périodique=Iranian Journal of Basic Medical Sciences|volume=21|numéro=10|date=2018-10|issn=2008-3866|pmid=30524670|pmcid=6281068|doi=10.22038/IJBMS.2018.31997.7690|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/30524670/|consulté le=2020-07-28|pages=978–991}}</ref> Certaines études ont prouvé qu'il existe un effet synergique lorsque les plantes à base de plantes sont prescrites ainsi que des procédures mécaniques conventionnelles d'élimination de la plaque, telles que le détartrage.<ref name=":13">{{Citation d'un article|prénom1=Neha|nom1=Ajmera|prénom2=Anirban|nom2=Chatterjee|prénom3=Vikas|nom3=Goyal|titre=Aloe vera: It's effect on gingivitis|périodique=Journal of Indian Society of Periodontology|volume=17|numéro=4|date=2013-07|issn=0972-124X|pmid=24174720|pmcid=3800403|doi=10.4103/0972-124X.118312|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/24174720/|consulté le=2020-07-28|pages=435–438}}</ref>
Il existe des études sur l'effet des plantes médicinales ou à base de plantes sur la gestion de la gingivite. Le mécanisme d'action de ces plantes sur la gingivite est dû à leur propriété anti-inflammatoire. Ces plantes médicinales comprennent la grenade, le thé et la camomille. Les flavonoïdes et les tanins présents dans ces plantes sont de puissants phytochimiques anti-inflammatoires et astringents. Par conséquent, ils peuvent résoudre à la fois les saignements gingivaux et l'inflammation.<ref name=":12">{{Citation d'un article|prénom1=Hannaneh|nom1=Safiaghdam|prénom2=Vahideh|nom2=Oveissi|prénom3=Roodabeh|nom3=Bahramsoltani|prénom4=Mohammad Hosein|nom4=Farzaei|titre=Medicinal plants for gingivitis: a review of clinical trials|périodique=Iranian Journal of Basic Medical Sciences|volume=21|numéro=10|date=2018-10|issn=2008-3866|pmid=30524670|pmcid=6281068|doi=10.22038/IJBMS.2018.31997.7690|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/30524670/|consulté le=2020-07-28|pages=978–991}}</ref> Certaines études ont prouvé qu'il existe un effet synergique lorsque les plantes à base de plantes sont prescrites ainsi que des procédures mécaniques conventionnelles d'élimination de la plaque, telles que le détartrage.<ref name=":13">{{Citation d'un article|prénom1=Neha|nom1=Ajmera|prénom2=Anirban|nom2=Chatterjee|prénom3=Vikas|nom3=Goyal|titre=Aloe vera: It's effect on gingivitis|périodique=Journal of Indian Society of Periodontology|volume=17|numéro=4|date=2013-07|issn=0972-124X|pmid=24174720|pmcid=3800403|doi=10.4103/0972-124X.118312|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/24174720/|consulté le=2020-07-28|pages=435–438}}</ref><ref name=":0" />


== Suivi ==
== Suivi ==
Ligne 111 : Ligne 111 :
== Complications ==
== Complications ==


