Diabète de type 2 (programme d'exercices)

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Diabète de type 2 (programme d'exercices)
Programme d'exercices

Programme d'exercices
Système Endocrinien
Indications
Diabète de type 2
Contre-indications relatives Hypoglycémie, Rétinopathie diabétique, Hypertension artérielle non contrôlée, Dysautonomies, Hypoglycémie asymptomatique, Neuropathie autonome cardiovasculaire
Complications
Hypoglycémie, Déshydratation, Décollement de la rétine, Coup de chaleur, Hyperglycémie, Hémorragie du vitré
Informations
Autres noms Diabète de type 2 et activité physique
Spécialités Kinésiologie, Endocrinologie, Médecine familiale, Médecine interne

L'activité physique est un traitement de première ligne pour le diabète de type 2 (DB2).

Contexte

Page principale: Diabète de type 2

Le diabète est l’une des principales maladies chroniques au Canada[1]. Entre 2013 et 2014, 3,0 millions de canadiens (8,1 %) étaient atteints d’un diabète diagnostiqué[2]. En général, sa prévalence augmente avec l’âge et elle est plus élevée chez les hommes (8,7 %) que chez les femmes (7,6 %)[2].

Le diabète de type 2 (DB2) est le type le plus fréquent, celui-ci représente 90 à 95 % de l’ensemble des cas de diabète[3]. Cette maladie se développe généralement après l'âge de 25 ans, cependant, son incidence chez les enfants a augmenté au cours des deux dernières décennies[4]. Elle est définie comme un trouble métabolique caractérisé par la présence d’une hyperglycémie, causé par une diminution de la sécrétion d’insuline et/ou de son action dans l’organisme[5]. Le maintien chronique d’un taux de glycémie élevé peut mener à d'importantes complications micro vasculaires et à un risque accru de la MCV à long terme[6].

C'est pourquoi la pratique d'activité physique devrait jouer un rôle clé dans la prise en charge des patients atteints de cette maladie.

Indications

L'activité physique et l'exercice devraient être recommandés et prescrits à tous les diabétiques dans le cadre de la gestion de la glycémie et de l'état de santé général, plus particulièrement :

  • la population atteinte de MCV et de maladies chroniques, comme le DB2
  • les patients désirant améliorer leur contrôle glycémique, leur condition physique et leurs facteurs de risque de la MCV
  • les patients atteints de DB2 désirant améliorer la gestion de leur maladie en prévenant les comorbidités associés.

Contre-indications

Il n'y a aucune contre-indication absolue à l'exercice spécifique au diabète de type 2.

Il existe tout de même des contre-indications relatives et plusieurs considérations à l'exercice chez cette population. Cependant, il est pertinent de connaître les contre-indications pour les maladies cardiaques indiquées dans les lignes directrices de l'American College of Sports Medicine (ACSM), comme ces patients ont 2 à 4 fois plus de risque de développer des MCV[7].

Le diabète accélère le développement de la maladie cardiovasculaire. La plupart des patients atteints du DB2 ont plusieurs comorbidités dont l'obésité, la dyslipidémie et l'hypertension artérielle[6]. Ils sont donc plus exposés à un risque de morbidité et de mortalité prématurées liées à la MCV. Les complications macro vasculaires comprennent la maladie coronarienne athérosclérotique (MCAS), la maladie artérielle périphérique (MAP) et l'accident vasculaire cérébrale (AVC). Il est primordial d'évaluer le risque cardiovasculaire et de reconnaître la présentation atypique de la maladie coronarienne, car les patients DB2 ne ressentent pas tous les symptômes d'angine[7]. Une évaluation plus approfondie des comorbidités cardiovasculaires est nécessaire avant de débuter un programme d'exercices.

