« Gastro-entérite virale » : différence entre les versions
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==Épidémiologie== | ==Épidémiologie== | ||
La GEV est une maladie courante dans le monde. Les agents pathogènes [[Virus|viraux]] sont à l'origine de la plupart de ces cas. La maladie | La GEV est une maladie courante dans le monde. Les agents pathogènes [[Virus|viraux]] sont à l'origine de la plupart de ces cas. La maladie diarrhéeique aiguë est généralement autorésolutive dans les pays industrialisés, mais peut avoir une morbidité importante chez les patients jeunes et âgés. Dans les pays sous-développés, les diarrhées virales sont une cause importante de décès, en particulier chez les nourrissons <ref name=":1">{{Citation d'un article|prénom1=Andi L.|nom1=Shane|prénom2=Rajal K.|nom2=Mody|prénom3=John A.|nom3=Crump|prénom4=Phillip I.|nom4=Tarr|titre=2017 Infectious Diseases Society of America Clinical Practice Guidelines for the Diagnosis and Management of Infectious Diarrhea|périodique=Clinical Infectious Diseases: An Official Publication of the Infectious Diseases Society of America|volume=65|numéro=12|date=2017-11-29|issn=1537-6591|pmid=29194529|pmcid=5848254|doi=10.1093/cid/cix959|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/29194529/|consulté le=2021-10-08|pages=1963–1973}}</ref><ref name=":2">{{Citation d'un article|prénom1=Caleb K.|nom1=King|prénom2=Roger|nom2=Glass|prénom3=Joseph S.|nom3=Bresee|prénom4=Christopher|nom4=Duggan|titre=Managing acute gastroenteritis among children: oral rehydration, maintenance, and nutritional therapy|périodique=MMWR. Recommendations and reports: Morbidity and mortality weekly report. Recommendations and reports|volume=52|numéro=RR-16|date=2003-11-21|issn=1545-8601|pmid=14627948|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/14627948/|consulté le=2021-01-15|pages=1–16}}</ref>. Selon le ''Center for Disease Control'', les infections de GEV sont responsables de plus de 200 000 décès d'enfants par an dans le monde. Des cas isolés peuvent survenir, mais la GEV survient plus fréquemment lors d'éclosions dans des communautés proches telles que les garderies, les établissements de santé et les croisières. | ||
La cause la plus fréquente des diarrhées aiguës dans le monde est la GEV. Les hommes et les femmes sont également touchés. Les [[norovirus]] sont la cause virale la plus courante. Ils sont responsables de 90% des cas de diarrhées épidémiques dans le monde et d'environ 50% de tous les cas de GEV. Il représente 19 à 21 millions de cas de diarrhées par an aux États-Unis seulement. Les norovirus sont à l'origine de 50% de toutes les éclosions de diarrhée d'origine alimentaire <ref name=":13">{{Citation d'un article|prénom1=Aron J.|nom1=Hall|prénom2=Ben A.|nom2=Lopman|prénom3=Daniel C.|nom3=Payne|prénom4=Manish M.|nom4=Patel|titre=Norovirus disease in the United States|périodique=Emerging Infectious Diseases|volume=19|numéro=8|date=2013-08|issn=1080-6059|pmid=23876403|pmcid=3739528|doi=10.3201/eid1908.130465|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/23876403/|consulté le=2021-10-16|pages=1198–1205}}</ref>. Avant la [[Vaccination du nourrisson et de l'enfant|vaccination]] systématique, le [[rotavirus]] était la cause la plus fréquente de GEV dans la population pédiatrique avec environ 3,5 millions de cas par an aux États-Unis. Presque tous les enfants possédaient des anticorps antirotavirus à l'âge de trois ans. Dans le monde, le rotavirus est responsable de 440 000 décès par an <ref name=":9">{{Citation d'un article|prénom1=Umesh D.|nom1=Parashar|prénom2=Erik G.|nom2=Hummelman|prénom3=Joseph S.|nom3=Bresee|prénom4=Mark A.|nom4=Miller|titre=Global illness and deaths caused by rotavirus disease in children|périodique=Emerging Infectious Diseases|volume=9|numéro=5|date=2003-05|issn=1080-6040|pmid=12737740|pmcid=2972763|doi=10.3201/eid0905.020562|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/12737740/|consulté le=2020-12-10|pages=565–572|langue=|auteur1=}}</ref>. Cependant, depuis la mise en œuvre de la vaccination en 2006, le nombre de cas observés annuellement aux États-Unis a diminué de 50% à 90% par an <ref name=":11">{{Citation d'un article|prénom1=Jacqueline E.|nom1=Tate|prénom2=Catherine A.|nom2=Panozzo|prénom3=Daniel C.|nom3=Payne|prénom4=Manish M.|nom4=Patel|titre=Decline and change in seasonality of US rotavirus activity after the introduction of rotavirus vaccine|périodique=Pediatrics|volume=124|numéro=2|date=2009-08|issn=1098-4275|pmid=19581260|doi=10.1542/peds.2008-3528|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/19581260/|consulté le=2021-10-16|pages=465–471}}</ref>. Avec la vaccination croissante contre le rotavirus, le nombre global de cas devrait continuer à diminuer. D'autres causes virales telles que l'[[adénovirus]], le [[sapovirus]] et l'[[astrovirus]] représentent 2% à 9% des cas dans le monde, avec une prévalence plus élevée pour les enfants que pour les adultes <ref name=":16">{{Citation d'un article|prénom1=Maribel Paredes|nom1=Olortegui|prénom2=Saba|nom2=Rouhani|prénom3=Pablo Peñataro|nom3=Yori|prénom4=Mery Siguas|nom4=Salas|titre=Astrovirus Infection and Diarrhea in 8 Countries|périodique=Pediatrics|volume=141|numéro=1|date=2018-01|issn=1098-4275|pmid=29259078|doi=10.1542/peds.2017-1326|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/29259078/|consulté le=2021-10-08|pages=e20171326}}</ref><ref name=":0">{{Citation d'un ouvrage|prénom1=Nathan D.|nom1=Stuempfig|prénom2=Justin|nom2=Seroy|titre=StatPearls|éditeur=StatPearls Publishing|date=2020|pmid=30085537|lire en ligne=http://www.ncbi.nlm.nih.gov/books/NBK518995/|consulté le=2020-12-10}}</ref>. | La cause la plus fréquente des diarrhées aiguës dans le monde est la GEV. Les hommes et les femmes sont également touchés. Les [[norovirus]] sont la cause virale la plus courante. Ils sont responsables de 90% des cas de diarrhées épidémiques dans le monde et d'environ 50% de tous les cas de GEV. Il représente 19 à 21 millions de cas de diarrhées par an aux États-Unis seulement. Les norovirus sont à l'origine de 50% de toutes les éclosions de diarrhée d'origine alimentaire <ref name=":13">{{Citation d'un article|prénom1=Aron J.|nom1=Hall|prénom2=Ben A.|nom2=Lopman|prénom3=Daniel C.|nom3=Payne|prénom4=Manish M.|nom4=Patel|titre=Norovirus disease in the United States|périodique=Emerging Infectious Diseases|volume=19|numéro=8|date=2013-08|issn=1080-6059|pmid=23876403|pmcid=3739528|doi=10.3201/eid1908.130465|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/23876403/|consulté le=2021-10-16|pages=1198–1205}}</ref>. Avant la [[Vaccination du nourrisson et de l'enfant|vaccination]] systématique, le [[rotavirus]] était la cause la plus fréquente de GEV dans la population pédiatrique avec environ 3,5 millions de cas par an aux États-Unis. Presque tous les enfants possédaient des anticorps antirotavirus à l'âge de trois ans. Dans le monde, le rotavirus est responsable de 440 000 décès par an <ref name=":9">{{Citation d'un article|prénom1=Umesh D.