La complication ou les séquelles les plus courantes de la gingivite chronique, si elle n'est pas traitée, est la progression de l'inflammation vers les tissus et les os sous-jacents, entraînant une parodontite. La conséquence ultime d'un tel événement est la perte de dents. La gingivite précède toujours la parodontite. Cependant, la gingivite ne progresse pas toujours en parodontite. La gingivite chronique peut évoluer vers une gingivite ulcéreuse nécrosante aiguë, également connue sous le nom de bouche de tranchée si elle n'est pas traitée et lorsque le patient néglige complètement l'hygiène buccale ou lorsque le système immunitaire du patient est compromis. La condition est courante dans les pays en développement où les conditions de vie sont mauvaises. Il est classé sous une forme grave de gingivite associée à des douleurs, des saignements gingivaux et des ulcérations. Elle se caractérise par un œdème gingival marqué, des saignements spontanés ou des saignements en réponse à un traumatisme local minimal. Il peut être associé à une douleur localisée, à une altération du goût (goût métallique principalement) et à une halitose.
La complication ou les séquelles les plus courantes de la gingivite chronique, si elle n'est pas traitée, est la progression de l'inflammation vers les tissus et les os sous-jacents, entraînant une parodontite. La conséquence ultime d'un tel événement est la perte de dents. La gingivite précède toujours la parodontite. Cependant, la gingivite ne progresse pas toujours en parodontite. La gingivite chronique peut évoluer vers une gingivite ulcéreuse nécrosante aiguë, également connue sous le nom de bouche de tranchée si elle n'est pas traitée et lorsque le patient néglige complètement l'hygiène buccale ou lorsque le système immunitaire du patient est compromis. La condition est courante dans les pays en développement où les conditions de vie sont mauvaises. Il est classé sous une forme grave de gingivite associée à des douleurs, des saignements gingivaux et des ulcérations. Elle se caractérise par un œdème gingival marqué, des saignements spontanés ou des saignements en réponse à un traumatisme local minimal. Il peut être associé à une douleur localisée, à une altération du goût (goût métallique principalement) et à une halitose.<ref name=":0" />


== Évolution ==
== Évolution ==


La gingivite, si elle est identifiée et traitée, peut être facilement résolue car la condition est réversible à ses débuts. Cependant, la gingivite chronique, si elle n'est pas traitée, peut évoluer vers une parodontite et peut finalement entraîner une destruction osseuse, entraînant une perte de dents.
La gingivite, si elle est identifiée et traitée, peut être facilement résolue car la condition est réversible à ses débuts. Cependant, la gingivite chronique, si elle n'est pas traitée, peut évoluer vers une parodontite et peut finalement entraîner une destruction osseuse, entraînant une perte de dents.<ref name=":0" />


== Prévention ==
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== Amélioration des résultats de l'équipe de soins de santé ==
== Amélioration des résultats de l'équipe de soins de santé ==


Pour améliorer les résultats du traitement de la gingivite, une approche interprofessionnelle est nécessaire pour identifier les causes de la gingivite et d'intervenir à un stade précoce avant sa progression vers la parodontite. En outre, une connaissance approfondie du modèle épidémiologique est nécessaire pour planifier les services de santé publique, car la gingivite induite par la plaque peut être observée à tout âge de la population dentée. La complication de la gingivite, c'est-à-dire la parodontite, ne se limite pas à la perte des dents, mais elle a également un effet sur la santé générale du système. Ainsi, les dentistes et les médecins doivent être conscients des effets néfastes de la parodontite sur la santé systémique du patient.
Pour améliorer les résultats du traitement de la gingivite, une approche interprofessionnelle est nécessaire pour identifier les causes de la gingivite et d'intervenir à un stade précoce avant sa progression vers la parodontite. En outre, une connaissance approfondie du modèle épidémiologique est nécessaire pour planifier les services de santé publique, car la gingivite induite par la plaque peut être observée à tout âge de la population dentée. La complication de la gingivite, c'est-à-dire la parodontite, ne se limite pas à la perte des dents, mais elle a également un effet sur la santé générale du système. Ainsi, les dentistes et les médecins doivent être conscients des effets néfastes de la parodontite sur la santé systémique du patient.<ref name=":0" />


== Références ==
== Références ==

Version du 11 août 2020 à 12:50

Gingivite induite par le biofilm dentaire
Maladie
Caractéristiques
Signes Plaque dentaire, Tartre, Gencive marginale oedématiée, Gencive marginale rougeâtre, Gencive marginale avec perte de la texture en pelure d'orange, Gencive qui peut saigner au sondage, Absence de perte d'attache
Symptômes
Halitose, Gingivorrhagie , Douleur gingivale, Asymptomatique
Diagnostic différentiel
Dermatite de contact, Sarcoïdose, Granulome pyogénique, Maladie d'Addison, Leucémies, Histoplasmose, Syphilis, Pemphigoïde, Gingivite ulcéronécrosante, Fibromatose gingivale héréditaire, ... [+]
Informations
Wikidata ID Q673083

