« Entérocolite nécrosante » : différence entre les versions

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L''''entérocolite nécrosante''' est une inflammation de l'intestin conduisant à une invasion bactérienne (translocation) et causant des dommages ainsi que la mort cellulaire. Par conséquent, il en résulte une nécrose de l'intestin et du côlon. <ref name=":1" /><ref name=":2" /><ref name=":0" /> Plus précisément, l'iléon distal ainsi que le côlon sont les parties généralement touchées. <ref name=":13" /> Cette maladie potentiellement mortelle touche presque exclusivement les nouveau-nés, particulièrement les bébés prématurés. <ref name=":1">{{Citation d'un article|prénom1=Alain|nom1=Cuna|prénom2=Lovya|nom2=George|prénom3=Venkatesh|nom3=Sampath|titre=Genetic predisposition to necrotizing enterocolitis in premature infants: Current knowledge, challenges, and future directions|périodique=Seminars in Fetal & Neonatal Medicine|volume=23|numéro=6|date=12 2018|issn=1878-0946|pmid=30292709|pmcid=6626706|doi=10.1016/j.siny.2018.08.006|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/30292709/|consulté le=2020-12-30|pages=387–393}}</ref><ref name=":2">{{Citation d'un article|prénom1=B.|nom1=Afzal|prénom2=V.|nom2=Elberson|prénom3=C.|nom3=McLaughlin|prénom4=V. H. S.|nom4=Kumar|titre=Early onset necrotizing enterocolitis (NEC) in premature twins|périodique=Journal of Neonatal-Perinatal Medicine|volume=10|numéro=1|date=2017|issn=1878-4429|pmid=28304317|doi=10.3233/NPM-1616|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/28304317/|consulté le=2020-12-30|pages=109–112}}</ref><ref name=":0">{{Citation d'un ouvrage|prénom1=Jacob G.|nom1=Ginglen|prénom2=Nikolai|nom2=Butki|titre=StatPearls|éditeur=StatPearls Publishing|date=2020|pmid=30020729|lire en ligne=http://www.ncbi.nlm.nih.gov/books/NBK513357/|consulté le=2020-12-30}}</ref>
L''''entérocolite nécrosante''' est une inflammation à degré variable de l'intestin conduisant à nécrose muqueuse ou transmurale ; ceci favorise la perte d'intégrité de la paroi intestinale par la mort cellulaire et donc la translocation bactérienne, voire la péritonite <ref name=":1" /><ref name=":2" /><ref name=":0" />. Plus précisément, l'iléon distal ainsi que le côlon sont les parties généralement touchées. <ref name=":13" /> Cette maladie potentiellement mortelle et d'origine multifactorielle touche presque exclusivement les nouveau-nés, particulièrement les bébés prématurés. <ref name=":1">{{Citation d'un article|prénom1=Alain|nom1=Cuna|prénom2=Lovya|nom2=George|prénom3=Venkatesh|nom3=Sampath|titre=Genetic predisposition to necrotizing enterocolitis in premature infants: Current knowledge, challenges, and future directions|périodique=Seminars in Fetal & Neonatal Medicine|volume=23|numéro=6|date=12 2018|issn=1878-0946|pmid=30292709|pmcid=6626706|doi=10.1016/j.siny.2018.08.006|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/30292709/|consulté le=2020-12-30|pages=387–393}}</ref><ref name=":2">{{Citation d'un article|prénom1=B.|nom1=Afzal|prénom2=V.|nom2=Elberson|prénom3=C.|nom3=McLaughlin|prénom4=V. H. S.|nom4=Kumar|titre=Early onset necrotizing enterocolitis (NEC) in premature twins|périodique=Journal of Neonatal-Perinatal Medicine|volume=10|numéro=1|date=2017|issn=1878-4429|pmid=28304317|doi=10.3233/NPM-1616|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/28304317/|consulté le=2020-12-30|pages=109–112}}</ref><ref name=":0">{{Citation d'un ouvrage|prénom1=Jacob G.|nom1=Ginglen|prénom2=Nikolai|nom2=Butki|titre=StatPearls|éditeur=StatPearls Publishing|date=2020|pmid=30020729|lire en ligne=http://www.ncbi.nlm.nih.gov/books/NBK513357/|consulté le=2020-12-30}}</ref>


== Épidémiologie ==
== Épidémiologie ==
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Bien que l'entérocolite nécrosante survienne principalement chez les prématurés, elle a été documentée chez les nourrissons nés à terme. En effet, environ 15% des nourrissons sont à terme. <ref name=":13" /> Chez les nourrissons nés à terme, l'incidence est d'environ 0,5 nouveaux-nés atteints de l'entérocolite nécrosante pour 1000 naissances vivantes. <ref name=":14">{{Citation d'un ouvrage|langue=anglais|auteur1=|nom1=Holcomb, George W., III,|nom2=Murphy, J. Patrick,|nom3=St. Peter, Shawn D.,|nom4=Gatti, John M.,|titre=Holcomb and Ashcraft's pediatric surgery|passage=536-550|lieu=|éditeur=|date=|pages totales=1316|isbn=978-0-323-54976-9|isbn2=0-323-54976-4|isbn3=978-0-323-54977-6|oclc=1107667324|lire en ligne=https://www.worldcat.org/oclc/1107667324|consulté le=2021-01-19}}</ref> Dans cette population, le début survient généralement au cours des premiers jours de la vie et il est généralement associé à un événement hypoxique comme une malformation cardiaque congénitale. <ref name=":0" />
Bien que l'entérocolite nécrosante survienne principalement chez les prématurés, elle a été documentée chez les nourrissons nés à terme. En effet, environ 15% des nourrissons sont à terme. <ref name=":13" /> Chez les nourrissons nés à terme, l'incidence est d'environ 0,5 nouveaux-nés atteints de l'entérocolite nécrosante pour 1000 naissances vivantes. <ref name=":14">{{Citation d'un ouvrage|langue=anglais|auteur1=|nom1=Holcomb, George W., III,|nom2=Murphy, J. Patrick,|nom3=St. Peter, Shawn D.,|nom4=Gatti, John M.,|titre=Holcomb and Ashcraft's pediatric surgery|passage=536-550|lieu=|éditeur=|date=|pages totales=1316|isbn=978-0-323-54976-9|isbn2=0-323-54976-4|isbn3=978-0-323-54977-6|oclc=1107667324|lire en ligne=https://www.worldcat.org/oclc/1107667324|consulté le=2021-01-19}}</ref> Dans cette population, le début survient généralement au cours des premiers jours de la vie et il est généralement associé à un événement hypoxique comme une malformation cardiaque congénitale. <ref name=":0" />
== Physiopathologie ==
== Physiopathologie ==
L'entérocolite nécrosante est causée par une invasion bactérienne dans la paroi intestinale. Cela conduit à une inflammation et à une destruction cellulaire de la paroi de l'intestin. Si elle n'est pas reconnue et traitée, une [[Perforation intestinale|perforation intestinale]] peut survenir, entraînant un déversement du contenu intestinal dans la cavité abdominale. Par la suite, ce déversement entraîne le développement d'une [[péritonite]].  
L'entérocolite nécrosante est causée par une invasion bactérienne dans la paroi intestinale. Cela conduit à une inflammation et à une destruction cellulaire de la paroi de l'intestin. Il y a une ischémie muqueuse , puis une nécrose et finalement une accumulation de gaz dans la sous-muqueuse (pneumatose intestinale).<ref name=":15">{{Citation d'un ouvrage|nom1=Kliegman, Robert,|nom2=Stanton, Bonita,|nom3=St. Geme, Joseph W., III,|nom4=Schor, Nina Felice,|titre=Nelson textbook of pediatrics|isbn=978-0-323-56888-3|isbn2=0-323-56888-2|isbn3=978-0-323-52950-1|oclc=1096283151|lire en ligne=https://www.worldcat.org/oclc/1096283151|consulté le=2021-01-23}}</ref> Si elle n'est pas reconnue et traitée, une [[Perforation intestinale|perforation intestinale]] peut survenir, entraînant un déversement du contenu intestinal dans la cavité abdominale, ce que l'on appelle une [[péritonite]].  