|nom1=Parashar|prénom2=Erik G.|nom2=Hummelman|prénom3=Joseph S.|nom3=Bresee|prénom4=Mark A.|nom4=Miller|titre=Global illness and deaths caused by rotavirus disease in children|périodique=Emerging Infectious Diseases|volume=9|numéro=5|date=2003-05|issn=1080-6040|pmid=12737740|pmcid=2972763|doi=10.3201/eid0905.020562|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/12737740/|consulté le=2020-12-10|pages=565–572|langue=|auteur1=}}</ref>. Cependant, depuis la mise en œuvre de la vaccination en 2006, le nombre de cas observés annuellement aux États-Unis a diminué de 50% à 90% par an <ref name=":11">{{Citation d'un article|prénom1=Jacqueline E.|nom1=Tate|prénom2=Catherine A.|nom2=Panozzo|prénom3=Daniel C.|nom3=Payne|prénom4=Manish M.|nom4=Patel|titre=Decline and change in seasonality of US rotavirus activity after the introduction of rotavirus vaccine|périodique=Pediatrics|volume=124|numéro=2|date=2009-08|issn=1098-4275|pmid=19581260|doi=10.1542/peds.2008-3528|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/19581260/|consulté le=2021-10-16|pages=465–471}}</ref>. Avec la vaccination croissante contre le rotavirus, le nombre global de cas devrait continuer à diminuer. D'autres causes virales telles que l'[[adénovirus]], le [[sapovirus]] et l'[[astrovirus]] représentent 2% à 9% des cas dans le monde, avec une prévalence plus élevée pour les enfants que pour les adultes <ref name=":16">{{Citation d'un article|prénom1=Maribel Paredes|nom1=Olortegui|prénom2=Saba|nom2=Rouhani|prénom3=Pablo Peñataro|nom3=Yori|prénom4=Mery Siguas|nom4=Salas|titre=Astrovirus Infection and Diarrhea in 8 Countries|périodique=Pediatrics|volume=141|numéro=1|date=2018-01|issn=1098-4275|pmid=29259078|doi=10.1542/peds.2017-1326|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/29259078/|consulté le=2021-10-08|pages=e20171326}}</ref><ref name=":0">{{Citation d'un ouvrage|prénom1=Nathan D.|nom1=Stuempfig|prénom2=Justin|nom2=Seroy|titre=StatPearls|éditeur=StatPearls Publishing|date=2020|pmid=30085537|lire en ligne=http://www.ncbi.nlm.nih.gov/books/NBK518995/|consulté le=2020-12-10}}</ref>. | ||
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*En 2006, un [[Vaccination du nourrisson et de l'enfant|vaccin]] oral a été introduit. Depuis l'introduction et l'utilisation de ce vaccin, les États-Unis et de nombreux autres pays industrialisés ont connu une forte baisse du nombre et de la sévérité des cas de gastro-entérite causés par le rotavirus. Depuis la vaccination systématique des enfants, on observe chaque année une réduction de 58% à 90% des cas <ref name=":10">{{Citation d'un article|prénom1=Negar|nom1=Aliabadi|prénom2=Jacqueline E.|nom2=Tate|prénom3=Amber K.|nom3=Haynes|prénom4=Umesh D.|nom4=Parashar|titre=Sustained decrease in laboratory detection of rotavirus after implementation of routine vaccination—United States, 2000-2014|périodique=MMWR. Morbidity and mortality weekly report|volume=64|numéro=13|date=2015-04-10|issn=1545-861X|pmid=25856253|pmcid=4584623|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/25856253/|consulté le=2020-12-10|pages=337–342}}</ref>. | *En 2006, un [[Vaccination du nourrisson et de l'enfant|vaccin]] oral a été introduit. Depuis l'introduction et l'utilisation de ce vaccin, les États-Unis et de nombreux autres pays industrialisés ont connu une forte baisse du nombre et de la sévérité des cas de gastro-entérite causés par le rotavirus. Depuis la vaccination systématique des enfants, on observe chaque année une réduction de 58% à 90% des cas <ref name=":10">{{Citation d'un article|prénom1=Negar|nom1=Aliabadi|prénom2=Jacqueline E.|nom2=Tate|prénom3=Amber K.|nom3=Haynes|prénom4=Umesh D.|nom4=Parashar|titre=Sustained decrease in laboratory detection of rotavirus after implementation of routine vaccination—United States, 2000-2014|périodique=MMWR. Morbidity and mortality weekly report|volume=64|numéro=13|date=2015-04-10|issn=1545-861X|pmid=25856253|pmcid=4584623|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/25856253/|consulté le=2020-12-10|pages=337–342}}</ref>. | ||
*Le virus représente de nos jours des cas d'infection sporadique tout au long de l'année aux États-Unis. | *Le virus représente de nos jours des cas d'infection sporadique tout au long de l'année aux États-Unis. | ||
*Pic d'incidence en automne et en hiver<ref name=":19" /> | *Pic d'incidence en automne et en hiver<ref name=":19">{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Mathew D.|nom1=Esona|prénom2=Rashi|nom2=Gautam|titre=Rotavirus|périodique=Clinics in Laboratory Medicine|série=Diagnostic Testing for Enteric Pathogens|volume=35|numéro=2|date=2015-06-01|issn=0272-2712|doi=10.1016/j.cll.2015.02.012|lire en ligne=https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0272271215000311|consulté le=2021-10-16|pages=363–391}}</ref> | ||
*Malgré l'utilisation répandue du vaccin dans les pays développés, le rotavirus reste la principale cause des diarrhées infantiles dans le monde. | *Malgré l'utilisation répandue du vaccin dans les pays développés, le rotavirus reste la principale cause des diarrhées infantiles dans le monde. | ||
*Les ''Center for Disease Control'' ont estimé qu'il y avait encore 215 000 décès liés au rotavirus en 2013. | *Les ''Center for Disease Control'' ont estimé qu'il y avait encore 215 000 décès liés au rotavirus en 2013. | ||
*Plus de 40% des pays membres de l'Organisation mondiale de la santé ont lancé une vaccination à grande échelle chez les enfants. Ce nombre devrait augmenter au cours des prochaines années. On s'attend à ce que l'infection et la mortalité causées par le rotavirus continuent à diminuer<ref name=":0" />. | *Plus de 40% des pays membres de l'Organisation mondiale de la santé ont lancé une vaccination à grande échelle chez les enfants. Ce nombre devrait augmenter au cours des prochaines années. On s'attend à ce que l'infection et la mortalité causées par le rotavirus continuent à diminuer<ref name=":0" />. | ||
*L'infection à rotavirus est presque chez systématique chez les humains. Presque tous les enfants acquièrent des anticorps par l'âge de 3 ans <ref name=":5">{{Citation d'un article|prénom1=Umesh D.|nom1=Parashar|prénom2=E. Anthony S.|nom2=Nelson|prénom3=Gagandeep|nom3=Kang|titre=Diagnosis, management, and prevention of rotavirus gastroenteritis in children|périodique=BMJ (Clinical research ed.)|volume=347|date=2013-12-30|issn=1756-1833|pmid=24379214|pmcid=5776699|doi=10.1136/bmj.f7204|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/24379214/|consulté le=2020-12-10|pages=f7204}}</ref>. | |||
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!Norovirus | !Norovirus | ||
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!Sapovirus | !Sapovirus | ||
