Entorse du ligament croisé antérieur

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Entorse du ligament croisé antérieur
Classe de maladie

Ligaments croisés du genou
Caractéristiques
Signes Épanchement articulaire, Glaçon (test), Flot (test), Levier (test), Pivot shift (test), Lachman (test), Douleur à la palpation de l'interligne articulaire du genou, Diminution de l'amplitude articulaire du genou, Tiroir antérieur du genou
Symptômes
Bruit soudain au genou, Sensation d'instabilité du genou, Sensation de dérobade du genou, Gonalgie, Oedème du genou, Mise en charge difficile
Informations
Terme anglais Anterior cruciate ligament knee injury

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L'entorse du ligament croisé antérieur (LCA) est un étirement ou une déchirure complète du LCA par un mécanisme traumatique.

Anatomie

Le ligament croisé antérieur (LCA) est l'un des deux ligaments croisés qui aident à la stabilisation de l'articulation du genou. Il s'agit d'une bande solide constituée de tissu conjonctif et de fibres de collagène qui provient de la face antéromédiale de la région intercondylienne du plateau tibial et s'étend postéro-médialement pour se fixer au condyle fémoral latéral. Le faisceau antéromédial et le faisceau postéro-latéral forment les deux composantes du LCA. [1][2][3]

Le LCA et le ligament croisé postérieur forment ensemble une croix (ou un « x ») dans le genou et empêchent le mouvement excessif vers l'avant ou vers l'arrière du tibia par rapport au fémur pendant la flexion et l'extension du genou. Le LCA fournit en outre une stabilité de rotation au genou avec un stress en varus ou valgus.[4]

Épidémiologie

Les entorses et les déchirures du LCA sont des blessures fréquentes au genou, avec une incidence signalée de 100 000 à 200 000 aux États-Unis chaque année. Cependant, les données peuvent ne pas être précises, car il n'y a pas de surveillance standardisée. Il a été suggéré que les femmes possèdent un risque accru de blessure au LCA secondaire à une multitude de facteurs. [4]

Étiologies

Le LCA est le ligament le plus souvent blessé au genou. La plupart des déchirures du LCA surviennent chez les athlètes via des mécanismes sans contact, comme lorsque des forces de rotation sont impliquées, plutôt que par des mécanismes avec contact, comme lors d'un un coup direct au genou.

Les athlètes les plus à risque pour les blessures sans contact sont les skieurs, les joueurs de football, soccer et les joueurs de basket-ball, tandis que les athlètes les plus à risque pour les blessures par contact sont les joueurs de football et soccer. [4]

Physiopathologie

Pour l'articulation du genou, les mouvements de torsion-rotation au niveau du membre inférieur sont stressants. Les sports nécessitant des souliers avec crampons permettent la fixation du pied au sol ; en contrepartie, les mouvements du corps en pleine action vont ainsi créer une rotation relative à l'articulation, ce qui augmente le stress au niveau du LCA. [4]

Certaines études suggèrent que les femmes peuvent avoir des ischio-jambiers plus faibles et utilisent préférentiellement les quadriceps pendant la décélération : ceci exerce une tension anormalement élevée sur le LCA, car les muscles du quadriceps sont moins efficaces pour empêcher la translation tibiale antérieure par rapport aux muscles ischio-jambiers. [4]

Un deuxième facteur qui peut augmenter le risque de lésion du LCA est l'augmentation de l'angle en valgus du genou. [5][6]Une étude utilisant une analyse vidéo a démontré que les athlètes féminines sont plus à risque d'augmenter l'angle en valgus de leurs genoux lors d'un changement de direction soudain, ce qui augmente la tension sur le ligament LCA. [4]

Enfin, il a été suggéré que les effets œstrogéniques sur la force et la flexibilité des tissus, tels que les ligaments, peuvent jouer un rôle et prédisposer les femmes aux blessures; cependant, cela reste controversé et n'a pas encore été formellement prouvé.[4]

Présentation clinique

Facteurs de risque

Les facteurs de risques sont:

Questionnaire

Le questionnaire doit inclure le moment et le mécanisme de la blessure. Une atteinte du LCA survient pendant une activité ou un sport qui impliquent des changements soudains de direction du mouvement, un arrêt rapide (Stop-and Go), un saut et un atterrissage anormaux, un coup direct sur la face latérale du genou ou un ralentissement brusque pendant la course.La Triade malheureuse d'O'Donoghue implique un mécanisme de blessure avec un mouvement combiné associé à une force en valgus et rotation externe alors que le pied demeure fixé au sol (par des souliers à crampons ou bottes de ski alpin fixée aux skis) et que la jambe effectue une rotation externe avec le genou en flexion ou encore lors de la réception d'un saut vers l'avant. Ce mécanisme provoque alors une lésion du ménisque médial, du ligament collatéral médial et du LCA[7]. [4]