Le mécanisme spécifique et la cause de cette invasion bactérienne ne sont pas encore connus. Chez les nouveau-nés prématurés, l'immaturité du tractus gastro-intestinal jouerait un rôle dans la pathogenèse de l'entérocolite nécrosante. <ref name=":0" /> En effet, la principale théorie est que cette immaturité associée à des insultes telles que des facteurs génétiques ou un débalancement de la flore intestinale pourrait initier une réponse immunitaire. Ensuite, la libération de cytokines augmenterait la perméabilité intestinale et permettrait la translocation de certaines bactéries. Alors, il en résulterait une inflammation et finalement une nécrose.  L'immunité passive qui est moins développé chez le nouveau-né prématuré pourrait favoriser l'inflammation au sein de l'intestin. Toutefois, l'administration oral d'anticorps chez cette population n'a pas diminué le risque. <ref name=":14" />
Le mécanisme spécifique et la cause de cette invasion bactérienne ne sont pas encore connus. Chez les nouveau-nés prématurés, l'immaturité du tractus gastro-intestinal jouerait un rôle dans la pathogenèse de l'entérocolite nécrosante. <ref name=":0" /> En effet, la principale théorie est que cette immaturité associée à des insultes telles que des facteurs génétiques ou un débalancement de la flore intestinale pourrait initier une réponse immunitaire. Ensuite, la libération de cytokines augmenterait la perméabilité intestinale et permettrait la translocation de certaines bactéries. Alors, il en résulterait une inflammation et finalement une nécrose.  L'immunité passive qui est moins développée chez le nouveau-né prématuré pourrait favoriser l'inflammation au sein de l'intestin. Toutefois, l'administration oral d'anticorps chez cette population n'a pas diminué le risque. <ref name=":14" />
 
Quoique l'iléon terminal et le colon proximal soient les segments les plus atteints, il est possible d'avoir une gangrène de l'estomac jusqu'au rectum que l'on appelle ''NEC totalis''<ref name=":15" />, pathologie habituellement fatale.
== Présentation clinique ==
== Présentation clinique ==
=== Facteurs de risque ===
=== Facteurs de risque ===
Plusieurs facteurs de risque ont été identifiés : <ref name=":1" /><ref name=":2" /><ref name=":13" /><ref name=":14" />
Trois facteurs de risque principaux ont été retenus : <ref name=":1" /><ref name=":2" /><ref name=":13" /><ref name=":14" />
* la {{Facteur de risque | nom = prématurité|RR=|référence_RR=|RC (OR)=}} (âge gestationnel plus petit ou faible poids à la naissance)  
* la {{Facteur de risque | nom = prématurité|RR=|référence_RR=|RC (OR)=}} (âge gestationnel plus petit ou faible poids à la naissance)  
** la prématurité est le seul facteur de risque dont le lien de causalité avec l'entérocolite nécrosante est réellement démontré
** la prématurité est le seul facteur de risque dont le lien de causalité avec l'entérocolite nécrosante est réellement démontré
* une {{Facteur de risque | nom = alimentation préparée à haute force osmotique|RR=|référence_RR=|RC (OR)=}}, soit un lait non-maternel
* une {{Facteur de risque | nom = alimentation préparée à haute force osmotique|RR=|référence_RR=|RC (OR)=}}, soit un lait non-maternel
* des {{Facteur de risque|nom=facteurs génétiques|RR=|référence_RR=|RC (OR)=}}.
* des {{Facteur de risque|nom=facteurs génétiques|RR=|référence_RR=|RC (OR)=}}.
Il existe aussi d'autres facteurs de risque, qui explique notamment que l'on peut avoir un NEC chez un enfant à terme<ref name=":15" /> :
* {{Facteur de risque|nom=trisomie 21|RR=|référence_RR=|RC=}}
* {{Facteur de risque|nom=maladie de Hirschprung|RR=|référence_RR=|RC=}}
* {{Facteur de risque|nom=asphyxie périnatale|RR=|référence_RR=|RC=}}
* {{Facteur de risque|nom=rotavirus|RR=|référence_RR=|RC=}}
* {{Facteur de risque|nom=gastroschisis|RR=|référence_RR=|RC=}}
* {{Facteur de risque|nom=maladie cardiaque congénitale|RR=|référence_RR=|RC=}}.