Relatives

Les contre-indications relatives sont :

Prescription recommandée

Épreuve d'effort

L'épreuve d'effort n’est généralement pas nécessaire pour les diabétiques ou les prédiabétiques qui désirent débuter de l’exercice d’intensité faible à modérée, s'ils sont asymptomatiques et à faible risque de la MCV qui correspond à un score de Framingham < 10%[8].

Elle peut toutefois être indiquée avec un électrocardiogramme (ECG) chez les diabétiques sédentaires qui désirent débuter des activités d’intensité élevée. L'évaluation annuelle des facteurs de risque de la MCV est recommandée chez les patients atteints de DB2, car l'ischémie silencieuse est fréquente chez cette population[6].

Recommendations FITT

Recommandations FITT pour les diabétiques[6]
Aérobie Musculation Flexibilité
Fréquence 3 à 7 fois/sem Au moins 2 fois/sem non consécutives, préférablement 3 fois/sem ≥ 2 à 3 fois/sem
Intensité Modérée (40-59% FCr ou 3-5 EPE)

à élevée (60-89% Fer ou 6-8 EPE)

Modérée (50-69% du 1-RM) à élevée (70-85% du 1-RM) Étirer jusqu'au point de sentir une raideur ou un léger inconfort.
Durée DB1: 150 min/sem d'intensité modérée ou 75 min/sem d'intensité élevée ou une combinaison.

DB2: 150 min/sem d'intensité modérée à élevée

Au moins 8-10 exercices, 1-3 séries de 10-15 répétitions.

Progression : Poids plus lourds pour atteindre 1-3 séries de 8-10 répétitions.

Tenir l'étirement pendant 10-30s, 2-4 répétitions de chaque exercice.
Type Activités prolongées et rythmées utilisant les grands groupes musculaires (ex: marche, vélo, nage). Appareils d'entraînement et poids libres. Étirements statiques, dynamiques et/ou FNP.
FITT, Fréquence, Intensité, Temps (durée), Type; DB1, diabète de type 1; DB2, diabète de type 2; 1-RM, une répétition maximale; FNP, facilitation neuromusculaire proprioceptive; EPE, échelle de perception de l'effort; FCr, Fréquence cardiaque de réserve.

La prescription dépend de l'âge, des antécédents familiaux, des facteurs de risque de la MCV, du niveau d'activité et la présence de complications associée au diabète. Les recommandations devraient être adaptées pour répondre aux besoins spécifiques de chaque individu[3].

Activité de la vie quotidienne

Il est aussi possible de prescrire de l'activité physique dans le quotidien des patients, c'est-à-dire favoriser le mode de vie actif[9]. Tous les individus, y compris les diabétiques, devraient être encouragés à réduire leur temps sédentaire[10][11]. Il est recommandé de rompre les périodes de plus de 30 minutes en se tenant debout, en marchant ou en bougeant brièvement[12]. Idéalement, il faut viser 10 minutes de période active au moins aux 48 heures pour avoir un effet chronique sur la glycémie. Bouger au quotidien et éviter les périodes sédentaires prolongées peuvent aider à prévenir le DB2 pour les individus à risque et peuvent également améliorer le contrôle de la glycémie pour ceux qui sont atteints de la maladie[13].

Exécution

Séance optimale

La prescription d'exercices doit être faite pour favoriser au maximum la condition de santé du patient, mais doit également tenir compte des objectifs et des besoins du patient pour qu'elle soit adaptée à sa condition. Il est important que la prescription corresponde aux attentes du patient pour s'assurer de son adhérence. La démonstration et l'explication des effets de l'entraînement permettent de favoriser sa compréhension et donc d'optimiser la gestion de sa maladie. Inclure des séances d'aérobie et de musculation a été démontrée comme la combinaison ayant le plus d'effets bénéfiques sur la santé[6]. Au fil du temps, il est important de faire progresser les entraînements en intensité, en fréquence et/ou durée pour atteindre au moins 150 min/semaine d'exercice d'intensité modérée afin d'optimiser les bénéfices sur la santé. Les patients à haut risque devraient débuter par de l'exercice de faible intensité et augmenter graduellement l'intensité et la durée selon la tolérance.

