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=== ABC ===
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La gestion du coup de chaleur comprend la protection adéquate des voies respiratoires, la respiration et la circulation. Après l'ABC, le refroidissement rapide devient le pilier du traitement avec une prise en charge auxiliaire en réponse à d'autres lésions des organes terminaux.
La gestion du coup de chaleur comprend la protection adéquate des voies respiratoires, la respiration et la circulation. Après l'ABC, le refroidissement rapide devient le pilier du traitement avec une prise en charge auxiliaire en réponse à d'autres lésions des organes terminaux.
* '''Intubation''' : L'intubation pour une perte de conscience profonde est rarement nécessaire, car un refroidissement rapide améliore rapidement le score du patient sur l'échelle de coma de Glasgow.<ref name=":6" />  
* {{Traitement|nom=Intubation}}: L'intubation pour une perte de conscience profonde est rarement nécessaire, car un refroidissement rapide améliore rapidement le score du patient sur l'échelle de coma de Glasgow.<ref name=":6" />  


* '''Réhydratation :''' Une réhydratation adéquate est essentielle sans toutefois sur-corriger le sodium en cas de dérangements.  
* '''Réhydratation :''' Une réhydratation adéquate est essentielle sans toutefois sur-corriger le sodium en cas de dérangements.  
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=== Adjuvants pharmacologiques ===
=== Adjuvants pharmacologiques ===
Plusieurs adjuvants pharmacologiques méritent également d'être pris en compte dans le traitement du coup de chaleur. Le dantrolène est un relaxant musculaire squelettique, il a été démontré qu'il réduisait la production de chaleur dans la contracture musculaire soutenue et est utile pour le traitement de l'hyperthermie maligne. Cependant, il a été démontré qu'il n'avait aucun effet sur les résultats des patients souffrant d'un coup de chaleur.<ref name=":9">{{Citation d'un article|prénom1=A.|nom1=Bouchama|prénom2=A.|nom2=Cafege|prénom3=E. B.|nom3=Devol|prénom4=O.|nom4=Labdi|titre=Ineffectiveness of dantrolene sodium in the treatment of heatstroke|périodique=Critical Care Medicine|volume=19|numéro=2|date=1991-02|issn=0090-3493|pmid=1989755|doi=10.1097/00003246-199102000-00011|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/1989755/|consulté le=2021-04-07|pages=176–180}}</ref> Une petite étude a suggéré que la benzodiazépine à dose élevée peut émousser le réflexe de frisson et réduire la consommation d'oxygène, offrant ainsi un bénéfice théorique aux patients. Le problème est que les patients souffrant d'un coup de chaleur peuvent être incapables de compenser par des mécanismes tels que les frissons.<ref name=":10">{{Citation d'un article|prénom1=David|nom1=Hostler|prénom2=William E.|nom2=Northington|prénom3=Clifton W.|nom3=Callaway|titre=High-dose diazepam facilitates core cooling during cold saline infusion in healthy volunteers|périodique=Applied Physiology, Nutrition, and Metabolism = Physiologie Appliquee, Nutrition Et Metabolisme|volume=34|numéro=4|date=2009-08|issn=1715-5312|pmid=19767791|doi=10.1139/H09-011|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/19767791/|consulté le=2021-04-07|pages=582–586}}</ref> Par conséquent, l'utilisation universelle des benzodiazépines n'est pas la recommandation actuelle, mais pourrait être adaptée au patient tremblant et agité. Les antipyrétiques ne jouent aucun rôle dans le traitement des patients souffrant d'un coup de chaleur et peuvent être toxiques pour le foie.<ref name=":1" /><ref name=":0" />
Plusieurs adjuvants pharmacologiques méritent également d'être pris en compte dans le traitement du coup de chaleur. Le {{Traitement|nom=dantrolène}} est un relaxant musculaire squelettique, il a été démontré qu'il réduisait la production de chaleur dans la contracture musculaire soutenue et est utile pour le traitement de l'hyperthermie maligne. Cependant, il a été démontré qu'il n'avait aucun effet sur les résultats des patients souffrant d'un coup de chaleur.<ref name=":9">{{Citation d'un article|prénom1=A.|nom1=Bouchama|prénom2=A.|nom2=Cafege|prénom3=E. B.|nom3=Devol|prénom4=O.|nom4=Labdi|titre=Ineffectiveness of dantrolene sodium in the treatment of heatstroke|périodique=Critical Care Medicine|volume=19|numéro=2|date=1991-02|issn=0090-3493|pmid=1989755|doi=10.1097/00003246-199102000-00011|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/1989755/|consulté le=2021-04-07|pages=176–180}}</ref> Une petite étude a suggéré que les {{Traitement|nom=benzodiazépines}} à dose élevée peuvent émousser le réflexe de frisson et réduire la consommation d'oxygène, offrant ainsi un bénéfice théorique aux patients. Le problème est que les patients souffrant d'un coup de chaleur peuvent être incapables de compenser par des mécanismes tels que les frissons.<ref name=":10">{{Citation d'un article|prénom1=David|nom1=Hostler|prénom2=William E.|nom2=Northington|prénom3=Clifton W.|nom3=Callaway|titre=High-dose diazepam facilitates core cooling during cold saline infusion in healthy volunteers|périodique=Applied Physiology, Nutrition, and Metabolism = Physiologie Appliquee, Nutrition Et Metabolisme|volume=34|numéro=4|date=2009-08|issn=1715-5312|pmid=19767791|doi=10.1139/H09-011|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/19767791/|consulté le=2021-04-07|pages=582–586}}</ref> Par conséquent, l'utilisation universelle des benzodiazépines n'est pas la recommandation actuelle, mais pourrait être adaptée au patient tremblant et agité. Les {{Traitement|nom=antipyrétiques}} ne jouent aucun rôle dans le traitement des patients souffrant d'un coup de chaleur et peuvent être toxiques pour le foie.<ref name=":1" /><ref name=":0" />