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La gingivite est une affection inflammatoire de la gencive marginale. Il s'agit plus spécifiquement d'une inflammation qui se limite au tissu épithélial et conjonctif de celle-ci et qui n'induit aucune perte d'attache, comparativement à la parodontite.[1][2] Parmi toutes les maladies parodontales, la gingivite est considérée comme la plus courante. Il existe différentes formes de gingivite basées sur l'apparence clinique, l'étiologie, la sévérité de l'atteinte et la durée de l'infection. La forme de gingivite la plus répandue est celle induite par la plaque dentaire. La gingivite est caractérisée par une rougeur dans la zone touchée, une augmentation du fluide créviculaire, un oedème gingival ainsi qu'un saignement lors du sondage. La gingivite peut a l'occasion induire une douleur, bien que celle-ci soit majoritairement asymptomatique. [2][3] Principalement causé par une infection bactérienne, la gingivite peut être est influencé par des facteurs locaux, systémiques, génétiques et pharmacologiques.[2] [4]

C'est une maladie inflammatoire réversible et qui, selon la cause et les facteurs de l'hôte, peut être plus ou moins étendue. La gingivite peut être décrite comme étant localisé ou généralisé; diffus ou localisé à la gencive marginale ou la papille interdentaire. [5] La gingivite peut évoluer vers la parodontite, bien que c'est deux affections ne soient pas toujours liés. [3] La gingivite est une maladie est associé à une réaction inflammatoire induites par les cytokines pro-inflammatoires, qui sont connues pour être responsables de l'équilibre entre les réponses immunitaires humorales et à médiation cellulaire.[6]

Épidémiologie

La gingivite est une maladie inflammatoire très répandue, principalement causé par un manque d'hygiène qui entraine une accumulation de plaque et de tartre. Cette affection peut être vu chez tous les groupes d'âge, bien qu'elle semble être plus sévère chez l'adulte comparativement aux enfants en âge prépubert, lorsque l'on compare des sujets ayant le même niveau de plaque. On note un pic de prévalence à l'adolescence, soit entre 9 et 14 ans.[5] En effet, selon l’ÉCSBQ 2012-2013, la gingivite touche la majorité des élèves du primaire, où seul 29% des élèves de deuxièmes années et moins de 20% de ceux de sixième année présente une gencive saine. Dans ces deux groupes d'âges, 50% des élèves présentent une gingivite légère et de 20-30% une gingivite modérée.[7]

La prévalence de la gingivite serait plus grande chez les hommes que chez les femmes, car il a été constaté que les femmes ont tendance à maintenir une meilleure hygiène buccale.[5] Des études ont montré que la gingivite est plus répandue chez les personnes à faible statut socioéconomique. En effet, les personnes à statut socioéconomique élevé ont tendance à démontrer une attitude plus positive envers le maintien de l'hygiène buccale et à avoir un meilleur accès aux soins de santé. Des études ont montré que la gingivite était plus fréquente chez les femmes enceintes que chez les femmes non enceintes. En outre, la forme sévère de gingivite s'est révélée être prédominante chez les femmes enceintes.[8][4]

Étiologies

Sur la base de l'étiologie, la gingivite peut être classée en 2 grandes catégories, soit induite par la plaque ou non induite par la plaque dentaire. Chaque catégories contiennent divers types de gingivites.[2]

Gingivite induite par plaque[4]