Aérobie

Les séances d'exercices aérobies devraient idéalement durer au moins 10 min, dans le but d'atteindre 30 min/jour ou plus, et ce, la plupart des jours de la semaine pour les adultes atteints du DB2[14]. Ces séances devraient toujours débuter par un échauffement et terminer par un retour au calme.

Phases de l'entrainement aérobique[6][15]
Phase Description
Échauffement
  • Cette phase d'une durée d'au moins 5 à 10 minutes d'intensité faible sert de transition à la phase de conditionnement.
  • Elle permet au corps de s'adapter aux demandes physiologiques, biomécaniques et bioénergétiques imposées par l'effort. Elle améliore les performances, l'amplitude des mouvements et réduit le risque de blessure. Plus spécifiquement, l'échauffement permet d'augmenter progressivement la fréquence cardiaque, la tension artérielle, le débit sanguin et la température corporelle dont celle des muscles. Cela stimule les cellules endothéliales et favorise leur production d'oxyde nitrique. Cette molécule anti-inflammatoire provoque la vasodilatation des vaisseaux ce qui améliore l'apport sanguin dans l'ensemble du corps. Cela permet donc de faciliter le travail du cœur à l'effort, qui est un élément important à considérer chez les patients atteints de DB2, car ceux-ci ont généralement plusieurs facteurs de risque de la MCV.
Phase de conditionnement
  • Cette phase est celle qui peut permettre d'améliorer la capacité cardiorespiratoire en allant chercher des intensités plus élevées à l'effort.
  • Sa durée est très variable en fonction des objectifs et des capacités de l'individu.
  • Elle permet la progression en intensité et en durée des entraînements.
  • Lors de sa prescription, il est primordial de la tester avec le patient pour vérifier sa compréhension et sa sécurité.
  • L'utilisation de l'échelle de perception d'effort de Borg et de la cible de la fréquence cardiaque à l'aide de la méthode de Karvonen[note 1] permet de s'assurer que le patient respecte la cible d'intensité.
Retour au calme
  • Cette phase d'intensité faible et d'une durée d'au moins 5 à 10 minutes se déroule après la phase de conditionnement.
  • Cette récupération permet une diminution graduelle de la dyspnée, de la fréquence cardiaque, de la tension artérielle et du débit sanguin ce qui réduit les risques d'hypotension après l'effort.
  • De plus, le retour au calme amène une élimination des déchets métaboliques produits par les muscles lors des efforts d'intensité plus élevée.

Musculation

Il est pertinent de débuter par des exercices fonctionnels visant l'endurance des grands groupes musculaires, afin de favoriser un plus grand stockage de glycogène. La démonstration et la standardisation de chaque exercice sont essentielles pour permettre au patient de comprendre le but du mouvement et de l'exécuter correctement. Une progression adéquate est importante pour éviter les blessures sachant que le patient atteint du DB2 peut avoir une mobilité réduite des articulations en raison du processus de glycation du collagène[14]. Il est donc conseillé de débuter par 10 à 15 répétitions par série d'intensité modérée. Une fois que la cible de répétitions par série a été atteinte, on peut ajouter de la résistance ou de la charge afin de réduire le nombre de répétitions de 8 à 10. Ensuite, on peut augmenter le nombre de séries et finalement la fréquence de ces entraînements.

Chez les patients à risque de la MCV, dont ceux atteints du DB2, il est recommandé d'éviter les exercices en isométrie et la manœuvre de Valsalva qui consiste à bloquer le souffle à l'effort. Celle-ci augmente la pression intra-abdominale et intrathoracique ce qui impose une charge supplémentaire au cœur en augmentant drastiquement la fréquence cardiaque et la tension artérielle. Cette technique est à éviter, car elle augmente le risque d'évènement cardiovasculaire[16]. La musculation est toujours recommandée, sauf si le patient a de l'hypertension non contrôlée, une rétinopathie sévère proliférante ou s'il a eu un traitement récent de chirurgie au laser[6].