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*Bien que les adultes peuvent aussi transmettre le virus, l'infection touche surtout les enfants préscolaires et les personnes âgées<ref name=":20">{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=J. Eckardt|nom1=Alexander|prénom2=C. Baumgart|nom2=Daniel|titre=Viral Gastroenteritis in Adults|périodique=Recent Patents on Anti-Infective Drug Discovery|volume=6|numéro=1|date=2010-12-31|doi=10.2174/157489111794407877|lire en ligne=https://www.eurekaselect.com/76857/article|consulté le=2021-10-16|pages=54–63}}</ref>. | *Bien que les adultes peuvent aussi transmettre le virus, l'infection touche surtout les enfants préscolaires et les personnes âgées. | ||
*Beaucoup moins commun que le norovirus<ref name=":20">{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=J. Eckardt|nom1=Alexander|prénom2=C. Baumgart|nom2=Daniel|titre=Viral Gastroenteritis in Adults|périodique=Recent Patents on Anti-Infective Drug Discovery|volume=6|numéro=1|date=2010-12-31|doi=10.2174/157489111794407877|lire en ligne=https://www.eurekaselect.com/76857/article|consulté le=2021-10-16|pages=54–63}}</ref>. | |||
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!Astrovirus | !Astrovirus | ||
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*Surtout chez les enfants de moins que 2 ans<ref name=":20" />. | *Surtout chez les enfants de moins que 2 ans<ref name=":20" />. | ||
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!''Coronaviridae ([[SARS-CoV]])''<!-- Ça serait intéressant de mettre cette section à jour avec les effets de la COVID-19 --> | !''Coronaviridae ([[SARS-CoV]]) et {{Maladie|nom=Covid-19}}<ref name=":12">{{Citation d'un article|prénom1=Michail|nom1=Galanopoulos|prénom2=Filippos|nom2=Gkeros|prénom3=Aris|nom3=Doukatas|prénom4=Grigorios|nom4=Karianakis|titre=COVID-19 pandemic: Pathophysiology and manifestations from the gastrointestinal tract|périodique=World Journal of Gastroenterology|volume=26|numéro=31|date=2020-08-21|issn=1007-9327|pmid=32884218|pmcid=7445869|doi=10.3748/wjg.v26.i31.4579|lire en ligne=https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC7445869/|consulté le=2021-11-26|pages=4579–4588}}</ref>''<!-- Ça serait intéressant de mettre cette section à jour avec les effets de la COVID-19 --> | ||
| | |COVID-19''<ref name=":12" />'': | ||
* Excluant l'anorexie, près de 20% des patients présenteront des symptômes gastrointestinaux. | |||
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==Étiologies== | ==Étiologies== | ||
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!Rotavirus | !Rotavirus | ||
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* | *Virus à ARN double brin non enveloppé<ref name=":19" />. | ||
*Les nourrissons et les jeunes enfants qui développent une déshydratation sévère sont plus susceptibles d'être infectés par le rotavirus que les autres pathogènes de la GEV. | *Les nourrissons et les jeunes enfants qui développent une déshydratation sévère sont plus susceptibles d'être infectés par le rotavirus que les autres pathogènes de la GEV. | ||
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!Norovirus | !Norovirus | ||
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*Virus à ARN simple brin non enveloppé<ref>{{Citation d'un lien web|langue=Anglais|titre=Norovirus Virus Classification|url=https://www.cdc.gov/norovirus/lab/virus-classification.html|site=https://www.cdc.gov/|date=5 mars 2021|consulté le=26 novembre 2021}}</ref>. | |||
*La maladie est autorésolutive et la plupart des patients se sont rétablis en 72 heures sans séquelles <ref name=":1" />. Les personnes âgées et les patients immunodéficients peuvent avoir une maladie plus grave et prolongée<ref name=":0" />. | *La maladie est autorésolutive et la plupart des patients se sont rétablis en 72 heures sans séquelles <ref name=":1" />. Les personnes âgées et les patients immunodéficients peuvent avoir une maladie plus grave et prolongée<ref name=":0" />. | ||
*Aussi connu comme étant le « ''winter vomiting disease ».'' | *Aussi connu comme étant le « ''winter vomiting disease ».'' | ||
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!Sapovirus | !Sapovirus | ||
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* | *Virus à ARN simple brin non enveloppé<ref>{{Citation d'un article|prénom1=Tomoichiro|nom1=Oka|prénom2=Qiuhong|nom2=Wang|prénom3=Kazuhiko|nom3=Katayama|prénom4=Linda J.|nom4=Saif|titre=Comprehensive review of human sapoviruses|périodique=Clinical Microbiology Reviews|volume=28|numéro=1|date=2015-01|issn=1098-6618|pmid=25567221|pmcid=4284302|doi=10.1128/CMR.00011-14|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/25567221|consulté le=2021-11-26|pages=32–53}}</ref>. | ||
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!Astrovirus | !Astrovirus | ||
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* | *Virus à ARN simple brin non enveloppé<ref>{{Citation d'un article|prénom1=Albert|nom1=Bosch|prénom2=Rosa M.|nom2=Pintó|prénom3=Susana|nom3=Guix|titre=Human astroviruses|périodique=Clinical Microbiology Reviews|volume=27|numéro=4|date=2014-10|issn=1098-6618|pmid=25278582|pmcid=4187635|doi=10.1128/CMR.00013-14|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/25278582|consulté le=2021-11-26|pages=1048–1074}}</ref>. | ||
*L'astrovirus de type 1 s'agit du sérotype le plus commun<ref name=":20" />. | *L'astrovirus de type 1 s'agit du sérotype le plus commun<ref name=":20" />. | ||
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!Adénovirus | !Adénovirus | ||
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*Virus à ADN double brin | *Virus à ADN double brin nonenveloppé. Les sérotypes 31, 40 et 41 du sous-genre F peuvent causer les gastro-entérites<ref name=":17" /><ref name=":20" />. | ||
*Cause surtout des infections respiratoires, oculaires et génito-urinaires<ref name=":20" />. | *Cause surtout des infections respiratoires, oculaires et génito-urinaires<ref name=":20" />. | ||
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!''Coronaviridae ([[SARS-CoV]])'' | !''Coronaviridae ([[SARS-CoV]])<ref name=":17" />'' et {{Maladie|nom=Covid-19}}<ref name=":12" /> | ||
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* | * Les ''Coronaviridae'' sont des virus à ARN simple brin enveloppés<ref>{{Citation d'un article|prénom1=Susan|nom1=Payne|titre=Family Coronaviridae|périodique=Viruses|date=2017|pmcid=7149805|doi=10.1016/B978-0-12-803109-4.00017-9|lire en ligne=https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC7149805/|consulté le=2021-11-26|pages=149–158}}</ref>. | ||
SARS-CoV<ref name=":17" />: | |||
*La diarrhée est habituellement très légère, mais l'infection est facilement transmissible. | |||
COVID-19''<ref name=":12" />'': | |||
* Peut se présenter avec seulement des symptômes gastrointestinaux. | |||
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==Physiopathologie== | ==Physiopathologie== | ||