Il s'agit de la cause la plus courante de gingivite. La plaque est un film mince qui se forme à la surface des dents en raison d'une mauvaise hygiène buccale. S'il n'est pas retiré régulièrement, il peut durcir et former du tartre. Comme la plaque abrite un grand nombre de bactéries, une inflammation peut se produire dans la gencive en raison des bactéries. L'infection commence généralement lorsque le système immunitaire du corps diminue en raison de certaines conditions locales ou systémiques. De plus, certains facteurs locaux peuvent contribuer à la formation de plaque, comme l'encombrement des dents à cause duquel l'élimination de la plaque devient difficile. Les dents mal alignées nécessitent souvent une correction orthodontique, ce qui ajoute à la difficulté de nettoyage. Une prothèse dentaire qui n'a pas un ajustement adéquat ou n'est pas correctement finie peut agir comme un nidus pour l'accumulation de plaque. Chez les enfants, l'éruption dentaire est également fréquemment associée à la gingivite, car l'accumulation de plaque a tendance à augmenter dans la zone où les dents primaires exfolient et les dents permanentes éclatent car l'hygiène buccale peut être difficile à maintenir dans ces zones. C'est ce qu'on appelle la gingivite à éruption. Les conditions systémiques qui peuvent provoquer une gingivite comprennent des dyscrasies sanguines telles que la leucémie. Cela peut conduire à un gonflement gingival diffus.[9][4]

  1. Associé à la plaque seule avec ou sans des facteurs locaux tel que trauma, couronne dentaire avec surcontour, anomalie dentaire, fracture ou carie dentaire, récepssion, iatrogénique facteurs. [5]
  2. Gingivite modifiée par des facteurs systémiques : endocrinien (puberté, grossesse, mentruations, diabète), discrasies sanguines dont la leucémie. [2]
    • Gingivite hormonale[4] Cette forme de gingivite survient pendant la grossesse, la puberté ou la corticothérapie. Il a été documenté dans la littérature que pendant la grossesse, il y a une augmentation du niveau d'hormones sexuelles féminines circulantes qui sont responsables de la gingivite de grossesse.[10][11] À la puberté, l'inflammation gingivale se produit même sans présence de plaque. C'est ce qu'on appelle la gingivite de la puberté. Il a été constaté que dans le cytoplasme des cellules de la gencive, des récepteurs pour les œstrogènes et la testostérone qui ont une forte affinité pour ces hormones sont présents. Les récepteurs des œstrogènes sont spécifiquement présents dans les couches basales et épineuses de l'épithélium. Dans le tissu conjonctif, ces récepteurs se trouvent dans les fibroblastes et les cellules endothéliales des petits vaisseaux. Par conséquent, la gencive est un organe cible facile pour ces hormones stéroïdes entraînant une gingivite. Il a été observé que pendant l'adolescence, la gingivite apparaît plus tôt chez les filles (onze à treize ans) que chez les garçons (treize à quatorze ans) .[12][4]
  3. Gingivite modifiée par des médicaments:[4]
    • Gingivite induite par un médicament: contraceptifs, phénytoine, vrapamil, onterferon alpha, mthotrexate, minocycline. [2] Divers médicaments utilisés pour les conditions systémiques peuvent provoquer des effets secondaires de la gingivite tels que la phénytoïne (utilisée pour les crises d'épilepsie), les inhibiteurs calciques (utilisés pour l'angine de poitrine, l'hypertension), les anticoagulants et les agents fibrinolytiques, les contraceptifs oraux, les inhibiteurs de protéase, les vitamines A et analogues. On pense que le mécanisme derrière cette inflammation gingivale est la capacité des métabolites de ces médicaments à induire la prolifération des fibroblastes. Un déséquilibre entre la synthèse et la dégradation de la matrice extracellulaire conduit à l'accumulation de protéines immatures dans la matrice extracellulaire, notamment le collagène. Cela, à son tour, entraîne une gingivite.[4]
  4. Gingivite modifiée par la malnutrition :
    • Gingivite nutritionnelle [4] Cela peut se produire en raison d'une carence en vitamine C, soit un déficit en acide ascorbique. [2] Il a été constaté que le mode de vie moderne avec l'apport d'une quantité accrue de glucides raffinés et un ratio accru d'acides gras oméga-6 et oméga-3 peut favoriser le processus inflammatoire.[13] Le mécanisme par laquelle les glucides à indice glycémique élevé favorisent le processus inflammatoire, c'est par l'activation de NFkB et le stress oxydatif.[14][15][4]