L'utilisation de medicaments servant normallement au traitement de la fièvre s'averent inefficace dans le contexte d'un coup de chaleur. Le paracetamol et l'aspirine sont alors à éviter.<ref>{{Citation d'un lien web|langue=fr-CA|titre=Coup de chaleur - Lésions et intoxications|url=https://www.merckmanuals.com/fr-ca/accueil/l%C3%A9sions-et-intoxications/troubles-provoqu%C3%A9s-par-la-chaleur/coup-de-chaleur|site=Manuels MSD pour le grand public|consulté le=2021-02-28}}</ref>
L'utilisation de medicaments servant normallement au traitement de la fièvre s'avère inefficace dans le contexte d'un coup de chaleur. Le {{Traitement|nom=paracétamol}} et l'{{Traitement|nom=aspirine}} sont alors à éviter.<ref>{{Citation d'un lien web|langue=fr-CA|titre=Coup de chaleur - Lésions et intoxications|url=https://www.merckmanuals.com/fr-ca/accueil/l%C3%A9sions-et-intoxications/troubles-provoqu%C3%A9s-par-la-chaleur/coup-de-chaleur|site=Manuels MSD pour le grand public|consulté le=2021-02-28}}</ref>


== Suivi ==
== Suivi ==

Version du 12 avril 2021 à 16:38

Coup de chaleur
Maladie
Caractéristiques
Signes Coma, Confusion, Déshydratation, Hypotension orthostatique, Tachycardie , Tachypnée , Altération de l'état de conscience , Convulsions (approche clinique), Anhidrose, Propos incohérents, ... [+]
Symptômes
Coma, Confusion, Convulsions, Agitation, Hypotension orthostatique, Crampes musculaires, Nausées, Vertige , Bouffées vasomotrices, Céphalée , ... [+]
Diagnostic différentiel
Sepsis, Hyperthyroïdie, Épilepsie, Hémorragie intracrânienne, Paludisme, État de mal épileptique, Syndrome neuroleptique malin, Syndrome sérotoninergique, Ingestions toxiques, Épuisement par la chaleur, ... [+]
Informations
Wikidata ID Q337554
Spécialités Médecine d'urgence, Soins intensifs

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Les maladies liées à la chaleur sont un éventail de conditions allant de l'épuisement dû à la chaleur, aux blessures causées par la chaleur, à un coup de chaleur potentiellement mortel. Le coup de chaleur représente un ensemble de symptômes cliniques qui inclue une élévation sévère de la température corporelle généralement, quoique pas toujours, supérieure à 40 °C. L'augmentation de température doit être accompagnée de signes cliniques de dysfonctionnement du système nerveux central comme de l'ataxie, du délire ou des convulsions, dans le cadre d'une exposition à un temps chaud ou à un effort physique intense.[1] Les facteurs de risque comprennent les variables environnementales, les médicaments, la consommation de drogues, certaines comorbidités ainsi que d'autres facteurs médicaux.[2][3]

