« Fasciculations (signe clinique) » : différence entre les versions

De Wikimedica
(Finalisation)
Ligne 4 : Ligne 4 :
| description_image =
| description_image =
| autres_noms =
| autres_noms =
| terme_anglais =
| terme_anglais =Muscle twitch
| vidéo =
| vidéo =https://youtu.be/bt9VC-yD3RE
| son =
| son =
| spécialité =
| spécialité =
| système =
| système =Neurologie
| modalités =
| modalités =
| wikidata_id = Q1397878
| wikidata_id = Q1397878
| version_de_classe = 3 <!-- Ne modifier que si la structure de la page et ses propriétés sont conformes à celles définies par cette version de la classe. -->
| version_de_classe = 3 <!-- Ne modifier que si la structure de la page et ses propriétés sont conformes à celles définies par cette version de la classe. -->
}}
|spécialités=Neurologie, Médecine d'urgence, Médecine de famille}}
{{Section ontologique|classe=Signe clinique|nom=Définition}}
Une '''fasciculation''' (ou « contraction musculaire ») est une petite contraction musculaire locale involontaire visible sous la peau résultant de la décharge spontanée d'un faisceau de fibres musculaires squelettiques tel que démontré dans la vidéo jointe.<ref>{{Citation d'un lien web|langue=fr-FR|titre=Muscle Twitching and Spasms|url=https://www.youtube.com/watch?v=bt9VC-yD3RE|consulté le=2022-01-20}}</ref> Elles peuvent être bénignes ou associées à des affections plus graves.<ref name="Blackman2019">{{Citation d'un article |auteurs=Blackman G, Cherfi Y, Morrin H, ''et al'' |title=The association between benign fasciculations and health anxiety: a report of two cases and a systematic review of the literature |journal=Psychosomatics |volume=60 |issue=5 |pages=499–507 |date=2019 |pmid=31174866 |doi=10.1016/j.psym.2019.04.001 |url= https://discovery.ucl.ac.uk/id/eprint/10076229/3/David_The%20Association%20Between%20Benign%20Fasciculations%20and%20Health%20Anxiety_AAM.pdf}}</ref> Lorsqu'aucune cause ou pathologie n'est identifiée, elles sont diagnostiquées comme [[syndrome de fasciculation bénigne]].<ref name="Blackman2019" />
Une '''fasciculation''', ou '''muscle twitch''', est une [[contraction musculaire]] spontanée et involontaire, impliquant des fibres musculaires fines.<ref name= Blackman2019>{{Citation d'un article |auteurs=Blackman G, Cherfi Y, Morrin H, ''et al'' |title=The association between benign fasciculations and health anxiety: a report of two cases and a systematic review of the literature |journal=Psychosomatics |volume=60 |issue=5 |pages=499–507 |date=2019 |pmid=31174866 |doi=10.1016/j.psym.2019.04.001 |url= https://discovery.ucl.ac.uk/id/eprint/10076229/3/David_The%20Association%20Between%20Benign%20Fasciculations%20and%20Health%20Anxiety_AAM.pdf}}</ref> les personnes qui en souffrent.<ref name="Blackman2019" /> Elles peuvent être bénignes ou associées à des affections plus graves.<ref name="Blackman2019" /> Lorsqu'aucune cause ou pathologie n'est identifiée, elles sont diagnostiquées comme [[syndrome de fasciculation bénigne]].<ref name="Blackman2019" />
 