Gingivite non induite par la plaque

  1. Gingivite infectieuse[4] spécifique à une bactérie, un virus ou une infection fongique [2]
    • Cette forme de gingivite survient en raison de la présence de toute autre infection dans la cavité buccale, comme les caries dentaires. Une réaction hypersensible à un allergène peut déclencher l'infiltration des plasmocytes dans la gencive et provoquer une gingivite plasmocytaire. L'allergène peut être du chewing-gum, certains composants du dentifrice, de la cannelle, de la menthe, du poivron rouge, etc. Une gingivite infectieuse peut également survenir en réaction à certaines lésions de bas grade des tissus locaux tels que des dents fracturées, des restaurations en surplomb, des brides surdimensionnées de la prothèse et les prothèses dentaires fixes défectueuses avec une mauvaise conception pontique (pontique en selle) ou sur des marges profilées.[4]
  1. Gingivite origine génétique: fibromatoses hériditaire gingivale [2]
  2. Manifestation de conditions systémiques: désordres mucocutannées, réaction allergiques, lésions traumatique, non spécifique [2]

En dehors de cela, divers facteurs de risque peuvent contribuer à la gingivite. Il s'agit notamment des habitudes personnelles du patient (tabagisme et tabac à chiquer), des conditions systémiques (diabète), des facteurs génétiques (fibromatose gingivale héréditaire) et des conditions locales (bouche sèche, dents serrées).[4]

Physiopathologie

Une hygiène buccale inadéquate entraîne une accumulation de plaque bactérienne qui, si elle n'est pas éliminée, déclenche une réponse inflammatoire aiguë en moins d'une semaine. Il s'agit du stade initial de la gingivite caractérisé par une augmentation du liquide creviculaire gingival et du nombre de neutrophiles. Les fibres de collagène commencent à détruire avec le dépôt de fibrine. À une semaine, la gingivite passe à un stade précoce avec la transition de l'infiltration neutrophile à l'infiltration lymphocytaire principalement. Une progression supplémentaire vers le stade chronique conduit à une lésion établie avec principalement des plasmocytes et des lymphocytes B. À mesure qu'elle progresse, la formation de poches se produit, entraînant la séparation de la gencive de la dent. L'inflammation persistante conduit à la rupture du ligament parodontal et à la résorption de l'os alvéolaire adjacent, ce qui peut finalement entraîner une perte de dents.[4]

Présentation clinique

Histoire[4]

Dans la plupart des cas, la gingivite peut passer inaperçue chez le patient car la maladie peut exister et progresser sans aucun symptôme. S'il est asymptomatique, le patient peut avoir des antécédents de saignement de la gencive lors du brossage, de la soie dentaire et parfois de la consommation d'aliments particulièrement durs (pommes) ainsi que d'une mauvaise haleine qui ne disparaît pas même après le brossage.

Le gonflement gingival peut être classé en quatre types.[4]


  • Grade 0: aucun signe de gonflement gingival
  • Grade I: gonflement limité à la région papillaire interdentaire
  • Grade II: gonflement impliquant à la fois la papille interdentaire et la gencive marginale
  • Grade III: gonflement couvrant les trois quarts ou plus de la structure de la couronne[4]

Physical[4]

L'examen physique de la cavité buccale par le dentiste peut révéler la présence d'une gencive enflammée, tendre et enflée qui peut saigner au sondage en fonction du stade de la gingivite.[4]

Examens paracliniques

La gingivite étant une maladie des tissus mous, l'évaluation radiographique n'est pas utile. Les enquêtes en laboratoire ne sont également pas systématiquement nécessaires.[4]

Approche clinique

La gingivite est soumise à quatre étapes différentes avant de passer à la parodontite si elle n'est pas traitée. Les différentes étapes de la gingivite ont été expliquées pour la première fois par Page et Schroeder en 1976.[16][4]


  • Lésion initiale
  • Lésion précoce
  • Lésion établie
  • Lésion avancée[4]