Complications

Hypoglycémie

Les patients à risque d'hypoglycémie sont particulièrement ceux utilisant de l'insuline et/ou des sécrétagogues de l'insuline. L'hypoglycémie correspond à un taux de glucose sanguin ˂ 3.9 mmol/L et peut être accompagnée de symptômes adrénergiques (tremblements, palpitations, transpiration, anxiété, faim, nausées et picotements) et/ou de symptômes neuroglycopéniques (difficultés de concentration, confusion, faiblesse, somnolence, altérations de la vue, difficultés d'élocution, céphalées et étourdissements)[17]. Cependant, ce n'est pas tous les patients diabétiques qui ressentent leurs symptômes.[6]

L'hypoglycémie est une contre-indication relative à débuter l’exercice due à la diminution rapide de la glycémie qui peut survenir avec l’exercice en raison des effets additionnés de l'insuline et de la contraction musculaire sur l'absorption de glucose sanguin. Son risque est plus élevé pendant et immédiatement après l’exercice, mais peut survenir jusqu’à 12h après en raison d'une sensibilité accrue de l'insuline.[6]

Il est important de les prévenir, de les reconnaître et de les traiter, car elles sont plus dangereuses à court terme que les hyperglycémies. Pour s'assurer de la sécurité des patients qui ont déjà vécus des hypoglycémies induites par l'exercice, ils devraient s'entraîner avec un partenaire ou sous supervision et avoir une carte d’identification médicale mentionnant le diabète, un téléphone et du glucose rapide.[6]

Pour les patients DB2 à risque d'hypoglycémie, il faut avoir une glycémie > 5,5 mmol/L avant de débuter l'exercice.[11]

Si ce n'est pas le cas, les stratégies suivantes peuvent être utilisées [11]:

  • ajuster la médication hypoglycémiante avant l'exercice, c'est-à-dire une diminution de la dose
  • consommer des glucides supplémentaires avant l’exercice
  • effectuer des courts sprints au début ou à la fin de la séance
  • faire la séance de musculation avant la séance aérobie.

Hyperglycémie

Chez les patients atteints de DB2, il n'est pas nécessaire de reporter l'exercice si le patient n'éprouve pas de symptômes d'hyperglycémie tels qu'une fatigue, une polyurie, une polydipsie, une polyphagie, une perte de poids involontaire, une irritabilité et/ou d'étourdissements[11].

Différentes stratégies sont à prendre en compte dans le contexte de l'hyperglycémie[6][18].

  • Si la glycémie capillaire > 16,7 mmol/L, il faut s’assurer d'une hydratation adéquate et vérifier les symptômes de déshydratation[note 2].
  • La déshydratation résultant d’une polyurie suite à l’hyperglycémie peut compromettre la réponse thermorégulatrice : vérifier les symptômes de déshydratation et de coup de chaleur. Favoriser l’exercice dans des environnements contrôlés.
  • Faire un échauffement de faible intensité plus long pour normaliser la glycémie.
  • Faire l’exercice d’intensité faible à modérée en monitorant plus souvent la glycémie.
  • Éviter l’intensité élevée, jusqu’à ce que la glycémie soit dans les valeurs normales. Indépendamment de la glycémie initiale, l’exercice d’intensité élevée peut causer une augmentation de la glycémie.
  • Si la glycémie est élevée < 2 à 3h après un repas, elle va diminuer pendant l’exercice aérobie, car les niveaux d’insuline endogène seront élevés, donc rester attentif au risque d'hypoglycémie rapide.