La plupart des patients rapportent avoir entendu et ressenti un bruit soudain et sourd ou un pop et se plaignent immédiatement d'une sensation d'instabilité du genou avec l'impression que leur genou « cède » sous leur poids au moment de la blessure (sensation de dérobade du genou).[4]

Les autres symptômes comprennent la gonalgie et l'oedème du genou. La mise en charge est souvent difficile, car le genou est instable et donne une sensation de luxation partielle.[4]

Examen clinique

Contenu TopMédecine
  • Le test du levier (MU)

L'examen physique doit inclure le statut ambulatoire, la stabilité articulaire, la mobilité, la force, la palpation et l'évaluation des possibles blessures associées. [4]

À l'examen du genou général, on retrouve :

  • les tests du glaçon et du flot sont généralement positifs en raison de l'épanchement articulaire
  • une douleur à la palpation de l'interligne articulaire
  • une diminution de l'amplitude articulaire du genou
  • une évaluation des structures méniscales, des ligaments collatéraux médiales et latérales et du ligament croisé postérieur. Lorsqu'il y a plusieurs structures ligamentaires touchées, il faut penser à la luxation du genou.

De multiples manœuvres spécifiques sont utilisées pour tester le LCA[4] :

  • le tiroir antérieur[Se: 92 %][Sp: 91 %] a une sensibilité de 92 % et une spécificité de 91 % dans les blessures chroniques, mais pas pour les blessures aiguës (à cause de l'oedème et l'appréhension de douleur par le patient)[note 2]
  • le test du levier a une sensibilité et spécificité de presque 100 % pour les déchirures chroniques et aiguës du LCA [8][9] [note 3]
  • le test du pivot shift est un test très spécifique (98 %) lorsqu'il est positif, mais insensible (24 %) en raison de la difficulté d'évaluation secondaire à la douleur et à la coopération du patient[note 4]
  • le test de Lachman a une sensibilité de 95% et une spécificité de 94% en cas de rupture du LCA.[4] [note 5]
Test de Lachman
Test de Lachman

Tous les tests sont sensibles à près de 100 % pour les patients atteints de déchirures chroniques et complètes du LCA. Cependant, pour les patients présentant des déchirures aiguës et partielles, la sensibilité est beaucoup plus faible pour le test de Lachman (42 %), le test du tiroir antérieur (29 %) et le test de pivot shift (11 %). Cependant, le test du levier est aussi sensible pour les déchirures aiguës, partielles ou chroniques (100 %).[8][9]

Examens paracliniques

Imagerie par résonance magnétique

L'imagerie par résonance magnétique du genou (IRM) est souvent utilisée pour confirmer le diagnostic. L'IRM est la principale modalité de diagnostic de la pathologie du LCA avec une sensibilité de 86 % et une spécificité de 95 %. [4]

À l'IRM, les déchirures du LCA ont des signes primaires et secondaires : les signes primaires indiqueront les changements associés directement à la blessure ligamentaire tandis que les signes secondaires sont des changements qui sont étroitement liés à la blessure du LCA.

  • Les signes primaires comprennent un épanchement articulaire, un signal accru du LCA sur des images pondérées en T2 ou à densité de protons, une discontinuité des fibres et un changement dans l'alignement attendu du LCA (altération de la ligne de Blumensaat). Les déchirures se produisent généralement dans la partie médiane du ligament, et les changements de signal sont le plus souvent observés à cet endroit et apparaissent hyperintenses. [4]
  • Les signes secondaires comprennent un œdème de la moelle osseuse (secondaire à une contusion osseuse), une fracture de Segond, une lésion du ligament collatéral médial associée ou une translation tibiale antérieure de plus de 7 mm du tibia par rapport au fémur (mieux visible en vue latérale).[4]

Arthroscopie

Le diagnostic peut également être fait avec une arthroscopie du genou pour différencier les déchirures complètes des déchirures partielles ainsi que des déchirures chroniques. L'arthrographie est considérée comme le gold standard car elle est sensible de 92 % à 100 % et spécifique de 95 % à 100 %. Cependant, elle est rarement utilisée comme étape initiale du diagnostic, car elle est invasive et nécessite une anesthésie.[4]