=== Questionnaire ===
=== Questionnaire ===
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Les résultats qui orientent vers une entérocolite nécrosante sont les suivants : <ref name=":0" /><ref name=":13" /><ref name=":14" />
Les résultats qui orientent vers une entérocolite nécrosante sont les suivants : <ref name=":0" /><ref name=":13" /><ref name=":14" />
* une {{Signe paraclinique|nom=pneumatose intestinale|prévalence=|Se=|référence_Se=|Sp=|référence_Sp=|VPP=|référence_VPP=|VPN=|référence_VPN=|PLR=|référence_PLR=|NLR=}} (signe pathognomonique)
* une {{Signe paraclinique|nom=pneumatose intestinale|prévalence=|Se=|référence_Se=|Sp=|référence_Sp=|VPP=|référence_VPP=|VPN=|référence_VPN=|PLR=|référence_PLR=|NLR=}} (signe '''pathognomonique''')
** ce signe serait le résultat de l'invasion bactérienne causant une augmentation de la production de gaz par les bactéries ainsi qu'une atteinte de la barrière intestinale  
** ce signe serait le résultat de l'invasion bactérienne causant une augmentation de la production de gaz par les bactéries ainsi qu'une atteinte de la barrière intestinale  
* des {{Signe paraclinique|nom=anses dilatées de l'intestin|prévalence=|Se=|référence_Se=|Sp=|référence_Sp=|VPP=|référence_VPP=|VPN=|référence_VPN=|PLR=|référence_PLR=|NLR=}}
* des {{Signe paraclinique|nom=anses dilatées de l'intestin|prévalence=|Se=|référence_Se=|Sp=|référence_Sp=|VPP=|référence_VPP=|VPN=|référence_VPN=|PLR=|référence_PLR=|NLR=}}
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#* la calprotectine fécale a une utilité limitée, mais elle permet d'objectiver une inflammation intestinale
#* la calprotectine fécale a une utilité limitée, mais elle permet d'objectiver une inflammation intestinale
# un {{Examen paraclinique|nom=test d'hydrogène respiratoire|indication=}} : ce dernier peut être positif, mais il est rarement effectué
# un {{Examen paraclinique|nom=test d'hydrogène respiratoire|indication=}} : ce dernier peut être positif, mais il est rarement effectué
# la {{Examen paraclinique|nom=mesure des lactates|indication=}} : elle permet de vérifier la présence d'un choc septique.
# la {{Examen paraclinique|nom=mesure des lactates|indication=}} : elle permet de vérifier la présence d'un choc septique
# variation de la {{Examen paraclinique|nom=glycémie|indication=}}.


=== Histopathologie ===
=== Histopathologie ===
[[File:Necrotizing enterocolitis histopathology.jpg|thumb|Histopathologie de la NEC (anglais)]]
[[File:Necrotizing enterocolitis histopathology.jpg|thumb|Histopathologie de la NEC (anglais)]]
[[Fichier:Neonatal necrotizing enterocolitis, gross pathology 20G0021 lores.jpg|vignette|Autopsie d'une enfant ayant souffert d'entérocolite nécrosante démontrant une [[Distention abdominale (signe clinique)|distention abdominale]], une nécrose et hémorragie intestinales, et une [[péritonite]] secondaire à une perforation.]]
[[Fichier:Neonatal necrotizing enterocolitis, gross pathology 20G0021 lores.jpg|vignette|Autopsie d'une enfant ayant souffert d'entérocolite nécrosante démontrant une [[Distention abdominale (signe clinique)|distention abdominale]], une nécrose et hémorragie intestinales, et une [[péritonite]] secondaire à une perforation.]]
Chez un patient atteint d'une entérocolite nécrosante, l'{{Examen paraclinique|nom=histopathologie|indication=}} révèle un tissu de la paroi intestinale avec une {{Signe paraclinique|nom=inflammation|prévalence=|Se=|référence_Se=|Sp=|référence_Sp=|VPP=|référence_VPP=|VPN=|référence_VPN=|PLR=|référence_PLR=|NLR=}} et une {{Signe paraclinique|nom=invasion bactérienne|prévalence=|Se=|référence_Se=|Sp=|référence_Sp=|VPP=|référence_VPP=|VPN=|référence_VPN=|PLR=|référence_PLR=|NLR=}}. Par conséquent, il sera également possible d'observer une {{Signe paraclinique|nom=ischémie|prévalence=|Se=|référence_Se=|Sp=|référence_Sp=|VPP=|référence_VPP=|VPN=|référence_VPN=|PLR=|référence_PLR=|NLR=}}, une {{Signe paraclinique|nom=nécrose|prévalence=|Se=|référence_Se=|Sp=|référence_Sp=|VPP=|référence_VPP=|VPN=|référence_VPN=|PLR=|référence_PLR=|NLR=}}, et finalement une {{Signe paraclinique|nom=perforation|prévalence=|Se=|référence_Se=|Sp=|référence_Sp=|VPP=|référence_VPP=|VPN=|référence_VPN=|PLR=|référence_PLR=|NLR=}}. <ref name=":3">{{Citation d'un article|prénom1=S.|nom1=Rugolotto|prénom2=M.|nom2=Gruber|prénom3=P. D.|nom3=Solano|prénom4=L.|nom4=Chini|titre=Necrotizing enterocolitis in a 850 gram infant receiving sorbitol-free sodium polystyrene sulfonate (Kayexalate): clinical and histopathologic findings|périodique=Journal of Perinatology: Official Journal of the California Perinatal Association|volume=27|numéro=4|date=2007-04|issn=0743-8346|pmid=17377608|doi=10.1038/sj.jp.7211677|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/17377608/|consulté le=2020-12-30|pages=247–249}}</ref>  L'intestin peut avoir de l'air au sein de sa paroi (pneumatose) témoignant de la perte d'intégrité de sa muqueuse. Ceci peut entraîner par la suite une ischémie transmurale et une perforation qui mènera à une péritonite.  <!-- la pneumatose n'Est pas une perforation en soi. c'est la perte t'intégrité des tight-junctions entre les cellules qui permettent que l'air passe, et ça peut progresser vers le système porte.  -->
Chez un patient atteint d'une entérocolite nécrosante, l'{{Examen paraclinique|nom=histopathologie|indication=}} révèle un tissu de la paroi intestinale avec une {{Signe paraclinique|nom=inflammation|prévalence=|Se=|référence_Se=|Sp=|référence_Sp=|VPP=|référence_VPP=|VPN=|référence_VPN=|PLR=|référence_PLR=|NLR=}} et une {{Signe paraclinique|nom=invasion bactérienne|prévalence=|Se=|référence_Se=|Sp=|référence_Sp=|VPP=|référence_VPP=|VPN=|référence_VPN=|PLR=|référence_PLR=|NLR=}}. Par conséquent, il sera également possible d'observer un {{Signe paraclinique|nom=ischémie|prévalence=|Se=|référence_Se=|Sp=|référence_Sp=|VPP=|référence_VPP=|VPN=|référence_VPN=|PLR=|référence_PLR=|NLR=}}, une {{Signe paraclinique|nom=nécrose|prévalence=|Se=|référence_Se=|Sp=|référence_Sp=|VPP=|référence_VPP=|VPN=|référence_VPN=|PLR=|référence_PLR=|NLR=}}, et finalement une {{Signe paraclinique|nom=perforation|prévalence=|Se=|référence_Se=|Sp=|référence_Sp=|VPP=|référence_VPP=|VPN=|référence_VPN=|PLR=|référence_PLR=|NLR=}}. <ref name=":3">{{Citation d'un article|prénom1=S.|nom1=Rugolotto|prénom2=M.|nom2=Gruber|prénom3=P. D.|nom3=Solano|prénom4=L.|nom4=Chini|titre=Necrotizing enterocolitis in a 850 gram infant receiving sorbitol-free sodium polystyrene sulfonate (Kayexalate): clinical and histopathologic findings|périodique=Journal of Perinatology: Official Journal of the California Perinatal Association|volume=27|numéro=4|date=2007-04|issn=0743-8346|pmid=17377608|doi=10.1038/sj.jp.7211677|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/17377608/|consulté le=2020-12-30|pages=247–249}}</ref>  L'intestin peut avoir de l'air au sein de sa paroi (pneumatose) témoignant de la perte d'intégrité de sa muqueuse. Ceci peut entraîner par la suite une ischémie transmurale et une perforation qui mènera à une péritonite.   
== Diagnostic ==
== Diagnostic ==
La '''classification de Bell''' modifiée permet de définir si l'entérocolite nécrosante est suspectée (stade I) ou prouvée (stades II et III). <ref name=":13" /> Cette dernière permet également de juger la gravité de la maladie. <ref name=":14" />
La '''classification de Bell''' modifiée permet de définir si l'entérocolite nécrosante est suspectée (stade I) ou prouvée (stades II et III). <ref name=":13" /> Cette dernière permet également de juger la gravité de la maladie. <ref name=":14" />
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== Traitement ==
== Traitement ==
Le traitement doit être débuté rapidement car l'évolution peut être fulgurante. Il n'y a pas de traitement définitif, on vise à corriger les paramètres, assurer l'alimentation autrement que par voie orale et mitiger les complications. On doit suivre étroitement le patient et faire des examens physiques et paracliniques (ex : bilan de coagulation, gaz artériel, radiographie abdominale) fréquemment. De plus, on doit isoler l'enfant pour éviter qu'une épidémie ne se propage au sein de l'unité néonatale<ref name=":15" />. 


