« Convulsions (approche clinique) » : différence entre les versions
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* {{Étiologie|nom=Neurocysticercose|principale=0}} (infection parasitaire de Tænia solium) | * {{Étiologie|nom=Neurocysticercose|principale=0}} (infection parasitaire de Tænia solium) | ||
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=== Imagerie === | === Imagerie === | ||
La neuroimagerie | La neuroimagerie par tomodensitométrie cérébral est souvent obtenue en situation aiguë. Elle est plus sensible si basée sur des antécédents ou des découvertes focales à l'examen neurologique. | ||
L'imagerie cérébrale suit les recommandations du ''Canadian CT Head Rule''. Elle est aussi recommandée si on suspecte un processus intracrânien aigu en présence de : histoire de traumatisme crânien aigu, antécédents de malignité, d'immunosuppression, présence de fièvre, de céphalées persistantes, l'utilisation d'anticoagulants, un âge de plus de 65 ans ou un début de crise focale. | L'imagerie cérébrale suit les recommandations du ''Canadian CT Head Rule''. Elle est aussi recommandée si on suspecte un processus intracrânien aigu en présence de : histoire de traumatisme crânien aigu, antécédents de malignité, d'immunosuppression, présence de fièvre, de céphalées persistantes, l'utilisation d'anticoagulants, un âge de plus de 65 ans ou un début de crise focale. Pour un patient adulte en bonne santé qui est revenu à un état neurologique normal de base et qui a a eu sa première convulsion, il est recommandé de débuter par les examens laboratoires. | ||
L'imagerie par résonance magnétique est obtenue plus tard si nécessaire. | |||
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Pour le patient présentant un état de mal épileptique convulsif généralisé, le traitement immédiat par des interventions pharmacologiques est nécessaire. | Pour le patient présentant un état de mal épileptique convulsif généralisé, le traitement immédiat par des interventions pharmacologiques est nécessaire. | ||
==== <u> | ==== <u>Les benzodiazépines</u> ==== | ||
Les benzodiazépines telles que le diazépam, le midazolam ou le lorazépam sont acceptables comme médicament de première intention pour les crises continues.<ref name=":17">{{Citation d'un article|prénom1=Gretchen M.|nom1=Brophy|prénom2=Rodney|nom2=Bell|prénom3=Jan|nom3=Claassen|prénom4=Brian|nom4=Alldredge|titre=Guidelines for the evaluation and management of status epilepticus|périodique=Neurocritical Care|volume=17|numéro=1|date=2012-08|issn=1556-0961|pmid=22528274|doi=10.1007/s12028-012-9695-z|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/22528274/|consulté le=2020-12-13|pages=3–23}}</ref><ref name=":18">{{Citation d'un article|prénom1=Jan|nom1=Claassen|prénom2=James J.|nom2=Riviello|prénom3=Robert|nom3=Silbergleit|titre=Emergency Neurological Life Support: Status Epilepticus|périodique=Neurocritical Care|volume=23 Suppl 2|date=2015-12|issn=1556-0961|pmid=26438462|doi=10.1007/s12028-015-0172-3|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/26438462/|consulté le=2020-12-13|pages=S136–142}}</ref> La dépression respiratoire est un effet indésirable fréquent et les patients doivent être surveillés attentivement. Un sous-dosage de benzodiazépines est courant, et le médecin doit administrer une dose adéquate de benzodiazépine avant d'ajouter des médicaments supplémentaires. | Les benzodiazépines telles que le diazépam, le midazolam ou le lorazépam sont acceptables comme médicament de première intention pour les crises continues.<ref name=":17">{{Citation d'un article|prénom1=Gretchen M.|nom1=Brophy|prénom2=Rodney|nom2=Bell|prénom3=Jan|nom3=Claassen|prénom4=Brian|nom4=Alldredge|titre=Guidelines for the evaluation and management of status epilepticus|périodique=Neurocritical Care|volume=17|numéro=1|date=2012-08|issn=1556-0961|pmid=22528274|doi=10.1007/s12028-012-9695-z|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/22528274/|consulté le=2020-12-13|pages=3–23}}</ref><ref name=":18">{{Citation d'un article|prénom1=Jan|nom1=Claassen|prénom2=James J.|nom2=Riviello|prénom3=Robert|nom3=Silbergleit|titre=Emergency Neurological Life Support: Status Epilepticus|périodique=Neurocritical Care|volume=23 Suppl 2|date=2015-12|issn=1556-0961|pmid=26438462|doi=10.1007/s12028-015-0172-3|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/26438462/|consulté le=2020-12-13|pages=S136–142}}</ref> La dépression respiratoire est un effet indésirable fréquent et les patients doivent être surveillés attentivement. Un sous-dosage de benzodiazépines est courant, et le médecin doit administrer une dose adéquate de benzodiazépine avant d'ajouter des médicaments supplémentaires. | ||