Épidémiologie

Il est difficile d'estimer l'impact de la chaleur extrême sur la santé publique, car les prestataires de soins de santé ne sont pas tenus de déclarer les maladies liées à la chaleur. Aux États-Unis, de 2006 à 2010, il y a eu au moins 3332 décès attribués à un coup de chaleur.[4] Cependant, il apparait fort probable que ces chiffres soient largement sous-estimés. La mortalité est en corrélation avec le degré d'élévation de la température corporelle, le temps nécessaire à l'initiation du refroidissement et le nombre de systèmes d'organes touchés.[5][3]

Étiologie

Il est important de différencier où se situe le patient sur le continuum de la maladie due à la chaleur, qui évolue des crampes à la chaleur, en passant par l'épuisement dû à la chaleur et pouvant aller jusqu'au décès secondaire au coup de chaleur.

L'épuisement dû à la chaleur est défini comme une hypoperfusion cardiovasculaire accompagnée d'une température corporelle supérieure à 40 ° C[6]. Dans cette entité clinique, on retrouvera les signes et symptomes suivants : des crampes, de la fatigue, des étourdissements, des nausées, des vomissements, des maux de tête.

Si la progression de la maladie évolue jusqu'à causer des dommages aux organes, nous parlerons alors de blessure due à la chaleur.

Enfin, lorsqu'il y aura atteinte du système nerveux central, on pourra alors parler de coup de chaleur.[3]

Il existe deux formes de coup de chaleur soit le coup de chaleur classique et le coup de chaleur d'effort.

1) Le coup de chaleur classique affecte généralement les personnes âgées souffrant de problèmes de santé chroniques[3][7]. Il s'agit de la forme de coup de chaleur la plus commune. Elle a souvent lieu lors des période de canicules et n'est pas liée à l'activité physique.

2) Le coup de chaleur à l'effort affecte les personnes par ailleurs en bonne santé qui font de l'exercice intense par temps chaud ou humide.[7][3]

Physiopathologie

En temps normal, la thermorégulation est un processus extrêmement efficace, avec un simple changement de 1 ° C de la température centrale pour chaque changement de 25 ° C à 30 ° C de la température ambiante.[2] Dans l'état adapté, les protéines de choc thermique réparent les dommages causés par l'hyperthermie. La capacité du corps à dissiper la chaleur en augmentant le débit cardiaque, en vasoconstriction de la circulation splanchnique et en transpirant maintient la plage de température effective de ces protéines. Cependant, si l'humidité ambiante est supérieure à 75%, le refroidissement par évaporation commence à devenir inefficace. Les autres méthodes de perte de chaleur, y compris le rayonnement, la conduction et la convection, ne transfèrent pas bien la chaleur lorsque la température à l'extérieur du corps dépasse la température de la peau.[8][3]

Une réapprovisionnement insuffisant en eau peut entraîner des anomalies électrolytiques importantes. Principalement, une déshydratation normonatrémie ou hypernatrémie suit. Si elle est suffisamment grave, elle peut entraîner une hémorragie, un œdème cérébral et des lésions cérébrales permanentes. Rarement, une hyponatrémie survient à la suite d'une surcompensation avec une réplétion de liquide hypotonique observée chez les marathoniens et d'autres populations de coups de chaleur à l'effort.[2] L'hyperkaliémie a été associée à un coup de chaleur, qui survient lorsque le potassium est libéré par une dégradation musculaire ou une acidose provoquant un transfert du potassium des cellules vers le plasma. . Le potassium est un vasodilatateur puissant dans les muscles squelettiques et cardiaques, et des réductions sévères de cet électrolyte entraîneront une instabilité cardiovasculaire et une diminution du flux sanguin musculaire qui prédispose à la rhabdomyolyse.[1] Les séquelles de la rhabdomyolyse peuvent aller d'une légère hypocalcémie à une insuffisance rénale aiguë. Une hyperkaliémie et une hypocalcémie peuvent entraîner des anomalies de la conduction cardiaque, y compris un allongement de l'intervalle QT, des modifications du segment ST et, dans de rares cas, des arythmies cardiaques fatales.[8][3]