Complications oculaires

La rétinopathie diabétique peut altérer la vision due à l'altération des vaisseaux sanguins de la rétine pouvant ainsi provoquer des saignements ou une fuite de liquide[19]. Lorsqu'elle est sévère, qu'elle soit proliférante ou non, l'exercice aérobie et musculaire d'intensité élevée est une contre-indication relative, car il y a un risque de provoquer un décollement de la rétine ou une hémorragie du vitré[20]. Ce risque peut être réduit en évitant les activités d'intensité élevée, d'isométrie, de sauts, de tête en bas et la manœuvre de Valsalva, puisque ceux-ci augmentent drastiquement la pression intra-oculaire[6]. Pour éviter ce phénomène, la prise de tension artérielle systolique (TAS) à l'effort est recommandée et doit être maintenue en dessous de 170 mmHg[3].

Suivi

Plusieurs considérations doivent être prises en compte pour s'assurer de la sécurité des patients atteints de DB2 à l'exercice. Pour les patients diabétiques sédentaires, une évaluation médicale est recommandée avant de débuter un programme d'exercice[14].

Condition Suivi recommandé
Glycémie Contrôle non optimal
  • Chez les patients avec un mauvais contrôle glycémique, il peut être pertinent de prendre la glycémie avant et après l'exercice pour démontrer l'effet de la pratique d'activité physique au patient. Il s'agit d'un moyen concret afin que le patient comprenne l'impact de l'exercice sur le contrôle de sa maladie[21]. Il est important de lui expliquer l'effet de la durée et de l'intensité de l'exercice sur sa glycémie en raison de la variation de sa réponse[22]. Il est recommandé de la prendre plus souvent lorsque les patients débutent une pratique d’activité physique régulière afin d'évaluer si des changements de dose des médicaments sont nécessaires[23].
Patients à risque d'hypoglycémie
  • Chez les patients prenant de l'insuline ou des sécrétagogues de l'insuline, le monitorage de la glycémie capillaire avant, parfois pendant et après l'exercice est nécessaire pour s'assurer de la sécurité du patient.
  • Pour les patients avec insuline, il est recommandé de :
    • mesurer la glycémie au moins 3 fois par jour (pré et post prandial) si le patient prend de l'insuline plus d'une fois par jour
    • mesurer la glycémie au moins 1 fois par jour (moment aléatoire) si le patient prend de l'insuline une fois par jour en plus d'anti-hyperglycémiants.
  • Pour les patients non traités à l'insuline, la fréquence de l'autosurveillance de la glycémie varie en fonction :
    • du type d’hypoglycémiant
    • du niveau de maîtrise de la glycémie
    • du risque d’hypoglycémie
    • d'une nouvelle pratique d'exercice.
Paramètres hémodynamiques
  • Il est recommandé de monitorer la fréquence cardiaque et la pression artérielle chez les patients diabétiques qui commencent un programme d'exercice. La cible de traitement pour leur tension artérielle est inférieure à 130/80 mmHg[24]. Ceux-ci ont généralement plusieurs facteurs de risque de la MCV, il est donc nécessaire d'observer si la réponse hémodynamique est normale à l'effort en assurant ainsi la sécurité du patient[7]. Pour ceux souffrant d'hypertension artérielle, son monitorage se fait à plus long terme.
Patient porteur d'une rétinopathie diabétique
  • La prise de la tension artérielle systolique (TAS) à l'effort est recommandée et doit être maintenue en dessous de 170 mmHg[3] (entre autre pour diminuer le risque de décollement du vitré et de décollement de la rétine).
Patient porteur d'une neuropathie diabétique
  • La neuropathie diabétique périphérique est caractérisée par la perte de sensation aux extrémités, surtout dans les orteils et les pieds ce qui peut affecter la proprioception. Elle augmente le risque d’ulcères du pied, d'infection et d’amputation[25]. Afin de diminuer ce risque, les patients qui en souffrent doivent vérifier leurs pieds fréquemment et porter des chaussures appropriées. Ceux ayant des lésions non guéries devraient éviter les activités aquatiques et les exercices de mise en charge[6].
Patient porteur d'une neuropathie diabétique autonome[note 3]
  • L'incompétence chronotrope, l'altération de la consommation d’oxygène et l’anhidrose (absence de sécrétion sudorale) peuvent survenir à l'effort.
  • Chez ces patients, il est recommandé d'avoir une investigation cardiaque avant d'augmenter l'intensité de leur prescription d'exercice. Avant et après l'entraînement, il est important de monitorer la tension artérielle et la fréquence cardiaque (réponses émoussées) ainsi que les symptômes d'angine atypique (dyspnée anormale, douleur au dos). L'utilisation de l'échelle de perception de l'effort est conseillée chez ces patients[6].
Patient porteur d'une néphropathie diabétique[note 4]
  • La pratique de l'activité physique ne semble pas accélérer le développement de la néphropathie, même si l'excrétion de protéine est plus élevée après l’exercice[26].
  • Aucune restriction spécifique ne semble être indiquée pour les patients qui en sont atteints, mise à part la cible de tension artérielle qui est inférieure à 130/80 mmHg[24]. Finalement, l'exercice aérobie et musculaire améliore la condition physique et la qualité de vie chez les patients atteints d’une maladie du rein[6].