==== <u> | ==== <u>Les médicaments de deuxième intention</u> ==== | ||
En deuxième intention, on administre des anticonvulsivants comme: la phénytoine, le valproate ou le lévétiracétam.<ref name=":20">{{Citation d'un article|prénom1=Jaideep|nom1=Kapur|prénom2=Jordan|nom2=Elm|prénom3=James M.|nom3=Chamberlain|prénom4=William|nom4=Barsan|titre=Randomized Trial of Three Anticonvulsant Medications for Status Epilepticus|périodique=The New England Journal of Medicine|volume=381|numéro=22|date=11 28, 2019|issn=1533-4406|pmid=31774955|pmcid=7098487|doi=10.1056/NEJMoa1905795|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/31774955/|consulté le=2020-12-13|pages=2103–2113}}</ref><ref name=":0" /> | En deuxième intention, on administre des anticonvulsivants comme: la phénytoine, le valproate ou le lévétiracétam.<ref name=":20">{{Citation d'un article|prénom1=Jaideep|nom1=Kapur|prénom2=Jordan|nom2=Elm|prénom3=James M.|nom3=Chamberlain|prénom4=William|nom4=Barsan|titre=Randomized Trial of Three Anticonvulsant Medications for Status Epilepticus|périodique=The New England Journal of Medicine|volume=381|numéro=22|date=11 28, 2019|issn=1533-4406|pmid=31774955|pmcid=7098487|doi=10.1056/NEJMoa1905795|lire en ligne=https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/31774955/|consulté le=2020-12-13|pages=2103–2113}}</ref><ref name=":0" /> | ||
==== <u> | ==== <u>Médicaments anesthésiques</u> ==== | ||
Le meilleur traitement de l'état de mal épileptique inclut les anesthésiants dont le propofol, les barbituriques (phenobarbitol) ou des perfusions intraveineuse continues de benzodiazépine en plus. L'admission aux soins intensifs sera nécessaire avec une surveillance par EEG continue. | Le meilleur traitement de l'état de mal épileptique inclut les anesthésiants dont le propofol, les barbituriques (phenobarbitol) ou des perfusions intraveineuse continues de benzodiazépine en plus. L'admission aux soins intensifs sera nécessaire avec une surveillance par EEG continue. | ||
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Une étude portant sur des patients se présentant aux urgences pour crise épileptique a révélé qu'environ dans le deux tiers des cas où le dosage des médicaments antiépileptiques avait été testé, celui-ci étaient sous-thérapeutique.<ref name=":0" /> Il est important d'informer les patients sur les facteurs de risques déclencheurs de convulsions: stress émotionnel, manque de sommeil, oubli de médication, photosensibilité, hypoglycémie, usage de drogues ou d'alcool. | Une étude portant sur des patients se présentant aux urgences pour crise épileptique a révélé qu'environ dans le deux tiers des cas où le dosage des médicaments antiépileptiques avait été testé, celui-ci étaient sous-thérapeutique.<ref name=":0" /> Il est important d'informer les patients sur les facteurs de risques déclencheurs de convulsions: stress émotionnel, manque de sommeil, oubli de médication, photosensibilité, hypoglycémie, usage de drogues ou d'alcool. | ||
Les individus ayant des convulsions d'étiologie inconnue doivent être conseillés de ne pas conduire ou utiliser des machines dangereuses. Plusieurs lois existent, propres à chaque province, sur l'obtention et le retrait d'un permis de conduire chez les patients souffrant d'épilepsie. | Les individus ayant des convulsions d'étiologie inconnue doivent être conseillés de ne pas conduire ou utiliser des machines dangereuses. Le clinicien a pour obligation d'aviser le patient et les autorités compétentes en cas d'inaptitude à conduire un véhicule. Plusieurs lois existent, propres à chaque province, sur l'obtention et le retrait d'un permis de conduire chez les patients souffrant d'épilepsie. | ||
== Concepts clés == | == Concepts clés == | ||
* La plupart des crises généralisées se terminent en moins de cinq minutes | * Les convulsions peuvent être provoquées ou idiopathique. | ||
* La plupart des crises généralisées se terminent en moins de cinq minutes. | |||
* L'état de mal épileptique est une urgence médicale, qu'il soit dû à des causes provoquées ou non provoquées, le traitement initial est similaire.<ref name=":0" /> | * L'état de mal épileptique est une urgence médicale, qu'il soit dû à des causes provoquées ou non provoquées, le traitement initial est similaire.<ref name=":0" /> | ||