Lésion initiale: il s'agit de la première étape de la gingivite caractérisée par la réponse des leucocytes et des cellules endothéliales résidentes à la plaque (un biofilm bactérien). Cette étape est dépourvue de tout signe clinique d'inflammation. Cependant, dans les coupes histologiques, les changements sont évidents. Les vaisseaux sanguins locaux se dilatent en réponse aux neuropeptides, qui sont produits par les cytokines en raison des produits métaboliques des bactéries. Ensuite, les neutrophiles commencent à migrer vers le site inflammatoire.[4]

Lésion précoce: ce stade se caractérise par une augmentation du nombre de neutrophiles. À ce stade, les signes cliniques de la gingivite, tels que les rougeurs et les saignements gingivaux, commencent à apparaître. Il y a une augmentation du liquide creviculaire gingival. Histologiquement, il y a une prolifération de l'épithélium pour former des chevilles retées. Les protéines du complément sont activées.[4]

Lésion établie: cette étape est marquée par un passage d'une réponse immunitaire innée à une réponse immunitaire acquise. Il y a une activité collagénolytique accrue à ce stade avec une augmentation du nombre de macrophages, de plasmocytes, de lymphocytes T et B. Cliniquement, des changements dans la couleur et le contour de la gencive peuvent être facilement observés avec des saignements gingivaux. Il est classé sous le stade modéré à sévère de la gingivite.[4]

Lésion avancée: cette étape est une transition vers la parodontite. Elle se caractérise par une perte d'attachement irréversible. Les changements inflammatoires et l'infection bactérienne commencent à affecter les tissus de soutien des dents et les structures environnantes telles que la gencive, le ligament parodontal et l'os alvéolaire, entraînant leur destruction et, éventuellement, une perte de dents.

Diagnostic

La section facultative Diagnostic ne contient pour le moment aucune information.
Si la section est n'est pas jugée nécessaire, elle peut être supprimée.

Description: Cette section traite de la manière dont on peut diagnostiquer une maladie en tenant compte de l'histoire, de l'examen clinique et des investigations. C'est dans cette section que se retrouveront les critères permettant d'infirmer ou de confirmer la présence de la maladie (lorsqu'ils existent).
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Balises sémantiques:
Commentaires:
 
  • Si des critères diagnostiques précis et officiels existent, cette section sert à les répertorier.
  • Si la forme des critères diagnostiques est complexe, il est possible de présenter l'information sous forme de tableau. La liste à puce est néanmoins à privilégier.
Exemple:
 
L'asystolie est un diagnostic électrocardiographique. L'absence d'activité électrique chez un patient inconscient sans pouls permet de confirmer le diagnostic, tout en s'assurant qu'il n'y a pas de cable débranché et que la calibration du moniteur est adéquate.

Selon le Fourth Universal Definition of Myocardial Infarction, l'infarctus aigu du myocarde est diagnostiqué lorsqu'il y a :

  • une blessure myocardique aiguë
  • des évidences cliniques d'ischémie aiguë du myocarde
  • avec une élévation et/ou baisse des troponines sériques (avec au moins une valeur au-dessus du 99e percentile) et au moins un des éléments suivants :
    • des symptômes compatibles avec l'ischémie myocardique
    • un changement ischémique de novo à l'ECG
    • une apparition d'ondes Q pathologiques
    • une évidence à l'imagerie de nouvelles pertes de myocardes viables
    • une évidence à l'imagerie de nouvelles pertes de mobilité régionale de la contractilité
    • une identification d'un thrombus coronarien par angiographie ou autopsie.

Diagnostic différentiel

La gingivite doit être différenciée de la parodontite sur le plan clinique, et les deux peuvent présenter les mêmes caractéristiques, telles que des saignements gingivaux lors du sondage.[17] Elles peuvent être différenciées histologiquement et radiographiquement.[4]