Il existe également une gamme de coagulopathies associées au coup de chaleur, de la simple activation de la cascade de coagulation et de la fibrinolyse à l'hémorragie mortelle ou à la coagulation intravasculaire disséminée. On pense que les dommages endothéliaux causés par la chaleur provoquent des effets en aval qui entraînent une agrégation plaquettaire et une thrombose microvasculaire prédisposant à la coagulation par consommation, ce qui, paradoxalement, provoque des saignements lorsque les plaquettes sont utilisées plus rapidement que la capacité du corps à les produire.[2][3]

Présentation clinique

Facteurs de risque[9]

Tableau résumé des différents facteurs de risque, par catégorie
Facteurs environnementaux[10]
  • Hautes températures
  • Haut niveau d'humidité
  • Accès limité à l'eau et à l'ombre
  • Absence de système de ventilation chez soi
Facteurs individuels[11][10]
  • L'âge : Chez les enfants, le systeme nerveux central n'est pas encore complètement developpé. Chez les plus de 65 ans on observe un déclin dans les capacités de thermorégulation. De plus ses deux groupes d'âge sont plus à risque de déshydratation
  • Être surhabillé
  • Manque de sommeil
  • Personnes non acclimatées aux hautes températures
  • Mass musculaire elevée
  • Sexe masculin
  • obésité
  • Déshydratation préexistante
  • Troubles cognitifs empechant la personne de reconnaitre le besoin de s'hydrater.
Conditions médicales[10][11]
  • Athérosclérose coronarienne ou vasculaire
  • Insuffisance cardiaque
  • Conditions neurologiques : démence, sclérose en plaques, maladie de parkinson, atteinte du SNA
  • Maladies pulmonaires : bronchopneumopathie chronique obstructive, fibrose kystiquee, syndrome restrictif
  • Désordres endocriniens : diabète, insuffisance surrénalienne
  • Insuffisance rénale chronique
  • Cancers
  • Anémie falciforme
  • Maladies congénitales (dysplasie de l'ectoderme, anhidrose idiopathique)
  • Maladies de la peau( psoriasis, dermatite atopique, radiation, brulures)
  • Antécédents de blessures à la chaleur
Médicaments et prise d'alcool[10]
Alcool et drogues[10]
  • Alcool
  • Cocaine
  • Héroine
  • Phencyclidine(PCP)
  • Diéthylamide de l'acide lysergique(LSD)

Questionnaire

Les symptômes ci dessous sont à rechercher lors de l'évaluation du patient chez qui l'on suspecte une maladie liée à la chaleur.

Examen clinique[13]

Les signes cliniques à rechercher lors de l'évaluation d'un patient chez qui une maladie liée à la chaleur est suspectée seront:

  • Crépitements pulmonaires
  • Signes de déshydratation : oligurie, diminution du pli cutané, lèvres sèches, yeux, creux, pouls filant, cyanose.
  • des saignements excessifs
  • Signes d'atteinte neurologique : propos incohérents, confusion, altération de l'état de conscience, convulsions, coma, encéphalopathie
  • Pertes d'équilibre
  • anhydrose(perte de la réponse physiologique de transpiration d'origine neurologique)[14][15][16]

NB: L'anhidrose sera rarement observée dans les cas de coup de chaleur à l'effort ou il sera plus fréquent d'observer une transpiration prolongée malgré la cessation de l'exercice.

Signes Vitaux[13]

  • Prise de la température corporelle. Signe : 40 degrés Celsius
  • Prise de la tension artérielle. Signe : pression artérielle systolique inférieure à 90 mmHg, ou hypotension orthostatique défini comme une baisse de la pression artérielle systolique d'au moins 20 mmHg lors du changement de position couchée à debout.

Examens paracliniques

Laboratoires

Le bilan des patients présentant un éventuel coup de chaleur doit inclure une surveillance fréquente des signes vitaux, de la température rectale, ainsi que des études de laboratoire CBC, CMP, PT / PTT, les gaz sanguins, la CPK sérique et la myoglobine urinaire. Sur la base du jugement clinique, certains patients peuvent également bénéficier d'un dépistage toxicologique

Les niveaux artériels de C02 chuteront souvent en dessous de 20 mmHg et un quart des patients seront hypotendus.[2] La réconciliation médicale est cruciale lors de l'évaluation des patients soupçonnés d'un coup de chaleur classique en mettant l'accent sur la reconnaissance des diurétiques, des bêta-bloquants et des anticholinergiques.[3]