* Le traitement | * Le traitement de première intention est une benzodiazépine. Les effets secondaires sont principalement une dépression respiratoire et sont principalement liés à la vitesse d'administration. En deuxième intention, on administre des anticonvulsivants, puis en troisième intention des anesthésiants. | ||
* Il est important d'assurer un suivi adéquat en neurologie des personnes épileptiques, de faire la prévention sur la facteurs de risques déclenchants (manque de sommeil, oubli de médicaments, abus de substance, etc.) ainsi que de veiller à la sécurité en matière de conduite de véhicule. | |||
== Références == | == Références == |
Version du 29 mars 2021 à 14:09
Approche clinique | |
Caractéristiques | |
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Examens paracliniques | Formule sanguine complète, Ions, Glycémie, Bilan hépatique, Gaz artériel, Bilan rénal, Radiographie thoracique, ECG, Ponction lombaire, EEG, ... [+] |
Drapeaux rouges |
Trouble d'usage de l'alcool, État de mal épileptique, Extrêmes d'âge, Température corporelle élevée (signe clinique) |
Informations | |
Wikidata ID | Q6279182 |
Spécialité | Neurologie |
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Convulsions / épilepsie (92)
Une convulsion est définie cliniquement par la contraction et le relâchement rapide, répété et involontaire des muscles du corps[1]. Elle survient de manière transitoire et est due à une hyper-synchronisation anormale neuronale. Elle peut survenir une seule fois dans une vie ou de façon sporadique. L'épilepsie est une condition à part.
Épidémiologie
En Amérique du Nord, l'incidence de l'épilepsie ajustée selon l'âge varie entre 16 sur 100 000 et 51 sur 100 000 personnes-années. La prévalence ajustée selon l'âge varie de 2,2 sur 1000 à 41 sur 1000, selon le pays. L'épilepsie partielle représente jusqu'à deux tiers des nouveaux cas.
De plus, seulement 25% à 30% des nouvelles crises convulsives sont provoquées ou secondaires à une autre cause.[2]
L'incidence augmente chez les populations socio-économiques défavorisées. [3] [2] Elle est également la plus élevée dans les populations pédiatrique et gériatrique, augmentant de façon constante après l'âge de 50 ans.
Étiologies
Une convulsion peut être provoquée ou non provoquée. Les crises convulsives provoquées peuvent résulter de nombreux problèmes médicaux ou complications de presque tous les processus pathologiques. La liste de causes provoquées est longue, les plus courantes sont énumérées ci-dessous.[2]
Catégorie de l'étiologie | Pathologies[4][2] |
---|---|
Structurelle |
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Métabolique |
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Inflammatoire |
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Infectieuse |
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Autres |
Les crises non provoquées surviennent en l'absence de cause provocatrice ou plus de sept jours après une affection aiguë comme un AVC. L'épilepsie est par définition trouble du cerveau qui génère des crises convulsives récurrentes non provoquées, ayant des conséquences neurocognitives, psychologiques et sociales[2].
Physiopathologie
Tout être humain a un certain risque de faire des convulsions. Le concept d'un seuil convulsif signifie que chaque individu existe sur un continuum de susceptibilité aux crises convulsives avec de nombreux facte urs influençant cette susceptibilité. Les causes mentionnées précédemment peuvent donc amener un individu à franchir ce seuil, résultant en crise convulsive.[2]
Au niveau cellulaire, une convulsion commence par l'excitation de neurones cérébraux susceptibles, qui activent de façon synchrone, des groupes de neurones de plus en plus grand via la libération de neurotransmetteurs. Le glutamate est le neurotransmetteur excitateur le plus courant et l'acide gamma-aminobutyrique (GABA) est un neurotransmetteur inhibiteur important. Un déséquilibre d'excitation excessive et une inhibition diminuée déclenche une activité électrique anormale. Ces changements de dépolarisation électrique paroxystique déclenchent ainsi une activité épileptiforme. Une activation accrue ou une inhibition réduite de potentiels de dépolarisation peuvent donc entraîner des convulsions. La zone du cerveau affectée se reflète souvent cliniquement. [7][2]
Notons que cette activité électrique excessive endommage le cerveau plus elle dure longtemps, notamment dans le status epilepticus ( ou état de mal épileptique).[8]C'est pourquoi il est important de traiter ces convulsions si elles persistent.