Bénéfice anticipé

Prévention du diabète de type 2

L’activité physique est importante tant pour la prévention du diabète que pour sa gestion. En 2009-2010, près de la moitié (47,4%) des Canadiens et Canadiennes âgés de 12 ans ou plus ont affirmé qu’ils étaient physiquement inactifs. Pourtant, il a été démontré que les interventions sur le mode de vie telles que l'activité physique peuvent réduire de 50 % ou plus le risque de développement du DB2 chez les patients à haut risque[27][28]. En plus de réduire les facteurs de risque de la MCV, cette intervention en activité physique permet de retarder l'apparition du DB2 de 4 ans, comparativement à 2 ans pour la metformine qui correspond au traitement de première intention chez les prédiabétiques[29]. Plus précisément, le traitement en habitudes de vie est associé à une diminution de 58 % de l'apparition de DB2 sur 2,8 ans, tandis qu'il y a une réduction de 31% pour la metformine[30].

Traitement du diabète de type 2

La sédentarité est un facteur de risque important du DB2. Selon les lignes directrices de l'ASCM, il faut pratiquer au moins 150 minutes d'activité physique par semaine depuis au moins 3 mois pour être considéré actif et donc éliminer ce facteur[14]. Sa pratique réduit les risques de maladie cardiovasculaire et les complications associés au diabète dont la neuropathie périphérique.

Les divers types d'entraînement ont des effets différents sur la glycémie. L'activité aérobie d'intensité faible à modérée amène généralement une tendance à la baisse de la glycémie, tandis que l'activité aérobie et de résistance d'intensité élevée amène une tendance à la hausse de la glycémie, surtout si elle était élevée avant l'exercice due à l’exagération de la libération des hormones contre-régulatrices comme le glucagon et l’épinéphrine. À la suite de la séance d'exercice, peu importe l'intensité, elle amènera une diminution de la glycémie jusqu'à 24 à 48 heures après[23][31]. Donc, l'exercice doit être pratiqué fréquemment pour que ses effets soient durables. Cela explique l'importance d'éviter 2 jours consécutifs sans exercice aérobie, ce qui permet de diminuer la résistance à l'insuline[32][33].

Il faut prendre en compte que les séances de flexibilité ne doivent pas remplacer l’aérobie ou la musculation, malgré ses nombreux bénéfices, elle n’affecte pas le contrôle glycémique, la composition corporelle et l'action de l'insuline.

La pratique régulière d'activité physique est une intervention thérapeutique efficace pour améliorer l'action de l'insuline dans le muscle squelettique et le tissu adipeux chez les individus résistants à l'insuline. L'exercice chronique entraîne de nombreuses adaptations physiologiques et cellulaires qui favorisent une amélioration durable de l'action de l'insuline. À l'exercice, la contraction des muscles stimule l'entrée du glucose dans les tissus en réponse à l'action de l'insuline. Alors, l'activité physique améliore la sensibilité à l'insuline et la tolérance au glucose.