Traitement

L'objectif principal du traitement de la gingivite est de réduire l'inflammation. Ceci est obtenu en utilisant différents instruments pour éliminer les dépôts de plaque dentaire. Si la condition persiste, cela peut être dû à d'autres facteurs étiologiques pour lesquels le patient doit consulter le dentiste. S'il est d'origine médicamenteuse, le médecin peut changer le médicament pour résoudre le problème. Si elle est due à une carence nutritionnelle, des suppléments peuvent être prescrits. Dans la majorité des cas, elle est induite par la plaque, et le dentiste doit donc retirer la plaque et / ou le tartre s'ils sont présents par des procédures de détartrage et de surfaçage radiculaire. Des médicaments sous forme de rince-bouche antiseptique contenant de la chlorhexidine peuvent également être utilisés par le patient pour désinfecter la bouche. Des puces antiseptiques et antibiotiques sont également disponibles, qui libèrent le médicament (chlorhexidine et minocycline) en permanence. Ceux-ci peuvent être insérés dans les poches après le détartrage et le surfaçage radiculaire. Dans les cas graves, des antibiotiques peuvent également être prescrits aux patients. D'autres causes, comme une prothèse défectueuse, doivent être identifiées par le dentiste et doivent être remplacées.[4]

Il existe des études sur l'effet des plantes médicinales ou à base de plantes sur la gestion de la gingivite. Le mécanisme d'action de ces plantes sur la gingivite est dû à leur propriété anti-inflammatoire. Ces plantes médicinales comprennent la grenade, le thé et la camomille. Les flavonoïdes et les tanins présents dans ces plantes sont de puissants phytochimiques anti-inflammatoires et astringents. Par conséquent, ils peuvent résoudre à la fois les saignements gingivaux et l'inflammation.[18] Certaines études ont prouvé qu'il existe un effet synergique lorsque les plantes à base de plantes sont prescrites ainsi que des procédures mécaniques conventionnelles d'élimination de la plaque, telles que le détartrage.[19][4]

Suivi

La section facultative Suivi ne contient pour le moment aucune information.
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Description: Cette section traite du suivi de la maladie.
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Commentaires:
 
  • Est-ce que la patient aura besoin d'être revu dans X semaines ?
  • Quels doivent être les consignes données au patient ?
  • Cette section peut également traiter du suivi intrahospitalier.
  • Quels sont les éléments cliniques (signes/symptômes) et paracliniques (imagerie et laboratoire) à répéter ? À quelle fréquence ? Pour quelle raison ?
Exemple:
 

Complications

La complication ou les séquelles les plus courantes de la gingivite chronique, si elle n'est pas traitée, est la progression de l'inflammation vers les tissus et les os sous-jacents, entraînant une parodontite. La conséquence ultime d'un tel événement est la perte de dents. La gingivite précède toujours la parodontite. Cependant, la gingivite ne progresse pas toujours en parodontite. La gingivite chronique peut évoluer vers une gingivite ulcéreuse nécrosante aiguë, également connue sous le nom de bouche de tranchée si elle n'est pas traitée et lorsque le patient néglige complètement l'hygiène buccale ou lorsque le système immunitaire du patient est compromis. La condition est courante dans les pays en développement où les conditions de vie sont mauvaises. Il est classé sous une forme grave de gingivite associée à des douleurs, des saignements gingivaux et des ulcérations. Elle se caractérise par un œdème gingival marqué, des saignements spontanés ou des saignements en réponse à un traumatisme local minimal. Il peut être associé à une douleur localisée, à une altération du goût (goût métallique principalement) et à une halitose.[4]

Évolution

La gingivite, si elle est identifiée et traitée, peut être facilement résolue car la condition est réversible à ses débuts. Cependant, la gingivite chronique, si elle n'est pas traitée, peut évoluer vers une parodontite et peut finalement entraîner une destruction osseuse, entraînant une perte de dents.[4]

Prévention

Le patient doit être éduqué sur l'importance de maintenir une bonne hygiène buccale, ce qui peut empêcher la formation de plaque et, par conséquent, la gingivite. Les patients doivent apprendre la bonne technique de brossage, la fréquence de brossage (deux fois par jour) ainsi que l'utilisation de la soie dentaire. Il convient également de souligner l'importance d'une alimentation équilibrée et de visites dentaires régulières tous les six mois. Le bain de bouche et le gel contenant des propriétés antiseptiques et anti-inflammatoires peuvent également être conseillés au patient.