Approche clinique
Questionnaire
Il est important de questionner le patient sur[2] :
- L'histoire neurodéveloppementale dans l'enfance[4]
- les antécédents personnels (histoire de convulsions, immunosuppression, malignité)
- les antécédents familiaux
- les habitudes de vie (consommation d'alcool ou de drogues illicites)
- la prise récente de médicaments
- Pour le patient connu épileptique, il faut explorer l'irrégularité dans la prise des anticonvulsivants ou un changement récent de doses
L'histoire collatérale de témoin peut détenir des informations cruciales sur les événements menant à la convulsion.
On peut diviser l'interrogatoire de l'épisode en trois parties : pré-ictale, per-ictale et post-ictale.[9][10][2]
Statut | Éléments à questionner |
---|---|
Pré-ictale |
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Per-ictale |
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Post-ictal |
|
Pour les patients avec une crise suspectée et une altération de la conscience persistante, la possibilité d'un état de mal épileptique convulsif subtil doit être considéré. Les seuls mouvements moteurs peuvent être un nystagmus, des contractions faciales, ou aucun mouvement.
Examen clinique
L'examen physique inclut un examen physique général ainsi qu'un examen neurologique complet afin de détecter tout déficit neurologique focal.
Durant la convulsion, il est possible d'observer: les yeux ouverts, l'absence de réponse à une stimulation verbale ou douloureuse, des mouvements moteurs rythmiques en phase (signes d'une crise tonico-clonique généralisée).[2]
Drapeaux rouges
Toute contribution serait appréciée.
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Balises sémantiques: | Drapeau rouge |
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Exemple: | Les drapeaux rouges des patients qui se présentent en céphalée aiguë sont :
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- status epilepticus
- Risque de dommage cérébral à long terme, condition potentiellement mortelle[11]
- fièvre
- Risque d'infection du SNC nécessitant une antibiothérapie urgent
- extrêmes d'âge (enfants ou âge de plus de 60 ans)
- Risque élevé d'AVC sous-jacent chez l'adulte de plus de 60 ans[12]
- usage d'alcool récent
- Risque de délirium tremens, condition potentiellement mortelle[13]
Investigation
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Formats: | Texte |
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Les investigations sont guidées par l'anamnèse et l'examen physique. Elles permettent de déterminer si la cause est provoquée ou non.
Laboratoire et microbiologie
- Électrolytes
- Glycémie
- Formule sanguine complète
- Bilan rénal (créatinine, urée, eDGF)
- Gaz artériel
- Dosage anticonvulsivant peut être bénéfique
- B-HCG et profile pré-éclampsie chez la femme enceinte[14]
- Ponction lombaire si signe d'infection du SNC, ou immunosuppression
Imagerie
La neuroimagerie par tomodensitométrie cérébral est souvent obtenue en situation aiguë. Elle est plus sensible si basée sur des antécédents ou des découvertes focales à l'examen neurologique.
L'imagerie cérébrale suit les recommandations du Canadian CT Head Rule. Elle est aussi recommandée si on suspecte un processus intracrânien aigu en présence de : histoire de traumatisme crânien aigu, antécédents de malignité, d'immunosuppression, présence de fièvre, de céphalées persistantes, l'utilisation d'anticoagulants, un âge de plus de 65 ans ou un début de crise focale. Pour un patient adulte en bonne santé qui est revenu à un état neurologique normal de base et qui a a eu sa première convulsion, il est recommandé de débuter par les examens laboratoires.
L'imagerie par résonance magnétique est obtenue plus tard si nécessaire.
Autres examens paracliniques
- L'éctroencéphalogramme (EEG)
Prise en charge
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Quelle que soit la cause, le traitement initial de base est l'ABC: évaluation des voies respiratoires, de la respiration et de la circulation. Puis la prise en charge dépend de la cause.
Convulsion isolée brève
- Position latérale de sécurité pendant la convulsion
- Observation, monitoring des signes vitaux
- Correction de la cause provoquée identifiée (réplétion d'électrolyte, administrer du glucose, antibiotiques)
- Les patients présentant des causes réversibles de convulsions, telles que l'hypoglycémie, peuvent être libérés après des interventions appropriées et en s'assurant d'un retour à domicile sécuritaire.