==Examen==
 
{{Section ontologique|classe=Signe clinique|nom=Examen}}


==Physiopathologie==
==Physiopathologie==
 
Les fasciculations ont des causes diverses, dont la majorité sont [[bénignes]], mais peuvent également être dues à une maladie des motoneurones. Dans certains cas, la présence de fasciculations peut être gênante et perturber la [[qualité de vie]]. Si un [[examen neurologique]] est par ailleurs normal et que les tests d'[[électromyographie (EMG)]] n'indiquent aucune pathologie supplémentaire, un diagnostic de [[syndrome de fasciculation bénigne]] est généralement posé.
{{Section ontologique|classe=Signe clinique|nom=Physiopathologie}}
Les fasciculations ont des causes diverses, dont la majorité sont [[bénignes]], mais peuvent également être dues à une maladie des motoneurones. Ils sont rencontrés par jusqu'à 70% de toutes les personnes en bonne santé, bien que pour la plupart, ils soient assez rares. Dans certains cas, la présence de fasciculations peut être gênante et perturber la [[qualité de vie]]. Si un [[examen neurologique]] est par ailleurs normal et que les tests EMG n'indiquent aucune [[pathologie]] supplémentaire, un diagnostic de [[syndrome de fasciculation bénigne]] est généralement posé.


===Facteurs de risque===
===Facteurs de risque===


Les [[facteur de risque]]s pour les fasciculations bénignes sont l'âge, le stress, la fatigue et l'exercice intense. est une cause fréquente de fasciculation.<ref>{{Citation d'un lien web|url=https://www.healthline.com/nutrition/magnesium-deficiency-symptoms|title=7 Signs and Symptoms of Magnesium Deficiency|date=March 24, 2021|website=Healthline}}</ref>
Les facteur de risques pour les fasciculations bénignes sont l'âge, le stress, la fatigue et l'exercice intense.<ref>{{Citation d'un lien web|url=https://www.healthline.com/nutrition/magnesium-deficiency-symptoms|title=7 Signs and Symptoms of Magnesium Deficiency|date=March 24, 2021|website=Healthline}}</ref>


D'autres facteurs peuvent inclure l'utilisation de médicaments [[anticholinergiques]] sur de longues périodes. En particulier, ceux-ci incluent [[éthanolamine]]s tels que [[diphenhydramine]] (noms de marque Benadryl, Dimedrol, Daedalon et Nytol), utilisés comme [[antihistaminique]] et [[sédatif]], et [[dimenhydrinate]] (noms de marque Dramamine, Driminate, Gravol, Gravamin, Vomex et Vertirosan) pour [[nausée]] et [[mal des transports]]. Les personnes atteintes du [[syndrome de fasciculation bénigne]] (BFS) peuvent ressentir une [[paresthésie]] (en particulier un [[engourdissement]]) peu de temps après avoir pris un tel médicament ; les épisodes de fasciculation commencent à mesure que le médicament s'estompe.
D'autres facteurs peuvent inclure l'utilisation de médicaments [[anticholinergiques]] sur de longues périodes. Les personnes atteintes du [[syndrome de fasciculation bénigne]] peuvent ressentir une [[paresthésie]] (en particulier un [[engourdissement]]) peu de temps après avoir pris un tel médicament ; les épisodes de fasciculation commencent à mesure que le médicament s'estompe.


Les [[stimulants]] peuvent provoquer directement des fasciculations. Ceux-ci incluent la [[caféine]], la [[pseudoéphédrine]] (Sudafed), les [[amphétamines]] et les [[asthme]] [[bronchodilatateur]]s [[salbutamol]] (noms de marque Proventil, Combivent, Ventolin) . Les médicaments utilisés pour traiter le [[TDAH|trouble déficitaire de l'attention]] (TDAH) contiennent souvent également des stimulants et sont des causes fréquentes de fasciculations bénignes. Étant donné que l'asthme et le TDAH sont beaucoup plus graves que les fasciculations elles-mêmes, cet [[effet secondaire]] peut devoir être toléré par le patient après avoir consulté un médecin ou un pharmacien.
Les [[stimulants]] peuvent provoquer directement des fasciculations. Ceux-ci incluent la [[caféine]], la [[pseudoéphédrine]] (Sudafed), les [[amphétamines]] et les [[bronchodilatateur]]s . Les médicaments utilisés pour traiter le [[TDAH|trouble déficitaire de l'attention]] (TDAH) contiennent souvent également des stimulants et sont des causes fréquentes de fasciculations bénignes. Étant donné que l'asthme et le TDAH sont beaucoup plus graves que les fasciculations elles-mêmes, cet effet secondaire peut devoir être toléré par le patient après avoir consulté un médecin ou un pharmacien.