=== Réanimation standard ===
=== Réanimation standard ===
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=== Interventions médicales ===
=== Interventions médicales ===
La première intervention en cas de suspicion d'entérocolite nécrosante est d'arrêter toute alimentation entérale et de ne rien administrer au patient par voie orale (nil per os). Voici les différentes procédures à effectuer : <ref name=":0" /><ref name=":13" />
La première intervention en cas de suspicion d'entérocolite nécrosante est d'arrêter toute alimentation entérale et de ne rien administrer au patient par voie orale (nil per os). Voici les différentes procédures à effectuer : <ref name=":0" /><ref name=":13" />
* Placer une {{Traitement|nom=sonde nasogastrique|indication=suspicion d'entérocolite nécrosante|RRR=|RRA=|référence_RRR=|référence_RRA=}} pour la décompression des intestins dilatés.
* Placer une {{Traitement|nom=sonde nasogastrique|indication=suspicion d'entérocolite nécrosante|RRR=|RRA=|référence_RRR=|référence_RRA=}} pour la décompression de l'estomac et des anses intestinales dilatées.
* Débuter des {{Traitement|nom=antibiotiques intraveineux|indication=suspicion d'entérocolite nécrosante|RRR=|RRA=|référence_RRR=|référence_RRA=}} avec une couverture à large spectre pour une durée de 10 à 14 jours. Le schéma antibiotique suggéré comprend l'{{Traitement|nom=ampicilline|indication=suspicion d'entérocolite nécrosante|RRR=|RRA=|référence_RRR=|référence_RRA=}}, la {{Traitement|nom=gentamicine|indication=suspicion d'entérocolite nécrosante|RRR=|RRA=|référence_RRR=|référence_RRA=}} et la {{Traitement|nom=clindamycine|indication=suspicion d'entérocolite nécrosante|RRR=|RRA=|référence_RRR=|référence_RRA=}} ou le {{Traitement|nom=métronidazole|indication=suspicion d'entérocolite nécrosante|RRR=|RRA=|référence_RRR=|référence_RRA=}}.  
* Débuter des {{Traitement|nom=antibiotiques intraveineux|indication=suspicion d'entérocolite nécrosante|RRR=|RRA=|référence_RRR=|référence_RRA=}} avec une couverture à large spectre pour une durée de 10 à 14 jours. Le schéma antibiotique suggéré comprend l'{{Traitement|nom=ampicilline|indication=suspicion d'entérocolite nécrosante|RRR=|RRA=|référence_RRR=|référence_RRA=}}, la {{Traitement|nom=gentamicine|indication=suspicion d'entérocolite nécrosante|RRR=|RRA=|référence_RRR=|référence_RRA=}} et la {{Traitement|nom=clindamycine|indication=suspicion d'entérocolite nécrosante|RRR=|RRA=|référence_RRR=|référence_RRA=}} ou le {{Traitement|nom=métronidazole|indication=suspicion d'entérocolite nécrosante|RRR=|RRA=|référence_RRR=|référence_RRA=}}.  
* Tant que le patient ne peut rien recevoir par voie orale, fournir une {{Traitement|nom=nutrition parentérale totale|indication=suspicion d'entérocolite nécrosante|RRR=|RRA=|référence_RRR=|référence_RRA=}} (hyperalimentation intra-veineuse).  
* Tant que le patient ne peut rien recevoir par voie orale, fournir une {{Traitement|nom=nutrition parentérale totale|indication=suspicion d'entérocolite nécrosante|RRR=|RRA=|référence_RRR=|référence_RRA=}} (hyperalimentation intra-veineuse).  
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=== Interventions chirurgicales ===
=== Interventions chirurgicales ===
Le chirurgien pédiatrique doit être consulté rapidement dès la suspicion du diagnostic. En effet, il pourra suivre étroitement l'évolution de la maladie et la réponse favorable ou non au traitement médical instauré. Le premier critère pour aller en salle d'opération est le pneumopéritoine prouvé à la radiographie. Or, '''seulement 50%''' des patients avec perforation ont ce signe paraclinique. Les autres critères chirurgicaux relatifs sont : un traitement médical maximal sans amélioration, une anse intestinale dilatée et fixe à la radiographie sériée, et un érythème de la paroi abdominale<ref name=":15" />.
Il existe '''2 options chirurgicales''' : <ref name=":0" /><ref name=":13" /><ref name=":6">{{Citation d'un article|prénom1=Qiankun|nom1=Geng|prénom2=Yongming|nom2=Wang|prénom3=Lei|nom3=Li|prénom4=Chunbao|nom4=Guo|titre=Early postoperative outcomes of surgery for intestinal perforation in NEC based on intestinal location of disease|périodique=Medicine|volume=97|numéro=39|date=2018-09|issn=1536-5964|pmid=30278493|pmcid=6181543|doi=10.1097/MD.0000000000012234|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/30278493/|consulté le=2020-12-30|pages=e12234}}</ref><ref name=":5">{{Citation d'un article|prénom1=Peter J.|nom1=Fagenholz|prénom2=Marc A.|nom2=de Moya|titre=Acute inflammatory surgical disease|périodique=The Surgical Clinics of North America|volume=94|numéro=1|date=2014-02|issn=1558-3171|pmid=24267493|doi=10.1016/j.suc.2013.10.008|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/24267493/|consulté le=2020-12-30|pages=1–30}}</ref><ref name=":7">{{Citation d'un article|prénom1=D. P.|nom1=Craven|prénom2=J. S.|nom2=Fowler|prénom3=M. E.|nom3=Foster|titre=Management of a neonate with necrotizing entero-colitis and eight prolapsed stomas in a dehisced wound|périodique=Journal of Wound, Ostomy, and Continence Nursing: Official Publication of The Wound, Ostomy and Continence Nurses Society|volume=26|numéro=4|date=1999-07|issn=1071-5754|pmid=10476178|doi=10.1016/s1071-5754(99)90046-3|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/10476178/|consulté le=2020-12-30|pages=214–220}}</ref>
Il existe '''2 options chirurgicales''' : <ref name=":0" /><ref name=":13" /><ref name=":6">{{Citation d'un article|prénom1=Qiankun|nom1=Geng|prénom2=Yongming|nom2=Wang|prénom3=Lei|nom3=Li|prénom4=Chunbao|nom4=Guo|titre=Early postoperative outcomes of surgery for intestinal perforation in NEC based on intestinal location of disease|périodique=Medicine|volume=97|numéro=39|date=2018-09|issn=1536-5964|pmid=30278493|pmcid=6181543|doi=10.1097/MD.0000000000012234|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/30278493/|consulté le=2020-12-30|pages=e12234}}</ref><ref name=":5">{{Citation d'un article|prénom1=Peter J.|nom1=Fagenholz|prénom2=Marc A.|nom2=de Moya|titre=Acute inflammatory surgical disease|périodique=The Surgical Clinics of North America|volume=94|numéro=1|date=2014-02|issn=1558-3171|pmid=24267493|doi=10.1016/j.suc.2013.10.008|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/24267493/|consulté le=2020-12-30|pages=1–30}}</ref><ref name=":7">{{Citation d'un article|prénom1=D. P.|nom1=Craven|prénom2=J. S.|nom2=Fowler|prénom3=M. E.|nom3=Foster|titre=Management of a neonate with necrotizing entero-colitis and eight prolapsed stomas in a dehisced wound|périodique=Journal of Wound, Ostomy, and Continence Nursing: Official Publication of The Wound, Ostomy and Continence Nurses Society|volume=26|numéro=4|date=1999-07|issn=1071-5754|pmid=10476178|doi=10.1016/s1071-5754(99)90046-3|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/10476178/|consulté le=2020-12-30|pages=214–220}}</ref>
# la {{Traitement|nom=résection|indication=un aggravation de leur état, une perforation intestinale, l'absence de réponse au traitement médical|RRR=|RRA=|référence_RRR=|référence_RRA=}} par laparotomie est l'approche standard :   
# la {{Traitement|nom=résection|indication=un aggravation de leur état, une perforation intestinale, l'absence de réponse au traitement médical|RRR=|RRA=|référence_RRR=|référence_RRA=}} par laparotomie est l'approche standard :   