En général, les manifestations cliniques de la GEV sont dues aux effets que les virus, ainsi que des cytotoxines spécifiques, ont sur les entérocytes. Le virus se réplique dans les enétorcytes, ce qui résulte en une perturbation des membranes apicales, engendrant à son tour une malabsorption. Ce phénomène explique une diarrhée osmotique et non inflammatoire <ref name=":8">{{Citation d'un article|prénom1=J.|nom1=Mavromichalis|prénom2=N.|nom2=Evans|prénom3=A. S.|nom3=McNeish|prénom4=A. S.|nom4=Bryden|titre=Intestinal damage in rotavirus and adenovirus gastroenteritis assessed by d-xylose malabsorption|périodique=Archives of Disease in Childhood|volume=52|numéro=7|date=1977-07|issn=1468-2044|pmid=195541|pmcid=1544758|doi=10.1136/adc.52.7.589|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/195541/|consulté le=2020-12-10|pages=589–591}}</ref>. De plus, les toxines virales entraînent des dommages directs et une lyse cellulaire des entérocytes et des villosités intestinales, provoquant une perte transsudative de liquide dans l'intestin <ref name=":15">{{Citation d'un article|prénom1=Elizabeth|nom1=Robilotti|prénom2=Stan|nom2=Deresinski|prénom3=Benjamin A.|nom3=Pinsky|titre=Norovirus|périodique=Clinical Microbiology Reviews|volume=28|numéro=1|date=2015-01|issn=1098-6618|pmid=25567225|pmcid=4284304|doi=10.1128/CMR.00075-14|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/25567225/|consulté le=2020-12-10|pages=134–164}}</ref>. Il en résulte une composante sécrétoire à la diarrhée. La perturbation de la fonction des entérocytes engendre des troubles électrolytiques et acido-basiques par la perte de différents transporteurs.Le virus est ensuite excrété par les matières fécales et parfois par les | En général, les manifestations cliniques de la GEV sont dues aux effets que les virus, ainsi que des cytotoxines spécifiques, ont sur les entérocytes. Le virus se réplique dans les enétorcytes, ce qui résulte en une perturbation des membranes apicales, engendrant à son tour une malabsorption. Ce phénomène explique une diarrhée osmotique et non inflammatoire <ref name=":8">{{Citation d'un article|prénom1=J.|nom1=Mavromichalis|prénom2=N.|nom2=Evans|prénom3=A. S.|nom3=McNeish|prénom4=A. S.|nom4=Bryden|titre=Intestinal damage in rotavirus and adenovirus gastroenteritis assessed by d-xylose malabsorption|périodique=Archives of Disease in Childhood|volume=52|numéro=7|date=1977-07|issn=1468-2044|pmid=195541|pmcid=1544758|doi=10.1136/adc.52.7.589|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/195541/|consulté le=2020-12-10|pages=589–591}}</ref>. De plus, les toxines virales entraînent des dommages directs et une lyse cellulaire des entérocytes et des villosités intestinales, provoquant une perte transsudative de liquide dans l'intestin <ref name=":15">{{Citation d'un article|prénom1=Elizabeth|nom1=Robilotti|prénom2=Stan|nom2=Deresinski|prénom3=Benjamin A.|nom3=Pinsky|titre=Norovirus|périodique=Clinical Microbiology Reviews|volume=28|numéro=1|date=2015-01|issn=1098-6618|pmid=25567225|pmcid=4284304|doi=10.1128/CMR.00075-14|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/25567225/|consulté le=2020-12-10|pages=134–164}}</ref>. Il en résulte une composante sécrétoire à la diarrhée. La perturbation de la fonction des entérocytes engendre des troubles électrolytiques et acido-basiques par la perte de différents transporteurs. Le virus est ensuite excrété par les matières fécales et parfois par les vomissements. La charge virale maximale dans les selles est atteinte entre 24 et 48 heures après le début des symptômes. Certaines études démontrent une excrétion virale au niveau des selles s'étalant sur plusieurs semaines<ref name=":0" /> <ref name=":8" /><ref name=":15" />. | ||
Pour le rotatovirus, la pathogenèse est compliquée par plusieurs mécanismes possibles, y compris la malabsorption due aux lésions des muqueuses, la sécrétion d'entérotoxines virales et la diarrhée sécrétoire secondaire. Le rotavirus augmente la sécrétion d'électrolytes au niveau de l'intestin grêle et diminue le co-transport de glucose avec ces électrolytes <ref name=":8" /><ref name=":0" />. | Pour le rotatovirus, la pathogenèse est compliquée par plusieurs mécanismes possibles, y compris la malabsorption due aux lésions des muqueuses, la sécrétion d'entérotoxines virales et la diarrhée sécrétoire secondaire. Le rotavirus augmente la sécrétion d'électrolytes au niveau de l'intestin grêle et diminue le co-transport de glucose avec ces électrolytes <ref name=":8" /><ref name=":0" />. | ||
Particularités pour le rotavirus: | |||
*L'excrétion virale au niveau des selles peut perdurer jusqu'à 10 jours. <ref name=":6">{{Citation d'un article|prénom1=R. F.|nom1=Bishop|prénom2=G. P.|nom2=Davidson|prénom3=I. H.|nom3=Holmes|prénom4=B. J.|nom4=Ruck|titre=Letter: Evidence for viral gastroenteritis|périodique=The New England Journal of Medicine|volume=289|numéro=20|date=1973-11-15|issn=0028-4793|pmid=4742237|doi=10.1056/nejm197311152892025|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/4742237/|consulté le=2021-10-16|pages=1096–1097}}</ref>. | |||
*Les adultes sont plus susceptibles d'être des porteurs asymptomatiques. | |||
*Les personnes immunodéficientes peuvent présenter une maladie plus prolongée et plus grave, avec une excrétion virale plus longue <ref name=":7">{{Citation d'un article|prénom1=Amnna|nom1=Rayani|prénom2=Udo|nom2=Bode|prénom3=Elmukhtar|nom3=Habas|prénom4=Gudrun|nom4=Fleischhack|titre=Rotavirus infections in paediatric oncology patients: a matched-pairs analysis|périodique=Scandinavian Journal of Gastroenterology|volume=42|numéro=1|date=2007-01|issn=0036-5521|pmid=17190767|doi=10.1080/00365520600842179|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/17190767/|consulté le=2021-10-08|pages=81–87}}</ref>.<ref name=":0" /> | |||
*La réplication virale est limitée au tractus gastro-intestinal<ref name=":19" />. | |||
Dans le cas du norovirus, l'infection engendre un émoussement des villosités tout en épargnant les muqueuses <ref name=":15" />. Ces changements surviennent rapidement et disparaissent généralement deux semaines après le début de la maladie. L'absorption des graisses et du d-xylose est dimimuée, ce qui résulte en une diarrhée osmotique <ref name=":15" />. À la différence du rotavirus, il ne semble pas y avoir de production d'entérotoxine<ref name=":0" />. | Dans le cas du norovirus, l'infection engendre un émoussement des villosités tout en épargnant les muqueuses <ref name=":15" />. Ces changements surviennent rapidement et disparaissent généralement deux semaines après le début de la maladie. L'absorption des graisses et du d-xylose est dimimuée, ce qui résulte en une diarrhée osmotique <ref name=":15" />. À la différence du rotavirus, il ne semble pas y avoir de production d'entérotoxine<ref name=":0" />. | ||
Le sapovirus est transmis par voie fécale-orale, soit par contact direct ou indirect, ou même par aérosol<ref name=":20" />. | |||