Le bloqueur neuromusculaire dépolarisant [[succinylcholine]] provoque des fasciculations. C'est un effet secondaire normal de l'administration du médicament, et peut être évité avec une petite dose d'un bloqueur neuromusculaire non dépolarisant avant l'administration de succinylcholine, souvent 10 % de la dose d'induction d'un NMB non dépolarisant.
Le bloqueur neuromusculaire dépolarisant [[succinylcholine]] provoque des fasciculations. C'est un effet secondaire normal de l'administration du médicament, et peut être évité avec une petite dose d'un bloqueur neuromusculaire non dépolarisant avant l'administration de succinylcholine, souvent 10 % de la dose d'induction d'un NMB non dépolarisant.
Même si une drogue telle que la caféine provoque des fasciculations, cela ne signifie pas nécessairement qu'elle en est la seule cause. Par exemple, une très légère [[carence en magnésium (médicament)|carence en magnésium]] en elle-même (voir ci-dessous) peut ne pas suffire pour que des fasciculations se produisent, mais lorsqu'elles sont combinées avec de la caféine, les deux facteurs ensemble pourraient suffire.
==Signification clinique==
{{Section ontologique|classe=Signe clinique|nom=Signification clinique}}
Réduire le stress et l'anxiété est donc un autre traitement utile.
Il n'existe aucun traitement éprouvé pour les fasciculations chez les personnes atteintes de SLA. Chez les patients atteints de SLA, la fréquence de fasciculation n'est pas associée à la durée de la SLA et est indépendante du degré de faiblesse et d'atrophie des membres. Aucune prédiction de la durée de la maladie de la SLA ne peut être faite sur la seule base de la fréquence de fasciculation.<ref name=pmid18428004>{{Citation d'un article |auteurs=Mateen FJ, Sorenson EJ, Daube JR |title=Strength, physical activity, and fasciculations in patients with ALS |journal=Amyotrophic Lateral Sclerosis |volume=9 |issue=2 |pages=120–1 |year=2008 |pmid=18428004 |doi=10.1080/17482960701855864 |s2cid=43321868 }}</ref>


==Diagnostic==
==Diagnostic==


Le moyen le plus efficace de détecter les fasciculations peut être l'électromyographie de surface (EMG). L'EMG de surface est plus sensible que l'électromyographie à l'aiguille et l'observation clinique dans la détection de la fasciculation chez les personnes atteintes de [[sclérose latérale amyotrophique]].<ref name="pmid18428004" />
Des zones de contraction plus profondes peuvent être détectées par des tests électromyographie (EMG), bien qu'elles puissent se produire dans n'importe quel [[muscle squelettique]] du corps.  
 
Des zones de contraction plus profondes peuvent être détectées par des tests [[électromyographie]] (EMG), bien qu'elles puissent se produire dans n'importe quel [[muscle squelettique]] du corps. Les fasciculations résultent de la [[dépolarisation|dépolarisation spontanée]] d'un [[neurone moteur inférieur]] conduisant à la contraction synchrone de toutes les fibres musculaires squelettiques au sein d'une seule unité motrice. Un exemple de dépolarisation spontanée normale est les contractions constantes du [[muscle cardiaque]], provoquant le battement du [[cœur]]. Habituellement, le mouvement intentionnel du muscle impliqué provoque l'arrêt immédiat des fasciculations, mais elles peuvent revenir une fois que le muscle est à nouveau au repos.