L'entraînement en aérobie, en résistance ou d'exercices combinés sont associés à une diminution de l'HbA1c de 0,67 %. De plus, l'exercice structuré d'une durée de plus de 150 minutes par semaine est associée à une plus grande réduction de l'HbA1c soit de 0,89 % comparativement à une durée inférieure à cette cible correspondant à une réduction de 0,36 %[34][35]. Il est toutefois important de mentionner que la pratique d'activité physique d'intensité élevée est généralement associée à un meilleur contrôle de la glycémie. L'entraînement par intervalles à haute intensité (HIIT) procure des bienfaits supérieurs par rapport aux exercices d’intensité modérée en continu pour ce qui est de l'amélioration de la condition cardiorespiratoire, du contrôle glycémique, de la perte de poids et du risque d'insuffisance cardiaque[36]. L'HbA1c est étroitement liée à la condition cardiorespiratoire, c'est pourquoi l'entraînement aérobie de plus haute intensité semble être plus efficace pour l'abaissement de ce paramètre[37].

Chez les adultes atteints du DB2, la musculation améliore la maîtrise glycémique par la diminution du taux d’HbA1c et de l’insulinorésistance. Elle augmente la force et l'endurance musculaire, la masse maigre et la densité minérale osseuse ce qui permet d'améliorer les capacités fonctionnelles en plus de prévenir la sarcopénie ainsi que l’ostéoporose[11]. Au niveau de l'intensité, la musculation de haute résistance peut être davantage bénéfique pour améliorer la force des muscles squelettiques, l’action de l’insuline et le contrôle glycémique. Chez les diabétiques sédentaires, l'entraînement en résistance d'intensité modérée semble être autant efficace. La combinaison de la musculation avec l'entraînement aérobie amène un bénéfice supplémentaire chez les adultes atteints de DB2[38]. Les effets combinés de ses modalités sur la maîtrise de la glycémie s’additionnent[39].

Il peut être difficile d'intégrer l'activité physique dans notre quotidien comme il s'agit d'une habitude à maintenir. Pour les patients qui débutent, il est recommandé d'être suivi afin de favoriser l'adhérence au traitement. Chez les patients atteints du DB2, les programmes d’exercices supervisés sont efficaces pour améliorer la maîtrise de la glycémie, réduire le besoin d’anti-hyperglycémiants et d’insuline et aussi le bien-être[11]. Finalement, la pratique d'activité physique est un traitement efficace qui procure des avantages significatifs pour la santé des patients atteints de DB2[40].

Notes

  1. Formule de Karvonen : FC cible = ((FC maximale – FC repos) x % ciblé) + FC repos
  2. Soif inhabituelle, nausées, grande fatigue, vision brouillée ou mal de tête
  3. La neuropathie diabétique autonome (NDA) touchent le système nerveux autonome et peut affecter l’innervation du cœur, appelée neuropathie autonome cardiaque (NAC). La NDA altère la réactivité ainsi que la thermorégulation et augmente le risque d'hypoglycémie et d'hypotension orthostatique ce qui peut augmenter le risque de blessure à l'exercice. La NAC est un facteur de risque indépendant pour la mortalité cardiovasculaire et l'ischémie myocardique silencieuse.
  4. La néphropathie diabétique correspond à l'augmentation lente et graduelle de l’albuminurie, suivie d'une altération du débit de filtration glomérulaire pouvant mener à une insuffisance rénale terminale. Ses principaux facteurs de risque sont le diabète de longue date, un mauvais contrôle glycémique, l'hypertension artérielle, l’obésité et le tabagisme. L'activité physique peut aider à réduire ces facteurs de risque comme plusieurs sont modifiables.

Références

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