L'astrovirus est transmis par la voie fécale-orale<ref name=":17" /><ref name=":20" />. Il se présente par des éclosions<ref name=":22" />. | |||
L'adénovirus est transmis de personne à personne, mais les adultes ne sont pas un vecteur commun<ref name=":20" />. | |||
Le ''[[SARS-CoV]]'' a un tropisme pour les intestins. Peuvent se transmettre dans les matières fécales<ref name=":17" />. | |||
Le {{Maladie|nom=Covid-19}} pourrait être transmise par la voie gastrointestinale secondaire à une liaison aux récepteurs de l'enzyme convertissant l'angiotensine de type 2, un récepteur commun dans le tractus gastrointestinal et dans les cholangiocytes''<ref name=":12" />''. | |||
==Présentation clinique== | ==Présentation clinique== | ||
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*Âge 6 à 18 mois (rotavirus) | *Âge 6 à 18 mois (rotavirus) | ||
*Exposition à aliments contaminés, par exemple dans un hôtel ou dans une croisière (norovirus) | *Exposition à aliments contaminés, par exemple dans un hôtel ou dans une croisière (norovirus) | ||
*Séjour dans une garderie, une prison | *Séjour dans une garderie, une prison ou un établissement de santé (norovirus, rotavirus) | ||
*Exposition à la garderie ou au travail (rotavirus)<ref name=":1" />. | *Exposition à la garderie ou au travail (rotavirus)<ref name=":1" />. | ||
===Questionnaire=== | ===Questionnaire=== | ||
Il est important de recherches des | Il est important de recherches des sources d'exposition, tel que des contacts ou l'ingestion d'aliments potentiellement contaminés. Il faut aussi évaluer le risque de déshydratation, qui est un facteur de risque de mortalité<ref name=":1" />. | ||
Le tableau clinique est caractérisé par une apparition rapide des symptômes suivant : | Le tableau clinique est caractérisé par une apparition rapide des symptômes suivant : | ||
*{{Symptôme|nom=Diarrhée (symptôme)}}: Au moins 3 selles liquides ou semi-liquides | *{{Symptôme|nom=Diarrhée (symptôme)}}: Au moins 3 selles liquides ou semi-liquides dans une période de 24 heures OU des selles plus abondantes et plus fréquentes que d’habitude<ref name=":3">{{Citation d'un article|prénom1=Nathan M.|nom1=Thielman|prénom2=Richard L.|nom2=Guerrant|titre=Clinical practice. Acute infectious diarrhea|périodique=The New England Journal of Medicine|volume=350|numéro=1|date=2004-01-01|issn=1533-4406|pmid=14702426|doi=10.1056/NEJMcp031534|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/14702426/|consulté le=2021-01-15|pages=38–47}}</ref> | ||
*{{Symptôme | nom = Nausées et vomissements (situation clinique)|affichage=Nausées et Vomissements|prévalence=}} | *{{Symptôme | nom = Nausées et vomissements (situation clinique)|affichage=Nausées et Vomissements|prévalence=}} | ||
*{{Symptôme|nom=Crampes abdominales|affichage=|prévalence=}} | *{{Symptôme|nom=Crampes abdominales|affichage=|prévalence=}} | ||
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*{{Symptôme|nom=perte de poids|affichage=|prévalence=}} | *{{Symptôme|nom=perte de poids|affichage=|prévalence=}} | ||
Les symptômes durent généralement moins d'une semaine, s'améliorant le plus souvent après 1 à 3 jours. Tout signe de maladie qui persiste au-delà de deux semaines est classé comme chronique et ne répond donc pas aux exigences de la gastro-entérite aiguë. Les symptômes apparaissent rapidement, possiblement en quelques heures. D'autres membres de la famille ou des contacts proches peuvent avoir des plaintes similaires. Les antécédents de voyage, l'utilisation récente d'[[antibiotiques]], l'exposition aux maladies, les expositions professionnelles et l'état immunitaire doivent tous être pris en compte. Une attention particulière doit être accordée aux nourrissons, aux patients âgés et aux personnes | Les symptômes durent généralement moins d'une semaine, s'améliorant le plus souvent après 1 à 3 jours. Tout signe de maladie qui persiste au-delà de deux semaines est classé comme chronique et ne répond donc pas aux exigences de la gastro-entérite aiguë. Les symptômes apparaissent rapidement, possiblement en quelques heures. D'autres membres de la famille ou des contacts proches peuvent avoir des plaintes similaires. Les antécédents de voyage, l'utilisation récente d'[[antibiotiques]], l'exposition aux maladies, les expositions professionnelles et l'état immunitaire doivent tous être pris en compte. Une attention particulière doit être accordée aux nourrissons, aux patients âgés et aux personnes immunosupprimées<ref name=":0" />. | ||
Pour ce qui est des temps d'incubation, il est approximativement 2,0 jours pour le rotavirus<ref>{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Rachel M|nom1=Lee|prénom2=Justin|nom2=Lessler|prénom3=Rose A|nom3=Lee|prénom4=Kara E|nom4=Rudolph|titre=Incubation periods of viral gastroenteritis: a systematic review|périodique=BMC Infectious Diseases|volume=13|numéro=1|date=2013-12|issn=1471-2334|pmid=24066865|pmcid=PMC3849296|doi=10.1186/1471-2334-13-446|lire en ligne=https://bmcinfectdis.biomedcentral.com/articles/10.1186/1471-2334-13-446|consulté le=2021-10-16|pages=446}}</ref>, et environ 1,2 jours pour le norovirus<ref>{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Rachel M|nom1=Lee|prénom2=Justin|nom2=Lessler|prénom3=Rose A|nom3=Lee|prénom4=Kara E|nom4=Rudolph|titre=Incubation periods of viral gastroenteritis: a systematic review|périodique=BMC Infectious Diseases|volume=13|numéro=1|date=2013-12|issn=1471-2334|pmid=24066865|pmcid=PMC3849296|doi=10.1186/1471-2334-13-446|lire en ligne=https://bmcinfectdis.biomedcentral.com/articles/10.1186/1471-2334-13-446|consulté le=2021-10-16|pages=446}}</ref>. | Pour ce qui est des temps d'incubation, il est approximativement 2,0 jours pour le rotavirus<ref>{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Rachel M|nom1=Lee|prénom2=Justin|nom2=Lessler|prénom3=Rose A|nom3=Lee|prénom4=Kara E|nom4=Rudolph|titre=Incubation periods of viral gastroenteritis: a systematic review|périodique=BMC Infectious Diseases|volume=13|numéro=1|date=2013-12|issn=1471-2334|pmid=24066865|pmcid=PMC3849296|doi=10.1186/1471-2334-13-446|lire en ligne=https://bmcinfectdis.biomedcentral.com/articles/10.1186/1471-2334-13-446|consulté le=2021-10-16|pages=446}}</ref>, et environ 1,2 jours pour le norovirus<ref>{{Citation d'un article|langue=en|prénom1=Rachel M|nom1=Lee|prénom2=Justin|nom2=Lessler|prénom3=Rose A|nom3=Lee|prénom4=Kara E|nom4=Rudolph|titre=Incubation periods of viral gastroenteritis: a systematic review|périodique=BMC Infectious Diseases|volume=13|numéro=1|date=2013-12|issn=1471-2334|pmid=24066865|pmcid=PMC3849296|doi=10.1186/1471-2334-13-446|lire en ligne=https://bmcinfectdis.biomedcentral.com/articles/10.1186/1471-2334-13-446|consulté le=2021-10-16|pages=446}}</ref>. | ||