- Les patients présentant des convulsions de sevrage alcoolique peuvent être libérés après un traitement approprié et une période d'observation. Le traitement des crises de sevrage alcoolique est essentiellement l'utilisation de benzodiazépines (lorazépam).[15][2]
- S'il s'agit d'une crise non provoquée:
- En général, une première crise non provoquée chez un adulte qui est revenu à son état de base neurologique ne nécessite pas l'initiation d'un traitement médical
- L'initiation du traitement de l'épilepsie requiert généralement l'évaluation du neurologue. De nombreux médicaments anticonvulsivants existent (p. ex: carbamazépine, phénytoïne, lamotrigine, topiramate, lévétiracétam, gabapentine, acide valproïque, etc).[2]
- Pour les patients ayant des antécédents d'épilepsie qui sont revenus à leur état de base, un ajustement du régime médicamenteux et un suivi avec le neurologue sont nécessaires
Crise convulsive prolongée et crises continues
Pour le patient présentant un état de mal épileptique convulsif généralisé, le traitement immédiat par des interventions pharmacologiques est nécessaire.
Les benzodiazépines
Les benzodiazépines telles que le diazépam, le midazolam ou le lorazépam sont acceptables comme médicament de première intention pour les crises continues.[16][17] La dépression respiratoire est un effet indésirable fréquent et les patients doivent être surveillés attentivement. Un sous-dosage de benzodiazépines est courant, et le médecin doit administrer une dose adéquate de benzodiazépine avant d'ajouter des médicaments supplémentaires.
Les médicaments de deuxième intention
En deuxième intention, on administre des anticonvulsivants comme: la phénytoine, le valproate ou le lévétiracétam.[18][2]
Médicaments anesthésiques
Le meilleur traitement de l'état de mal épileptique inclut les anesthésiants dont le propofol, les barbituriques (phenobarbitol) ou des perfusions intraveineuse continues de benzodiazépine en plus. L'admission aux soins intensifs sera nécessaire avec une surveillance par EEG continue.
Suivi
Si la section est n'est pas jugée nécessaire, elle peut être supprimée.
Description: | Cette section traite du suivi de l'approche clinique |
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Exemple: | |
Les patients connus épileptiques ou nouvellement diagnostiqués avec de l'épilepsie nécessite un suivi en neurologie.
Complications
Si la section est n'est pas jugée nécessaire, elle peut être supprimée.
Description: | Cette section traite des complications possibles de l'approche clinique classées en ordre de probabilité (si possible). |
Formats: | Liste à puces, Texte |
Balises sémantiques: | Complication |
Commentaires: |
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Exemple: | |
- État de mal épileptique (status epilepticus)
- Définition: Une crise de plus longue durée ou des crises en série sans regain de pleine conscience entre les deux
- blessures traumatiques[2][19]
- Morsure de la langue
- Lacération du crâne
- Saignement intracérébral
- lésion cérébrale
- déficit neurologique
- Temporaire (ex: Paralysie de Todd)
- Permanent
Particularités
Si la section est n'est pas jugée nécessaire, elle peut être supprimée.
Description: | Cette section traite des particularités concernant la gestion de l'approche clinique pour certaines clientèles. |
Formats: | Texte |
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Exemple: | |
Gériatrie
Si la section est n'est pas jugée nécessaire, elle peut être supprimée.
Description: | Cette section mentionne les particularités concernant la gestion de l'approche clinique chez une clientèle gériatrique. |
Formats: | Texte |
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La cause la plus fréquente de convulsions chez les personnes âgées est la maladie cérébrovasculaire.[19][2]
Pédiatrie
Si la section est n'est pas jugée nécessaire, elle peut être supprimée.
Description: | Cette section mentionne les particularités concernant la gestion de l'approche clinique chez une clientèle pédiatrique. |
Formats: | Texte |
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Exemple: | |
Les troubles convulsifs représentent une des premières causes de pathologies neurologiques chez l'enfant[20].
Chez la population pédiatrique, l'épilepsie est différente de celle des adultes. Elle se caractérise par des manifestations cliniques différentes, des étiologies particulières (syndromes génétiques) et des EEG spécifiques correspondants[4]. Le cerveau immature, en particulier chez le nouveau-né et le nourrisson, diffère du cerveau adulte par les mécanismes de base de la crise convulsive et de sa propagation. L'enfant est plus sujet aux crises, mais elles sont plus susceptibles de disparaître à mesure qu'il grandit.