Dans le coup de chaleur classique, l'alcalose respiratoire prédomine, alors que le coup de chaleur à l'effort peut également avoir une acidose lactique concomitante. Les dérangements électrolytiques sont variables entre les deux étiologies, mais généralement dans les coups de chaleur à l'effort, l'hypocalcémie, l'hyperphosphatémie et l'hyperkaliémie reflètent une dégradation musculaire qui se produit. La rhabdomyolyse est plus fréquente lors d'un coup de chaleur d'effort que lors d'un coup de chaleur cloassique, avec une élévation plus élevée des marqueurs CPK. Dans les coups de chaleur classiques, les élévations d'AST et d'ALT sont les anomalies de laboratoire les plus courantes signalées. [2] Des lésions rénales, des manifestations hépatiques et d'autres lésions des organes terminaux associées peuvent également survenir dans l'une ou l'autre des présentations.

ECG[7] :

Les modifications de l'ECG peuvent montrer une dépression ST, un allongement de l'intervalle QT et d'autres modifications de l'onde T compatibles avec une ischémie. Tous les patients souffrant d'un coup de chaleur auront une tachypnée et une tachycardie.

Imagerie :

Une radiographie thoracique peut aussi etre bénéfique pour évaluer la présence de lésions aux organes internes si suspicion.

Approche clinique

La section facultative Approche clinique ne contient pour le moment aucune information.
Si la section est n'est pas jugée nécessaire, elle peut être supprimée.

Description: Alors que les sections Questionnaire, Examen clinique et Examens paracliniques servent à énumérer, cette section sert à intégrer tous ces éléments pour discuter du raisonnement du clinicien. C'est en quelque sorte la manière dont les cliniciens réfléchissent lorsque confrontés à cette maladie : c'est la section par excellence pour l'enseignement.
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Diagnostic

Le diagnostic du coup de soleil est principalement clinique. Ainsi, il repose sur la présence d'une fièvre; la température corporelle étant en général au dessus de 40 degré, de signes de déshydratation et d'antécédents d'exposition prolongée à de hautes températures à l'histoire du patient. [17]

Diagnostic différentiel

Les diagnostics différentiels courants comprennent[11] :

  • La polypharmacie
  • Les ingestions toxiques
  • La méningite
  • La septicémie
  • Le syndrome malin des neuroleptiques
  • Le syndrome sérotoninergique
  • Le paludisme.
  • Hyperthermie maligne
  • Atteinte de la thyroide
  • Convulsions
  • Hémorragie du système nerveux central.

Un examen détaillé des médicaments peut exclure plusieurs de ces processus pathologiques. Sauf pour les crampes de chaleur, ni la rigidité musculaire ni le clonus musculaire ne sont des signes de coup de chaleur et peuvent alors distinguer la malignité des neuroleptiques et le syndrome sérotoninergique. L'historique des voyages doit être remis en question, en évaluant l'exposition aux environnements d'endémie palustre et aux espèces de paludisme particulières dans cette zone. Cependant, le paludisme, la septicémie ou la méningite ne seront généralement pas présents avec les mêmes élévations de la température corporelle centrale. [3]

Traitement

ABC

La gestion du coup de chaleur comprend la protection adéquate des voies respiratoires, la respiration et la circulation. Après l'ABC, le refroidissement rapide devient le pilier du traitement avec une prise en charge auxiliaire en réponse à d'autres lésions des organes terminaux.

  • intubation: L'intubation pour une perte de conscience profonde est rarement nécessaire, car un refroidissement rapide améliore rapidement le score du patient sur l'échelle de coma de Glasgow.[8]
  • Réhydratation : Une réhydratation adéquate est essentielle sans toutefois sur-corriger le sodium en cas de dérangements.
  • Stabilisation de la température corporelle : Il est obligatoire de mesurer continuellement la température centrale avec une sonde rectale ou œsophagienne et les mesures de refroidissement doivent être arrêtées une fois que la température atteint les 38 à 39 degrés Celsius. Aucune étude définitive ne soutient une méthode de refroidissement plutôt qu'une autre.[18] L'immersion dans un bain de glace est la méthode la plus opportune pour réduire la température corporelle centrale, cependant, chez les populations plus âgées, elle peut ne pas être réaliste car la surveillance cardiaque peut ne pas être faisable et une agitation extrême peut nuire à l'observance. Les méthodes courantes incluent les applications de blocs de glace à l'aine ou à l'aisselle et le refroidissement par évaporation à l'aide d'un ventilateur avec une solution saline fraîche sur la peau des patients.[3]