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Dans le cas du rotavirus, l'infection peut être symptomatique ou asymptomatique<ref name=":19" />. Dans le cas d'une infection symptomatique, la triade classique est les vomissements, la diarrhée et la fièvre. | Dans le cas du rotavirus, l'infection peut être symptomatique ou asymptomatique<ref name=":19" />. Dans le cas d'une infection symptomatique, la triade classique est les vomissements, la diarrhée et la fièvre. | ||
Bien que les symptômes peuvent s'apparenter à ceux de l'[[entérite bactérienne]] induite par des toxines et autres maladies, la GEV aura rarement de l'hématochésie | Bien que les symptômes peuvent s'apparenter à ceux de l'[[entérite bactérienne]] induite par des toxines et autres maladies, la GEV aura rarement de l'hématochésie, du mucus dans les selles ou une diarrhée qui dure plus que 6 à 7 jours<ref name=":20" />. | ||
===Examen clinique=== | ===Examen clinique=== | ||
En l'absence de tests diagnostiques facilement accessibles, la GEV aiguë est un diagnostic clinique. Par conséquent, les patients qui semblent cliniquement bien hydratés et qui ne présentent pas de facteurs de risque de maladie grave ne | En l'absence de tests diagnostiques facilement accessibles, la GEV aiguë est un diagnostic clinique. Par conséquent, chez les patients qui semblent cliniquement bien hydratés et qui ne présentent pas de facteurs de risque de maladie grave, des tests supplémentaires ne seraient pas nécessairement justifiés. | ||
*{{Examen clinique|nom=Examen de l'abdomen}} : {{Signe | nom = Péristaltisme augmenté|affichage=|prévalence=}}, {{Signe | nom = Signe 2|affichage=sensibilité diffuse|prévalence=}}, sensibilité légère, {{Signe clinique|nom=possible tympanisme|affichage=|prévalence=}} | *{{Examen clinique|nom=Examen de l'abdomen}} : {{Signe | nom = Péristaltisme augmenté|affichage=|prévalence=}}, {{Signe | nom = Signe 2|affichage=sensibilité diffuse|prévalence=}}, sensibilité légère, {{Signe clinique|nom=possible tympanisme|affichage=|prévalence=}} | ||
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==Complications== | ==Complications== | ||
Une évaluation de l'état volémique est vital, en particulier chez les patients qui présentent des extrêmes d'âge, une maladie chronique ou une immunosuppression. Ces groupes de patients courent un risque beaucoup plus élevé de complications graves dues à la déshydratation. | Une évaluation de l'état volémique est vital, en particulier chez les patients qui présentent des extrêmes d'âge, une maladie chronique ou une immunosuppression. Ces groupes de patients courent un risque beaucoup plus élevé de complications graves dues à la déshydratation. | ||
Complications générales<ref>{{Citation d'un article|prénom1=Maureen E.|nom1=Krenzer|titre=Viral gastroenteritis in the adult population: the GI peril|périodique=Critical Care Nursing Clinics of North America|volume=24|numéro=4|date=2012-12|issn=1558-3481|pmid=23089659|pmcid=7172911|doi=10.1016/j.ccell.2012.07.003|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/23089659|consulté le=2021-11-26|pages=541–553}}</ref>: | |||
* Déshydratation (peut être sévère) | |||
* Désiquilibre électrolytique | |||
* Hypovolémie. | |||
Chez les enfants<ref>{{Citation d'un article|prénom1=Elizabeth Jane|nom1=Elliott|titre=Acute gastroenteritis in children|périodique=BMJ (Clinical research ed.)|volume=334|numéro=7583|date=2007-01-06|issn=1756-1833|pmid=17204802|pmcid=1764079|doi=10.1136/bmj.39036.406169.80|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/17204802|consulté le=2021-11-26|pages=35–40}}</ref>: | |||
* Déshydratation | |||
* Acidose métabolique | |||
* Désiquilibre électrolytique | |||
* Intolérance aux glucides (lactose, glucose) ou aux aliments (lait de vache, protéine de soya) | |||
* Ré-infection | |||
* Syndrome hémolytique urémique | |||
* Complications iatrogéniques | |||
* Décès. | |||
==Évolution== | ==Évolution== |
Version du 26 novembre 2021 à 15:44
Maladie | |
Rotavirus à la microscopie électronique (un des pathogènes responsables de la GEV) | |
Caractéristiques | |
---|---|
Signes | Déshydratation, Tachycardie , Tachypnée , Péristaltisme augmenté, Douleur à la palpation abdominale, Hypotension artérielle , Température corporelle élevée |
Symptômes |
Myalgies, Crampes abdominales, Nausée, Céphalée , Asymptomatique , Douleurs abdominales diffuses, Diarrhée , Vomissement , Perte de poids , Malaises , ... [+] |
Diagnostic différentiel |
Appendicite, Gastrite, Maladies inflammatoires intestinales, Infection des voies respiratoires supérieures, Giardiase, Pneumonie acquise en communauté, Cholécystite aiguë, Obstruction de l'intestin grêle, Colite pseudomembraneuse, Intoxication alimentaire, ... [+] |
Informations | |
Terme anglais | Viral gastroenteritis |
Wikidata ID | Q64382127 |
Spécialités | Médecine familiale, Médecine d'urgence, Pédiatrie, Médecine interne, Gastro-entérologie, Chirurgie générale |
|
La gastro-entérite virale (GEV) est une infection du système digestif causée par un virus.
Épidémiologie
La GEV est une maladie courante dans le monde. Les agents pathogènes viraux sont à l'origine de la plupart de ces cas. La maladie diarrhéeique aiguë est généralement autorésolutive dans les pays industrialisés, mais peut avoir une morbidité importante chez les patients jeunes et âgés. Dans les pays sous-développés, les diarrhées virales sont une cause importante de décès, en particulier chez les nourrissons [1][2]. Selon le Center for Disease Control, les infections de GEV sont responsables de plus de 200 000 décès d'enfants par an dans le monde. Des cas isolés peuvent survenir, mais la GEV survient plus fréquemment lors d'éclosions dans des communautés proches telles que les garderies, les établissements de santé et les croisières.
La cause la plus fréquente des diarrhées aiguës dans le monde est la GEV. Les hommes et les femmes sont également touchés. Les norovirus sont la cause virale la plus courante. Ils sont responsables de 90% des cas de diarrhées épidémiques dans le monde et d'environ 50% de tous les cas de GEV. Il représente 19 à 21 millions de cas de diarrhées par an aux États-Unis seulement. Les norovirus sont à l'origine de 50% de toutes les éclosions de diarrhée d'origine alimentaire [3]. Avant la vaccination systématique, le rotavirus était la cause la plus fréquente de GEV dans la population pédiatrique avec environ 3,5 millions de cas par an aux États-Unis. Presque tous les enfants possédaient des anticorps antirotavirus à l'âge de trois ans. Dans le monde, le rotavirus est responsable de 440 000 décès par an [4]. Cependant, depuis la mise en œuvre de la vaccination en 2006, le nombre de cas observés annuellement aux États-Unis a diminué de 50% à 90% par an [5]. Avec la vaccination croissante contre le rotavirus, le nombre global de cas devrait continuer à diminuer. D'autres causes virales telles que l'adénovirus, le sapovirus et l'astrovirus représentent 2% à 9% des cas dans le monde, avec une prévalence plus élevée pour les enfants que pour les adultes [6][7].