Version du 23 janvier 2021 à 16:15

Entérocolite nécrosante
Maladie

pneumatose intestinale chez un nouveau-né atteint d'entérocolite nécrosante
Caractéristiques
Signes Diminution des bruits intestinaux, Sensibilité abdominale à la palpation, Érythème de l'abdomen, Diminution de la perfusion périphérique, Anses intestinales visibles, Empâtement abdominal, Asthénie , Cyanose , Distension abdominale
Symptômes
Diminution de l'appétit, Baisse de l'activité, Intolérance à l'alimentation, Fatigue , Douleur abdominale, Diarrhée , Hématochézie , Vomissement
Diagnostic différentiel
Septicémie, Maltraitance, Fistule trachéo-œsophagienne, Malrotation avec ou sans volvulus du mésogastre, Infection des voies urinaires, Iléus méconial, Invagination intestinale, Atrésie intestinale, Atrésie et sténose duodénale, Maladie de Hirschsprung, ... [+]
Informations
Wikidata ID Q10859678
Spécialités Chirurgie générale, pédiatrie

Page non révisée

L'entérocolite nécrosante est une inflammation à degré variable de l'intestin conduisant à nécrose muqueuse ou transmurale ; ceci favorise la perte d'intégrité de la paroi intestinale par la mort cellulaire et donc la translocation bactérienne, voire la péritonite [1][2][3]. Plus précisément, l'iléon distal ainsi que le côlon sont les parties généralement touchées. [4] Cette maladie potentiellement mortelle et d'origine multifactorielle touche presque exclusivement les nouveau-nés, particulièrement les bébés prématurés. [1][2][3]

Épidémiologie

L'entérocolite nécrosante est une maladie affectant les nouveau-nés et elle constitue l'urgence potentiellement mortelle la plus courante affectant le tractus gastro-intestinal des nourrissons dans l'unité de soins intensifs néonatals. Cette maladie survient généralement entre la deuxième et la troisième semaines de vie. L'incidence dans le monde varie entre 0,3 et 2,4 nourrissons pour 1000 naissances vivantes. Près de 70% de ces cas surviennent chez des bébés prématurés nés avant 36 semaines de gestation. L'entérocolite nécrosante affecte 2% à 5% de tous les nourrissons prématurés et elle est responsable de près de 8% de toutes les admissions en néonatalogie. [3]

Bien que l'entérocolite nécrosante survienne principalement chez les prématurés, elle a été documentée chez les nourrissons nés à terme. En effet, environ 15% des nourrissons sont à terme. [4] Chez les nourrissons nés à terme, l'incidence est d'environ 0,5 nouveaux-nés atteints de l'entérocolite nécrosante pour 1000 naissances vivantes. [5] Dans cette population, le début survient généralement au cours des premiers jours de la vie et il est généralement associé à un événement hypoxique comme une malformation cardiaque congénitale. [3]

Physiopathologie

L'entérocolite nécrosante est causée par une invasion bactérienne dans la paroi intestinale. Cela conduit à une inflammation et à une destruction cellulaire de la paroi de l'intestin. Il y a une ischémie muqueuse , puis une nécrose et finalement une accumulation de gaz dans la sous-muqueuse (pneumatose intestinale).[6] Si elle n'est pas reconnue et traitée, une perforation intestinale peut survenir, entraînant un déversement du contenu intestinal dans la cavité abdominale, ce que l'on appelle une péritonite.