Les tics doivent également être distingués des fasciculations. Les petites secousses de la paupière supérieure ou inférieure, par exemple, ne sont pas des tics, car elles n'impliquent pas un muscle entier, mais plutôt des secousses de quelques faisceaux de fibres musculaires, qui ne sont pas répressibles.<ref>
Les tics doivent également être distingués des fasciculations. Les petites secousses de la paupière supérieure ou inférieure, par exemple, ne sont pas des tics, car elles n'impliquent pas un muscle entier, mais plutôt des secousses de quelques faisceaux de fibres musculaires, qui ne sont pas répressibles.<ref>
{{Citation d'un article|url= https://d1wqtxts1xzle7.cloudfront.net/62154985/22._TIC_10.1920200220-73731-xvf2fo.pdf?1582237254=&response-content-disposition=inline%3B+filename%3DTic_disorder_definition_clinical_context.pdf&Expires=1594852037&Signature=M5jspfaapRSdO3HtflIOLfUA1LTFzYnhBpyq5WKoNWvzokN-ZBxxGQupdgroalVSF7iBch5mBOygBYllUqPrCV1KRaVVUd-MWHovSHFFjnEGVdW-2sdHUQXejhXVx-0DfMZVufscBG7Dvl~4dR8u50E0KAECaP69SxN2aaA3Q3Vpf3ivoOCU9fj8WqxUsqJgelEnq6smwiXU5zujC90xyDvetTTfJYZweNEobMH-cqY0sTMjWXmH~-mCX8O6SKa0Lf1RdvDgXO-FLPml36Zf20sD6RR8IO1poxgtPsIrZ632qJL23ELOQTnDwUUNDkNBnz0YJU6hyxFLTGYBy0mz1w__&Key-Pair-Id=APKAJLOHF5GGSLRBV4ZA |archive-url= https://web.archive.org/web/20200715213358/https://d1wqtxts1xzle7.cloudfront.net/62154985/22._TIC_10.1920200220-73731-xvf2fo.pdf?1582237254=&response-content-disposition=inline%3B+filename%3DTic_disorder_definition_clinical_context.pdf&Expires=1594852037&Signature=M5jspfaapRSdO3HtflIOLfUA1LTFzYnhBpyq5WKoNWvzokN-ZBxxGQupdgroalVSF7iBch5mBOygBYllUqPrCV1KRaVVUd-MWHovSHFFjnEGVdW-2sdHUQXejhXVx-0DfMZVufscBG7Dvl~4dR8u50E0KAECaP69SxN2aaA3Q3Vpf3ivoOCU9fj8WqxUsqJgelEnq6smwiXU5zujC90xyDvetTTfJYZweNEobMH-cqY0sTMjWXmH~-mCX8O6SKa0Lf1RdvDgXO-FLPml36Zf20sD6RR8IO1poxgtPsIrZ632qJL23ELOQTnDwUUNDkNBnz0YJU6hyxFLTGYBy0mz1w__&Key-Pair-Id=APKAJLOHF5GGSLRBV4ZA |url-status= dead |archive-date= 2020-07-15 |title= Tic disorder: definition, clinical contexts, differential diagnosis, neural correlates and therapeutic approaches |publisher= MeDOA Publications |journal= Journal of Neuroscience and Rehabilitation |date= 2019 |volume=  2019 |issue= 1 |auteurs= Perrotta G |quote= Tics must also be distinguished from fasciculations. Small contractions of the upper or lower eyelid, for example, are not tics, because they do not involve an entire muscle. They are contractions of some bundles of muscle fibres, which can be felt but just seen. These contractions of the eyelids also differ from tics in that they are not suppressible, are strictly involuntary and tend to fade after a day or two.}}</ref>
{{Citation d'un article|url= https://d1wqtxts1xzle7.cloudfront.net/62154985/22._TIC_10.1920200220-73731-xvf2fo.pdf?1582237254=&response-content-disposition=inline%3B+filename%3DTic_disorder_definition_clinical_context.pdf&Expires=1594852037&Signature=M5jspfaapRSdO3HtflIOLfUA1LTFzYnhBpyq5WKoNWvzokN-ZBxxGQupdgroalVSF7iBch5mBOygBYllUqPrCV1KRaVVUd-MWHovSHFFjnEGVdW-2sdHUQXejhXVx-0DfMZVufscBG7Dvl~4dR8u50E0KAECaP69SxN2aaA3Q3Vpf3ivoOCU9fj8WqxUsqJgelEnq6smwiXU5zujC90xyDvetTTfJYZweNEobMH-cqY0sTMjWXmH~-mCX8O6SKa0Lf1RdvDgXO-FLPml36Zf20sD6RR8IO1poxgtPsIrZ632qJL23ELOQTnDwUUNDkNBnz0YJU6hyxFLTGYBy0mz1w__&Key-Pair-Id=APKAJLOHF5GGSLRBV4ZA |archive-url= https://web.archive.org/web/20200715213358/https://d1wqtxts1xzle7.cloudfront.net/62154985/22._TIC_10.1920200220-73731-xvf2fo.pdf?1582237254=&response-content-disposition=inline%3B+filename%3DTic_disorder_definition_clinical_context.pdf&Expires=1594852037&Signature=M5jspfaapRSdO3HtflIOLfUA1LTFzYnhBpyq5WKoNWvzokN-ZBxxGQupdgroalVSF7iBch5mBOygBYllUqPrCV1KRaVVUd-MWHovSHFFjnEGVdW-2sdHUQXejhXVx-0DfMZVufscBG7Dvl~4dR8u50E0KAECaP69SxN2aaA3Q3Vpf3ivoOCU9fj8WqxUsqJgelEnq6smwiXU5zujC90xyDvetTTfJYZweNEobMH-cqY0sTMjWXmH~-mCX8O6SKa0Lf1RdvDgXO-FLPml36Zf20sD6RR8IO1poxgtPsIrZ632qJL23ELOQTnDwUUNDkNBnz0YJU6hyxFLTGYBy0mz1w__&Key-Pair-Id=APKAJLOHF5GGSLRBV4ZA |url-status= dead |archive-date= 2020-07-15 |title= Tic disorder: definition, clinical contexts, differential diagnosis, neural correlates and therapeutic approaches |publisher= MeDOA Publications |journal= Journal of Neuroscience and Rehabilitation |date= 2019 |volume=  2019 |issue= 1 |auteurs= Perrotta G |quote= Tics must also be distinguished from fasciculations. Small contractions of the upper or lower eyelid, for example, are not tics, because they do not involve an entire muscle. They are contractions of some bundles of muscle fibres, which can be felt but just seen. These contractions of the eyelids also differ from tics in that they are not suppressible, are strictly involuntary and tend to fade after a day or two.}}</ref>
==Épidémiologie==
Les fasciculations sont observées plus souvent chez les hommes et les cliniciens sont surreprésentés dans les échantillons de l'étude.<ref name="Blackman2019" />