Radiographie

Les radiographies sont généralement non contributives aux lésions du LCA, mais sont utiles pour exclure les fractures ou autres lésions osseuses associées. D'autres caractéristiques non spécifiques qui peuvent être vues sur les radiographies comprennent [4]:

  • la fracture de Segond: une fracture d'avulsion au site des ligaments capsulaires latéraux / insertion de la bandelette ilio-tibiale sur le tibia
  • la fracture arquée : une fracture par avulsion sur la fibula proximale localisée au site du ligament collatéral latéral et / ou du tendon du biceps fémoral.
  • un épanchement articulaire
  • un signe du sillon latéral profond' :' une encoche sur le condyle fémoral latéral d'une profondeur de 1,5 mm ou plus, mieux visible sur la vue latérale
  • une avulsion de l'attache tibiale (chez les patients plus jeunes).

Tomodensitométrie

La tomodensitométrie (TDM) n'est généralement pas utilisée pour évaluer le LCA et n'est précise que pour détecter un LCA intact.[4]

Approche clinique

Le traitement des lésions du LCA est dynamique et évolutif. Les approches cliniques changent avec l'acquisition d'une meilleure compréhension de la cinématique et de la biomécanique du genou. La science fondamentale de la guérison des ligaments, l'amélioration des techniques chirurgicales, une meilleure reconnaissance des principales causes d'échec chirurgical du LCA, une meilleure détection des risques de blessure et l'amélioration de la prévention primaire jouent aussi un rôle dans les méthodes de traitement.[10]

Traitement

Le traitement aigu d'une blessure au LCA consiste en la thérapie «RICE», qui comprend le repos, la glace, la compression du genou affecté et l'élévation du membre inférieur affecté. Les patients doivent éviter la mise en charge et peuvent utiliser des béquilles ou un fauteuil roulant si nécessaire. Le soulagement de la douleur peut être obtenu avec des médicaments en vente libre tels que les AINS, mais est généralement à la discrétion du médecin traitant.[4]

Les lésions du LCA, en fonction de leur gravité, peuvent être traitées de façon conservatrice non chirurgicale ou par reconstruction chirurgicale. Le patient présentant une lésion du LCA doit être référé à un médecin orthopédiste pour discuter des options de traitement et doit être évalué par un physiothérapeute pour débuter la réadaptation.

Le traitement conservateur est généralement réservé aux personnes ayant de faibles exigences fonctionnelles, selon le type et la gravité de la déchirure du LCA, selon le moment de la blessure ainsi que l'évaluation ultérieure. Une évaluation accompagnée d'un traitement et de suivis réguliers par un orthopédiste et un physiothérapeute sont nécessaires et ne feront qu'améliorer l'état fonctionnel du patient ainsi que la stabilité de l'articulation après la blessure. Il convient de noter qu'environ la moitié des patients qui choisissent initialement la voie non chirurgicale choisiront plus tard de subir une reconstruction chirurgicale.[4]

La décision de subir un traitement chirurgical est basée sur une multitude de facteurs tels que le niveau initial d'activité physique du patient, les exigences fonctionnelles, l'âge, la profession et les autres blessures associées, si présentes. [11][12][13] Les athlètes et les individus plus jeunes et plus actifs ont tendance à opter pour la réparation et la reconstruction chirurgicale. Les candidats présentant une instabilité significative au genou optent généralement pour la réparation / reconstruction chirurgicale.

Le traitement chirurgical consiste généralement en une greffe de tissus. Dans une revue systématique récente, 81% des candidats ayant subit la reconstruction chirurgicale au LCA ont repris certaines activités sportives, 65% sont retournés au niveau de compétition pré-blessure et 55% des athlètes de haut niveau ont effectué un retour au jeu et à la compétition habituels. Il a été rapporté que parmi ceux qui subissent une réparation chirurgicale, 90% dans l'ensemble reviennent à un fonctionnement presque normal post chirurgie et réadaptation. Les facteurs qui peuvent contribuer à un pourcentage plus faible de retour au jeu peuvent être secondaires à des facteurs externes tels que la crainte de se blesser à nouveau.[4]

Suivi

La réadaptation suite à une blessure au LCA devrait comprendre une phase pré-chirurgicale et trois phases postopératoires basées sur les critères suivants[14]:

  1. une réadaptation orientée sur les incapacités et déficiences (mobilité, force, proprioception)
  2. un entraînement spécifique au sport
  3. un retour au jeu graduel.