Le mécanisme spécifique et la cause de cette invasion bactérienne ne sont pas encore connus. Chez les nouveau-nés prématurés, l'immaturité du tractus gastro-intestinal jouerait un rôle dans la pathogenèse de l'entérocolite nécrosante. [3] En effet, la principale théorie est que cette immaturité associée à des insultes telles que des facteurs génétiques ou un débalancement de la flore intestinale pourrait initier une réponse immunitaire. Ensuite, la libération de cytokines augmenterait la perméabilité intestinale et permettrait la translocation de certaines bactéries. Alors, il en résulterait une inflammation et finalement une nécrose. L'immunité passive qui est moins développée chez le nouveau-né prématuré pourrait favoriser l'inflammation au sein de l'intestin. Toutefois, l'administration oral d'anticorps chez cette population n'a pas diminué le risque. [5]

Quoique l'iléon terminal et le colon proximal soient les segments les plus atteints, il est possible d'avoir une gangrène de l'estomac jusqu'au rectum que l'on appelle NEC totalis[6], pathologie habituellement fatale.

Présentation clinique

Facteurs de risque

Trois facteurs de risque principaux ont été retenus : [1][2][4][5]

Il existe aussi d'autres facteurs de risque, qui explique notamment que l'on peut avoir un NEC chez un enfant à terme[6] :

Questionnaire

Les signes et symptômes de l'entérocolite nécrosante sont très variables, non spécifiques et subtils. [7] Typiquement, les symptômes débutent dans les premiers jours de vie en même temps que le début de l'alimentation. En effet, 80% de nourrissons affectés par l'entérocolite nécrosante sont âgés de moins de 1 mois. [4]

Les cliniciens doivent donc rester méfiants lorsqu'un nouveau-né se présente avec les signes et symptômes suivants : [1][2][3]

Examen clinique

L'examen physique comprend : [3][5]

  1. la prise des signes vitaux
    • bradycardie
    • instabilité de la température
  2. l'examen de l'abdomen :
  3. l'examen des extrémités :
  4. l'observation des signes systémiques liés à une insuffisance respiratoire et à un état de choc distributif :

Examens paracliniques

Radiographie abdominale d'un nouveau-né atteint d'entérocolite nécrosante[8]

Radiographie simple de l'abdomen

La radiographie simple de l'abdomen est l'examen paraclinique le plus important afin de poser le diagnostic. Cette dernière comprend des vues en décubitus antérieur-postérieur et en décubitus latéral gauche (pour obtenir un niveau hydro-aérique). [3][4]

Les résultats qui orientent vers une entérocolite nécrosante sont les suivants : [3][4][5]

Une radiographie abdominale est également un outil précieux pour suivre la progression de la maladie. Dans la plupart des cas, elle doit être répétée en série toutes les 6 heures jusqu'à ce que le traitement définitif ait eu lieu. [3]

Échographie

L'échographie abdominale semblerait également être une bonne option afin de diagnostiquer l'entérocolite nécrosante, mais cette dernière est actuellement à l'étude. [4] Actuellement, elle n'est pas couramment utilisée afin de poser le diagnostic de cette pathologie. [5] Elle permet néanmoins d'évaluer la présence de liquide libre, l'épaisseur de la paroi des anses intestinales, l'échogénicité, la vascularisation et la présence d'une pneumatose intestinale ainsi que d'un pneumopéritoine. [4][5]

L'échographie pourrait être utile dans les cas cliniques suivants : [5]

  • si le médecin a des inquiétudes face à une entérocolite nécrosante sans pneumatose à la radiographie abdominale
  • si le nouveau-né n'a aucun symptôme, mais que les radiographies abdominales sont douteuses
  • si le médecin désire opérer un nouveau-né qui a une pneumatose intestinale, mais peu d'éléments cliniques à l'histoire.

Spectroscopie dans l'infrarouge proche

Cet examen paraclinique permet d'évaluer la perfusion intestinale. Il a été démontré que la spectroscopie dans l'infrarouge proche pourrait être effectuée chez les nouveau-nés et elle serait sécuritaire. Toutefois, cet outil n'est pas utilisé actuellement chez les nourrissons et plusieurs études sont en cours. [5]

Laboratoires

Les analyses de laboratoire ont une utilité limitée et elles ne sont pas spécifiques. [3]

Voici différents tests et leurs utilités : [3][4][5]

  1. une formule sanguine complète :
    • le taux d'hémoglobine : il permet de vérifier la présence d'une anémie
    • le nombre de globules blancs : une leucopénie laisserait suspecter la présence d'une septicémie
  2. la mesure de la protéine C réactive : elle permet d'objectiver la présence d'une inflammation
  3. des tests de coagulation : ils permettent de vérifier la présence d'une coagulation intravasculaire disséminée (CIVD)
  4. la mesure des gaz du sang artériel : elle permet de vérifier la présence d'une acidose métabolique
  5. un ionogramme sanguin : une hyponatrémie et un faible taux de bicarbonate sérique pourraient être présents
  6. la mesure de l'urée et de la créatinine
  7. des hémocultures : elles sont généralement négatives dans ce cas-ci
    • la calprotectine fécale a une utilité limitée, mais elle permet d'objectiver une inflammation intestinale
  8. un test d'hydrogène respiratoire : ce dernier peut être positif, mais il est rarement effectué
  9. la mesure des lactates : elle permet de vérifier la présence d'un choc septique
  10. variation de la glycémie.

Histopathologie

Histopathologie de la NEC (anglais)
Autopsie d'une enfant ayant souffert d'entérocolite nécrosante démontrant une distention abdominale, une nécrose et hémorragie intestinales, et une péritonite secondaire à une perforation.

Chez un patient atteint d'une entérocolite nécrosante, l'histopathologie révèle un tissu de la paroi intestinale avec une inflammation et une invasion bactérienne. Par conséquent, il sera également possible d'observer un ischémie, une nécrose, et finalement une perforation. [9] L'intestin peut avoir de l'air au sein de sa paroi (pneumatose) témoignant de la perte d'intégrité de sa muqueuse. Ceci peut entraîner par la suite une ischémie transmurale et une perforation qui mènera à une péritonite.