Dans la population pédiatrique, la cause de convulsion la plus fréquente est la convulsion fébrile. 3 à 5 % auront une convulsion fébrile isolée au cours des cinq premières années de vie et environ 30-40% auront des crises fébriles récurrentes. Les enfants ayant fait des convulsions fébriles serait également plus à risque de développer un trouble épileptique que la population générale, bien que le risque demeure faible. Les études suggèrent que 3% des enfants ayant souffert de convulsions fébriles développeront une épilepsie[4][21] face à 1% dans la population générale.
Éducation aux patients
Les conditions pouvant menant à des crises provoquées doivent être traitées pour prévenir le développement de convulsions (p. ex: traiter les troubles d'usage, traiter un AVC ou une infection du SNC).[2]
Une étude portant sur des patients se présentant aux urgences pour crise épileptique a révélé qu'environ dans le deux tiers des cas où le dosage des médicaments antiépileptiques avait été testé, celui-ci étaient sous-thérapeutique.[2] Il est important d'informer les patients sur les facteurs de risques déclencheurs de convulsions: stress émotionnel, manque de sommeil, oubli de médication, photosensibilité, hypoglycémie, usage de drogues ou d'alcool.
Les individus ayant des convulsions d'étiologie inconnue doivent être conseillés de ne pas conduire ou utiliser des machines dangereuses. Le clinicien a pour obligation d'aviser le patient et les autorités compétentes en cas d'inaptitude à conduire un véhicule. Plusieurs lois existent, propres à chaque province, sur l'obtention et le retrait d'un permis de conduire chez les patients souffrant d'épilepsie.
Concepts clés
- Les convulsions peuvent être provoquées ou idiopathique.
- La plupart des crises généralisées se terminent en moins de cinq minutes.
- L'état de mal épileptique est une urgence médicale, qu'il soit dû à des causes provoquées ou non provoquées, le traitement initial est similaire.[2]
- Le traitement de première intention est une benzodiazépine. Les effets secondaires sont principalement une dépression respiratoire et sont principalement liés à la vitesse d'administration. En deuxième intention, on administre des anticonvulsivants, puis en troisième intention des anesthésiants.
- Il est important d'assurer un suivi adéquat en neurologie des personnes épileptiques, de faire la prévention sur la facteurs de risques déclenchants (manque de sommeil, oubli de médicaments, abus de substance, etc.) ainsi que de veiller à la sécurité en matière de conduite de véhicule.
Références
- Cette page a été modifiée ou créée le 2020/11/04 à partir de Seizure (StatPearls / Seizure (2020/09/25)), écrite par les contributeurs de StatPearls et partagée sous la licence CC-BY 4.0 international (jusqu'au 2022-12-08). Le contenu original est disponible à https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/28613516 (livre).
- ↑ (en) « Seizures: MedlinePlus Medical Encyclopedia », sur medlineplus.gov (consulté le 5 novembre 2020)
- ↑ 2,00 2,01 2,02 2,03 2,04 2,05 2,06 2,07 2,08 2,09 2,10 2,11 2,12 2,13 2,14 2,15 2,16 2,17 et 2,18 J. Stephen Huff et Najib Murr, StatPearls, StatPearls Publishing, (PMID 28613516, lire en ligne)
- ↑ Poonam Nina Banerjee, David Filippi et W. Allen Hauser, « The descriptive epidemiology of epilepsy-a review », Epilepsy Research, vol. 85, no 1, , p. 31–45 (ISSN 1872-6844, PMID 19369037, Central PMCID 2696575, DOI 10.1016/j.eplepsyres.2009.03.003, lire en ligne)
- ↑ 4,0 4,1 4,2 et 4,3 « Crises et épilepsie chez les enfants: classification, étiologie et caractéristiques cliniques », sur uptodate, (consulté le 9 décembre 2020)
- ↑ (en) R. J. Leventer, E. M. Phelan, L. T. Coleman et M. J. Kean, « Clinical and imaging features of cortical malformations in childhood », Neurology, vol. 53, no 4, , p. 715–715 (ISSN 0028-3878 et 1526-632X, PMID 10489031, DOI 10.1212/WNL.53.4.715, lire en ligne)
- ↑ (en) Jerome Engel, « Surgery for Seizures », New England Journal of Medicine, vol. 334, no 10, , p. 647–653 (ISSN 0028-4793 et 1533-4406, DOI 10.1056/NEJM199603073341008, lire en ligne)
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