==Références==
==Références==
{{Article importé d'une source
{{Article importé d'une source
| accès = 2022/01/10
| accès = 2022/01/10
| source = Wikipedia (en)
| source = Wikipedia (en)
| version_outil_d'importation = 0.2a
| version_outil_d'importation = 0.2a
| révisé = 0
| révisé = 1
| nom = Fasciculation
| nom = Fasciculation
| révision = 1055659813
| révision = 1055659813
}}
|url=}}
<references />
<references />

Version du 19 janvier 2022 à 22:34

Fasciculations
Signe clinique
Vidéo
Données
Système Neurologie
Informations
Terme anglais Muscle twitch
Wikidata ID Q1397878
Spécialités Neurologie, Médecine d'urgence, Médecine de famille

Page non révisée

Une fasciculation (ou « contraction musculaire ») est une petite contraction musculaire locale involontaire visible sous la peau résultant de la décharge spontanée d'un faisceau de fibres musculaires squelettiques tel que démontré dans la vidéo jointe.[1] Elles peuvent être bénignes ou associées à des affections plus graves.[2] Lorsqu'aucune cause ou pathologie n'est identifiée, elles sont diagnostiquées comme syndrome de fasciculation bénigne.[2]

Physiopathologie

Les fasciculations ont des causes diverses, dont la majorité sont bénignes, mais peuvent également être dues à une maladie des motoneurones. Dans certains cas, la présence de fasciculations peut être gênante et perturber la qualité de vie. Si un examen neurologique est par ailleurs normal et que les tests d'électromyographie (EMG) n'indiquent aucune pathologie supplémentaire, un diagnostic de syndrome de fasciculation bénigne est généralement posé.