Diagnostic

La classification de Bell modifiée permet de définir si l'entérocolite nécrosante est suspectée (stade I) ou prouvée (stades II et III). [4] Cette dernière permet également de juger la gravité de la maladie. [5]

Classification de Bell modifiée [4]
Stade Signes généraux Signes au niveau intestinal Signes radiologiques
I

Suspectée

A Température instable, apnées, bradycardie Résidus gastriques, légère distension abdominale, sang occulte dans les selles Iléus et dilatation légers
B Idem à IA Idem à IA, selles sanglantes Idem à IA
II

Prouvée

A Idem à IA Idem à IB, bruits intestinaux absents, abdomen tendu et douloureux Iléus, pneunomatose intestinale
B Idem à IA, acidose métabolique, légère thrombocytopénie Idem à IB, bruits intestinaux absents, abdomen tendu et très douloureux, cellulite abdominale, masse dans le quadrant inférieur droit Idem à IIA, aéroportie avec ou sans ascite
III

Avancée

A Idem à IIB, acidose respiratoire, neutropénie, hypotension, coagulation intravasculaire disséminée Idem à I et II, signes de péritonite, douleur marquée à l'abdomen, distension abdominale Idem à IIB, ascite plus intense
B Idem à IIIA Idem à IIIA Idem à IIB, pneumopéritoine

Cette classification a quelques limites : [5]

  • le stade I est totalement non spécifique
  • plusieurs diagnostics ayant la même présentation peuvent être évoqués à partir des critères
    • par exemple, la classification de Bell ne permet pas de différencier l'entérocolite nécrosante d'une perforation intestinale spontanée

Diagnostic différentiel

Avec la présentation potentiellement vague de l'entérocolite nécrosante, le diagnostic différentiel est large. [3]

Les symptômes d'entérocolite nécrosante dans cette population, y compris les nausées et les vomissements, peuvent être le résultat d'anomalies congénitales : [3][5]

Le diagnostic différentiel doit également comprendre diverses causes infectieuses : [3]

D'autres possibilités incluent : [3]

Traitement

Le traitement doit être débuté rapidement car l'évolution peut être fulgurante. Il n'y a pas de traitement définitif, on vise à corriger les paramètres, assurer l'alimentation autrement que par voie orale et mitiger les complications. On doit suivre étroitement le patient et faire des examens physiques et paracliniques (ex : bilan de coagulation, gaz artériel, radiographie abdominale) fréquemment. De plus, on doit isoler l'enfant pour éviter qu'une épidémie ne se propage au sein de l'unité néonatale[6].

Réanimation standard

Le traitement commence par une réanimation standard basée sur les signes vitaux du patient. Les voies respiratoires, la respiration et la circulation doivent être surveillées de près. Voici quelques actions à poser s'il y a une altération des signes vitaux : [3]

  • En cas d'hypotension, la réanimation liquidienne (hypotension) est indiquée
  • En cas d'insuffisance respiratoire, le patient peut avoir besoin d'une intubation endotrachéale (insuffisance respiratoire) et d'une ventilation mécanique (insuffisance respiratoire). Les directives de maintien de la vie pédiatrique avancé doivent être suivies pour la réanimation en cas de choc septique.

Interventions médicales

La première intervention en cas de suspicion d'entérocolite nécrosante est d'arrêter toute alimentation entérale et de ne rien administrer au patient par voie orale (nil per os). Voici les différentes procédures à effectuer : [3][4]

  • Placer une sonde nasogastrique (suspicion d'entérocolite nécrosante) pour la décompression de l'estomac et des anses intestinales dilatées.
  • Débuter des antibiotiques intraveineux (suspicion d'entérocolite nécrosante) avec une couverture à large spectre pour une durée de 10 à 14 jours. Le schéma antibiotique suggéré comprend l'ampicilline (suspicion d'entérocolite nécrosante), la gentamicine (suspicion d'entérocolite nécrosante) et la clindamycine (suspicion d'entérocolite nécrosante) ou le métronidazole (suspicion d'entérocolite nécrosante).
  • Tant que le patient ne peut rien recevoir par voie orale, fournir une nutrition parentérale totale (suspicion d'entérocolite nécrosante) (hyperalimentation intra-veineuse).

Si ce traitement conservateur est efficace, les nourrissons peuvent reprendre l'alimentation entérale une fois que les signes d'infection ont disparu et que le transit semble repris. Dans certains cas, cela peut prendre de plusieurs jours à une semaine. En effet, généralement, ces interventions médicales ont un succès de 50% à 70% en 7 à 10 jours. [4] La présence de selles normales détermine le retour de la fonction intestinale. [3]

Interventions chirurgicales

Le chirurgien pédiatrique doit être consulté rapidement dès la suspicion du diagnostic. En effet, il pourra suivre étroitement l'évolution de la maladie et la réponse favorable ou non au traitement médical instauré. Le premier critère pour aller en salle d'opération est le pneumopéritoine prouvé à la radiographie. Or, seulement 50% des patients avec perforation ont ce signe paraclinique. Les autres critères chirurgicaux relatifs sont : un traitement médical maximal sans amélioration, une anse intestinale dilatée et fixe à la radiographie sériée, et un érythème de la paroi abdominale[6].

Il existe 2 options chirurgicales : [3][4][10][11][12]

  1. la résection (un aggravation de leur état, une perforation intestinale, l'absence de réponse au traitement médical) par laparotomie est l'approche standard :
    • la chirurgie est aussi conservatrice que possible
      • elle consiste à enlever uniquement les parties de l'intestin incontestablement nécrotiques ou perforées dans une tentative de préserver le plus d'intestin possible
      • la valve iléocæcale est idéalement préservée si possible
    • une stomie de dérivation (nourrisson en état de choc ou qui a une péritonite importante) est généralement utilisée chez le nourrisson en état de choc ou qui a une péritonite importante et elle peut être renversée après la guérison (réanastomose)
    • une réanastomose en 8 à 12 semaines (faire un lavement avant)
  2. les patients extrêmement petits (< 1000-1500 grammes) et malades pourraient ne pas être suffisamment stables pour tolérer une laparotomie, donc un drain péritonéal (patients extrêmement petits (< 1000-1500 grammes) et malades) et un lavage (patients extrêmement petits (< 1000-1500 grammes) et malades) seront effectués
    • ces interventions sont réalisées sous anesthésie locale
    • s'il n'y a pas d'améliorations après 48 heures, une laparotomie doit être effectuée (40%)
    • il y a plusieurs facteurs de risque : prématurité, stade de Bell et comorbidités

Voici les indications d'une intervention chirurgicale : [4][11]

  1. indication absolue :
    • une perforation gastro-intestinale (stade IIIB)
  2. indications relatives :
    • un aggravation de leur état
    • une absence de réponse au traitement médical
    • une cellulite de la paroi abdominale
    • une augmentation de l'acidose ou une diminution des globules blancs et des plaquettes
    • une masse abdominale palpable
    • un intestin grêle dilaté fixe à la radiographie abdominale.