Des tests de force et de saut, de qualité des mouvements, de proprioception et des tests psychologiques devraient être utilisés pour guider la progression d'une étape de réadaptation à la suivante. La réadaptation post-chirurgicale devrait durer entre 9 à 12 mois avant un retour complet à la normale et les protocoles sont généralement bien établis par les physiothérapeutes en collaboration avec les chirurgiens orthopédiques. Cependant, certaines études ont démontré jusqu'à 18 mois ou plus pour que la greffe devienne pleinement fonctionnelle et incorporée. Un retour à l'activité prématuré peut entraîner des blessures et une défaillance de la greffe.[4] Pour évaluer l'état de préparation du retour au jeu et les risques de blessure, il existe plusieurs tests de résistance, de sauts et de qualité de mouvements qui devraient aussi être effectués[10][15].

Complications

Complications chirurgicales

Les complications suite à la reconstruction du LCA peuvent être classées en deux grandes catégories selon les symptômes présentés dans le tableau ci-dessous. [16]

Complications potentielles suite à une reconstruction chirurgicale du LCA et symptômes associés
Symptômes Causes possibles
Hypermobilitié et instabilité du genou Rupture du greffon

- Rupture partielle ou complète

- Formation de kyste ganglionnaire

Diminution d'amplitude de mouvement Abutement du greffon

- Positionnement du tunnel du greffon

- Dépôt osseux dans le sillon intercondylaire

Arthrofibrose

- Diffuse

- Localisée

Les causes d'un genou hypermobile et instable comprennent la rupture de la greffe secondaire à la déchirure du greffon, et la lyse et l'expansion du tunnel du greffon, possiblement liés à la formation de tissu de granulation ou de kyste ganglionnaire. Le deuxième grand groupe de symptômes que les patients peuvent rencontrer après la reconstruction du LCA est une diminution d'amplitude de mouvement, résultant d'un abutement du greffon et d'une arthrofibrose localisée ou diffuse.[17]

Complications reliées au site du donneur

Elles sont plus fréquentes lors des chirurgies impliquant des greffes de tendon rotulien. Ces complications comprennent des fractures de la rotule et des déchirures partielles ou complètes du tendon rotulien, des bursites ainsi que des hématomes.[17] Après la reconstruction, il est normal de voir un épaississement du tendon et un espace central dans tendon rotulien ce qui correspond au site de prélèvement du tendon. Cet espace sera généralement remplaçé par du tissu cicatriciel dans les deux ans suivant la chirurgie.

Les complications au site du donneur suite à des greffes de tendons ischio-jambiers sont relativement rares. La plus fréquente étant une accumulation de liquide sur le site donneur.

En général, les complications postopératoires peuvent être évaluées avec précision grâce à l'IRM. Une collecte de données complète, associée à l'histoire clinique permettent d'obtenir des antécédents cliniques de genou instable ou de perte d'amplitude de mouvement rendant l'évaluation des complications associées plus efficaces. Savoir reconnaître l'apparence normale d'un greffon de LCA post chirurgie ainsi que ses changements au fil du temps peut aider à éviter les pièges potentiels dans l'interprétation de l'imagerie.

Prévention

Plusieurs facteurs de risque modifiables et non modifiables de blessures au genou chez les athlètes ont été rapportés dans la littérature. Pour le LCA, des mécanismes spécifiques de blessure ont été identifiés et sont bien compris (voir ci-haut). Des tests simples comme le test de réception de saut (drop jump test) ont montré leur efficacité pour dépister et détecter les athlètes à risque.

Il existe très peu d'évidence sur l'effet préventif par des exercices simples pour les blessures au genou et au LCA. Cependant, pour prévenir ou corriger les patrons de mouvement fautifs, y compris le valgus dynamique, plusieurs programmes de prévention complexes ont été développés. Ces exercices, supervisés par un physiothérapeute, un kinésiologue, un thérapeute du sport ou un entraîneur, incluent des pratiques de saut et de réception de saut et de la course, combinés à des exercices de flexibilité, d'équilibre, de proprioception et de renforcement musculaire. Les études démontrent que ces programmes de réadaptation peuvent réduire l'incidence des blessures au genou jusqu'à 27 % et des blessures au LCA jusqu'à 51 % et devraient donc être intégrés aux programmex d'échauffement régulier.[18]

Ainsi, le dépistage, l'identification et la correction des patrons de mouvement fautifs sont les premières étapes cruciales pour prévenir les blessures au genou et au LCA chez les athlètes. Leur combinaison à un programme de prévention complexe supervisé contribue grandement à diminuer les incidentces de blessures aux genoux.