Adjuvants pharmacologiques

Plusieurs adjuvants pharmacologiques méritent également d'être pris en compte dans le traitement du coup de chaleur. Le dantrolène est un relaxant musculaire squelettique, il a été démontré qu'il réduisait la production de chaleur dans la contracture musculaire soutenue et est utile pour le traitement de l'hyperthermie maligne. Cependant, il a été démontré qu'il n'avait aucun effet sur les résultats des patients souffrant d'un coup de chaleur.[19] Une petite étude a suggéré que les benzodiazépines à dose élevée peuvent émousser le réflexe de frisson et réduire la consommation d'oxygène, offrant ainsi un bénéfice théorique aux patients. Le problème est que les patients souffrant d'un coup de chaleur peuvent être incapables de compenser par des mécanismes tels que les frissons.[20] Par conséquent, l'utilisation universelle des benzodiazépines n'est pas la recommandation actuelle, mais pourrait être adaptée au patient tremblant et agité. Les antipyrétiques ne jouent aucun rôle dans le traitement des patients souffrant d'un coup de chaleur et peuvent être toxiques pour le foie.[1][3]

L'utilisation de medicaments servant normallement au traitement de la fièvre s'avère inefficace dans le contexte d'un coup de chaleur. Le paracétamol et l'aspirine sont alors à éviter.[21]

Suivi

Après un traitement pour coup de chaleur à l'effort, le patient doit s'abstenir de faire de l'exercice pendant 7 jours minimum. Un congé hospitalier est effectué lorsque la patient retrouve un hétat hémodynamique stable. Toutefois, un suivi doit avoir lieu une semaine après la présentation du coup de chaleur pour dépister les signes de lésion des organes terminaux.[22][8][3]

Complications

Ci dessous figurent les séquelles de l'agression pouvant persister au-delà du dysfonctionnement initial du SNC.

Malgré la normalisation de la température centrale avec refroidissement, de nombreux patients continuent d'afficher des troubles de la température centrale et un dysfonctionnement multi-organique. . Des recherches ont montré que même les complications réversibles consécutives à un coup de chaleur peuvent prendre plus de 7 semaines à se résorber.[23][3]

Enfin, si le coup de chaleur n'est pas traité à temps il peut s'avérer fatal.

Évolution

Les patients présentant un coup de chaleur ont une mortalité élevée en fonction de l'étiologie de la présentation. Cependant, le taux de mortalité par coup de chaleur à l'effort est relativement faible (3 à 5%) par rapport au coup de chaleur classique (10 à 65%). [5][4] L'augmentation du taux de mortalité pour les coups de chaleur classique est probablement due à la prévalence plus élevée des comorbidités et à l'âge des populations atteintes. Si le refroidissement rapide immédiat est réussit, le taux de mortalité chez les jeunes patients souffrant d'un coup de chaleur à l'effort est nul.[4][3]

Prévention

La prévention est le traitement définitif du coup de chaleur.

Il est essentiel de faire preuve de surveillance auprès des personnes plus à risques comme les personnes âgées et celles n'ayant pas accès à la climatisation.

Ainsi, certains conseils devraient être fournis aux patients : porter des vêtements appropriés, bien s'hydrater lors de hautes températures, fermer les rideaux et les fenêtres pour empêcher l'augmentation de la température des pieces de la maison, réduire les efforts physiques, particulièrement entre 10h et 15h, ajuster sa médication avec l'accord de son médecin et les restrictions liquidiennes, consommer des aliments salés pour remplacer les pertes[13]. Aussi, il est très important d'éviter de laisser les enfants sans surveillance dans les voitures et de reprogrammer les activités intenses s'il fait chaud et humide. [8] Les personnes devraient se réfugier à l'ombre si elles présentent les signes et les symptômes d'un coup de chaleur.

Références

__NOVEDELETE__
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  3. 3,00 3,01 3,02 3,03 3,04 3,05 3,06 3,07 3,08 3,09 3,10 3,11 3,12 3,13 et 3,14 Andrew Morris et Gaurav Patel, StatPearls, StatPearls Publishing, (PMID 30725820, lire en ligne)
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