Facteurs de risque

Les facteur de risques pour les fasciculations bénignes sont l'âge, le stress, la fatigue et l'exercice intense.[3]

D'autres facteurs peuvent inclure l'utilisation de médicaments anticholinergiques sur de longues périodes. Les personnes atteintes du syndrome de fasciculation bénigne peuvent ressentir une paresthésie (en particulier un engourdissement) peu de temps après avoir pris un tel médicament ; les épisodes de fasciculation commencent à mesure que le médicament s'estompe.

Les stimulants peuvent provoquer directement des fasciculations. Ceux-ci incluent la caféine, la pseudoéphédrine (Sudafed), les amphétamines et les bronchodilatateurs . Les médicaments utilisés pour traiter le trouble déficitaire de l'attention (TDAH) contiennent souvent également des stimulants et sont des causes fréquentes de fasciculations bénignes. Étant donné que l'asthme et le TDAH sont beaucoup plus graves que les fasciculations elles-mêmes, cet effet secondaire peut devoir être toléré par le patient après avoir consulté un médecin ou un pharmacien.

Le bloqueur neuromusculaire dépolarisant succinylcholine provoque des fasciculations. C'est un effet secondaire normal de l'administration du médicament, et peut être évité avec une petite dose d'un bloqueur neuromusculaire non dépolarisant avant l'administration de succinylcholine, souvent 10 % de la dose d'induction d'un NMB non dépolarisant.

Diagnostic

Des zones de contraction plus profondes peuvent être détectées par des tests électromyographie (EMG), bien qu'elles puissent se produire dans n'importe quel muscle squelettique du corps.

Les tics doivent également être distingués des fasciculations. Les petites secousses de la paupière supérieure ou inférieure, par exemple, ne sont pas des tics, car elles n'impliquent pas un muscle entier, mais plutôt des secousses de quelques faisceaux de fibres musculaires, qui ne sont pas répressibles.[4]

Références

__NOVEDELETE__
  1. « Muscle Twitching and Spasms » (consulté le 20 janvier 2022)
  2. 2,0 et 2,1 Blackman G, Cherfi Y, Morrin H, et al, « The association between benign fasciculations and health anxiety: a report of two cases and a systematic review of the literature », Psychosomatics, vol. 60, no 5,‎ , p. 499–507 (PMID 31174866, DOI 10.1016/j.psym.2019.04.001, lire en ligne)
  3. « 7 Signs and Symptoms of Magnesium Deficiency », sur Healthline,
  4. Perrotta G, « Tic disorder: definition, clinical contexts, differential diagnosis, neural correlates and therapeutic approaches », Journal of Neuroscience and Rehabilitation, MeDOA Publications, vol. 2019, no 1,‎ (lire en ligne) :

    « Tics must also be distinguished from fasciculations. Small contractions of the upper or lower eyelid, for example, are not tics, because they do not involve an entire muscle. They are contractions of some bundles of muscle fibres, which can be felt but just seen. These contractions of the eyelids also differ from tics in that they are not suppressible, are strictly involuntary and tend to fade after a day or two. »

Les sections suivantes sont remplies automatiquement et se peupleront d'éléments à mesure que des pages sont crées sur la plateforme. Pour participer à l'effort, allez sur la page Gestion:Contribuer. Pour comprendre comment fonctionne cette section, voir Aide:Fonctions sémantiques.

Diagnostic différentiel