Aux États-Unis, presque tous les Américains auront au moins une GEV par année[8].
Type de virus | Épidémiologie |
---|---|
Rotavirus |
|
Norovirus |
|
Sapovirus |
|
Astrovirus | |
Adénovirus | |
Coronaviridae (SARS-CoV) et Covid-19[16] | COVID-19[16]:
|
Étiologies
Plusieurs virus différents, notamment le rotavirus, le norovirus, l'adénovirus et les astrovirus, sont responsables de la plupart des cas de GEV aiguë. La plupart de ces virus sont transmis par voie fécale-orale, y compris les aliments et l'eau contaminés. Il a également été démontré que la transmission se produit par contact direct et indirect, et peut-être par aérosol. Le norovirus est plus résistant à l'inactivation du chlore et de l'éthanol que les autres virus[7].
D'autres causes virales de GEV aiguë comprennent l'adénovirus, le sapovirus et l'astrovirus [6]. Chacun de ces virus peut causer entre 2% et 9% des cas de GEV, les pays en développement enregistrant une morbidité légèrement plus élevée de la part du groupe des astrovirus. Ces virus ont tendance à affecter davantage les enfants que les adultes[7]. Une autre cause est les Coronaviridae[8].
Type de virus | Généralités |
---|---|
Rotavirus |
|
Norovirus |
|
Sapovirus |
|
Astrovirus | |
Adénovirus | |
Coronaviridae (SARS-CoV)[8] et Covid-19[16] |
SARS-CoV[8]:
|
Physiopathologie
En général, les manifestations cliniques de la GEV sont dues aux effets que les virus, ainsi que des cytotoxines spécifiques, ont sur les entérocytes. Le virus se réplique dans les enétorcytes, ce qui résulte en une perturbation des membranes apicales, engendrant à son tour une malabsorption. Ce phénomène explique une diarrhée osmotique et non inflammatoire [21]. De plus, les toxines virales entraînent des dommages directs et une lyse cellulaire des entérocytes et des villosités intestinales, provoquant une perte transsudative de liquide dans l'intestin [22]. Il en résulte une composante sécrétoire à la diarrhée. La perturbation de la fonction des entérocytes engendre des troubles électrolytiques et acido-basiques par la perte de différents transporteurs. Le virus est ensuite excrété par les matières fécales et parfois par les vomissements. La charge virale maximale dans les selles est atteinte entre 24 et 48 heures après le début des symptômes. Certaines études démontrent une excrétion virale au niveau des selles s'étalant sur plusieurs semaines[7] [21][22].
Pour le rotatovirus, la pathogenèse est compliquée par plusieurs mécanismes possibles, y compris la malabsorption due aux lésions des muqueuses, la sécrétion d'entérotoxines virales et la diarrhée sécrétoire secondaire. Le rotavirus augmente la sécrétion d'électrolytes au niveau de l'intestin grêle et diminue le co-transport de glucose avec ces électrolytes [21][7].
Particularités pour le rotavirus:
- L'excrétion virale au niveau des selles peut perdurer jusqu'à 10 jours. [23].
- Les adultes sont plus susceptibles d'être des porteurs asymptomatiques.
- Les personnes immunodéficientes peuvent présenter une maladie plus prolongée et plus grave, avec une excrétion virale plus longue [24].[7]
- La réplication virale est limitée au tractus gastro-intestinal[10].
Dans le cas du norovirus, l'infection engendre un émoussement des villosités tout en épargnant les muqueuses [22]. Ces changements surviennent rapidement et disparaissent généralement deux semaines après le début de la maladie. L'absorption des graisses et du d-xylose est dimimuée, ce qui résulte en une diarrhée osmotique [22]. À la différence du rotavirus, il ne semble pas y avoir de production d'entérotoxine[7].
Le sapovirus est transmis par voie fécale-orale, soit par contact direct ou indirect, ou même par aérosol[15].
L'astrovirus est transmis par la voie fécale-orale[8][15]. Il se présente par des éclosions[14].
L'adénovirus est transmis de personne à personne, mais les adultes ne sont pas un vecteur commun[15].
Le SARS-CoV a un tropisme pour les intestins. Peuvent se transmettre dans les matières fécales[8].
Le Covid-19 pourrait être transmise par la voie gastrointestinale secondaire à une liaison aux récepteurs de l'enzyme convertissant l'angiotensine de type 2, un récepteur commun dans le tractus gastrointestinal et dans les cholangiocytes[16].
Présentation clinique
Facteurs de risque
Les principaux facteurs de risque sont :
- Âge 6 à 18 mois (rotavirus)
- Exposition à aliments contaminés, par exemple dans un hôtel ou dans une croisière (norovirus)
- Séjour dans une garderie, une prison ou un établissement de santé (norovirus, rotavirus)
- Exposition à la garderie ou au travail (rotavirus)[1].
Questionnaire
Il est important de recherches des sources d'exposition, tel que des contacts ou l'ingestion d'aliments potentiellement contaminés. Il faut aussi évaluer le risque de déshydratation, qui est un facteur de risque de mortalité[1].
Le tableau clinique est caractérisé par une apparition rapide des symptômes suivant :
- diarrhée: Au moins 3 selles liquides ou semi-liquides dans une période de 24 heures OU des selles plus abondantes et plus fréquentes que d’habitude[25]
- Nausées et Vomissements
- crampes abdominales
- céphalée
- myalgies
- perte de poids
Les symptômes durent généralement moins d'une semaine, s'améliorant le plus souvent après 1 à 3 jours. Tout signe de maladie qui persiste au-delà de deux semaines est classé comme chronique et ne répond donc pas aux exigences de la gastro-entérite aiguë. Les symptômes apparaissent rapidement, possiblement en quelques heures. D'autres membres de la famille ou des contacts proches peuvent avoir des plaintes similaires. Les antécédents de voyage, l'utilisation récente d'antibiotiques, l'exposition aux maladies, les expositions professionnelles et l'état immunitaire doivent tous être pris en compte. Une attention particulière doit être accordée aux nourrissons, aux patients âgés et aux personnes immunosupprimées[7].
Pour ce qui est des temps d'incubation, il est approximativement 2,0 jours pour le rotavirus[26], et environ 1,2 jours pour le norovirus[27].
Dans le cas du rotavirus, l'infection peut être symptomatique ou asymptomatique[10]. Dans le cas d'une infection symptomatique, la triade classique est les vomissements, la diarrhée et la fièvre.
Bien que les symptômes peuvent s'apparenter à ceux de l'entérite bactérienne induite par des toxines et autres maladies, la GEV aura rarement de l'hématochésie, du mucus dans les selles ou une diarrhée qui dure plus que 6 à 7 jours[15].
Examen clinique
En l'absence de tests diagnostiques facilement accessibles, la GEV aiguë est un diagnostic clinique. Par conséquent, chez les patients qui semblent cliniquement bien hydratés et qui ne présentent pas de facteurs de risque de maladie grave, des tests supplémentaires ne seraient pas nécessairement justifiés.
- examen de l'abdomen : péristaltisme augmenté, sensibilité diffuse, sensibilité légère, possible tympanisme
- toucher rectal : S'assurer de l'absence d'hématochésies
- fièvre: typiquement de bas grade
- tachycardie
- tachypnée
- déshydratation.