Le port d'une orthèse moulée sur mesure pourrait également être recommandé par l'orthopédiste et le physiothérapeute afin de prévenir les récidives, principalement chez les athlètes de haut niveau, mais son efficacité demeure discutable. Certaines données suggèrent que les orthèses fonctionnelles peuvent avoir certains avantages en ce qui concerne la cinématique du genou in vivo et peuvent offrir une protection accrue de la greffe implantée après la reconstruction du LCA sans sacrifier la fonction, l'amplitude des mouvements ou la proprioception. Cependant, les données probantes sont limitées concernant l'utilisation des orthèses fonctionnelles dans le but diminuer le taux de re- blessures après reconstruction du LCA.

Notes

  1. Une rupture aiguë du LCA survient fréquemment chez les sportifs, en particulier ceux âgés de 14 à 19 ans. L'incidence des blessures du LCA est plus élevée chez les athlètes féminines pour les raisons suivantes :
    - LCA plus petit et encoche intercondylienne plus étroite : les femmes qui ne sont pas des athlètes et âgées de 41 à 65 ans sont prédisposées aux blessures du LCA si elles ont des encoches intercondyliennes étroites.
    - Bassin plus large et angle Q plus grand : Un bassin plus large augmente l'angle du fémur vers la rotule centrale. Plus l'angle Q est grand, plus la pression est appliquée sur la face médiale du genou, ce qui peut entraîner une déchirure du LCA.
    - Hyperlaxité : Les ligaments féminins avec des fibres musculaires plus élastiques ont tendance à être plus lâches que les ligaments masculins. Des mouvements articulaires excessifs avec une flexibilité accrue peuvent contribuer à une incidence plus élevée de lésions du LCA chez les femmes
    - Ratio de force quadriceps / ischio-jambiers plus élevé : les femmes ont tendance à avoir une faible force des ischio-jambiers par rapport aux hommes. Le déséquilibre de force entre les muscles ischio-jambiers et quadriceps peut augmenter le risque de blessure du LCA.
  2. Le test du tiroir antérieur est effectué avec le patient en décubitus dorsal, le genou affecté fléchi à 90 degrés et le pied en position plantée (il est parfois plus facile pour le clinicien de stabiliser le pied du patient en s'asseyant dessus). Le clinicien saisira le tibia proximal avec les deux mains et tirera avec un mouvement antérieur. S'il y a un mouvement antérieur excessif et une instabilité du plateau tibial, le test est positif. Il peut également être utile de comparer avec le genou non affecté, car les patients peuvent avoir une laxité accrue du LCA qui n'est pas nécessairement pathologique.
  3. Le test du levier consiste à placer un point d'appui sous le mollet du patient en décubitus dorsal et à appliquer une force vers le bas sur les quadriceps ou le fémur. Si le LCA est intacte, le talon du patient se soulèvera de la table d'examen lors de l'application de la force, comme lors d'un levier, alors que si le LCA est rupturé, le talon restera sur la table.
  4. Le test du "pivot shift" est effectué avec le patient en décubitus dorsal. Le clinicien doit tenir le bas de la jambe du patient et commencer avec le genou en extension avec la hanche en flexion de 20 à 30 degrés. Ensuite, le clinicien amènera le tibia en rotation interne d'une main et commencera à placer une contrainte de valgus sur le genou en utilisant l'autre main. Tout en gardant cette position, le clinicien doit effectuer une flexion passive du genou. Cela provoquera un stress, une instabilité et finalement une subluxation du plateau tibial sur le fémur. Avec la flexion du genou, si le tibia se subluxe en arrière et que l'on peut ressentir un «clunk»; cela indique un test positif. Ce test peut être difficile à réaliser chez les patients qui appréhende la douleur, et certains peuvent ne pas permettre au clinicien d'effectuer le test.
  5. Le test de Lachman est effectué avec le patient en décubitus dorsal avec le genou fléchi à environ 30 degrés. Le clinicien doit stabiliser le fémur distal d'une main et avec l'autre main, doit tirer le tibia vers lui en direction antérieure pour le patient. S'il y a une translation antérieure accrue, alors c'est un test positif. Encore une fois, la comparaison avec le côté sain peut être utile.

Références

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Fait partie de la présentation clinique de ...

Aucune maladie ne correspond à la requête.

Est une complication de ...

Aucune maladie ne correspond à la requête.