Futurs traitements

Les traitements suivants sont actuellement à l'étude : [3][5][13][14][15][16][17]

  • les probiotiques
    • ces derniers sont déjà utilisés dans plusieurs régions
    • ils permettent de modifier la composition en micro-organismes de la flore intestinale
    • leur utilité serait de réduire le risque d'infections et de décès
  • des agents bloquant la production de protoxyde d'azote
  • des agents bloquant la production de monoxyde de carbone à faible dose.

Suivi

Après le début des interventions médicales, il est important de faire des analyses de laboratoire ainsi que des radiographies abdominales sériées à toutes les 8 à 12 heures. [4] Un examen physique de l'abdomen par la même équipe traitante est primordiale pour évaluer une dégradation dans la palpation.

Suite à une intervention chirurgicale pour une entérocolite nécrosante, les nourrissons doivent recevoir des antibiotiques par voie intraveineuse et une nutrition parentérale totale pendant au moins 2 semaines. Il peut y avoir une récidive de l'entérocolite nécrosante sur l'intestin résiduel et un suivi étroit est primordial. Les soins médicaux de routine, y compris la surveillance et la correction des anomalies électrolytiques ou de l'anémie, doivent également se poursuivre pendant cette période. Une assistance ventilatoire doit être fournie si nécessaire. [3] Le séjour à l'hôpital peut durer plusieurs mois. [5]

Complications

À mesure que l'entérocolite nécrosante progresse, elle peut entraîner une perforation intestinale. La perforation intestinale peut entraîner diverses complications telles que : [1][2][3]

Les complications suivantes peuvent résulter d'une hospitalisation et d'un traitement prolongés, ainsi que d'une intervention chirurgicale : [3][4][5]

  • une insuffisance hépatique peut être causée par une nutrition parentérale totale prolongée
  • une sténose et une obstruction peuvent être causées par les adhérences, une cicatrisation fibrotique dans une zone ischémique et des cicatrices postopératoires
    • 10% des cas après le traitement ou la chirurgie
    • le site le plus fréquent est l'angle splénique
    • le traitement est chirurgical et il est diagnostiqué par un lavement hydrosoluble avant la fermeture de la stomie
  • le syndrome de l'intestin court (la chirurgie est la première cause)
  • l'insuffisance intestinale
  • les carences nutritionnelles
  • les retards de croissance et retards de développement
    • 2 fois plus de risque chez les patients traités avec une chirurgie
    • il est important de suivre le développement neurologique (échelle Hayley ou IRM fonctionnelle)
  • le décès (la chirurgie possède un taux de mortalité de presque 50%).

Évolution

Le pronostic de l'entérocolite nécrosante dépend de la gravité de la maladie au moment où elle est reconnue et où le traitement est commencé. [3] La mortalité est similaire chez les nourrissons nés à terme et ceux prématurés. La mortalité globale varie de 20% pour le traitement médical jusqu'à 50% pour le traitement chirurgical. [5] Cependant, pour les nourrissons atteints d'entérocolite nécrosante avancée, soit lorsqu'il y a une destruction complète de la paroi intestinale qui entraîne une perforation et une péritonite, la mortalité approche les 100%. [3]

Le taux de récidive est d'environ 10% et les facteurs de risque sont un faible poids à la naissance et la présence d'anomalies congénitales. [5]

Prévention

Chez les nourrissons de très faible poids à la naissance, les nourrissons allaités ont une incidence plus faible d'entérocolite nécrosante. Les mères de ces nourrissons devraient être informées des avantages de l'allaitement, en particulier en ce qui concerne sa relation avec le développement de l'entérocolite nécrosante. [3] Le lait maternel de la mère ou de la banque de lait maternel peut être administré par voie entérale pour diminuer le risque de développer l'entérocolite. Ce dernier contient différentes protéines qui ont des effets bénéfiques. En effet, certaines ont des effets anti-microbiens ainsi qu'anti-inflammatoires et d'autres permettrent la regénération des cellules. Par exemple, la caséine empêche les bactéries d'adhérer à l'épithélium et elle stimule la production de mucine qui est contenue dans dans le mucus. [5]

Les suppléments de lactoferrine semblent avoir des propriétés anti-microbiennes qui permettraient de diminuer les risques d'entérocolite nécrosante, de septicémie et de décès. Afin d'obtenir des résultats optimaux, les suppléments devraient être commencés dans les trois jours suivant l'accouchement. D'autres études sur le sujet sont nécessaires. [5]

Les conditions prénatales et postnatales qui provoquent une diminution du flux sanguin intestinal ont été impliquées dans le risque accru de développement d'entérocolite nécrosante. Par exemple, des conditions provoquant une insuffisance placentaire pendant la période prénatale, telles que l'hypertension, la prééclampsie et la consommation de cocaïne, peuvent diminuer le flux sanguin intestinal du nourrisson. Pour les nourrissons nés dans ces conditions, une alimentation entérale prudente est justifiée. Les affections postnatales provoquant une diminution similaire du flux sanguin splanchnique et donc un risque accru d'entérocolite nécrosante, comprennent une persistance du canal artériel, d'autres maladies cardiaques ou une hypotension générale et une atteinte cardiovasculaire. [1][2][3]

Références

__NOVEDELETE__
  1. 1,0 1,1 1,2 1,3 1,4 et 1,5 Alain Cuna, Lovya George et Venkatesh Sampath, « Genetic predisposition to necrotizing enterocolitis in premature infants: Current knowledge, challenges, and future directions », Seminars in Fetal & Neonatal Medicine, vol. 23, no 6,‎ , p. 387–393 (ISSN 1878-0946, PMID 30292709, Central PMCID 6626706, DOI 10.1016/j.siny.2018.08.006, lire en ligne)
  2. 2,0 2,1 2,2 2,3 2,4 et 2,5 B. Afzal, V. Elberson, C. McLaughlin et V. H. S. Kumar, « Early onset necrotizing enterocolitis (NEC) in premature twins », Journal of Neonatal-Perinatal Medicine, vol. 10, no 1,‎ , p. 109–112 (ISSN 1878-4429, PMID 28304317, DOI 10.3233/NPM-1616, lire en ligne)
  3. 3,00 3,01 3,02 3,03 3,04 3,05 3,06 3,07 3,08 3,09 3,10 3,11 3,12 3,13 3,14 3,15 3,16 3,17 3,18 3,19 3,20 3,21 3,22 3,23 3,24 3,25 3,26 et 3,27 Jacob G. Ginglen et Nikolai Butki, StatPearls, StatPearls Publishing, (PMID 30020729, lire en ligne)
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