Examens paracliniques
Les examens paracliniques sont utilisés pour aider à éliminer d’autres causes des symptômes du patient et de potentielles complications
- FSC: Leucocytose, hémoconcentration
- Bilan ionique : Perturbation électrolytique
- Fonction rénale : Évaluer si présence d'insuffisance rénale aiguë[7]
- Imagerie de l'abdomen
- Étude des selles : Culture de selles, dépistage de C. difficile (si présence de facteurs de risque)
L'imagerie abdominale est le plus souvent normal. La tomodensitométrie démontre des trouvailles non-spécifiques tel qu'un épaississement léger et diffus de la paroi colique ou d'autres changements inflammatoires de l'intestin. Des études des selles peuvent être obtenues, mais elles permettent généralement d'évaluer la présence ou absence d'étiologies bactériennes. Les patients présentant des selles sanglantes, une forte fièvre, des douleurs abdominales sévères ou une déshydratation sévère justifient des études de selles, ne correspondant pas à une simple GEV[7].
Diagnostic
Le diagnostic de la GEV est principalement basé sur la présentation clinique. Dans certaines situations un examen des selles peut être effectué. De nombreux virus différents peuvent conduire à une symptomatologie similaire, bien que dans la pratique clinique de routine, le véritable virus responsable ne soit généralement pas identifié.
Un PCR des selles peut être utiliser pour confirmer le rotavirus[8],le norovirus[22], l'astrovirus et l'adénovirus[15].
Diagnostic différentiel
Bien que la GEV aiguë soit généralement une maladie autorésolutive dans le monde industrialisé, il est essentiel pour le clinicien d'éliminer d’autres causes plus graves des symptômes du patient :
- Intoxication alimentaire
- Gastro-entérite bactérienne ou protozoaire: approche thérapeutique différente et potentiel de morbidité plus élevé.
- Appendicite
- Diverticulite
- Maladies inflammatoires intestinales
- Cholécystite aiguë
- obstruction de l'intestin grêle.
De nombreux cas de pathologies abdominales occultes sont initialement diagnostiquées comme des gastro-entérites virales. Les maladies virales des voies respiratoires supérieures et certains types de pneumonie bactérienne peuvent également présenter des symptômes similaires à ceux de la GEV[7].
Traitement
Quelle que soit la cause virale, le traitement est généralement de support et est orienté vers une amélioration symptomatique, tout particulièrement l'état volémique [1][2]. Cependant, chez les patients vulnérables, comprenant les jeunes enfants, les patients âgés et les personnes immunodéficients, une hospitalisation est à considérer vu le risque augmenté de morbidités et de mortalité [25][28][7].
- thérapie liquidienne:
- Solution de réhydratation orale à osmolarité réduite en première ligne chez les patients avec une déshydratation légère à modérée[1].
- IV pour les patients hospitalisés pour déshydratation sévère. Les solutions salines et lactées de Ringer semblent être efficaces pour le traitement de la déshydratation due à la GEV[7].
- antiémétiques : ondansétron, métoclopramide
- antidiarrhétiques : Éliminer toute étiologie bactérienne en premier lieu étant donné le risque augmenté de mortalité associée avec les antidiarrhétiques
Un débat existe sur l'utilisation de médicaments antidiarrhéiques. Les médicaments tels que le diphénoxylate / atropine ou le lopéramide ne sont pas recommandés chez les patients âgés de 65 ans ou plus. Les patients plus jeunes peuvent bénéficier de tels médicaments [28]. Cependant, certains estiment que si un patient peut maintenir un état volémique optimal, un traitement antidiarrhéique ne doit pas être instauré. Les traitements n'étant pas très efficaces, les efforts sont surtout dirigés au développement de vaccins et aux mesures de contrôle[8].
Une zone grise existe aussi sur l'utilisation des antiémétiques; ils ne sont pas jugés comme étant nécessaire par le AAP et le CDC. L'odansétron[note 2], qui semble réduire les vomissements, améliorer l'adhérence aux traitements de réhydratation et réduire les hospitalisations, est associé à un risque d'aggravation légère de diarrhées[29].
Aucune recommandation nutritionnelle spécifique est actuellement recommandée pour les patients atteints de GEV. Un régime composé de bananes, de riz, de pommes, de thé et de pain grillé est souvent conseillé, mais plusieurs études n'ont pas réussi à montrer de différence de résultat significative par rapport aux régimes réguliers [7][30].
La plupart des patients qui se présentent aux cliniques externes ou au service des urgences pour une GEV aiguë peuvent être congédiés chez eux en toute sécurité. Les adultes bénéficient souvent de médicaments antiémétiques à domicile, bien que les médicaments antiémétiques à domicile ne soient pas recommandés chez les jeunes enfants. Les patients qui peuvent bénéficier d'une observation ou d'une hospitalisation sont ceux qui présentent des signes ou symptômes de déshydratation, des vomissements incoercibles, de troubles électrolytiques sévères, une insuffisance rénale aiguë importante, de douleurs abdominales sévères ou une vulnérabilité augmentée (immunodéficience, grossesse, extrêmes d'âge)
Il est recommandé de poursuivre l'allaitement en tout temps[1][29].
Complications
Une évaluation de l'état volémique est vital, en particulier chez les patients qui présentent des extrêmes d'âge, une maladie chronique ou une immunosuppression. Ces groupes de patients courent un risque beaucoup plus élevé de complications graves dues à la déshydratation.
Complications générales[31]:
- Déshydratation (peut être sévère)
- Désiquilibre électrolytique
- Hypovolémie.
Chez les enfants[32]:
- Déshydratation
- Acidose métabolique
- Désiquilibre électrolytique
- Intolérance aux glucides (lactose, glucose) ou aux aliments (lait de vache, protéine de soya)
- Ré-infection
- Syndrome hémolytique urémique
- Complications iatrogéniques
- Décès.
Évolution
Le pronostic dans la plupart des cas est très bon, la condition étant auto-limitée. Cependant, il est essentiel que le patient continue à maintenir son hydratation orale même s'il ne cherche pas de soins médicaux. La mortalité survient à des âges extrêmes et chez les personnes immunocompromises.. Aujourd'hui, les calcivirus sont associés à plus de décès que les rotavirus. Les norovirus ont été impliqués dans de nombreuses épidémies dans les foyers de soins et la diarrhée associée est souvent grave. Les nouvelles souches de norovirus ont évolué et continuent d'être plus virulentes[7]. Aux États-Unis et dans d'autres pays industrialisés, la maladie est le plus souvent spontanément résolutive et disparaît en 1 à 3 jours.
Prévention
La vaccination est un moyen efficace de prévenir le rotavirus.
De plus, garder une bonne hygiène et se laver les mains souvent aident aussi à prévenir la maladie particulièrement dans les centres hospitaliers. L'isolement des cas et l'équipement de protection individuelle est efficace pour prévenir la transmission[8][10][22]. L'hygiène alimentaire est également vitale pour limiter la propagation virale.
Notes
Références
- Cette page a été modifiée ou créée le 2020/11/11 à partir de Viral Gastroenteritis (StatPearls / Viral Gastroenteritis (2020/06/25)), écrite par les contributeurs de StatPearls et partagée sous la licence CC-BY 4.0 international (jusqu'au 2022-12-08). Le contenu original est disponible à https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/30085537 (livre).
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