Amélioration des résultats de l'équipe de soins de santé

Pour améliorer les résultats du traitement de la gingivite, une approche interprofessionnelle est nécessaire pour identifier les causes de la gingivite et d'intervenir à un stade précoce avant sa progression vers la parodontite. En outre, une connaissance approfondie du modèle épidémiologique est nécessaire pour planifier les services de santé publique, car la gingivite induite par la plaque peut être observée à tout âge de la population dentée. La complication de la gingivite, c'est-à-dire la parodontite, ne se limite pas à la perte des dents, mais elle a également un effet sur la santé générale du système. Ainsi, les dentistes et les médecins doivent être conscients des effets néfastes de la parodontite sur la santé systémique du patient.[4]

Références

  1. Julie T. Marchesan, Mustafa Saadat Girnary, Kevin Moss et Eugenia Timofeev Monaghan, « Role of inflammasomes in the pathogenesis of periodontal disease and therapeutics », Periodontology 2000, vol. 82, no 1,‎ , p. 93–114 (ISSN 1600-0757, PMID 31850638, Central PMCID 6927484, DOI 10.1111/prd.12269, lire en ligne)
  2. 2,0 2,1 2,2 2,3 2,4 2,5 2,6 2,7 2,8 et 2,9 Serio, Francis G.,, Hawley, Charles E., et Tsukiyama, Teppei,, Manual of clinical periodontics (ISBN 978-1-59195-332-6 et 1-59195-332-4, OCLC 880844151, lire en ligne)
  3. 3,0 et 3,1 Wolf, Herbert F. et Rateitschak, Edith M., Parodontologie, Masson, (ISBN 2-294-01139-2 et 978-2-294-01139-9, OCLC 174128993, lire en ligne)
  4. 4,00 4,01 4,02 4,03 4,04 4,05 4,06 4,07 4,08 4,09 4,10 4,11 4,12 4,13 4,14 4,15 4,16 4,17 4,18 4,19 4,20 4,21 4,22 4,23 4,24 4,25 4,26 4,27 4,28 4,29 et 4,30 (en) Rathee M et Jain P, « Gingivitis », sur PubMed, 2020 jan (PMID 32491354, consulté le 11 août 2020)
  5. 5,0 5,1 5,2 et 5,3 Neville, Brad W., Oral & maxillofacial pathology, W.B. Saunders, (ISBN 0-7216-9003-3 et 978-0-7216-9003-2, OCLC 48132363, lire en ligne)
  6. Yasuko Shimada, Koichi Tabeta, Noriko Sugita et Hiromasa Yoshie, « Profiling biomarkers in gingival crevicular fluid using multiplex bead immunoassay », Archives of Oral Biology, vol. 58, no 6,‎ , p. 724–730 (ISSN 1879-1506, PMID 23395670, DOI 10.1016/j.archoralbio.2012.11.012, lire en ligne)
  7. Galarneau, Chantal, 1966-, Boiteau, Véronique,, Dubé, Marc-André, et Hamel, Denis,, Étude clinique sur l'état de santé buccodentaire des élèves québécois du primaire 2012-2013 : rapport national (ISBN 978-2-550-73772-8 et 2-550-73772-5, OCLC 946888760, lire en ligne)
  8. Meena Kashetty, Sagar Kumbhar, Smita Patil et Prashant Patil, « Oral hygiene status, gingival status, periodontal status, and treatment needs among pregnant and nonpregnant women: A comparative study », Journal of Indian Society of Periodontology, vol. 22, no 2,‎ , p. 164–170 (ISSN 0972-124X, PMID 29769772, Central PMCID 5939025, DOI 10.4103/jisp.jisp_319_17, lire en ligne)
  9. Serhat Demirer, Hakan Ozdemir, Mehmet Sencan et Ismail Marakoglu, « Gingival hyperplasia as an early diagnostic oral manifestation in acute monocytic leukemia: a case report », European Journal of Dentistry, vol. 1, no 2,‎ , p. 111–114 (ISSN 1305-7456, PMID 19212486, Central PMCID 2609944, lire en ligne)
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